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Liste du patrimoine mondial

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Biens
Transfrontaliers
168
États parties avec biens sur 196
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En péril
Culturels
Naturels
Mixtes

Afghanistan

  • Minaret et vestiges archéologiques de Djam

    Haut de 65m, le minaret de Djam est une construction gracieuse et élancée datant du XIIe siècle. Recouvert d’une décoration complexe en briques et portant une inscription de tuiles bleues au sommet, il est remarquable par la qualité de son architecture et de ses motifs décoratifs, qui représentent l’apogée d’une tradition artistique propre à cette région. Son impact est renforcé par un environnement spectaculaire : une vallée profonde qui s’ouvre entre d’imposantes montagnes au cœur de la province du Ghor.

  • Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan

    Le paysage culturel et les vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan illustrent les développements artistiques et religieux qui, du Ier au XIIIe siècle, ont caractérisé l’ancienne Bactriane, intégrant diverses influences culturelles pour former l’école d’art bouddhique du Gandhara. Le site contient plusieurs ensembles monastiques et sanctuaires bouddhistes, ainsi que des édifices fortifiés de la période islamique. Il témoigne également de la tragique destruction des deux bouddhas debout par les taliban, qui ébranla le monde en mars 2001.

Afrique du Sud

  • Aires protégées de la Région Florale du Cap

    Le bien, inscrit en 2004 sur la Liste du patrimoine mondial, se trouve à l’extrémité sud-ouest de l’Afrique du Sud. Il s’agit de l'un des plus grands centres de la biodiversité terrestre mondiale. Le bien étendu comprend des parcs nationaux, des réserves naturelles, des zones de nature sauvage, des forêts d’Etat et des aires de bassins versants de montagne. Ces éléments ajoutent un nombre important d’espèces de plantes endémique associées à la végétation du Fynbos, une brousse sclérophylle au feuillage fin adaptée à la fois à un climat méditerranéen et à des incendies périodiques, qui est unique à la Région florale du Cap.

  • Dôme de Vredefort

    Le dôme de Vredefort, à environ 120 km au sud-ouest de Johannesburg, est une partie représentative de la structure d’impact d’une météorite de très grande taille, ou astroblème. Datant de 2 023 millions d’années, c’est le plus ancien astroblème découvert sur Terre à ce jour. Avec un rayon de 190 km, c’est aussi le plus grand et le plus profondément érodé. Le dôme de Vredefort est le témoin de la plus grande libération d’énergie jamais connue sur la planète ; elle a causé des changements planétaires dévastateurs, parmi lesquels, selon certains scientifiques, des modifications majeures en termes d’évolution. Le dôme constitue un témoignage très important de l’histoire géologique de la planète et tient une place fondamentale dans notre compréhension de l’évolution de la planète. Les impacts de météorites ont joué un rôle important dans l’histoire de la Terre, mais l’activité géologique à la surface de la planète a conduit à la disparition des traces de la plupart des sites d’impact. Et le dôme de Vredefort est le seul exemple sur Terre qui fournisse un profil géologique complet d’un astroblème au-dessous du fond du cratère.

  • Droits de l’homme, libération et réconciliation : les sites de mémoire de Nelson Mandela

    Ce bien en série représente l’héritage de la lutte sud-africaine en faveur des droits de l’homme, de la libération et de la réconciliation. Il est constitué de quatorze éléments situés dans différentes régions du pays, tous liés à l’histoire politique de l’Afrique du Sud au XXe siècle. Ces éléments comprennent les Bâtiments de l’Union (Pretoria), actuel siège officiel du gouvernement, les sites de Sharpeville qui commémorent le massacre de 69 personnes ayant protesté contre les lois injustes sur les passeports intérieurs ; et la Grande Place de Mqhekezweni, site symbole de chefferie traditionnelle où Nelson Mandela vécut une partie de sa jeunesse. Ces sites reflètent les événements symboliques essentiels de la longue lutte contre l’État de l’apartheid ; l’influence de Nelson Mandela pour promouvoir la compréhension et le pardon ; les systèmes de croyances basés sur les philosophies du non-racialisme, du panafricanisme et de l’ubuntu, concept selon lequel l’humanité n’est pas limitée à l’individu.

  • L’émergence du comportement humain moderne : les sites d’occupation du Pléistocène en Afrique du Sud

    Ce bien en série contribue à la compréhension de l’origine des humains modernes sur le plan comportemental, de leurs capacités cognitives et  de leurs cultures, ainsi que des transitions climatiques auxquelles ils ont survécu. Il est constitué de trois sites archéologiques dispersés : l’abri-sous-roche de Diepkloof, l’ensemble de sites de Pinnacle Point et la grotte de Sibhudu, situés dans les provinces du Cap-Occidental et du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Ces sites fournissent les témoignages connus les plus variés et les mieux préservés sur l’évolution du comportement humain moderne, remontant jusqu’à 162 000 ans. La pensée symbolique et des technologies avancées sont illustrées par des traces de traitement de l’ocre, des motifs gravés, des perles d’apparat, des coquilles d’œufs décorées, des armes à projectiles perfectionnées, ainsi que des techniques de fabrication d’outils et des microlithes.

  • Montagnes de Barberton Makhonjwa

    Les Montagnes de Barberton Makhonjwa, qui se trouvent au nord-est de l’Afrique du Sud, englobent 40% de la ceinture de roches vertes de Barberton, une des plus anciennes structures géologiques de notre planète. Ce bien représente la succession de roches volcaniques et sédimentaires la mieux préservée datant de 3,6 à 3,25 milliards d’années, et constitue un dépôt diversifié d'informations sur les conditions de surface, les impacts des météorites, le volcanisme, les processus de formation des continents et l'environnement du début de la vie.

  • Parc de la zone humide d’iSimangaliso

    Les processus fluviaux, marins et éoliens permanents sur ce site ont créé un relief très varié avec des récifs coralliens, de longues plages de sable, des dunes côtières, des systèmes lacustres, des marais et des zones humides à papyrus et roseaux. L’hétérogénéité environnementale du parc – encore accentuée par des crues importantes et des tempêtes côtières – et sa localisation dans une zone de transition entre l’Afrique subtropicale et l’Afrique tropicale expliquent sa diversité spécifique exceptionnelle et la spéciation qui continue. La mosaïque de reliefs et de types d’habitat crée des panoramas uniques au monde. Le site constitue un habitat d’importance essentielle pour une multitude d’espèces des milieux marins, dépendant des zones humides et de savane d’Afrique.

  • Parc Maloti-Drakensberg *

    Le Parc Maloti-Drakensberg est un bien transnational composé de l’uKhahlamba / Parc national de Drakensberg en Afrique du Sud et du Parc national de Sehlathebe au Lesotho. Le site offre une beauté naturelle exceptionnelle qui s’exprime tant à travers ses contreforts de basalte vertigineux, ses arrière-plans incisifs et spectaculaires et ses remparts de grès dorés que par ses grottes, falaises, piliers et bassins dans la roche. La diversité des habitats du site protège un grand nombre d’espèces de plantes endémiques et capitales au niveau mondial. Le site accueille des espèces menacées tel le vautour du Cap (Gyps coprotheres) et le gypaète barbu (Gypaetus barbatus). Le Parc national de Sehlathebe au Lesotho accueille également le poisson Cyprinidé (Pseudobarbus quathlambae), une espèce de poisson en voie d’extinction vivant exclusivement dans ce parc. Ce bien naturel spectaculaire compte également de nombreuses grottes et abris rocheux où l’on trouve le plus important et le plus dense groupe de peintures rupestres d’Afrique, au sud du Sahara. Ces peintures représentent la vie spirituelle du peuple San, qui a vécu sur ces terres pendant plus de quatre millénaires.

  • Paysage culturel de Mapungubwe

    Mapungubwe est adossé à la frontière nord qui sépare l’Afrique du Sud du Zimbabwe et du Botswana. C’est un vaste paysage de savane parsemé d’arbres, de quelques épineux, de baobabs colossaux, autour de terrasses de grès s’élevant au-dessus de la plaine. Au confluent du Limpopo et de la Shashe et enjambant les routes nord/sud et est/ouest dans le sud de Afrique, Mapungubwe fut le plus grand royaume du sous-continent avant son abandon au XIVe siècle. Il en survit des vestiges quasi intacts des sites des palais, avec toute la zone de peuplement qui en dépend, et deux capitales antérieures. L’ensemble offre un panorama inégalé du développement de structures sociales et politiques sur quelque 400 ans.

  • Paysage culturel des ǂKhomani

    Le paysage culturel des ǂKhomani est situé à la frontière avec le Botswana et la Namibie, dans la partie septentrionale du pays, coïncidant avec le parc national Kalahari Gemsbok. Cette grande étendue de sable contient des traces d'occupation humaine depuis l'Âge de la pierre jusqu'à nos jours, et est associée à la culture des ǂKhomani San. Ce peuple, autrefois nomade, élabora des stratégies de subsistance pour faire face aux dures conditions de vie du désert. Il a développé des connaissances spécifiques en ethnobotanique ainsi que des pratiques culturelles et une vision du monde liées aux caractéristiques géographiques de son environnement. Le paysage culturel des ǂKhomani reflète le mode de vie qui fut prédominant dans la région et façonna le site durant des milliers d’années.

  • Paysage culturel et botanique du Richtersveld

    La zone de conservation de la communauté du Richtersveld couvre une superficie de 160 000 ha de déserts montagneux spectaculaires dans le nord-ouest de l’Afrique du Sud. Il s’agit d’un paysage culturel dont la propriété et la gestion sont communales. Le peuple nama y mène un mode de vie pastoral semi-nomade, témoignant de schémas saisonniers qui peuvent avoir persisté pas moins de deux millénaires en Afrique australe. C’est le seul endroit où les Nama construisent encore leurs maisons portables couvertes de jonc (haru oms): la zone inclut les migrations saisonnières et zones de pâturage et les sites de campement temporaire. Les pasteurs collectent des plantes médicinales et autres et il semble qu’il existe une forte tradition orale associée aux différents lieux et attributs du paysage.

  • Robben Island

    Robben Island a été utilisée à différentes époques entre le XVIIe et le XXe siècle comme prison, hôpital pour les malades socialement indésirables et base militaire. Ses bâtiments, et en particulier ceux du XXe siècle, la prison à haute sécurité pour les prisonniers politiques, témoignent de l'oppression et du racisme qui régnaient avant le triomphe de la démocratie et de la liberté.

  • Sites des hominidés fossiles d’Afrique du Sud

    C’est sur ce site que le célèbre crâne fossile de Taung – un spécimen de l’espèce Australopithecus africanus – fut découvert en 1924. La vallée de Makapan, elle aussi sur ce site, abrite dans ses nombreuses grottes archéologiques des traces d’occupation et d’évolution humaines remontant à quelque 3,3 millions d’années. L’ensemble de la région contient des éléments essentiels définissant l’origine et l’évolution de l’humanité. Les fossiles trouvés ont permis l’identification de plusieurs spécimens des premiers hominidés, plus particulièrement du Paranthropus, vieux de 2,5 à 4,5 millions d’années, ainsi que des preuves de la domestication du feu il y a 1,8 million à 1 million d’années. Il s’agit d’une extension du site inscrit en 1999.

Albanie

  • Butrint

    Habité depuis les temps préhistoriques, le site de Butrint fut successivement le siège d’une colonie grecque, d’une ville romaine, puis d’un évêché. Après une époque de prospérité sous l’administration de Byzance, puis une brève occupation vénitienne, la ville fut abandonnée par sa population à la fin du Moyen Âge à cause de la présence de marécages voisins. Le site archéologique actuel est un conservatoire des ruines représentatives de chaque période du développement de la ville.

  • Centres historiques de Berat et de Gjirokastra

    Berat et Gjirokastra sont inscrites en tant que rares exemples d'un style architectural typique de la période ottomane. Située dans le centre de l'Albanie, Berat porte le témoignage de la coexistence de différentes communautés religieuses et culturelles au fil des siècles. Elle comprend un château, localement appelé le Kala, dont la majeure partie fut construite au XIIIe siècle, bien que ses origines remontent au IVe siècle avant JC. Le quartier de la citadelle compte de nombreuses églises byzantines, dont plusieurs du XIIIème siècle, ainsi que plusieurs mosquées construites sous l'ère ottomane qui débuta en 1417. Gjirokastra, dans la vallée de la rivière Drinos au sud de l'Albanie, comprend une série de remarquables maisons à deux étages, qui se développèrent au XVIIe siècle. La ville comprend également un bazar, une mosquée du XVIIIe siècle ainsi que deux églises de la même époque.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid * 1

    Phénomène naturel exceptionnel, le lac d’Ohrid sert de refuge à de nombreuses espèces endémiques de faune et de flore d’eau douce datant du Tertiaire. Édifiée au bord du lac, la ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. Elle a été essentiellement construite entre le VIIe and le XIXe siècle et abrite le plus ancien monastère slave (consacré à saint Pantaléon) ainsi que 800 icônes de style byzantin réalisées entre le XIe et la fin du XIVe siècle. Dans les eaux peu profondes près des rives du lac, trois sites témoignent de la présence d’habitations sur pilotis préhistoriques, et sur la petite péninsule de Lin se trouvent les vestiges d’une chapelle chrétienne fondée au milieu du VIe siècle.

Algérie

  • Casbah d'Alger

    Dans l’un des plus beaux sites maritimes de la Méditerranée, surplombant les îlots où un comptoir carthaginois fut installé dès le IVe siècle av. J.-C., la Casbah constitue un type unique de médina , ou ville islamique. Lieu de mémoire autant que d’histoire, elle comprend des vestiges de la citadelle, des mosquées anciennes, des palais ottomans, ainsi qu’une structure urbaine traditionnelle associée à un grand sens de la communauté.

  • Djémila

    Djémila, ou Cuicul, avec son forum, ses temples et ses basiliques, ses arcs de triomphe et ses maisons, à 900 m d’altitude, est un exemple remarquable d’urbanisme romain adapté à un site montagneux.

  • La Kalâa des Béni Hammad

    Dans un site montagneux d’une saisissante beauté, les ruines de la première capitale des émirs hammadides, fondée en 1007 et démantelée en 1152, nous restituent l’image authentique d’une ville musulmane fortifiée. Sa mosquée, avec sa salle de prière de 13 nefs à 8 travées, est l’une des plus grandes d’Algérie.

  • Tassili n'Ajjer #

    Cet étrange paysage lunaire de grand intérêt géologique abrite l’un des plus importants ensembles d’art rupestre préhistorique du monde. Plus de 15 000 dessins et gravures permettent d’y suivre, depuis 6000 av. J.-C. jusqu’aux premiers siècles de notre ère, les changements du climat, les migrations de la faune et l’évolution de la vie humaine aux confins du Sahara. Le panorama de formations géologiques présente un intérêt exceptionnel avec ses « forêts de rochers » de grès érodé.

  • Timgad

    Sur le versant nord des Aurès, Timgad fut créée ex nihilo, en 100 apr. J.-C., par l’empereur Trajan comme colonie militaire. Avec son enceinte carrée et son plan orthogonal commandé par le cardo et le decumanus, les deux voies perpendiculaires qui traversaient la ville, c’est un exemple parfait d’urbanisme romain.

  • Tipasa

    Sur les rives de la Méditerranée, Tipasa, ancien comptoir punique, fut occupé par Rome, qui en fit une base stratégique pour la conquête des royaumes mauritaniens. Il comprend un ensemble unique de vestiges phéniciens, romains, paléochrétiens et byzantins, voisinant avec des monuments autochtones, tel le Kbor er Roumia, grand mausolée royal de Maurétanie.

  • Vallée du M'Zab

    Le paysage de la vallée du M’Zab, créé au Xe siècle par les Ibadites autour de leurs cinq ksour, ou villages fortifiés, semble être resté intact. Simple, fonctionnelle et parfaitement adaptée à l’environnement, l’architecture du M’Zab a été conçue pour la vie en communauté, tout en respectant les structures familiales. C’est une source d’inspiration pour les urbanistes d’aujourd’hui.

Allemagne

  • Abbaye et Altenmünster de Lorsch

    L'ensemble formé par l'abbaye et son entrée monumentale, la célèbre « Torhalle », est un rare témoignage architectural de l'époque carolingienne, avec des sculptures et des peintures de cette période remarquablement bien conservées.

  • Bauhaus et ses sites à Weimar, Dessau et Bernau

    Entre 1919 et 1933, le Mouvement du Bauhaus révolutionna la pensée et la pratique architecturales et esthétiques au XXe siècle. Les bâtiments du Bauhaus à Weimar, Dessau et Bernau sont des représentants fondamentaux du modernisme classique, orienté vers un renouveau radical de l’architecture et de la conception. Ce bien, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1996, comprenait à l’origine les bâtiments situés à Weimar (l’ancienne école d’art du Bauhaus, l’école d’arts appliqués et la maison am Horn) et Dessau (le bâtiment du Bauhaus, le groupe de sept maisons de maîtres). L’extension de 2017 inclut les maisons avec accès aux balcons à Dessau et l’École de la Confédération syndicale ADGB à Bernau, comme des contributions importantes aux idées du Bauhaus en matière de conception épurée, de fonctionnalisme et de réforme sociale.

  • Bergpark Wilhelmshöhe

    Descendant la longue pente d’une colline couronnée par la statue géante d’Hercule, les jeux d’eau monumentaux de Wilhelmshöhe furent créés à partir de 1689 par le landgrave Charles de Hesse-Cassel autour d’un axe est-ouest. D’autres éléments ont été apportés par la suite. Des réservoirs et canaux aménagés derrière le monument d’Hercule apportent l’eau au système complexe de dispositifs hydropneumatiques alimentant le vaste théâtre d’eau baroque du site, sa grotte, ses fontaines et sa grande cascade de 350 mètres de long. Outre cet ensemble, les lignes sinueuses de canaux et voies d’eau artificielles traversent cet axe, en alimentant une série de chutes d’eau spectaculaires et de rapides tumultueux, la grande fontaine et son geyser jaillissant à une hauteur de 50 mètres, le lac et les bassins isolés qui animent le jardin romantique créé au 18e siècle par l’arrière-petit-fils de Charles, l’électeur Guillaume Ier. La grande taille du parc et de ses jeux d’eau, ainsi que l’imposante statue d’Hercule, constitue une expression du pouvoir absolu en Europe et l’ensemble témoigne des conceptions esthétiques des périodes baroque et romantique.

  • Cathédrale d'Aix-la-Chapelle

    C'est de 790 à 800 environ que l'empereur Charlemagne entreprit la construction de la chapelle Palatine, basilique octogonale à coupole, imitée des églises de l'Empire romain d'Orient et ornée de précieuses adjonctions datant de l'époque médiévale.

  • Cathédrale de Cologne

    Commencée en 1248, la construction de ce chef-d'œuvre de l'art gothique se fit par étapes et s'acheva en 1880. Au cours de ces sept siècles, ses bâtisseurs successifs furent animés de la même foi et d'un esprit de fidélité absolue aux plans d'origine. Outre son exceptionnelle valeur intrinsèque et les chefs-d'œuvre qu'elle recèle, la cathédrale de Cologne témoigne de la force et de la persistance de la foi chrétienne en Europe.

  • Cathédrale de Naumburg

    Située dans la partie orientale du bassin de Thuringe, la cathédrale de Naumburg, dont la construction a commencé à partir de 1028, est un témoignage exceptionnel de l'art et de l'architecture du Moyen Âge. Sa structure romane flanquée de deux chœurs gothiques témoigne d'un style de transition entre la fin du style roman et le début du gothique. Le jubé ouest, qui date de la première moitié du xiiie siècle, reflète des changements dans la pratique religieuse et l'inclusion de la science et de la nature dans les arts figuratifs. Ce jubé ainsi que les sculptures grandeur nature des fondateurs de la cathédrale sont des chefs-d'œuvre de l'atelier connu sous le nom de « l’atelier du Maître de Naumburg ». 

  • Cathédrale de Spire

    Fondée par Conrad II en 1030 et transformée à la fin du XIe siècle, la cathédrale de Spire, basilique à quatre tours et deux dômes, est l'un des monuments majeurs de l'art du Saint Empire romain. La cathédrale a été, pendant près de 300 ans, le lieu de sépulture des empereurs allemands.

  • Cathédrale Sainte-Marie et église Saint-Michel d'Hildesheim

    L'église Saint-Michel a été bâtie de 1010 à 1020 selon un plan symétrique à deux absides, caractéristique de l'art roman ottonien en Vieille Saxe. Son décor intérieur, notamment son plafond de bois et ses stucs peints, de même que les trésors de la cathédrale Sainte-Marie, célèbre pour ses portes et sa colonne de bronze de Bernward, sont autant de témoignages du plus haut intérêt sur ce que furent les églises romanes du Saint Empire romain.

  • Centres historiques de Stralsund et Wismar

    Les villes médiévales de Wismar et Stralsund, sur la côte de la Baltique de l'Allemagne du Nord, étaient d'importants centres commerciaux de la ligue hanséatique aux XIVe et XVe siècles. Passées sous l'autorité suédoise et devenues des postes de défense de la Suède sur les territoires allemands aux XVIIe et XVIIIe siècles, elles contribuèrent au développement des types de bâtiments caractéristiques et des techniques de construction du « Gothique brique » de la région de la Baltique. On en trouve des exemples dans plusieurs grandes cathédrales en brique, l'hôtel de ville de Stralsund et une série de bâtiments à usages résidentiel, commercial et artisanal, représentant son évolution sur plusieurs siècles.

  • Châteaux d'Augustusburg et de Falkenlust à Brühl

    Dans le cadre idéal d'un paysage de jardins, le château d'Augustusburg, somptueuse résidence des princes-archevêques de Cologne, et le pavillon de Falkenlust, petite « folie » champêtre, sont parmi les premières manifestations du style rococo dans l'Allemagne du XVIIIe siècle.

  • Châteaux et parcs de Potsdam et Berlin

    Avec ses 500 ha de parcs, ses 150 constructions édifiées entre 1730 et 1916, l'ensemble des châteaux et parcs de Potsdam constitue une entité artistique exceptionnelle dont le caractère éclectique renforce l'unicité. Cet ensemble est prolongé, dans le district de Berlin-Zehlendorf, par les châteaux et les parcs qui s'étendent sur les rives de la Havel et du lac de Glienicke. Voltaire séjourna dans le palais de Sans-Souci, construit sous Frédéric II entre 1745 et 1757.

  • Cités du modernisme de Berlin

    Les Cités du style moderne de Berlin, en Allemagne, comprennent six ensembles de logements qui témoignent de la politique de l’habitat innovante de 1910 à 1933, spécialement durant la République de Weimar, lorsque la ville de Berlin était à l’avant-garde sur le plan social, politique et culturel. Ces cités constituent un exemple exceptionnel de l’évolution des logements sociaux qui a contribué à améliorer l’habitat et les conditions de vie des personnes à faibles revenus, grâce à des approches novatrices en matière d’urbanisme, d’architecture et de conception des jardins. Le site offre des exemples remarquables de nouveaux types urbains et architecturaux avec des solutions inédites en matière de design et des innovations techniques et esthétiques. Bruno Taut, Martin Wagner et Walter Gropius ont été parmi les principaux architectes de ces projets qui ont exercé une influence considérable sur le développement de l’habitat partout dans le monde.

  • Collégiale, château et vielle ville de Quedlinburg

    Quedlinburg, dans le Land de Saxe-Anhalt, fut une capitale du Saint Empire romain germanique à l'époque de la dynastie des Saxons-Ottoniens. Elle devint une ville commerçante et prospère dès le Moyen Âge. Par le nombre et la qualité de ses bâtiments à colombage, Quedlinburg est un exemple exceptionnel de ville européenne médiévale. Sa collégiale Saint-Servais est un chef-d'œuvre d'architecture romane.

  • Colonies de l’Église morave *

    Les Colonies de l’Église morave sont une extension transnationale en série de Christiansfeld, une colonie de l’Église morave (Danemark), déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. L’extension comprend trois municipalités fondées au XVIIIe siècle : Herrnhut (Allemagne), Bethléem (États-Unis d’Amérique) et Gracehill (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord). Chaque colonie a son propre caractère architectural, basé sur les idéaux de l’Église morave, mais adapté aux conditions locales. Ces bâtiments représentent ensemble la dimension et la cohérence transnationales de la communauté morave internationale en tant que réseau mondial. De nos jours, une congrégation est active dans chaque élément constitutif, où des traditions sont perpétuées et constituent un héritage morave vivant.

  • Complexe industriel de la mine de charbon de Zollverein à Essen

    Le complexe industriel de Zollverein, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, comprend les installations complètes d’un site historique d’extraction de charbon et plusieurs édifices du XXe siècle d’une valeur architecturale inestimable. Il constitue une preuve matérielle exceptionnelle de l’essor et du déclin de cette industrie fondamentale lors des 150 dernières années.

  • Église de pèlerinage de Wies

    Miraculeusement conservée dans l'écrin d'une vallée des Alpes, l'église de Wies (1745-1754), chef-d'œuvre de l'architecte Dominikus Zimmermann, est probablement l'expression la plus parfaite du rococo bavarois, exubérant, allègre et coloré.

  • Ensemble archéologique frontalier de Hedeby et du Danevirke

    Hedeby est un site archéologique comprenant les vestiges d’un emporium - ou ville commerciale -  contenant des traces de rues, de bâtiments, de cimetières et d’un port qui remontent au Ier et au début du IIe millénaire de notre ère. Il est entouré par une partie du Danevirke, une ligne de fortification traversant l’isthme du Schleswig, qui sépare la péninsule du Jutland du reste de l’Europe continentale. En raison de sa situation unique entre l’Empire franc au sud et le royaume danois au nord, Hedeby devint une plaque tournante entre l’Europe continentale et la Scandinavie, et entre la mer du Nord et la mer Baltique. En raison de son matériel archéologique riche et bien conservé, le bien est essentiel pour l’interprétation des évolutions économiques, sociales et historiques en Europe à l’ère viking.

  • Ensemble de la résidence de Schwerin

    Créé pour l’essentiel au cours de la première moitié du XIXe siècle au cœur de la capitale du grand-duché de Mecklembourg-Schwerin, le bien est composé de 38 éléments, dont le palais grand-ducal, des manoirs, des édifices culturels et sacrés, et l’étang d’agrément Pfaffenteich. Mais il remplit aussi les fonctions nécessaires à une capitale ducale en matière d’administration, de défense, de fonctionnement, de déplacement, de prestige et d’activités culturelles ; il comprend également un ensemble de parcs, canaux, plans d’eau et places publiques. Ces édifices composent un ensemble architectural exceptionnel qui s’inscrit dans l’esprit historiciste du temps, allant du néo-Renaissance au néo-baroque et au néo-classique tout en s’inspirant de la Renaissance italienne.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Frontières de l’Empire romain * 2

    Le « limes romain » représente la ligne frontière de l’Empire romain à son apogée au IIe siècle apr. J.-C. Le limes s’étendait sur 5 000 km depuis la côte atlantique au nord de la Grande-Bretagne, traversant l’Europe jusqu’à la mer Noire et, de là, jusqu’à la mer Rouge et l’Afrique du Nord, pour revenir à la côte atlantique. Il s’agit de vestiges de murs bâtis, de fossés, de forts, de forteresses, de tours de guet et d’habitations civiles. Certains éléments de la ligne ont été découverts lors de fouilles, d’autres reconstruits et quelques-uns détruits. Les deux tronçons du limes en Allemagne couvrent une distance de 550 km depuis le nord-ouest de l’Allemagne jusqu’au Danube au sud-est du pays. Le mur d’Hadrien (Royaume Uni), long de 118 km, a été construit sous les ordres de l’empereur Hadrien en 122 apr. J.-C., à l’extrémité nord des frontières de la province romaine Britannia. C’est un exemple remarquable d’organisation d’une zone militaire qui illustre les techniques défensives et les stratégies géopolitiques de la Rome ancienne. Le mur d’Antonin, une fortification de 60 km de long située en Ecosse, fut commencé sous l’empereur Antonius Pius en 142 apr. J.-C. comme une défense contre les « barbares » venus du Nord. Il représente le tronçon situé le plus au nord-ouest du « limes romain ».

  • Frontières de l’Empire romain – le limes de Germanie inférieure *

    Suivant la rive gauche du Rhin inférieur sur environ 400 km – du Massif rhénan en Allemagne à la côte de la mer du Nord aux Pays-Bas –, ce bien transnational est composé de 102 éléments appartenant à une section des frontières de l’Empire romain qui, au IIe siècle de notre ère, s’étendait sur 7 500 km à travers l’Europe, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. Le bien comprend des sites et des infrastructures militaires et civiles qui ont matérialisé la frontière de la Germanie inférieure du Ier au Ve siècle de notre ère. Les vestiges archéologiques du bien comprennent des camps légionnaires, des forts, des fortins, des tours, des camps temporaires, des routes, des ports, une base navale, un canal et un aqueduc, ainsi que des établissements civils, des villes, des cimetières, des sanctuaires, un amphithéâtre et un palais. La quasi-totalité de ces vestiges archéologiques est enfouie sous terre. Les gisements gorgés d’eau du bien ont permis un haut degré de préservation des matériaux structurels et organiques datant des périodes d’occupation et d’utilisation romaines.

  • Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe

    Les premiers humains modernes sont arrivés en Europe il y a 43 000 ans, pendant la dernière période glaciaire. L’un de leurs lieux d’établissement fut le Jura souabe, dans le sud de l’Allemagne. Six grottes, fouillées depuis les années 1860, ont révélé des vestiges vieux de 43 000 à 33 000 ans. Des figurines sculptées d’animaux (y compris des lions des cavernes, mammouths, chevaux et bovidés), des instruments de musique et des objets de parure personnelle y ont notamment été trouvés. D’autres figurines représentent des créatures mi-animales, mi-humaines, et une statuette de femme a été retrouvée. Ces sites archéologiques témoignent d’un art figuratif parmi les plus anciens au monde, et contribuent à éclairer les origines du développement artistique humain.

  • Hôtel de ville et la statue de Roland sur la place du marché de Brême

    L’hôtel de ville et la statue de Roland sur la place du marché de Brême au nord-ouest de l’Allemagne constituent des témoignages exceptionnels de l’autonomie civique et de la souveraineté qui caractérisèrent le Saint Empire romain germanique. L’ancien bâtiment de l’hôtel de ville a été construit en style gothique au début du XVe siècle, après que Brême fut devenu membre de la Ligue hanséatique. Le bâtiment a été remanié au début du XVIIe siècle dans le style appelé Renaissance de la Weser. Un nouvel hôtel de ville, construit à côté de l’ancien au début du XXe siècle, fait partie d’un ensemble épargné par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. La statue, haute de 5,5 m, remonte à 1404.

  • Île monastique de Reichenau

    L'île de Reichenau, sur le lac de Constance, conserve les vestiges d'un monastère bénédictin, fondé en 724, qui a connu un remarquable rayonnement spirituel, intellectuel et artistique. Les églises Sainte-Marie et Marcus, Saint-Pierre et Saint-Paul, et Saint-Georges, édifiées en majeure partie entre le IXe et le XIe siècle, offrent un panorama de l'architecture monastique du début du Moyen Age en Europe centrale. Leurs peintures murales attestent d'une impressionnante activité artistique.

  • L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne *

    Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.

  • La Mathildenhöhe à Darmstadt

    La colonie d’artistes de Darmstadt, située dans la Mathildenhöhe, point culminant de la ville de Darmstadt, dans le centre-ouest de l’Allemagne, fut fondée en 1897 par le grand-duc de Hesse, Ernst Ludwig, en tant que centre des nouveaux mouvements réformistes alors émergents dans les domaines de l’architecture, des arts et de l’artisanat. Les bâtiments de la colonie sont l’œuvre des artistes qui en furent les membres, servant de cadres de vie et de travail expérimentaux du début du modernisme. La colonie s’est agrandie au cours des expositions internationales successives de 1901, 1904, 1908 et 1914. Aujourd’hui, elle offre un témoignage des débuts de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement paysager modernes, tous inspirés par le mouvement Arts and Crafts et la Sécession viennoise. Le bien en série comprend 23 composantes, dont la Tour matrimoniale (1908), le hall d’exposition (1908), le bosquet de platanes (1833, 1904-14), la chapelle russe Sainte-Marie-Madeleine (1897-99), le bassin du Lys, le mémorial de Gottfried Schwab (1905), la pergola et le jardin (1914), le pavillon de jardin « Temple du Cygne » (1914), la fontaine Ernst Ludwig, ainsi que les 13 maisons et ateliers d’artistes qui furent construits pour la colonie d’artistes de Darmstadt et pour les expositions internationales. Un groupe de trois maisons construites pour l’exposition de 1904 constitue une composante supplémentaire. 

  • La mer des Wadden *

    La mer des Wadden est considérée comme le plus grand système mondial ininterrompu de vasières et de bancs de sable à marée. Le site comprend l’aire de conservation de la mer des Wadden néerlandaise, les parcs nationaux allemands de la mer des Wadden de Basse-Saxe et Schleswig-Holstein et la majeure partie de l’aire de conservation de la mer des Wadden danoise. Cet écosystème tempéré de zones humides côtières est le fruit d’interactions particulièrement complexes entre des facteurs physiques et biologiques. On y trouve une multitude d’habitats de transition : chenaux à marée, bancs de sable, prairies d’herbe marines, moulières, barres de sable, vasières, marais salés, estuaires, plages et dunes. L’endroit héberge de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, dont des mammifères marins comme le phoque commun, le phoque gris et le marsouin commun. Le site est un des derniers écosystèmes intertidaux naturels à grande échelle où les processus naturels se poursuivent de manière quasi non perturbée.

  • La Speicherstadt et le quartier Kontorhaus avec la Chilehaus

    La Speicherstadt et le quartier Kontorhaus sont deux zones urbaines centrales de la ville portuaire allemande de Hambourg. La Speicherstadt, qui s’est développée à l’origine sur un groupe d’îles étroites de l’Elbe, entre 1885 et 1927 (partiellement reconstruite de 1949 à 1967), est l’un des plus grands complexes d’entrepôts portuaires historiques unifiés au monde (300 000 m2). Il comprend quinze très grands entrepôts et six bâtiments annexes, bâtis sur un réseau de courts canaux. Adossé à l’immeuble moderniste de la Chilehaus, le quartier Kontorhaus, contigu, est une zone de plus de 5 hectares, qui comporte six très grands complexes de bureaux construits entre les années 1920 et 1940 pour accueillir des entreprises se livrant à des activités liées au port. L’ensemble du bien illustre parfaitement les conséquences de la croissance rapide du commerce international à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

  • La Wartburg

    La forteresse de Wartburg, superbement intégrée dans un paysage de forêt, est en quelque sorte le « château idéal ». Tout en comportant des parties d'origine, datant de la période féodale, sa silhouette établie lors des reconstitutions du XIXe siècle est une très bonne évocation de ce que pouvait être cette forteresse à l'époque de sa puissance militaire et seigneuriale. C'est pendant son séjour clandestin à la Wartburg que Martin Luther traduisit en allemand le Nouveau Testament.

  • Le royaume des jardins de Dessau-Wörlitz

    Le royaume des jardins de Dessau-Wörlitz est un exemple exceptionnel de conception paysagère et d'urbanisme du XVIIIe siècle, le Siècle des Lumières. Ses divers composants – édifices remarquables, parcs paysagers, jardins à l'anglaise et pans de terres agricoles subtilement modifiés – remplissent de manière exemplaire des fonctions esthétiques, éducatives et économiques.

  • Les frontières de l’Empire romain – le limes du Danube (segment occidental) *

    Le segment occidental couvre environ 600km de l’ensemble de la frontière de l’Empire romain formée par le Danube. Ce bien constituait une partie de la frontière beaucoup plus vaste de l’Empire romain qui encerclait la mer Méditerranée. Le limes du Danube témoigne des spécificités de cette partie de la frontière romaine grâce à une sélection de sites qui représentent des éléments clés (voies, forteresses légionnaires et les installations qui y sont associées, petits forts et camps temporaires) et au rapport de ces structures à la topographie locale. 

  • Les grandes villes d’eaux d’Europe *

    Ce bien en série transnational comprend onze villes d’eaux situées dans sept pays européens : Bad Ems ; Baden-Baden ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; Ville de Bath (Royaume-Uni) ; Františkovy Lázně ; Karlovy Vary ; et Mariânské Lâznë (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que des bains, des kurhaus et des kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), des salles de pompage, des halls des sources, des colonnades et des galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que des infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.

  • Mines de Rammelsberg, ville historique de Goslar et système de gestion hydraulique du Haut-Harz #

    Le système de gestion hydraulique minier du Haut-Harz, au sud des mines de Rammelsberg et de la ville de Golsar, accompagne l'exploitation de minerais pour la production de métaux non ferreux, depuis près de 800 ans. Il a été entrepris au Moyen Âge par les moines cisterciens et fut ensuite développé à grande échelle de la fin du 16e au 19e siècle. Il est constitué d’un système très complexe mais parfaitement cohérent d'étangs artificiels, de petits canaux, de tunnels et de drains souterrains. Il a permis le développement de l'énergie hydraulique au profit de la mine et des procédés métallurgiques. C'est un lieu majeur de l'innovation minière dans le monde occidental.

  • Monastère de Maulbronn

    Fondée en 1147, l'abbaye cistercienne de Maulbronn est l'ensemble monastique médiéval le plus complet et le mieux préservé au nord des Alpes. Entourés d'un mur d'enceinte, les principaux bâtiments furent construits du XIIe au XVIe siècle. Le monastère, en grande partie construit à la charnière des styles roman et gothique, a eu une influence déterminante sur la diffusion de l'architecture gothique dans le centre et le nord de l'Europe. En outre, le monastère a conservé un remarquable système de gestion hydraulique par canaux et réservoirs.

  • Monuments commémoratifs de Luther à Eisleben et Wittenberg

    Cet ensemble regroupe, en Saxe-Anhalt, les lieux liés à la vie de Martin Luther et à celle de son collaborateur Melanchthon : la maison de Melanchthon à Wittenberg ; celle où Luther est né en 1483 et celle où il est mort en 1546, toutes deux à Eisleben ; la chambre de Luther à Wittenberg ; l'église de cette même ville et l'église du château où, le 31 octobre 1517, il afficha ses fameuses Quatre-vingt-quinze thèses , inaugurant ainsi, avec la Réforme, une nouvelle ère dans l'histoire religieuse et politique du monde.

  • Museumsinsel (Île des musées), Berlin

    Le musée d'art en tant que phénomène social doit ses origines à l'époque des Lumières, au XVIIIe siècle. Les cinq musées de la Museumsinsel à Berlin, construits entre 1824 et 1930, représentent la réalisation d'un projet visionnaire et l'évolution de la conception des musées au cours de ce siècle. Chaque musée ayant été pensé en rapport organique avec les collections qu'il abrite, l'importance des collections – qui témoignent de l'évolution de la civilisation – se double d'une grande valeur urbanistique et architecturale.

  • Opéra margravial de Bayreuth

    Ce chef-d’œuvre de l’architecture théâtrale baroque, construit entre 1745 et 1750, est le seul exemple entièrement conservé de l’architecture de l’opéra de cour. Cinq cents personnes peuvent y apprécier de façon authentique la culture et l’acoustique des opéras baroques, dans un décor où subsistent des éléments en bois et des toiles peintes d’origine. Commandé par la margravine Wilhelmine, épouse de Frédéric, margrave de Brandebourg-Bayreuth, l’opéra a été conçu par Giuseppe Galli Bibiena, architecte réputé. En tant qu’opéra de cour érigé dans un espace public (et non dans un palais), il annonce les grands opéras publics du XIXe siècle. La loge de la Cour, avec ses deux niveaux, marie le bois et les toiles peintes ; cette structure à colombage très décorée est un exemple de l’architecture éphémère qui joua un rôle exceptionnel dans les cérémonies et les parades d’auto-représentation de la Cour.

     

  • Parc de Muskau / Parc Mużakowski *

    Ce parc paysager de 559,90 ha, situé de part et d’autre de la Neisse et de la frontière germano-polonaise, a été créé par le prince Hermann von Pückler-Muskau entre 1815 et 1844. S’inscrivant harmonieusement dans le paysage agricole environnant, ce parc inaugura de nouvelles conceptions paysagères et influença le développement de l’architecture paysagère en Europe et en Amérique. Conçu comme un « tableau de verdure », il ne cherchait pas à évoquer un paysage classique, une image de l’Éden ou quelque perfection perdue, mais exploitait la flore locale pour exalter les qualités intrinsèques du paysage existant. Ce paysage intégré se prolonge jusqu’à la ville de Muskau, avec des zones de verdure constituant des parcs urbains qui encadraient les zones urbanisées. La ville devenait ainsi une des composantes d’un paysage utopique. Le site comprend également un château reconstruit, des ponts et un arboretum.

  • Patrimoine médiéval juif d’Erfurt

    Situé dans le centre historique médiéval d’Erfurt, la capitale de la Thuringe, ce bien comprend trois monuments : la vieille synagogue, le mikveh (bain rituel) et la maison de pierre. Ces monuments illustrent la vie de la communauté juive locale et sa coexistence avec la majorité chrétienne en Europe centrale durant le Moyen Âge, entre la fin du XIe siècle et le milieu du XIVe siècle.

  • Région minière Erzgebirge/Krušnohoří *

    Le bien est situé dans le sud-est de l'Allemagne (Saxe) et le nord-ouest de la Tchéquie. Erzgebirge/Krušnohoří (monts Métallifères) contient une variété de métaux qui donnèrent lieu à une extraction minière dès le Moyen Âge. La région devint la plus importante source de minerai d'argent en Europe de 1460 à 1560. Le secteur minier fut à l'origine d'innovations technologiques scientifiques transférées dans le monde entier. L'étain fut historiquement le deuxième métal à avoir été extrait et traité sur ce site. A la fin du XIXe siècle, la région devint un important producteur mondial d'uranium. Mines, systèmes pionniers de gestion de l'eau, sites de traitement des minerais et de fonderie innovants, villes minières : le paysage culturel des monts Métallifères a été profondément façonné par 800 ans d'exploitation minière presque continue, du XIIe au XXe siècle.

  • Résidence de Wurtzbourg avec les jardins de la Cour et la place de la Résidence

    Fruit du mécénat de deux princes-évêques successifs, Lothar Franz et Friedrich Carl von Schönborn, ce somptueux palais baroque, l'un des plus vastes et des plus beaux d'Allemagne, entouré de magnifiques jardins, fut construit et décoré au XVIIIe siècle par une équipe internationale d'architectes, de peintres (parmi lesquels Tiepolo), de sculpteurs et de stucateurs sous la direction de Balthasar Neumann.

  • Site fossilifère de Messel

    Messel est le site le plus riche au monde pour la compréhension du milieu vivant de l'éocène, période géologique située entre – 57 et – 36 millions d'années. Il fournit notamment des informations uniques sur les premières étapes de l'évolution des mammifères, dont il livre des fossiles exceptionnellement bien préservés, allant de squelettes totalement articulés jusqu'au contenu de l'estomac d'animaux de cette époque.

  • Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes *

    Ce bien en série regroupe 111 sites où se trouvent des vestiges d'établissements préhistoriques palafittiques (sur pilotis) dans et autour des Alpes. Datant d'environ 5 000 à environ 500 av. J.-C., ils sont situés sur les bords de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui donnent un aperçu de la vie quotidienne dans l'Europe alpine du Néolithique et de l'Age de bronze, ainsi que des informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement. Cinquante-six sites se trouvent en Suisse. Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches et très bien conservés ; ils représentent des sources importantes pour l'étude des premières sociétés agraires de la région.

  • Sites SchUM de Spire, Worms et Mayence

    Situé dans les anciennes villes cathédrales impériales de la vallée du Rhin supérieur, Spire, Worms et Mayence, ce site en série comprend à Spire la Cour de justice de la communauté juive, avec les structures de la synagogue et de la shul(synagogue, en yiddish) des femmes, les vestiges archéologiques de la yeshiva (école religieuse), la cour et le mikveh (bâtiments pour les bains rituels) souterrain encore intact, lequel a conservé sa grande qualité architecturale et de construction. Le bien comprend également le complexe de la synagogue, avec la synagogue (XIIe siècle) reconstruite in situ après la guerre et la shul des femmes (XIIe siècle), la salle communautaire (maison Rachi) et le mikveh monumental du XIIe siècle. La série comprend également l’ancien cimetière juif de Worms et celui de Mayence. Ces quatre éléments reflètent de manière tangible l’émergence initiale des coutumes distinctes des juifs ashkénazes et le modèle de développement et d’établissement des communautés SchUM dans ces trois villes, en particulier du XIe au XIVe siècle. Les édifices qui constituent le bien ont servi de prototypes aux communautés juives et aux bâtiments religieux ultérieurs ainsi que pour les cimetières en Europe. L’acronyme SchUM correspond aux initiales hébraïques de Spire, Worms et Mayence.

  • Système de gestion de l’eau d’Augsbourg

    Le système de gestion de l’eau de la ville d’Augsbourg a évolué au cours de phases successives depuis le XIVe siècle jusqu’à nos jours. Il comprend notamment un réseau de canaux, des châteaux d’eau datant du XVe au XVIIe siècle qui ont abrité des machines de pompage, une salle des bouchers refroidie par eau, un système de trois fontaines monumentales et des centrales hydroélectriques qui continuent aujourd’hui de fournir une énergie durable. Les innovations technologiques engendrées par ce système de gestion de l’eau ont contribué à faire d’Augsbourg une ville pionnière en matière d’ingénierie hydraulique.

  • Trèves – monuments romains, cathédrale Saint-Pierre et église Notre-Dame

    Colonie romaine dès le Ier siècle de notre ère, puis grande métropole marchande à partir du siècle suivant, Trèves, au bord de la Moselle, devenue l’une des capitales de la Tétrarchie à la fin du IIIe siècle, fut qualifiée de « seconde Rome ». Elle apporte un témoignage exceptionnel sur la civilisation romaine par la densité et la qualité des monuments conservés.

  • Usine Fagus à Alfeld

    Ce complexe de 10 bâtiments, conçu au début des années 1910 par Walter Gropius, témoigne du développement de l'architecture moderne et du design industriel. La succession des bâtiments est organisée pour accompagner le processus industriel, depuis les matériaux bruts jusqu'à la fabrication et le stockage des chaussures. Situé à Alfeld an der Leine, en Basse-Saxe, l'ensemble est encore en activité. Avec ses verrières révolutionnaires et son esthétique fonctionnaliste, l'usine annonce le mouvement moderniste et l'école du Bauhaus. Il s'agit d'un jalon important de l'histoire de l'architecture en Europe et en Amérique du Nord.

  • Usine sidérurgique de Völklingen

    Le complexe sidérurgique, qui couvre 6 hectares, surplombe la ville de Völklingen, dans la Sarre. C'est, dans tout le monde occidental européen et nord-américain, la seule usine sidérurgique intégrée construite et équipée aux XIXe et XXe siècles qui ait fermé ses portes récemment et qui soit restée intacte.

  • Vallée de l’Elbe à Dresde retiré de la liste en 2009

    Le paysage culturel des XVIIIe et XIXe siècles de la vallée de l’Elbe à Dresde s’étend sur quelque 18 km le long du fleuve, du palais d’Übigau et des champs d’Ostragehege au nord-ouest jusqu’au château de Pillnitz et à l’île sur l’Elbe au sud-est. Ses prairies basses servent d’écrin au château de Pillnitz et au centre de Dresde, où abondent parcs et monuments surgis entre le XVIe et le XXe siècle. Le site comprend également des villas et des jardins des XIXe et XXe siècles. Les terrasses sur les coteaux sont toujours en partie consacrées à la viticulture, et certains villages anciens ont conservé leur structure d’époque, et des éléments datant de la révolution industrielle, notamment la « Merveille Bleue », un pont en acier de 147 m de long (1891-1893), le monorail funiculaire suspendu (1898-1901) et le funiculaire (1894-1895). Les bateaux à vapeur (le plus ancien remonte à 1879) et le chantier naval (vers 1900) sont toujours en activité.

  • Vallée du Haut-Rhin moyen

    Les 65 km de la vallée du Rhin moyen, avec ses châteaux, ses villes historiques et ses vignobles, illustrent de manière vivante la pérennité de l'implication humaine dans un paysage naturel spectaculaire et bigarré. Ce paysage est intimement lié à l'histoire et à la légende et exerce, depuis des siècles, une puissante influence sur les écrivains, les peintres et les compositeurs.

  • Vieille ville de Ratisbonne et Stadtamhof

    Située sur le Danube, cette cité médiévale de Bavière offre de nombreux bâtiments d’une qualité exceptionnelle qui témoignent de son passé de centre marchand et de son influence dans la région dès le IXe siècle. Elle a conservé une quantité notable de structures historiques couvrant deux millénaires, dont la période de la Rome antique ainsi que des édifices romans et gothiques. L’architecture des XI-XIIIe siècles - le Marché, l’Hôtel de ville, la Cathédrale – confère à Ratisbonne un caractère particulier : hauts édifices, ruelles étroites et sombres, murs d’enceinte très épais. Parmi les bâtiments, on trouve des tours patriciennes, un grand nombre d’églises et d’ensembles monastiques, ainsi que le Pont de pierre du XIIe siècle. La ville est aussi remarquable pour ses vestiges qui témoignent de sa riche histoire en tant qu’un des centres du Saint Empire romain germanique qui bascula vers le Protestantisme.

  • Ville de Bamberg

    Depuis le Xe siècle, cette ville est devenue un lien important avec les peuples slaves d'Europe de l'Est, spécialement ceux de Pologne et de Poméranie. Durant sa période de prospérité, à partir du XIIe siècle, l'architecture de Bamberg a fortement influencé l'Allemagne du Nord et la Hongrie. À la fin du XVIIIe siècle, c'était le centre des Lumières pour le sud de l'Allemagne, avec des philosophes et écrivains éminents comme Hegel et E.T.A. Hoffmann.

  • Ville hanséatique de Lübeck

    Ancienne capitale de la Ligue hanséatique et reine de la Hanse, elle a été fondée au XIIe siècle et fut jusqu'au XVIe siècle la métropole du négoce pour toute l'Europe du Nord. Elle reste encore aujourd'hui un centre de commerce maritime, spécialement avec les pays nordiques. Malgré les dommages qu'elle a subis durant la Seconde Guerre mondiale, la structure de la vieille ville est conservée avec ses résidences patriciennes des XVe et XVIe siècles, ses monuments publics (notamment la célèbre porte fortifiée en brique de la Holstentor), ses églises et ses greniers à sel.

  • Weimar classique

    À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, la petite ville de Weimar en Thuringe connut un remarquable épanouissement culturel, attirant nombre d'écrivains et d'érudits, notamment Goethe et Schiller, comme en témoigne la grande qualité de nombre de ses bâtiments et des parcs dans les environs.

  • Westwerk caroligien et civitas de Corvey

    Le bien est situé le long de la Weser, à la périphérie de la ville de Höxter, où le Westwerk et la civitas furent érigés entre 822 et 885 apr. J.-C. dans un environnement rural encore largement préservé. Le Westwerk est l’unique structure debout qui remonte à l’époque carolingienne, tandis que l’ensemble de l’abbaye impériale d’origine est conservé sous forme de vestiges archéologiques, dont une partie seulement a été fouillée. Le Westwerk de Corvey représente un des exemples les plus éminents de l’architecture carolingienne. Il s’agit d’une création authentique de cette période. De plus, l’articulation et la décoration architecturales du Westwerk illustrent clairement le rôle joué au sein de l’Empire franc par les monastères impériaux, en assurant le contrôle territorial, l’administration ainsi que la diffusion du christianisme et de l’ordre politique et culturel carolingien dans l’ensemble de l’Europe.

Andorre

  • La Vallée du Madriu-Perafita-Claror

    Le paysage culturel de la vallée du Madriu-Perafita-Claror est un microcosme qui témoigne du génie déployé par les populations des Pyrénées au cours du millénaire pour exploiter les ressources locales. Ses paysages spectaculaires de montagnes déchiquetées et de glaciers, avec ses alpages et ses profondes vallées boisées, couvrent une zone de 4 247 ha, soit 9% de la superficie totale de l’Andorre. La vallée reflète les mutations du climat, des conditions économiques et des systèmes sociaux, ainsi que la permanence du pastoralisme et d’une forte culture montagnarde, illustrée notamment par la permanence d’un système de gestion communale des terrains datant du XIIIe siècle. Le site, dernier endroit du pays à ne pas disposer de route, comprend des habitations notamment des cabanes d’été pour les bergers, des champs en terrasse, des sentiers empierrés et des vestiges de fonderie.

Angola

  • Mbanza Kongo, vestiges de la capitale de l’ancien Royaume du Kongo

    La cité de Mbanza Kongo, située sur un plateau à 570 m d’altitude, était la capitale politique et spirituelle du Royaume du Kongo, l’un des plus grands États constitués d’Afrique australe du XIVe au XIXe siècle. La zone historique s’est développée autour de la résidence royale, du tribunal coutumier et de l’arbre sacré, ainsi que des lieux funéraires royaux. Arrivés au XVe siècle, les Portugais ont ajouté des bâtiments en pierre, érigés selon les normes européennes, à l’agglomération urbaine existante, construite en matériaux locaux. Mbanza Kongo illustre, comme nulle part ailleurs en Afrique subsaharienne, les profonds changements qui découlèrent de l’introduction du christianisme et de l’arrivée des Portugais en Afrique centrale.

Antigua-et-Barbuda

  • Chantier naval d’Antigua et sites archéologiques associés

    Le site consiste en un ensemble de bâtiments et d’installations portuaires de l’époque géorgienne, bordé d'une enceinte fortifiée. L’environnement naturel de cette partie de l’île d’Antigua, avec ses baies profondes et étroites entourées de hautes terres, offrait un abri contre les ouragans et était propice à la réparation des navires. La construction de ce chantier naval par la Marine britannique, n’aurait pas été possible sans le travail de générations d’esclaves africains, depuis la fin du XVIIIe siècle. L'objectif était de protéger les intérêts des planteurs de canne à sucre, à une époque où les puissances européennes se disputaient le contrôle des Caraïbes orientales.

Arabie saoudite

  • ‘Uruq Bani Ma’arid

    Le bien englobe la partie occidentale de la plus grande étendue de sable soufflé par le vent sur Terre, connue sous le nom d'Ar Rub' al-KhaIi, et conserve une partie de l'un des paysages désertiques les plus spectaculaires de la planète. La topographie variée du site crée une large gamme d'écosystèmes. Le site est mondialement connu pour la réintroduction d'animaux emblématiques du désert, notamment l'oryx d'Arabie (Oryx leucoryx) et la gazelle des sables d'Arabie (Gazella marica). Dans le cas de l'oryx, cette réintroduction a eu lieu après des décennies d'extinction à l'état sauvage. Les dunes mobiles constituent également un habitat excellent et bien oxygéné pour les invertébrés et les reptiles qui plongent dans le sable, tandis que les oueds encaissés dans le plateau calcaire abritent des plantes reliques rares. La région est également utilisée depuis des générations par les Bedu nomades et pastoraux.

  • Aire culturelle de Ḥimā

    Situé dans une zone aride et montagneuse du sud-ouest de l’Arabie saoudite, sur l’une des anciennes routes caravanières de la péninsule arabique, le site de l’Aire culturelle de Ḥimā comprend un ensemble important de représentations d’art rupestre ayant pour thèmes la chasse, la faune, la flore et les modes de vie sur une période culturelle ininterrompue de 7 000 ans. Les voyageurs et les militaires qui ont stationné sur le site y ont laissé une multitude d’inscriptions rupestres et de pétroglyphes à différentes époques, et ce, jusqu’à la fin du XXe siècle, la plupart étant parfaitement conservés. Les inscriptions utilisent différents alphabets, notamment musnad, sudarabique, thamoudique, grec et arabe. Le bien et sa zone tampon sont également riches en ressources archéologiques non fouillées : cairns, structures en pierre, sépultures, éparpillements d’outils en pierre et puits anciens. Cet emplacement coïncide avec celui du plus ancien poste de péage connu sur une ancienne route caravanière du désert importante, où les puits de Bi’r Ḥimā datent d’au moins 3 000 ans et donnent toujours de l’eau douce.

  • Art rupestre de la région de Hail en Arabie saoudite

    Ce bien en série est composé de deux sites au paysage désertique : le djebel Umm Sinman à Jubbah et les djebels al-Manjor et Raat à Shuwaymis. La chaîne de collines d’Umm Sinman surplombe un lac d’eau douce, aujourd’hui disparu, qui fournissait de l’eau aux hommes et aux animaux dans la partie sud du grand désert de Nefoud. Les ancêtres des populations arabes actuelles y ont laissé des traces de leur présence sur de nombreux panneaux de pétroglyphes et de nombreuses inscriptions. Les djebels al-Manjor et Raat forment les escarpements rocheux d’un oued aujourd’hui ensablé présentant un grand nombre de représentations humaines et animales qui couvrent près de 10 000 ans d’histoire humaine.

  • District d’at-Turaif à ad-Dir’iyah

    Ce site fut la première capitale de la dynastie saoudienne, dans le centre de la péninsule arabique, au nord-ouest de Ryad. Fondée au 15e siècle, elle témoigne du style architectural Nadji, propre au cœur de la péninsule arabique. Au 15e et au début du 19e siècle, son rôle politique et religieux s'est accru et la citadelle d'at-Turaif est devenue le centre du pouvoir temporel des Saoud et de la diffusion de la réforme salafiyya au sein de la religion musulmane. Le bien comprend des vestiges de nombreux palais et d'un ensemble urbain érigé en bordure de l'oasis ad-Dir'iyah.

  • Le paysage culturel de la zone archéologique d’Al-Faw

    Situé en un point stratégique des anciennes routes commerciales de la péninsule arabique, le bien a été brusquement abandonné vers le Ve siècle de notre ère. Près de 12 000 vestiges archéologiques datant des temps préhistoriques à l’époque préislamique tardive y ont été découverts, témoignant de son occupation successive par trois populations différentes, ainsi que de leur adaptation face à l’évolution des conditions environnementales. Les caractéristiques archéologiques comprennent les outils paléolithiques et néolithiques des peuples anciens, ainsi que des structures effilées, des cairns et des constructions circulaires, la montagne sacrée de Khashm Qaryah, des gravures rupestres, un paysage funéraire composé de tumulus et de cairns dans la vallée, des forts/caravansérails, l’oasis et son ancien système de gestion de l’eau et les vestiges de la ville de Qaryat al-Faw.

  • Oasis d’Al-Ahsa, un paysage culturel en évolution

    Située dans la partie orientale de la péninsule arabique, l'oasis d'Al-Ahsa est un bien en série qui comprend des jardins, des canaux, des sources, des puits, un lac de drainage, des bâtiments historiques, un tissu urbain et des sites archéologiques qui sont considérés comme représentant les traces d'une occupation humaine sédentaire dans la région du Golfe depuis la période néolithique jusqu'à nos jours. Cela se manifeste notamment par les forteresses historiques subsistantes, les mosquées, les sources, les canaux et autres dispositifs de gestion de l'eau. Avec ses 2,5 millions de palmiers, il s'agit de la plus vaste oasis au monde. Ce paysage géoculturel unique est aussi un exemple exceptionnel d'interaction humaine avec l'environnement.

  • Site archéologique de Hegra (al-Hijr / Madā ͐ in Ṣāliḥ)

    Le Site archéologique de Hegra (al-Hijr / Madā ͐ in Ṣāliḥ), est le premier site de ce pays inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Anciennement appelé Hegra, il s’agit du plus important site conservé de la civilisation des Nabatéens au sud de Pétra (Jordanie), il comporte notamment des tombes monumentales aux façades décorées, datant principalement du 1er siècle avant J.C. au 1er siècle après J.C. Le site compte aussi une cinquantaine d’inscriptions de la période pré-nabatéenne et des dessins rupestres. Al-Hijr est un témoignage unique de la civilisation nabatéenne. Avec ses 111 tombes monumentales, dont 94 avec des façades décorées, et ses puits, le site est un exemple exceptionnel de la qualité de l’architecture des Nabatéens et de leur maîtrise des techniques hydrauliques.

  • Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque

    Sur la rive orientale de la mer Rouge, Djedda a été à partir du VIIe siècle l’un des ports les plus importants sur les routes commerciales de l’océan Indien. C’est ici qu’arrivaient les marchandises à destination de La Mecque. C’était aussi le port d’arrivée pour les pèlerins voyageant par la mer. Ce double rôle a permis le développement d’une ville multiculturelle, caractérisée par une tradition architecturale originale, née de la fusion des traditions de construction en corail de la région côtière de la mer Rouge avec des idées et savoir-faire glanés le long des routes commerciales. Au XIXe siècle, les élites marchandes y ont notamment bâti de superbes maisons-tours.

Argentine

  • Cueva de las Manos, Río Pinturas

    La Cueva de las Manos, Río Pinturas, renferme un ensemble exceptionnel d’art rupestre exécuté il y a de cela 13 000 à 9 500 ans. Elle doit son nom (grotte aux mains) aux impressions de mains – comme au pochoir – réalisées sur ses parois, mais comprend aussi de nombreuses représentations d’animaux, notamment de guanacos (Lama guanicœ ) qui sont toujours présents dans cette région, ainsi que des scènes de chasse. Les auteurs de ces peintures pourraient avoir été les ancêtres des communautés historiques de chasseurs-cueilleurs de Patagonie rencontrées par les colons européens au XIXe siècle.

  • Ensemble et les estancias jésuites de Córdoba

    L'ensemble de Córdoba, noyau de l'ancienne province jésuite du Paraguay, comprend les principaux bâtiments du système jésuite : l'université, l'église, la résidence de la Compagnie de Jésus et le collège. Avec les cinq « estancias », ils abritent des édifices religieux et séculiers illustrant l'expérience religieuse, sociale et économique sans précédent menée à travers le monde pendant plus de 150 ans, aux XVIIe et XVIIIe siècles.

  • L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne *

    Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.

  • Missions jésuites des Guaranis : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor (Argentine), ruines de Sao Miguel das Missoes (Brésil) *

    Au cœur de la forêt tropicale, les ruines de São Miguel das Missoes, au Brésil, et celles de San Ignacio Mini, de Santa Ana, de Nuestra Señora de Loreto et de Santa Maria la Mayor, en Argentine, sont les remarquables vestiges de cinq missions jésuites édifiées aux XVIIe et XVIIIe siècles sur le territoire des Guaranis, chacune d’entre elles se caractérisant par ses dispositions particulières et un état de conservation inégal.

  • Musée et lieu de Mémoire de l’ESMA - Ancien centre clandestin de détention, de torture et d’extermination

    Ce bien est situé au sein du complexe de l'ancienne École de mécanique de la marine de Buenos Aires, dans l’ancien « Casino des Officiers ». Il fut le principal centre de détention secret de la marine argentine pendant la dictature civilo-militaire (1976-1983). Dans le cadre d'une stratégie nationale visant à détruire toute opposition au régime militaire, armée ou non violente, le bâtiment du « Casino des Officiers » de l'ESMA (Escuela Superior de Mecánica de la Armada) a été le lieu de détention des opposants enlevés à Buenos Aires, qui y ont été interrogés, torturés et finalement tués.

  • Parc national de l'Iguazu

    Haute de 80 m et longue de 2 700 m sur un front basaltique enjambant la frontière entre l’Argentine et le Brésil, la cataracte en semi-cercle au cœur de ce site est l’une des plus spectaculaires du monde. Divisée en cascades multiples produisant d’immenses embruns, elle est entourée d’une forêt subtropicale humide renfermant plus de 2 000 espèces de plantes vasculaires et abritant une faune typique de la région : tapirs, fourmiliers géants, singes hurleurs, ocelots, jaguars et caïmans.

  • Parc national de Los Alerces

    Le Parc national de Los Alerces est situé dans les Andes, au nord de la Patagonie, ses limites occidentales coïncidant avec la frontière chilienne. Les glaciations successives ont façonné le paysage de la région et créé des paysages spectaculaires faits notamment de moraines, de cirques glaciaires et de lacs aux eaux claires. La végétation est dominée par des forêts denses tempérées qui, en altitude, font place à des prairies alpines, sous les pics rocheux des Andes. La forêt de cyprès de Patagonie constitue un trait hautement caractéristique et emblématique de ce Parc. Menacé au plan mondial, le cyprès de Patagonie est la deuxième espèce d’arbre dont la longévité est la plus longue du monde (> 3 600 ans). La forêt de ce bien est en excellent état de conservation. Le bien est vital pour la protection de certaines des dernières parties de forêt patagonienne d’un seul tenant, quasi vierge, qui abrite de nombreuses espèces de flore et de faune endémiques et menacées.

  • Parc national de Los Glaciares #

    Le parc national de Los Glaciares est un domaine d’une beauté naturelle exceptionnelle avec ses imposants sommets découpés et ses nombreux lacs glaciaires, dont le lac Argentino, long de 160 km. À son extrémité, trois glaciers se rejoignent et déversent leurs effluents dans les eaux glaciales d’un gris laiteux, sous forme d’énormes icebergs qui tombent dans le lac avec un bruit de tonnerre.

  • Parcs naturels d’Ischigualasto / Talampaya

    Ces deux parcs contigus s'étendent sur plus de 275 300 ha dans la région désertique jouxtant à l'ouest les Sierras Pampeanas du centre de l'Argentine. Ils renferment l'ensemble continental le plus complet au monde de fossiles de la période du Trias (de -245 à -208 millions d'années). On y trouve six formations géologiques contenant des fossiles d'un large spectre d'ancêtres de mammifères, de dinosaures et de plantes, qui témoignent de l'évolution des vertébrés et de la nature des paléo-environnements de la période du Trias.

  • Presqu'île de Valdés

    Située en Patagonie, la presqu’île de Valdés est un site d’importance mondiale pour la préservation des mammifères marins. Elle héberge d’importantes populations reproductrices de baleines franches menacées, ainsi que d’éléphants et de lions de mer du Sud. Les orques de cette région ont développé une stratégie de chasse unique en son genre, afin de s’adapter aux conditions côtières locales.

  • Qhapaq Ñan, réseau de routes andin *

    Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.

  • Quebrada de Humahuaca

    Quebrada de Humahuaca suit un itinéraire culturel important, le Camino Inca, le long de la spectaculaire vallée du Rio Grande, depuis sa source dans les hauts plateaux désertiques et froids des Hautes Andes à sa confluence avec le Rio Leone, quelque 150 kilomètres plus au sud. La vallée offre des indices importants de son utilisation comme grande voie commerciale depuis 10 000 ans, et notamment des traces de chasseurs-cueilleurs préhistoriques, de l’Empire inca (XVe-XVIe siècle) et des combats pour l’indépendance (XIXe-XXe siècle).

Arménie

  • Cathédrale et les églises d’Etchmiadzine et le site archéologique de Zvarnotz

    La cathédrale et les églises d'Etchmiadzine, ainsi que les vestiges archéologiques de Zvarnotz illustrent de manière vivante l'évolution et l'épanouissement de l'église-halle arménienne à coupole centrale et plan cruciforme, qui ont profondément influencé le développement architectural et artistique de cette région.

  • Monastère de Gherart et la Haute vallée de l’Azat

    Le monastère de Gherart abrite un certain nombre d'églises et de tombes – pour la plupart troglodytes – représentatives de l'apogée de l'architecture médiévale arménienne. Cet ensemble de bâtiments médiévaux situé au milieu des escarpements, à l'entrée de la Vallée de l'Azat, s'intègre à un paysage d'une grande beauté naturelle.

  • Monastères de Haghbat et de Sanahin

    Ces deux monastères byzantins situés dans la région de Tumanian et datant de la période de prospérité de la dynastie de Kiurikian (Xe-XIIIe siècle) furent d’importants centres de diffusion de la culture. Sanahin était célèbre pour son école d’enluminure et de calligraphie. Les deux complexes monastiques représentent la plus remarquable manifestation architecturale de l’art religieux arménien, né de l’alliance d’éléments de l’architecture religieuse byzantine et de l’architecture vernaculaire traditionnelle de cette région du Caucase.

Australie

  • Baie Shark, Australie occidentale

    Située à l’extrémité ouest du continent australien, la baie Shark, avec ses îles et les terres qui l’entourent, possède trois caractéristiques naturelles exceptionnelles : ses vastes herbiers marins, les plus étendus (4 800 km²) et les plus riches du monde, sa population de dugongs, ou « vaches marines », et ses stromatolites, colonies d’algues qui édifient des monticules et sont parmi les plus anciennes formes de vie sur terre. La baie Shark abrite en outre cinq espèces de mammifères menacées.

  • Côte de Ningaloo

    D'une superficie de 604 500 hectares avec des caractéristiques marines et terrestres, la Côte de Ningaloo, située sur le littoral reculé d'Australie occidentale, comprend un des plus longs récifs de bordure de rivage du monde. Sur terre, l'endroit propose un système karstique calcaire et un réseau de grottes et de cours d'eau souterrains. La Côte de Ningaloo voit se dérouler tous les ans des rassemblements de requins-baleines et elle héberge de nombreuses espèces marines, dont une grande diversité de tortues marines. La partie terrestre du site abrite des masses d'eaux souterraines dans un réseau de grottes, de conduits et de cours d'eau. On y trouve toute une variété d'espèces rares qui contribuent à l'exceptionnelle biodiversité de ce site marin et terrestre.

  • Forêts humides Gondwana de l’Australie 3

    Ce site, qui comprend plusieurs aires protégées, se trouve principalement le long du Grand Escarpement sur la côte est de l’Australie. Les caractéristiques géologiques exceptionnelles présentes autour des cratères des volcans boucliers et le nombre élevé d’espèces rares et menacées qu’abrite ce site sont d’une importance internationale pour la science et la conservation.

  • Île Macquarie

    Cette île de 34 km de long sur 5 km de large est située dans l’océan Austral, à 1 500 km au sud-est de la Tasmanie et à peu près à mi-chemin entre l’Australie et le continent antarctique. L’île constitue la partie exposée de l’arête sous-marine Macquarie, soulevée en cet endroit où la plaque tectonique indo-australienne rencontre celle du Pacifique. Il s’agit d’un site dont la conservation géologique présente une importance majeure car c’est le seul endroit de la planète où des roches en provenance du manteau terrestre (6 km au-dessous du fond de l’océan) sont exposées de façon active au-dessus du niveau de la mer. On trouve parmi ces roches uniques de remarquables exemples de basalte en coussin et d’autres roches extrusives.

  • Îles Heard et McDonald

    Les îles Heard et McDonald sont situées dans l’océan Austral, à environ 1 700 km du continent antarctique et à 4 100 km au sud-ouest de Perth. En tant que seules îles volcaniques subantarctiques en activité, elles constituent une véritable « fenêtre sur les profondeurs de la Terre » et offrent des possibilités d’observer des processus géomorphiques en cours ainsi que la dynamique des glaces. Comptant parmi les rares écosystèmes insulaires vierges du monde, les îles Heard et McDonald présentent une valeur particulière pour la conservation, du fait de l’absence totale de plantes et d’animaux exotiques comme d’impact humain.

  • Îles Lord Howe

    Remarquable exemple d’îles océaniques isolées, nées d’une activité volcanique sous-marine à plus de 2 000 m de profondeur, ces îles présentent une topographie spectaculaire et abritent de nombreuses espèces endémiques, en particulier d’oiseaux.

  • K’gari (Île Fraser)

    Au large de la côte orientale de l’Australie, K’gari (Île Fraser), longue de 122 km, est la plus grande île de sable du monde. En arrière de la plage se trouvent des vestiges majestueux de grandes forêts pluviales poussant sur le sable et la moitié des lacs dunaires d’eau douce perchés du monde. Sa combinaison de dunes de sable encore en mouvement, de forêts tropicales humides et de lacs en fait un site exceptionnel.

  • La Grande Barrière

    Au nord-est de la côte australienne, le plus grand ensemble corallien du monde offre, avec ses 400 espèces de coraux, ses 1 500 espèces de poissons et ses 4 000 espèces de mollusques, un spectacle d’une variété et d’une beauté extraordinaires et d’un haut intérêt scientifique. C’est aussi l’habitat d’espèces menacées d’extinction, comme le dugong et la grande tortue verte.

  • Opéra de Sydney

    Inauguré en 1973, l’Opéra de Sydney fait partie des œuvres architecturales majeures du XXe siècle. Il associe divers courants innovants tant du point de vue de la forme architecturale que de la conception structurelle. Sculpture urbaine magnifique soigneusement intégrée dans un remarquable paysage côtier, à la pointe d’une péninsule qui s’avance dans le port de Sydney, cet édifice exerce depuis sa construction une grande influence sur le monde de l’architecture. L’Opéra de Sydney se compose de trois groupes de « coquilles » voûtées et entrelacées qui abritent les deux principaux lieux de représentation et un restaurant. Les « coquilles » disposées sur une vaste plate-forme sont entourées de terrasses qui font office de promenades piétonnes. En 1957, la décision prise par un jury international de confier la réalisation de l’Opéra de Sydney à l’architecte danois Jørn Utzon, a symbolisé la volonté d’adopter une démarche radicalement nouvelle en matière de construction.

  • Palais royal des expositions et jardins Carlton

    Le Palais royal des expositions et les jardins Carlton qui l’entourent ont été conçus pour les grandes expositions internationales de 1880 et 1888 à Melbourne. Le bâtiment et le terrain ont été dessinés par Joseph Reed. Le bâtiment, construit en brique, bois, acier et ardoise, amalgame des traits byzantins, romans, lombards et de la Renaissance italienne. Cet ensemble est représentatif du mouvement des expositions internationales. Entre 1851 et 1915, plus de 50 d’entre elles furent organisées dans des villes comme Paris, New York, Vienne, Calcutta, Kingston (Jamaïque) et Santiago du Chili, sur la base d’un principe et d’un objectif commun : dresser un état des lieux du progrès en exposant les réalisations de tous les pays.

  • Parc national d'Uluru-Kata Tjuta 4

    Ce parc, qui s’appelait autrefois parc national d’Uluru (Ayers Rock-Mont Olga), présente des formations géologiques spectaculaires qui dominent la vaste plaine sableuse du centre de l’Australie. L’immense monolithe d’Uluru et les dômes rocheux de Kata Tjuta, à l’ouest d’Uluru, font partie intégrante du système de croyances traditionnelles de l’une des plus anciennes sociétés humaines du monde. Les propriétaires traditionnels d’Uluru-Kata Tjuta appartiennent au peuple aborigène des Anangu.

  • Parc national de Kakadu

    Le parc constitue une réserve archéologique et ethnologique unique au monde car les terres sur lesquelles il s’étend ont été habitées en permanence depuis 40 000 ans. Des vestiges provenant des chasseurs et des pêcheurs du néolithique jusqu’aux aborigènes qui l’habitent encore au XXe siècle, il présente une histoire des techniques et des comportements illustrée par des peintures et des pictogrammes. C’est le meilleur exemple d’un ensemble d’écosystèmes, depuis les laisses intertidales jusqu’aux plateaux, en passant par les plaines inondées et les basses terres, habitats d’un grand nombre d’espèces rares ou endémiques de la flore et de la faune.

  • Parc national de Purnululu

    Le Parc national de Purnululu (239 723 ha), situé dans l’État d’Australie occidentale, contient le massif très découpé des Bungle Bungle, composé de grès quartzique du dévonien érodé pendant 20 millions d’années. Il en reste un ensemble de tourelles et de cônes en forme de ruches aux flancs abrupts, à la surface striée de bandes horizontales de croûte gris foncé de cyanobactéries (organismes photosynthétiques unicellulaires). Ces exemples exceptionnels de karst à cônes de grès doivent leur existence et leur caractère unique à l’interaction de plusieurs phénomènes géologiques, biologiques, climatiques et de l’érosion.

  • Paysage culturel Budj Bim

    Le paysage culturel Budj Bim situé dans le pays traditionnel du peuple Gunditjmara dans le sud-est de l’Australie se compose de trois éléments constitutifs, qui forment l’un des plus vastes et des plus anciens systèmes aquacoles au monde. Les coulées de lave du Budj Bim servent de base à un système complexe de canaux, de barrages et de digues mis au point par les Gunditjmara pour capturer, stocker et récolter le kooyang (anguille à ailerons courts – Anguilla australis). Ce système d’aquaculture extrêmement productif a servi de base économique et sociale à la société Gunditjmara pendant six millénaires. Le paysage culturel Budj Bim résulte d’un processus de création que relatent les Gunditjmara comme une histoire de temps profond, qui renvoie à l’idée qu’ils ont toujours vécu là. D’un point de vue archéologique, le temps profond désigne une période d’au moins 32 000 ans. La relation dynamique que les Gunditjmara continuent d’entretenir avec leur territoire est soutenue aujourd’hui par des systèmes de connaissances, conservés grâce à la transmission orale et à la pérennité des pratiques culturelles.

  • Région des lacs Willandra

    On trouve dans cette région les restes fossilisés d’une série de lacs et de formations dunaires du pléistocène, ainsi que la preuve archéologique d’une occupation humaine il y a de cela 60 000 à 45 000 ans. C’est un jalon unique dans l’histoire de l’évolution humaine sur le continent australien. On a découvert également dans la région plusieurs fossiles de marsupiaux géants bien conservés.

  • Région des montagnes Bleues

    La région des montagnes Bleues couvre 1,03 million d’hectares formés de plateaux calcaires, de gorges et d’escarpements dominés par des forêts d’eucalyptus de zone tempérée. Le site, qui comprend huit aires protégées, se distingue par sa représentation de l’adaptation et de la diversification évolutionnaires des eucalyptus sur le continent australien dans l’isolement post-Gondwana. La région des montagnes Bleues qui compte 91 taxons d’eucalyptus, est aussi remarquable par l’exceptionnelle diversité structurelle et écologique de ses eucalyptus associée à un large éventail d’habitats. Le site offre une bonne illustration de la diversité biologique de l’Australie avec 10 % de sa flore vasculaire et un grand nombre d’espèces rares ou menacées, y compris des espèces endémiques et reliques, comme le pin Wollemi (wollemia noblis), qui subsistent dans des microsites extrêmement restreints.

  • Sites de bagnes australiens

    Le bien comprend une sélection de onze sites pénitentiaires, parmi les milliers établis par l'Empire britannique sur le sol australien aux XVIIIe et XIXe siècles. Les sites sont disséminés à travers le pays, de Fremantle en Australie occidentale, à Kingston et Arthur's Vale sur l'île de Norfolk, à l'est ; et des environs de Sidney, en Nouvelle-Galles du Sud, au nord, jusqu'aux sites de Tasmanie, au sud. Près de 166 000 hommes, femmes et enfants furent envoyés en Australie pendant plus de 80 ans, entre 1787 et 1868, condamnés par la justice britannique à la déportation dans les colonies pénitentiaires. Chacun des sites avait une vocation propre, qu'il s'agisse d'enfermement punitif ou de rééducation par le travail forcé au service du projet colonial. Le bien présente les meilleurs exemples survivants de la déportation à grande échelle de condamnés et de l'expansion colonisatrice des puissances européennes par la présence et le travail des bagnards.

  • Sites fossilifères de mammifères d'Australie (Riversleigh / Naracoorte)

    Riversleigh et Naracoorte, respectivement au nord et au sud de l’Australie Méridionale, comptent parmi les dix sites fossilifères les plus importants du monde. Ils illustrent admirablement les étapes clés de l’évolution de la faune australienne unique.

  • Tropiques humides de Queensland

    Cette région, qui s’étend le long de la côte nord-est de l’Australie, comprend principalement des forêts tropicales humides. Ce biotope offre un échantillon particulièrement complet et varié de plantes, de marsupiaux et d’oiseaux chanteurs, ainsi que des espèces végétales et animales rares et menacées.

  • Zone de nature sauvage de Tasmanie

    Dans une région qui a subi de fortes glaciations, ces parcs et réserves, avec leurs gorges profondes, qui couvrent une superficie de plus d’un million d’hectares, constituent l’une des dernières étendues de forêt pluviale tempérée du monde. Les vestiges découverts dans les grottes calcaires témoignent de l’occupation de la région depuis plus de 20 000 ans.

Autriche

  • Centre historique de la ville de Salzbourg

    Salzbourg a su préserver un tissu urbain d’une richesse exceptionnelle élaboré entre le Moyen Âge et le XIXe siècle, alors qu’elle formait une ville-État gouvernée par son prince-archevêque. L’art gothique flamboyant qui s’y épanouit attira dans la ville de nombreux artistes avant que son rayonnement ne s’affirme encore avec l’intervention d’architectes italiens, Vincenzo Scamozzi et Santini Solari, à qui le centre de Salzbourg doit beaucoup de son caractère baroque. Cette rencontre du nord et du sud de l’Europe n’est peut-être pas étrangère au génie du plus illustre des fils de Salzbourg, Wolfgang Amadeus Mozart, dont la renommée universelle rejaillit désormais sur la ville.

  • Centre historique de Vienne

    Vienne s’est développée à partir des premiers établissements celtes et romains, en passant par la ville médiévale puis baroque, jusqu’à devenir la capitale de l’Empire austro-hongrois. Elle a joué un rôle fondamental en tant que haut lieu de la musique européenne et demeure associée aux grands compositeurs, du classicisme viennois à la musique moderne. Le centre historique de Vienne abrite une grande variété d’éléments architecturaux, notamment des palais baroques et des jardins ainsi que l’ensemble de la Ringstrasse datant de la fin du XIXe siècle.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Les frontières de l’Empire romain – le limes du Danube (segment occidental) *

    Le segment occidental couvre environ 600km de l’ensemble de la frontière de l’Empire romain formée par le Danube. Ce bien constituait une partie de la frontière beaucoup plus vaste de l’Empire romain qui encerclait la mer Méditerranée. Le limes du Danube témoigne des spécificités de cette partie de la frontière romaine grâce à une sélection de sites qui représentent des éléments clés (voies, forteresses légionnaires et les installations qui y sont associées, petits forts et camps temporaires) et au rapport de ces structures à la topographie locale. 

  • Les grandes villes d’eaux d’Europe *

    Ce bien en série transnational comprend onze villes d’eaux situées dans sept pays européens : Bad Ems ; Baden-Baden ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; Ville de Bath (Royaume-Uni) ; Františkovy Lázně ; Karlovy Vary ; et Mariânské Lâznë (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que des bains, des kurhaus et des kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), des salles de pompage, des halls des sources, des colonnades et des galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que des infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.

  • Ligne de chemin de fer de Semmering

    La ligne de chemin de fer de Semmering, construite entre 1848 et 1854 pour permettre de traverser 41 km de hautes montagnes, compte parmi les grandes prouesses de génie civil dans les premiers temps de la construction ferroviaire. Du fait de la qualité de ses tunnels, viaducs et autres ouvrages, la ligne est demeurée en service de manière ininterrompue jusqu’à nos jours. Elle traverse un paysage montagneux spectaculaire, où de nombreux édifices de qualité destinés aux loisirs ont pu être construits grâce à l’ouverture de la région avec l’arrivée du chemin de fer.

  • Palais et jardins de Schönbrunn

    Résidence impériale des Habsbourg du XVIIIe siècle à 1918, l’œuvre des architectes Johann Bernhard Fischer von Erlach et Nicola Pacassi recèle quantité de chefs-d’œuvre des arts décoratifs. Elle constitue, avec ses jardins, où fut ouvert en 1752 le premier parc zoologique au monde, un exceptionnel ensemble baroque et un parfait exemple de Gesamtkunstwerk.

  • Paysage culturel de Fertö / Neusiedlersee *

    Carrefour culturel depuis huit millénaires comme en atteste la variété de son paysage, le paysage culturel de Fertö/Neusiedlersee est né d’un processus évolutif et symbiotique d’interaction entre l’homme et son environnement physique. La remarquable architecture rurale des villages du pourtour du lac et plusieurs palais datant des XVIIIe et XIXe siècles ajoutent au grand intérêt culturel de ce site.

  • Paysage culturel de Hallstatt-Dachstein / Salzkammergut

    L’activité humaine dans le splendide paysage naturel du Salzkammergut a commencé à l’époque préhistorique avec l’exploitation de ses dépôts de sel dès le IIe millénaire av. J.-C. Cette ressource a constitué la base de la prospérité de la région jusqu’au milieu du XXe siècle, prospérité que reflète la belle architecture de la ville de Hallstatt.

  • Paysage culturel de la Wachau

    La Wachau est une partie de la vallée du Danube, entre Melk et Krems, dont le paysage, particulièrement beau, conserve intactes de nombreuses traces de son évolution depuis les temps préhistoriques : traces architecturales (monastères, châteaux, ruines), urbanistiques (villes et villages) et enfin agricoles, notamment liées à la culture de la vigne.

  • Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes *

    Ce bien en série regroupe 111 sites où se trouvent des vestiges d'établissements préhistoriques palafittiques (sur pilotis) dans et autour des Alpes. Datant d'environ 5 000 à environ 500 av. J.-C., ils sont situés sur les bords de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui donnent un aperçu de la vie quotidienne dans l'Europe alpine du Néolithique et de l'Age de bronze, ainsi que des informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement. Cinquante-six sites se trouvent en Suisse. Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches et très bien conservés ; ils représentent des sources importantes pour l'étude des premières sociétés agraires de la région.

  • Ville de Graz – Centre historique et château d’Eggenberg

    La Ville de Graz – Centre historique et le château d’Eggenberg témoignent (ou : La Ville de Graz – Centre historique, château d’Eggenberg témoigne) d’un modèle exemplaire de patrimoine vivant au sein d’un ensemble urbain historique d’Europe centrale, marqué par la présence séculaire des Habsbourg et le rôle culturel et artistique joué par les grandes familles aristocratiques. Ils intègrent harmonieusement les styles architecturaux et les courants artistiques qui s’y sont succédés, depuis le Moyen-Âge jusqu’au XVIIIe siècle, en provenance des nombreuses régions voisines de l’Europe centrale et méditerranéenne. Ils offrent un ensemble diversifié et très complet d’exemples architecturaux, décoratifs et paysagers de ces rencontres d’influences.

Azerbaïdjan

  • Centre historique de Sheki avec le palais du Khan

    La ville historique de Sheki est située au pied de la chaîne du Grand Caucase et divisée en deux par la rivière Gurjana. Tandis que la partie nord, plus ancienne, est bâtie sur la montagne, sa partie sud s’étend dans la vallée fluviale. Son centre historique, reconstruit après la destruction d’une ville antérieure par des coulées de boue au XVIIIsiècle, se caractérise par un ensemble architectural traditionnel de maisons à hauts toits en bâtière. Située le long d’importantes routes commerciales historiques, la ville possède une architecture influencée par les traditions de construction issues des règnes safavide, qadjar et russe. Le palais du Khan, au nord-est de la ville, ainsi que les diverses maisons de marchands, reflètent la richesse générée par l’élevage des vers à soie et le commerce des cocons de la fin du XVIIIe siècle au XIXsiècle.

  • Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge

    Édifiée sur un site habité depuis l'ère paléolithique, la cité fortifiée de Bakou incarne une remarquable continuité culturelle avec des traces de présence zoroastrienne, sassanide, arabe, perse, shirvani, ottomane et russe. La ville intra-muros (Icheri Sheher) a conservé une grande partie de ses remparts du XIIe siècle. La Tour de la Vierge (Giz Galasy), dont les structures d’origine remontent aux VIIe-VIe siècles avant notre ère, a été restaurée au XIIe siècle. Le Palais des Chahs de Chirvan, du XVe siècle, est un autre chef-d'œuvre de l'architecture azerbaïdjanaise.

  • Forêts hyrcaniennes *

    Les forêts hyrcaniennes forment un massif forestier unique qui s'étend le long de la mer Caspienne en Azerbaïdjan et en Iran. L'histoire de ces forêts de feuillus remonte à 25 à 50 millions d'années, époque à laquelle elles couvraient la majeure partie de cette région tempérée du Nord. Leur biodiversité floristique est remarquable, avec plus de 3 200 espèces de plantes vasculaires documentées. À ce jour, 180 espèces d'oiseaux typiques des forêts tempérées à feuilles larges et 58 espèces de mammifères ont été recensées. Les éléments du bien comprennent des écosystèmes complets, y compris les principaux prédateurs tels que le léopard, le loup et l'ours brun, et la forêt compte un grand nombre d'espèces d'arbres rares et endémiques. Les arbres les plus anciens vus ici ont entre 300 et 400 ans, certains pouvant même avoir jusqu'à 500 ans.

  • Le paysage culturel du peuple Khinalig et la route de transhumance « Köç Yolu »

    Ce paysage culturel est composé du village de haute montagne de Khinalig situé au nord de l’Azerbaïdjan, des pâturages d’été de haute altitude et des terrasses agricoles dans les montagnes du Grand Caucase, des pâturages d’hiver dans les plaines des basses terres du centre de l’Azerbaïdjan, et de la route de transhumance saisonnière longue de 200 kilomètres appelée Köç Yolu (« route de migration »). Le village de Khinalig abrite la population semi-nomade des Khinalig, dont la culture et le mode de vie sont définis par la migration saisonnière verticale entre les pâturages d’été et d’hiver, et qui conserve l’ancienne coutume de la transhumance verticale sur de longues distances. Le réseau essentiellement évolutif des anciennes routes, les pâturages temporaires et les sites de campement, les mausolées et les mosquées illustrent un système éco-social durable adapté à des conditions environnementales extrêmes.

  • Paysage culturel d’art rupestre de Gobustan

    Le site occupe trois zones d'un plateau rocheux qui s'élève dans la région semi-désertique du centre de l'Azerbaïdjan. Il recèle une collection remarquable de plus de 6 000 gravures qui témoignent de 40 000 ans d'art rupestre. Le site comprend également des vestiges de grottes habitées, de peuplements et de sites funéraires, qui reflètent une occupation humaine intensive des lieux durant une période humide après la dernière ère glaciaire, depuis le paléolithique supérieur jusqu'au Moyen Âge. Le site occupe un total de 537 ha et s'inscrit dans la réserve protégée de Gobustan qui est beaucoup plus grande. 

Bahreïn

  • Activités perlières, témoignage d’une économie insulaire

    Le site comprend dix-sept bâtiments enserrés dans le tissu urbain de la ville de Muharraq, trois bancs d’huîtres en mer et la forteresse de Qal’at Bū Māhir, à la pointe méridionale de l’île, d’où partaient les bateaux allant pêcher les huîtres. Les bâtiments urbains comprennent des résidences de riches négociants, des magasins et entrepôts, une mosquée. Le bien est le dernier exemple complet de la tradition culturelle liée à l’industrie perlière, activité dominante dans le golfe Persique du iie au xxe siècle (jusqu’au développement des perles de culture au Japon). Il représente aussi un exemple exceptionnel de l’utilisation traditionnelle de la mer et de l’interaction de l’être humain avec son environnement, deux éléments qui ont façonné l’identité économique et culturelle de l’île.

  • Qal’at al-Bahreïn – ancien port et capitale de Dilmun

    Qal’at al-Bahreïn est un tell typique, c’est-à-dire une colline artificielle créée par plusieurs strates successives d’occupation humaine. La stratigraphie du tell de 300 m sur 600 atteste d’une présence humaine constante depuis environ 2300 av. J.-C. jusqu’au XVIe siècle de notre ère. Près d’un quart du site a déjà fait l’objet de fouilles, qui ont révélé des structures de types divers : résidentiel, public, commercial, religieux et militaire. Elles témoignent de l’importance du lieu, un port marchand, à travers les siècles. Au sommet de la colline de 12 m de hauteur se trouve un impressionnant fort portugais qui a donné son nom à l’ensemble du site (qal’a signifie fort). Le site est l’ancienne capitale de Dilmun, l’une des plus importantes civilisations antiques de la région. Il contient les plus riches vestiges répertoriés de cette civilisation, dont on n’avait auparavant connaissance qu’à travers les écrits sumériens.

  • Tombes de la culture Dilmun

    Les tombes de la culture Dilmun, construites entre 2200 et 1750 AEC, s’étendent sur 21 sites archéologiques dans la partie occidentale de l’île. Six de ces sites sont des nécropoles comprenant de quelques dizaines à plusieurs milliers de tumuli, soit un total de 11 774 tombes qui, à l’origine, avaient la forme de tours cylindriques basses. Les 15 autres sites comprennent 17 tombes royales construites comme des tours sépulcrales à deux niveaux. Les tombes témoignent de la civilisation Dilmun précoce, autour du IIe millénaire AEC, pendant laquelle Bahreïn devint un carrefour commercial dont la prospérité permit aux habitants de développer une tradition d’inhumation complexe appliquée à l’ensemble de la population. Ces tombes présentent des caractéristiques uniques au monde par leur nombre, leur densité et leur échelle, mais aussi par la présence de détails tels que des chambres funéraires dotées d’alcôves.

Bangladesh

  • Les Sundarbans

    La forêt de mangroves des Sundarbans, l’une des plus grandes forêts mondiales de ce type (140 000 ha), couvre le delta du Gange, du Brahmapoutre et de la Meghna, dans la baie du Bengale. Elle est contiguë au site indien des Sundarbans, classé patrimoine mondial depuis 1987. L’ensemble du site est entrecoupé d’un réseau complexe de voies d’eau sous l’influence des marées, de vasières et d’îlots de forêts de mangroves halophiles, offrant un excellent exemple de processus géologiques en cours. Le site est également connu pour la richesse de sa faune qui comprend 260 espèces d’oiseaux, le tigre du Bengale et d’autres espèces menacées comme le crocodile marin et le python indien.

  • Ruines du Vihara bouddhique de Paharpur

    Témoin de l’essor du bouddhisme du Mahayana au Bengale à partir du VIIe siècle, cet ensemble, connu sous le nom de Somapura Mahvira, le « grand monastère », a été un centre intellectuel de renom jusqu’au XIIe siècle. Par son plan parfaitement adapté à sa fonction religieuse, cette ville-monastère représente une réalisation artistique unique qui a influencé l’architecture bouddhique jusqu’au Cambodge, par la simplicité et l’harmonie de ses lignes et le foisonnement de son décor sculpté.

  • Ville-mosquée historique de Bagerhat

    Au cœur des faubourgs de Bagerhat, au confluent du Gange et du Brahmapoutre, la ville ancienne, autrefois appelée Khalifatabad, fut fondée au XVe siècle par le général turc Ulugh Khan Jahan. Cette cité, dont les infrastructures attestent d’une grande maîtrise technique, regroupe un nombre exceptionnel de mosquées et de monuments anciens islamiques, dont beaucoup sont construits en brique.

Barbade

  • Centre historique de Bridgetown et sa garnison

    Le centre historique de Brigdgetown et sa garnison est un exemple exceptionnel de l'architecture coloniale britannique qui consiste en une vieille ville construite aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle, qui témoigne de l'expansion de l'empire colonial britannique dans la zone atlantique. Le bien comprend également une garnison militaire située à proximité et composée de nombreux bâtiments historiques. Avec sa configuration de rues sinueuses, le bien témoigne d'une approche distincte des villes coloniales créées par les Espagnols ou les Néerlandais selon un plan en damier.

Bélarus

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Ensemble architectural, résidentiel et culturel de la famille Radziwill à Nesvizh

    L’ensemble architectural, résidentiel et culturel de la famille Radziwill à Nesvizh se trouve en Bélarus central. De la dynastie Radziwill, qui construisit et conserva cet ensemble du XVIe siècle à 1939, sont issues certaines des plus importantes personnalités de l’histoire et de la culture de l’Europe. Grâce à leurs efforts, Nesvizh devint un lieu crucial d’influence dans les différents domaines de la culture, des sciences, des arts, de l’artisanat et de l’architecture. Cet ensemble se compose d’un palais et de l’église mausolée du Corpus Christi. Le château est constitué de dix bâtiments mitoyens, qui ont évolué comme un seul et même ensemble architectural autour d’une cour hexagonale. Les palais, ainsi que l’église du Corpus Christi, sont devenus d’importants modèles qui ont marqué le développement de l’architecture dans toute l’Europe centrale et la Russie.

  • Ensemble du château de Mir

    La construction de ce château commence à la fin du XVe siècle en style gothique. Il sera agrandi et reconstruit par la suite, d'abord en style Renaissance, puis en style baroque. Après un siècle d'abandon et les graves dommages subis pendant la période napoléonienne, le château sera restauré à la fin du XIXe siècle. De nombreux éléments y seront rajoutés et le paysage environnant sera aménagé en parc. Sa forme actuelle est un témoignage vivant de son histoire souvent troublée.

  • Forêt Bialowieza *

    Le site du patrimoine mondial de la Forêt Bialowieża, sur la frontière entre la Pologne et la Bélarusse, est un vaste massif de forêt ancienne comprenant à la fois des conifères et des feuillus d’une superficie totale de 141 885 ha. Situé sur la ligne de partage des eaux entre la mer Baltique et la mer Noire, ce bien transfrontalier apparaît comme une région irremplaçable pour la conservation de la biodiversité. On y trouve la plus grande population de bisons d’Europe, l’espèce emblématique du bien.

Belgique

  • Beffrois de Belgique et de France * 5

    Vingt-trois beffrois, situés dans le nord de la France, et le beffroi de Gembloux, en Belgique, ont été inscrits en 2005, comme une extension des 32 beffrois belges inscrits en 1999 sous le nom de Beffrois de Flandre et de Wallonie. Construits entre le XIe et le XVIIe siècle, ils illustrent les styles architecturaux roman, gothique, Renaissance et baroque. Ils constituent des symboles hautement significatifs de la conquête des libertés civiques. À une époque où la plupart des villes italiennes, allemandes et anglaises s’attachaient surtout à construire des hôtels de ville, dans une partie de l’Europe nord-occidentale, l’accent était mis sur l’édification de beffrois. Par opposition au donjon (symbole des seigneurs) et au clocher (symbole de l’Église), le beffroi, troisième tour du paysage urbain, représentait le pouvoir des échevins. Au fil des siècles, il est devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes.

  • Béguinages flamands

    Les béguines, ces femmes qui consacraient leur vie à Dieu sans pour autant se retirer du monde, fondèrent au XIIIe siècle des béguinages, ensembles clos répondant à leurs besoins spirituels et matériels. Les béguinages flamands forment des ensembles architecturaux composés de maisons, d’églises, de dépendances et d’espaces verts organisés suivant une conception spatiale d’origine urbaine ou rurale et construits dans les styles spécifiques à la région culturelle flamande. Ils constituent un témoignage exceptionnel de la tradition des béguines qui s’est développée dans le nord-ouest de l’Europe au Moyen Âge.

  • Cathédrale Notre-Dame de Tournai

    Edifiée dans la première moitié du XIIe siècle, la cathédrale de Tournai se distingue par une nef romane d'une ampleur exceptionnelle, par la grande richesse sculpturale de ses chapiteaux et par un transept chargé de cinq tours annonciatrices de l'art gothique. Reconstruit au XIIIe siècle, le chœur est de pur style gothique.

  • Colonies de bienfaisance *

    Ce site transnational en série est une expérience en matière de réforme sociale inspirée des Lumières. Ces paysages culturels illustrent un modèle innovant et très influent du XIXe siècle de réduction de la misère ainsi qu’un phénomène de colonie de peuplement, connu aujourd'hui sous le nom de colonie agricole domestique. Le bien comprend quatre Colonies de bienfaisance en trois éléments constitutifs : Frederiksoord-Wilhelminaoord et Veenhuizen aux Pays-Bas, et Wortel en Belgique. Ils témoignent d’une expérience de réforme sociale menée au XIXe siècle, qui visait à réduire la pauvreté urbaine en établissant des colonies agricoles dans des endroits reculés. Fondée en 1818, Frederiksoord (Pays-Bas) est la plus ancienne de ces colonies et abrite le siège initial de la Société de Bienfaisance, association qui visait à réduire la pauvreté au niveau national. Les autres éléments ont été construits entre 1820 et 1823. À Frederiksoord-Wilhelminaoord, de petites fermes le long d'avenues plantées ont été construites pour les familles et cette colonie était qualifiée de « libre ». Wortel est une colonie hybride, d'abord construite pour les familles et appelée « libre », puis habitée par des mendiants et des vagabonds et cataloguée comme « forcée ». À Veenhuizen, de grandes structures de dortoirs et de grandes fermes centralisées le long d'avenues plantées ont été construites pour les orphelins, les mendiants et les vagabonds qui travaillaient sous la surveillance de gardiens. Cette colonie était appelée « forcée ». Chaque élément constitutif a un caractère spatial distinctif, lié au groupe cible pour lequel il a été construit, et une organisation spécifique du travail, avec soit des exploitations familiales soit des institutions avec des fermes de travail pour des groupes d'individus. Les colonies étaient conçues comme des établissements panoptiques selon un maillage orthogonal. On y trouve des édifices résidentiels, des fermes, des églises et d’autres équipements collectifs. Au plus fort de leur activité au milieu de XIXe siècle, plus de 11 000 personnes vivaient dans les colonies néerlandaises. En Belgique, le pic s’est établi en 1910 avec 6 000 résidents.

  • Complexe Maison-Ateliers-Musée Plantin-Moretus

    Le musée Plantin-Moretus est une imprimerie et maison d’édition datant de la Renaissance et de l’époque baroque. Situé à Anvers – avec Paris et Venise, l’une des trois villes les plus importantes pour les débuts de l’imprimerie en Europe –, il est étroitement lié à l'histoire de l’invention et de la diffusion de la typographie. Son nom rend hommage au plus grand imprimeur-éditeur de la seconde moitié du XVIe siècle : Christophe Plantin (vers 1520-1589). Outre sa valeur architecturale exceptionnelle, le monument contient une importante collection d’objets témoignant de la vie et du travail dans l’imprimerie et maison d’édition la plus prolifique d’Europe à la fin du XVIe siècle. L’entreprise est restée en activité jusqu’en 1867 et son bâtiment renferme une vaste collection d’anciens équipements d’imprimerie, une grande bibliothèque, de précieuses archives et des œuvres d’art, notamment un tableau de Rubens.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Habitations majeures de l'architecte Victor Horta (Bruxelles)

    Les quatre habitations majeures – l'Hôtel Tassel, l'Hôtel Solvay, l'Hôtel van Eetvelde et la maison et l'atelier de Horta – situées à Bruxelles et conçues par l'architecte Victor Horta, l'un des initiateurs de l'Art nouveau, font partie des œuvres d'architecture novatrices les plus remarquables de la fin du XIXe siècle. La révolution stylistique qu'illustrent ces œuvres se caractérise par le plan ouvert, la diffusion de la lumière et la brillante intégration des lignes courbes de la décoration à la structure du bâtiment.

  • L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne *

    Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.

  • La Grand-Place de Bruxelles

    La Grand-Place de Bruxelles est un ensemble remarquablement homogène de bâtiments publics et privés, datant principalement de la fin du XVIIe siècle, dont l’architecture résume et illustre de manière vivace la qualité sociale et culturelle de cet important centre politique et commercial.

  • Le centre historique de Bruges

    Bruges est un exemple exceptionnel d'habitat médiéval ayant bien conservé son tissu urbain historique tel qu'il a évolué avec les siècles et où le bâti gothique d'origine fait partie de l'identité de la ville. Bruges, l'une des capitales commerciales et culturelles européennes, a tissé des liens culturels avec différentes parties du monde. On associe cette cité à l'Ecole de peinture des Primitifs flamands.

  • Les grandes villes d’eaux d’Europe *

    Ce bien en série transnational comprend onze villes d’eaux situées dans sept pays européens : Bad Ems ; Baden-Baden ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; Ville de Bath (Royaume-Uni) ; Františkovy Lázně ; Karlovy Vary ; et Mariânské Lâznë (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que des bains, des kurhaus et des kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), des salles de pompage, des halls des sources, des colonnades et des galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que des infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.

  • Les quatre ascenseurs du canal du Centre et leur site, La Louvière et Le Roeulx (Hainaut)

    Les quatre ascenseurs hydrauliques pour bateaux, regroupés sur un court segment de l’historique canal du Centre, constituent des monuments industriels de la plus haute qualité. Avec le canal lui-même et ses structures associées, ils offrent un exemple remarquablement bien préservé et complet d’un paysage industriel de la fin du XIXe siècle. Des huit ascenseurs hydrauliques à bateaux édifiés à cette époque et au début du XXe siècle, les quatre ascenseurs du canal du Centre sont les seuls au monde subsistant dans leur état originel de fonctionnement.

  • Minières néolithiques de silex de Spiennes (Mons)

    Les mines de silex du néolithique à Spiennes, qui couvrent plus de 100 ha, sont les centres d'extraction minière les plus vastes et les plus anciens d'Europe. Elles sont aussi remarquables par la diversité des solutions techniques mises en œuvre pour l'extraction et en raison de leur lien direct avec un peuplement de la même période.

  • Palais Stoclet

    Le Palais a été conçu en 1905 à la demande du banquier et collectionneur Adolphe Stoclet par l'un des chefs de file du mouvement artistique de la Sécession viennoise, l'architecte Josef Hoffman. Ce dernier a pu travailler sans limite financière ou esthétique. Avec leur géométrisme épuré, le palais et le jardin (terminés en 1911) marquent un changement radical au sein de l'Art nouveau, changement qui annonce l'Art déco et le mouvement moderniste en architecture. Le Palais Stoclet est une des réalisations les plus abouties de la Sécession viennoise. Il abrite des œuvres de Koloman Moser et de Gustav Klimt, liées à la conception du Gesamtkunstwerk (architecture, sculpture, peinture et arts décoratifs s'intègrent dans une même œuvre). Le Palais témoigne du renouveau artistique de l'architecture européenne et présente un haut niveau d'intégrité dans ses dimensions d'architecture extérieure, d'architecture et de décoration intérieures, avec des meubles et objets originaux.

  • Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) *

    Tout au long du Front Ouest de la Première Guerre mondiale, qui s’étend sur quelques 700 km de la mer du Nord à la frontière franco-suisse, un ensemble de 139 sites funéraires et mémoriels témoignent de la volonté commune aux diverses parties prenantes au conflit d’honorer leurs enfants qui sont tombés au combat. Cet objectif se matérialise par des sépultures individuelles et/ou de mémoriaux énumérant les noms des disparus. Des lieux dédiés au recueillement, au souvenir et aux hommages sont créés spécialement. Par-delà la diversité de taille, de choix de localisation, de conception, se révèle la volonté de créer des espaces à la hauteur du sacrifice consenti. Cela se traduit par le choix de matériaux nobles, appels à des architectes, botanistes, paysagistes, artistes de renom qui conçoivent des sites d’une qualité architecturale, artistique et paysagère exceptionnelle. Ces sites sont quotidiennement fréquentés par des pèlerins, des visiteurs individuels, des délégations officielles, des groupes scolaires, des représentants des communautés locales ou de descendants. Ils témoignent de pratiques funéraires et mémorielles toujours d’actualité puisque les dépouilles découvertes fortuitement ou à l’occasion de campagne de fouilles archéologiques y sont toujours inhumées avec les honneurs. Ces lieux de commémoration représentent donc un patrimoine appartenant presque littéralement au monde entier, porteur d’un message toujours très actuel de réconciliation.

  • Sites miniers majeurs de Wallonie

    Les quatre sites de ce bien s’étendent sur une bande de 170 km de long et de 3 à 15 km de large, qui traverse la Belgique d’ouest en est. Il s’agit des sites les mieux conservés de l’exploitation charbonnière qui s’est étalée du début du XIXe siècle à la seconde moitié du XXe siècle. Le bien fournit des exemples de l’architecture utopique des débuts de l’ère industrielle européenne, dans le cadre d’un ensemble industriel et urbain architectural hautement intégré, notamment le charbonnage et la cité ouvrière du Grand-Hornu, dessinée par l’architecte Bruno Renard dans la première moitié du XIXe siècle. Bois-du-Luc comporte de nombreux bâtiments érigés de 1838 à 1909 et un charbonnage qui est l’un des plus anciens d’Europe car il remonte à la fin du XVIIe siècle. Bien que la Wallonie compte des centaines de charbonnages, la plupart ont perdu leurs infrastructures alors que l’intégrité des quatre composantes de ce site est restée élevée.

Belize

  • Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize

    La région côtière du Belize est un système naturel exceptionnel qui comprend le plus grand récif-barrière de l’hémisphère Nord, des atolls bordiers, plusieurs centaines de cayes de sable, des forêts de mangroves, des lagons côtiers et des estuaires. Les sept sites du réseau illustrent les étapes de l’évolution des récifs et constituent un habitat important pour des espèces menacées telles que les tortues marines, les lamantins et le crocodile marin d’Amérique.

Bénin

  • Complexe W-Arly-Pendjari *

    Cette extension transnationale (Bénin, Burkina Faso) au Parc national du W au Niger, inscrit en 1996 sur la Liste du patrimoine mondial, couvre une vaste étendue de savane soudano-sahélienne intacte, avec des types de végétation comme les prairies, les brousses arbustives, les savanes boisées ou les vastes forêts-galeries. Il s’agit du plus grand et du plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Le bien sert de refuge à des espèces animales qui ont disparu ailleurs en Afrique de l’Ouest ou sont très menacées. Il accueille notamment la plus grande population d’éléphants d’Afrique de l’Ouest et la plupart des grands mammifères typiques de la région, comme le lamantin d’Afrique, le guépard, le lion ou le léopard. Il abrite aussi la seule population viable de lions de la région.

  • Koutammakou, le pays des Batammariba *

    Le paysage du Koutammakou, dans le nord-est du Togo et le Bénin voisin, abrite les Batammariba, dont les remarquables maisons-tours en terre sont connues sous le nom de takienta (sikien au pluriel). Ici, la nature est fortement associée aux rituels et aux croyances de la société. Le paysage est exceptionnel en raison de l'architecture des maisons-tours qui reflètent la structure sociale, de ses terres agricoles et de ses forêts, et des associations entre les gens et le paysage. Les bâtiments sont regroupés en villages, qui comprennent également des espaces cérémoniels, des sources, des rochers sacrés et des sites réservés aux cérémonies d'initiation.

  • Palais royaux d'Abomey

    De 1625 à 1900, douze rois se succédèrent à la tête du puissant royaume d’Abomey. A l’exception du roi Akaba, qui utilisa un enclos distinct, chacun fit édifier son palais à l’intérieur d’un enclos entouré de murs de pisé tout en conservant certaines caractéristiques de l’architecture des palais précédents dans l’organisation de l’espace et le choix des matériaux. Les palais d’Abomey fournissent un témoignage exceptionnel sur un royaume disparu.

Bolivie (État plurinational de)

  • Fort de Samaipata

    Le site archéologique de Samaipata comprend deux éléments : la colline, qui, avec ses nombreuses gravures, semble avoir constitué le centre cérémoniel de la ville ancienne (XIVe-XVIe siècle), et la zone au sud de la colline, qui formait le quartier administratif et résidentiel. L’énorme rocher sculpté de Samaipata, qui domine la ville située en contrebas, constitue un témoignage unique des traditions et croyances préhispaniques, sans égal sur tout le continent américain.

  • Missions jésuites de Chiquitos

    Six ensembles de « réductions » (installations des Indiens christianisés) inspirées des cités idéales des philosophes du XVIe siècle que les jésuites fondèrent de 1696 à 1760 et où se mêlent étroitement architecture catholique et traditions locales, San Francisco Javier, Concepción, Santa Ana, San Miguel, San Rafael et San José forment aujourd’hui un patrimoine toujours vivant sur l’ancien territoire des Chiquitos.

  • Parc national Noel Kempff Mercado

    Ce parc national est l'un des plus grands (1 523 000 ha) et des plus intacts du bassin amazonien. Variant en altitude de 200 m à près de 1 000 m, il offre une riche mosaïque d'habitats allant des forêts sempervirentes amazoniennes de haute altitude à la savane et à la forêt du Cerrado. Le parc présente une histoire évolutionnaire couvrant plus d'un milliard d'années depuis le Précambrien. Il abrite des populations viables de nombreux grands vertébrés en péril ou menacés d'extinction au niveau mondial, une flore estimée à 4 000 espèces et plus de 600 espèces d'oiseaux.

  • Qhapaq Ñan, réseau de routes andin *

    Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.

  • Tiwanaku : centre spirituel et politique de la culture tiwanaku

    La ville de Tiwanaku fut la capitale d'un puissant empire préhispanique qui étendit son influence sur une vaste zone des Andes méridionales et au-delà, et atteignit son apogée entre 500 et 900 de notre ère. Les vestiges de ses monuments témoignent de l'importance culturelle et politique de cette civilisation qui se distingue nettement des autres empires préhispaniques des Amériques.

  • Ville de Potosí

    L’endroit était considéré au XVIe siècle comme le plus grand complexe industriel du monde. L’extraction du minerai d’argent était assurée par une série de moulins à eau. L’ensemble actuel comprend les monuments industriels du Cerro Rico, où l’eau est amenée par un système compliqué d’aqueducs et de lacs artificiels, la ville coloniale avec la Casa de la Moneda, l’église de San Lorenzo, des demeures nobles et les « barrios mitayos » qui étaient les quartiers ouvriers.

  • Ville historique de Sucre

    Première capitale de la Bolivie, Sucre fut fondée par les Espagnols dans la première moitié du XVIe siècle. Elle possède de nombreux édifices religieux comme San Lazaro, San Francisco et Santo Domingo qui offrent une image bien conservée de l’alliance architecturale de traditions locales à des styles importés d’Europe.

Bosnie-Herzégovine

  • Cimetières de tombes médiévales stećci *

    Ce bien en série regroupe 28 sites, situés en Bosnie-Herzégovine, à l’ouest de la Serbie, à l’ouest du Monténégro, ainsi qu'au centre et au sud de la Croatie, qui représentent des cimetières et des tombes médiévales, ou stećci, propres à ces régions. Ces cimetières, qui datent du XIIe siècle au XVIe siècle, sont organisés en rangées, comme c’était la coutume en Europe depuis le Moyen Âge. Les stećci sont pour la plupart sculptés en pierre calcaire. Ils comportent une grande diversité de motifs décoratifs et d’inscriptions qui témoignent des continuités iconographiques dans l’Europe médiévale et de traditions locales particulières.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Grotte de Vjetrenica, Ravno

    Situé dans la chaîne de montagnes dinarique, ce bien se distingue par la biodiversité et l’endémisme remarquables de ses grottes. Connue depuis l’Antiquité, cette topographie karstique bien conservée est l’un des points chauds de biodiversité les plus importants au monde pour la faune cavernicole, notamment la faune aquatique souterraine. Il abrite plusieurs espèces de vertébrés mondialement menacées, le seul ver tubicole souterrain au monde, ainsi qu’une diversité d’espèces végétales endémiques des Balkans. En outre, plusieurs espèces présentes dans la grotte de Vjetrenica sont des espèces reliques tertiaires et pré-tertiaires qui peuvent être considérées comme des fossiles vivants, et dont les espèces les plus proches sont éteintes depuis longtemps.

  • Pont Mehmed Pacha Sokolović de Višegrad

    Construit à la fin du XVIe siècle sur la rivière Drina, à l’est de la Bosnie-Herzégovine, le pont Mehmed Pacha Sokolović de Višegrad a été construit par Mimar Koca Sinan, l’architecte de la cour, sur ordre du grand vizir Mehmed Pacha Sokolović. Il est caractéristique de l’apogée de l’architecture monumentale et du génie civil ottomans. Il possède 11 arches maçonnées dont les ouvertures sont comprises entre 11 et 15 m, ainsi qu’une rampe d’accès à l’orthogonale de quatre arches sur la rive gauche de la rivière. Ce pont, long de 179,5 m, est une réalisation majeure de Sinan, un des plus grands architectes et ingénieurs du style ottoman classique et un contemporain de la Renaissance italienne, avec laquelle son travail peut être comparé. L’élégance de ses proportions et la noblesse monumentale uniques du bien témoignent de la grandeur de ce style d’architecture.

  • Quartier du Vieux pont de la vieille ville de Mostar

    La ville historique de Mostar, nichée dans la profonde vallée de Neretva, est une ancienne ville frontière ottomane qui s’est développée aux XVe et XVIe siècles, et durant la période austro-hongroise des XIXe et XXe siècles. Mostar se caractérise par ses maisons turques anciennes et par le vieux pont, Stari Most, qui lui a valu son nom. Lors des conflits des années 1990, la majeure partie de la ville historique et le vieux pont du célèbre architecte Sinan ont cependant été détruits. Le vieux pont a été reconstruit et de nombreux édifices de la vieille ville ont été restaurés ou rebâtis avec l’aide d’un comité scientifique international mis en place par l’UNESCO. Le quartier du vieux pont, avec ses caractéristiques architecturales (pré-ottomanes, ottomanes de l’Est, méditerranéennes et d’Europe occidentale), est un exemple remarquable d’occupation urbaine multiculturelle. Le pont reconstruit et la vieille ville de Mostar sont un symbole de la coopération internationale et de la coexistence de diverses communautés culturelles, ethniques et religieuses.

Botswana

  • Delta de l’Okavango

    Cette plaine située au nord-ouest du Botswana est composée de marécages permanents et de prairies saisonnièrement inondées. Il s’agit d’un des très rares grands systèmes de deltas intérieurs n’ayant pas de débouché dans la mer et d’un système de zones humides quasi intact. Une des caractéristiques uniques de ce site est que les crues annuelles se produisent en saison sèche, de sorte que les plantes et les animaux ont synchronisé leur rythme biologique avec les crues et les pluies annuelles. C’est un exemple exceptionnel de l’interaction des processus climatiques, hydrologiques et biologiques. Le delta de l’Okavango entretient des populations de certains des grands mammifères les plus en danger du monde tels que le guépard, le rhinocéros blanc et le rhinocéros noir, le lycaon et le lion.

  • Tsodilo

    Avec l’une des plus fortes concentrations d’art rupestre au monde, Tsodilo est parfois appelé le ''Louvre du désert''. Plus de 4 500 peintures sont conservées dans une zone de seulement 10km2 dans le désert du Kalahari. Le site renferme la mémoire de l’évolution humaine et environnementale sur une durée d’au moins 100 000 ans. Les communautés qui vivent encore dans cet environnement hostile respectent Tsodilo en tant que lieu de culte peuplé des esprits ancestraux.

Brésil

  • Aire de conservation du Pantanal

    L'aire de conservation du Pantanal comporte quatre aires protégées d'une superficie totale de 187 818 ha. Située au centre-ouest du Brésil, à l'extrémité sud-ouest de l'Etat du Mato Grosso, elle embrasse les sources des fleuves Cuiabá et Paraguay. Le site représente 1,3 % du Pantanal brésilien, secteur principal de l'un des écosystèmes de zones humides d'eau douce les plus vastes du monde. L'abondance et la diversité de sa végétation et de sa faune en sont la caractéristique la plus spectaculaire.

  • Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas

    Les deux sites inclus dans ce classement abritent une flore, une faune et des habitats essentiels caractéristiques du Cerrado – l’un des écosystèmes tropicaux les plus anciens et les plus diversifiés du monde. Pendant des millénaires, ces sites ont servi de refuges à plusieurs espèces lors des périodes de changements climatiques, et ils resteront indispensables au maintien de la biodiversité du Cerrado lors de futures modifications climatiques.

  • Brasilia

    Brasília, capitale créée ex nihilo au centre du pays en 1956-1960, a été un événement majeur dans l’histoire de l’urbanisme. L’urbaniste Lucio Costa et l’architecte Oscar Niemeyer ont voulu que tout, depuis le plan général des quartiers administratifs et résidentiels – souvent comparé à la forme d’un oiseau – jusqu’à la symétrie des bâtiments eux-mêmes, reflète la conception harmonieuse de la ville dont les bâtiments officiels frappent par leur aspect novateur.

  • Centre historique de la ville d'Olinda

    La ville a été fondée au XVIe siècle par les Portugais et son histoire est liée à l’industrie de la canne à sucre. Elle a été reconstruite après son pillage par les Hollandais et l’essentiel de son tissu urbain date du XVIIIe siècle. L’équilibre préservé entre les bâtiments, les jardins, les vingt églises baroques, les couvents et les nombreuses petites chapelles (« passos ») donne à Olinda une ambiance toute particulière.

  • Centre historique de la ville de Diamantina

    Diamantina est une ville coloniale insérée comme un joyau dans un massif montagneux inhospitalier. Elle illustre l’aventure des chercheurs de diamant au XVIIIe siècle et témoigne de l’emprise culturelle et artistique de l’être humain sur son environnement vivant.

  • Centre historique de la ville de Goiás

    Goiás constitue un témoignage de l’occupation et de la colonisation de l’intérieur du Brésil aux XVIIIe et XIXe siècles. Sa conception urbaine est caractéristique des villes minières à développement organique, adaptées aux réalités de l’environnement. Bien que modeste, l’architecture des bâtiments publics et privés n’en présente pas moins une grande harmonie, fruit, entre autres, d’un emploi cohérent des matériaux et des techniques vernaculaires.

  • Centre historique de Salvador de Bahia

    Première capitale du Brésil de 1549 à 1763, Salvador de Bahia a été un point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes. Elle a également été, dès 1558, le premier marché d’esclaves du Nouveau Monde à destination des plantations de cannes à sucre. La ville a pu préserver de nombreux exemples exceptionnels d’architecture Renaissance. Les maisons polychromes aux couleurs vives, souvent ornées de décorations en stuc de grande qualité, sont une des caractéristiques de la vieille ville.

  • Centre historique de São Luís

    Le centre de cette ville historique datant de la fin du XVIIe siècle, fondée par les Français et occupée par les Hollandais avant de passer sous la domination des Portugais, a préservé l’ensemble d’origine de ses rues au quadrillage rectangulaire. En raison d’une période de stagnation économique au début du XXe siècle, un nombre important de bâtiments historiques de grande qualité ont été conservés, en faisant ainsi un exemple exceptionnel de ville coloniale ibérique.

  • Complexe de conservation de l’Amazonie centrale 6

    Ce site forme la plus grande zone protégée du bassin amazonien et l’une des régions les plus riches de la planète sur le plan de la biodiversité. On y trouve notamment un exemple significatif d’écosystèmes de varzea, des forêts d’igapó, des lacs et des cours d’eau qui forment une mosaïque aquatique où évolue la plus grande diversité de poissons électriques du monde. Le site abrite des espèces menacées d’une importance cruciale, notamment l’arapaima géant, le lamantin de l’Amazone, le caïman noir et deux espèces de dauphins d’eau douce.

  • Côte de la découverte – Réserves de la forêt atlantique

    La Côte de la découverte du Brésil, située dans les États de Bahía et d’Espirito Santo, se compose de huit aires protégées qui contiennent 112 000 ha de forêt atlantique et arbustes associés (restingas). La forêt atlantique est la forêt ombrophile la plus riche du monde du point de vue de la biodiversité. La Côte de la découverte abrite un large éventail d’espèces ayant un haut niveau d’endémisme. Elle révèle un schéma d’évolution de très grand intérêt pour la science et la conservation.

  • Ensemble moderne de Pampulha

    L’Ensemble moderne de Pampulha a été le centre d’un projet visionnaire de cité-jardin créé en 1940 à Belo Horizonte, capitale de l’état du Minas Gerais. Conçu autour d’un lac artificiel, ce centre culturel et de loisirs se composait d’un casino, d’une salle de bal, d’un Golf & Yacht Club et de l’église São Francisco de Assis. Les bâtiments ont été conçus par l’architecte Oscar Niemeyer, en collaboration avec des artistes novateurs. L’Ensemble présente des formes audacieuses qui exploitent les propriétés plastiques du béton et tout en fusionnant l’architecture, le paysagisme, la sculpture et la peinture – pour créer un tout harmonieux. Il témoigne de l’influence des traditions locales, du climat et de l’environnement naturel brésiliens sur les principes de l’architecture moderne. 

  • Forêt atlantique – Réserves du sud-est

    Située dans les États du Paraná et de São Paulo, cette forêt abrite quelques-uns des meilleurs – et plus vastes – exemples de la forêt atlantique brésilienne. Les vingt-cinq aires protégées qui composent ce site s’étendent sur environ 470 000 ha et illustrent la richesse biologique et l’évolution des derniers vestiges de la forêt atlantique. Depuis les montagnes couvertes de forêts denses jusqu’aux zones humides, aux îles côtières avec leurs montagnes et leurs dunes isolées, ce site présente un milieu naturel riche et de grande beauté.

  • Îles atlantiques brésiliennes : les Réserves de Fernando de Noronha et de l'atol das Rocas

    Les sommets de la dorsale sous-marine de l’Atlantique Sud forment l’archipel de Fernando de Noronha et l’atoll das Rocas, au large des côtes brésiliennes. Ils représentent une grande partie de la superficie insulaire de l’Atlantique Sud et leurs eaux fécondes constituent des lieux de reproduction et de subsistance extrêmement importants pour les thons, requins, tortues et mammifères marins. Ces îles abritent la plus grande concentration d’oiseaux marins tropicaux de l’océan Atlantique Ouest. La baie de Golfinhos accueille une population exceptionnelle de dauphins résidents et, à marée basse, l’atoll das Rocas offre un paysage spectaculaire de lagons et de bassins de marée grouillants de poissons.

  • Missions jésuites des Guaranis : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor (Argentine), ruines de Sao Miguel das Missoes (Brésil) *

    Au cœur de la forêt tropicale, les ruines de São Miguel das Missoes, au Brésil, et celles de San Ignacio Mini, de Santa Ana, de Nuestra Señora de Loreto et de Santa Maria la Mayor, en Argentine, sont les remarquables vestiges de cinq missions jésuites édifiées aux XVIIe et XVIIIe siècles sur le territoire des Guaranis, chacune d’entre elles se caractérisant par ses dispositions particulières et un état de conservation inégal.

  • Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité

    Ce paysage naturel-culturel englobe le centre historique de Paraty, l'une des villes côtières les mieux préservées du Brésil, quatre zones naturelles protégées de la forêt atlantique brésilienne, l'un des cinq points chauds du monde pour la biodiversité, ainsi qu'une partie de la chaîne de montagnes Serra da Bocaina et la région côtière atlantique. Serra do Mar et la baie d'Ilha Grande abritent une diversité impressionnante d'espèces animales, dont certaines sont menacées, telles que le jaguar (Panthera onca), le pécari à lèvres blanches (Tayassu pecari) et plusieurs espèces de primates, dont l’atèle arachnoïde (Brachyteles arachnoides), emblématiques du bien. À la fin du XVIIe siècle, Paraty était le point final du Caminho do Ouro (Route de l'Or), le long duquel l'or était expédié vers l'Europe. Son port servait également de point d'entrée pour les outils et les esclaves africains, envoyés pour travailler dans les mines. Un système de défense a été construit pour protéger la richesse du port et de la ville. Le centre historique de Paraty a conservé son plan du XVIIIe siècle et une grande partie de son architecture coloniale datant du XVIIIe et du début du XIXe siècle.

  • Parc national d'Iguaçu

    Comme son voisin d’Argentine, le parc national de l’Iguaçu permet d’admirer, sur une longueur de 2 700 m, l’une des cataractes les plus grandes et les plus impressionnantes du monde. Il abrite de nombreuses espèces rares et menacées de flore et de faune, et notamment la loutre géante et le fourmilier géant. Les nuages d’embruns qui se dégagent des chutes favorisent la croissance d’une végétation luxuriante.

  • Parc national de Lençóis Maranhenses

    Le bien se trouve dans le nord-est du Brésil, sur la côte est du Maranhão, dans une zone de transition entre trois biomes brésiliens : Le Cerrado, la Caatinga et l’Amazone. Plus de la moitié de sa superficie se compose d’un champ de dunes côtières de sable blanc et de lagunes temporaires et permanentes. Outre son rôle important dans la conservation de la biodiversité, le parc est doté de valeurs esthétiques et géologiques/géomorphologiques importantes à l’échelle mondiale. Le long d’un littoral de 80 km, avec des plages suivies de plaines, les vents dominants donnent aux dunes la forme de longues chaînes de barkhanes alimentées en saison des pluies pour créer des lagunes temporaires de diverses couleurs, formes, tailles et profondeurs. Le bien offre ses plus beaux paysages lorsque les lagunes atteignent leur volume maximum, se parant d’une beauté rare. Les vastes étendues de dunes stables et mouvantes, les plus grandes d’Amérique du Sud, témoignent remarquablement de la progression évolutive des dunes côtières tout au long du Quaternaire.

  • Parc national de Serra da Capivara

    Beaucoup des nombreux abris creusés dans le roc du parc national de Serra da Capivara sont ornés de peintures rupestres dont certaines remontent à plus de 25 000 ans. Elles fournissent un témoignage exceptionnel sur l’une des plus anciennes communautés humaines d’Amérique du Sud.

  • Place São Francisco dans la ville de São Cristóvão

    La place São Francisco, dans la ville de São Cristovão, forme un quadrilatère à ciel ouvert, entouré d'édifices imposants anciens tels que l'église de São Francisco et son couvent, l'Eglise de Santa Casa da Misericórdia, le palais provincial et les demeures associées de différentes époques autour de la place. Cet ensemble monumental, avec les maisons du 18e siècle et du 19e siècle avoisinantes, crée un paysage urbain qui reflète l'histoire de la ville depuis son origine. L'ensemble franciscain est un exemple de l'architecture typique de cet ordre religieux qui s'est développée dans le nord-est du Brésil.

  • Rio de Janeiro, paysages cariocas entre la montagne et la mer

    Le bien consiste en un paysage urbain exceptionnel comprenant les éléments naturels qui ont régi et inspiré le développement de la ville, partant des sommets montagneux du parc national de Tijuca pour descendre vers la mer. En font partie également les jardins botaniques, créés en 1808, le mont Corcovado avec sa statue du Christ et la chaîne de collines autour de la baie de Guanabara ou encore les vastes paysages le long de la baie de Copacabana, qui ont contribué à la culture de la vie en plein air de cette ville spectaculaire. Rio de Janeiro est aussi reconnue comme une source d’inspiration pour les musiciens, les paysagistes et les urbanistes.

  • Sanctuaire du Bon Jésus à Congonhas

    Construit pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, le sanctuaire, situé dans le Minas Gerais, au sud de Belo Horizonte, se compose d’une église au somptueux décor intérieur rococo d’inspiration italienne, d’un escalier en terrasse décoré de statues de prophètes et de sept chapelles abritant un chemin de croix où les groupes polychromes sculptés par l’Aleijadinho sont le chef-d’œuvre d’un art baroque original, pathétique et hautement expressif.

  • Site archéologique du quai de Valongo

    Le Site archéologique du quai de Valongo est situé au centre de Rio de Janeiro. Il englobe l’intégralité de la place du Jornal do Comércio. Il s’agit de l’ancienne zone portuaire de Rio de Janeiro, où fut construit l’ancien quai en pierre, conçu pour le débarquement des esclaves africains atteignant le continent sud-américain à partir de 1811. On estime à 900 000 le nombre d’Africains arrivés en Amérique du Sud par Valongo. Le site est composé de plusieurs couches archéologiques, dont la plus profonde est constituée d’un sol pavé de style pé de moleque, attribué au quai de Valongo d’origine. Il s’agit de la trace matérielle la plus importante associée à l’arrivée d’esclaves africains sur le continent américain.

  • Sítio Roberto Burle Marx

    Situé dans la région ouest de Rio de Janeiro, ce bien incarne la réussite d’un projet élaboré pendant plus de 40 ans par l’architecte paysagiste et artiste Roberto Burle Marx (1909-1994), un « laboratoire paysager » pour créer des « œuvres d’art vivantes » utilisant des plantes indigènes et s’inspirant des idées modernistes. Créé en 1949, ce bien comprend des vastes paysages, des jardins, des bâtiments et des collections qui présentent les principales caractéristiques qui ont défini les jardins paysagers de Burle Marx et influencé le développement des jardins modernes au niveau international. Le site est caractérisé par des formes sinueuses, des plantations en masses exubérantes, des agencements architecturaux de plantes, des contrastes de couleurs spectaculaires, l’utilisation de plantes tropicales et l’intégration d’éléments de la culture populaire traditionnelle. À la fin des années 1960, le site abritait la collection la plus représentative de plantes brésiliennes, ainsi que des espèces tropicales rares. Au sein du site, les 3 500 espèces de flore tropicale et subtropicale cultivées vivent en harmonie avec la végétation indigène de la région, notamment le biome de la Forêt Atlantique et les écosystèmes associés, la mangrove et la restinga (plaine sablonneuse côtière tropicale). Sítio Roberto Burle Marx révèle une conception écologique de la forme incluant une collaboration sociale qui est à la base de la préservation de l’environnement et de la culture. Il comprend le premier jardin tropical moderne à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

  • Ville historique d'Ouro Preto

    Fondée à la fin du XVIIe siècle, la ville d’Ouro Preto (« l’Or noir ») a été le point de convergence de la ruée vers l’or et le centre de « l’Âge d’or du Brésil » au XVIIIe siècle. Avec l’épuisement des mines d’or au XIXe siècle, l’influence d’Ouro Preto a décliné, mais beaucoup d’églises, de ponts et de fontaines subsistent et témoignent de son ancienne prospérité et du talent exceptionnel du sculpteur baroque l’Aleijadinho.

Bulgarie

  • Ancienne cité de Nessebar

    Édifié sur une péninsule rocheuse de la mer Noire, le site de Nessebar, plus de trois fois millénaire, était à l’origine un site de peuplement des Thraces (Menobria). Au début du VIe siècle, la ville est devenue un comptoir grec. Les vestiges de la ville datent essentiellement de la période hellénistique et comprennent l’acropole, un temple d’Apollon, une agora et un mur de fortification thrace. Parmi d’autres monuments, la basilique de Stara Mitropolia et la forteresse rappellent le Moyen Âge, époque où la cité était l’une des plus importantes villes byzantines de la côte ouest de la mer Noire. Les maisons en bois construites au XIXe siècle représentent l’architecture de la mer Noire à cette époque.

  • Cavalier de Madara

    Le Cavalier de Madara, représentant un cavalier vainqueur d’un lion, est sculpté sur une falaise de 100 m de haut, près du village de Madara, dans le nord-est de la Bulgarie. Madara a été le premier lieu sacré du premier Empire bulgare, avant la conversion de la Bulgarie au IXe siècle. Les inscriptions qui figurent à côté de cette sculpture relatent des événements survenus entre 705 et 831.

  • Église de Boyana

    Située à la périphérie de Sofia, l’église de Boyana se compose de trois bâtiments. L’église de l’Est a été construite au Xe siècle. Au milieu du XIIIe siècle, Sebastocrator Kaloyan a agrandi l’église et a demandé que l’on construise un second bâtiment de deux étages à côté de l’ancien. Ses fresques, peintes en 1259, constituent l’une des plus importantes collections de peintures médiévales. L’ensemble est complété par une troisième église, édifiée au début du XIXe siècle. Ce site comprend les monuments les plus parfaits et les mieux conservés de l’art médiéval d’Europe de l’Est.

  • Églises rupestres d'Ivanovo

    Dans la vallée de la Roussenki Lom, au nord-est de la Bulgarie, un ensemble d’églises, de chapelles, de monastères et de cellules creusés dans le roc s’est développé à proximité du village d’Ivanovo. C’est là que les premiers ermites ont creusé leurs cellules et leurs églises au XIIe siècle. Les peintures murales qui datent du XIVe siècle témoignent d’une technique artistique exceptionnelle caractéristique de l’école de peinture de Tarnovo.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Monastère de Rila

    Saint Jean de Rila, ermite canonisé par l’Église orthodoxe, a fondé le monastère de Rila au Xe siècle. Sa demeure d’ascète et sa tombe sont devenues lieux sacrés et ont été transformées en un ensemble monastique qui a tenu un rôle important dans la vie spirituelle et sociale de la Bulgarie médiévale. Ravagé par un incendie au début du XIXe siècle, l’ensemble a été rebâti entre 1834 et 1862. Ce monument caractéristique de la Renaissance bulgare (XVIIIe-XIXe siècles), symbolise la prise de conscience d’une identité culturelle slave après des siècles d’occupation.

  • Parc national de Pirin

    Sur une étendue de plus de 27 000 ha, à une altitude de 1 008 à 2 914 m dans le massif du Pirin, dans le sud-ouest de la Bulgarie, le parc présente un paysage karstique des Balkans, avec ses lacs, ses cascades, ses grottes et ses forêts de pins. Il a été ajouté à la Liste du patrimoine mondial en 1983. L'extension inclut désormais l'ensemble du Parc national de Pirin, soient près de 40 000 ha, à l'exception de deux zones touristiques (ski). La partie principale de cette extension est une zone de hautes montagnes de plus de 2000 mètres d'altitude comprenant surtout des prairies alpines, des éboulis rocheux et des sommets.

  • Réserve naturelle de Srébarna

    La réserve naturelle de Srébarna est un lac d’eau douce adjacent au Danube qui s’étend sur plus de 600 ha. Il abrite près de 100 espèces d’oiseaux qui viennent s’y reproduire et dont beaucoup sont rares ou menacées. Quelque 80 autres espèces d’oiseaux s’y réfugient au cours de leur migration chaque hiver. Parmi les espèces d’oiseaux les plus intéressantes, on note le pélican dalmate, le bihoreau gris, l’ibis falcinelle et la spatule blanche.

  • Tombe thrace de Kazanlak

    Découvert en 1944, ce tombeau date de la période hellénistique, vers la fin du IVe siècle av. J.-C. Il est situé près de Seutopolis – capitale du roi thrace Seutes III – et fait partie d’une grande nécropole thrace. Le tholos comprend un étroit corridor et une chambre funéraire ronde, tous deux décorés de peintures murales représentant les rites funéraires et la culture thrace. Ces peintures sont les chefs-d’œuvre artistiques les mieux préservés de la période hellénistique en Bulgarie.

  • Tombeau thrace de Svechtari

    Découvert en 1982, près du village de Svechtari, ce tombeau thrace du IIIe siècle av. J.-C. illustre les principes fondamentaux de construction des bâtiments religieux thraces. Le tombeau présente un décor architectural unique avec ses cariatides polychromes mi-humaines mi-végétales et ses peintures murales. Les dix silhouettes féminines réalisées en haut-relief sur les murs de la chambre centrale et le dessin graphique de la lunette de sa voûte sont les seules décorations de ce type découvertes jusqu’ici sur le territoire thrace. C’est un témoignage remarquable sur la culture des Gètes, population thrace qui fut au contact des mondes hellénistique et hyperboréen, selon les termes de la géographie antique.

Burkina Faso

  • Complexe W-Arly-Pendjari *

    Cette extension transnationale (Bénin, Burkina Faso) au Parc national du W au Niger, inscrit en 1996 sur la Liste du patrimoine mondial, couvre une vaste étendue de savane soudano-sahélienne intacte, avec des types de végétation comme les prairies, les brousses arbustives, les savanes boisées ou les vastes forêts-galeries. Il s’agit du plus grand et du plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Le bien sert de refuge à des espèces animales qui ont disparu ailleurs en Afrique de l’Ouest ou sont très menacées. Il accueille notamment la plus grande population d’éléphants d’Afrique de l’Ouest et la plupart des grands mammifères typiques de la région, comme le lamantin d’Afrique, le guépard, le lion ou le léopard. Il abrite aussi la seule population viable de lions de la région.

  • La Cour royale de Tiébélé

    Ce bien est un ensemble architectural en terre installé depuis le XVIe siècle et témoignant de l’organisation sociale et des valeurs culturelles du peuple Kasena. Clôturée par un mur d’enceinte défensif, la Cour royale est composée d’un ensemble d’édifices organisés en concessions distinctes et séparés par des murs et des passages les reliant aux lieux de cérémonies ou de rassemblement extérieurs à l’enclos. Construites par les hommes de la Cour royale, les habitations furent ensuite décorées de peintures symboliques réalisées par les femmes, seules détentrices du savoir et chargées de sa transmission.

  • Ruines de Loropéni

    Ce premier site burkinabé est bardé de hauts murs et s’étend sur 11 130 m2. C’est la mieux préservée des dix forteresses que compte la région du Lobi. Il s’inscrit aussi dans un ensemble plus large qui compte une centaine d’enceintes en pierre, reflétant la puissance du commerce transsaharien de l’or. Vieilles d’au moins mille ans selon des découvertes récentes, ces ruines sont situées près des frontières du Togo et du Ghana. L’emplacement a été occupé par les Lohron ou les Koulango qui contrôlaient l’extraction et la transformation de l’or dans la région à l’apogée de cette exploitation aurifère (XIVème au XVIIème siècle). Beaucoup de mystère entoure ce site dont une large part n’a pas encore été fouillée. Au cours de sa longue histoire, Loropéni semble avoir été abandonné à plusieurs reprises. L’abandon définitif est intervenu entre le début et le milieu du XIXème siècle. Ce site promet encore beaucoup d’informations.

  • Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso

    Ce bien, composé de cinq éléments situés dans différentes provinces du pays, comprend une quinzaine de fourneaux debout à tirage naturel, plusieurs bases de fourneaux, des mines et des traces d’habitations. Remontant au VIIIsiècle AEC, Douroula est le témoin le plus ancien du développement de la production de fer recensé au Burkina Faso. Les autres composantes du bien - Tiwêga, Yamané, Kindibo et Békuy  – illustrent l’intensification de la production de fer au cours du IIe millénaire EC. Même si la réduction de fer – obtention de fer à partir du minerai –  n’est plus pratiquée aujourd’hui, les forgerons des villages jouent encore un rôle important en fournissant des outils et en prenant part à de nombreux rituels.

Cabo Verde

  • Cidade Velha, centre historique de Ribeira Grande

    La ville de Ribeira Grande, rebaptisée Cidade Velha à la fin du XVIIIème siècle, a été la première ville coloniale construite par les Européens sous les tropiques. Située au sud de l'île de Santiago, elle conserve une partie de son tracé viaire et d'importants vestiges, dont deux églises, une forteresse royale et la place du Pilori avec sa colonne de marbre de style manuélin.

Cambodge

  • Angkor

    Angkor est l’un des principaux sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. S’étendant sur quelque 400 km2 couverts en partie par la forêt, le parc archéologique d’Angkor recèle les admirables vestiges des différentes capitales de l’Empire khmer qui rayonna entre le IXe et le XVe siècle : le célèbre temple d’Angkor Vat et, à Angkor Thom, le temple du Bayon orné d’innombrables sculptures. L’UNESCO a mis en œuvre un vaste programme de sauvegarde de ce site symbole et de son environnement.

  • Koh Ker : site archéologique de l’ancienne Lingapura ou Chok Gargyar

    Le site archéologique de Koh Ker est un ensemble urbain sacré comportant de nombreux temples et sanctuaires renfermant des sculptures, des inscriptions, des peintures murales et des vestiges archéologiques. Construite en une période de vingt-trois ans, elle a été l’une des deux capitales rivales de l’Empire khmer (avec Angkor) et est restée l’unique capitale entre 928 et 944 de notre ère. Établie par le roi Jayavarman IV, la ville sacrée a probablement été conçue en suivant les anciens concepts religieux indiens concernant l’univers. La nouvelle ville est un modèle tout à fait original d’urbanisme, d’expression artistique et de technologie de construction avec, notamment, d’énormes blocs de pierre monolithiques.

  • Temple de Preah Vihear

    Le temple de Preah Vihear, dédié à Shiva, se trouve au bord d’un plateau qui domine la plaine du Cambodge. Composé d'une série de sanctuaires reliés par un système de chaussées et d'escaliers s'étendant sur un axe de 800 m, le temple date de la première moitié du XIe siècle. Son histoire complexe remonte cependant au IXe siècle, époque à laquelle un ermitage a été fondé. Ce site est particulièrement bien préservé, essentiellement en raison de sa situation reculée. L'ensemble est exceptionnel pour son architecture, adaptée à la fois aux contraintes naturelles du site et aux fonctions religieuses du temple, ainsi que pour la qualité des ornementations de pierre sculptée.

  • Zone des temples de Sambor Prei Kuk, site archéologique de l’ancienne Ishanapura

    Le site archéologique de Sambor Prei Kuk, « le temple dans la forêt luxuriante » en langue khmère, a été identifié comme étant Ishanapura, la capitale de l'empire Chenla qui prospéra de la fin du VIe siècle au début du VIIe siècle de notre ère. Le bien comprend plus d’une centaine de temples, dont dix temples octogonaux qui constituent des spécimens uniques en leur genre en Asie du Sud-Est. Leur décoration architecturale en grès est caractéristique du style pré-angkorien, le style dit de Sambor Prei Kuk, et certains des éléments (linteaux, frontons, colonnades...) sont de véritables chefs-d'oeuvre. L'art et l'architecture développés sur ce site devinrent un modèle qui s'est diffusé dans d'autres parties de la région et a posé les fondations du style khmer unique de la période angkorienne.

Cameroun

  • Réserve de faune du Dja

    C’est l’une des forêts humides d’Afrique les plus vastes et les mieux protégées, 90 % de sa superficie restant inviolée. Pratiquement encerclée par le fleuve Dja, qui en forme la limite naturelle, la réserve est surtout remarquable pour sa biodiversité et pour la très grande variété des primates qui y vivent. Elle abrite 107 espèces de mammifères, dont cinq sont menacées.

  • Trinational de la Sangha *

    Situé dans le nord-ouest du bassin du Congo, au point de rencontre du Cameroun, du Congo et de la République centrafricaine, le site comprend trois parcs nationaux contigus, couvrant une superficie totale de 750 000 hectares, très peu affectés par l’activité humaine. On y trouve l’ensemble du spectre des écosystèmes de forêts tropicales humides. Les riches faune et flore comprennent notamment des crocodiles du Nil et des poissons-tigres Goliath, grands prédateurs. Les clairières offrent des espèces herbacées et la Sangha abrite des populations considérables d’éléphants de forêt, ainsi que des gorilles des plaines de l’ouest (en danger critique d’extinction) et des chimpanzés (en danger). L’environnement du site a permis la poursuite des processus écologiques et évolutionnaires sur une large échelle, ainsi que le maintien d’une grande biodiversité, comprenant de nombreuses espèces en danger.

Canada

  • Anticosti

    Situé sur l’île d’Anticosti, la plus grande île du Québec, ce bien constitue l’enregistrement paléontologique le plus complet et le mieux préservé de la première extinction massive de vie animale, il y a 447-437 millions d’années. Il comprend le témoignage fossile le plus complet de la vie marine, couvrant 10 millions d’années de l’histoire de la Terre. L’abondance, la diversité et l’état de conservation des fossiles sont exceptionnels et permettent un travail scientifique de classe mondiale. Des milliers de grandes surfaces de litage permettent d’observer et d’étudier les animaux à coquille, et parfois à corps mou, qui vivaient dans les fonds marins peu profonds d’une ancienne mer tropicale.

  • Arrondissement historique du Vieux-Québec

    Fondée par l'explorateur français Champlain au début du XVIIe siècle, Québec demeure la seule ville d'Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts qui regroupent de nombreux bastions, portes et ouvrages défensifs ceinturant toujours le Vieux-Québec. La Haute-Ville, située au sommet de la falaise, centre religieux et administratif, avec ses églises, ses couvents et autres monuments comme la redoute Dauphine, la Citadelle et le Château Frontenac, et la Basse-Ville, avec ses quartiers anciens, forment un ensemble urbain qui est un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée.

  • Canal Rideau

    Ce canal monumental qui date du début du XIXe siècle s’étend sur 202 km, le long des rivières Rideau et Cataraqui, depuis Ottawa au nord jusqu’au port de Kingston sur le lac Ontario au sud. Il a été construit à des fins principalement militaires et stratégiques à une époque où la Grande-Bretagne et les États-Unis se disputaient le contrôle de la région. Ce canal, qui est l’un des premiers à avoir été conçus spécialement pour les bateaux à vapeur, est associé à un ensemble de fortifications. Il s’agit du canal à plans d’eau le mieux préservé d’Amérique du Nord et il illustre l’utilisation à grande échelle de cette technologie européenne dans la région. C’est le seul canal datant de la grande époque de la construction de canaux en Amérique du Nord au début du XIXe siècle qui soit encore opérationnel sur tout son tracé initial et qui conserve intactes la plupart de ses structures d’origine.

  • Falaises fossilifères de Joggins

    Les falaises fossilifères de Joggins constituent un site paléontologique de 689 hectares, situé le long de la côte de la Nouvelle-Ecosse (dans l'Est du Canada). On le surnomme le « Galápagos du carbonifère » en raison de la profusion de fossiles qu'on y trouve et qui remontent à cette période géologique (datant de 354 à 290 millions d'années). Les roches du site sont considérées comme des exemples types de cette période de l'histoire de la Terre ; elles constituent le vestige de la strate pennsylvanienne (vieille de 318 à 303 millions d'années) le plus important en épaisseur et en richesse au monde, ainsi que le registre fossilifère le plus complet des formes de vie terrestres de cette époque. On y trouve des restes et des traces des premiers animaux et des forêts tropicales humides dans lesquelles ils vivaient, conserves in situ, intacts et non perturbés. Les 14,7 kilomètres de falaises maritimes, de microfalaises, de plates-formes rocheuses et de plages du site regroupent les vestiges de trois écosystèmes : une baie estuarienne, une forêt tropicale humide en plaine inondable et une plaine alluviale boisée sujette aux incendies et comportant des mares d'eau douce. Le site offre l'ensemble le plus complet de fossiles de ces trois types d'écosystème, soit 96 genres et 148 espèces de fossiles ainsi que 20 groupes d'empreintes. II est répertorié en raison des échantillons spectaculaires qu'il renferme et qui représentent les principales étapes de l'histoire de la Terre.

  • Kluane / Wrangell-St. Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek # * 7

    Cet ensemble impressionnant de glaciers et de hauts sommets, situé de part et d'autre de la frontière entre le Canada (territoire du Yukon et Colombie-Britannique) et les États-Unis d'Amérique (Alaska), constitue l'un des paysages naturels les plus spectaculaires du monde. Il abrite de nombreux grizzlis, caribous et mouflons de Dall et contient le champ de glace non polaire le plus vaste du monde.

  • Le Paysage de Grand-Pré

    Le « marais » de Grand-Pré et les sites archéologiques, situés dans la partie méridionale de la baie Minas en Nouvelle-écosse, constituent un paysage culturel qui témoigne du développement de la poldérisation agricole réalisée – à base de digues et d’aboiteaux (buses de bois pour l’évacuation des eaux) – par les Acadiens au xviie siècle et poursuivie par les Planters et les habitants actuels. L’endroit – marqué par une amplitude des marées parmi les plus fortes au monde : 11,6 mètres en moyenne – est aussi un lieu mémoriel et symbolique majeur pour les Acadiens dont la déportation, à partir de 1755, est connue comme le Grand Dérangement. Sur 1 300 hectares, le paysage culturel comprend un polder agricole étendu et des éléments archéologiques des villes de Grand Pré, fondée par les Acadiens, et de Hortonville, bâtie par leurs successeurs anglais. Le paysage constitue un exemple exceptionnel de l’adaptation des premiers colons européens aux conditions de la côte atlantique nord-américaine.

  • Le précipice à bisons Head-Smashed-In

    Dans le sud-ouest de l'Alberta, les vestiges de pistes balisées, les restes d'un campement autochtone et un tumulus où l'on a trouvé d'énormes quantités de squelettes de bisons illustrent un usage pratiqué pendant près de six millénaires par les peuples autochtones des grandes plaines de l'Amérique du Nord. Ceux-ci, grâce à leur connaissance très précise de la topographie du terrain et du comportement des bisons, pourchassaient les troupeaux vers le précipice et dépeçaient ensuite les carcasses dans un campement en contrebas.

  • Le Vieux Lunenburg

    Le Vieux Lunenburg offre le meilleur exemple encore existant d'un établissement colonial britannique planifié en Amérique du Nord. Fondé en 1753, il conserve intacts sa structure d'origine, obéissant à un plan en damier conçu en métropole, ainsi que son aspect général. La population a su préserver l'identité de la ville au cours des siècles en sauvegardant l'architecture de bois de ses maisons, dont certaines datent du XVIIe siècle.

  • Lieu historique national de L’Anse aux Meadows

    À la pointe de la péninsule Great Northern de l'île de Terre-Neuve, les vestiges d'un établissement viking du XIe siècle confirment la première présence européenne en Amérique du Nord. Les vestiges mis au jour d'édifices en mottes de tourbe entre des charpentes de bois sont similaires à ceux trouvés au Groenland et en Islande.

  • Mistaken Point

    Ce site fossilifère est situé à l’extrémité sud-est de l’île de Terre-Neuve, à l’est du pays. Il se compose d’une bande étroite de 17 km de long, formée de falaises côtières accidentées. Originaires des fonds marins, ces falaises, qui datent de la période de l’Édiacarien (580-560 millions d’années), présentent les plus anciens assemblages de grands fossiles connus. Ces fossiles illustrent un tournant critique dans l’histoire de la vie sur Terre : l’apparition d’organismes de grande taille, biologiquement complexes, après presque trois milliards d’années d’évolution dominée par les micro-organismes.   

  • Parc international de la paix Waterton-Glacier *

    En 1932, le parc national des Lacs-Waterton (Alberta, Canada) et le Glacier National Park (Montana, États-Unis d'Amérique) ont été réunis pour former le premier « parc international de la paix » du monde. Situé de part et d'autre de la frontière entre les deux pays, il offre des paysages d'une beauté exceptionnelle. Il est particulièrement riche en espèces végétales et en mammifères ainsi qu'en prairies, forêts, éléments alpins et glaciers.

  • Parc national de Miguasha

    Situé dans la région du Québec méridional, sur la côte sud-ouest de la péninsule gaspésienne, le parc national de Miguasha est un site paléontologique remarquable, considéré comme la meilleure illustration de la période du dévonien ou « âge des poissons ». Datée de 370 millions d'années, la formation d'Escuminac, dévonien supérieur, renferme cinq des six groupes de poissons fossiles associés à cette période. L'importance de ce site tient au fait qu'on y trouve la plus grande concentration de spécimens fossiles de poissons à nageoires charnues – en état exceptionnel de conservation – qui sont les ancêtres des premiers vertébrés terrestres respirant de l'air : les tétrapodes.

  • Parc national du Gros-Morne

    Situé sur la côte ouest de l'île de Terre-Neuve, le parc offre un exemple rare de l'évolution de la dérive des continents où la croûte océanique profonde et les rochers du manteau terrestre sont exposés. L'action glaciaire plus récente a sculpté un paysage spectaculaire composé de basses terres côtières, de plateaux alpins, de fjords, de vallées glaciaires, de falaises abruptes, de chutes et de plusieurs lacs inviolés.

  • Parc national Nahanni #

    Situé le long de la Nahanni Sud, l'un des cours d'eau les plus spectaculaires d'Amérique du Nord, ce parc comporte de profonds canyons, de grandes cascades, ainsi qu'un ensemble unique de grottes karstiques. Le parc abrite, de plus, maintes espèces animales caractéristiques des forêts boréales comme le loup, le grizzli et le caribou. On trouve également le mouflon de Dall et la chèvre de montagne dans l'environnement alpin du parc.

  • Parc national Wood Buffalo

    Situé dans les plaines de la région centre-nord du Canada, ce parc abrite la plus grande population américaine de bisons en liberté et est aussi l'aire naturelle de nidification de la grue blanche d'Amérique. Parmi ses beautés naturelles, on peut noter le plus grand delta intérieur du monde, situé à l'embouchure des rivières la Paix et Athabasca. Le parc couvre 44 807 km2 .

  • Parc provincial Dinosaur

    Outre ses paysages d'une grande beauté, le parc, situé au cœur des bad-lands de la province de l'Alberta, contient les vestiges les plus importants qu'on ait jamais trouvés de l'« âge des reptiles ». Il s'agit en particulier d'environ 35 espèces de dinosaures remontant à quelque 75 millions d'années.

  • Parcs des montagnes Rocheuses canadiennes # 8

    Les parcs nationaux contigus de Banff, Jasper, Kootenay et Yoho, ainsi que les parcs provinciaux du mont Robson, du mont Assiniboine et Hamber, parsemés de sommets, de glaciers, de lacs, de chutes, de canyons et de grottes calcaires, offrent des paysages montagneux particulièrement remarquables. On y trouve aussi le gisement fossilifère de Burgess Shale, renommé pour ses restes fossilisés d'animaux marins à corps mou.

  • Pimachiowin Aki

    Paysage forestier de rivières, émaillé de lacs, de zones humides et de forêts boréales, Pimachiowin Aki (« La terre qui donne la vie ») fait partie des territoires ancestraux des Anishinaabeg, un peuple autochtone vivant de la pêche, de la chasse et de la cueillette.  Il englobe des portions de territoires de quatre communautés Anishinaabeg (Bloodvein River, Little Grand Rapids, Pauingassi et Poplar River). Il s'agit d'un exemple exceptionnel de la tradition culturelle Ji-ganawendamang Gidakiiminaan (« garder la terre ») qui consiste à honorer les dons du Créateur, respecter toute forme de vie et maintenir des relations harmonieuses avec autrui. Un réseau complexe de sites de subsistance, de sites d’habitation, de voies de déplacements et de sites cérémoniels, généralement reliés par des voies navigables, témoigne de cette tradition ancienne et continue.

  • SGang Gwaay

    Le village de Ninstints (Nans Dins) est situé sur une petite île sur la côte ouest des îles de la Reine-Charlotte (Haïda Gwaii). Les vestiges de maisons ainsi que de mâts funéraires et commémoratifs sculptés fournissent des exemples de la vie et de l'art toujours vivants des Haïdas. Le site commémore la culture vivante des Haïdas, leur relation avec la terre et la mer et offre une clef visuelle des traditions orales.

  • Station baleinière basque de Red Bay

    Red Bay, installée par des marins basques au XVIe siècle sur les rives du détroit de Belle-Isle, est un site archéologique qui constitue le témoignage le plus ancien et le plus complet de la tradition européenne de la chasse à la baleine. Gran Baya – le nom donné par les fondateurs en 1530 – servait de base à la chasse côtière, au dépeçage, à l’extraction de l’huile et à son stockage. Vendue en Europe, l’huile était la principale source d’éclairage. Le site, qui n’était habité que pendant l’été, comprend des vestiges de fourneaux (fondoirs), d’ateliers d’assemblage de tonneaux, d’un wharf, de bâtiments d’habitation, d’un cimetière, ainsi que des vestiges sous-marins (épaves de bateaux et ossuaires de baleines). L’endroit a servi pendant près de 70 ans avant que la population locale de baleines ne s’effondre.

  • Tr’ondëk–Klondike

    Situé dans la région subarctique du nord-ouest du Canada, le long du fleuve Yukon, Tr’ondëk-Klondike se trouve sur le territoire de la Première nation Tr’ondëk Hwëch’in. Le site comprend des ressources archéologiques et historiques qui reflètent l’adaptation des peuples autochtones à des changements sans précédent qui furent causés par la ruée vers l’or du Klondike à la fin du XIXe siècle. Ce bien en série illustre les différents aspects de la colonisation de cette région, notamment les sites d’échange entre les populations autochtones et les colons, et les sites illustrant les adaptations des Tr’ondëk Hwëch’in à la présence coloniale.

  • Writing-on-Stone / Áísínai’pi

    Le bien se trouve au nord des Grandes Plaines semi-arides de l’Amérique du Nord, à la frontière entre le Canada et les États-Unis. La vallée de la Milk River domine la topographie de ce paysage culturel caractérisé par une concentration de cheminées des fées ou hoodoos – des colonnes sculptées par l’érosion en des formes spectaculaires. La Confédération des Blackfoot (Siksikáítsitapi) a laissé des gravures et des peintures sur les parois de grès de la vallée de la Milk River, témoignages des esprits. Les vestiges archéologiques datés in situ couvrent une période comprise entre environ 4 500 BP - 3 500 ans BP et la Période du contact. Ce paysage est considéré comme sacré par le peuple Blackfoot dont les traditions séculaires se perpétuent par des cérémonies et un respect des lieux.

Chili

  • Églises de Chiloé

    Les églises de Chiloé constituent un exemple unique en Amérique Latine d'architecture religieuse en bois. Elles représentent une tradition initiée aux XVIIe et XVIIIe siècle par des prêcheurs jésuites itinérants, tradition poursuivie et enrichie par les Franciscains au XIXe siècle et qui prévaut encore de nos jours. Ces églises illustrent l'extraordinaire richesse de l'archipel de Chiloé et témoignent de la fusion réussie de la culture et des techniques indigènes et européennes, de la parfaite intégration de son architecture dans le paysage et l'environnement, ainsi que des valeurs spirituelles des communautés.

  • Parc national de Rapa Nui

    Rapa Nui, nom autochtone de l'île de Pâques, témoigne d'un phénomène culturel unique au monde. Installée aux environs de l'an 300, une société d'origine polynésienne a développé ici, en dehors de toute influence, une tradition de sculpture et d'architecture monumentales puissante, imaginative et originale. Du Xe au XVIe siècle, elle bâtit des sanctuaires et dressa des personnages gigantesques en pierre, les moai , qui, créant un paysage culturel sans égal, fascinent aujourd'hui le monde entier.

  • Peuplement et momification artificielle de la culture chinchorro dans la région d'Arica et de Parinacota

    Ce bien est constitué de trois éléments constitutifs : Faldeo Norte del Morro de Arica et Colón 10, tous deux situés dans la ville d’Arica, et Desembocadura de Camarones, situé dans un cadre rural à environ 100 km au sud. Ils témoignent d’une culture de chasseurs-cueilleurs marins qui ont résidé sur la côte nord, aride et hostile, du désert d’Atacama, dans l’extrême nord du Chili, entre environ 5450 et 890 avant J.-C. Ce bien comprend les plus anciens témoignages archéologiques connus de momification artificielle des corps au monde, avec des cimetières recelant des corps artificiellement momifiés par l’homme et d’autres qui ont été préservés sous l’effet de facteurs environnementaux. Au fil du temps, les Chinchorros ont perfectionné des pratiques mortuaires élaborées, démembrant et réassemblant systématiquement les corps des défunts (hommes, femmes et enfants) de tout le spectre social pour créer des momies « artificielles ». Ces momies possèdent des qualités matérielles, sculpturales et esthétiques qui traduisaient probablement le rôle fondamental des morts dans la société chinchorro. Des outils faits de matériaux minéraux et végétaux ainsi que des instruments simples faits d’os et de coquillages qui permettaient une exploitation importante des ressources marines ont été découverts dans ce bien, qui constitue un témoignage unique de la spiritualité complexe de la culture chinchorro.

  • Qhapaq Ñan, réseau de routes andin *

    Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.

  • Quartier historique de la ville portuaire de Valparaiso

    La ville coloniale de Valparaíso offre un exemple de développement urbain et architectural de la fin du XIXe siècle en Amérique latine. Dans son cadre naturel en forme d’amphithéâtre, la ville se caractérise par un tissu urbain vernaculaire adapté aux collines, en contraste avec le dessin géométrique employé en plaine, et présente une unité formelle sur laquelle se détache une grande diversité de clochers d’églises. Valparaíso a bien préservé d’intéressantes infrastructures du début de l’ère industrielle, tels les nombreux « funiculaires » à flanc de colline.

  • Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura

    Les usines de Humberstone et de Santa Laura représentent plus de 200 anciens sites d’extraction du salpêtre, où des ouvriers, venus du Chili, du Pérou et de Bolivie, vécurent dans des cités minières et forgèrent une culture pampina commune. Cette culture se manifeste dans la richesse de la langue, la créativité et les liens de solidarité, et surtout dans les luttes pionnières menées par les pampinos pour la justice sociale, luttes dont l’impact fut profond sur l’histoire sociale. Installés dans la Pampa désertique et reculée, l’un des déserts les plus arides du globe, des milliers de pampinos ont vécu et travaillé, à partir de 1880 et pendant plus de soixante ans, dans un environnement hostile pour exploiter le plus grand gisement de salpêtre du monde et produire le nitrate de soude, un engrais qui allait transformer le paysage agricole de l’Amérique du Nord et du Sud, ainsi que celui de l’Europe, tout en procurant de grandes richesses au Chili.

  • Ville minière de Sewell

    Située à plus de 2 000 m d’altitude dans les Andes, à 60 km à l’est de Rancagua, dans un environnement marqué par un climat extrême, la ville minière de Sewell a été construite par la société Bradden Copper en 1905 pour héberger les mineurs travaillant dans ce qui était en train de devenir la plus grande mine souterraine de cuivre du monde, El Teniente. C’est un exemple exceptionnel de ces villes qui ont été « implantées » dans de nombreuses parties reculées du monde pour exploiter une mine et transformer des ressources naturelles de grande valeur, en utilisant à la fois une main d’œuvre locale et les moyens financiers et techniques d’un pays industrialisé. Installée sur un terrain trop abrupt pour les véhicules à roues, la ville a été construite autour d’un grand escalier central partant de la gare. Le long de la pente, des places de forme irrégulière, embellies par des arbres et des plantes, constituaient les principaux espaces publics de la ville. Les immeubles construits le long des rues sont en bois, souvent peints dans des tons vifs de vert, jaune, rouge et bleu. A son apogée, Sewell a compté jusqu’à 15 000 habitants mais elle a été largement abandonnée dans les années 1970.

Chine

  • Sanctuaires du grand panda du Sichuan - Wolong, Mont Siguniang et Montagnes de Jiajin

    Les Sanctuaires du grand panda du Sichuan abritent plus de 30 % de la totalité mondiale de pandas géants en voie d’extinction, s’étendent sur 924 500 ha et comprennent sept réserves naturelles et neuf parcs paysagers dans les montagnes Qionglai et Jiajin. Les sanctuaires constituent aujourd’hui la plus grande zone contiguë d’habitat de ce panda - une relique des forêts paléotropiques de l’ère tertiaire. C’est aussi la plus importante source de grands pandas pour l’établissement de populations de l’espèce en captivité. De plus, les sanctuaires abritent un certain nombre d’espèces en danger à l’échelle mondiale comme le petit panda, la panthère des neiges et la panthère nébuleuse. Sur le plan botanique, il s’agit de l’un des sites les plus riches du monde, en dehors des forêts tropicales ombrophiles, avec sa flore qui compte entre 5 000 et 6 000 espèces appartenant à plus de 1 000 genres.

  • Tulou du Fujian

    Le site des Tulou du Fujian, comprend 46 maisons de terre, construites entre le XVe et le XXe siècle et disséminées sur plus de 120 km dans le sud-ouest de la province de Fujian, dans l’arrière-pays du détroit de Taiwan. Dressées au milieu de rizières, de champs de thé ou de tabac, les tulou sont des habitations en terre de plusieurs étages. Circulaires ou carrées, elles sont orientées vers l’intérieur et pouvaient abriter jusqu’à 800 personnes. Elles ont été construites dans un but défensif, autour d’une cour centrale avec des fenêtres ouvertes vers l’extérieur seulement à partir du 1er étage et une seule entrée. Servant d’habitation à tout le clan, les tulou fonctionnaient comme des entités villageoises et étaient aussi appelées « petits royaumes familiaux » ou « petites villes prospères ». Les tulou présentent des murs de boue fortifiés couverts par des toits de tuiles avec de larges avant-toits en surplomb. Les constructions les plus élaborées datent des XVIIe et XVIIIe siècles. Les bâtiments étaient divisés verticalement entre les familles qui disposaient chacune de deux ou trois pièces à chaque étage. Contrastant avec l’aspect sobre de l’extérieur, l’intérieur des tulou étaient conçu pour le confort et souvent richement décoré. Ces édifices sont inscrits en tant qu’exemples de bâtiments exceptionnels de par leur taille, leur tradition de construction et leur fonction, ils constituent un exemple unique de peuplement humain, fondé sur une vie en communauté et des besoins défensifs tout en maintenant une relation harmonieuse avec leur environnement.

  • Aires protégées des trois fleuves parallèles au Yunnan

    Composé de huit groupes d’aires protégées contenues dans le Parc national des trois fleuves parallèles, dans le nord-ouest montagneux de la province du Yunnan, ce site de 1,7 million d’hectares comprend des secteurs du cours supérieur de trois des grands fleuves d’Asie : le Yangtze, le Mékong et le Salouen. Ces fleuves coulent pratiquement en parallèle, du nord vers le sud, à travers des gorges vertigineuses qui peuvent atteindre 3 000 mètres de profondeur et sont bordés de hauts sommets dont les pics glacés dépassent 6 000 mètres. Cette région tempérée est la plus riche du monde en diversité biologique, et elle est également un épicentre de la biodiversité en Chine.

  • Anciens villages du sud du Anhui – Xidi et Hongcun

    Les deux villages traditionnels de Xidi et de Hongcun ont conservé à un degré remarquable l'aspect propre aux peuplements non urbains qui, pour la plupart, ont disparu ou se sont transformés au cours du dernier siècle. Le tracé des rues, leur architecture et leur décoration, ainsi que l'intégration des maisons dans un vaste réseau d'alimentation d'eau, sont des vestiges uniques.

  • Axe central de Beijing : un ensemble de constructions représentant l’Ordre idéal de la capitale chinoise

    L’Axe central de Beijing, qui traverse le cœur historique du nord au sud, est constitué d’anciens palais et jardins impériaux, de structures sacrificielles et d’édifices cérémoniels et publics. Cet ensemble témoigne de l’évolution de la ville d’un système dynastique impérial à l’ère moderne et des traditions urbanistiques de la Chine. La situation, le tracé, le schéma urbain et la conception mettent en lumière le paradigme de la capitale idéale prescrit dans le Kaogongji, un texte ancien connu sous le nom de Livre des divers métiers. La zone du bien, située entre deux rivières parallèles, a été occupée pendant près de 3 000 ans, mais l’Axe central lui-même a pris corps sous la dynastie Yuan (1271-1368) qui fonda Dadu, sa capitale, dans la section septentrionale. Le bien présente également des structures historiques ultérieures construites sous la dynastie Ming (1368-1644) et améliorées sous la dynastie Qing (1636-1912).

  • Capitales et tombes de l’ancien royaume de Koguryo

    Ce site comprend les vestiges archéologiques de 3 villes et 40 tombeaux : la ville de montagne de Wunu, la ville de Guonei et la ville de montagne de Wandu, 14 tombeaux impériaux et 26 tombeaux de nobles. Tous appartiennent à la culture koguryo qui doit son nom à la dynastie qui régna sur une partie de la Chine septentrionale et sur la moitié septentrionale de la péninsule coréenne entre 277 av. J.-C. et 668 apr. J.-C. La ville de montagne de Wunu n’a été que partiellement dégagée par les fouilles. La ville de Guonei, située sur le territoire de la ville moderne de Ji-an, joua le rôle de capitale secondaire après le transfert de la capitale principale de Koguryo à Pyongyang. La ville de montagne de Wandu, l’une des capitales du royaume de Koguryo, contient de nombreux vestiges dont un vaste palais et 37 tombeaux. Certains tombeaux renferment des plafonds à l’architecture savante, conçus pour coiffer de vastes espaces sans colonnes et supporter la lourde dalle de pierre ou le tertre qui les surmontait.

  • Centre historique de Macao

    Macao, riche port marchand d’une grande importance stratégique dans l’essor du commerce international, a été un territoire sous administration portugaise du milieu du XVIe siècle à 1999, date à laquelle il passa sous souveraineté chinoise. Avec sa voie principale et ses bâtiments – résidentiels, religieux ou publics – portugais et chinois, le centre historique de Macao témoigne de la fusion unique d’influences esthétiques, culturelles, architecturales et technologiques de l’Orient et de l’Occident. Le site inclut également une forteresse et un phare qui est le plus ancien de Chine. Le site témoigne d’une des rencontres les plus anciennes et les plus durables entre la Chine et l’Occident, sur la base d’un commerce international florissant.

  • Danxia de Chine

    Danxia de Chine est le nom donné aux paysages qui se sont formés sur des couches sédimentaires terrigènes rouges continentales, influencées par des forces endogènes (notamment le soulèvement) et des forces exogènes (notamment l'altération et l'érosion). Le site inscrit comprend six secteurs situés dans la zone subtropicale du sud-ouest de la Chine. Il se caractérise par des falaises rouges spectaculaires et toute une gamme de reliefs et d'érosion, en particuliers des colonnes naturelles spectaculaires, des tourelles, des ravins, des vallées et des cascades. Ces paysages tourmentés ont contribué à la conservation de feuillus sempervirentes subtropicaux et ils abritent de nombreuses espèces de flore et de faune, dont 400 sont considérées comme rares ou menacées.

  • Désert de Badain Jaran – Tours de sable et lacs

    Situé sur le plateau d’Alashan, dans la région désertique hyperaride et tempérée du nord-ouest de la Chine, le désert de Badain se trouve à la croisée de trois régions sableuses de Chine et c’est le troisième plus grand désert et le deuxième plus grand désert mouvant du pays. Ce bien se distingue par la densité élevée de ses mégadunes et ses lacs interdunaires. Il expose les caractéristiques géologiques et géomorphologiques permanentes et spectaculaires de paysages et de formes de relief désertiques qui pourraient bien être sans égales. Parmi ses caractéristiques remarquables, on peut citer entre autres la mégadune stabilisée la plus haute du monde (relief relatif de 460 m), la plus grande concentration de lacs interdunaires, et la plus vaste étendue de sables dits « chantants » (pour qualifier le son du sable sec et meuble déplacé par le vent) et des reliefs érodés par le vent. Le paysage varié explique aussi l’importante diversité des habitats et, par extension, de la biodiversité.

  • Diaolou et villages de Kaiping

    Les diaolou, maisons fortifiées de village de Kaiping, bâties sur plusieurs étages, témoignent d’une fusion complexe et flamboyante des formes structurelles et décoratives chinoises et occidentales. Elles sont le reflet du rôle significatif que jouèrent les émigrés de Kaiping dans le développement de plusieurs pays en Asie du Sud, en Australasie et en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il y a quatre groupes de diaolou dont une vingtaine de bâtiments ont été inscrits sur la Liste. Il existe trois types de bâtiments : les tours communautaires construites par plusieurs familles et utilisées comme refuges temporaires, les tours résidentielles construites par de riches familles à des fins résidentielles et défensives, et les tours de guet. Fabriqués en pierre, en pisé, en brique ou en béton, ces édifices symbolisent la fusion complexe et réussie des styles architecturaux chinois et occidentaux. Harmonieusement intégrés dans le paysage environnant, les diaolou représentent l’épanouissement de traditions locales – nées sous la dynastie des Ming – en matière de construction visant à se défendre contre les bandits.

  • Ensemble de bâtiments anciens des montagnes de Wudang

    Les palais et temples qui constituent le noyau de ce complexe de bâtiments séculaires et religieux forment une réalisation architecturale et artistique exemplaire de l'époque des dynasties chinoises des Yuan, Ming et Qing. Les flancs des montagnes de Wudang (province du Hubei) et leurs vallées panoramiques abritent ce site qui fut construit en tant qu'ensemble organisé pendant la dynastie des Ming (XIVe -XVIIe siècle) et qui comporte également des bâtiments taoïstes datant du VIIe siècle. L'ensemble représente l'apogée de l'architecture et de l'art chinois sur une période d'environ un millénaire.

  • Ensemble historique du Palais du Potala, Lhasa 9

    Le palais du Potala, palais d'hiver du dalaï-lama depuis le VIIe siècle, symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans l'administration traditionnelle au Tibet. Le complexe s'élève sur la Colline rouge au centre de la vallée de Lhasa, à 3 700 m d'altitude. Il comprend le Palais blanc et le Palais rouge, et leurs bâtiments annexes. Fondé également au VIIe siècle, le monastère du Temple de Jokhang est un complexe religieux bouddhiste exceptionnel. Norbulingka, le palais d'été du dalaï-lama, construit au XVIIIe siècle, est un chef d'œuvre de l'art tibétain. La beauté et l'originalité de l'architecture de ces trois sites, leur riche décoration et leur intégration harmonieuse dans un paysage admirable s'ajoutent à leur intérêt historique et religieux.

  • Fanjingshan

    Situé dans la chaîne de montagnes de Wuling, dans la province du Guizhou (sud-ouest de la Chine), Fanjingshan se caractérise par une amplitude altitudinale qui va de 2 570 à 500 m au-dessus du niveau de la mer, ce qui favorise l'existence de types de végétation et de relief très diversifiés. C'est une île de roches métamorphiques dans un océan de karst qui abrite encore de nombreuses espèces animales et végétales dont l'origine remonte au tertiaire, il y a entre 65 millions et deux millions d'années. L'isolement a favorisé un haut degré de biodiversité avec des espèces endémiques, comme le sapin de Fanjingshan (Abies fanjingshanensis) et le rhinopithèque jaune doré du Guizhou (Rhinopithecus brelichi), ou menacées, comme la salamandre géante de Chine (Andrias davidianus), le porte-musc nain (Moschus berezovskii) ou le faisan vénéré (Syrmaticus reevesii). Fanjingshan abrite la forêt primaire de hêtres la plus vaste et la plus continue de la région subtropicale.

  • Grottes de Longmen

    Les grottes et niches de Longmen abritent le plus grand et le plus impressionnant ensemble d'œuvres d'art chinoises des dynasties des Wei du Nord et Tang (316 - 907). Ces œuvres, dont les sujets touchent exclusivement à la religion bouddhiste, représentent l'apogée de l'art chinois de la sculpture sur pierre.

  • Grottes de Mogao

    Situées en un point stratégique de la Route de la soie, à un carrefour de la circulation des richesses et des influences religieuses, intellectuelles et culturelles, les 492 cellules et sanctuaires rupestres de Mogao sont célèbres pour leurs statues et leurs peintures murales, qui reflètent un millénaire d'art bouddhique.

  • Grottes de Yungang

    Les grottes de Yungang, à Datong, province du Shanxi, avec leurs 252 grottes et leurs 51 000 statues, représentent une réussite exceptionnelle de l'art rupestre bouddhique en Chine au Ve et au VIe siècle. Les Cinq Grottes, réalisées par Tan Yao avec une stricte unité du plan et de la conception, sont un chef d'œuvre classique de la première apogée de l'art rupestre bouddhique en Chine.

  • Jardins classiques de Suzhou

    Le paysagisme classique chinois, qui cherche à recréer des paysages naturels en miniature, est représenté de façon exceptionnelle dans les neuf jardins de la ville historique de Suzhou, universellement reconnus comme étant des chefs-d'œuvre du genre. Aménagés du XIe au XIXe siècle, ils reflètent dans leur conception méticuleuse la grande importance métaphysique de la beauté naturelle dans la culture chinoise.

  • Karst de Chine du Sud

    La région du Karst de Chine du Sud représente l’un des plus spectaculaires exemples de paysages de karst humide tropical et subtropical. Ce site en série, réparti entre les provinces de Guizhou, Guangxi, Yunnan et Chongqing,  s’étend sur une superficie de 97 125 ha. Il comprend les formes de reliefs karstiques les plus représentatives, notamment le karst à tourelles, le karst à pitons et le karst à pinacles ainsi que d’autres caractéristiques spectaculaires telles que des ponts naturels, des gorges et de vastes grottes. Les forêts de pierre de Shilin sont considérées comme des phénomènes naturels extraordinaires et de véritables références mondiales. Le karst à pitons et à tourelles de Libo, lui aussi considéré comme le site-référence mondial pour ce type de karst, offre un paysage très particulier d’une grande beauté. Le karst de Wulong a été inscrit pour ses dolines géantes, ses ponts naturels et ses cavernes.

  • Kulangsu, un établissement historique international

    Kulangsu est une petite île située dans l’estuaire du fleuve Chiu-lung, à proximité de la ville de Xiamen. Avec l’ouverture de Xiamen comme port de commerce en 1843 et la désignation de Kulangsu comme établissement international en 1903, cette île des côtes sud de l’empire chinois est soudain devenue une importante fenêtre d’échanges sino-étrangers. Kulangsu est un exemple exceptionnel de la fusion culturelle née de ces échanges, qui reste lisible dans son tissu urbain. Différents styles architecturaux s’y mêlent, notamment le style traditionnel du sud du Fujian, le style occidental néo-classique ou le style colonial à véranda. Le témoignage le plus exceptionnel de la fusion des diverses influences stylistiques est un mouvement architectural nouveau : le style Amoy Deco, synthèse entre le style moderniste du début du XXe siècle et le style Art déco.

  • La Grande Muraille

    Vers 220 av. J.-C., Qin Shin Huang entreprit de réunir des tronçons de fortifications existants pour en faire un système défensif cohérent contre les invasions venues du nord. Poursuivis jusque sous les Ming (1368-1644), ces travaux ont produit le plus gigantesque ouvrage de génie militaire du monde. Son importance historique et stratégique n'a d'égale que sa valeur architecturale.

  • Le Grand Canal

    Ce vaste système de navigation intérieure au sein des plaines de la Chine du Nord-Est et du Centre-Est s’étend de la capitale Beijing, au nord, à la province du Zhejiang, au sud. Entrepris par secteurs dès le Ve siècle av. J.-C., il fut conçu en tant que moyen de communication unifié de l’Empire à partir du VIIe siècle (dynastie Sui). Cela se traduisit par une série de chantiers gigantesques, formant l’ensemble de génie civil le plus important et le plus étendu de tous les temps préindustriels. Axe vital des voies de communication intérieures de l’Empire, il assura notamment l’approvisionnement en riz des populations et les transports de matières premières stratégiques. Au XIIIe siècle, il offrait un réseau unifié de navigation intérieure de plus de 2 000 km de voies d’eau artificielles reliant cinq des plus importants bassins fluviaux de l’espace chinois. Il a joué un rôle notable pour la prospérité économique et la stabilité de la Chine et reste encore aujourd’hui une importante voie d’échange intérieure.

  • Mausolée du premier empereur Qin

    Sur ce site archéologique qui ne fut découvert qu'en 1974, il reste sans doute des milliers de statues à mettre au jour. C'est là que Qin, premier unificateur de la Chine, mort en 210 av. J.-C., repose au centre d'un ensemble qui évoque le schéma urbain de sa capitale Xianyan, entouré d'une armée de guerriers en terre cuite devenus rapidement célèbres dans le monde. Ces personnages, tous différents, avec leurs chevaux, leurs chars et leurs armes, sont des chefs-d'œuvre de réalisme, qui constituent aussi un témoignage historique inestimable.

  • Mont Huangshan

    Célébrée durant une bonne partie de l'histoire chinoise dans l'art et la littérature (par exemple dans le style shanshui « montagne et eau », milieu du XVIe siècle), Huangshan, la plus belle montagne de Chine, exerce toujours la même fascination sur les visiteurs, les poètes, les peintres et les photographes d'aujourd'hui venus en pèlerinage dans ce lieu enchanteur, connu pour son paysage grandiose composé de nombreux rochers et pics granitiques émergeant d'une mer de nuages.

  • Mont Qingcheng et système d’irrigation de Dujiangyan

    La construction du système d'irrigation de Dujiangyan a commencé au IIIe siècle av. J.-C. Le système continue de réguler les eaux de la rivière Minjiang et de les distribuer sur les terres fertiles des plaines de Chengdu. Le Mont Qingcheng est le berceau du taoïsme qui est célébré par une série de temples anciens.

  • Mont Taishan

    Objet d'un culte impérial pendant près de deux millénaires, le mont sacré Tai abrite des chefs-d'œuvre artistiques en parfaite harmonie avec la nature environnante. Il a toujours été une source d'inspiration pour les artistes et les lettrés chinois et il est le symbole même des civilisations et des croyances de la Chine ancienne.

  • Mont Wutai

    Avec ses cinq plateaux, le Mont Wutai est une montagne sacrée bouddhiste. Ce paysage culturel compte 41 monastères, dont la grande salle orientale du temple de Foguang, l’un des derniers édifices en bois de la dynastie Tang existant, orné de sculptures d’argile grandeur nature. Il abrite également le temple Shuxiang de la dynastie Ming, vaste ensemble de 500 statues représentant les légendes bouddhistes tissées dans des décors de montagnes et d’eau en trois dimensions. Globalement, les bâtiments de ce site illustrent la façon dont l’architecture bouddhiste a contribué au développement et influencé la construction de palaces en Chine pendant plus d’un millénaire. Le Mont Wutai, littéralement « la montagne aux cinq terrasses », est le plus haut du nord de la Chine. Il est particulièrement remarquable de par sa typologie, faite de pentes vertigineuses et de cinq sommets dénudés. Les temples ont été construits sur ce site à partir du 1er siècle ap. J.C. et ce jusqu’au début du 20è siècle.

  • Mont Wuyi

    La région du mont Wuyi est considérée comme la plus exceptionnelle pour la conservation de la biodiversité dans le sud-est de la Chine. C'est un refuge pour bon nombre d'espèces réliques, dont beaucoup sont endémiques de la Chine. La beauté sereine des gorges spectaculaires de la rivière aux Neuf Coudes avec ses nombreux temples et monastères – dont plusieurs sont en ruine – a été le cadre du développement du néo-confucianisme qui s'est répandu et a fortement influencé les cultures d'Asie orientale à partir du XIe siècle. Au Ie r siècle av. J.-C., la localité voisine de Chengcun a été une grande capitale administrative, construite par la dynastie Han. Derrière ses murailles massives se trouve un site archéologique de grande importance.

  • Monuments historiques de Dengfeng au « centre du ciel et de la terre »

    Songshang est considéré comme le mont sacré central de la Chine. Au pied de cette montagne haute de 1500 mètres, à proximité de la ville de Dengfeng, dans la province du Henan, s'étendent sur 40 kilomètres carrés huit ensembles d'édifices, qui comprennent notamment trois portes Que Han -vestiges des plus anciens édifices religieux d'Etat chinois-, des temples, la plateforme du cadran solaire de Zhougong et l'observatoire de Dengfeng. Edifiées tout au long de neuf dynasties, ces constructions reflètent de différentes manières la perception du centre du ciel et de la terre et le pouvoir de la montagne comme centre de dévotion religieuse. Les monuments historiques de Dengfeng figurent parmi les meilleurs exemples de bâtiments anciens voués à des activités rituelles, scientifiques, technologiques et éducatives.

  • Palais d'Été, Jardin impérial de Beijing

    Le palais d'Été de Beijing, créé en 1750, détruit en grande partie au cours de la guerre de 1860, puis restauré sur ses fondations d'origine en 1886, est un chef-d'œuvre de l'art des jardins paysagers chinois. Il intègre le paysage naturel des collines et des plans d'eau à des éléments de fabrication humaine tels que pavillons, salles, palais, temples et ponts, pour en faire un ensemble harmonieux et exceptionnel du point de vue esthétique.

  • Palais impériaux des dynasties Ming et Qing à Beijing et à Shenyang

    Siège du pouvoir suprême pendant plus de cinq siècles (1416-1911), la Cité interdite à Beijing, avec ses jardins paysagers et ses nombreux bâtiments dont près de 10 000 salles renferment meubles et œuvres d’art, constitue un témoignage inestimable de la civilisation chinoise au temps des Ming et des Qing. Le palais impérial de la dynastie Qing à Shenyang est constitué de 114 édifices construits entre 1625-26 et 1783. Il comporte une importante bibliothèque et témoigne de la fondation de la dernière dynastie qui dirigea la Chine avant son expansion vers le centre du pays et le transfert de la capitale à Beijing. Le palais impérial de Shenyang devint une annexe du palais impérial de Beijing. Cet ensemble architectural remarquable représente un important témoignage de l’histoire de la dynastie Qing et des traditions culturelles des Mandchous et des autres tribus du nord de la Chine.

  • Parc national de Lushan

    Le site du mont Lushan, dans le Jiangxi, constitue l'un des foyers spirituels de la civilisation chinoise. Temples bouddhistes et taoïstes et hauts lieux du confucianisme, où enseignèrent les plus grands maîtres, s'y fondent harmonieusement dans un paysage d'une saisissante beauté dont s'inspirèrent d'innombrables artistes qui consacrèrent l'approche esthétique de la nature propre à la culture chinoise.

  • Parc national du mont Sanqingshan

    Le Parc national du mont Sanqingshan. Ce site de 22 950 ha, situé à l’extrémité ouest de la chaîne des monts Huaiyu, au nord-est de la province du Jiangxi (centre-est de la Chine) a été inscrit pour la qualité esthétique exceptionnelle de son paysage, remarquable par la présence de 48 pics et 89 colonnes de granit dont beaucoup ressemblent à des silhouettes humaines ou animales. La beauté naturelle du mont Sanqingshan, culminant à 1817 m, est rehaussée par la juxtaposition de ces formations granitiques, de la végétation et des conditions météorologiques qui créent un paysage à couper le souffle, toujours changeant avec des halos brillants sur les nuages et des arcs-en-ciel blancs. La région est soumise à une combinaison d’influences maritimes et subtropicales de mousson ; elle forme une île de forêt tempérée au-dessus du paysage subtropical qui l’entoure. Le parc comprend aussi des forêts, de nombreuses chutes d’eau, dont quelques-unes de 60 m de haut, des lacs et des sources.

  • Paysage culturel de l’art rupestre de Zuojiang Huashan

    Situés sur des falaises abruptes dans les régions frontalières du sud-ouest de la Chine, ces 38 sites d’art rupestre illustrent la vie et les rituels du peuple Luoyue. Ils datent d’une période s’étendant des alentours du Ve siècle av. J.-C. au IIe siècle de notre ère. Ils s’inscrivent dans un paysage constitué de karst, de rivières et de plateaux, et donnent à voir des cérémonies qui ont été interprétées comme représentant la culture des tambours de bronze, autrefois dominante dans la Chine méridionale. Ce paysage culturel est aujourd’hui le seul témoin de cette culture.

  • Paysage culturel des forêts anciennes de théiers de la montagne Jingmai à Pu’er

    Situé dans la montagne Jingmai dans le sud-ouest de la Chine, ce paysage culturel a été façonné sur une période de mille ans par les Blang et les Dai, selon des pratiques qui remontent au Xe siècle. Le bien consiste en une zone de production de thé composée de villages traditionnels situés dans d’anciens théiers entourés de forêts et de plantations de thé. La culture traditionnelle de théiers anciens en sous-bois est une méthode qui répond aux conditions spécifiques de l’écosystème montagneux et du climat de mousson subtropical, associée à un système de gouvernance assuré par les communautés autochtones. Les cérémonies et festivités traditionnelles sont liées à la croyance aux Ancêtres du thé, selon laquelle des esprits vivent dans les plantations de thé ainsi que dans la faune et la flore locales, croyance qui est au cœur de cette tradition culturelle.

  • Paysage culturel des rizières en terrasse des Hani de Honghe

    Ce site de 16 603 hectares est situé dans le sud du Yunnan. Il abrite des terrasses spectaculaires qui s’étagent sur les pentes escarpées du mont Ailao et descendent jusqu’à la rive sud de la Rivière rouge. Depuis 1 300 ans, le peuple Hani a développé un système complexe de canaux qui amènent l’eau des sommets boisés jusqu’aux terrasses. Il a aussi mis en place un système d’agriculture intégrée qui associe l’élevage (buffles, bovins, canards, poissons et anguilles) et la production du produit de base : le riz rouge. Les habitants vénèrent le soleil, la lune, les montagnes, les rivières, les forêts et d’autres phénomènes naturels comme le feu. Ils occupent 82 villages, installés entre les forêts des sommets et les terrasses, où l’on trouve des maisons traditionnelles dites « champignons ». Ce système de gestion de la terre particulièrement durable témoigne d’une extraordinaire harmonie entre les hommes et leur environnement, tant du point de vue visuel qu’écologique. Il repose sur des structures sociales et religieuses très anciennes.

  • Paysage culturel du lac de l’Ouest de Hangzhou

    Le paysage inscrit a inspiré des poètes, artistes et érudits renommés depuis le IXe siècle. Il comprend de nombreux temples, pagodes, pavillons, jardins, arbres d'ornement, ainsi que des chaussées et des îles artificielles. Ces éléments ont été ajoutés afin de parfaire le paysage à l'ouest de la ville de Hangzhou, au sud du fleuve Yangtze.

    Le lac de l'Ouest a influencé de façon durable l'aménagement paysager et l'art des jardins en Chine, au Japon et dans la péninsule coréenne depuis des siècles. Il s'agit d'un témoignage exceptionnel d'une tradition culturelle d'embellissement des paysages en vue de créer une série de panoramas reflétant une fusion idéalisée entre les hommes et la nature.

  • Paysage panoramique du mont Emei, incluant le paysage panoramique du grand Bouddha de Leshan

    C'est ici, dans le paysage d'une grande beauté sur du mont Emei, dans le Sichuan, que fut édifié au Ie r siècle le premier temple bouddhiste chinois. La multiplication ultérieure des temples fit de ce site l'un des principaux lieux sacrés du bouddhisme. Au cours des siècles, les trésors culturels s'y accumulèrent, le plus saisissant étant le grand Bouddha de Leshan érigé au VIIIe siècle. Cette statue taillée à flanc de colline, qui domine le confluent de trois fleuves de ses 71 m de haut, est la plus grande statue de Bouddha du monde. Le mont Emei se distingue également par la grande diversité de sa flore, depuis les zones végétales subtropicales jusqu'aux forêts de conifères subalpines, dont certains arbres ont plus de 1 000 ans.

  • Qinghai Hoh Xil

    Qinghai Hoh Xil se trouve à l’extrémité nord-est du vaste plateau Qinghai-Tibet, le plus grand et le plus haut plateau du monde. Cette vaste région de montagnes alpines et de steppes est située à plus de 4 500 m d’altitude au-dessus du niveau de la mer, où les températures moyennes annuelles sont en-dessous de zéro. La formation géographique et les conditions climatiques ont engendré une biodiversité unique. Plus d’un tiers des espèces de plantes et tous les mammifères herbivores sont endémiques du plateau. Le bien préserve la totalité de la voie de migration de l’antilope du Tibet, l’une des espèces de grands mammifères en danger, qui est endémique du plateau.

  • Quanzhou : emporium mondial de la Chine des Song et des Yuan

    Le site en série de Quanzhou illustre le dynamisme de la ville en tant qu’emporium maritime pendant les périodes Song et Yuan (Xe-XIVe siècles de notre ère) et ses interconnexions avec l’arrière-pays chinois. Quanzhou a prospéré pendant une période très importante pour le commerce maritime en Asie. Le site comprend des édifices religieux, notamment la mosquée Qingjing, du XIe siècle, l’un des premiers édifices islamiques de Chine, des tombes islamiques et un large éventail de vestiges archéologiques : bâtiments administratifs, quais en pierre qui étaient importants pour le commerce et la défense, sites de production de céramique et de fer, éléments du réseau de transport de la ville, ponts anciens, pagodes et inscriptions. La ville était connue sous le nom de Zayton dans des textes arabes et occidentaux du Xe au XIVe siècle de notre ère.

  • Région d'intérêt panoramique et historique de Huanglong

    Dans le nord-ouest de la province du Sichuan, la région de Huanglong comprend des sommets couverts de neiges éternelles et le glacier chinois situé le plus à l'est. À ses paysages de montagne s'ajoutent des écosystèmes forestiers très variés, associés à des formations karstiques spectaculaires, des chutes d'eau et des sources d'eau chaude. La région abrite un certain nombre d'espèces animales menacées, dont le panda géant et le singe doré à nez camus du Sichuan.

  • Région d'intérêt panoramique et historique de la vallée de Jiuzhaigou

    S'étendant sur une superficie de 72 000 ha dans le nord de la province du Sichuan, la vallée de Jiuzhaigou, extrêmement accidentée, culmine à plus de 4 800 m d'altitude et comprend de ce fait une série d'écosystèmes forestiers très variés. Ses superbes paysages se caractérisent notamment par un chapelet de cônes karstiques étroits et des chutes d'eau spectaculaires. La vallée abrite, en outre, quelque 140 espèces d'oiseaux, ainsi qu'un certain nombre d'espèces végétales et animales menacées, dont le panda géant et le takin du Sichuan.

  • Région d'intérêt panoramique et historique de Wulingyuan

    S'étendant sur plus de 26 000 ha dans la province du Hunan, le site est dominé par plus de 3 000 piliers et pics de grès à quartzite dont beaucoup ont plus de 200 m de haut. Il se caractérise aussi par la présence de torrents, de gorges, d'étangs et d'une quarantaine de grottes, ainsi que de deux très grands ponts naturels. À l'extraordinaire beauté des paysages s'ajoute le fait que la région abrite un certain nombre d'espèces végétales et animales menacées d'extinction.

  • Résidence de montagne et temples avoisinants à Chengde

    La résidence de montagne, palais d'été de la dynastie Qing dans la province du Hebei, fut construite de 1703 à 1792. C'est un vaste ensemble de palais et de bâtiments administratifs et cérémoniels, de temples aux architectures très variées et de jardins impériaux s'intégrant subtilement à un paysage de lacs, de pâturages et de forêts. Outre son intérêt esthétique, la résidence de montagne est un témoignage historique précieux sur le développement final de la société féodale en Chine.

  • Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan *

    Cette section des Routes de la soie s’étend sur 5 000 km, de Chang’an/Luoyang, capitale centrale de la Chine sous les dynasties Han et Tang, jusqu’à la région de Jetyssou, en Asie centrale. Ce corridor a pris forme entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. ; il a été utilisé jusqu’au XVIe siècle, reliant de nombreuses civilisations et facilitant des échanges à longue distance en matière de commerce mais aussi de croyances religieuses, de connaissances scientifiques, d’innovations technologiques, de pratiques culturelles et artistiques. Parmi les 33 sites inclus dans la nomination figurent d’importants ensembles de villes/palais de différents empires ou royaumes de khans, des établissements de commerce, des temples de grottes bouddhistes, des voies antiques, des relais de poste, des cols, des tours balises, des parties de la Grand Muraille, des fortifications, des tombes et des édifices religieux.

  • Ruines archéologiques de la cité de Liangzhu

    Situées dans le delta du Yangzi Jiang, sur la côte sud-est du pays, les ruines archéologiques de Liangzhu (environ 3 300-2 300 AEC) révèlent un ancien État régional au système de croyance unifié, fondé sur la riziculture, dans la Chine du Néolithique tardif. Le site se compose de quatre zones : le site de Yaoshan, la zone du barrage supérieur à l’embouchure de la vallée, la zone du barrage inférieur dans la plaine, et la cité. Ces ruines constituent un exemple exceptionnel de civilisation urbaine ancienne s’exprimant notamment par des monuments en terre, une planification urbaine, un système de conservation de l’eau et une hiérarchie sociale qui se traduit par une différenciation des sépultures.

  • Sanctuaires d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai de Chine

    Les Sanctuaires d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai de Chine sont une extension en série du bien du même nom déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Faisant partie du plus grand système de zones humides intertidales du monde, cette zone de l’écorégion de la mer Jaune abrite des habitats essentiels pour les oiseaux migrateurs de la voie de migration Asie de l’Est-Australasie, laquelle s’étend sur quelque 25 pays, de l’Arctique à l’Asie du Sud-Est et à l’Australasie. Ces zones humides remplissent une fonction écologique unique en tant qu’aires de repos indispensables pour des millions d’oiseaux d’eau et représentent un exemple d’importance mondiale du patrimoine naturel commun incarné par les oiseaux migrateurs.

  • Sculptures rupestres de Dazu

    Les montagnes abruptes de la région de Dazu abritent une série exceptionnelle de sculptures rupestres datant du IXe au XIIIe siècle. Celles-ci sont remarquables à plusieurs égards : leur grande qualité esthétique, la richesse de leurs sujets, tant séculiers que religieux, et l'éclairage qu'elles portent sur la vie quotidienne en Chine à cette époque. Elles témoignent aussi de façon éclatante de la fusion harmonieuse du bouddhisme, du taoïsme et du confucianisme.

  • Shennongjia au Hubei

    Situé dans la province du Hubei, au centre-est de la Chine, le site est formé de deux éléments : Shennongding/Badong à l’ouest, et Laojunshan à l’est. Il abrite les plus grandes forêts primaires qui subsistent en Chine centrale et sert d’habitat à de nombreuses espèces animales rares comme la salamandre géante de Chine, le rhinopithèque de Roxellane, la panthère nébuleuse, le léopard ou l’ours à collier. Shennongjia au Hubei est l’un des trois centres de biodiversité de la Chine. Le site, qui a fait l’objet d’expéditions internationales de collectes de plantes aux XIXe et XXe siècles, occupe une place importante dans l’histoire de la recherche botanique. 

  • Site de l'homme de Pékin à Zhoukoudian

    À 42 km au sud-ouest de Pékin, le site, dont l'exploitation scientifique continue, a permis notamment de découvrir, accompagnés d'objets variés, les restes de Sinanthropus pekinensis, qui vivait au pléistocène moyen, puis des restes d'Homo sapiens sapiens, datables de -18 000 à -11 000. Le site n'apporte pas seulement un témoignage exceptionnel sur les sociétés humaines du continent asiatique à une époque très reculée, mais illustre aussi le processus de l'évolution.

  • Site de Xanadu

    Situé au nord de la Grande Muraille, ce site de 25 000 hectares regroupe les vestiges de la capitale légendaire du mongol Kubilai Khan. Cette ville conçue par son conseiller chinois Liu Bingzhdong en 1256 témoigne de façon unique d’une tentative d’assimilation entre la culture chinoise des Han et celle, nomade, des Mongols. C’est aussi le point de départ de l’extension de l’empire Huan qui a gouverné la Chine pendant un siècle et s’est étendu à travers l’Asie. Le grand débat religieux qui eut lieu dans la ville conduisit à la diffusion du bouddhisme tibétain dans l’Asie du Nord-Est, et cette tradition culturelle et religieuse est toujours vivante dans de nombreux endroits aujourd’hui. La capitale a été implantée selon les principes feng shui, avec des collines au nord et une rivière au sud. Les vestiges comportent des temples, palais, tombeaux mais aussi des campements nomades, ainsi que le canal Tiefan’gang et d’autres ouvrages hydrauliques.

  • Site fossilifère de Chengjiang

    Ce site de 512 hectares de collines, situé dans la province du Yunnan, offre les archives les plus complètes d’une communauté marine du Cambrien inférieur, avec un biote exceptionnellement préservé où l’anatomie des tissus durs et mous d’une très grande variété d’organismes, invertébrés et vertébrés, apparaît avec un maximum de détails. Le site témoigne de l’établissement ancien d’un écosystème marin complexe. On y trouve au moins 16 phyla, ainsi qu’une variété de groupes énigmatiques et environ 196 espèces, le tout témoignant de façon exceptionnelle de la rapide diversification de la vie sur terre il y a 530 millions d’années, au moment où sont apparus presque tous les principaux groupes d’animaux d’aujourd’hui. Le site représente une fenêtre paléobiologique de grande importance pour la science.

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  • Sites du tusi

    Situé dans les régions montagneuses du sud-ouest de la Chine, le bien comprend une série de vestiges de domaines tribaux, dont les chefs étaient nommés gouverneurs de leurs régions respectives par le gouvernement central, entre le XIIIe et le début du XXe siècle. Le système du « tusi » découlait des systèmes de gouvernance dynastique des minorités ethniques remontant au IIIe siècle av. J.-C., et avait pour but d’unifier l’administration nationale, tout en permettant aux minorités ethniques de préserver leurs coutumes et leurs modes de vie. Les sites de Laosicheng, de Tangya et de la forteresse de Hailongtun qui composent le bien, apportent un témoignage exceptionnel sur cette forme de gouvernance issue de la civilisation chinoise des époques Yuan et Ming.

  • Temple du Ciel, autel sacrificiel impérial à Beijing

    Fondé dans la première moitié du XVe siècle, le temple du Ciel forme un ensemble majestueux de bâtiments dédiés au culte, situés dans des jardins et entourés de pinèdes historiques. Son agencement global, comme celui de chaque édifice, symbolise la relation entre le ciel et la terre – le monde humain et le monde divin – essence de la cosmogonie chinoise, ainsi que le rôle particulier des empereurs dans cette relation.

  • Temple et cimetière de Confucius et résidence de la famille Kong à Qufu

    Le temple, le cimetière et la demeure de famille du grand philosophe, politicien et éducateur Confucius (VIe -Ve siècle av. J.-C.), sont situés à Qufu, ville de la province de Shandong. Le temple construit à sa mémoire en 478 av. J.-C., détruit et reconstruit au cours des siècles, compte aujourd'hui plus de cent bâtiments. Le cimetière contient les tombes de Confucius et de plus de 100 000 de ses descendants. La petite maison de la famille Kong est devenue une demeure aristocratique gigantesque dont subsistent 152 bâtiments. L'ensemble des monuments de Qufu a préservé son exceptionnelle qualité artistique et historique grâce à la dévotion des empereurs de Chine pendant plus de deux millénaires.

  • Tianshan au Xinjiang

    Le site (606 833 ha. pour sa zone centrale) comprend quatre éléments - Tomour, Kalajun-Kuerdening, Bayinbukuke et Bogda  - et appartient à la chaîne de montagnes du Tianshan en Asie centrale, l’une des sept plus grandes chaînes de montagnes du monde. Le Tianshan au Xinjiang propose des caractéristiques uniques de géographie physique et des panoramas de grande beauté, notamment des montagnes spectaculaires couronnées de neige, des pics coiffés de glaciers, des forêts et des prairies intactes, des cours d’eau et des lacs clairs, des canyons à fond rouge. Ces paysages contrastent avec ceux des grands déserts environnants. La différence est saisissante entre des environnements froids et chauds, secs et humides, désertiques et luxuriants. Le relief et les écosystèmes ont été préservés depuis le Pliocène et il s’agit d’un exemple remarquable des processus évolutionnaires biologiques et écologiques en cours dans une zone tempérée aride. Le site s’étend jusqu’au désert de Taklimakan, un des plus grands et plus hauts déserts du monde, célèbre pour la diversité de ses formes dunaires et sa capacité à produire de nombreuses tempêtes de poussière. Le Tianshan au Xinjiang constitue aussi un habitat important pour des espèces reliques et de nombreuses espèces rares et en danger, ainsi que pour des espèces endémiques.

  • Tombes impériales des dynasties Ming et Qing

    L’extension ajoute trois tombes impériales de la dynastie Qing à Liaoning aux tombes Ming inscrites en 2000 et 2003. Les trois tombes impériales de la dynastie Qing dans la province de Liaoning comprennent la tombe Yongling, la tombe Fuling et la tombe Zhaoling, toutes construites au XVIIe siècle. Erigées pour les empereurs fondateurs de la dynastie Qing et leurs ancêtres, ces tombes obéissent aux préceptes de la géomancie chinoise traditionnelle et de la théorie du fengshui. Elles offrent une riche décoration de statues en pierre, de bas-reliefs et de dalles ornées de dragons, illustrant l’évolution de l’architecture funéraire sous la dynastie Qing. Les trois complexes funéraires et leurs nombreux édifices conjuguent les traditions héritées des dynasties précédentes et les innovations de la civilisation mandchoue.

  • Vieille ville de Lijiang

    La vieille ville de Lijiang, harmonieusement adaptée à la topographie irrégulière de ce site commercial et stratégique clé, a conservé un paysage urbain historique de grande qualité et éminemment authentique. Son architecture est remarquable par l'association d'éléments de plusieurs cultures réunies durant de nombreux siècles. Lijiang possède également un système d'alimentation en eau extrêmement complexe et ingénieux qui fonctionne toujours efficacement.

  • Vieille ville de Ping Yao

    Ping Yao est un exemple exceptionnellement bien préservé de cité chinoise Han traditionnelle fondée au XIVe siècle. Son tissu urbain est l'exemple même de l'évolution des styles architecturaux et de l'urbanisme en Chine impériale durant cinq siècles. Les imposants édifices liés à l'activité bancaire sont particulièrement intéressants et rappellent que Ping Yao fut le plus grand centre bancaire de toute la Chine au XIXe siècle et au début du XXe siècle.

  • Yin Xu

    Le site archéologique de Yin Xu, proche de la ville d'Anyang, à quelque 500 km au sud de Beijing, fut la dernière capitale de l'ancienne dynastie Shang (1300-1046 av. J.-C.). Il témoigne de l'âge d'or de la culture, de l'artisanat et des sciences de la Chine antique, une période de grande prospérité de l'âge du bronze chinois. Beaucoup de tombes et palais royaux, prototypes de l'architecture chinoise postérieure, ont été mis à jour sur le site dont l'aire du Palais et les sanctuaires ancestraux royaux, où sont rassemblées plus de 80 fondations de maisons et la seule tombe d'un membre de la famille royale de la dynastie Shang encore intacte, le tombeau de Fu Hao. Un grand nombre de superbes objets funéraires y porte le témoignage du niveau avancé de l'artisanat Shang. Les inscriptions sur les ossements trouvés à Yin Xu et utilisés pour les oracles ont une valeur testimoniale immense sur le développement du plus ancien langage systématique écrit, sur les croyances et le système social anciens.

Chypre

  • Choirokoitia

    Le site néolithique de Choirokoitia, occupé du VIIe au IVe millénaire av. J.-C., est l'un des sites préhistoriques les plus importants de la partie orientale de la Méditerranée. Les vestiges retrouvés lors des fouilles ont permis d'en savoir plus sur l'évolution de la société humaine dans cette région si importante à cet égard. Le site n'a été que partiellement fouillé, et constitue donc une réserve archéologique exceptionnelle pour les recherches futures.

  • Églises peintes de la région de Troodos

    La région de Troodos abrite l'une des plus fortes concentrations d'églises et de monastères de tout l'ancien Empire byzantin. Les dix monuments choisis pour être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, depuis de petites églises rurales dont l'architecture rustique contraste avec le raffinement du décor jusqu'à des monastères comme Saint-Jean Lampadistis, sont tous richement décorés de peintures murales qui offrent un panorama de l'histoire de la peinture byzantine à Chypre.

  • Paphos

    Habité depuis les temps néolithiques, le site de Paphos fut un lieu de culte des divinités préhelléniques de la fertilité, puis d'Aphrodite elle-même, née selon la légende à Paphos. Le temple de la déesse, de construction mycénienne, remonte au XIIe siècle av. J.-C. Les vestiges de villas, palais, théâtres, forteresses et tombeaux confèrent au site un intérêt architectural et historique exceptionnel. Les mosaïques de Nea Paphos sont parmi les plus belles du monde.

Colombie

  • Centre historique de Santa Cruz de Mompox

    Fondée en 1540 sur les rives de la Magdalena, Mompox joua un rôle clé dans l'emprise espagnole sur le nord de l'Amérique du Sud. Du XVIe au XIXe siècle, la ville se développa parallèlement au fleuve, la première rue servant de digue. Le centre historique a préservé l'harmonie et l'intégrité de son paysage urbain. La majorité des bâtiments conservent aujourd'hui leur fonction d'origine, offrant ainsi l'image exceptionnelle de ce que fut une ville coloniale espagnole.

  • Parc archéologique de San Agustín

    Dans un paysage sauvage impressionnant se dresse le plus grand ensemble de monuments religieux et de sculptures mégalithiques d'Amérique du Sud. Divinités et animaux mythiques sont représentés avec une parfaite maîtrise dans des styles allant de l'abstraction au réalisme. Ces œuvres d'art témoignent de la créativité et de l'imagination d'une culture du nord des Andes qui connut son apogée du Ie r au VIIIe siècle.

  • Parc archéologique national de Tierradentro

    Le parc regroupe des statues monumentales de personnages humains et contient de nombreux hypogées construits entre le VIe et le Xe siècle. Ces vastes tombes souterraines (certaines chambres mortuaires atteignent 12 m de large) sont ornées de motifs reproduisant les décorations intérieures des habitations de l'époque. Elles témoignent de la complexité sociale et de la richesse culturelle d'une société préhispanique du nord des Andes.

  • Parc national de Chiribiquete - « La Maloca du jaguar »

    Le parc national de Chiribiquete, la plus grande aire protégée de la Colombie, est le point de confluence de quatre provinces biogéographiques : Amazon, Andes, Orinoco et Guyanes. En tant que tel, le parc national garantit la connectivité et la préservation de la biodiversité de ces provinces, en se constituant comme un scénario d'interaction dans lequel la diversité de la flore et de la faune et de l'endémisme ont prospéré. Une des caractéristiques déterminantes de Chiribiquete est la présence de tepuys (montagnes tabulaires), des plateaux de grès aux parois abruptes qui dominent la forêt et offrent un paysage spectaculaire rehaussé par son isolement, son inaccessibilité et sa conservation exceptionnelle. Plus de 75 000 peintures ont été réalisés par les peuples autochtones sur les parois des 60 abris sous roche datant de 20 000 ans avant notre ère, et le sont encore de nos jours par les peuples isolés protégés par le parc national. Ces peintures représentent des scènes de chasse, des batailles, des danses et des cérémonies, ainsi que des espèces de faune et de flore, avec notamment le culte du jaguar, symbole du pouvoir et de la fertilité. Les communautés autochtones, qui ne sont pas directement présentes sur le bien, considèrent Chiribiquete comme un lieu sacré qui ne peut pas être visité et qui devrait être préservé sans modification.

  • Parc national de Los Katíos

    Couvrant 72 000 ha dans le nord-ouest de la Colombie, le parc de Los Katios comprend des collines basses, des forêts et des plaines humides. Il présente une diversité biologique exceptionnelle et sert d'habitat à plusieurs espèces animales menacées, ainsi qu'à de nombreuses plantes endémiques.

  • Paysage culturel du café de la Colombie

    Le paysage culturel du café de Colombie est un exemple exceptionnel d'un paysage culturel productif et durable qui est unique et représentatif d'une tradition devenue un symbole fort en Colombie mais aussi dans d'autres régions caféières du monde. Le bien comprend six paysages agricoles et 18 centres urbains situés au pied des collines des chaines orientale et centrale de la cordillère des Andes, dans l'ouest du pays. Il reflète une tradition centenaire de la culture du café sur de petites parcelles prises sur la haute forêt et la façon dont les paysans ont adapté la culture au difficile environnement montagneux. Les zones urbaines, situées principalement sur les plateaux au sommet des collines surplombant les plantations de café, sont caractérisées par l'architecture de la colonisation d'Antioquia, influencée par le style espagnol. Les matériaux de construction étaient, et demeurent dans certaines zones, le torchis et les cannes tressées pour former les murs tandis que les toits sont constitués de tuiles d'argile.

  • Port, forteresses et ensemble monumental de Carthagène

    Situé à l'abri d'une baie de la mer des Caraïbes, ce port possède les fortifications les plus complètes d'Amérique du Sud. Un système de zones divise la ville en trois quartiers distincts : San Pedro avec la cathédrale et de nombreux palais de style andalou, San Diego où vivaient les marchands et la petite bourgeoisie, et Gethsemani, le « quartier populaire ».

  • Qhapaq Ñan, réseau de routes andin *

    Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.

  • Sanctuaire de faune et de flore de Malpelo

    Ce sanctuaire se situe à 506 km de la côte colombienne et comprend l’île de Malpelo (350 ha) ainsi que la zone marine environnante (857 150 ha). Ce vaste parc marin, qui est aussi la plus grande zone où la pêche est interdite dans le Pacifique tropical oriental, constitue un habitat d’une importance critique pour un certain nombre d’espèces marines menacées au plan mondial. C’est aussi une source majeure de nutriments et une zone importante d’agrégation de la biodiversité marine. On y trouve en particulier des requins, mérous géants et voiliers, et c’est l’un des rares sites au monde où a été confirmée la présence de l’odontospide féroce, un requin des profondeurs. De l’avis général, ce milieu sous-marin est l’un des sites de plongée les plus remarquables du monde du fait de la beauté naturelle extraordinaire de ses murs abrupts et de ses grottes. De plus, ces eaux profondes abritent de larges populations de grands prédateurs et d’espèces pélagiques (on a par exemple relevé la présence de bancs de plus de 200 requins-marteaux et de plus de 1000 requins soyeux, requins-baleines et thons) qui, dans ce milieu non perturbé, conservent des comportements naturels.

Congo

  • Massif Forestier d’Odzala-Kokoua

    Ce bien représente un excellent exemple, à une échelle exceptionnellement vaste, du processus de reconquête postglaciaire de la forêt sur les écosystèmes de savane. Il est donc écologiquement important en tant que point de convergence de types d’écosystèmes multiples (forêt congolaise, forêt basse-guinéenne et savane). La vaste gamme des classes d’âge à travers le spectre de la succession forestière contribue à l’écologie très distincte du parc, intégrant un vaste éventail de processus écologiques remarquables. C’est l’un des bastions les plus importants des éléphants de forêt en Afrique centrale, et il est reconnu comme le parc ayant la diversité de primates la plus riche d’Afrique centrale.

  • Trinational de la Sangha *

    Situé dans le nord-ouest du bassin du Congo, au point de rencontre du Cameroun, du Congo et de la République centrafricaine, le site comprend trois parcs nationaux contigus, couvrant une superficie totale de 750 000 hectares, très peu affectés par l’activité humaine. On y trouve l’ensemble du spectre des écosystèmes de forêts tropicales humides. Les riches faune et flore comprennent notamment des crocodiles du Nil et des poissons-tigres Goliath, grands prédateurs. Les clairières offrent des espèces herbacées et la Sangha abrite des populations considérables d’éléphants de forêt, ainsi que des gorilles des plaines de l’ouest (en danger critique d’extinction) et des chimpanzés (en danger). L’environnement du site a permis la poursuite des processus écologiques et évolutionnaires sur une large échelle, ainsi que le maintien d’une grande biodiversité, comprenant de nombreuses espèces en danger.

Costa Rica

  • Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís

    Ce bien concerne quatre sites archéologiques situés dans le delta du Diquis, au sud du Costa Rica.  Ils représentent différentes structures d’établissements de sociétés de chefferie (500-1500 apr. J.-C.) et contiennent des monticules artificiels, des zones pavées, des sites funéraires et, surtout, une collection exceptionnelle de sphères mégalithiques de grande dimension (de 0, 7 à 2,57 m de diamètre). Le fait que leur signification et leur usage restent largement inconnus et que leur processus de fabrication, bien qu’en partie compris, ne puisse être entièrement expliqué, contribue à leur mystère. Ces sphères sont rares par leur perfection et leur grande taille, mais aussi par leur nombre et leur disposition à leurs emplacements d’origine. Leur préservation du pillage qui a frappé la majorité des sites archéologiques du Costa Rica tient aux couches de sédimentation qui les ont enterrés pendant des siècles.

  • Parc national de l'île Cocos

    Le parc national de l'île Cocos, situé à 550 km au large de la côte pacifique du Costa Rica, est la seule île du Pacifique tropical oriental possédant une forêt tropicale humide. Son emplacement – au premier point de contact avec le contre-courant nord-équatorial – et la myriade d'interactions entre l'île et l'écosystème marin environnant font de ce parc un laboratoire idéal pour l'étude des processus biologiques. Le monde sous-marin du parc national est devenu célèbre et de nombreux plongeurs le considèrent comme le meilleur endroit au monde pour observer les grandes espèces pélagiques comme les requins, les raies, les thons et les dauphins.

  • Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad *

    Dans cet unique endroit de l'Amérique centrale où les glaciations du quaternaire ont laissé leur marque, une situation géographique particulière a permis des échanges génétiques entre la faune et la flore de l'Amérique du Nord et celles de l'Amérique du Sud. Des forêts tropicales couvrent la plus grande partie du site. Quatre tribus indiennes différentes habitent ce site, qui bénéficie d'une étroite coopération entre le Costa Rica et le Panamá.

  • Zone de conservation de Guanacaste

    La Zone de conservation de Guanacaste, inscrite en 1999, a été étendue pour inclure une aire de 15 000 ha, Sta Elena qui appartenait à un particulier. La zone comprend des habitats naturels importants pour la conservation de la diversité biologique, notamment les meilleurs habitats de forêt sèche de la zone allant de l’Amérique centrale au nord du Mexique, ainsi que des habitats clés pour des espèces animales et végétales rares ou menacées. Sur ce site se déroulent des processus écologiques importants tant dans les milieux terrestres que côtiers ou marins.

Côte d'Ivoire

  • Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien

    Les huit mosquées de style soudanais situées dans les localités de Tengréla, Kouto, Sorobango, Samatiguila, Nambira, Kong et Kaouara sont caractérisées par une construction en terre, des charpentes en saillie, des contreforts verticaux couronnés de poteries ou d’œufs d’Autruche, et par des minarets élevés ou moins importants à la forme d’une pyramide tronquée. Elles présentent une interprétation d’un style architectural dont l’origine se situerait entre les XIIe et XIVe siècles dans la ville de Djenné, qui faisait alors partie de l’empire du Mali et dont la prospérité provenait du commerce de l’or et du sel, à travers le Sahara vers l’Afrique du Nord. C’est surtout à partir du XVe siècle que ce style s’est répandu vers le Sud, des régions désertiques à la savane soudanaise, en adoptant des formes plus basses avec des contreforts plus solides, pour répondre aux exigences d’un climat plus humide. Ces mosquées sont les mieux conservées sur les vingt qui ont subsisté en Côte d’Ivoire, sur plusieurs centaines qui existaient encore au début du XXe siècle. Le style soudanais qui caractérise ces mosquées et qui est propre à la région de la savane de l’Afrique de l’Ouest, s’est développé entre les XIe et XIXe siècles, lorsque les marchands et les érudits de l’islam se sont dispersés vers le Sud à partir de l’empire du Mali, prolongeant les routes commerciales transsahariennes jusque dans la zone boisée. Les mosquées constituent non seulement des témoins matériels très importants du commerce transsaharien qui favorisa l’expansion de l’islam et de la culture islamique, mais aussi sont l’expression tangible de la fusion des de deux formes architecturales qui ont duré dans le temps : celle islamique pratiquée par les arabo-berbères et celle des communautés autochtones animistes.

  • Parc national de la Comoé

    Ce parc, qui est l'une des zones protégées les plus vastes de l'Afrique de l'Ouest, se caractérise par la très grande diversité de sa végétation. La Comoé qui coule dans le parc explique que l'on y trouve des associations de plantes que l'on ne rencontre normalement que beaucoup plus au sud, comme les savanes arbustives et des îlots de forêt dense humide.

  • Parc national de Taï

    Ce parc constitue l'un des derniers vestiges importants de la forêt tropicale primaire en Afrique de l'Ouest. Sa riche flore naturelle et ses espèces de mammifères menacées, comme l'hippopotame pygmée et onze espèces de singes, présentent un grand intérêt scientifique.

  • Réserve naturelle intégrale du mont Nimba *

    Situé aux confins de la Guinée, du Liberia et de la Côte d’Ivoire, le mont Nimba domine les savanes environnantes. Ses pentes, couvertes d’une forêt dense au pied d’alpages de graminées, recèlent une flore et une faune particulièrement riches, avec des espèces endémiques comme le crapaud vivipare ou les chimpanzés qui se servent de pierres comme d’outils.

  • Ville historique de Grand-Bassam

    Première capitale de Côte d’Ivoire, la ville de Grand-Bassam est un exemple urbain colonial de la fin du xixe siècle et de la première partie du xxe siècle. Elle suit une planification par quartiers spécialisés dans le commerce, l’administration, l’habitat européen et l’habitat autochtone. Le site comprend également le village de pêcheurs africain de N’zima et des exemples d’architecture coloniale comme des maisons fonctionnelles dotées de galeries, de vérandas et de nombreux jardins. Grand-Bassam fut la capitale portuaire, économique et juridique de la Côte d’Ivoire ; elle témoigne des relations sociales complexes entre les Européens et les Africains puis du mouvement en faveur de l’indépendance. La ville, véritable poumon économique du territoire des comptoirs français du golfe de Guinée – qui a précédé la Côte d’Ivoire moderne – a attiré des populations venant de toutes les contrées d’Afrique, d’Europe et du Levant méditerranéen.

Croatie

  • Cathédrale Saint-Jacques de Šibenik

    La cathédrale Saint-Jacques (1431 - 1535) à Šibenik, sur la côte dalmate, témoigne des échanges considérables qui se sont déroulés entre l'Italie du Nord, la Dalmatie et la Toscane du XVe au XVIe siècle dans les domaine des arts monumentaux. Les trois architectes qui se sont succédés sur le chantier de la cathédrale – Francesco di Giacomo, Georgius Mathei Dalmaticus et Niccolò di Giovanni Fiorentino – ont développé une structure bâtie entièrement en pierre et des techniques de constructions uniques, notamment pour les voûtes et la coupole de l'édifice. La forme et les éléments décoratifs de la cathédrale, telle cette remarquable frise ornée de soixante et onze portraits sculptés de femmes, d'hommes et d'enfants, illustrent également la fusion réussie de l'art gothique et de la Renaissance.

  • Cimetières de tombes médiévales stećci *

    Ce bien en série regroupe 28 sites, situés en Bosnie-Herzégovine, à l’ouest de la Serbie, à l’ouest du Monténégro, ainsi qu'au centre et au sud de la Croatie, qui représentent des cimetières et des tombes médiévales, ou stećci, propres à ces régions. Ces cimetières, qui datent du XIIe siècle au XVIe siècle, sont organisés en rangées, comme c’était la coutume en Europe depuis le Moyen Âge. Les stećci sont pour la plupart sculptés en pierre calcaire. Ils comportent une grande diversité de motifs décoratifs et d’inscriptions qui témoignent des continuités iconographiques dans l’Europe médiévale et de traditions locales particulières.

  • Ensemble épiscopal de la basilique euphrasienne dans le centre historique de Poreč

    Le groupe de monuments religieux de Porec, lieux de culte de la chrétienté dès le IVe siècle, constitue l'ensemble préservé le plus complet de ce type. La basilique, l'atrium, le baptistère et le palais épiscopal sont de remarquables exemples d'architecture religieuse, tandis que la basilique elle-même associe de manière exceptionnelle des éléments classiques et byzantins.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Noyau historique de Split avec le palais de Dioclétien

    Les ruines du palais de Dioclétien, construit entre la fin du IIIe siècle et le début du IVe siècle, subsistent dans toute la ville. La cathédrale a été édifiée au Moyen Âge à partir de l'ancien mausolée. Le reste de la partie classée de la ville comprend des églises romanes des XIIe et XIIIe siècles, des fortifications médiévales, des palais gothiques du XVe siècle et d'autres palais de la Renaissance et du baroque.

  • Ouvrages de défense vénitiens du XVIe au XVIIe siècle : Stato da Terra - Stato da Mar occidental *

    Ce bien consiste en 6 éléments d’ouvrage de défense situés en Italie, en Croatie et au Monténégro, qui se répartissent sur plus de 1 000 km entre la région lombarde, en Italie, et la côte orientale de l’Adriatique. Les fortifications du Stato da Terra protégeaient la République de Venise, au nord-ouest, des autres puissances européennes, et celles du Stato da Mar, les routes maritimes et les ports de la mer Adriatique vers le Levant. Elles furent nécessaires pour soutenir l’expansion et le pouvoir de la Sérénissime. L’introduction de la poudre à canon entraîna d’importants changements dans les techniques et l’architecture militaires qui se reflètent dans la conception des fortifications alla moderna (ou bastionnées) qui allaient se répandre dans toute l’Europe.

  • Parc national Plitvice #

    Les eaux, qui s'écoulent à travers les roches dolomitiques et calcaires, ont déposé au cours des millénaires des barrières de travertin, formant des barrages naturels qui sont à l'origine d'une série de lacs, de cavernes et de chutes d'eau de toute beauté. Ces processus géologiques se poursuivent de nos jours. Les forêts du parc abritent des ours, des loups et de nombreuses espèces d'oiseaux rares.

  • Plaine de Stari Grad

    La plaine de Stari Grad, située sur l'île adriatique de Hvar, est un espace culturel qui est resté pratiquement intact depuis sa première colonisation par des Grecs venus de l'île égéenne de Paros au IVème siècle avant J.C. L'activité agricole originelle - basée sur la vigne et l'olivier - de cette plaine fertile s'est maintenue depuis les origines jusqu'à aujourd'hui. Le site est aussi une réserve naturelle. Le paysage, qui comprend des parcelles et des chemins délimités par des murs de pierres sèches, ainsi que des petites constructions en pierre, témoigne de l'ancien système d'organisation agricole en lots réguliers utilisé par les Grecs, la chora, qui est restée pratiquement intacte au cours de 24 siècles.

  • Vieille ville de Dubrovnik

    Sur une presqu'île de la côte dalmate, la « perle de l'Adriatique » est devenue une importante puissance maritime méditerranéenne à partir du XIIIe siècle. Bien que sévèrement endommagée par un tremblement de terre en 1667, Dubrovnik a pu préserver ses beaux monuments, églises, monastères, palais et fontaines de style gothique, Renaissance et baroque. De nouveau endommagée dans les années 1990 lors du conflit armé dans la région, la ville fait l'objet d'un grand programme de restauration coordonné par l'UNESCO.

  • Ville historique de Trogir

    Trogir est un remarquable exemple de continuité urbaine. Le plan quadrillé des rues de la cité antique de cet établissement insulaire remonte à la période hellénistique et a été embelli au cours des dominations successives par de nombreux édifices publics et privés et des fortifications. À ses belles églises romanes s'ajoutent de remarquables édifices Renaissance et baroques de la période vénitienne.

Cuba

  • Centre historique de Camagüey

    Camagüey - un des sept premiers villages fondés par les Espagnols à Cuba - a joué un rôle de premier plan en tant que centre urbain d’un territoire consacré à l’élevage et à l’industrie sucrière. Installée à son emplacement actuel en 1528, la ville s’est développée sur la base d’un tracé urbain irrégulier qui comprend un système de places et de placettes, de rues et de ruelles sinueuses et de pâtés de maisons irréguliers, très peu courant dans l’Amérique latine coloniale. Le centre historique de Camagüey, couvrant 54 ha, constitue un exemple exceptionnel d’installation urbaine traditionnelle relativement isolée des routes principales. Les colons espagnols étaient soumis aux influences urbaines médiévales européennes, visibles dans le tracé urbain, ainsi qu’aux techniques traditionnelles de construction, apportées aux Amériques par les premiers maçons et maîtres constructeurs. Le site reflète l’influence de nombreux styles, apparus à différents stades de son développement : néoclassique, éclectique, Art déco, néocolonial et, dans une moindre mesure, Art nouveau et rationaliste.

  • Centre historique urbain de Cienfuegos

    La ville coloniale de Cienfuegos fut fondée en 1819, à l’époque où l’île était sous domination espagnole, mais elle fut d’abord colonisée par des immigrés d’origine française. Elle devint ensuite un centre de négoce de la canne à sucre, du tabac et du café. L’architecture de cette ville située sur la côte caraïbe, dans la partie centrale du sud de Cuba, au cœur de la zone de culture de la canne à sucre, de la mangue, du tabac et du café, fut d’abord de style néoclassique, puis devint plus éclectique, le paysage urbain conservant néanmoins une harmonie d’ensemble. Parmi les bâtiments les plus intéressants: le palais du gouvernement (Hôtel de Ville), l’école San Lorenzo, l’Evêché, le palais Ferrer, l’ancien Lycée et quelques demeures. Cienfuegos est le premier et l’un des plus remarquables exemples d’ensemble architectural traduisant les nouvelles notions de modernité, d’hygiène et d’ordre en matière d’urbanisme tel qu’il s’est développé en Amérique Latine à partir du XIXe siècle.

  • Château de San Pedro de la Roca, Santiago de Cuba

    Les rivalités commerciales et politiques dans la région des Caraïbes au XVIIe siècle ont abouti à la construction de cette série massive de fortifications sur un promontoire rocheux, afin de protéger l'important port de Santiago. Cet ensemble compliqué de forts, de magasins, de bastions et de batteries est l'exemple le mieux préservé d'architecture militaire hispano-américaine basée sur des principes de conception d'origine italienne et de style Renaissance.

  • Parc national Alejandro de Humboldt

    Une géologie complexe et une topographie variée ont généré une diversité d'écosystèmes et d'espèces inégalée aux Caraïbes, créant l'un des sites insulaires et tropicaux les plus divers du monde sur le plan biologique. Compte tenu de la toxicité de nombreuses roches sous-jacentes pour les plantes, les espèces ont donc dû s'adapter pour survivre dans ces conditions hostiles. Ce processus unique d'évolution a abouti au développement de nombreuses espèces nouvelles et le parc est l'un des sites les plus importants de tout l'hémisphère Nord pour la conservation de la flore endémique. L'endémisme des vertébrés et des invertébrés du parc est également très élevé.

  • Parc national Desembarco del Granma

    Les terrasses marines relevées de ce site et l'évolution de la topographie et des caractéristiques karstiques sur les terrasses constituent un exemple mondial de caractéristiques géomorphologiques et physiographiques et de processus géologiques en cours. Situé dans le sud-est de Cuba, le parc national Desembarco del Granma inclut les terrasses et les falaises spectaculaires du cap Cruz, ainsi que certaines des falaises côtières les plus impressionnantes et les plus intactes bordant les côtes américaines de l'Atlantique.

  • Paysage archéologique des premières plantations de café du sud-est de Cuba

    Les vestiges des plantations de café du XIXe siècle, au pied de la Sierra Maestra, constituent un témoignage unique d'une forme novatrice d'agriculture en terrain difficile. Ils éclairent l'histoire économique, sociale et technologique de la région Caraïbes-Amérique latine.

  • Trinidad et la vallée de Los Ingenios

    Fondée au début du XVIe siècle en l'honneur de la Sainte-Trinité, la ville était une tête de pont pour la conquête du continent américain. Ses bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles, comme le Palacio Brunet et le Palacio Cantero, ont été construits à son époque de prospérité due à l'industrie sucrière.

  • Vallée de Viñales

    La vallée fertile de Viñales est encerclée de montagnes et son paysage est parsemé d'affleurements rocheux spectaculaires. Les techniques agricoles traditionnelles y sont toujours utilisées, en particulier pour la production de tabac. C'est un paysage culturel enrichi par l'architecture traditionnelle de ses fermes et villages. Une riche société pluriethnique s'y perpétue, illustrant le développement culturel des îles caraïbes et de Cuba en particulier.

  • Vieille ville de La Havane et son système de fortifications

    Fondée en 1519 par les Espagnols, La Havane est devenue au XVIIe siècle un grand centre de construction navale pour les Caraïbes. Bien qu'elle soit aujourd'hui une métropole tentaculaire de deux millions d'habitants, son centre ancien conserve un mélange intéressant de monuments baroques et néoclassiques, ainsi qu'un ensemble homogène de maisons avec des arcades, des balcons, des grilles en fer forgé et des cours intérieures.

Danemark

  • Aasivissuit-Nipisat. Terres de chasse inuites entre mer et glace

    Se trouvant au nord du cercle arctique, dans la partie centrale de l’ouest du Groenland, le bien contient des vestiges de 4 200 ans d’histoire humaine. Les populations ont façonné un paysage culturel fondé sur la chasse aux animaux marins et terrestres, les modes saisonniers de migration et un patrimoine culturel matériel et immatériel riche et préservé, lié notamment au climat, à la navigation ou à la médecine. Parmi les caractéristiques du bien figurent de grandes maisons d’hiver et des traces de chasse au caribou ainsi que des gisements archéologiques des cultures paléo-inuite et inuite. Ce paysage culturel est présenté au travers de sept localités importantes, de Nipisat à l’ouest à Aasivissuit près de la calotte glacière, à l’est. Il démontre la résilience des cultures humaines de cette région et leurs traditions de migrations saisonnières.

  • Cathédrale de Roskilde

    Élevée aux XIIe et XIIIe siècles, c'est la première cathédrale gothique scandinave construite en brique. Elle fut à l'origine de la diffusion de ce style dans toute l'Europe du Nord. Mausolée de la famille royale du Danemark depuis le XVe siècle, elle fut enrichie jusqu'à la fin du XIXe siècle de porches et de chapelles latérales. Elle offre ainsi aujourd'hui un résumé manifeste de l'évolution de l'architecture religieuse européenne.

  • Château de Kronborg

    Edifié sur un site stratégique d'une grande importance qui commande le Sund, étendue d'eau entre le Danemark et la Suède, le château royal de Kronborg à Helsingør (Elseneur) revêt une valeur symbolique considérable pour les Danois. Il a également joué un rôle prépondérant dans l'histoire de l'Europe du Nord aux XVIe-XVIIIe siècles. Les travaux de construction de cet exceptionnel château Renaissance ont commencé en 1574 et ses ouvrages défensifs furent renforcés, selon les usages de l'architecture militaire de l'époque, à la fin du XVIIe siècle. Il est demeuré intact jusqu'à nos jours. Il est mondialement connu comme le château d'Elseneur, cadre de Hamlet, la plus célèbre des tragédies de Shakespeare.

  • Colonies de l’Église morave *

    Les Colonies de l’Église morave sont une extension transnationale en série de Christiansfeld, une colonie de l’Église morave (Danemark), déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. L’extension comprend trois municipalités fondées au XVIIIe siècle : Herrnhut (Allemagne), Bethléem (États-Unis d’Amérique) et Gracehill (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord). Chaque colonie a son propre caractère architectural, basé sur les idéaux de l’Église morave, mais adapté aux conditions locales. Ces bâtiments représentent ensemble la dimension et la cohérence transnationales de la communauté morave internationale en tant que réseau mondial. De nos jours, une congrégation est active dans chaque élément constitutif, où des traditions sont perpétuées et constituent un héritage morave vivant.

  • Fjord glacé d’Ilulissat

    Situé sur la côte ouest du Groenland, à 250 km au nord du cercle arctique, le fjord glacé d’Ilulissat est l’embouchure maritime de Sermeq Kujalleq, un des rares glaciers à travers lesquels la glace de l’inlandsis groenlandais atteint la mer. Sermeq Kujalleq est l’un des glaciers les plus rapides et les plus actifs du monde. Son vêlage annuel de plus de 35 km3, soit 10 % de toute la glace de vêlage (les icebergs) du Groenland, dépasse celui de tous les autres glaciers du monde en dehors de l’Antarctique. Étudié depuis plus de 250 ans, le site a permis d’enrichir notre compréhension du changement climatique et de la glaciologie de la calotte glaciaire. L’immense couche de glace associée au fracas impressionnant d’une coulée de glace rapide vêlant dans un fjord couvert d’icebergs crée un phénomène naturel spectaculaire et grandiose.

  • Forteresses circulaires de l’âge des Vikings

    Ces cinq sites archéologiques comprennent un système de forteresses monumentales en forme d’anneau datant de l’âge des Vikings, qui partagent une conception géométrique uniforme. Construites entre environ 970 et 980 de notre ère, les forteresses d’Aggersborg, de Fyrkat, de Nonnebakken, de Trelleborg et de Borgring occupaient des positions stratégiques à proximité d’importantes voies terrestres et maritimes, et chacune a utilisé la topographie naturelle de son paysage environnant à des fins de défense. Elles sont une illustration emblématique du pouvoir centralisé de la dynastie de Jelling, et un témoignage des transformations sociopolitiques que le royaume danois a connues à la fin du Xe siècle.

  • Kujataa au Groenland : agriculture nordique et inuite en bordure de la calotte glaciaire

    Kujataa est un paysage agricole subarctique situé dans la région méridionale du Groenland. Il témoigne de l’histoire culturelle des fermier-chasseurs nordiques venus d’Islande à partir du Xe siècle, et de celle des chasseurs inuits et des communautés agricoles inuits qui se sont développés à partir de la fin du XVIIIe siècle. Malgré leurs différences, ces deux cultures –nordique d’Europe et inuit  – ont créé un paysage culturel fondé sur l’agriculture, le pâturage et la chasse aux mammifères marins. Ce paysage témoigne de la plus ancienne introduction de l’agriculture en Arctique et de l’installation d’un établissement nordique hors d’Europe.

  • La mer des Wadden *

    La mer des Wadden est considérée comme le plus grand système mondial ininterrompu de vasières et de bancs de sable à marée. Le site comprend l’aire de conservation de la mer des Wadden néerlandaise, les parcs nationaux allemands de la mer des Wadden de Basse-Saxe et Schleswig-Holstein et la majeure partie de l’aire de conservation de la mer des Wadden danoise. Cet écosystème tempéré de zones humides côtières est le fruit d’interactions particulièrement complexes entre des facteurs physiques et biologiques. On y trouve une multitude d’habitats de transition : chenaux à marée, bancs de sable, prairies d’herbe marines, moulières, barres de sable, vasières, marais salés, estuaires, plages et dunes. L’endroit héberge de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, dont des mammifères marins comme le phoque commun, le phoque gris et le marsouin commun. Le site est un des derniers écosystèmes intertidaux naturels à grande échelle où les processus naturels se poursuivent de manière quasi non perturbée.

  • Paysage de chasse à courre de Zélande du Nord

    A quelques 30 kilomètres au nord-est de Copenhague, ce paysage de chasse comprend trois forêts et paysages distincts : Store Dyrehave, Gribskov et Jægersborg Hegn/Jægersborg Dyrehave. Il s’agit d’un paysage aménagé où les rois danois et leur cour se livraient à la chasse « par force », ou chasse à courre, qui atteignit son point culminant entre le XVIIe et la fin du XVIIIe siècle, lorsque les rois absolus l'ont transformé en un paysage de puissance. Avec les chemins organisés en système d’étoile, combinés avec une grille orthogonale, des pierres numérotées, des clôtures et un pavillon de chasse, ces sites matérialisent l’application des principes d’aménagement paysager baroque à des zones forestières.

  • Stevns Klint

    Ce site géologique, qui comprend un littoral long de 15 km avec des falaises fossilifères, est un témoignage exceptionnel de l’impact de la chute de la météorite de Chicxulub, survenue à la fin du crétacé, il y a environ 65 millions d’années. Les scientifiques considèrent généralement que cet impact est responsable de la plus récente des grandes extinctions de masse de l’histoire, à l’origine de la disparition des dinosaures et de plus de 50 % de la vie sur Terre. On peut observer sur ce site le registre sédimentaire du nuage de cendres formé par l’impact de la météorite, le site même de l’impact étant au fond de l’eau, au large de la péninsule du Yucatán au Mexique. On peut également y observer un registre fossile exceptionnel formé d’une succession d’assemblages biologiques.

  • Tumulus, pierres runiques et église de Jelling

    Les tumulus funéraires et l'une des pierres runiques sont des exemples exceptionnels de la culture païenne nordique, tandis que l'autre pierre runique et l'église rappellent la conversion du peuple danois au christianisme vers le milieu du Xe siècle.

Dominique

  • Parc national de Morne Trois Pitons

    Une forêt tropicale luxuriante est associée à des caractéristiques volcaniques d'un grand intérêt panoramique et scientifique dans ce parc national centré sur le Morne Trois Pitons, volcan qui culmine à 1 342 m. Avec des pentes escarpées, des vallées étranglées, 50 fumerolles et des sources d'eau chaude, trois lacs d'eau douce, un « lac bouillonnant », cinq volcans répartis sur les 7 000 ha du site et la diversité biologique la plus riche des Petites Antilles, le parc national de Morne Trois Pitons présente une combinaison rare de caractéristiques de patrimoine mondial.

Égypte

  • Abou Mena

    Ville sainte paléochrétienne, Abou Mena, bâtie sur la tombe du martyr Ménas d'Alexandrie, mort en 296, a conservé son église, son baptistère, ses basiliques, ses établissements publics, ses rues, ses monastères, ses maisons et ses ateliers.

  • Le Caire historique

    Enserrée dans l'agglomération moderne du Caire se trouve l'une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d'or au XIVe siècle.

  • Memphis et sa nécropole – les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour

    Autour de la capitale de l'Ancien Empire égyptien subsistent d'extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leur temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l'Antiquité comme l'une des Sept Merveilles du monde.

  • Monuments de Nubie d'Abou Simbel à Philae

    Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d'Isis à Philae, qui purent être sauvés lors de la construction du haut barrage d'Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l'UNESCO en 1960 qui se poursuivit jusqu'en 1980.

  • Thèbes antique et sa nécropole

    Capitale de l'Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon. Avec les temples et les palais de Karnak et de Louxor, avec les nécropoles de la Vallée des Rois et de la Vallée des Reines, elle nous livre des témoignages saisissants de la civilisation égyptienne à son apogée.

  • Wadi Al-Hitan (La vallée des Baleines)

    Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines, dans le désert occidental de l’Égypte, contient des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines archaeoceti. Ces fossiles représentent l’une des étapes les importantes de l’évolution : les débuts de la baleine en tant que mammifère marin après avoir été mammifère terrestre. C’est le plus grand site au monde témoignant de cette époque de l’évolution. Il montre très clairement l’aspect et la vie de ces baleines pendant leur transition. Le nombre, la concentration et la qualité de ces fossiles sont uniques, tout comme leur accessibilité et leur présence dans un paysage attrayant et protégé. Les fossiles d’Al-Hitan montrent des jeunes archéocètes, dans les dernières étapes de la perte de leurs membres postérieurs. D’autres fossiles présents sur le site permettent la reconstruction de l’environnement et des conditions écologiques de cette époque.

  • Zone Sainte-Catherine

    Le monastère orthodoxe de Sainte-Catherine est situé au pied du mont Horeb où, dans l’Ancien Testament, Moïse aurait reçu les Tables de la Loi. La montagne est également connue et révérée par les musulmans qui l’appellent djebel Musa. La zone tout entière est sacrée pour trois grandes religions répandues dans le monde entier : christianisme, islam et judaïsme. Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale. Ses murs et ses bâtiments sont très importants pour l’étude de l’architecture byzantine. Le monastère abrite des collections extraordinaires d’anciens manuscrits chrétiens et d’icônes. Le paysage montagneux et sauvage qui l’entoure comprend de nombreux sites et monuments archéologiques et religieux, et forme un décor parfait autour du monastère.

El Salvador

  • Site archéologique de Joya de Cerén

    Joya de Ceren était une communauté agricole préhispanique qui, comme Pompéi et Herculanum en Italie, fut brutalement engloutie par une éruption du volcan Laguna Caldera vers 600. Grâce à leur parfait état de conservation, ses vestiges témoignent de la vie quotidienne des cultivateurs mésoaméricains de l’époque.

Émirats arabes unis

  • Sites culturels d’Al Aïn (Hafit, Hili, Bidaa Bint Saud et les oasis)

    Les sites culturels d'Al Aïn (Hafit, Hili, Bidaa Bint Saud et les oasis) est un bien en série témoignant d'une très ancienne sédentarisation à partir du Néolithique dans un milieu désertique présentant des vestiges de nombreuses cultures protohistoriques. Parmi ces vestiges remarquables, on trouve des tombes circulaires en pierre (vers 2500 avant J.-C.), des puits et une série de constructions en terre crue : des constructions résidentielles, des tours, des palais et des bâtiments administratifs. Hili présente par ailleurs l'un des plus anciens exemples d'aflaj, un système sophistiqué d'irrigation datant de l'Age de bronze. Le bien apporte un important témoignage de la transition dans la région, passée d'une culture de la chasse et de la cueillette à la sédentarisation.

Équateur

  • Centre historique de Santa Ana de los Ríos de Cuenca

    Santa Ana de los Ríos de Cuenca est enchâssée dans une vallée entourée par les Andes, dans le sud de l'Équateur. La ville coloniale de l'intérieur (entroterra ), actuellement troisième ville du pays, a été fondée en 1557 selon les directives d'urbanisme rigoureuses établies trente ans auparavant par Charles Quint, roi d'Espagne. Elle suit le plan orthogonal officiel respecté depuis 400 ans. Centre agricole et administratif de la région, la ville est devenue un lieu de brassage pour les populations locales et immigrantes. L'architecture de Cuenca, qui date en grande partie du XVIIIe siècle, a été « modernisée » lors de la prospérité économique du XIXe siècle, lorsque la ville est devenue grande exportatrice de quinine, de chapeaux de paille et d'autres produits.

  • Îles Galápagos

    Situées dans l’océan Pacifique, à environ 1000 km du continent sud-américain, ces dix-neuf îles et la réserve marine qui les entoure constituent un musée et un laboratoire vivants de l’évolution uniques au monde. Au confluent de trois courants océaniques, les Galápagos sont un creuset d’espèces marines. L’activité sismique et le volcanisme toujours en activité illustrent les processus qui ont formé ces îles. Ces processus, ainsi que l’isolement extrême de ces îles, ont entraîné le développement d’une faune originale - notamment l’iguane terrestre, la tortue géante et de nombreuses espèces de pinsons qui inspira à Charles Darwin sa théorie de l’évolution par la sélection naturelle à la suite de sa visite en 1835.

  • Parc national Sangay #

    D'une beauté naturelle exceptionnelle avec ses deux volcans en activité, ce parc présente toute la gamme verticale des écosystèmes, depuis la forêt tropicale humide jusqu'aux glaciers, avec des contrastes saisissants entre les sommets enneigés et les forêts des plaines. Son isolement protège les espèces menacées qui s'y trouvent, comme le tapir de montagne et le condor des Andes.

  • Qhapaq Ñan, réseau de routes andin *

    Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.

  • Ville de Quito

    Fondée au XVIe siècle sur les ruines d'une cité inca à 2 850 m d'altitude, la capitale de l'Équateur possède toujours, malgré le tremblement de terre de 1917, le centre historique le mieux préservé et le moins modifié d'Amérique latine. Les monastères San Francisco et Santo Domingo, l'église et le collège jésuite de La Compañía, avec leurs riches décorations intérieures, sont des exemples parfaits de l'« école baroque de Quito », mélange d'art espagnol, italien, mauresque, flamand et indien.

Érythrée

  • Asmara : une ville africaine moderniste

    Située à plus de 2 000 m au-dessus du niveau de la mer, la capitale de l’Érythrée s’est développée à partir des années 1890 comme un avant-poste militaire de la puissance coloniale italienne. Après 1935, Asmara connut un programme de construction à grande échelle appliquant le style rationaliste italien de l’époque aux édifices gouvernementaux, aux bâtiments résidentiels et commerciaux, aux églises, mosquées, synagogues, cinémas, hôtels, etc. Le bien comprend la zone de la ville résultant des différentes phases de planification urbaine entre 1893 et 1941, ainsi que les quartiers autochtones non planifiés d’Arbate Asmera et d’Abbashawel. Il s’agit d’un témoignage exceptionnel du début de l’urbanisme moderne, à l’aube du xxe siècle, et de son application dans un contexte africain.

Espagne

  • Alhambra, Generalife et Albaicin, Grenade 10

    Dominant la ville moderne construite dans la plaine, l'Alhambra et l'Albaicin, situés sur deux collines adjacentes, constituent la partie médiévale de Grenade. À l'est de la forteresse et résidence de l'Alhambra s'étendent les merveilleux jardins du Generalife, ancienne demeure champêtre des émirs qui régnaient sur cette partie de l'Espagne aux XIIIe et XIVe siècles. Le quartier résidentiel de l'Albaicin conserve un riche ensemble d'architecture vernaculaire maure dans laquelle l'architecture andalouse traditionnelle se fond harmonieusement.

  • Architecture mudéjare d’Aragon 11

    L’apparition au XIIe siècle de l’art mudéjar en Aragon est le fruit de conditions politiques, sociales et culturelles particulières à l’Espagne d’après la Reconquête. Cet art d’influence en partie islamique reflète aussi les différentes tendances européennes qui se sont développées parallèlement, notamment le gothique. Présent jusqu’au début du XVIIe siècle, il se caractérise par un usage extrêmement raffiné et inventif de la brique et des céramiques vernies, en particulier dans les clochers.

  • Art rupestre du bassin méditerranéen de la péninsule Ibérique

    Ces sites d'art rupestre de la fin de la préhistoire, sur les bords méditerranéens de la péninsule Ibérique, constituent un ensemble d'une taille exceptionnelle qui décrit le mode de vie, à une phase critique du développement humain, de manière vivante et graphique dans des peintures uniques par leur style et leur sujet.

  • Cathédrale de Burgos

    Commencée au XIIIe siècle, en même temps que les grandes cathédrales de l'Île-de-France, et achevée aux XVe et XVIe siècles, Notre-Dame de Burgos résume l'histoire entière de l'art gothique dans sa splendide architecture et dans la collection unique de chefs-d'œuvre – peintures, stalles, retables, tombeaux, vitraux etc. – qu'elle abrite.

  • Centre historique de Cordoue 12

    La période glorieuse de Cordoue a commencé au VIIIe siècle quand elle a été conquise par les Maures et qu'ont été construits quelque 300 mosquées et d'innombrables palais et édifices publics, rivalisant avec les splendeurs de Constantinople, Damas et Bagdad. Au XIIIe siècle, sous Ferdinand III le Saint, la Grande Mosquée de Cordoue a été transformée en cathédrale et de nouvelles constructions défensives ont été édifiées, notamment l'Alcazar de los Reyes Cristianos et la tour-forteresse de la Calahorra.

  • Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle : Camino francés et chemins du nord de l’Espagne

    Ce réseau de quatre itinéraires de pèlerinage chrétien au nord de l’Espagne est une extension du bien en série « Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle », inscrit en 1993 sur la Liste du patrimoine mondial. Ce faisceau d’itinéraires de près de 1500 km se compose du Chemin côtier, du Chemin de l’intérieur du Pays basque–La Rioja, du Chemin de la Liébana et du Chemin primitif. Le site comprend un ensemble de patrimoine bâti d’importance historique créé pour répondre aux besoins des pèlerins, notamment des cathédrales, des églises, des hôpitaux, des hôtels ou encore des ponts. L’extension englobe certains des premiers chemins de pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, nés après la découverte au IXe siècle d’un tombeau attribué à l’apôtre Jacques le Majeur.

  • Églises romanes catalanes de la Vall de Boí

    L'étroite Vall de Boí, située dans les hautes Pyrénées, dans la région d'Alta Ribagorça, est entourée de montagnes abruptes. Chacun des villages de la vallée, environné de champs clôturés, abrite une église romane. Il y a également de vastes pâturages saisonniers en altitude.

  • Ensemble archéologique de Mérida

    La colonie d'Augusta Emerita, qui donna naissance à l'actuelle Mérida en Estrémadure, fondée par Auguste en 25 av. J.-C. à la fin de la campagne d'Espagne, devint capitale de la Lusitanie. Les vestiges de la ville antique, complets et bien conservés, comprennent notamment un large pont sur le Guadiana, un amphithéâtre, un théâtre, un vaste cirque et un remarquable système d'adduction d'eau. Ils constituent un excellent exemple de capitale provinciale romaine au temps de l'Empire et dans les années qui suivirent.

  • Ensemble archéologique de Tarraco

    Tarraco (l'actuelle Tarragone) fut une cité administrative et marchande d'une importance considérable pour l'Espagne romaine et le centre du culte impérial pour toutes les provinces ibériques. Elle fut dotée de nombreux édifices superbes dont des parties ont été révélées par une série de fouilles exceptionnelles. Bien que la plupart des vestiges visibles soient fragmentaires et souvent préservés sous des constructions plus récentes, ils offrent une image saisissante de la grandeur de cette capitale provinciale romaine.

  • Ensembles monumentaux Renaissance de Úbeda et Baeza

    Les deux petites villes d’Úbeda et Baeza, dans le sud de l’Espagne, ont été dotées de leur forme urbaine à la période mauresque, au IXe siècle, et après la Reconquista au XIIIe siècle. Elles ont connu d’importants changements au XVIe siècle, lorsque les villes ont subi des travaux de rénovation dans l’esprit de la Renaissance. Ces initiatives urbanistiques furent le reflet de l’introduction en Espagne des idées humanistes venues d’Italie. Ces idées ont également exercé une influence importante sur l’architecture d’Amérique latine.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Grotte d’Altamira et art rupestre paléolithique du nord de l’Espagne

    Dix-sept grottes ornées datant du Paléolithique ont été ajoutées en tant qu’ extension du site de la grotte d’Altamira, inscrit en 1985. Ce bien apparaîtra désormais sur la Liste sous le nom de La grotte Altamira et l’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne. L’ensemble illustre l’apogée de l’art rupestre paléolithique qui s’est développé à travers l’Europe, de l’Oural à la péninsule Ibérique, de 35 000 à 11 000 ans avant J.-C. On doit son excellente conservation au fait qu’il s’agit de galeries profondes, isolées des influences climatiques extérieures. Les grottes sont inscrites en tant que chefs-d’œuvre du génie créateur de l’homme et premier art humain pleinement maîtrisé. Il s’agit aussi de témoignages exceptionnels d’une tradition culturelle et d’illustrations remarquables d’une étape significative de l’histoire humaine.

  • Ibiza, biodiversité et culture

    Ibiza offre un excellent exemple d'interaction entre les écosystèmes marins et côtiers. Les prairies denses de posidonies (herbe des fonds marins), espèce endémique que l'on trouve uniquement dans le bassin méditerranéen, contiennent et entretiennent une vie marine diverse. Ibiza conserve des témoignages considérables de sa longue histoire. Les sites archéologiques de Sa Caleta (habitat) et de Puig des Molins (nécropole) témoignent de l'importance du rôle joué par l'île dans l'économie méditerranéenne de la protohistoire et, tout particulièrement, au cours de la période phénicienne-carthaginoise. La ville haute fortifiée (Alta Vila) est un exemple exceptionnel d'architecture militaire de la Renaissance. Elle a eu une profonde influence sur le développement des fortifications dans les établissements espagnols du Nouveau Monde.

  • La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville

    Les trois bâtiments constituent un admirable ensemble monumental au cœur même de Séville, les deux premiers apportant un témoignage exceptionnel sur la civilisation des Almohades et sur l'Andalousie chrétienne, toute pénétrée d'influences maures depuis la Reconquête de 1248 jusqu'au XVIe siècle. Le minaret de la Giralda, chef-d'œuvre de l'architecture almohade, jouxte la cathédrale à cinq nefs, qui est le plus grand édifice gothique d'Europe et abrite le gigantesque tombeau de Christophe Colomb. L'ancienne Lonja, devenue Archivo de Indias, conserve les plus précieuses des archives relatives aux colonies d'Amérique.

  • La Lonja de la Seda de Valence

    Construit entre 1482 et 1533, cet ensemble de bâtiments, à l'origine consacré au négoce de la soie (d'où son nom de « Bourse de la soie »), n'a cessé depuis lors de remplir des fonctions commerciales. Chef-d'œuvre du gothique flamboyant, il rappelle, notamment dans la grandiose Sala de Contratación (salle des Cambistes), la puissance et la richesse d'une grande cité marchande méditerranéenne aux XVe et XVIe siècles.

  • Las Médulas

    Au Ier siècle, les autorités de l'Empire romain ont commencé à exploiter les gisements aurifères de cette région du nord-ouest de l'Espagne en utilisant une technique basée sur la puissance hydraulique. Après deux siècles d'exploitation des dépôts résiduels, les Romains se sont retirés, laissant derrière eux un paysage dévasté. Étant donné l'absence d'activités industrielles ultérieures dans cette région, les traces spectaculaires de cette remarquable technique ancienne sont partout visibles, sous forme de pentes montagneuses dénudées et de vastes zones de résidus miniers qui servent maintenant à l'agriculture.

  • Minorque talayotique

    Situés sur l’île de Minorque, en Méditerranée occidentale, ces sites archéologiques sont situés dans des paysages agropastoraux. Témoignages de l’occupation de l’île par des populations préhistoriques, ces sites présentent une diversité d’établissements préhistoriques et de lieux de sépulture. Les matériaux, formes et emplacements des structures datent de l’âge du bronze (1600 av. J.-C.) à l’âge du fer tardif (123 av. J.-C.) et montrent l’évolution d’une architecture « cyclopéenne » composée de blocs de pierre très imposants. Des orientations astronomiques claires et des interconnexions visuelles entre les structures préhistoriques indiquent l’existence de réseaux ayant une possible signification cosmologique.

  • Monastère de Poblet

    Située en Catalogne, cette abbaye cistercienne, l'une des plus grandes et des plus achevées, entoure son église qui fut bâtie au XIIe siècle. Associée à une résidence royale fortifiée et abritant le panthéon des rois de Catalogne et d'Aragon, elle impressionne par sa majestueuse sévérité.

  • Monastère et site de l'Escurial (Madrid)

    Construit à la fin du XVIe siècle sur un plan reproduisant la forme d'un gril, instrument du martyre de saint Laurent, le monastère de l'Escurial s'élève dans un site de Castille d'une exceptionnelle beauté. Rompant par sa sobriété avec le style qui prévalait alors, son architecture exerça une influence considérable en Espagne pendant près d'un demi-siècle. Retraite d'un roi mystique, l'Escurial fut, pendant les dernières années du règne de Philippe II, le centre du plus grand pouvoir politique d'alors.

  • Monastère royal de Santa María de Guadalupe

    D'un intérêt exceptionnel parce qu'il illustre quatre siècles d'architecture religieuse espagnole, ce monastère rappelle deux événements historiques majeurs remontant tous deux à 1492 : l'achèvement de la reconquête de la péninsule Ibérique par les rois catholiques et l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb. La célèbre statue de la Vierge qui s'y trouve devint un symbole puissant pour la christianisation d'une grande partie du Nouveau Monde.

  • Monastères de San Millán de Yuso et de Suso

    La communauté monastique fondée par San Millán au milieu du VIe siècle est devenue un lieu de pèlerinage et une belle église romane, qui subsiste toujours à Suso, a été construite en l'honneur du saint homme. C'est là le berceau de la langue espagnole, qui allait devenir l'une des langues les plus parlées au monde. Au début du XVIe siècle, la communauté s'est installée en contrebas de l'ancien monastère, dans le nouveau et beau monastère de Yuso, toujours en activité aujourd'hui.

  • Monuments d’Oviedo et du royaume des Asturies 13

    Au IXe siècle, la flamme de la chrétienté a été entretenue dans la péninsule Ibérique, dans le petit royaume des Asturies où est apparu un style novateur d'architecture préromane qui a joué un rôle important dans l'évolution de l'architecture religieuse de la péninsule. Les églises de Santa Maria del Naranco, San Miguel de Lillo, Santa Cristina de Lena, la Cámara Santa et San Julian de los Prados, situées dans la capitale Oviedo et aux alentours, en sont les illustrations les plus représentatives. On peut y associer la remarquable structure d'ingénierie hydraulique connue sous le nom de La Foncalada.

  • Œuvres d’Antoni Gaudí 14

    Sept biens construits par l’architecte Antoni Gaudí (1852-1926), à Barcelone ou à proximité, inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en 1984 témoignent de la contribution créative exceptionnelle de Gaudí au développement de l’architecture et des techniques de construction à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ces monuments sont l’expression d’un style à la fois éclectique et très personnel qui s’est donné libre cours non seulement dans l’architecture mais aussi dans l’art des jardins, la sculpture et toutes les formes d’arts décoratifs. Les 7 bâtiments sont : le parc Güell, le palais Güell, la Casa Mila, la Casa Vicens, le travail de Gaudí sur la façade de la Nativité et la crypte de la cathédrale de la Sagrada Familia, la Casa Batlló, la crypte de la Colònia Güell.

  • Palais de la musique catalane et hôpital de Sant Pau, Barcelone

    Ces deux édifices comptent parmi les plus belles contributions de l'architecte catalan de l'Art nouveau Lluís Domènech i Montaner, à l'architecture de Barcelone. Le Palais de la musique catalane est une construction exubérante à armature d'acier, pleine de lumière et d'espace, décorée par de nombreux grands artistes de l'époque. L'hôpital de Sant Pau manifeste la même hardiesse de conception et de décoration, tout en restant parfaitement adapté aux besoins des malades.

  • Palmeraie d’Elche

    Le paysage des palmeraies d'Elche, avec ses systèmes complexes d'irrigation, a été aménagé à l'époque de la construction de la cité islamique d'Elche, à la fin du Xe siècle apr. J.-C., au moment où une grande partie de la péninsule ibérique était arabe. La palmeraie d'Elche est une oasis, un système de production agricole sur des terres arides et un exemple unique des pratiques agricoles arabes sur le continent européen. La culture du palmier dattier se pratique à Elche depuis l'époque ibérique, vers le Ve siècle av. J.-C.

  • Parc national de Doñana

    Situé en Andalousie, le parc de Doñana occupe la rive droite du Guadalquivir, à son estuaire sur l'océan Atlantique. Il est remarquable par la grande diversité de ses biotopes, notamment lagunes, marais, dunes fixes et mobiles, buissons et maquis. Il est l'habitat de cinq espèces d'oiseaux menacées. C'est l'une des plus grandes héronnières de la région méditerranéenne et le site d'hivernage de plus de 500 000 oiseaux d'eau.

  • Parc national de Garajonay

    Une forêt de lauriers couvre quelque 70 % de ce parc situé au centre de l'île de Gomera, dans l'archipel des Canaries. L'humidité de la vapeur d'eau condensée des sources et de nombreux cours d'eau y favorisent une végétation luxuriante, proche de celle de l'ère tertiaire, qui a presque entièrement disparu d'Europe méridionale en raison des changements climatiques.

  • Parc national de Teide

    Situé dans l’île de Tenerife, le site comporte le strato-volcan du Teide-Pico Viejo qui est le point culminant d’Espagne (3 718 m). S’élevant à environ 7 500 m au-dessus des fonds océaniques, le volcan est considéré comme la troisième plus haute structure volcanique du monde. Il est situé dans un environnement remarquable : les conditions atmosphériques confèrent au paysage des textures et teintes en perpétuel changement, cette « mer de nuages » forme un arrière-plan visuellement très impressionnant derrière la montagne. Le Teide est d’importance mondiale car il témoigne des processus géologiques qui sous-tendent l’évolution des îles océaniques.

  • Paseo del Prado et Buen Retiro, un paysage des arts et des sciences

    Situé au cœur de la ville de Madrid, ce paysage culturel a évolué depuis la création, au XVIe siècle, de l’avenue bordée d’arbres du Paseo del Prado, prototype de l’alameda hispanique. L’avenue comprend de grandes fontaines, notamment la Fuente de Apolo, la Fuente de Neptuno, et la Fuente de Cibeles, symbole emblématique de la ville, entourée d’édifices prestigieux. Ce site incarne une nouvelle conception de l’espace urbain et un modèle d’urbanisme remontant à la période de l’absolutisme éclairé du XVIIIe siècle. Les édifices dédiés aux arts et aux sciences se joignent à d’autres, consacrés à l’industrie, aux soins de santé et à la recherche. Tous illustrent collectivement l’aspiration à une société utopique durant l’apogée de l’Empire espagnole lié aux idées des Lumières de democratisation du savoir et a exercé une influence notable en Amérique latine. Les Jardines del Buen Retiro (Jardins de la Bonne Retraite) couvrant 120 ha, vestige du palais du Buen Retiro du XVIIe siècle, constituent la plus grande partie du bien. Le site abrite également le Jardin botanique royal en terrasses et le quartier essentiellement résidentiel de Barrio Jerónimos, qui présente une grande variété d’édifices des XIXe et XXe siècles, notamment des lieux culturels et scientifiques.

  • Patrimoine du mercure. Almadén et Idrija *

    Le bien inclut les sites miniers d'Almadén (Espagne), où le mercure (vif-argent) a été extrait depuis l'Antiquité, et d’Idrija (Slovénie), où du mercure a été trouvé pour la première fois en 1490 après J.-C. La partie espagnole du bien comprend des bâtiments liés à l'histoire minière du site, notamment le château Retamar, des édifices religieux et des puits traditionnels. Le site d'Idrija présente notamment des entrepôts de mercure et des infrastructures, ainsi que des cités de mineurs et un théâtre des mineurs. Le site témoigne du commerce intercontinental du mercure qui a généré d'importants échanges entre l'Europe et l'Amérique pendant des siècles. Les deux sites sont les deux plus grandes mines de mercure au monde et sont restés en fonctionnement jusqu'à une période récente.

  • Paysage culturel d’Aranjuez

    Avec ses voies d'eau sinueuses qui s'opposent aux lignes droites d'un paysage géométrique, rural et urbain, ses paysages arboricoles et l'architecture délicatement modulée de ses édifices palatiaux, le paysage culturel d'Aranjuez témoigne des relations complexes qui se tissent entre l'homme et la nature. Pendant trois cent ans, la famille royale s'est attachée à développer et à entretenir ce paysage qui a réussi à intégrer les caractéristiques du jardin baroque de style français du XVIIIe siècle mais aussi celles d'un mode de vie urbain allant de pair avec la pratique scientifique de l'acclimatation botanique et de l'élevage au siècle des Lumières. L'apparition de concepts tels que l'humanisme et la centralisation politique ont également influencé à leur façon ce paysage.

  • Paysage culturel de la Serra de Tramuntana

    Le paysage culturel de la Serra de Tramuntana est situé sur une chaîne de montagnes aux versants abrupts se déployant le long de la côte nord-ouest de l'île de Majorque. Des millénaires d'agriculture dans un environnement offrant de maigres ressources ont transformé la morphologie du terrain et fourni un réseau articulé de dispositifs de gestion de l'eau desservant des exploitations agricoles d'origine féodale. Le bien se caractérise par une agriculture en terrasse et des structures hydrauliques interconnectées, notamment des moulins à eau, ainsi que des constructions en pierres sèches et des fermes.

  • Paysage culturel de Risco Caido et montagnes sacrées de Grande Canarie

    Situé dans une vaste zone montagneuse du centre de l’île de Grande Canarie, Risco Caído est formé de falaises, de ravins et de formations volcaniques dans un paysage d’une riche biodiversité. Le paysage comprend un grand nombre de sites troglodytiques – habitations, greniers et citernes – dont l’ancienneté prouve la présence d’une culture insulaire préhispanique qui aurait évolué dans l’isolement depuis l’arrivée des berbères nord-africains, vers le début de notre ère, jusqu’aux premiers arrivants espagnols au cours du XVe siècle. L’ensemble troglodytique comporte également des cavités cultuelles et deux temples, ou almogarenes, considérés comme sacrés, Risco Caído et Roque Bentayga, où se déroulaient des cérémonies saisonnières. Ces temples seraient liés à un possible culte des astres et de la Terre-Mère.

  • Pont Vizcaya

    Ce pont transbordeur monumental enjambe l’embouchure de l’estuaire de l’Ibaizabal à l’ouest de Bilbao. Conçu par l’architecte basque Alberto de Palacio, il a été terminé en 1893. Haut de 45m et d’une portée de 160 mètres, il associe la tradition des constructions métalliques du XIXe siècle et la nouvelle technologie des câbles d’acier légers à torsion alternative. Il a été le premier pont au monde à nacelle de transbordement suspendue au-dessus du mouvement des navires, pour le transport des passagers et des véhicules et a servi de modèle à de nombreux autres ponts similaires en Europe, en Afrique et aux Amériques, dont seuls quelques exemplaires sont parvenus jusqu’à nous. De par son utilisation novatrice des câbles d’acier légers à torsion alternative, il est considéré comme une des remarquables constructions d’architecture métallique issues de la Révolution industrielle.

  • Pyrénées - Mont Perdu *

    Ce paysage de montagne exceptionnel, qui rayonne des deux côtés des frontières nationales actuelles de France et d'Espagne, est centré sur le pic du Mont-Perdu, massif calcaire qui culmine à 3 352 m. Le site, d'une superficie totale de 30 639 ha, comprend deux des canyons les plus grands et les plus profonds d'Europe sur le versant sud, du côté espagnol, et trois cirques importants sur le versant nord, plus abrupt, du côté français – formes géologiques terrestres classiques. Ce site est également un paysage pastoral qui reflète un mode de vie agricole autrefois répandu dans les régions montagneuses d'Europe. Il est resté inchangé au XXe siècle en ce seul endroit des Pyrénées, et présente des témoignages inestimables sur la société européenne d'autrefois à travers son paysage de villages, de fermes, de champs, de hauts pâturages et de routes de montagne.

  • Remparts romains de Lugo

    Les remparts de Lugo furent construits à la fin du IIe siècle pour défendre la ville romaine de Lucus. Tout le circuit demeure intact et constitue le plus bel exemple de fortifications romaines tardives en Europe occidentale.

  • San Cristóbal de la Laguna

    San Cristóbal de la Laguna, dans les îles Canaries, possède deux centres, celui de la ville haute, non planifié, et celui de la ville basse, première « cité-territoire » idéale conçue selon des principes philosophiques. Ses larges rues et ses espaces ouverts sont bordés de belles églises et de beaux édifices publics et privés du XVIe au XVIIIe siècle.

  • Site archéologique d'Atapuerca

    Les grottes de la Sierra d'Atapuerca contiennent de riches vestiges fossiles des premiers êtres humains à s'installer en Europe depuis près d'un million d'années jusqu'à notre ère. Elles constituent une réserve exceptionnelle de données dont l'étude scientifique fournit des renseignements inestimables sur l'aspect et le mode de vie de ces lointains ancêtres de notre espèce.

  • Site de dolmens d’Antequera

    Situé au cœur de l’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, le site comprend trois monuments mégalithiques : les dolmens de Menga et de Viera et la tholos d’El Romeral, ainsi que deux monuments naturels : les formations montagneuses de La Peña de los Enamorados et d'El Torcal, qui constituent deux repères visuels au sein du bien. Édifiés durant le néolithique et l’âge du cuivre avec de grands blocs de Pierre, ces monuments forment des chambres recouvertes de linteaux ou de fausses coupoles. Ces trois tombes, enterrées sous leur tumulus d’origine, constituent l’une des œuvres architecturales les plus remarquables de la préhistoire européenne et l’un des exemples les plus importants du mégalithisme européen. 

  • Sites d’art rupestre préhistorique de la vallée de Côa et de Siega Verde *

    Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa (Portugal) et de Siega Verde (Espagne) se trouvent sur les berges escarpées des rivières Côa et Agueda, deux affluents du Douro, documentant une occupation humaine continue depuis la fin du Paléolithique. Des centaines de parois ont été gravées de  milliers de figures animales par l'homme durant plusieurs millénaires (5 000 à Côa, environ 440 à Siega Verde) représentant l'ensemble d'art paléolithique en plein air le plus remarquable de la Péninsule Ibérique.

    Les Vallées de Côa et de Siega Verde offrent la meilleure illustration des thèmes iconographiques et de l'organisation de l'art rupestre Paléolithique, qui adopta les mêmes modes d'expression dans les grottes et en plein air. Elles contribuent ainsi à une meilleure compréhension de ce phénomène artistique, formant ensemble un lieu unique de l'ère préhistorique, riche en témoignages matériels d'occupation au paléolithique supérieur.

  • Tour d’Hercule

    La Tour d’Hercule sert de phare et de repère terrestre à l’entrée du port de La Corogne, au nord-ouest de l’Espagne, depuis la fin du 1er siècle après J.C., date à laquelle les Romains construisirent le Farum Brigantium. La Tour,construite sur un rocher représentant déjà une altitude de 57 m, atteint les 55m, dont 34 correspondent à la structure du phare romain et 21 à la restauration dirigée par l’architecte Eustaquio Giannini au XVIIIe siècle et qui ajouta à la structure romaine deux formes octogonales. A la base, se trouve un petit bâtiment romain rectangulaire. Le site comporte aussi un parc de sculptures, ainsi que les pétroglyphes du Monte dos Bicos datant de l’âge du Fer et un cimetière musulman. Les fondations romaines du phare ont été dégagées lors de fouilles menées dans les années 1990. De nombreuses légendes accompagnent l’histoire de la Tour du Moyen Age au XIXe siècle. C’est le seul cas de phare de l’Antiquité gréco-romaine véritablement conservé et toujours en activité.

  • Université et quartier historique d'Alcalá de Henares

    Alcalá de Henares est la première ville universitaire planifiée au monde, fondée par le cardinal Jiménez de Cisneros au début du XVIe siècle. Elle fut le modèle de la Civitas Dei (cité de Dieu), communauté urbaine idéale que les missionnaires espagnols exportèrent aux Amériques, et le modèle des universités d'Europe et d'ailleurs.

  • Vieille ville d'Ávila avec ses églises extra-muros

    Fondée au XIe siècle pour protéger les territoires espagnols contre les Maures, cette « Ville des saints et des pierres », berceau de sainte Thérèse et lieu de sépulture du Grand Inquisiteur Torquemada, a conservé son austérité médiévale. On retrouve cette pureté de lignes dans sa cathédrale gothique et ses fortifications qui, avec leurs 82 tours de plan semi-circulaire et leurs neuf portes monumentales, sont les plus complètes d'Espagne.

  • Vieille ville de Caceres

    On retrouve l'histoire des batailles entre les Maures et les chrétiens dans l'architecture de cette ville qui présente un mélange de styles roman, islamique, gothique du Nord et Renaissance italienne. De la période musulmane subsistent environ trente tours, dont la Torre del Bujaco est la plus célèbre.

  • Vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle

    Ce célèbre lieu de pèlerinage situé dans le nord-ouest de l'Espagne est devenu un symbole de la lutte des chrétiens espagnols contre l'islam. Détruite par les musulmans à la fin du Xe siècle, la ville a été complètement reconstruite au siècle suivant. La vieille ville de Saint-Jacques constitue l'un des plus beaux quartiers urbains du monde avec ses monuments romans, gothiques et baroques. Les monuments les plus anciens sont regroupés autour de la tombe de saint Jacques et de la cathédrale qui s'ouvre par le magnifique portail de la Gloire.

  • Vieille ville de Salamanque

    Cette ville ancienne, avec sa prestigieuse université, est située au nord-ouest de Madrid. Conquise par les Carthaginois au IIIe siècle av. J.-C., puis ville romaine, elle passa ensuite sous la domination des Maures jusqu'au XIe siècle. Son université qui est l'une des plus anciennes d'Europe a atteint son apogée durant l'âge d'or de Salamanque. Le centre historique de la ville renferme d'importants monuments romans, gothiques, mauresques, Renaissance et baroques. La Plaza Mayor, avec ses galeries et ses arcades, est particulièrement imposante.

  • Vieille ville de Ségovie et son aqueduc

    L'aqueduc romain de Ségovie, construit probablement vers l'an 50 de l'ère chrétienne, est remarquablement bien conservé. Cette majestueuse construction à double arcature s'insère dans le cadre de la magnifique cité historique de Ségovie où l'on peut admirer notamment l'Alcazar, commencé au XIe siècle, et la cathédrale gothique du XVIe siècle.

  • Ville califale de Medina Azahara

    La ville califale de Medina Azahara est un site archéologique d’une ville édifiée au milieu du Xe siècle de notre ère par la dynastie des Omeyyades comme siège du califat de Cordoue. Après avoir prospéré quelques années, elle fut mise à sac durant la guerre civile qui mit fin au califat en 1009-1010. Les vestiges furent oubliés pendant près de 1 000 ans, jusqu’à leur découverte au début du XXe siècle. Cet ensemble urbain complet comprend des infrastructures telles que des routes, ponts ou systèmes hydrauliques, des bâtiments, des éléments de décoration et des objets du quotidien. Il apporte une connaissance approfondie de la civilisation islamique occidentale d’Al-Andalus, aujourd’hui disparue, au sommet de sa splendeur.

  • Ville historique de Tolède

    Successivement municipe romain, capitale du royaume wisigoth, place forte de l'émirat de Cordoue, avant-poste des royaumes chrétiens en lutte contre les Maures et, au XVIe siècle, siège temporaire du pouvoir suprême sous Charles Quint, Tolède est la gardienne de plus de deux millénaires d'histoire. Ses chefs-d'œuvre proviennent de diverses civilisations dans un environnement où l'existence de trois grandes religions – le judaïsme, le christianisme et l'islam – était un élément essentiel.

  • Ville historique fortifiée de Cuenca

    Construite par les Maures sur un site défensif au cœur du califat de Cordoue, Cuenca offre le visage d'une ville fortifiée médiévale remarquablement préservée. Conquise par les Castillans au XIIe siècle, elle devint une ville royale et épiscopale aux nombreux édifices de grande valeur, comme la première cathédrale gothique d'Espagne et les fameuses casas colgadas (maisons suspendues) agrippées aux falaises escarpées surplombant le Huécar. Tirant admirablement parti de sa position, la ville domine fièrement le magnifique paysage qui l'entoure.

Estonie

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Centre historique (vieille ville) de Tallinn

    Les origines de Tallinn remontent au XIIIe siècle, lorsqu'un château fut édifié par les croisés de l'ordre Teutonique. La cité s'est développée pour devenir un poste clé de la Ligue hanséatique et sa prospérité s'est traduite par l'opulence des édifices publics (en particulier ses églises) et l'architecture domestique des maisons de marchands, remarquablement bien préservées malgré les ravages des incendies et des guerres au cours des siècles.

État de Palestine

  • Ancien Jéricho/Tell es-Sultan

    L’Ancien Jéricho/Tell es-Sultan est situé au nord-ouest de l'actuelle Jéricho dans la vallée du Jourdain en Palestine. Le bien est un Tell, ou monticule, de forme ovale qui recèle les gisements préhistoriques d’activités humaines, et comprend la source voisine pérenne de 'Ain es-Sultan. Entre le IXe et le VIIIe millénaire avant notre ère, l’Ancien Jéricho/Tell es-Sultan néolithique était déjà un établissement permanent important, comme en témoignent les attributs architecturaux monumentaux qui ont survécu, tels qu'un mur avec un fossé et une tour. Il reflète les évolutions de cette période, notamment le passage de l'humanité à un mode de vie communautaire sédentaire et la transition connexe vers de nouvelles économies de subsistance, ainsi que des changements dans l'organisation sociale et le développement de pratiques religieuses, comme en témoignent les crânes et les statues découverts. Le matériel archéologique de l'âge du Bronze ancien sur le site donne des indications sur la planification urbaine, tandis que les vestiges de l'âge du Bronze moyen révèlent la présence d'une grande cité-État cananéenne, dotée d'un centre urbain et de fortifications à remparts technologiquement innovantes, occupée par une population socialement complexe.

  • Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem

    Le bien inscrit est situé à 10 km au sud de Jérusalem sur les sites que les Chrétiens reconnaissent traditionnellement, depuis le IIe siècle, comme le lieu de naissance de Jésus. Une église y a été construite en 339 et l’édifice qui lui a été substitué après un incendie survenu au VIe siècle conserve des vestiges du sol du bâtiment original, en mosaïques élaborées. Le site comprend également des églises et des couvents grecs, latins, orthodoxes, franciscains et arméniens ainsi que des clochers, des jardins en terrasses et une route de pèlerinage.

  • Monastère de Saint Hilarion/ Tell Umm Amer

    Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint Hilarion/Tell Umm Amer, représentent l’un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle. Le monastère, fondé par Saint Hilarion, accueillit des ermites avant de devenir le lieu de vie d’une communauté cénobitique. Première communauté monastique en terre sainte, elle permit la diffusion des pratiques monastiques dans la région. Le monastère occupait une position stratégique, au carrefour des principales routes de commerce et d’échanges entre l’Asie et l’Afrique. Cette localisation favorable en fit un centre d’échanges religieux, culturels et économiques, illustrant la prospérité des centres monastiques désertiques de la période byzantine.

  • Palestine : terre des oliviers et des vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir

    Ce site est situé à quelques kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, dans les hautes terres entre Naplouse et Hébron. Le paysage de collines de Battir comprend une série de vallées agricoles, widian, caractérisées par des terrasses de pierre, certaines irriguées pour la production maraîchère, d’autres sèches et plantées de vignes et d’oliviers. Le développement de ces terrasses cultivées, dans un environnement très montagneux, s’est appuyé sur un réseau de canaux d’irrigation alimenté par des sources souterraines. L’eau collectée grâce à ce réseau est attribuée selon un système traditionnel de répartition équitable entre les familles du village de Battir, situé à proximité de ce paysage culturel.

  • Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil

    L’utilisation d’une pierre calcaire locale a marqué la construction de la vieille ville d’Hébron/Al-Khalil au cours de la période mamelouke, entre 1250 et 1517. Le centre d’intérêt de la ville était le site de la mosquée Al-Ibrahim/le tombeau des Patriarches, dont les édifices se trouvent dans l’enceinte construite au ier siècle de notre ère pour protéger les tombes du patriarche Abraham/Ibrahim et de sa famille. Ce lieu devint un site de pèlerinage pour les trois religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam. La ville était située au croisement de routes commerciales de caravanes cheminant entre le sud de la Palestine, le Sinaï, l’est de la Jordanie et le nord de la péninsule arabique. Bien que la période ottomane (1517-1917) qui a suivi ait annoncé une extension de la ville aux zones environnantes et qu’elle ait apporté de nombreux ajouts architecturaux, en particulier la surélévation des maisons avec la construction d’étages supplémentaires, la morphologie globale de la ville mamelouke a persisté dans l’organisation hiérarchique des quartiers, déterminés par des rassemblements autour de l’origine ethnique, de la religion ou de la profession, et des maisons dont les pièces sont organisées selon un système d’arborescence.

États-Unis d'Amérique

  • Colonies de l’Église morave *

    Les Colonies de l’Église morave sont une extension transnationale en série de Christiansfeld, une colonie de l’Église morave (Danemark), déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. L’extension comprend trois municipalités fondées au XVIIIe siècle : Herrnhut (Allemagne), Bethléem (États-Unis d’Amérique) et Gracehill (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord). Chaque colonie a son propre caractère architectural, basé sur les idéaux de l’Église morave, mais adapté aux conditions locales. Ces bâtiments représentent ensemble la dimension et la cohérence transnationales de la communauté morave internationale en tant que réseau mondial. De nos jours, une congrégation est active dans chaque élément constitutif, où des traditions sont perpétuées et constituent un héritage morave vivant.

  • Independence Hall

    La Déclaration d'indépendance et la Constitution des États-Unis ont été toutes deux signées dans ce bâtiment de Philadelphie, respectivement en 1776 et 1787. Les principes universels de liberté et de démocratie énoncés dans ces documents sont fondamentaux pour l'histoire américaine et ont eu un profond impact sur les législateurs à travers le monde depuis leur adoption.

  • Kluane / Wrangell-St. Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek # * 15

    Cet ensemble impressionnant de glaciers et de hauts sommets, situé de part et d'autre de la frontière entre le Canada (territoire du Yukon et Colombie-Britannique) et les États-Unis d'Amérique (Alaska), constitue l'un des paysages naturels les plus spectaculaires du monde. Il abrite de nombreux grizzlis, caribous et mouflons de Dall et contient le champ de glace non polaire le plus vaste du monde.

  • La culture chaco

    Pendant plus de 2 000 ans, les peuples pueblo ont occupé une vaste région au sud-ouest des États-Unis. Chaco Canyon, grand foyer de la culture ancestrale pueblo entre 850 et 1250, était un centre cérémoniel, commerçant et politique de la région préhistorique des Four Corners. Chaco est remarquable par ses bâtiments publics et cérémoniels monumentaux et son architecture caractéristique qui en font un ancien centre cérémoniel unique en son genre. Outre le parc national historique de la culture chaco, le bien du patrimoine mondial comprend le Monument national des ruines aztèques et plusieurs plus petits sites chaco gérés par le Bureau pour l'aménagement du territoire.

  • La Fortaleza et le site historique national de San Juan à Porto Rico

    Point stratégique de la mer des Caraïbes, la baie de San Juan s'est couverte du XVIe au XXe siècle d'ouvrages défensifs qui présentent un répertoire varié de l'architecture militaire européenne adaptée aux sites portuaires du continent américain.

  • Les œuvres architecturales du XXe siècle de Frank Lloyd Wright

    Le bien regroupe huit édifices conçus par l’architecte aux États-Unis durant la première moitié du XXe siècle, parmi lesquels les créations bien connues comme la Maison sur la cascade (Mill Run, Pennsylvanie) et le musée Guggenheim (New York). Ces édifices témoignent de « l’architecture organique » élaborée par Wright, qui se caractérise notamment par un plan ouvert, un estompement des limites entre l’extérieur et l’intérieur, et l’emploi inédit de matériaux tels que l’acier et le béton. Chacun de ces bâtiments présente des solutions novatrices pour répondre aux besoins en matière de logement, de lieux de culte, de travail ou de loisirs. Les œuvres de Wright de cette période ont eu un impact important sur le développement de l’architecture moderne en Europe.

  • Les ouvrages en terre cérémoniels Hopewell

    Ce bien est une série de huit enceintes monumentales en terre, construites il y a 2 000 à 1 600 ans, le long des affluents centraux de la rivière Ohio. Ce sont les expressions subsistantes les plus représentatives de la tradition autochtone connue aujourd’hui sous le nom de culture Hopewell. Les figures géométriques précises, ainsi que les sommets de collines sculptés pour ceinturer de grandes places planes, témoignent de leur envergure et de leur complexité. Ces enceintes sont alignées sur les cycles du Soleil et sur ceux, bien plus complexes, de la Lune. Ces ouvrages en terre ont servi de centres cérémoniels et les sites ont livré des objets rituels raffinés fabriqués à partir de matières premières exotiques venues de contrées lointaines.

  • Missions de San Antonio

    Il s’agit d’une série de cinq ensembles d’avant-postes religieux, de part et d’autre de la rivière San Antonio, dans l’Etat du Texas, ainsi que d’un ranch situé à 37 kilomètres au sud. Le bien se compose notamment de structures architecturales et archéologiques, de terres agricoles, d’habitations, d’églises, de greniers ou encore de systèmes de distribution de l’eau. Fondé par les missionnaires franciscains au XVIIIe siècle, le bien illustre les efforts déployés par la couronne espagnole pour coloniser, évangéliser et défendre la frontière nord de la Nouvelle Espagne. Les missions de San Antonio sont également un exemple de l’imbrication des cultures espagnole et coahuiltèque, illustrés entre autre par les éléments décoratifs des églises qui associent les symboles catholiques avec l’esthétique naturaliste autochtone.

  • Monticello et Université de Virginie à Charlottesville

    Thomas Jefferson (1743-1826), auteur de la Déclaration d'indépendance américaine et troisième président des États-Unis, était aussi un architecte de talent, auteur de bâtiments néoclassiques. Il a conçu Monticello (1769-1809), la résidence de sa plantation, ainsi que son « village académique » idéal (1817-1826), qui constitue toujours le cœur de l'université de Virginie. L'utilisation par Jefferson d'un vocabulaire architectural inspiré des antiquités classiques symbolise à la fois les aspirations de la nouvelle république américaine en tant qu'héritière des traditions européennes et l'expérimentation culturelle à laquelle on pouvait s'attendre à mesure que le pays parvenait à sa maturité.

  • Papahānaumokuākea

    Papahānaumokuākea est le nom d'un vaste groupe linéaire et isolé de petites îles et atolls à faible altitude (océan autour compris) situées à près de 250 km au nord-ouest du principal archipel hawaiien et qui s'étendent sur environ 1931 km. Le site possède une signification cosmologique pour les natifs hawaiiens, en tant qu'environnement ancestral, incarnation du concept de parenté entre les hommes et le monde naturel, berceau de la vie et terre d'accueil des esprits après la mort. Sur deux des îles, Nihoa et Makumanamana, on trouve des vestiges archéologiques relatifs au peuplement et à l'occupation des sols à l'époque pré-européenne. C'est aussi une zone d'habitats pélagiques et d'eaux profondes avec des caractéristiques remarquables telles que des monts sous-marins et des bancs submergés, de vastes récifs coralliens et des lagons. Il s'agit de l'une des aires marines protégées les plus vastes du monde.

  • Parc international de la paix Waterton-Glacier *

    En 1932, le parc national des Lacs-Waterton (Alberta, Canada) et le Glacier National Park (Montana, États-Unis d'Amérique) ont été réunis pour former le premier « parc international de la paix » du monde. Situé de part et d'autre de la frontière entre les deux pays, il offre des paysages d'une beauté exceptionnelle. Il est particulièrement riche en espèces végétales et en mammifères ainsi qu'en prairies, forêts, éléments alpins et glaciers.

  • Parc national de Mammoth Cave

    Situé dans l'État du Kentucky, le parc national de Mammoth Cave contient le plus grand réseau de cavernes et de galeries souterraines naturelles du monde, exemples caractéristiques de formations calcaires. Le parc et son réseau souterrain de plus de 560 km abritent une flore et une faune variées, comprenant plusieurs espèces menacées.

  • Parc national de Mesa Verde

    Dans l'extrême sud-ouest de l'État du Colorado, le plateau de Mesa Verde, qui atteint plus de 2 600 m d'altitude, abrite une énorme concentration d'habitats indiens ancestraux dans des « pueblos » construits du VIe au XIIe siècle. Les quelque 4 400 sites recensés comprennent des villages bâtis au sommet de la Mesa et des habitations aménagées sur les falaises, construites en pierre et pouvant comporter plus de 100 pièces.

  • Parc national de Yellowstone

    La vaste forêt naturelle du parc national de Yellowstone couvre près de 9 000 km2 , dont 96 % dans le Wyoming, 3 % dans le Montana et 1% dans l'Idaho. On trouve à Yellowstone plus de 10 000 caractéristiques thermales, soit plus de la moitié des phénomènes géothermiques du monde. Le parc possède également la plus forte concentration mondiale de geysers, 300 environ qui représentent les 2/3 des geysers de la planète. Créé en 1872, le parc est également connu pour sa faune sauvage qui comprend l'ours grizzli, le loup, le bison et le wapiti.

  • Parc national de Yosemite #

    Au cœur de la Californie, le parc national de Yosemite, avec ses vallées suspendues, ses cascades innombrables, ses lacs de cirque, ses dômes polis, ses moraines et ses vallées en U, permet d'observer toutes les formes d'un relief granitique façonné par les glaciations. S'étageant de 600 à 4 000 m d'altitude, il abrite en outre une flore et une faune extrêmement variées.

  • Parc national des Everglades

    De ce site qui se trouve à la pointe sud de la Floride, on a dit qu'il était un fleuve d'herbe coulant imperceptiblement de l'intérieur des terres vers la mer. L'exceptionnelle variété de ses habitats aquatiques en fait le sanctuaire d'un nombre considérable d'oiseaux, de reptiles et d'espèces menacées comme le lamantin.

  • Parc national des Great Smoky Mountains

    S'étendant sur plus de 200 000 ha, ce parc d'une beauté exceptionnelle abrite plus de 3 500 espèces végétales, dont presque autant d'arbres (130 essences naturelles) que l'Europe tout entière. On y trouve aussi de nombreuses espèces animales menacées avec, probablement, la plus grande variété de salamandres au monde. Resté relativement à l'écart, il donne une idée de la flore tempérée avant l'influence de l'homme.

  • Parc national des grottes de Carlsbad

    Situé dans l'État du Nouveau-Mexique, ce paysage karstique comprend plus de 80 grottes connues, remarquables par leurs dimensions et l'abondance, la diversité et la beauté de leurs formations minérales. La grotte de Lechuguilla se distingue des autres et offre un véritable laboratoire souterrain où l'on peut étudier les processus géologiques et biologiques dans un environnement inviolé.

  • Parc national des volcans d'Hawaï #

    Deux des volcans les plus actifs du monde, le Mauna Loa (4 170 m) et le Kilauea, y dominent l'océan Pacifique. Le paysage, qui change au gré des éruptions volcaniques et des coulées de lave, révèle de surprenantes formations géologiques. On y trouve des oiseaux rares et des espèces endémiques, ainsi que des forêts de fougères géantes.

  • Parc national du Grand Canyon

    Sculpté par le Colorado, le Grand Canyon, de près de 1 500 m de profondeur, est la gorge la plus spectaculaire du monde. Situé dans l'Arizona, il traverse le parc national du Grand Canyon. Ses strates horizontales retracent une histoire géologique s'étendant sur 2 milliards d'années. On y trouve aussi les vestiges préhistoriques d'une adaptation humaine à un environnement particulièrement rude.

  • Parc national Olympique

    Situé au nord-ouest de l'État de Washington, le parc national Olympique est célèbre pour la diversité de ses écosystèmes. Des pics couronnés de glaciers parsemés de grandes prairies alpines sont entourés d'une vaste forêt ancienne où se trouve le meilleur exemple de forêt pluviale tempérée intacte et protégée de tout le nord-ouest du Pacifique. Onze grands réseaux fluviaux drainent le massif, offrant le meilleur habitat aux espèces de poissons anadromes du pays. Le parc comprend également 100 km de côtes rocheuses sauvages, un record pour les États-Unis, et il compte de nombreuses espèces animales et végétales indigènes et endémiques, dont des populations essentielles menacées de chouettes tachetées du Nord, de guillemots marbrés et d'ombles à tête plate.

  • Parcs d'État et national Redwood

    Région de montagnes longeant le Pacifique au nord de San Francisco, le parc national Redwood est couvert d'une magnifique forêt de séquoias à feuilles d’if – arbres les plus hauts et les plus impressionnants du monde. La faune marine et terrestre y est également remarquable, avec en particulier le lion de mer, l'aigle chauve et le pélican brun de Californie, une espèce menacée.

  • Site historique d'Etat des Cahokia Mounds

    Le site des Cahokia Mounds, à environ 13 km au nord de Saint Louis, Missouri, représente le plus grand foyer de peuplement précolombien au nord du Mexique. Il a été occupé essentiellement pendant le mississippien (800-1400), période où il couvrait 1 600 ha et comptait quelque 120 tumulus. C'est un remarquable exemple de société complexe fondée sur la chefferie et comprenant beaucoup de tumulus satellites et de nombreux hameaux et villages excentrés. Cette société agricole pourrait avoir atteint une population de 10 000 à 20 000 habitants à son apogée entre 1050 et 1150. Parmi les lieux essentiels du site, il faut noter Monks Mound, le plus grand ouvrage préhistorique en terre des Amériques, qui couvre plus de 5 ha et fait 3 m de haut.

  • Statue de la Liberté

    Exécutée à Paris par le sculpteur Bartholdi avec la collaboration de Gustave Eiffel pour la charpente métallique, la statue colossale de la Liberté éclairant le monde fut offerte par la France pour le centenaire de l'indépendance des États-Unis. Inaugurée en 1886, elle a accueilli depuis lors à l'entrée du port de New York des millions d'immigrants venus peupler les États-Unis.

  • Taos Pueblo

    Dans la vallée d'un petit affluent du Rio Grande, cet ensemble d'habitations et de centres cérémoniels en adobe est représentatif de la culture des Indiens Pueblo de l'Arizona et du Nouveau-Mexique.

  • Tertres monumentaux de Poverty Point

    Poverty Point, qui doit son nom à une plantation du XIXe siècle proche du site, est situé dans la vallée inférieure du Mississippi, sur un étroit relief légèrement surélevé. Ce vaste ensemble de tertres monumentaux comprend notamment cinq monticules, six crêtes semi-elliptiques concentriques, une esplanade centrale et les vestiges d’une chaussée. Le site a été créé par une société de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs entre 3700 et 3100 BP (datation par le carbone 14). Il s’agit d’un remarquable accomplissement dans la construction en terre en Amérique du Nord, qui n’a pas été surpassé pendant au moins 2 000 ans.

Éthiopie

  • Axoum

    Près de la frontière nord de l'Éthiopie, les ruines de la ville ancienne d'Axoum marquent l'emplacement du cœur de l'Éthiopie antique, lorsque le royaume d'Axoum était l'État le plus puissant entre l'Empire romain d'Orient et la Perse. Les ruines massives, qui datent du Ier au XIIIe siècle, comprennent des obélisques monolithiques, des stèles géantes, des tombes royales et les ruines de châteaux anciens. Longtemps après son déclin politique vers le Xe siècle, les empereurs d'Éthiopie vinrent se faire couronner dans cette ville.

  • Basse vallée de l'Aouache

    La vallée de l'Aouache contient un des plus importants ensembles de gisements paléontologiques du continent africain. Les vestiges découverts sur le site, dont les plus anciens ont au moins 4 millions d'années, fournissent une preuve de l'évolution humaine qui a modifié notre perception de l'histoire de l'humanité. La découverte la plus spectaculaire a été faite en 1974, lorsque cinquante-deux fragments de squelette ont permis de reconstituer la célèbre Lucy.

  • Basse vallée de l'Omo

    Près du lac Turkana, la basse vallée de l'Omo est un site préhistorique de renommée mondiale, où ont été découverts de nombreux fossiles, notamment l'Homo gracilis, d'une importance essentielle pour l'étude de l'évolution humaine.

  • Églises creusées dans le roc de Lalibela

    Au cœur de l'Éthiopie, dans une région montagneuse, les onze églises monolithes médiévales de cette « nouvelle Jérusalem » du XIIIe siècle ont été creusées et taillées à même le roc près d'un village traditionnel aux maisons rondes. Lalibela est un haut lieu du christianisme éthiopien, lieu de pèlerinage et de dévotions.

  • Fasil Ghebi

    Résidence de l'empereur éthiopien Fasilidès et de ses successeurs aux XVIe et XVIIe siècles, la ville fortifiée de Fasil Ghebbi regroupe à l'intérieur d'une enceinte de 900 m palais, églises, monastères, bâtiments publics et privés d'un style très particulier, marqué d'influences indiennes et arabes, et métamorphosé par l'esthétique baroque transmise au Gondar par les missionnaires jésuites.

  • Harar Jugol, la ville historique fortifiée

    La ville fortifiée de Harar est située dans la partie orientale du pays, sur un plateau encerclé par le désert et la savane et entaillé par de profondes gorges. Les murs ceignant cette ville sacrée musulmane ont été construits entre le XIIIe et XVIe siècles. Harar Jugol, connue comme la quatrième ville la plus sainte de l’Islam, compte 82 mosquées, dont trois datent du Xe siècle, et 102 sanctuaires. Mais l’aspect le plus spectaculaire du patrimoine culturel réside dans la maison harari traditionnelle avec son exceptionnelle conception intérieure. L’impact des traditions africaines et islamiques sur le développement des types de constructions de la ville et de ses plans urbains constitue son caractère particulier et unique.

  • Le paysage culturel du pays gedeo

    Ce bien s’étend le long de la marge orientale du sud de la vallée du Rift éthiopien, sur les contreforts escarpés des hauts plateaux éthiopiens. C’est une zone d’agroforesterie caractérisée par des cultures multi-étagées, avec de grands arbres abritant l’ensète indigène, la principale culture vivrière, sous laquelle poussent le café et d’autres arbustes. La zone est densément peuplée par les membres du peuple gedeo, dont les savoirs traditionnels soutiennent les régimes forestiers. Sur les pentes cultivées de la montagne se trouvent des forêts sacrées utilisées traditionnellement par les communautés locales pour des rituels associés à la religion gedeo. Et le long des crêtes montagneuses se dressent des groupes denses de monuments mégalithiques, vénérés par les Gedeo et entretenus par leurs aînés.

  • Melka Kontouré et Balchit : sites archéologiques et paléontologiques de la région des hauts plateaux d’Éthiopie

    Situé dans la haute vallée de l’Aouache, en Éthiopie, le bien en série est un ensemble de sites préhistoriques renfermant des vestiges paléontologiques et archéologiques – notamment des empreintes de pieds – qui témoignent de l’occupation de la région par des groupes d’homininés il y a deux millions d’années. Ces sites, à une altitude d’environ 2 000 à 2 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, ont révélé des restes fossilisés d’Homo erectus, Homo heidelbergensis et Homo sapiens archaïque documentés dans des strates bien datées aux côtés de divers outils lithiques façonnés à partir de roches volcaniques. La séquence culturelle représente quatre phases consécutives, à savoir les techno-complexes de l’Oldowayen, de l’Acheuléen, du Paléolithique moyen et du Paléolithique supérieur. Des fragments de paléopaysages, ensevelis sous les tufs volcaniques et les dépôts sédimentaires et des vestiges fossiles d’animaux et de végétaux permettent de reconstituer l’écosystème de haute montagne des hauts plateaux éthiopiens du Pléistocène. On peut donc en tirer des conclusions sur l’adaptation des groupes d’homininés aux difficultés et aux conditions climatiques des hautes altitudes.

  • Parc national des monts Balé

    Le bien protège une mosaïque paysagère à la beauté extraordinaire, façonnée par les forces conjuguées des écoulements de lave anciens, de la glaciation et de la dissection par la vallée du Grand Rift. Sa beauté naturelle exceptionnelle lui vient de ses pics et crêtes volcaniques, de ses escarpements spectaculaires, de ses vallées à perte de vue, de ses lacs glaciaires, de ses forêts luxuriantes, de ses gorges profondes et de nombreuses cascades. Le bien abrite une biodiversité diverse et unique au niveau des écosystèmes, des espèces et de la génétique, et cinq grandes rivières prennent leur source dans le Parc, dont on estime qu’elles alimentent en eau et soutiennent les moyens d’existence de millions de personnes en Éthiopie et au-delà.

  • Parc national du Simien

    Une érosion massive au cours des ans a formé sur le plateau éthiopien un des paysages les plus spectaculaires du monde, avec des pics, des vallées, et des précipices atteignant jusqu'à 1 500 m de profondeur. Le parc est le refuge d'animaux extrêmement rares, comme le babouin gelada, le renard du Simien ou Walia ibex, sorte de chèvre qu'on ne trouve nulle part ailleurs.

  • Paysage culturel du pays konso

    Le Paysage culturel du pays konso est un site aride avec des terrasses en pierre et des fortifications, situé sur les hauts plateaux d'Ethiopie. Il constitue un exemple spectaculaire d'une tradition culturelle vivante remontant à vingt-et-une générations (plus de 400 ans) et adaptée à un environnement sec et hostile. Le paysage témoigne du partage des valeurs, de la cohésion sociale et des connaissances en ingénierie de ses communautés. Le site présente également des statues de bois anthropomorphiques, disposées en groupe pour représenter les membres respectés de leurs communautés et les événements héroïques de leurs vies. Elles sont un témoignage exceptionnel et vivant de traditions funéraires sur le point de disparaître. Les stèles de pierre présentes dans les villes expriment un système complexe marquant la disparition de générations de chefs.

  • Tiya

    Sur quelque 160 sites archéologiques découverts jusqu'à présent dans la région du Soddo, au sud d'Addis-Abeba, celui de Tiya est l'un des plus importants. Il comprend 36 monuments, dont 32 stèles présentant une figuration sculptée faite d'épées et de symboles demeurés énigmatiques. Ces stèles témoignent d'une culture proto-historique d'Éthiopie que l'on n'a pas encore pu dater avec précision.

Fédération de Russie

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Bassin d’Ubs Nuur *

    Le Bassin d’Ubs Nuur, qui couvre une surface de plus de un million d’hectares, est le bassin fermé le plus septentrional d’Asie centrale. Il tire son nom de l’Ubs Nuur, un grand lac peu profond et très salé, qui joue un rôle important dans la vie des oiseaux migrateurs, tant aquatiques que marins. Le site, divisé en douze aires protégées, comprend une vaste gamme d’écosystèmes qui représentent les principaux biomes de l’Eurasie orientale. L’écosystème steppique entretient une riche diversité d’oiseaux et le désert un certain nombre de gerbilles, gerboises et putois marbrés rares. Les montagnes sont d’importants refuges pour le léopard des neiges (une espèce menacée), l’argali et le bouquetin d’Asie.

  • Cathédrale et monastère de l’Assomption de l’île-village de Sviajsk

    La cathédrale de l’Assomption se trouve dans l’île-village de Sviajsk et fait partie du monastère du même nom. Située à la confluence de la Volga, de la Sviaga et de la Shchuka, au carrefour des routes de la soie et de la Volga, Sviajsk a été fondée par Ivan le Terrible en 1551. C’est de cet avant-poste qu’il lança la conquête du Khanat de Kazan. Par sa situation et sa composition architecturale, le monastère de l’Assomption illustre le programme politique et missionnaire mis en œuvre par le tsar Ivan IV pour étendre l’État de Moscou. Les fresques de la cathédrale comptent parmi les exemples les plus rares de peintures murales orthodoxes orientales.

  • Caucase de l'Ouest

    Situé à une distance de 50 km au nord-est de la mer Noire et couvrant plus de 275 000 ha, le site du Caucase de l'Ouest est l'une des rares grandes régions de montagne d'Europe qui n'ait pas subi d'importants impacts humains. Ses pâturages subalpins et alpins n'ont été utilisés que par des animaux sauvages, et ses vastes étendues de forêts de montagne non perturbées qui vont des basses terres à la zone subalpine sont uniques en Europe. Le site contient une grande diversité d'écosystèmes avec une flore et une faune endémiques importantes. Il est également le lieu d'origine et de réintroduction de la sous-espèce de montagne du bison d'Europe.

  • Centre historique de la ville de Yaroslavl

    La ville historique de Yaroslavl est située au confluent de la Volga et de la Kotorosl, à quelque 250 km au nord-est de Moscou. À partir du XIe siècle, elle devint un centre de commerce très important. Elle est célèbre pour ses nombreuses églises du XVIIe siècle. Yaroslav est un exemple remarquable du programme de rénovation urbaine ordonné en 1763 par l’impératrice Catherine la Grande pour l’ensemble de la Russie. Tout en conservant certaines de ses structures historiques importantes, la ville fut rénovée dans le style néoclassique suivant un plan directeur urbain en étoile. On trouve également des éléments datant du XVIe siècle dans le monastère Spassky, l’un des plus anciens de la région de la Haute Volga, bâti à l’origine sur le site d’un temple païen à la fin du XIIe siècle, mais reconstruit au fil des siècles.

  • Centre historique de Saint-Pétersbourg et ensembles monumentaux annexes

    La « Venise du Nord », avec ses nombreux canaux et plus de 400 ponts, est avant tout le résultat d'un vaste projet d'urbanisme commencé en 1703 sous Pierre le Grand. Connue plus tard sous le nom de Leningrad (en ex-URSS), elle reste étroitement associée à la révolution d'Octobre. Son patrimoine architectural concilie dans ses édifices les styles opposés du baroque et du pur néoclassicisme comme on le voit dans l'Amirauté, le palais d'Hiver, le palais de Marbre et l'Ermitage.

  • Citadelle, vieille ville et forteresse de Derbent

    La citadelle, la vieille ville et la forteresse de Derbent faisaient partie du limes nord de l’Empire perse sassanide, qui s’étendait à l’est et à l’ouest de la mer Caspienne. Les fortifications en pierre comportaient deux murailles parallèles formant une barrière du front de mer jusqu’à la montagne. La ville de Derbent s’élevait entre ces deux murailles, et elle a en partie conservé son tissu médiéval. Le site demeura d’une grande importance stratégique jusqu’au XIXe  siècle.

  • Église de l'Ascension à Kolomenskoye

    L'église de l'Ascension a été construite en 1532 dans le domaine impérial de Kolomenskoye, à proximité de Moscou, pour célébrer la naissance de celui qui devait devenir Ivan IV le Terrible. C'est l'un des premiers exemples d'églises traditionnelles à toits en pavillon sur une structure de pierre et de brique et elle a eu une grande influence sur le développement de l'architecture religieuse russe.

  • Églises de l’école d’architecture de Pskov

    Cet ensemble de monuments est situé dans la ville historique de Pskov, sur les rives de la Velikaya, au nord-ouest du pays. Volumes cubiques, dômes, porches et beffrois font partie des caractéristiques de ces édifices produits par l’école d’architecture de Pskov, dont les éléments les plus anciens remontent au XIIe siècle. Les églises et les cathédrales s’intègrent dans leur environnement naturel au moyen de jardins, de murs d’enceinte et de clôtures. Sous l’influence des traditions byzantines et de Novgorod, l’école d’architecture de Pskov, qui atteignit son apogée aux XVe et XVIe siècles, fut l’une des plus influentes dans le pays. Elle marqua l’évolution de styles architecturaux en Russie pendant cinq siècles.

  • Ensemble architectural de la laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguiev Posad

    Ce site est un exemple exceptionnel d'un ensemble monastique orthodoxe complet en activité, avec une fonction militaire caractéristique de sa période de développement du XVe au XVIIIe siècle. La principale église de la laure, la cathédrale de l'Assomption, qui rappelle la cathédrale du même nom au Kremlin, contient la tombe de Boris Godounov. Parmi les trésors de la laure figure la célèbre icône de la Trinité d'Andreï Roublev.

  • Ensemble culturel et historique des îles Solovetsky

    D'une superficie totale de environ 300 km2 , les six îles de l'archipel Solovetsky se trouvent dans la partie occidentale de la mer Blanche. Elles furent peuplées dès le Ve millénaire av. J.-C. et conservent d'importants vestiges d'une occupation humaine remontant au IIIe millénaire. À partir du XVe siècle, l'archipel a connu une activité monastique intense et il conserve plusieurs églises construites entre le XVIe et le XIXe siècle.

  • Ensemble du couvent Novodievitchi

    Le couvent Novodievitchi, au sud-ouest de Moscou, fut édifié durant le XVIe et le XVIIe siècle dans le style baroque moscovite. Il faisait partie d’un ensemble monastique s’inscrivant dans le système de défense de la ville. Le couvent a été directement associé à l’histoire politique, culturelle et religieuse de la Russie, et plus étroitement encore au Kremlin de Moscou. Il était fréquenté par des femmes de la famille du tsar et de l’aristocratie. Des membres de la famille et de l’entourage du tsar reposent dans son cimetière. Le couvent offre un des exemples les plus brillants de l’architecture russe, avec ses intérieurs richement ornés et une vaste collection de peintures et d’objets précieux.

  • Ensemble du monastère de Ferapontov

    Le monastère de Ferapontov est situé dans la région de Vologda, en Russie septentrionale. C'est un exemple exceptionnellement bien conservé et complet d'un ensemble monastique russe orthodoxe des XVe -XVIIe siècles, période d'une grande importance dans le développement de l'Etat russe unifié et de sa culture. L'architecture du monastère est remarquable par son inventivité et sa pureté. Son intérieur est rehaussé de magnifiques peintures murales de Dionisii, le plus grand artiste russe de la fin du XVe siècle.

  • Ensemble historique et architectural du Kremlin de Kazan

    Construit sur un site antique, le Kremlin de Kazan remonte à la période musulmane de la Horde d'or et du khanat de Kazan. Il fut conquis par Ivan le Terrible en 1552 et devint le centre chrétien des pays de la Volga. Seule forteresse tatare subsistant en Russie et lieu de pèlerinage important, le Kremlin de Kazan forme un groupe exceptionnel de bâtiments historiques datant du XVIe au XIXe siècle et intégrant les vestiges de structures plus anciennes du Xe au XVIe siècle.

  • Forêts vierges de Komi

    Les forêts vierges de Komi couvrent 3,28 millions d'hectares de toundra et de toundra alpine dans l'Oural, ainsi qu'une des zones les plus vastes de forêts boréales encore vierges en Europe. Ces immenses étendues de conifères, trembles, bouleaux, tourbières, rivières et lacs sauvages, surveillées et étudiées depuis plus de cinquante ans, sont les précieux témoins des processus naturels composant la biodiversité de la taïga.

  • Isthme de Courlande *

    L'occupation humaine de cette étroite péninsule de dunes de sable, longue de 98 km et large de 0,4 à 4 km, remonte aux temps préhistoriques. Depuis cette période, elle a été sous la menace des forces naturelles du vent et des vagues. Elle ne doit sa préservation actuelle qu'aux efforts incessants des habitants pour combattre l'érosion de l'isthme, efforts remarquablement illustrés par les projets continus de stabilisation et de reboisement.

  • Kizhi Pogost

    Le « pogost » de Kizhi, c'est-à-dire l'enclos paroissial de Kizhi, (l'une des nombreuses îles du lac Onega, en Carélie) abrite deux églises en bois du XVIIIe siècle et un clocher octogonal, également en bois, assemblé en 1862. Ces étonnantes constructions, où la science des charpentiers débouche sur les hardiesses d'une architecture visionnaire, perpétuent un modèle très ancien d'organisation de l'espace paroissial et s'harmonisent totalement avec le paysage environnant.

  • L’ensemble historique et archéologique de Bolgar

    Situé sur les rives de la Volga, au sud de sa confluence avec la rivière Kama et de la capitale du Tatarstan, Kazan, Bolgar est un établissement de la civilisation nomade des Bulgares de la Volga – qui exista du VIIe au XVe siècle –, et il fut la première capitale de la Horde d’or au XIIIe siècle. Les vestiges de la cité médiévale de Bolgar illustrent l’histoire des échanges culturels et les transformations de l’Eurasie qui a joué un rôle pivot pendant plusieurs siècles dans la formation des civilisations, des coutumes et des traditions culturelles. Le site contient des témoignages remarquables de la continuité historique et de l’influence mutuelle des traditions culturelles. Souvenir symbolique de l’acceptation de l’islam par les Bulgares de la Volga en 922, il reste un lieu de pèlerinage  pour les Tatars musulmans.

  • Lac Baïkal

    Situé au sud-est de la Sibérie, le lac Baïkal, d'une superficie de 3,15 millions d'hectares, est le plus ancien (25 millions d'années) et le plus profond (1 700 m) lac du monde. Il contient 20 % des eaux douces non gelées de la planète. Son ancienneté et son isolement ont produit une des faunes d'eau douce les plus riches et originales de la planète, qui présente une valeur exceptionnelle pour la science de l'évolution, ce qui lui vaut le surnom de « Galápagos de la Russie ».

  • Le Kremlin et la place Rouge, Moscou

    Indissolublement lié à tous les événements historiques et politiques les plus importants survenus en Russie depuis le XIIIe siècle, le Kremlin a été construit entre le XIVe et le XVIIe siècle par des architectes russes et étrangers exceptionnels. C'était la résidence du grand-prince ainsi qu'un centre religieux. Au pied de ses remparts, sur la place Rouge, s'élève la basilique Basile-le-Bienheureux, l'un des plus beaux monuments de l'art orthodoxe.

  • Montagnes dorées de l'Altaï

    L'Altaï, dans le sud de la Sibérie, est la principale chaîne de montagnes de la région biogéographique de Sibérie occidentale où prennent naissance les principaux cours d'eau de cette région – l'Ob et l'Irtych. Le site comprend trois aires distinctes : le Zapovednik Altaisky et une zone tampon autour du lac Teletskoïe, le Zapovednik Katunsky et une zone tampon autour du mont Belukha et la Zone de silence d'Ukok sur le plateau d'Ukok. Le site couvre au total 1 611 457 ha. Cette région représente la séquence la plus complète de zones végétales d'altitude en Sibérie centrale : steppe, forêt-steppe, forêt mixte, végétation subalpine et végétation alpine. Le site est aussi un habitat important pour des espèces animales menacées, notamment le léopard des neiges.

  • Monuments de Vladimir et de Souzdal

    Villes d'art de la Russie centrale, Vladimir et Souzdal, avec leurs nombreux et magnifiques édifices civils et religieux des XIIe et XIIIe siècles – notamment les chefs-d'œuvre que sont la collégiale Saint-Demetrios et la cathédrale de l'Assomption –, occupent une place prestigieuse dans l'histoire de l'architecture russe.

  • Monuments historiques de Novgorod et de ses environs

    Située sur l'ancienne route commerciale entre l'Asie centrale et l'Europe du Nord, Novgorod était la première capitale de la Russie au IXe siècle. Entourée d'églises et de monastères, elle devint un foyer de spiritualité orthodoxe ainsi qu'un centre de l'architecture russe. Ses monuments médiévaux et les fresques du XIVe siècle de Théophane le Grec (professeur d'Andreï Roublev), illustrent le développement de cette architecture et de cette créativité culturelle remarquables.

  • Observatoires astronomiques de l’université fédérale de Kazan

    Ce bien comprend deux éléments constitutifs : l’un est situé dans le centre historique de Kazan et l’autre dans une zone boisée, en banlieue, à l’ouest de la ville. L’observatoire astronomique de la ville de Kazan, bâti en 1837, a été installé au sein du campus universitaire, et le bâtiment se caractérise par une façade semi-circulaire et trois tours coiffées de dômes pour abriter les instruments astronomiques. L’observatoire astronomique Engelhardt, situé en banlieue, est composé de plusieurs structures vouées à l’observation du ciel et de bâtiments résidentiels, tous situés à l’intérieur d’un parc. Les observatoires, qui ont été préservés dans un état complet avec leurs instruments astronomiques, remplissent aujourd’hui principalement des fonctions éducatives.

  • Parc naturel des colonnes de la Lena

    Le parc naturel des colonnes de la Lena est marqué par de spectaculaires colonnes de pierre d’une hauteur de près de 100 mètres qui longent les rives de la Lena, au centre de la République de Sakha (Yakoutie). Les colonnes sont nées du climat continental extrême de la région où l’amplitude annuelle des températures atteint presque 100° C, d’environ – 60° en hiver à + 40° en été. Les colonnes sont des contreforts rocheux isolés les uns des autres par des ravines profondes et abruptes issues de la gélifraction dirigée le long des joints intermédiaires. La pénétration de l’eau depuis la surface a facilité les processus cryogéniques (action du gel-dégel) qui ont élargi les ravines entre les colonnes, conduisant à l’isolement de celles-ci. Les processus fluviaux ont aussi une importance critique pour les colonnes. Le site se caractérise également par de nombreux fossiles de multiples espèces, pour certaines uniques, datant du Cambrien.

  • Paysage culturel du lac Kenozero

    Situé dans le parc national de Kenozero, à l’extrême nord de la région européenne de la Fédération de Russie, ce bien illustre le paysage culturel local qui s’y développa à partir du XIIe siècle sous l’influence de la colonisation progressive par les Slaves. Il comprend un grand nombre d’établissements ruraux traditionnels à l’architecture vernaculaire en bois et reflète la gestion communautaire de l’agriculture et de la nature qui se développa lorsque la culture forestière autochtone finno-ougrienne s’associa à la culture traditionnelle slave des champs. Les églises en bois et autres édifices religieux, à l’origine décorés de plafonds peints, ou « cieux », sont les principaux points de repère sociaux, culturels et visuels de la région. Leur organisation spatiale ainsi que les sites sacrés et les symboles soulignent le lien spirituel des habitants avec cet environnement.

  • Paysages de la Dauria *

    Partagé entre la Fédération de Russie et la Mongolie, ce site est un exemple exceptionnel de l’écorégion de la steppe daourienne, qui s’étend de l’est de la Mongolie jusqu’à la Sibérie russe et au nord-est de la Chine. Les changements cycliques de climat, avec des périodes sèches et humides marquées, favorisent une grande diversité d’espèces et d’écosystèmes d’importance mondiale. Les différents types d'écosystèmes steppiques représentés, comme les prairies et les forêts, ainsi que les lacs et les marécages, servent d’habitats à des espèces de faune rares, telles que la grue à cou blanc, l’outarde barbue, la mouette relique et le l’oie cygnoïde, ainsi qu’à des millions d’oiseaux migrateurs vulnérables, en danger ou menacés. C’est également un site important sur la route migratoire transfrontalière de la gazelle de Daourie.

  • Pétroglyphes du lac Onega et de la mer Blanche

    Le site contient 4 500 pétroglyphes gravés dans des rochers au cours de la période néolithique, datés d’il y a environ 6 000 à 7 000 ans et situés en République de Carélie, en Fédération de Russie. C’est l’un des plus grands sites de ce type en Europe avec des pétroglyphes qui documentent la culture néolithique en Fennoscandie. Le bien en série comprend 33 panneaux d’art rupestre présentés en deux éléments constitutifs distants de 300 km : 22 groupes de pétroglyphes du lac Onega dans le district Pudozhsky avec un total de plus de 1 200 figures et 11 groupes réunissant 3 411 gravures au bord de la mer Blanche dans le district de Belomorsk. Les images d’art rupestre du lac Onega représentent principalement des oiseaux, des animaux, des figures mi-humaines et mi-animales ainsi que des formes géométriques qui peuvent être des symboles de la lune et du soleil. Les pétroglyphes de la mer Blanche sont principalement composés de gravures représentant des scènes de chasse et de navigation, y compris les équipements associés, ainsi que des empreintes animales et humaines. Ces pétroglyphes témoignent des qualités artistiques importantes et de la créativité à l’âge de pierre. Les pétroglyphes sont associés à des sites qui comprennent des colonies et des champs funéraires.

  • Plateau de Putorana

    Ce site, qui coïncide avec la Réserve naturelle d'Etat de Putorana, se trouve dans la partie septentrionale de la Sibérie centrale, à une centaine de kilomètres au nord du cercle polaire. La partie du Plateau inscrite sur la Liste du patrimoine mondial abrite un ensemble complet d'écosystèmes arctiques et subarctiques dans une chaîne de montagnes isolée : des systèmes de taïga, de toundra, de désert et des systèmes lacustres et fluviaux d'eau froide intacts. Il est un lieu de migration de rennes sauvages, ce qui est un phénomène naturel exceptionnel, de grande ampleur et de plus en plus rare.

  • Sikhote-Aline central

    La chaîne de montagnes de Sikhote-Alin abrite l’une des forêts tempérées les plus riches et les plus insolites du monde. C’est une zone mixte entre la taïga et les régions subtropicales où des espèces du sud comme le tigre et l’ours de l’Himalaya cohabitent avec des espèces du nord comme l’ours brun et le lynx. Après son extension en 2018, le bien inclue aussi la Vallée de la rivière Bikine, située à une centaine de kilomètres au nord du bien existant. Elle englobe les forêts sombres de conifères du Sud-Okhotsk et les forêts de conifères et de feuillus d’Asie de l’Est. La faune associe des espèces de la taïga et des représentants du sud de la Mandchourie. Elle comprend des espèces de mammifères remarquables telles que le tigre de l’Amour, le porte-musc, le glouton ou la zibeline.

  • Système naturel de la Réserve de l'île Wrangel

    Situé nettement au-dessus du cercle arctique, le site comprend la montagneuse île Wrangel (7 608 km2), l’île Gerald (11 km2) et une zone maritime. Wrangel n’a pas été recouverte de glaces durant l’âge glaciaire du quaternaire, ce qui lui a permis de conserver un niveau de biodiversité exceptionnel pour cette région. L’île possède la plus vaste population de morses du Pacifique et la plus forte densité d’anciennes tanières d’ours blancs. C’est un important lieu de nourrissage pour la baleine grise, et l’endroit le plus septentrional où viennent nicher 100 espèces d’oiseaux migrateurs, dont nombre sont menacées. À l’heure actuelle, 417 espèces et sous-espèces de plantes vasculaires ont été recensées sur l’île, soit deux fois plus que sur les autres territoires de la toundra arctique de taille comparable, et plus que toute autre île de l’Arctique. Certaines espèces sont dérivées de formes continentales courantes, d’autres résultent d’une hybridation récente, 23 sont endémiques.

  • Volcans du Kamchatka 16

    C'est l'une des régions volcaniques les plus exceptionnelles du monde, avec une forte densité de volcans actifs et une grande variété de types et de caractéristiques volcaniques associés. Les six sites aujourd'hui inclus regroupent la plupart des caractéristiques volcaniques de la péninsule du Kamchatka. L'interaction du volcanisme avec les glaciers actifs forme un paysage dynamique d'une grande beauté. Le site abrite de très nombreuses espèces, dont la plus grande diversité connue de salmonidés, et des concentrations remarquables de loutres de mer, d'ours bruns et d'aigles marins de Stellar.

Fidji

  • Ville portuaire historique de Levuka

    La ville, avec sa ligne basse de bâtiments au milieu des cocotiers et des manguiers du bord de mer, a été la première capitale coloniale des Fidji, cédée aux Britanniques en 1874. Elle a prospéré à partir du début du XIXe siècle en tant que centre des activités commerciales de colons européens et américains qui ont construit entrepôts, édifices commerciaux, installations portuaires, résidences et institutions religieuses, éducatives et sociales autour des villages de la  population autochtone. C’est un exemple rare d’une ville portuaire tardive, dont le développement a été influencé par la communauté autochtone qui a toujours été plus importante en nombre que les colons européens. La ville, exemple remarquable d’installation portuaire coloniale dans le Pacifique, reflète l’intégration des traditions locales de construction par une superpuissance navale, ce qui a débouché sur un paysage unique.

Finlande

  • Ancienne Rauma

    Située sur le golfe de Botnie, la ville de Rauma est l'un des plus anciens ports de Finlande. Elle est construite autour d'un monastère franciscain dont il reste l'église Sainte-Croix, qui date du milieu du XVe siècle. C'est un exemple exceptionnel de vieille ville nordique construite en bois. Bien que ravagée par le feu à la fin du XVIIe siècle, elle a protégé son patrimoine architectural ancien de style local.

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Forteresse de Suomenlinna

    Construite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par les Suédois sur un groupe d'îles situées à l'entrée de la rade d'Helsinki, la forteresse constitue un exemple particulièrement intéressant de l'architecture militaire européenne de l'époque.

  • Haute Côte / Archipel de Kvarken *

    L’archipel de Kvarken (Finlande) et la Haute côte (Suède) sont situés dans le golfe de Botnie, qui prolonge la mer Baltique vers le nord. Les 5 600 îles et îlots se singularisent principalement par les curieuses moraines à crête bosselées, ou moraines de Geer, formées par la fonte de la nappe de glace continentale composées il y a entre 10 000 et 24 000 ans. L’archipel de Kvarken s’élève de manière continue du niveau de la mer du fait d’un relèvement glacio-isostatique rapide, lorsqu’une terre précédemment comprimée par le poids d’un glacier se relève après la disparition de ce dernier, fait de ce taux de relèvement dans la région l’un des plus élevés au monde. Du fait de l’avancée du littoral, des îles apparaissent et s’unissent, des péninsules grandissent, des lacs se forment depuis les baies et deviennent des marais et des fagnes tourbeuses. La Haute côte a aussi été largement façonnée par l’association de processus de glaciation, de recul des glaciers et d''émergence de nouvelles terres. Depuis le retrait final des glaces de la Haute côte, il y a 9 600 ans, le relèvement est de l''ordre de 285 m, ce qui correspond au « rebond » manifeste le plus important jamais observé. La Haute côte est un site exceptionnel pour la compréhension des processus importants qui ont formé les glaciers et les zones de relèvement de la surface de la Terre.

  • Site funéraire de l'âge du bronze de Sammallahdenmäki

    La trentaine de tumulus funéraires en granit du cimetière de l'âge du bronze de Sammallahdenmäki constituent un témoignage exceptionnel des pratiques funéraires et des structures sociales et religieuses de l'Europe du Nord d'il y a plus de trois millénaires.

  • Usine de traitement du bois et de carton de Verla

    L’usine de bois de Verla et le secteur résidentiel associé sont un exemple exceptionnel et remarquablement bien conservé d’installation industrielle rurale de petite dimension consacrée à la fabrication de pâte à papier, de papier et de carton. Ce type d’installation qui prospéra en Europe du Nord et en Amérique du Nord au XIXe et au début du XXe siècle a presque totalement disparu aujourd’hui.

  • Vieille église de Petäjävesi

    La vieille église de Petäjävesi, en Finlande centrale, construite en rondins de conifères en 1763-1765, est une église luthérienne rurale représentative d'une tradition architecturale propre à l'est de la Scandinavie. L'église associe la conception Renaissance d'une église de plan centré et les formes plus anciennes dérivées des plafonds aux voûtes d'arêtes de la période gothique.

France

  • Abbatiale de Saint-Savin sur Gartempe

    Surnommée la « Sixtine romane », l'abbaye poitevine de Saint-Savin est décorée de très nombreuses et très belles peintures murales des XIe et XIIe siècles qui nous sont parvenues dans un état de fraîcheur remarquable.

  • Abbaye cistercienne de Fontenay

    Fondée en 1119 par saint Bernard, l'abbaye bourguignonne de Fontenay, à l'architecture dépouillée, avec son église, son cloître, son réfectoire, son dortoir, sa boulangerie et sa forge, illustre bien l'idéal d'autarcie des premières communautés de moines cisterciens.

  • Arles, monuments romains et romans

    Arles offre un exemple intéressant d'adaptation d'une cité antique à la civilisation de l'Europe médiévale. Elle conserve d'impressionnants monuments romains dont les plus anciens – arènes, théâtre antique, cryptoportiques – remontent au Ier siècle av. J.-C. Elle connut au IVe siècle un second âge d'or dont témoignent les thermes de Constantin et la nécropole des Alyscamps. Aux XIe et XIIe siècles, Arles redevint une des plus belles villes du monde méditerranéen. À l'intérieur des murs, Saint-Trophime avec son cloître est un des monuments majeurs de l'art roman provençal.

  • Basilique et colline de Vézelay

    Peu après sa fondation au IXe siècle, le monastère bénédictin a acquis les reliques de sainte Marie-Madeleine et devint, depuis lors, un haut lieu de pèlerinage. Saint Bernard y prêcha la deuxième croisade (1146). Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste s'y retrouvèrent au départ de la troisième croisade (1190). La basilique Sainte-Madeleine, église monastique du XIIe siècle, est un chef-d'œuvre de l'art roman bourguignon tant par son architecture que par ses chapiteaux et son portail sculptés.

  • Bassin minier du Nord-Pas de Calais

    Le Nord-Pas de Calais offre un paysage remarquable façonné par trois siècles (XVIIIe au XXe siècle) d’extraction du charbon. Les 120 000 hectares du site sont constitués de 109 biens individuels qui peuvent être des fosses (la plus vieille date de 1850), des chevalements (supportant les ascenseurs), des terrils (dont certains couvrent 90 hectares et dépassent les 140 mètres de haut), des infrastructures de transport de la houille, des gares ferroviaires, des corons et des villages de mineurs comprenant des écoles, des édifices religieux, des équipements collectifs et de santé, des bureaux de compagnies minières, des logements de cadres et châteaux de dirigeants, des hôtels de ville, etc. Le site témoigne de la recherche du modèle de la cité ouvrière, du milieu du XIXe siècle aux années 1960, et illustre une période significative de l’histoire de l’Europe industrielle. Il informe sur les conditions de vie des mineurs et sur la solidarité ouvrière.

     

  • Beffrois de Belgique et de France * 17

    Vingt-trois beffrois, situés dans le nord de la France, et le beffroi de Gembloux, en Belgique, ont été inscrits en 2005, comme une extension des 32 beffrois belges inscrits en 1999 sous le nom de Beffrois de Flandre et de Wallonie. Construits entre le XIe et le XVIIe siècle, ils illustrent les styles architecturaux roman, gothique, Renaissance et baroque. Ils constituent des symboles hautement significatifs de la conquête des libertés civiques. À une époque où la plupart des villes italiennes, allemandes et anglaises s’attachaient surtout à construire des hôtels de ville, dans une partie de l’Europe nord-occidentale, l’accent était mis sur l’édification de beffrois. Par opposition au donjon (symbole des seigneurs) et au clocher (symbole de l’Église), le beffroi, troisième tour du paysage urbain, représentait le pouvoir des échevins. Au fil des siècles, il est devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes.

  • Bordeaux, Port de la Lune

    Le centre historique de cette ville portuaire située dans le sud-ouest de la France représente un ensemble urbain et architectural exceptionnel, créé à l’époque des Lumières, dont les valeurs ont perduré jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Paris exclu, c’est la ville française qui compte le plus de bâtiments protégés. Elle voit aussi reconnaître son rôle historique en tant que centre d’échanges d’influences sur plus de 2 000 ans, en particulier depuis le XIIe siècle du fait des liens avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Les plans urbains et les ensembles architecturaux à partir du début du XVIIIe siècle font de la ville un exemple exceptionnel des tendances classiques et néoclassiques et lui confèrent une unité et une cohérence urbaine et architecturale remarquables. Son urbanisme représente le succès des philosophes qui voulaient faire des villes un creuset d’humanisme, d’universalité et de culture.

  • Canal du Midi

    Avec ses 360 km navigables assurant la liaison entre la Méditerranée et l'Atlantique et ses 328 ouvrages (écluses, aqueducs, ponts, tunnels, etc) le réseau du canal du Midi, réalisé entre 1667 et 1694, constitue l'une des réalisations de génie civil les plus extraordinaires de l'ère moderne, qui ouvrit la voie à la révolution industrielle. Le souci de l'esthétique architecturale et des paysages créés qui anima son concepteur, Pierre-Paul Riquet, en fit non seulement une prouesse technique, mais aussi une œuvre d'art.

  • Cathédrale d'Amiens

    La cathédrale d'Amiens, au cœur de la Picardie, est l'une des plus grandes églises gothiques « classiques » du XIIIe siècle. Elle frappe par la cohérence du plan, la beauté de l'élévation intérieure à trois niveaux et l'agencement d'un programme sculpté extrêmement savant à la façade principale et au bras sud du transept.

  • Cathédrale de Bourges

    Admirable par ses proportions et l'unité de sa conception, la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, construite entre la fin du XIIe et la fin du XIIIe siècle, est l'un des grands chefs-d'œuvre de l'art gothique. Son tympan, ses sculptures et ses vitraux sont particulièrement remarquables. Par-delà sa beauté architecturale, elle témoigne de la puissance du christianisme dans la France médiévale.

  • Cathédrale de Chartres

    Construite en partie à partir de 1145, et reconstruite en vingt-six ans après l'incendie de 1194, la cathédrale de Chartres est le monument par excellence de l'art gothique français. Sa vaste nef du plus pur style ogival, ses porches présentant d'admirables sculptures du milieu du XIIe siècle, sa chatoyante parure de vitraux des XIIe et XIIIe siècles en font un chef-d'œuvre exceptionnel et remarquablement bien conservé.

  • Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Rémi et palais du Tau, Reims

    L'utilisation exceptionnelle des nouvelles techniques architecturales du XIIIe siècle et l'harmonieux mariage de la décoration sculptée avec les éléments architecturaux ont fait de la cathédrale Notre-Dame de Reims un des chefs-d'œuvre de l'art gothique. L'ancienne abbaye, qui a conservé une très belle nef du XIe siècle, abrite les restes de l'archevêque saint Rémi (440-533), qui institua la sainte onction des rois de France. Le palais du Tau, ancien palais archiépiscopal, qui occupait une place importante dans la cérémonie du sacre, a été presque entièrement reconstruit au XVIIe siècle.

  • Centre historique d’Avignon : Palais des papes, ensemble épiscopal et Pont d’Avignon

    Cette ville du midi de la France fut le siège de la papauté au XIVe siècle. Le palais des Papes, forteresse d'apparence austère somptueusement décorée à l'intérieur par Simone Martini et Matteo Giovanetti, domine la cité, sa ceinture de remparts et les vestiges d'un pont du XIIe siècle sur le Rhône. Au pied de ce remarquable exemple d'architecture gothique, le Petit Palais et la cathédrale romane Notre-Dame-des-Doms achèvent de former un exceptionnel ensemble monumental qui témoigne du rôle éminent joué par Avignon dans l'Europe chrétienne au XIVe siècle.

  • Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France

    Tout au long du Moyen Âge, Saint-Jacques-de-Compostelle fut la plus importante de toutes les destinations pour d'innombrables pèlerins venant de toute l'Europe. Pour atteindre l'Espagne, les pèlerins devaient traverser la France, et les monuments historiques notables qui constituent la présente inscription sur la Liste du patrimoine mondial étaient des jalons sur les quatre routes qu'ils empruntaient.

  • Cité épiscopale d'Albi

    Située en bordure du Tarn, la vieille ville d'Albi, dans le sud-ouest de la France, reflète l'épanouissement d'un ensemble architectural et urbain médiéval dont témoignent aujourd'hui encore Le Pont-Vieux, le bourg de Saint-Salvi et son église (10e-11e siècle). Au 13e siècle, la ville devint une puissante cité épiscopale au lendemain de la croisade des Albigeois contre les Cathares. D'un style gothique méridional original à base de briques aux tons rouge et orangé fabriquées localement, la cathédrale fortifiée qui domine la ville (XIIIe siècle) illustre la puissance retrouvée du clergé romain. Elle est complétée par le vaste palais épiscopal de la Berbie qui surplombe la rivière et est cernée par des quartiers d'habitations datant du Moyen Age. La cité épiscopale d'Albi forme un ensemble de monuments et de quartiers cohérent et homogène qui n'a pas subi de changements majeurs au fil des siècles.

  • Coteaux, Maisons et Caves de Champagne

    Il s’agit des lieux où fut développée la méthode d’élaboration des vins effervescents, grâce à la seconde fermentation en bouteille, depuis ses débuts au XVIIe siècle jusqu'à son industrialisation précoce au XIXe siècle. Le bien se compose de trois ensembles distincts : les vignobles historiques d’Hautvillers, Aÿ et Mareuil-sur-Aÿ, la colline Saint-Nicaise à Reims et l’avenue de Champagne et le Fort Chabrol à Epernay. Ces trois ensembles –soit le bassin d’approvisionnement que forment les coteaux historiques, les unités de production (les caves souterraines) et les espaces de commercialisation (les maisons de Champagne)- reflètent la totalité du processus de production de champagne. Le bien illustre clairement comment cette production a évolué d’une activité artisanale très spécialisée à une entreprise agro-industrielle.

  • De la grande saline de Salins-les-Bains à la saline royale d’Arc-et-Senans, la production du sel ignigène

    La Saline Royale d'Arc-et-Senans, à proximité de Besançon, est l'œuvre de Claude Nicolas Ledoux. Sa construction, qui débuta en 1775 sous le règne de Louis XVI, est la première grande réalisation d'architecture industrielle qui reflète l'idéal de progrès du siècle des Lumières. Ce vaste ouvrage semi circulaire fut conçu pour permettre une organisation rationnelle et hiérarchisée du travail. La construction initiale devait être suivie de l'édification d'une cité idéale, qui demeura à l'état de projet.

    La Grande Saline de Salins-les-Bains fut en activité pendant 1200 ans, jusqu’en 1962. De 1780 à 1895, son eau salée a été acheminée sur une distance de 21km par des saumoducs jusqu’à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, construite à proximité d’un massif forestier important pour en assurer le combustible. La Saline de Salins abrite une galerie souterraine du XIIIe siècle avec une pompe hydraulique du XIXe toujours en fonctionnement. La salle des Poêles laisse imaginer la pénibilité du travail des sauniers pour récolter l’Or Blanc.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Fortifications de Vauban 18

    L’œuvre de Vauban comprend 12 groupes de bâtiments fortifiés et de constructions le long des frontières nord, est et ouest de la France. Ils constituent les meilleurs exemples du travail de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707), l’architecte militaire de Louis XIV. Cette série comprend des villes neuves créées ex-nihilo, des citadelles, des enceintes urbaines à bastions et des tours bastionnées. Y figurent aussi des forts de montagne, des forts de côte, une batterie de montagne et deux structures de communication en montagne. Ces sites sont inscrits en tant que témoins de l’apogée de la fortification bastionnée classique, typique de l’architecture militaire occidentale. Vauban a joué un rôle majeur dans l’histoire des fortifications en influençant l’architecture militaire en Europe, mais aussi sur les autres continents jusqu'au milieu du XIXe siècle.

  • Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola #

    La réserve, qui fait partie du parc naturel régional de Corse, occupe la presqu''île de la Scandola, impressionnant massif de porphyre aux formes tourmentées. Sa végétation est un remarquable exemple de maquis. On y trouve des goélands, des cormorans et des aigles de mer. Les eaux transparentes, aux îlots et aux grottes inaccessibles, abritent une riche vie marine.

  • Grotte ornée du Pont-d’Arc, dite Grotte Chauvet-Pont-d’Arc, Ardèche

    Située dans un plateau calcaire traversé par les méandres de la rivière Ardèche, au sud de la France, la grotte recèle les plus anciennes peintures connues à ce jour (période de l’aurignacien : entre 30 000 et 32 000 av. J.-C.). Cette grotte exceptionnelle qui témoigne de l’art préhistorique a été fermée par un éboulement il y a environ 20 000 ans BP et elle est restée scellée jusqu’à sa redécouverte en 1994, ce qui a permis de la conserver de façon exceptionnelle. Plus de 1 000 peintures, aux motifs anthropomorphes ou animaliers, ont été inventoriées sur ses murs. Leur qualité esthétique exceptionnelle témoigne d’une large gamme de techniques, notamment la maîtrise de l'estompe, la combinaison peinture-gravure, la précision anatomique, la représentation tridimensionnelle et du mouvement. On y trouve notamment des représentations d’espèces dangereuses, difficiles à observer pour les hommes de l’époque (mammouths, ours, lions des cavernes, rhinocéros, bisons, aurochs), plus de 4 000 restes de la faune du paléolithique et diverses empreintes de pas humains.

  • Haut lieu tectonique Chaîne des Puys - faille de Limagne

    Situé au centre de la France, le bien comprend la longue faille de Limagne, l’alignement des volcans de la Chaîne des Puys et le relief inversé de la Montagne de la Serre. Il s’agit d’un élément emblématique du rift ouest-européen, créé dans le sillage de la formation des Alpes, il y a 35 millions d’années. Les caractéristiques géologiques du bien démontrent comment la croûte continentale se fissure, puis s’effondre, permettant au magma profond de remonter et entraînant un soulèvement de la surface. Le bien illustre de manière exceptionnelle le phénomène de rupture continentale – ou rifting –, qui est l’une des cinq principales étapes de la tectonique des plaques.

  • Juridiction de Saint-Émilion

    La viticulture a été introduite dans cette région fertile d'Aquitaine par les Romains et s'est intensifiée au Moyen Âge. Le territoire de Saint-Émilion a bénéficié de sa situation sur la route de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle et plusieurs églises, monastères et hospices y ont été construits à partir du XIe siècle. Le statut particulier de juridiction lui a été accordé au cours de la période du gouvernement anglais au XIIe siècle. Il s'agit d'un paysage exceptionnel, entièrement consacré à la viticulture, dont les villes et villages comptent de nombreux monuments historiques de qualité.

  • L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne *

    Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.

  • La Maison Carrée de Nîmes

    Édifiée au I er siècle de notre ère dans la colonie romaine de Nemausus – l’actuelle ville de Nîmes en région Occitanie –, la Maison Carrée est un des premiers exemples de temple romain qui peut être associé au culte impérial dans les provinces de Rome. Dédié aux héritiers présomptifs d’Auguste, les Princes de la jeunesse, prématurément décédés, cet édifice affirma le contrôle de Rome sur le territoire qu’elle avait conquis, tout en exprimant de manière symbolique l’allégeance et l’attachement de la population de la ville de Nemausus à la dynastie d’Auguste. L’architecture de la Maison Carrée de Nîmes et sa décoration soigneusement élaborée participaient symboliquement à la diffusion du programme idéologique d’Auguste, qui fit basculer la Rome antique de la république à l’empire, ouvrant ainsi un nouvel âge d’or porteur de promesses de Paix, de prospérité et de stabilité connu sous le nom de Pax Romana.

  • Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés

    Ce bien en série est composé de six zones marines représentant l’ensemble de la diversité des récifs et écosystèmes associés de cet archipel français du Pacifique Sud, un des trois systèmes récifaux les plus vastes du monde. Ces sites sont d’une beauté extraordinaire. On y trouve une diversité exceptionnelle d’espèces de coraux et de poissons, ainsi qu’un continuum d’habitats allant des mangroves aux herbiers et caractérisé par une panoplie de structures récifales parmi les plus diversifiées de la planète. Les lagons et récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie abritent des écosystèmes intacts peuplés d'une biodiversité marine exceptionnelle, composée de populations saines de grands prédateurs et d’un nombre considérable de différents poissons de grande taille. Ils offrent un habitat pour plusieurs espèces marines emblématiques ou en danger, comme les tortues, les baleines ou les dugongs, ces derniers constituant la troisième population mondiale.

  • Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret

    La ville du Havre, au bord de la Manche en Normandie, a été lourdement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. La zone détruite a été reconstruite entre 1945 et 1964 d’après le plan d’une équipe dirigée par Auguste Perret. Le site forme le centre administratif, commercial et culturel du Havre. Parmi les nombreuses villes reconstruites, Le Havre est exceptionnel pour son unité et son intégrité, associant un reflet du schéma antérieur de la ville et de ses structures historiques encore existantes aux idées nouvelles en matière d’urbanisme et de technologie de construction. Il s’agit d’un exemple remarquable de l’architecture et l’urbanisme de l’après-guerre, fondé sur l’unité de méthodologie et le recours à la préfabrication, l’utilisation systématique d’une trame modulaire, et l’exploitation novatrice du potentiel du béton.

  • Le phare de Cordouan

    Le phare de Cordouan s’élève sur un plateau rocheux peu profond de l’océan Atlantique situé à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine, dans un environnement dangereux et inhospitalier. Construit avec des blocs de calcaire blanc entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle, il fut conçu par l’ingénieur Louis de Foix et remanié par l’ingénieur Teulère à la fin du XVIIIe siècle. Chef-d’œuvre de la signalisation maritime, la tour monumentale de Cordouan est décorée de pilastres, de colonnes, de modillons et de gargouilles. Il représente les grandes phases de l’histoire architecturale et technologique des phares et fut construit avec l’ambition de perpétuer la tradition des phares célèbres de l’Antiquité, témoignant de l’art de la construction des phares pendant une période de développement de la navigation, quand les phares avaient un rôle important en tant que marqueurs territoriaux et dispositifs de sécurité. Enfin, son exhaussement à la fin du XVIIIe siècle et les modifications apportées à sa lanterne témoignent des avancées scientifiques et technologiques de l’époque. Ses formes architecturales se sont inspirées des modèles antiques, du maniérisme de la Renaissance et du langage architectural spécifique de l’institut de formation d'ingénieurs français, l’École des ponts et chaussées.

  • Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen

    Le site, s'étendant sur 302 319 ha au sud du Massif central français, constitue un paysage de montagnes tressées de profondes vallées qui est représentatif de la relation existant entre les systèmes agropastoraux et leur environnement biophysique, notamment au travers des drailles ou routes de transhumance. Les villages et les grandes fermes en pierre situées sur les terrasses profondes des Causses reflètent l'organisation des grandes abbayes à partir du XIe siècle. Le mont Lozère, faisant partie du site, est l'un des derniers lieux où l'on pratique toujours la transhumance estivale de la manière traditionnelle, en utilisant les drailles.

  • Les Climats du vignoble de Bourgogne

    Les climats sont des parcelles de vignes précisément délimitées sur les pentes de la côte de Nuits et de Beaune, au sud de Dijon. Elles se distinguent les unes des autres par leurs conditions naturelles spécifiques (géologie, exposition, cépage...) qui ont été façonnées par le travail humain et peu à peu identifiées par rapport au vin qu'elles produisent. Ce paysage culturel est composé de deux éléments : le premier couvre des parcelles viticoles, les unités de production associées, des villages et la ville de Beaune. Cette première composante représente la dimension commerciale du système de production. La seconde composante est le centre historique de Dijon qui matérialise l’impulsion politique donnée à la formation du système des climats. Le site est un exemple remarquable de production viti-vinicole développé depuis le haut Moyen Âge.

  • Les grandes villes d’eaux d’Europe *

    Ce bien en série transnational comprend onze villes d’eaux situées dans sept pays européens : Bad Ems ; Baden-Baden ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; Ville de Bath (Royaume-Uni) ; Františkovy Lázně ; Karlovy Vary ; et Mariânské Lâznë (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que des bains, des kurhaus et des kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), des salles de pompage, des halls des sources, des colonnades et des galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que des infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.

  • Mont-Saint-Michel et sa baie

    Sur un îlot rocheux au milieu de grèves immenses soumises au va-et-vient de puissantes marées, à la limite entre la Normandie et la Bretagne, s'élèvent la « merveille de l'Occident », abbaye bénédictine de style gothique dédiée à l'archange saint Michel, et le village né à l'abri de ses murailles. La construction de l'abbaye, qui s'est poursuivie du XIe au XVIe siècle, en s'adaptant à un site naturel très difficile, a été un tour de force technique et artistique.

  • Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera

    Nice, située sur la Méditerranée, au pied des Alpes près de la frontière italienne, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, témoigne de l’évolution d’une ville consacrée à la villégiature climatique hivernale, tirant parti de la douceur du climat et de sa situation de riviera, entre mer et montagnes. À partir du milieu du XVIIIe siècle, le site attira de plus en plus de familles aristocratiques et de la haute société, principalement britanniques, qui prirent l’habitude d’y passer leurs hivers. En 1832, Nice, appartenant alors au royaume de Piémont-Sardaigne, mit en place le « Consiglio d’Ornato », qui élabora un plan régulateur et des prescriptions architecturales visant à rendre la ville attrayante pour les étrangers. C’est ainsi que, le « Camin dei Ingles », modeste chemin qui avait été créé en 1824 par les hivernants britanniques le long du rivage, devint par la suite la prestigieuse Promenade des Anglais. Après que la ville fut cédée à la France en 1860, et grâce à son raccordement au réseau ferré européen, un nombre croissant d’hivernants de tous les pays, a afflué dans la ville, menant ainsi aux phases successives d’aménagement de nouveaux quartiers au-delà de la vieille ville médiévale. Les influences culturelles diverses exercées par les hivernants et le désir de tirer le meilleur parti des conditions climatiques et du paysage de riviera, ont façonné l’urbanisme et les styles architecturaux éclectiques de ces quartiers, contribuant à la renommée de Nice en tant que ville cosmopolite de villégiature d’hiver.

  • Palais et parc de Fontainebleau

    Utilisée par les rois de France dès le XIIe siècle, la résidence de chasse de Fontainebleau, au cœur d'une grande forêt de l'Île-de-France, fut transformée, agrandie et embellie au XVIe siècle par François Ier qui voulait en faire une « nouvelle Rome ». Entouré d'un vaste parc, le château, inspiré de modèles italiens, fut un lieu de rencontre entre l'art de la Renaissance et les traditions françaises.

  • Palais et parc de Versailles

    Lieu de résidence privilégié de la monarchie française de Louis XIV à Louis XVI, le château de Versailles, embelli par plusieurs générations d'architectes, de sculpteurs, d'ornemanistes et de paysagistes, a été pour l'Europe pendant plus d'un siècle le modèle de ce que devait être une résidence royale.

  • Paris, rives de la Seine

    Du Louvre jusqu'à la tour Eiffel, ou de la place de la Concorde au Grand Palais et au Petit Palais, on peut voir l'évolution de Paris et son histoire depuis la Seine. La cathédrale Notre-Dame et la Sainte-Chapelle sont des chefs-d'œuvre d'architecture. Quant aux larges places et avenues construites par Haussmann, elles ont influencé l'urbanisme de la fin du XIXe et du XXe siècle dans le monde entier.

  • Pitons, cirques et remparts de l’île de la Réunion

    Ce bien coïncide avec la zone centrale du Parc national de la Réunion. Il couvre une superficie de plus de 100 000 ha, soit 40% de la Réunion, une île composée de deux massifs volcaniques située dans le sud ouest de l'océan Indien. Dominé par deux pics volcaniques, le site présente une grande diversité d'escarpements, de gorges et de bassins boisés qui, ensemble, créent un paysage spectaculaire. Il sert d'habitat naturel à une grande diversité de plantes présentant un degré d'endémisme élevé. On y trouve des forêts ombrophiles subtropicales, des forêts de brouillard et des landes, le tout formant une mosaïque d'écosystèmes et de caractéristiques paysagères remarquables.

  • Places Stanislas, de la Carrière et d'Alliance à Nancy

    Nancy, résidence temporaire d'un roi sans royaume devenu duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski, est paradoxalement l'exemple le plus ancien et le plus typique d'une capitale moderne où un monarque éclairé se montre soucieux d'utilité publique. Réalisé de 1752 à 1756 par une équipe brillante sous la direction de l'architecte Héré, le projet, d'une grande cohérence, s'est concrétisé dans une parfaite réussite monumentale qui allie la recherche du prestige et de l'exaltation du souverain au souci de la fonctionnalité.

  • Pont du Gard

    Le pont du Gard a été construit peu avant l'ère chrétienne pour permettre à l'aqueduc de Nîmes, long de près de 50 km, de franchir le Gardon. En imaginant ce pont de 50 m de haut à trois niveaux, dont le plus long mesure 275 m, les ingénieurs hydrauliciens et architectes romains ont créé un chef-d'œuvre technique qui est aussi une œuvre d'art.

  • Provins, ville de foire médiévale

    La ville médiévale fortifiée de Provins se situe au cœur de l'ancienne région des puissants comtes de Champagne. Elle témoigne des premiers développements des foires commerciales internationales et de l'industrie de la laine. Provins a su préserver sa structure urbaine, conçue spécialement pour accueillir des foires et des activités connexes.

  • Pyrénées - Mont Perdu *

    Ce paysage de montagne exceptionnel, qui rayonne des deux côtés des frontières nationales actuelles de France et d'Espagne, est centré sur le pic du Mont-Perdu, massif calcaire qui culmine à 3 352 m. Le site, d'une superficie totale de 30 639 ha, comprend deux des canyons les plus grands et les plus profonds d'Europe sur le versant sud, du côté espagnol, et trois cirques importants sur le versant nord, plus abrupt, du côté français – formes géologiques terrestres classiques. Ce site est également un paysage pastoral qui reflète un mode de vie agricole autrefois répandu dans les régions montagneuses d'Europe. Il est resté inchangé au XXe siècle en ce seul endroit des Pyrénées, et présente des témoignages inestimables sur la société européenne d'autrefois à travers son paysage de villages, de fermes, de champs, de hauts pâturages et de routes de montagne.

  • Site historique de Lyon

    La longue histoire de Lyon, fondée par les Romains en tant que capitale des Trois Gaules au Ier siècle av. J.-C. et qui n'a cessé de jouer un rôle majeur dans le développement politique, culturel et économique de l'Europe depuis cette époque, est illustrée de manière extrêmement vivante par son tissu urbain et par de nombreux bâtiments historiques de toutes les époques.

  • Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) *

    Tout au long du Front Ouest de la Première Guerre mondiale, qui s’étend sur quelques 700 km de la mer du Nord à la frontière franco-suisse, un ensemble de 139 sites funéraires et mémoriels témoignent de la volonté commune aux diverses parties prenantes au conflit d’honorer leurs enfants qui sont tombés au combat. Cet objectif se matérialise par des sépultures individuelles et/ou de mémoriaux énumérant les noms des disparus. Des lieux dédiés au recueillement, au souvenir et aux hommages sont créés spécialement. Par-delà la diversité de taille, de choix de localisation, de conception, se révèle la volonté de créer des espaces à la hauteur du sacrifice consenti. Cela se traduit par le choix de matériaux nobles, appels à des architectes, botanistes, paysagistes, artistes de renom qui conçoivent des sites d’une qualité architecturale, artistique et paysagère exceptionnelle. Ces sites sont quotidiennement fréquentés par des pèlerins, des visiteurs individuels, des délégations officielles, des groupes scolaires, des représentants des communautés locales ou de descendants. Ils témoignent de pratiques funéraires et mémorielles toujours d’actualité puisque les dépouilles découvertes fortuitement ou à l’occasion de campagne de fouilles archéologiques y sont toujours inhumées avec les honneurs. Ces lieux de commémoration représentent donc un patrimoine appartenant presque littéralement au monde entier, porteur d’un message toujours très actuel de réconciliation.

  • Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes *

    Ce bien en série regroupe 111 sites où se trouvent des vestiges d'établissements préhistoriques palafittiques (sur pilotis) dans et autour des Alpes. Datant d'environ 5 000 à environ 500 av. J.-C., ils sont situés sur les bords de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui donnent un aperçu de la vie quotidienne dans l'Europe alpine du Néolithique et de l'Age de bronze, ainsi que des informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement. Cinquante-six sites se trouvent en Suisse. Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches et très bien conservés ; ils représentent des sources importantes pour l'étude des premières sociétés agraires de la région.

  • Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère

    Le site préhistorique de la vallée de la Vézère comporte 147 gisements remontant jusqu'au paléolithique et 25 grottes ornées. Il présente un intérêt exceptionnel d'un point de vue ethnologique, anthropologique et esthétique avec ses peintures pariétales, en particulier celles de la grotte de Lascaux dont la découverte (en 1940) a marqué une date dans l'histoire de l'art préhistorique. Ses scènes de chasse habilement composées comprennent une centaine de figures animales, étonnantes par la précision de l'observation, la richesse des coloris et la vivacité du rendu.

  • Strasbourg, Grande-Île et Neustadt

    Le bien initial, inscrit en 1988 sur la Liste du patrimoine mondial, est formé de la Grande-Île, centre historique de la ville de Strasbourg, structuré autour de la cathédrale. L’extension concerne la Neustadt, ville nouvelle conçue et réalisée sous administration allemande (1871-1918). Dans sa composition urbaine, la Neustadt s’inspire pour partie du modèle haussmannien, tout en adoptant un vocabulaire architectural d'inspiration germanique. Cette double influence a permis de créer un schéma urbain spécifique à Strasbourg, où les perspectives créées à partir de la cathédrale s’ouvrent sur un paysage unifié organisé autour des cours d’eau et des canaux.

  • Taputapuātea

    Taputapuātea, sur l’île de Ra’iātea, se trouve au cœur du « Triangle polynésien », une vaste portion de l’océan Pacifique parsemée d’îles, dernière partie du globe à avoir été peuplée. Le bien comprend deux vallées boisées, une partie de lagon et de récif corallien, et une bande de pleine mer. Au cœur de ce bien se trouve le marae Taputapuātea, un centre politique, cérémoniel et funéraire. Il se caractérise par plusieurs marae aux fonctions bien distinctes. Répandus en Polynésie, les marae étaient des espaces de liaison entre le monde des vivants et celui des ancêtres et des dieux. Taputapuātea apporte un témoignage exceptionnel de 1 000 ans de civilisation mā'ohi.

  • Te Henua Enata – Les îles Marquises

    Situé dans l’océan Pacifique Sud, ce bien mixte en série constitue un témoignage exceptionnel de l’occupation territoriale de l’archipel des Marquises par une civilisation humaine arrivée par la mer autour de l’an 1000 de notre ère et qui s’est développée sur ces îles isolées entre le Xe et le XIXe siècle. Il s’agit également d’un point chaud de la biodiversité qui combine des écosystèmes marins et terrestres irremplaçables et exceptionnellement bien conservés. Marqués par des crêtes acérées, des pics spectaculaires et des falaises s’élevant abruptement au-dessus de l’océan, les paysages de cet archipel n’ont pas d’équivalent sous ces latitudes tropicales. L’archipel est un important centre d’endémisme, abritant une flore rare et variée, une diversité d’espèces marines emblématiques et l’un des ensembles d’oiseaux marins les plus diversifiés du Pacifique Sud. Pratiquement exemptes d’exploitation humaine, les eaux marquisiennes comptent parmi les dernières zones marines sauvages du monde. Le bien comprend également des sites archéologiques allant de structures monumentales en pierre sèche à des sculptures et gravures lithiques.

  • Terres et mers australes françaises

    Les Terres et mers australes françaises englobent les plus grandes des rares terres émergées du sud de l’océan Indien : l’archipel Crozet, les îles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam ainsi que 60 petits îlots situés dans la zone subantarctique. Cette « oasis » au cœur de l’océan Austral, qui couvre une superficie de plus de 166 millions d’hectares, abrite l’une des plus fortes concentrations d’oiseaux et de mammifères marins au monde. On y trouve notamment la plus grande population de manchots royaux et d’albatros de Carter au monde. Du fait de leur éloignement des centres d’activités humaines, ces îles sont des vitrines extrêmement bien préservées de l’évolution biologique, et elles constituent un terrain unique pour la recherche scientifique.

  • Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d'Orange

    Dans la vallée du Rhône, le théâtre antique d'Orange, avec son mur de façade de 103 m de long, est l'un des mieux conservés des grands théâtres romains. Construit entre 10 et 25, l'arc de triomphe romain d'Orange est l'un des plus beaux et des plus intéressants arcs de triomphe provinciaux d'époque augustéenne qui nous soit parvenu, avec des bas-reliefs qui retracent l'établissement de la Pax Romana.

  • Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes 19

    Le Val de Loire est un paysage culturel exceptionnel, comprenant des villes et villages historiques, de grands monuments architecturaux - les châteaux - et des terres cultivées, façonnées par des siècles d'interaction entre les populations et leur environnement physique, dont la Loire elle-même.

  • Ville fortifiée historique de Carcassonne

    Depuis la période préromaine, des fortifications ont été érigées sur la colline où est aujourd'hui située Carcassonne. Sous sa forme actuelle, c'est un exemple remarquable de cité médiévale fortifiée dotée d'un énorme système défensif entourant le château et les corps de logis qui lui sont associés, les rues et la superbe cathédrale gothique. Carcassonne doit aussi son importance exceptionnelle à la longue campagne de restauration menée par Viollet-le-Duc, l'un des fondateurs de la science moderne de la conservation.

  • Volcans et forêts de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique

    L’importance mondiale de la montagne Pelée et des pitons du Carbet s’appuie sur la représentativité des processus volcaniques et des types forestiers. L’éruption de 1902, considérée comme l’événement volcanique le plus meurtrier du XXème siècle, est une référence mondiale dans l’histoire de la volcanologie. Tous les types forestiers et la diversité des plantes endémiques des petites Antilles sont représentés dans le bien en série, au sein de continuums forestiers allant du littoral aux sommets volcaniques. Le bien abrite des espèces menacées sur le plan mondial, notamment l’Allobate de la Martinique (Allobates chalcopis) et l’Oriole de Martinique (Icterus bonana), deux espèces endémiques strictes.

Gabon

  • Ecosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda

    Le bien présente une interface inhabituelle entre une forêt tropicale ombrophile dense bien conservée et un milieu de savane relique abritant un large éventail d’habitats et d’espèces, parmi lesquelles de grands mammifères en voie de disparition. Il illustre des processus écologiques et biologiques d’adaptation des espèces et des habitats aux changements climatiques postglaciaires. Cet ensemble regroupant des sites datant du néolithique et de l’âge du fer et incluant des vestiges d’œuvres d’art rupestre est le reflet d’un axe migratoire majeur emprunté par les Bantous et par d’autres peuples originaires d’Afrique de l’Ouest qui longeaient la vallée de l’Ogooué pour se rendre vers le nord des forêts sempervirentes denses du Congo et vers le centre, l’est et le sud du continent africain. Ces flux migratoires ont façonné le développement de toute l’Afrique subsaharienne.

  • Parc national de l’Ivindo

    Situé sur l’équateur, dans le nord du Gabon, le site, essentiellement intact, s’étend sur près de 300 000 hectares traversés par un réseau de rivières d’eau noire pittoresques. Il comprend des rapides et des chutes bordées par des forêts humides intactes, ce qui en fait un paysage d’une grande valeur esthétique. Les habitats aquatiques abritent des espèces de poissons endémiques, dont 13 espèces sont considérées comme menacées, au moins sept espèces d’herbes aquatiques Podostemaceae et, sans doute, une faune aquatique micro-endémique de chaque chute. De nombreuses espèces de poissons du bien ne sont pas encore décrites et certaines parties du site sont encore à peine explorées. Le crocodile à long museau (Mecistops cataphractus), en danger critique d’extinction, trouve refuge dans le parc national de l’Ivindo qui s’enorgueillit aussi de posséder des forêts climaciques uniques très anciennes à Caesalpinioideae et de haute valeur pour la conservation, abritant, par exemple, une très grande diversité de papillons ainsi que des espèces menacées de mammifères emblématiques et d’oiseaux comme l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) et le gorille de l’Ouest (Gorilla gorilla) En danger critique d’extinction, le chimpanzé (Pan troglodytes) et le perroquet gris (Psittacus erithacus) En danger, ainsi que le picatharte du Cameroun (Picathartes oreas), le mandrill (Mandrillus sphinx), le léopard (Panthera pardus) et le chat doré (Caracal aurata) Vulnérables, et trois espèces de pangolins (Manidae spp.).

Gambie

  • Cercles mégalithiques de Sénégambie *

    Ces quatre grands groupes de cercles mégalithiques constituent une concentration extraordinaire - plus de 1 000 monuments - sur une bande de 100 km de large qui longe sur 350 km le fleuve Gambie. Les quatre groupes, Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli, monticules funéraires. Certains ont été fouillés et ont révélé un matériel archéologique que l’on peut dater entre le IIIe siècle av. J.-C et le XVIe siècle de notre ère. Les cercles de pierres de latérite soigneusement taillées et leurs tumuli associés présentent un vaste paysage sacré qui s’est constitué sur plus de 1 500 ans et rendent compte d’une société prospère, pérenne et hautement organisée.

  • Île Kunta Kinteh et sites associés

    L’île James et les sites associés témoignent des principales époques et aspects de la rencontre entre l’Afrique et l’Europe le long du fleuve Gambie, un continuum qui s’étend de la période pré-coloniale et pré-esclavagiste à l’indépendance. Ce site est d’une importance toute particulière pour son association tant avec les débuts du commerce d’esclaves qu’avec son abolition. Il témoigne aussi des premières voies ouvertes vers l’intérieur de l’Afrique.

Géorgie

  • Forêts pluviales et zones humides de Colchide

    Le bien comprend sept éléments constitutifs dans un corridor de 80 km de long bordant le littoral oriental tempéré chaud et extrêmement humide de la mer Noire. Ces éléments constituent une série altitudinale quasi complète des écosystèmes les plus typiques de la Colchide, du niveau de la mer à plus de 2 500 m d’altitude. Les principaux écosystèmes sont des forêts pluviales anciennes et décidues de Colchide et des zones humides, des tourbières de percolation et autres types de milieux tourbeux de la région de Colchide. Les forêts pluviales de feuillus, très humides, abritent une flore et une faune extrêmement diverses et présentent de très fortes densités d’espèces endémiques et reliques, notamment un nombre important d’espèces menacées au plan mondial et d’espèces reliques ayant survécu aux cycles glaciaires du Tertiaire. Le bien abrite environ 1 100 espèces de plantes vasculaires et non vasculaires, dont 44 espèces de plantes non vasculaires menacées, ainsi que près de 500 espèces de vertébrés et un grand nombre d’espèces d’invertébrés. Le site constitue également l’habitat de 19 espèces animales menacées, notamment l’esturgeon, et en particulier l’esturgeon du Danube, en danger critique. Il s’agit d’un site d’étape clé pour de nombreux oiseaux menacés au plan mondial qui migrent à travers le goulot d’étranglement de Batumi. 

  • Haut Svaneti

    Préservée par un long isolement, la région du Haut Svaneti, dans le Caucase, offre l'image exceptionnelle d'un paysage de montagne aux villages d'apparence médiévale, toujours dominés par leurs tours-maisons. Le village de Chazhashi compte encore plus de deux cents de ces constructions très originales destinées en même temps à l'habitation et à la défense contre les envahisseurs qui menaçaient la région.

  • Monastère de Ghélati

    Le Monastère de Ghélati, situé à l’ouest de la Géorgie et fondé en 1106, est un chef-d’œuvre de « l’Âge d’or » de la Géorgie médiévale, période de puissance politique et d’essor économique entre le XIe et le XIIIe siècles. Le monastère se caractérise par des façades de grands blocs de pierre taillés et polis, des proportions équilibrées et la décoration extérieure des arcades aveugles. Le monastère de Ghélati, l’un des plus grands monastères orthodoxes médiévaux, était aussi un centre de science et d’éducation, et l’académie installée dans son enceinte était l’un des plus importants centres de culture de l’ancienne Géorgie.

  • Monuments historiques de Mtskheta

    Les églises historiques de Mtskheta, ancienne capitale du royaume de Géorgie, sont des exemples exceptionnels de l'architecture religieuse du Moyen Âge dans la région du Caucase. Elles témoignent du haut niveau artistique et culturel qu'avait atteint cet ancien royaume.

Ghana

  • Bâtiments traditionnels ashanti

    Au nord-est de Koumassi subsistent les derniers témoins matériels de la grande civilisation des Ashantis qui connut son apogée au XVIIIe siècle. Les maisons de bois, de terre et de chaume sont peu à peu menacées de destruction sous l'effet du temps et du climat.

  • Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest

    Sur la côte ghanéenne, entre Keta et Beyin, ces comptoirs fortifiés fondés entre 1482 et 1786 sont les vestiges des itinéraires commerciaux que les Portugais avaient créés à travers le monde à l'époque de leurs grandes découvertes maritimes.

Grèce

  • Acropole d'Athènes

    L'Acropole d'Athènes et ses monuments sont le symbole universel de l'esprit et de la civilisation classiques, et forment le plus extraordinaire ensemble architectural et artistique légué par la Grèce antique au reste du monde. Dans la seconde moitié du Ve siècle avant JC, Athènes, suite à sa victoire sur les Perses et à l'établissement de la démocratie, prit un ascendant sur les autres Cités-États du monde antique. Durant cette période, alors que l'art et la pensée florissaient, un groupe exceptionnel d'artistes mit en œuvre les plans ambitieux de Périclès, homme d'État athénien, et transforma, sous la direction éclairée du sculpteur Phéidias, la colline rocheuse en un monument unique d'esprit et d'arts. Les principaux monuments furent érigés à cette époque : le Parthénon, construit par Ictinus, l'Érechthéion, les Propylées, l'entrée monumentale de l'Acropole, dessinés par Mnesiclès et le petit temple d'Athéna Nikê.

  • Centre historique (Chorá) avec le monastère de Saint Jean « le théologien » et la grotte de l'Apocalypse sur l'île de Patmos

    La petite île de Pátmos, dans le Dodécanèse, est réputée être l’endroit où saint Jean le Théologien a écrit son Évangile et l’Apocalypse. Un monastère dédié au « disciple bien aimé » y a été fondé à la fin du Xe siècle. Il est depuis cette époque un lieu de pèlerinage et d’enseignement orthodoxe grec permanent. Ce magnifique complexe monastique domine l’île, et l’ancien établissement de Chorá, qui lui est associé, abrite de nombreux édifices religieux et séculiers.

  • Délos

    Île minuscule de l'archipel des Cyclades, Délos aurait vu la naissance d'Apollon. Son sanctuaire attirait des pèlerins de toute la Grèce et son port joua un rôle commercial très important. L'île de Délos apporte un témoignage unique sur les civilisations qui se sont succédé dans le monde égéen du IIIe millénaire av. J.-C. jusqu'à l'époque paléochrétienne. Le site archéologique est exceptionnellement étendu et offre l'image d'un grand port cosmopolite méditerranéen.

  • Météores

    Dans un paysage de pitons de grès presque inaccessibles, des moines anachorètes s'installèrent sur les « colonnes du ciel » dès le XIe siècle. Lors du grand renouveau de l'idéal érémitique au XVe siècle, vingt-quatre monastères avaient été bâtis au prix d'incroyables difficultés. Leurs fresques du XVIe siècle marquent une étape fondamentale dans l'histoire de la peinture postbyzantine.

  • Monastères de Daphni, de Hosios Loukas et Nea Moni de Chios

    Ces trois monastères, éloignés géographiquement – le premier en Attique près d'Athènes, le second en Phocide à proximité de Delphes, le troisième sur une île de la mer Égée proche de l'Asie Mineure –, appartiennent à une même série typologique et participent d'une esthétique commune. Leurs églises de plan central, dont l'ample coupole est supportée par des trompes d'angle définissant un espace octogonal, ont reçu aux XIe et XIIe siècles de superbes décors de marbre, ainsi que d'admirables mosaïques à fond d'or, très caractéristiques du « deuxième âge d'or byzantin ».

  • Mont Athos

    Foyer spirituel orthodoxe depuis 1054, la « Sainte Montagne », interdite aux femmes et aux enfants, dotée d'un statut autonome depuis Byzance, est aussi un haut lieu artistique. Le plan type de ses monastères (dont une vingtaine abritent actuellement 1 400 moines) a eu une influence jusqu'en Russie, et son école de peinture a marqué l'histoire de l'art orthodoxe.

  • Monuments paléochrétiens et byzantins de Thessalonique

    Fondée en 315 av. J.-C., Thessalonique, capitale provinciale et ville portuaire, fut l'un des premiers foyers de diffusion du christianisme. Ses monuments chrétiens offrent des exemples éminents d'églises de plan central, de plan basilical ou de plan intermédiaire au cours d'une période allant du IVe au XVe siècle, constituant ainsi une série typologique diachronique dont l'influence fut considérable dans le monde byzantin. Les mosaïques de la Rotonde, de Saint-Démétrios et de Saint-David sont au nombre des grands chefs-d'œuvre de l'art paléochrétien.

  • Paysage culturel de Zagori

    Situé dans un paysage rural reculé au nord-ouest de la Grèce, des petits villages en pierre connus sous le nom de Zagorochoria s’étendent le long du versant occidental de la partie septentrionale du massif montagneux du Pinde. Ces villages traditionnels, généralement organisés autour d’une place centrale sur laquelle se dresse un platane, et entourés de forêts sacrées entretenues par les communautés locales, présentent une architecture traditionnelle adaptée à la topographie des montagnes. Un ensemble de ponts en arc, de chemins pavés et d'escaliers, tous en pierre, reliait les villages et formait un réseau assurant l'unité politique et sociale des communautés du bassin de la rivière Vikos et de la rivière Voïdomatis.

  • Pythagoreion et Heraion de Samos

    Dans cette petite île de la mer Égée proche de l'Asie Mineure, plusieurs civilisations se sont succédé depuis le IIIe millénaire avant l'ère chrétienne. Il y subsiste notamment les vestiges de Pythagoreion, ancienne ville portuaire fortifiée avec ses monuments grecs et romains et son spectaculaire aqueduc en tunnel, et l'Heraion, sanctuaire d'Hera samienne.

  • Sanctuaire d'Asclépios en Epidaure

    Dans une petite vallée du Péloponnèse, le sanctuaire d’Asclépios, le dieu de la médecine, issu du culte d’Apollon (Maléatas), prit forme au plus tard au VIe siècle avant notre ère et devint le culte officiel de la cité-état d’Epidaure. Ses principaux monuments, dont le temple d’Asclépios, le Tholos et le Théâtre - considéré comme l'un des plus purs chefs-d'œuvre de l'architecture grecque - datent du IVe siècle. L'ensemble du sanctuaire, avec ses temples et ses installations hospitalières consacrés aux dieux guérisseurs, offre un témoignage exceptionnel des cultes thérapeutiques du monde hellénique et romain.

  • Site archéologique d'Aigai (nom moderne Vergina)

    À proximité de Vergina, dans le nord de la Grèce, fut découvert au XIXe siècle l'ancienne Aigai, première capitale du royaume de Macédoine. Les plus importants vestiges sont le palais monumental à la somptueuse décoration de mosaïques et stucs peints et la nécropole renfermant plus de trois cents tumulus dont certains remontent au XIe siècle av. J.-C. Parmi les tombes royales qu'abrite le Grand Tumulus figurerait celle de Philippe II qui conquit l'ensemble des cités grecques, ouvrant la voie à son fils Alexandre et à l'expansion du monde hellénistique.

  • Site archéologique d'Olympie

    Le site d'Olympie, dans une vallée du Péloponnèse, fut habité dès la préhistoire, et le culte de Zeus s'y implanta dès le Xe siècle av. J.-C. Le sanctuaire de l'Altis – partie consacrée aux dieux – abritait l'une des plus fortes concentrations de chefs-d'œuvre du monde antique. En plus des temples, on y trouve des vestiges de toutes les installations sportives destinées à la célébration des jeux Olympiques qui s'y tinrent tous les quatre ans à partir de 776 av. J.-C.

  • Site archéologique de Delphes

    Le sanctuaire panhellénique de Delphes où parlait l'oracle d'Apollon abritait l'Omphalos, « nombril du monde ». En harmonie avec une nature superbe, investie d'une signification sacrée, il était au VIe siècle av. J.-C. le véritable centre et le symbole de l'unité du monde grec.

  • Site archéologique de Mystras

    Mystras, la « merveille de Morée », fut bâtie en amphithéâtre autour de la forteresse élevée en 1249 par le prince d'Achaïe, Guillaume de Villehardouin. Reconquise par les Byzantins, puis occupée par les Turcs et les Vénitiens, la ville fut entièrement abandonnée en 1832. Seul demeure un ensemble saisissant de ruines médiévales dans un paysage d'une grande beauté.

  • Site archéologique de Philippes

    Les vestiges de cette cité fortifiée se trouvent au pied d’une acropole située au nord-est de la Grèce, sur l’ancienne route reliant l’Europe à l’Asie, la Via Egnatia. Fondée en 356 av. J.-C. par le roi macédonien Philippe II, la ville s'est ensuite développée comme une « petite Rome », avec la création l’établissement de l’Empire romain dans les décennies qui ont suivi la bataille de Philippes, en 42 av. J.-C. La dynamique cité hellénistique de Philippe II, dont les murs et les portes, le théâtre et l’hérôon funéraire (temple) sont encore visibles, sont alors complétés, dans sa partie nord, par des édifices publics romains comme le forum et la terrasse monumentale surmontée de temples. La ville devint ensuite un centre de la foi chrétienne après la visite de l’apôtre Paul en 49-50 de notre ère. Les vestiges de ses églises sont constituent un témoignage exceptionnel de l’établissement primitif précoce du christianisme.  

  • Sites archéologiques de Mycènes et de Tirynthe

    À Mycènes et à Tirynthe subsistent les ruines imposantes des deux plus grandes cités de la civilisation mycénienne, qui domina le monde de la Méditerranée orientale du XVe au XIIe siècle avant J.-C. et qui joua un rôle essentiel dans le développement de la culture de la Grèce classique. Ces deux cités sont indissolublement liées aux épopées homériques de l'Iliade et de l'Odyssée dont la profonde influence sur la littérature et les arts persiste depuis plus de trois millénaires.

  • Temple d'Apollon Épikourios à Bassae

    Ce célèbre temple du dieu solaire et guérisseur fut construit vers le milieu du Ve siècle av. J.-C. dans la solitude des montagnes arcadiennes. Le mélange de l'archaïsme et de la sérénité du style dorique avec certaines audaces architecturales est caractéristique de cet édifice où se trouve le plus ancien chapiteau corinthien conservé.

  • Vieille ville de Corfou

    La vieille ville située sur l’île de Corfou, au large des côtes occidentales de l’Albanie et de la Grèce, occupe une position stratégique à l’entrée de la mer Adriatique. Le début de son histoire remonte au VIIIe siècle av. J.-C. Les trois forts de la ville, conçus par des ingénieurs vénitiens renommés, ont servi pendant quatre siècles à défendre les intérêts du commerce maritime de la République de Venise contre l’Empire ottoman. Au fil du temps, ces fortifications durent être réparées et partiellement reconstruites à plusieurs reprises, les travaux les plus récents ayant été réalisés au XIXe siècle sous la domination britannique. Les bâtiments de la vieille ville, pour la plupart de style néoclassique, datent en partie de la période vénitienne et en partie d’époques plus tardives, notamment du XIXe siècle. Corfou, ville portuaire fortifiée de la Méditerranée, est exceptionnelle par son intégrité et son authenticité.

  • Ville médiévale de Rhodes

    L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem a occupé la ville de 1309 à 1523 et a entrepris de la transformer en place forte avant qu'elle ne passe successivement sous domination turque et italienne. La haute-ville est l'un des plus beaux ensembles urbains de la période gothique, avec le palais des Grands Maîtres, l'Hôpital et la rue des Chevaliers. Dans la basse-ville, l'architecture gothique coexiste avec des mosquées, des bains publics et d'autres édifices construits durant la période ottomane.

Guatemala

  • Antigua Guatemala

    Antigua, capitale de la Capitainerie générale du Guatemala, fut fondée au début du XVIe siècle. Bâtie à 1 500 m d'altitude dans une zone de secousses telluriques, elle fut en grande partie détruite par un séisme en 1773, mais ses principaux monuments sont toujours préservés en tant que ruines. Construite selon un plan en damier inspiré des principes de la Renaissance italienne, elle s'est, en moins de trois siècles, enrichie de monuments superbes.

  • Parc archéologique et ruines de Quirigua

    Habitée dès le IIe siècle, Quiringa était devenue, au cours du régne de Cauac Sky (723-84), la capitale d'un État autonome. Elle conserve d'admirables monuments du VIIIe siècle et une impressionnante série de stèles et de calendriers sculptés constituant une source essentielle pour l'histoire de la civilisation maya.

  • Parc archéologique national Tak’alik Ab’aj

    Tak’alik Ab’aj est un site archéologique situé sur la côte pacifique du Guatemala. Son histoire longue de 1 700 ans s’étend sur une période marquée par la transition entre la civilisation olmèque et l’émergence de la culture maya ancienne. Tak’alik Ab’aj fut l’un des principaux acteurs de cette transition, notamment en raison du rôle essentiel qu’il joua dans la route commerciale longue distance qui reliait l’isthme de Tehuantepec, dans l’actuel Mexique, au Salvador actuel. Cette route favorisa de vastes échanges d’idées et de coutumes. Les espaces et édifices sacrés étaient disposés en fonction de principes cosmologiques, et des systèmes de gestion de l’eau innovants, des céramiques et des objets d’art lapidaire ont été découverts. De nos jours, des groupes autochtones de différentes origines considèrent toujours le site comme un lieu sacré et s’y rendent pour accomplir des rituels.

  • Parc national de Tikal

    Au cœur de la jungle, dans une végétation luxuriante, Tikal est l'un des sites majeurs de la civilisation maya qui fut habité du VIe siècle av. J.-C. au Xe siècle de l'ère chrétienne. Son centre cérémoniel comporte de superbes temples et palais et des places publiques auxquelles on accède par des rampes. Des vestiges d'habitations sont disséminés dans la campagne avoisinante.

Guinée

  • Réserve naturelle intégrale du mont Nimba *

    Situé aux confins de la Guinée, du Liberia et de la Côte d’Ivoire, le mont Nimba domine les savanes environnantes. Ses pentes, couvertes d’une forêt dense au pied d’alpages de graminées, recèlent une flore et une faune particulièrement riches, avec des espèces endémiques comme le crapaud vivipare ou les chimpanzés qui se servent de pierres comme d’outils.

Haïti

  • Parc national historique – Citadelle, Sans Souci, Ramiers

    Ces monuments d’Haïti, le palais de Sans Souci, les bâtiments des Ramiers et tout particulièrement la Citadelle, qui remontent au début du XIXe siècle, époque où la République proclama son indépendance, sont chargés d’un symbolisme universel car ils sont les premiers à avoir été bâtis par des esclaves noirs ayant conquis leur liberté.

Honduras

  • Réserve de la biosphère Río Plátano

    Située dans le bassin versant du Río Platano, la réserve abrite l'un des rares vestiges de la forêt tropicale humide d'Amérique centrale. Sa faune et sa flore sont abondantes et variées. Dans un paysage montagneux qui descend jusqu'à la côte des Caraïbes, plus de 2 000 indigènes ont conservé leur mode de vie traditionnel.

  • Site maya de Copán

    Le site fut découvert en 1570 par Diego García de Palacio, mais des fouilles n'y ont été entreprises qu'à partir du XIXe siècle. C'est l'un des sites majeurs de la civilisation maya. Les ruines de son acropole et de ses places monumentales témoignent des trois grandes étapes de son développement, avant son abandon au début du Xe siècle.

Hongrie

  • Abbaye bénédictine millénaire de Pannonhalma et son environnement naturel

    Les premiers moines bénédictins installés ici en 996 évangélisèrent les Hongrois, fondèrent la première école magyare et rédigèrent, en 1055, le premier texte en hongrois. Depuis sa fondation, cette communauté monastique ne cessa d'assurer la diffusion de la culture en Europe centrale. Son histoire millénaire se lit dans la succession des styles architecturaux des bâtiments monastiques, le plus ancien datant de 1224, qui accueillent aujourd'hui encore une école et la communauté des moines.

  • Budapest, avec les rives du Danube, le quartier du château de Buda et l’avenue Andrássy

    Conservant des vestiges de monuments ayant exercé une grande influence architecturale à diverses époques, comme ceux de la cité romaine d'Aquincum et le château gothique de Buda, ce site, qui est l'un des plus beaux paysages urbains du monde, illustre les périodes brillantes de l'histoire de la capitale hongroise.

  • Grottes du karst d'Aggtelek et du karst de Slovaquie *

    La variété de leurs formes et leur concentration dans une aire restreinte font des 712 grottes actuellement identifiées un système karstique typique de la zone tempérée. Présentant une combinaison extrêmement rare d'effets climatiques tropicaux et glaciaires, elles permettent d'étudier l'histoire géologique sur plusieurs dizaines de millions d'années.

  • Hollókő, le vieux village et son environnement

    Exemple exceptionnel d'habitat traditionnel volontairement conservé, le village d'Hollokö, qui s'est développé surtout aux XVIIe et XVIIIe siècles, reste un témoignage toujours vivant des formes de la vie rurale avant la révolution agricole du XXe siècle.

  • Nécropole paléochrétienne de Pécs (Sopianae)

    Au IVe siècle, une série remarquable de tombeaux ornés fut érigée dans le cimetière de la ville romaine provinciale de Sopianae (la Pécs moderne). Ces tombeaux sont importants, tant du point de vue structurel qu'architectural, car ils ont été construits sous terre comme des chambres funéraires surmontées de chapelles commémoratives en surface. Ils sont également importants sur le plan artistique dans la mesure où ils sont richement ornés de peintures murales d'une qualité exceptionnelle représentant des thèmes chrétiens.

  • Parc national de Hortobágy - la Puszta

    Le paysage culturel de la puszta de l'Hortobágy est une vaste étendue de plaines et de marécages dans l'est de la Hongrie. L'utilisation traditionnelle des terres à des fins telles que le pâturage des animaux domestiques y a été perpétuée par une société pastorale pendant plus de deux mille ans.

  • Paysage culturel de Fertö / Neusiedlersee *

    Carrefour culturel depuis huit millénaires comme en atteste la variété de son paysage, le paysage culturel de Fertö/Neusiedlersee est né d’un processus évolutif et symbiotique d’interaction entre l’homme et son environnement physique. La remarquable architecture rurale des villages du pourtour du lac et plusieurs palais datant des XVIIIe et XIXe siècles ajoutent au grand intérêt culturel de ce site.

  • Paysage culturel historique de la région viticole de Tokaj

    Le paysage culturel de Tokaj témoigne de façon vivante de la longue tradition de production viticole dans cette région de collines, rivières et vallées. Ce réseau complexe de vignobles, fermes, villages et petites villes avec son labyrinthe historique de caves à vin, illustre toutes les facettes de la production des fameux vins de Tokaj, dont la qualité et la gestion sont strictement contrôlées depuis presque trois siècles.

Îles Marshall

  • Site d’essais nucléaires de l’atoll de Bikini

    Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, en étroite relation avec les débuts de la guerre froide, les Etats-Unis décidèrent de reprendre leurs essais nucléaires dans l'océan Pacifique sur l'atoll de Bikini dans l'archipel des Marshall. Une fois les habitants déplacés, 67 essais nucléaires furent réalisés entre 1946 et 1958, dont celui de la première bombe H (1952). La flotte coulée dans le lagon par les essais de 1946 ou le gigantesque cratère Bravo constituent des témoignages directs des essais nucléaires. D'une puissance totale 7000 fois supérieure à celle d'Hiroshima, ils eurent des conséquences importantes sur la géologie de Bikini, son environnement naturel et la santé des populations irradiées. Par son histoire, l'atoll symbolise l'entrée dans l'âge nucléaire malgré une image paradoxale de paix et de paradis terrestre. Il s'agit du premier site des Iles Marshall à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

Îles Salomon

  • Rennell Est

    Rennell Est est situé dans le tiers méridional de Rennell, île la plus australe de l'archipel des Salomon. Rennell est le plus grand atoll corallien surélevé du monde avec ses 86 km de long et 15 km de large. Le site couvre environ 37 000 ha et un secteur marin s'étendant jusqu'à trois milles nautiques. Une des caractéristiques principales de l'île est le lac Tegano, ancien lagon de l'atoll et le plus grand lac du Pacifique insulaire (15 500 ha). Il est saumâtre et contient de nombreuses îles calcaires accidentées. Rennell est essentiellement couverte de forêts denses dont la canopée atteint 20 m de hauteur en moyenne. Avec les effets climatiques marqués de cyclones fréquents, le site est un véritable laboratoire naturel pour l'étude scientifique. C'est la coutume qui régit la propriété et la gestion du site.

Inde

  • Abris sous-roche du Bhimbetka

    Les abris sous roche du Bhimbetka se trouvent au pied des monts Vindhyan, au sud du plateau de l’Inde centrale. Cinq groupes d’abris sous roche naturels sont situés au sein d’énormes affleurements de grès, au-dessus d’une forêt relativement dense, et contiennent des peintures qui paraissent commencer au mésolithique et se poursuivre sans interruption jusqu’à l’époque historique. Dans les vingt et un villages qui entourent le site, vivent des populations dont les traditions culturelles contemporaines rappellent celles dépeintes dans les peintures rupestres.

  • Aire de conservation du Parc national du Grand Himalaya

    Ce parc national se trouve dans le secteur occidental de l’Himalaya, dans l’État indien septentrional de l’Himachal Pradesh. Il se caractérise par de hauts sommets alpins, des prairies alpines et des forêts riveraines. Les 90 540 ha du bien englobent les sources, nées des hautes montagnes glacées et de la fonte des neiges, de plusieurs fleuves et les bassins-versants des eaux qui alimentent de façon vitale des millions de personnes vivant en aval. Le site protège les forêts touchées par la mousson et les prairies alpines des chaînes frontales de l’Himalaya. Le bien, qui protège aussi une partie du « haut lieu de biodiversité » de l’Himalaya, comprend 25 types de forêts et un riche assemblage associé d’espèces de la faune, dont plusieurs sont menacées. Cela lui confère une importance exceptionnelle pour la conservation de la biodiversité.

  • Chemins de fer de montagne en Inde

    Ce site comprend trois liaisons ferroviaires. Le premier, et jusqu’à présent le plus exceptionnel exemple de chemin de fer de montagne pour passagers, est le Darjeeling Himalayan Railway. Inauguré en 1881, sa construction a nécessité des solutions ingénieuses et audacieuses pour résoudre les problèmes liés à l’établissement d’une ligne ferroviaire à travers un terrain montagneux d’une grande beauté. La construction du Chemin de fer des montagnes Nilgiri, une ligne à voie unique d’un mètre d’écartement et de 46 km de long dans l’État du Tamil Nadu, fut d’abord proposée en 1854 ; mais face aux difficultés présentées par ce site montagneux, les travaux ne démarrèrent qu’en 1891 pour s’achever en 1908. Ce chemin de fer, qui part d’une altitude de 326 m pour atteindre 2 203 m, représentait la technologie de pointe de son époque. Enfin, le Chemin de fer de Kalka à Shimla, une ligne à voie unique longue de 96 km, fut construit au milieu du XIXe siècle pour desservir la ville de Shimla. Il illustre les prouesses techniques et matérielles réalisées pour désenclaver les populations montagnardes grâce au chemin de fer. Ces trois chemins de fer sont toujours parfaitement opérationnels.

  • Cité de Jaipur, Rajasthan

    La ville fortifiée de Jaipur, située dans l’État du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde, a été fondée en 1727 par Sawai Jai Singh II. Contrairement à d’autres villes de la région situées en terrains vallonnés, Jaipur fut implantée en plaine et construite selon un plan quadrillé interprété à la lumière de l’architecture védique. Les rues sont bordées d’une ligne continue de commerces à colonnades qui se croisent au centre, créant de grandes places publiques appelées chaupars. Les marchés, magasins, résidences et temples construits le long des rues principales présentent des façades uniformes. L’urbanisme de la ville montre un échange d’idées issues des cultures hindoue ancienne, moghole moderne et occidentale. Le plan quadrillé est un modèle qui prévaut à l’ouest, tandis que l’organisation des différents secteurs de la ville (chowkris) fait référence aux concepts traditionnels hindous. Conçue pour être une capitale marchande, la ville a maintenu jusqu’à aujourd’hui ses traditions locales commerciales, artisanales et coopératives.

  • Dholavira : une cité harappéenne

    L’ancienne cité de Dholavira, le centre méridional de la civilisation harappéenne, est située sur l’île aride de Khadir dans l’État du Gujarat. Occupé entre 3000 et 1500 AEC environ, ce site archéologique, l’un des établissements urbains de cette période les mieux conservés en Asie du Sud-Est, comprend une cité fortifiée et un cimetière. Stratégiquement située entre deux ruisseaux saisonniers pour en capter l’eau rare, la cité fortifiée comprend un château entouré de puissantes fortifications, le centre cérémoniel, ainsi que des rues et des maisons de tailles différentes qui dépeignent un ordre social hiérarchisé. Un système élaboré de gestion de l’eau témoigne de l’ingéniosité et de la lutte des habitants de Dholavira pour survivre et prospérer dans des conditions difficiles. Le site comprend un grand cimetière avec des cénotaphes de six types qui témoignent de la vision unique qu’avaient les Harappéens de la mort. Des ateliers travaillant la perle et des artefacts en divers matériaux tels que le cuivre, les coquillages, les pierres, les bijoux en pierres semi-précieuses, la terre cuite, l’or et l’ivoire, entre autres, ont été mis au jour lors de fouilles archéologiques du site, témoignant des réalisations artistiques et technologiques propres à cette culture. Des traces d’échanges commerciaux avec d’autres villes harappéennes ainsi que des villes de la région mésopotamienne et de la péninsule d’Oman ont également été découvertes.

  • Églises et couvents de Goa

    Ancienne capitale des Indes portugaises, Goa a conservé un ensemble d'églises et de couvents qui illustrent l'activité des missionnaires en Asie, en particulier l'église du Bom Jesus où se trouve le tombeau de saint François Xavier. Ces monuments ont exercé une influence dans tous les pays de mission d'Asie, diffusant à la fois les modèles de l'art manuélin, du maniérisme et du baroque.

  • Ensemble de monuments de Mahabalipuram

    Cet ensemble de sanctuaires, dû aux souverains Pallava, fut creusé dans le roc et construit aux VIIe et VIIIe siècles sur la côte de Coromandel. Il comprend notamment des rathas (temples en forme de chars), des mandapas (sanctuaires rupestres), de gigantesques reliefs en plein air, comme la célèbre « Descente du Gange », et le temple du Rivage, aux milliers de sculptures à la gloire de Shiva.

  • Ensemble de monuments de Pattadakal

    Pattadakal, dans l'État du Karnâtaka, illustre l'apogée d'un art éclectique qui, aux VIIe et VIIIe siècles, sous l'égide de la dynastie des Châlukya, sut réaliser une heureuse synthèse des formes architecturales du nord et du sud de l'Inde. On y trouve une imposante série de neuf temples hindouistes, ainsi qu'un sanctuaire jaïn. Dans ce groupe se détache un pur chef-d'œuvre, le temple de Virûpâksha, élevé vers 740 par la reine Lokamahadevi pour commémorer la victoire de son époux sur les souverains du Sud.

  • Ensemble du Fort Rouge

    Palais-fort de Shahjahanabad – la nouvelle capitale de Shah Jahan (1628-1658), 5e empereur moghol d’Inde –, le Fort Rouge doit son nom à ses murs d’enceinte imposants en grès rouge. Il est voisin d’un autre fort, le fort Salimgarh, construit par Islam Shah Suri en 1546. À eux deux, ils forment l’ensemble du Fort Rouge. Les appartements privés consistent en une rangée de pavillons reliés par un canal que l’on appelle le Nahr-i-Bihisht, ou Fleuve du Paradis. On considère que le Fort Rouge représente l’apogée de la créativité moghole qui, sous l’empereur Shah Jahan, atteint un nouveau degré de raffinement. La disposition du palais est d’inspiration islamique, mais chaque pavillon dévoile des éléments architecturaux typiques des bâtiments moghols, reflétant une fusion des traditions perses, timourides et hindoues. La conception novatrice et le style architectural du Fort Rouge, notamment l’aménagement de ses jardins, ont fortement influencé les constructions et les jardins ultérieurs au Rajasthan, à Delhi, à Agra et dans les régions avoisinantes.

  • Ensemble du temple de la Mahabodhi à Bodhgaya

    L'ensemble du temple de la Mahabodhi constitue l'un des quatre lieux saints associés à la vie du Bouddha et notamment à son Éveil. Le premier temple a été érigé par l'empereur Asoka au IIIe siècle av. J.C., alors que le temple actuel date du Ve ou VIe siècle. C'est l'un des plus anciens temples bouddhistes en Inde qui soit toujours debout, et l'un des rares temples de la fin de la période Gupta construits entièrement en briques.

  • Ensemble monumental de Hampi

    Hampi est le site, austère et grandiose, de la dernière capitale du dernier grand royaume hindou de Vijayanagar, dont les princes extrêmement riches firent édifier des temples dravidiens et des palais qui firent l'admiration des voyageurs entre le XIVe et le XVIe siècle. Conquise par la Confédération islamique du Deccan en 1565, la ville fut livrée au pillage pendant six mois, puis abandonnée.

  • Ensemble monumental de Khajuraho

    Œuvre de la dynastie des Chandella, qui connut son apogée entre 950 et 1050, les temples de Khajuraho dont il ne subsiste plus qu'une vingtaine se répartissent en trois groupes distincts. Ils appartiennent à deux religions différentes, l'hindouisme et le jaïnisme et réalisent une synthèse exemplaire entre l'architecture et la sculpture. C'est ainsi que le temple de Kandariya est décoré d'une profusion de sculptures qui comptent parmi les plus grands chefs-d'œuvre de la plastique indienne.

  • Ensembles néo-gothique victorien et Art déco de Mumbai

    Devenue un centre de commerce d’envergure mondiale, la ville de Mumbai a connu un ambitieux projet d’urbanisme durant la deuxième moitié du XIXe siècle. Il s’est traduit par l’édification d’ensembles de bâtiments publics construits dans le style néo-gothique victorien, puis, au début du XXe siècle, par un groupe d’édifices Art déco autour de l’espace vert de l’Oval Maidan. L’ensemble victorien intègre des éléments indiens destinés à répondre au climat local, comme des balcons et des vérandas. Les bâtiments Art déco, avec leurs salles de cinéma et leurs immeubles d’habitation, mélangent la conception indienne et l’imagerie Art déco, créant un style unique appelé plus tard Indo-Deco. Ces deux ensembles témoignent des phases de modernisation que Mumbai a traversées au cours des XIXe et XXe siècles.

  • Ensembles sacrés des Hoysala

    Ce bien en série comprend trois ensembles de temples de style hoysala les plus représentatifs du sud de l’Inde, datant des XIIe et XIIIe siècles. Le style hoysala est le fruit d’une sélection minutieuse des caractéristiques des temples du passé et de celles des temples contemporains, dans le but de créer une identité différente de celle des royaumes voisins. Les temples sont caractérisés par des sculptures hyperréalistes et des sculptures en pierre qui couvrent toute la surface architecturale, une plate-forme circumambulatoire, une vaste galerie de sculptures, une frise à plusieurs niveaux et des sculptures illustrant la légende de Sala. L’excellence de l’art sculptural souligne la réussite artistique de ces ensembles de temples, qui représentent une période significative dans le développement historique de l’architecture des temples hindous.

  • Fatehpur Sikri

    La « ville de la victoire », construite dans la seconde moitié du XVIe siècle par l'empereur Akbar, ne fut la capitale de l'Empire moghol que pendant une dizaine d'années. C'est un ensemble architectural homogène avec de nombreux monuments et temples, dont une des plus grandes mosquées de l'Inde, Jama Masjid.

  • Fort d'Agra

    À proximité immédiate des jardins du Taj Mahal, le Fort rouge d'Agra, monument significatif du XVIIe siècle moghol, est une puissante citadelle de grès rouge enserrant dans son enceinte de 2,5 km de périmètre la ville impériale, avec un grand nombre de palais féeriques, comme le palais de Jahangir ou le Khas Mahal, bâti par Shah Jahan, des salles d'audience, comme le Diwan-i-Khas, et deux très belles mosquées.

  • Forts de colline du Rajasthan

    Ce bien en série, situé dans l’Etat du Rajasthan, comprend six forts majestueux à Chittorgarh, Kumbhalgarh; Sawai Madhopur; Jhalawar; Jaipur et Jaisalmer. L’architecture éclectique des fortifications, dont certaines font jusqu’à vingt kilomètres de circonférence,  témoigne du pouvoir des Etats princiers rajput qui se sont épanouis entre le 8e et le 19e siècle. A l’intérieur des murs d’enceinte, se trouvent des établissements urbains, des palais, des centres marchands et autres édifices comme des temples dont certains sont antérieurs aux fortifications  au sein desquelles s’est développée une culture de cour qui a favorisé les arts et de la musique. Certains des établissements urbains se trouvant à l’intérieur des fortifications ont survécu, de même que de nombreux temples et édifices sacrés. Les fortifications, qui suivent les propriétés défensives naturelles du paysage –collines, rivière, forêts, et désert-, sont équipées de structures de collecte de l’eau, dont beaucoup sont encore utilisées aujourd’hui.

  • Gare Chhatrapati Shivaji (anciennement gare Victoria)

    La gare Chhatrapati Shivaji, autrefois appelée gare Victoria, à Mumbai, est un remarquable exemple d’architecture néogothique victorienne en Inde, mêlée à des éléments issus de l’architecture traditionnelle indienne. Le bâtiment, conçu par l’architecte britannique F.W. Stevens, allait devenir le symbole de Bombay, la « ville gothique » et le plus important port marchand d’Inde. Le terminal, dont la construction, commencée en 1878, dura dix ans, obéit à une conception du gothique victorien s’inspirant des modèles de la fin du Moyen Âge en Italie. Certains éléments remarquables comme le dôme de pierre, les tourelles, les arcs brisés et le plan excentré rappellent l’architecture des palais indiens traditionnels. C’est un exemple exceptionnel de la rencontre de deux cultures, les architectes britanniques ayant fait appel à des artisans indiens pour intégrer la tradition architecturale indienne afin de créer un style nouveau, propre à Bombay.

  • Ghâts occidentaux

    Plus ancienne que les montagnes de l’Himalaya, la chaîne de montagne des Ghâts occidentaux présente des caractéristiques géomorphiques d’une immense importance avec un processus biophysique et écologique unique. Les écosystèmes forestiers de haute montagne influencent les conditions météorologiques de la mousson indienne. Jouant un rôle de modération du climat tropical de la région, le site présente un des meilleurs exemples de systèmes de mousson de la planète. Le site a également un niveau exceptionnellement élevé de diversité biologique et d’endémisme. Il est reconnu comme l’un des huit points chauds de la biodiversité au monde. Les forêts se composent des meilleurs exemples de forêts sempervirentes tropicales non équatoriales au monde. Elles abritent au moins 325 espèces, globalement menacées, de flore, de faune, d’oiseaux, d’amphibiens et de reptiles.

     

  • Grottes d'Ajanta

    À un groupe de monuments rupestres bouddhiques des IIe et Ier siècles av. J.-C. sont venues s'ajouter, à l'époque gupta (Ve et VIe siècles), des grottes ornées encore plus vastes et plus riches. Les peintures et les sculptures d'Ajanta sont des chefs-d'œuvre de l'art religieux bouddhique qui ont exercé un rayonnement considérable.

  • Grottes d'Elephanta

    Sur une île de la mer d'Oman au large de Mumbai, la « cité des grottes » constitue un ensemble rupestre typique du culte de Shiva où l'art de l'Inde a trouvé l'une de ses expressions les plus parfaites, notamment dans les gigantesques hauts-reliefs de la grotte principale.

  • Grottes d'Ellora

    Trente-quatre monastères et temples ont été creusés en succession serrée dans la paroi d'une haute falaise basaltique, non loin d'Aurangabad, contribuant à faire revivre une brillante civilisation ancienne dans une séquence ininterrompue de monuments datables de 600 à 1000. L'ensemble d'Ellora est une réalisation artistique unique et un tour de force technique. Avec ses sanctuaires consacrés respectivement au bouddhisme, au brahmanisme et au jaïnisme, il illustre l'esprit de tolérance caractéristique de l'Inde ancienne.

  • Jantar Mantar, Jaipur

    Le Jantar Mantar de Jaipur est un site d'observation astronomique construit au début du XVIIIe siècle. Il comprend un ensemble d'une vingtaine d'instruments fixes. Edifiés en maçonnerie, ce sont des exemplaires monumentaux d'instruments connus mais souvent aux caractéristiques particulières. Destinés à des observations d'astronomie à l'œil nu, ils comportent plusieurs innovations architecturales et instrumentales. C'est l'ensemble le plus significatif, le plus complet et le mieux conservé des observatoires anciens de l'Inde. Il exprime les compétences astronomiques et les conceptions cosmologiques acquises dans l'entourage d'un prince savant à la fin de l'époque moghole.

  • L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne *

    Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.

  • Le Taj Mahal

    Immense mausolée funéraire de marbre blanc édifiée entre 1631 et 1648 à Agra sur l'ordre de l'empereur moghol Shah Jahan pour perpétuer le souvenir de son épouse favorite, le Taj Mahal, joyau le plus parfait de l'art musulman en Inde, est l'un des chefs-d'œuvre universellement admirés du patrimoine de l'humanité.

  • Les grands temples vivants Chola 20

    Les grands temples vivants de Chola ont été construits par les rois de l’Empire de Chola qui s’étendait sur l’ensemble de l’Inde méridionale et sur les îles voisines. Le site comprend trois grands temples de Chola des XIe et XIIe siècles : le temple de Brihadisvara de Thanjavur, le temple de Brihadisvara de Gangaikondacholisvaram et le temple d’Airavatesvara de Darasuram. Le temple de Gangaikondacholisvaram, érigé par Rajendra Ier, a été achevé en 1035. Son vimana (tour sanctuaire) de 53 m est caractérisé par des angles disposés en retrait élégamment incurvés vers le haut, contrairement à la stricte et droite tour du temple de Tanjore. Le temple d’Airavatesvara, érigé par Rajaraja II à Darasuram, comporte un vimana de 24 m et une image en pierre de Shiva. Ces temples témoignent des brillantes réalisations de l’ère chola en architecture, peinture, sculpture et statuaire en bronze.

  • Moidams – système de tertres funéraires de la dynastie Ahom

    Situé dans les contreforts de la chaîne des Patkai, dans l’est de l’Assam, le bien abrite la nécropole royale des Thaïs Ahom. Pendant 600 ans, les Thaïs Ahom ont aménagé des moidams (tertres funéraires), accentuant la topographie naturelle des collines, des forêts et des eaux, créant ainsi une géographie sacrée. Des banians et des arbres servant à la fabrication de cercueils ou de manuscrits sur écorce furent plantés et des plans d’eau aménagés. Quatre-vingt-dix moidams – caveaux construits en briques, en pierres ou en terre – de tailles différentes se trouvent à l’intérieur du site. Ils contiennent les restes des rois et d’autres membres de la famille royale, ainsi que des objets funéraires tels que de la nourriture, des chevaux et des éléphants, et parfois des reines et des serviteurs. Les rituels des Thaïs Ahom de « Me-Dam-Me-Phi » et de « Tarpan » sont pratiqués dans la nécropole de Charaideo. Bien que des moidams soient présents dans d’autres parties de la vallée du Brahmapoutre, ceux du bien sont considérés comme exceptionnels.

  • Monuments bouddhiques de Sânchî

    Sur une colline dominant la plaine, à une quarantaine de kilomètres de Bhopal, le site de Sânchî regroupe des monuments bouddhiques (piliers monolithes, palais, temples et monastères), inégalement conservés, remontant pour l'essentiel aux Ier et IIe siècle av. J.-C. C'est le plus ancien sanctuaire bouddhique existant et il est resté un centre essentiel du bouddhisme en Inde jusqu'au XIIe siècle.

  • Parc archéologique de Champaner-Pavagadh

    Cet ensemble conjugue des sites archéologiques, en grande partie encore enfouis, et un patrimoine culturel vivant s’inscrivant dans un paysage spectaculaire qui comprend des sites préhistoriques (chalcolithique), la forteresse perchée sur une hauteur d’une ancienne capitale hindoue, et les vestiges de la ville qui fut au XVIe siècle la capitale de l’État du Gujarat. L’ensemble comprend également d’autres vestiges, dont des fortifications, des palais, des édifices religieux, des villas résidentielles, des structures agricoles et des installations hydrauliques, construits entre le VIIIe et le XIVe siècle. Le temple de Kalikamata, au sommet de la colline du Pavagadh, considéré comme un sanctuaire important, attire tout au long de l’année de nombreux pèlerins. C’est l’unique ville islamique prémoghole complète existante.

  • Parc national de Kaziranga

    En plein cœur de l'Assam, le parc de Kaziranga, l'une des dernières zones de l'Inde du Nord qui n'aient pas été modifiées par l'homme, abrite la plus importante population de rhinocéros unicornes du monde, ainsi que de nombreux autres mammifères – tigres, éléphants, panthères, ours – et des milliers d'oiseaux.

  • Parc national de Keoladeo

    Ancienne réserve princière de chasse au canard, le parc national de Keoladeo reste un lieu d'hivernage majeur pour des myriades d'oiseaux d'eau venus d'Afghanistan, du Turkménistan, de Chine et de Sibérie. On y a dénombré 364 espèces d'oiseaux, dont la rare grue sibérienne.

  • Parc national de Khangchendzonga

    Situé au cœur de la chaîne himalayenne dans le nord de l’Inde (État du Sikkim), le parc national de Khangchendzonga comprend une diversité unique de plaines, de vallées, de lacs, de glaciers et de montagnes spectaculaires couvertes de forêts anciennes et couronnées de neige, parmi lesquelles se trouve le troisième plus haut sommet du monde, le mont Khangchendzonga. Des récits mythologiques sont associés à cette montagne et à un grand nombre d’éléments naturels (grottes, rivières, lacs…) qui sont l’objet de vénération de la part des peuples autochtones du Sikkim. Les significations sacrées de ces récits et pratiques ont été intégrées dans les croyances bouddhistes et constituent la base de l’identité sikkimaise.

  • Parc national des Sundarbans

    Les Sundarbans couvrent 10 000 km2 de terre et d'eau (dont plus de la moitié en Inde, le reste au Bangladesh) dans le delta du Gange. On y trouve la plus grande région de forêts de mangroves du monde. Plusieurs espèces rares ou menacées vivent dans le parc, dont des tigres, des mammifères aquatiques, des oiseaux et des reptiles.

  • Parcs nationaux de Nanda Devi et de la Vallée des fleurs

    Niché très haut dans l’Himalaya occidental, le parc national de la Vallée des fleurs, en Inde, est célèbre pour ses prairies de fleurs alpines endémiques et sa beauté naturelle exceptionnelle. Cette région extrêmement diverse abrite également des animaux rares et en danger tels que l’ours noir d’Asie, le léopard des neiges, l’ours brun et le bharal. Le paysage vallonné du parc national de la Vallée des fleurs complète les montagnes sauvages et escarpées du parc national de Nanda Devi. Ensemble, ils forment une zone de transition unique entre les chaînes de montagnes iconiques du Zanskar et du Grand Himalaya, appréciée des alpinistes et des botanistes depuis plus d’un siècle, et présente dans la mythologie hindoue depuis bien plus longtemps.

  • Qutb Minar et ses monuments, Delhi

    Construit au début du XIIIe siècles à quelques kilomètres au sud de Delhi, le minaret de Qutb Minar est une tour de grès rouge haute de 72,5 m, d'un diamètre de 14,32 m à la base et de 2,75 m au sommet, avec des cannelures et des encorbellements de stalactites. La zone archéologique avoisinante comprend des tombeaux, le magnifique portail d'Alai-Darwaza, chef-d'œuvre de l'art indo-musulman bâti en 1311, et deux mosquées, dont celle de Quwwat-ul-Islam, la plus ancienne de l'Inde du Nord, faite de matériaux provenant d'une vingtaine de temples brahmaniques.

  • Rani-ki-Vav (le puits à degrés de la Reine) à Patan, Gujerat

    Situé sur les rives de la Sarasvati, à Patan, le Rani-ki-Vav a été construit au départ comme un mémorial pour un roi du XIe siècle. Les puits à degrés sont une typologie architecturale propre au sous-continent indien. Apparus dès le IIIe millénaire av. J.-C., ils ont évolué au fil du temps : depuis ce qui était simplement une fosse accessible dans un sol sablonneux jusqu’à des ouvrages artistiques et architecturaux à plusieurs étages et très élaborés. Rani-ki-Vav a été construit à l’apogée de la maîtrise des artisans aussi bien de la construction de puits à degrés que du style Maru-Gurjara, d’où sa technique complexe et sa grande beauté dans les détails comme dans les proportions. Conçu comme un temple inversé soulignant le caractère sacré de l’eau, il comporte sept niveaux d’escaliers et de panneaux sculptés d’une haute qualité artistique. Plus de 500 sculptures principales et un millier d’autres mineures composent une imagerie religieuse, mythologique et séculaire, avec de fréquentes références à des œuvres littéraires. Le quatrième niveau est le plus profond et il mène à une citerne de 9,5 sur 9,4 m à 23 m de profondeur. Le puits se situe à l’extrémité ouest du site ; profond de 30 m, il s’agit d’une cavité circulaire de 10 m de diamètre.

  • Sanctuaire de faune de Manas

    Dans une zone des contreforts de l'Himalaya où alternent collines boisées, prairies alluviales et forêts tropicales, le sanctuaire de Manas abrite une faune d'une extrême richesse qui comprend de nombreuses espèces menacées, comme le tigre, le sanglier nain, ainsi que le rhinocéros et l'éléphant indiens.

  • Santiniketan

    Établi en 1901 dans une zone rurale du Bengale-Occidental par le célèbre poète et philosophe Rabindranath Tagore, Santiniketan était un pensionnat et un centre artistique fondé sur d’anciennes traditions indiennes et sur une vision de l’unité de l’humanité transcendant les barrières religieuses et culturelles. Une « université mondiale » fut créée à Santiniketan en 1921, reconnaissant l’unité de l’humanité ou « Visva Bharati ». Se démarquant des orientations architecturales coloniales britanniques dominantes du début du XXe siècle et du modernisme européen, Santiniketan représente un mouvement vers une modernité panasiatique, puisant dans les traditions anciennes, médiévales et folkloriques de toute la région

  • Site archéologique Nalanda Mahavihara à Nalanda, Bihar

    Le site de Nalanda Mahavihara est situé dans l’état du Bihar, au nord-est de l’Inde. Il s'agit des vestiges archéologiques d’une institution monastique et scolastique en activité du IIIe siècle av. J.-C. au XIIIe siècle de notre ère. Il comprend des stupas, des sanctuaires, des viharas (bâtiments résidentiels et éducatifs) et d’importantes œuvres d’art en stuc, en pierre et en métal. Nalanda se distingue comme la plus ancienne université du sous-continent indien, une institution qui a transmis le savoir de façon organisée sur une période ininterrompue de 800 ans. Le développement historique du site témoigne de l’évolution du bouddhisme en une religion, et de l’épanouissement des traditions monastiques et éducatives.

  • Temple de Kakatiya Rudreshwara (Ramappa), Telangana

    Rudreshwara, communément appelé temple Ramappa, est situé dans le village de Palampet, à environ 200 km au nord-est d’Hyderabad, dans l’État du Telangana. Il s’agit du principal temple de Shiva à l’intérieur d’un grand ensemble fortifié construit durant la période kakatiya (1123-1323) sous la direction des chefs Rudradeva et Recharla Rudra. La construction de ce temple en grès a commencé en 1213 et aurait duré pendant une quarantaine d’années. L’édifice comprend des poutres décorées, des piliers de granit et de dolérite sculptés et est doté d’un Vimana pyramidal original (tour surmontant le temple) construit en briques poreuses légères, aussi appelées « briques flottantes », qui réduisent le poids des structures du toit. Les sculptures du temple, de grande qualité artistique, illustrent les coutumes de danses régionales et la culture des Kakatiya. Situé au pied d’une zone forestière et au milieu de terrains agricoles, à proximité des rives du lac Ramappa Cheruvu, un réservoir d’eau construit sous la dynastie des Kakatiya, ce lieu fut choisi selon l’idéologie et les pratiques prescrites dans les textes dharmiques selon lesquelles les temples doivent être construits afin de s’intégrer pleinement dans un cadre naturel incluant des collines, des forêts, des sources, des ruisseaux, des lacs, des bassins versants et des terres agricoles.

  • Temple du Soleil à Konârak

    Au bord du golfe du Bengale, dans le prolongement des rayons du soleil levant, le temple de Konarak est une représentation monumentale du char du dieu-soleil Surya, aux vingt-quatre roues abondamment sculptées de motifs symboliques, et de son attelage de six chevaux. Construit au XIIIe siècle, c'est l'un des plus célèbres sanctuaires brahmaniques de l'Inde.

  • Tombe de Humayun, Delhi

    Cette sépulture, construite en 1570, a une signification culturelle exceptionnelle car c'est le premier exemple de tombe-jardin sur le sous-continent indien. Elle a inspiré d'importantes innovations architecturales qui virent leur apogée avec la construction du Taj Mahal.

  • Ville historique d’Ahmedabad

    La ville fortifiée d’Ahmedabad a été fondée par le sultan Ahmad Shah au XVe siècle, sur la rive orientale du fleuve Sabarmati. Elle présente un riche patrimoine architectural de l’époque du sultanat, notamment la citadelle de Badhra, les murs et les portes de la ville fortifiée, et de nombreuses mosquées et sépultures ainsi que d’importants temples hindous et jaïns d’époques ultérieures. Le tissu urbain est formé de maisons traditionnelles (pols) densément regroupées le long de rues traditionnelles (puras) fermées par des portes, qui se caractérisent notamment par des mangeoires à oiseaux, des puits publics et des institutions religieuses. La ville a continué de prospérer en tant que capitale de l’État du Gujarat pendant six siècles, jusqu’à nos jours.

Indonésie

  • Ensemble de Borobudur

    Ce célèbre temple bouddhique datant des VIIIe et IXe siècles est situé dans le centre de Java. Il est construit sur trois niveaux : une base pyramidale comprenant cinq terrasses carrées concentriques, surmontée d'un tronc de cône (trois plate-formes circulaires) et couronnée d'un stupa monumental. Les murs et les balustrades sont ornés de bas-reliefs couvrant une surface totale de 2 500 m2. Bordant les plate-formes circulaires, 72 stupas ajourés abritent autant de statues du Bouddha. Le temple a été restauré avec le concours de l'UNESCO dans les années 1970.

  • Ensemble de Prambanan

    Construit au Xe siècle, c'est le plus grand ensemble shivaïte d'Indonésie. Au milieu de la dernière des enceintes carrées concentriques s'élèvent les trois temples, décorés de reliefs illustrant l'épopée du Ramayana, dédiés aux trois grandes divinités hindouistes : Shiva, Vishnu et Brahma, et trois temples dédiés aux animaux qui servent de monture à ces dieux.

  • L’axe cosmologique de Yogyakarta et ses monuments historiques emblématiques

    L’axe central de Yogyakarta a été créé au XVIIIe siècle par le sultan Mangkubumi et s’est maintenu depuis lors en tant que centre du gouvernement et des traditions culturelles javanaises. L’axe nord-sud de six kilomètres de long est disposé de manière à relier le mont Merapi et l’océan Indien, avec le Kraton (palais) en son centre, et il est bordé au nord et au sud par d’importants monuments emblématiques qui sont liés par des rituels. Il représente les principales croyances cosmologiques de la culture javanaise, y compris le marquage des cycles de la vie.

  • Parc national de Komodo

    Ces îles volcaniques sont habitées par une population d'environ 5 700 lézards géants, dont l'apparence et le comportement agressif les ont fait surnommer les « dragons de Komodo ». On ne les trouve nulle part ailleurs et ils présentent un grand intérêt scientifique pour l'étude de l'évolution. Les collines rocailleuses couvertes d'une savane sèche parsemée d'épineux font un extraordinaire contraste avec les plages de sable à l'éclatante blancheur et les vagues bleues se brisant sur les coraux.

  • Parc national de Lorentz

    Le parc national de Lorentz est la plus vaste aire protégée d'Asie du Sud-Est (2,35 millions d'hectares). Son gradient mer-montagne est unique au monde – depuis les neiges éternelles jusqu'à un environnement tropical marin, y compris de grandes étendues de basses terres humides. Située au point de collision de deux plaques continentales, cette zone possède une géologie complexe avec une formation montagneuse en cours et une importante sculpture due à la glaciation. La zone contient aussi des sites fossilifères qui témoignent de l'évolution de la vie en Nouvelle-Guinée, ainsi que d'un haut niveau d'endémisme et du plus haut niveau de biodiversité de la région.

  • Parc national de Ujung Kulon

    Le parc national, situé à l'extrémité sud-ouest de Java en bordure du détroit de la Sonde, englobe la péninsule d'Ujung Kulon et plusieurs îles, et il comprend la réserve naturelle du Krakatoa. Outre sa beauté naturelle et son intérêt géologique, notamment pour l'étude du volcanisme insulaire, il contient la plus grande superficie restante de forêts pluviales de plaine de Java. Il abrite plusieurs espèces végétales et animales menacées, dont la plus menacée de toutes, le rhinocéros de Java.

  • Patrimoine de la mine de charbon d’Ombilin à Sawahlunto

    Créé pour l'extraction, le traitement et le transport d'un charbon de haute qualité dans une région isolée de Sumatra, ce système industriel fut établi par le gouvernement des Indes orientales néerlandaises au cours de la période d’industrialisation importante au niveau mondial de la fin du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle. La main d'ouvre était recrutée au sein de la population locale Minangkabau, et complétée par les travailleurs contractuels Javanais et chinois, ainsi que par des condamnés aux travaux forcés provenant dezones contrôlées par les Néerlandais. Le bien comprend le site de la mine et la cité minière, les installations de stockage du charbon au port d'Emmahaven et le réseau ferroviaire reliant les mines aux installations côtières. Le patrimoine de la mine d'Ombilin fut construit comme un système intégré qui permettait l'extraction du charbon en grande profondeur, son traitement et son transport puis son exportation. Ce site représente un témoignage exceptionnel de l’échange et de la fusion entre les pratiques et les savoirs locaux et la technologie européenne. 

  • Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra

    Le site du Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (2,5 millions ha) comprend trois parcs nationaux : Gunung Leuser, Kerinci Seblat et Bukit Baristan Selatan. Ce site possède un potentiel immense pour la préservation à long terme des faune et flore spécifiques à Sumatra, y compris de nombreuses espèces menacées. L’aire protégée abrite quelque 10 000 espèces de plantes dont 17 genres endémiques ainsi que plus de 200 espèces de mammifères et quelque 580 espèces d’oiseaux dont 465 sont résidentes et 21 endémiques. Parmi les espèces mammifères, 22 sont des espèces asiatiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans l’archipel indonésien, et 15 sont inféodées à la région indonésienne, notamment l’orang-outan endémique de Sumatra. Le site constitue également un témoignage biogéographique de l’évolution de l’île.

  • Paysage culturel de la province de Bali : le système des subak en tant que manifestation de la philosophie du Tri Hita Karana

    Etalé sur 19 500 hectares, le paysage culturel de Bali comprend cinq rizières en terrasses et des temples d’eau qui illustrent le système des subak, une institution coopérative de gestion de l’eau par des canaux et des barrages qui remonte au IXe siècle. On y trouve aussi le temple d’eau royal Pura Taman Ayun, datant du XVIIIe siècle, le plus grand de Bali mais aussi le plus original du point de vue architectural. Le subak reflète le concept philosophique de Tri Hita Karana qui vise à une relation harmonieuse entre les domaines de l’esprit, du monde humain et de la nature. Cette philosophie, issue de l’échange culturel existant entre l’Inde et Bali depuis plus de deux mille ans, a façonné le paysage de Bali. Le système subak recouvre des pratiques agricoles démocratiques et égalitaires qui ont permis aux habitants de Bali de devenir les plus efficaces producteurs de riz de tout l’archipel, malgré la pression d’une grande densité de population.

  • Site des premiers hommes de Sangiran

    Une campagne de fouilles menée de 1936 à 1941 permit de mettre au jour le premier fossile d'hominidé de ce site. Des fouilles ultérieures ont exhumé cinquante fossiles de Meganthropus palaeo et Pithecanthropus erectus/Homo erectus , soit la moitié des fossiles d'hominidés connus aujourd'hui dans le monde. Occupé depuis 1,5 million d'années, Sangiran constitue l'un des sites clés pour la compréhension de l'évolution de l'homme.

Iran (République islamique d')

  • Bam et son paysage culturel

    Bam et son paysage culturel s’inscrivent dans un environnement désertique, à la lisière sud du haut plateau iranien. On peut retracer les origines de Bam jusqu’à la période achéménide (VIe au IVe siècle av. J.-C.). Située au carrefour d’importantes routes marchandes et réputée pour la production de soie et de vêtements de coton, elle connut son apogée du VIIe au XIe siècle. La vie dans l’oasis reposait sur les canaux d’irrigation souterrains, les qanāts, dont Bam a préservé quelques-uns des plus anciens en Iran. Arg-e Bam est l’exemple le plus représentatif d’une ville médiévale fortifiée construite selon une technique vernaculaire, à l’aide de couches de terre (chineh).

  • Behistun

    Behistun se trouve sur l’ancienne route marchande reliant le haut plateau iranien à la Mésopotamie et possède des vestiges de l’époque préhistorique aux périodes mède, achéménide, sassanide et ilkhanide. Le monument principal de ce site archéologique est un bas-relief et une inscription cunéiforme commandés par Darius I le Grand, quand il monta sur le trône de l’Empire perse, en 521 avant JC. Ce bas-relief représente Darius tenant un arc, symbole de sa souveraineté, et écrasant le torse d’un homme allongé sur le dos devant lui. Selon la légende, ce personnage serait Gaumata, le mage mède prétendant au trône dont l’assassinat permit à Darius la conquête du pouvoir. Sous le bas-relief et autour, quelque 1 200 lignes d’inscriptions retracent l’histoire des batailles que Darius a dû livrer en 521 - 520 avant JC contre les gouverneurs qui tentèrent de diviser l’empire fondé par Cyrus. L’inscription est rédigée en trois langues. La plus ancienne est un texte élamite faisant référence aux légendes qui décrivent le roi et les rébellions. Elle est suivie par une version babylonienne de légendes similaires. La dernière partie de l’inscription est particulièrement importante, car c’est là que Darius introduisit pour la première fois la version en vieux perse de ses res gestae (ce qu’il a accompli). C’est l’unique inscription monumentale achéménide connu sur la re-fondation de l’Empire par Darius I. Elle constitue également un témoignage sur les influences mutuelles dans le développement de l’art monumental et de l’écriture dans la région de l’Empire perse. On trouve aussi à Behistun des vestiges de la période mède (8e au 7e siècle avant JC) ainsi que des périodes achéménide (6e au 4e siècles) et post-achéménide.

  • Chemin de fer transiranien

    Le chemin de fer transiranien relie la mer Caspienne, au nord-est, au golfe Persique, au sud-ouest, traversant deux chaînes de montagnes, des rivières, des hauts plateaux, des forêts et des plaines, et passant par quatre zones climatiques différentes. Commencé en 1927 et achevé en 1938, ce chemin de fer de 1 394 km de long a été conçu et réalisé grâce à une collaboration fructueuse entre le gouvernement iranien et 43 entreprises de construction de nombreux pays. Ce chemin de fer est remarquable par son ampleur et les travaux d’ingénierie nécessaires pour surmonter les difficultés notamment liées à un tracé escarpé. Sa réalisation s’est traduite par de vastes tranchées dans certaines zones montagneuses, tandis que le terrain accidenté a nécessité la construction de 174 grands ponts, 186 petits ponts et 224 tunnels, dont 11 tunnels en spirale. À la différence de la plupart des précédents projets ferroviaires, la construction du chemin de fer transiranien fut financée par des taxes nationales, évitant ainsi tout investissement et contrôle étrangers.

  • Désert de Lout

    Le désert de Lout, ou Dasht-e-Lut, se trouve dans le sud-est du pays. Entre juin et octobre, cette zone subtropicale aride est balayée par des vents violents qui transportent des sédiments et provoquent une érosion éolienne à une échelle colossale. De fait, le site présente certains des exemples les plus spectaculaires de reliefs éoliens de yardangs (crêtes ondulées massives). Il se compose aussi de vastes déserts de pierre et de champs de dunes. Le bien forme un exemple exceptionnel de processus géologiques en cours. 

  • Ensemble du bazar historique de Tabriz

    Lieu d'échange culturel depuis l'Antiquité, l'ensemble du bazar historique de Tabriz est l'un des plus importants centres de commerce le long de la Route de la Soie. L'ensemble du bazar historique de Tabriz se compose d'une série d'enceintes et de structures couvertes en briques reliées entre elles et d'enceintes aux fonctions variées. Tabriz et son bazar étaient déjà prospères et célèbres au 13e siècle, lorsque Tabriz, située dans la province d'Azerbaïdjan-Oriental, devint la capitale du royaume safavide. La ville, qui perdit son statut de capitale au XVIe siècle, conserva son rôle de pôle commercial majeur jusqu'à la fin du XVIIIe siècle avec l'essor du pouvoir ottoman. Il s'agit d'un des exemples les plus complets de système commercial et culturel traditionnel d'Iran.

  • Ensemble du Khānegāh et du sanctuaire de Cheikh Safi al-Din à Ardabil

    Construit entre le début du 16e siècle et la fin du 18e siècle, ce lieu de retraite spirituelle soufi utilise les formes architecturales traditionnelles iraniennes. Les constructeurs ont su tirer le meilleur parti de l'espace réduit pour assurer de multiples fonctions, notamment une bibliothèque, une mosquée, une école, un mausolée, une citerne, un hôpital, des cuisines, une boulangerie et quelques bureaux. Le site comprend un cheminement conduisant au sanctuaire du Cheik articulé en sept étapes qui reflètent les sept stades du mysticisme soufi, séparées par huit portes qui représentent les huit attitudes du soufisme. Le site comprend également des façades et des intérieurs richement ornementés ainsi qu'une remarquable collection d'objets anciens. Il forme un rare ensemble d'éléments d'architecture islamique médiévale.

  • Ensembles monastiques arméniens de l'Iran

    Les Ensembles monastiques arméniens de l’Iran, au nord-ouest du pays comprennent trois ensembles monastiques historiques de la foi chrétienne arménienne : St-Thaddeus, St-Stepanos et la chapelle Ste-Marie de Dzordzor. Ces édifices, dont le plus ancien, St-Thaddeus, date du VIIème siècle, sont des exemples de valeur universelle exceptionnelle des traditions architecturale et décorative arméniennes. Ils montrent également les très importants échanges qui ont eu lieu avec d’autres cultures, notamment byzantine, orthodoxe et perse. Situés aux limites sud-est de la zone principale de la culture arménienne, les monastères ont été un centre majeur de sa diffusion dans la région. Ce sont aujourd’hui les derniers témoignages régionaux de cette culture dans un état d’intégrité et d’authenticité satisfaisants. De plus, en tant que lieux de pèlerinage, les ensembles monastiques apportent un témoignage vivant des traditions religieuses arméniennes à travers les siècles.

  • Forêts hyrcaniennes *

    Les forêts hyrcaniennes forment un massif forestier unique qui s'étend le long de la mer Caspienne en Azerbaïdjan et en Iran. L'histoire de ces forêts de feuillus remonte à 25 à 50 millions d'années, époque à laquelle elles couvraient la majeure partie de cette région tempérée du Nord. Leur biodiversité floristique est remarquable, avec plus de 3 200 espèces de plantes vasculaires documentées. À ce jour, 180 espèces d'oiseaux typiques des forêts tempérées à feuilles larges et 58 espèces de mammifères ont été recensées. Les éléments du bien comprennent des écosystèmes complets, y compris les principaux prédateurs tels que le léopard, le loup et l'ours brun, et la forêt compte un grand nombre d'espèces d'arbres rares et endémiques. Les arbres les plus anciens vus ici ont entre 300 et 400 ans, certains pouvant même avoir jusqu'à 500 ans.

  • Gonbad-e Qābus

    Cette tour funéraire, haute de 53 mètres, a été érigée en 1006 après J.-C. pour Qābus ibn Voshmgir, souverain ziyaride lettré, près de Djordjan, l’ancienne capitale ziyaride, au nord-est de l’Iran ; elle témoigne des échanges culturels entre les nomades de l’Asie centrale et l’ancienne civilisation iranienne. Seule trace de la ville de Djordjan qui fut un pôle artistique et scientifique avant d’être détruite par les invasions des Mongols aux XIVe et XVe siècles, la tour est à la fois une prouesse technique et un exemple remarquable de l’architecture islamique en matière de tours funéraires ; son influence se fait sentir en Iran, en Anatolie et en Asie centrale. Construit en briques cuites non vernissées, ce mausolée est conçu selon un schéma géométrique complexe pour former une tour cylindrique – de 17 mètres de diamètre à la base et 15,5 mètres sous le toit – qui s’effile vers un toit conique en briques. Il témoigne du développement des mathématiques et des sciences dans le monde musulman au tournant du premier millénaire.

  • Hegmataneh

    Les vestiges archéologiques de l'ancienne Hegmataneh sont situés dans le nord-ouest de l'Iran. Habitée de façon continue pendant près de trois millénaires, Hegmataneh fournit des preuves importantes et rares de la civilisation mède aux VIIe et VIe siècles avant notre ère et a servi plus tard de capitale d'été aux souverains achéménides, séleucides, parthes et sassanides.

  • Le caravansérail persan

    Les caravansérails étaient des relais situés au bord des routes offrant un abri, de la nourriture et de l’eau aux caravanes, aux pèlerins et aux autres voyageurs. Les routes et les emplacements des caravansérails étaient déterminés par la présence de ressources en eau, les caractéristiques géographiques et les questions de sécurité. Les cinquante-quatre caravansérails de ce bien ne représentent qu’un petit nombre des nombreux caravansérails construits sur les anciennes routes d’Iran. Ils sont considérés comme les exemples les plus influents et opulents d’Iran, présentant un large éventail de styles architecturaux, de modes, d’adaptation aux conditions climatiques et de matériaux de construction, répartis sur des milliers de kilomètres et construits sur plusieurs siècles. Ensemble, ils illustrent l’évolution et le réseau des caravansérails en Iran à différentes périodes de l’histoire.

  • Le jardin persan

    Le site comprend neuf jardins dans diverses régions d'Iran. Ils témoignent de la diversité des jardins paysagers persans qui ont évolué et se sont adaptés aux différentes conditions climatiques, tout en restant fidèles aux principes du concept original qui remonte aux temps de Cyrus le Grand, au VIe siècle av. J.-C. Toujours divisé en quatre secteurs et accordant à l'eau un rôle central (tant pour l'irrigation que pour l'esthétique), le jardin persan a été conçu pour symboliser l'Eden et les quatre éléments zoroastriens : le ciel, la terre, l'eau et les végétaux. Ces jardins datent de périodes différentes depuis le VIe siècle av. J.-C. et ils comportent aussi des bâtiments, pavillons et murs, ainsi que des systèmes d'irrigation sophistiqués. Ils ont influencé l'art du jardin paysager jusqu'en Inde et en Espagne.

  • Le qanat perse

    Dans l'ensemble des régions arides de l'Iran, des établissements agricoles et permanents sont soutenus par l'ancien système de qanats qui puisent l'eau des sources aquifères en amont des vallées et la font circuler par gravité le long de tunnels souterrains, souvent sur de nombreux kilomètres. Les 11 qanats qui représentent ce système comprennent des aires de repos pour les travailleurs, des réservoirs d'eau et des moulins à eau. Le système de gestion communautaire traditionnel encore en place permet un partage et une distribution de l'eau équitables et durables. Les qanats fournissent un témoignage exceptionnel sur des traditions culturelles et des civilisations de zones désertiques au climat aride.

  • Masjed-e Jāme’ d’Ispahan

    Située dans le centre historique d'Ispahan, Masjed-e Jāme’ ou la « Mosquée du vendredi » peut être considérée comme une illustration de l'évolution architecturale de la construction de mosquées couvrant douze siècles, à partir de 841 apr. J.-C. Il s'agit du plus ancien édifice préservé de ce type en Iran et d'un prototype qui servit ultérieurement pour la conception des mosquées à travers toute l'Asie centrale. Couvrant une superficie de 20 000 m2, elle est aussi le premier bâtiment islamique à avoir adapté la configuration des palais sassanides, avec une cour à quatre iwans, à l'architecture islamique religieuse. Ses coupoles côtelées à deux coques représentent une innovation architecturale qui a inspiré les bâtisseurs dans toute la région. Le site présente également de remarquables motifs décoratifs représentatifs des développements stylistiques pendant plus d'un millier d'années de l'art islamique.

     

  • Meidan Emam, Ispahan

    Construit par le shah Abbas Ier le Grand au début du XVIIe siècle, et entièrement entouré de constructions monumentales reliées par une série d'arcades à deux étages, ce site est célèbre pour sa mosquée Royale, la mosquée du cheikh Lotfollah, le magnifique portique de Qeysariyeh et le palais timouride qui date du XVe siècle. C'est un témoignage de la vie sociale et culturelle en Perse durant l'ère des Séfévides.

  • Palais du Golestan

    Le somptueux palais du Golestan est un chef d’œuvre de l’ère kadjare qui illustre l’introduction réussie d’artisanats persans traditionnels et de formes architecturales de périodes antérieures avec des influences occidentales. Le palais ceint de murs, l’un des plus anciens ensembles de Téhéran, fut choisi comme siège du gouvernement par la famille dirigeante kadjare, arrivée au pouvoir en 1779, qui fit de Téhéran la capitale du pays. Construit autour d’un jardin composé de bassins et de zones plantées, il fut doté de ses éléments les plus caractéristiques et de ses ornements au 19e siècle. Devenu un centre des arts et de l’architecture kadjars dont il est un témoignage unique, il est demeuré jusqu’à aujourd’hui une source d’inspiration pour les artistes et les architectes iraniens. Il incarne un nouveau style  combinant les arts et l’artisanat persans traditionnels et des éléments de l’architecture et de la technologie européennes du 18e siècle.

  • Pasargades

    Pasargades fut la première capitale dynastique de l’Empire achéménide fondée au VIe siècle av. J.-C. par Cyrus II le Grand au cœur du Fars, la patrie des Perses. Ses palais, jardins, et le mausolée de Cyrus constituent de remarquables exemples de la première période de l’art et de l’architecture achéménide, et des témoignages exceptionnels de la civilisation perse. Les vestiges les plus dignes d’intérêt sur ce site de 160 ha sont notamment : le mausolée de Cyrus II, le Tall-e Takht, une terrasse fortifiée, et un ensemble royal composé de vestiges d’une porte, d’une salle d’audience, du palais résidentiel et du jardin. Pasargades fut la capitale du premier grand empire pluriculturel en Asie occidentale. S’étendant de la Méditerranée orientale et de l’Égypte à l’Hindus, il est considéré comme le premier empire à avoir respecté la diversité culturelle des différents peuples qui le constituaient. En témoigne l’architecture achéménide, représentation synthétique de cultures diverses.

  • Paysage archéologique sassanide de la région du Fars

    Situés dans le sud-est de la province iranienne du Fars, les huit sites archéologiques se trouvent dans trois zones géographiques : Firouzabad, Bishapour et Savestan. Les structures fortifiées, palais et plans urbains remontent aux premiers et derniers moments de l'Empire sassanide, qui s'étendait dans la région entre 224 et 658 de notre ère. Les sites comprennent notamment la première capitale du fondateur de la dynastie, Ardachir Papakan, ainsi qu'une ville et des structures architecturales de son successeur, le roi Shapur Ier. Ce paysage archéologique, qui s'appuie sur une exploitation optimale de la topographie naturelle, témoigne de l'influence des traditions culturelles achéménides et parthes, et de l'art romain qui eurent un impact important sur l'architecture de la période islamique.

  • Paysage culturel de Hawraman/Uramanat

    Le paysage isolé et montagneux de Hawraman/Uramanat témoigne de la culture traditionnelle de la population hawrami, une tribu agropastorale kurde vivant dans cette région depuis 3000 AEC. Le bien, situé au cœur des monts Zagros dans les provinces du Kurdistan et de Kermanshah le long de la frontière occidentale de l’Iran, est composé de deux éléments : la vallée centrale et orientale (Zhaverud et Takht, dans la province du Kurdistan) et la vallée occidentale (Lahun, dans la province de Kermanshah). Le modèle d’habitat humain dans ces deux vallées a été adapté à un rude environnement montagneux au fil des millénaires. L’aménagement et l’architecture étagés des pentes abruptes, l’horticulture sur des terrasses en pierre sèche, l’élevage et la migration verticale saisonnière comptent parmi les caractéristiques distinctives de la vie et de la culture locales des Hawrami, qui vivent dans les vallées et les hautes terres au cours des différentes saisons chaque année. Leur présence ininterrompue au sein du paysage, qui est également caractérisé par une biodiversité et un endémisme exceptionnel, s’exprime dans les outils de pierre, grottes et abris rocheux, tertres, vestiges de sites d’habitats permanents et temporaires, ainsi que les ateliers, les sites funéraires, les chemins, les villages, les châteaux, etc. Les 12 villages inclus dans le bien illustrent l’évolution des réponses du peuple hawrami à la rareté des terres productives dans leur environnement montagneux au cours des millénaires. 

  • Paysage culturel de Maymand

    Maymand est une zone semi-désertique isolée au bout d’une vallée à l’extrémité sud des montagnes du centre de l’Iran. Les habitants sont des semi-nomades qui pratiquent l’agro-pastoralisme. Ils élèvent du bétail sur les pâturages des montagnes où ils ont des établissements provisoires du printemps à l’automne. Pendant les mois d’hiver, ils vivent plus bas dans la vallée, dans des maisons troglodytiques creusées dans la roche tendre de kamar (tuf), ce qui est un habitat inhabituel dans un environnement désertique. Ce paysage culturel témoigne d’un système qui semble avoir été plus répandu autrefois et qui implique le mouvement des personnes plutôt que celui des animaux.

  • Persépolis

    Fondée par Darius Ier en 518 av. J.-C., Persépolis, capitale de l'Empire achéménide, fut construite sur une immense terrasse mi-naturelle, mi-artificielle où le roi des rois avait édifié un splendide palais aux proportions imposantes, inspiré de modèles mésopotamiens. C'est un site archéologique unique par l'importance et la qualité de ses vestiges monumentaux.

  • Shahr-i-Sokhta

    Shahr-i-Sokhta, qui signifie « ville brûlée », est situé à la jonction de routes commerciales de l’âge du bronze traversant le plateau iranien. Les vestiges de la ville en briques de terre crue représentent l’émergence des premières sociétés complexes dans l’est de l’Iran. Fondée vers 3200 av. J.-C., la ville fut habitée au cours de quatre principales périodes jusque vers 1800 av. J.-C. au cours desquelles se développèrent plusieurs quartiers distincts de la ville. Ils comprennent une aire monumentale, des quartiers résidentiels, des quartiers d'artisans et une nécropole. Un changement du lit du cours d’eau et un changement climatique ont conduit à l’abandon de la ville au début du second millénaire avant notre ère. Les structures, la nécropole et le grand nombre d’objets importants mis au jour lors de fouilles et leur bon état de conservation dû au climat sec du désert font de ce site une source riche d’informations sur l’émergence de sociétés complexes et sur les contacts entre elles au troisième millénaire avant notre ère.

  • Soltaniyeh

    Le mausolée d’Oljeitu fut construit entre 1302 et 1312 dans la ville de Soltaniyeh, capitale des tribus mongoles Ilkhanides. Situé dans la province de Zanjan, à quelque 240 km de Téhéran dans le nord-ouest de l’Iran, Soltaniyeh est l’un des exemples les plus saisissants de réalisations architecturales perses et un monument clé dans le développement de l’architecture islamique. Cet édifice de forme octogonale est surmonté d’une coupole majestueuse d’une hauteur de 50 m, recouverte de carreaux de faïence turquoise et entourée de huit minarets à la silhouette élancée. Cette structure constitue le plus ancien exemple existant de coupole double en Iran. La décoration de l’intérieur du mausolée est également admirable et des spécialistes tels qu’A.U. Pope ont qualifié ce bâtiment de « précurseur du Taj Mahal ».

  • Suse

    Situé dans le sud-ouest de l’Iran, dans la partie inférieure des monts Zagros, le bien comprend un ensemble archéologique s’élevant sur la rive orientale de la rivière Chaour, et le palais d’Ardeshir, sur la rive opposée du Chaour. Les monuments architecturaux révélés par les fouilles comprennent notamment des structures administratives, religieuses, résidentielles et palatiales. Suse présente plusieurs couches d’établissements urbains superposés, selon une succession continue s’étalant du Ve millénaire av. J.-C. au XIIIe siècle apr. J.-C. Le site apporte un témoignage exceptionnel sur les traditions culturelles élamite, perse et parthe, qui ont disparu en grande partie.

  • Système hydraulique historique de Shushtar

    Le système hydraulique historique de Shushtar a été inscrit en tant que chef d’œuvre du génie créateur humain. Il aurait été entrepris dès Darius le Grand, au Vème siècle av. J.-C. Il s’agit de deux grands canaux de dérivation des eaux de la rivière Kârun. L’un d’entre eux, le canal Gargar, fournit encore de l’eau à la ville de Shustar par une série de tunnels et fait fonctionner tout un ensemble de moulins. Après une falaise spectaculaire, l’eau tombe en cascades dans le bassin aval, avant d’entrer dans la plaine au sud de la ville, où elle a permis le développement de vergers et de terres agricoles sur une surface de 40 000 ha. dénommée Mianaâb (Le paradis). Le bien comprend des lieux remarquables, dont le château Salâsel, centre de contrôle de tout le système hydraulique, la tour Kolâh-Farangi qui mesure le niveau de l’eau, des barrages, ponts, bassins et moulins. Il témoigne du savoir-faire des Elamites et Mésopotamiens, ainsi que de l’expertise plus récente des Nabatéens et de l’influence du génie civil romain.

  • Takht-e Sulaiman

    Le site archéologique de Takht-e Sulaiman, dans le nord-ouest de l’Iran, est situé dans une vallée, au milieu d’une région de montagnes volcaniques. Le site comprend le principal sanctuaire zoroastrien, en partie reconstruit sous la période des Ilkhans (Mongols), au XIIIe  siècle, ainsi qu’un temple dédié à Anahita datant de la période sassanide, VIe et VIIe  siècles. Le site a une valeur symbolique importante. La conception du temple du feu, celle du palais et la disposition générale du site ont sensiblement influencé le développement de l’architecture islamique.

  • Tchoga Zanbil

    À l'intérieur de trois formidables enceintes concentriques, le site de Tchoga Zanbil conserve les ruines de la ville sainte du royaume d'Élam, fondée vers 1250 av. J.-C., qui, après l'invasion d'Assurbanipal, resta inachevée, comme l'attestent ses milliers de briques inutilisées.

  • Ville historique de Yazd

    La ville historique de Yazd est située au milieu du plateau iranien, à 270 km au sud-est d’Ispahan, à proximité des routes des épices et de la soie. C’est un témoignage vivant de l’utilisation de ressources limitées pour assurer la survie dans le désert. L’eau est amenée en ville par un système de qanat – ouvrage destiné à capter l’eau souterraine. Construite en terre, la ville de Yazd a échappé à la modernisation qui a détruit de nombreuses villes de ce type. Elle a gardé ses quartiers traditionnels, le système de qanat, les maisons anciennes, les bazars, les hammams, les mosquées, les synagogues, les temples zoroastriens et le jardin historique de Dolat-abad.

Iraq

  • Assour (Qal'at Cherqat)

    La cité antique d’Assour se trouve sur les rives du Tigre, dans le nord de la Mésopotamie, dans une zone géo-écologique particulière, à la frontière séparant l’agriculture avec système d’irrigation de celle qui n’en possède pas. La ville est née au troisième millénaire avant J.-C. Du XIVe au IXe  siècle avant J.-C., en tant que première capitale de l’Empire assyrien, elle fut une ville-État et un carrefour commercial international. Elle fut aussi la capitale religieuse des Assyriens, associée au dieu Assour. La ville fut détruite par les Babyloniens mais renaquit de ses cendres à l'époque parthe, aux Ie r et IIe  siècles.

  • Babylone

    Situé à 85 km au sud de Bagdad, le bien réunit les ruines de la cité qui fut le centre de l’empire néo-babylonien entre 626 et 539 AEC ainsi que des villages et des zones agricoles entourant l’ancienne cité. Ces vestiges – murs d’enceinte extérieurs et intérieurs de la cité, portes, palais et temples – sont un témoignage unique de l’un des empires les plus influents du monde antique. Siège d’empires successifs, dirigés par des souverains tels que Hammurabi ou Nabuchodonosor, Babylone représente l’expression de la créativité de l’empire néo-babylonien à son apogée. Le lien de la cité avec l’une des Sept Merveilles du monde antique – les Jardins suspendus de Babylone – a par ailleurs inspiré la culture artistique, populaire et religieuse au plan mondial.

  • Citadelle d’Erbil

    La citadelle d’Erbil est un établissement anciennement fortifié bâti au sommet d’un imposant tell ovoïde – un monticule créé par les générations qui se sont succédé sur le site et ont reconstruit au même endroit. Elle est située dans la région autonome du Kurdistan en Iraq, au nord du pays. Le mur ininterrompu de façades de maisons du XIXe siècle continue de donner l’impression visuelle d’une forteresse imprenable surplombant  la ville d’Erbil. La citadelle présente un tracé de rues particulier, en éventail, datant de la phase ottomane tardive d’Erbil. Les sources écrites et iconographiques documentent l’antiquité de l’occupation du site – Erbil correspond à l’ancienne Arbèles, un important centre politique et religieux assyrien – tandis que les découvertes et fouilles archéologiques suggèrent que la colline cache les strates et les vestiges d’établissements plus anciens.

  • Hatra

    Grande cité fortifiée sous l'influence de l'Empire parthe et capitale du premier royaume Arabe, Hatra résista deux fois aux Romains, en 116 et en 198, grâce à sa muraille renforcée de tours. Les vestiges de la ville, et en particulier les temples où l'architecture grecque et romaine se combine avec des éléments de décor d'origine orientale, témoignent de la grandeur de sa civilisation.

  • Les Ahwar du sud de l’Iraq : refuge de biodiversité et paysage relique des villes mésopotamiennes

    Il s’agit d’un ensemble de sept éléments constitutifs : trois sites archéologiques et quatre zones humides marécageuses situés dans le sud de l’Iraq. Les villes archéologiques d’Uruk et d’Ur et le site archéologique du Tell Eridu font partie des vestiges de villes et d’établissements sumériens qui se développèrent en Mésopotamie méridionale entre le IVe et le IIIe millénaire av. J.-C. dans le delta marécageux du Tigre et de l’Euphrate. Les Ahwar du sud de l’Iraq – également connus sous le nom de régions marécageuses d’Iraq – sont uniques, car il s’agit de l’un des plus grands deltas intérieurs du monde, dans un milieu extrêmement chaud et aride.  

  • Ville archéologique de Samarra

    Siège d’une puissante capitale islamique qui régna sur les provinces de l’Empire abbasside, qui s’étendit pendant un siècle de la Tunisie à l’Asie centrale, la ville est située sur les berges du Tigre, à 130 km au nord de Bagdad. Elle s’étend sur 41,5 km du nord au sud pour une largeur qui varie entre 4 et 8 km. Elle témoigne d’innovations architecturales et artistiques qui se sont développées ici et se sont répandues dans les autres régions du monde islamique et au-delà. La Grande Mosquée et son minaret en spirale, datant du IXe siècle, est l’un des nombreux monuments remarquables du site ; 80 % de la ville reste à mettre au jour.

Irlande

  • Brú na Bóinne - Ensemble archéologique de la Vallée de la Boyne

    Les trois sites préhistoriques principaux de l'ensemble de Brú na Bóinne, Newgrange, Knowth et Dowth, sont établis sur la rive nord de la Boyne, 50 km au nord de Dublin. Par ses dimensions et sa qualité, il constitue l'exemple le plus important d'un ensemble préhistorique mégalithique en Europe, avec une concentration de monuments aux fonctions sociales, économiques, religieuses et funéraires.

  • Sceilg Mhichíl

    Sceilg Mhichíl est un exemple exceptionnel, et à bien des égards unique, d'une installation religieuse primitive sur un rocher pyramidal en plein océan, préservé grâce à son remarquable environnement. Ce bien illustre mieux qu'aucun autre les extrêmes d'un monachisme chrétien caractéristique d'une grande partie de l'Afrique du Nord, du Proche-Orient et de l'Europe.

Islande

  • Parc national de Þingvellir

    Þingvellir (Thingvellir) est le site en plein air de l'Althing, assemblée plénière représentant l'ensemble de l'Islande, qui s'est tenu à partir de 930 jusqu'en 1798. Durant une session annuelle qui durait une quinzaine de jours, l'assemblée élaborait des lois conçues comme des pactes entre hommes libres et réglait les différends. Pour la population islandaise, l'Althing est un lieu aux profondes résonances historiques et symboliques. L'ensemble comprend le Parc national du Þingvellir ainsi que les vestiges de l'Althing proprement dit, soit des fragments de quelque 50 cabanes de tourbe et de pierre. Il devrait subsister des vestiges du Xe siècle enfouis sous terre. Le site comprend également des vestiges de l'activité agricole au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Le parc est un témoignage de l'aménagement du paysage sur près d'un millénaire.

  • Parc national du Vatnajökull – la nature dynamique du feu et de la glace

    Le bien, qui couvre plus de 1 400 000 ha, soit près de 14 % de l’Islande, est une région volcanique emblématique. Il compte dix volcans centraux, dont huit sous-glaciaires. Deux de ces derniers sont parmi les plus actifs d’Islande. L’interaction entre les volcans et les fissures qui sous-tendent la calotte glaciaire du Vatnajökull prend différentes formes dont la plus spectaculaire est le jökulhlaup : une inondation soudaine causée par la rupture de la marge d’un glacier durant une éruption. Ce phénomène récurrent a fait apparaître des plaines de sable uniques au monde, des réseaux fluviaux ainsi que des canyons en évolution rapide. Les zones volcaniques abritent une faune endémique des eaux souterraines qui a survécu à la période glaciaire.

  • Surtsey

    Surtsey, située à environ 32 km au sud de la côte islandaise, est une nouvelle île volcanique créée par des éruptions qui ont eu lieu de 1963 à 1967. Protégée dès sa naissance, elle fournit au monde un laboratoire naturel tout à fait remarquable. Libre de toute interférence humaine, Surtsey est une source unique et continue d’informations sur la colonisation d’une nouvelle terre par la vie végétale et animale. Depuis qu’ils ont commencé à observer l’île, en 1964, les scientifiques ont vu l’arrivée de graines transportées par les courants marins, l’apparition de moisissures, de bactéries et de champignons. A suivi, en 1965, une première plante vasculaire, bientôt rejointe par d’autres. Dix espèces se sont établies pendant la première décennie. En 2004, on en dénombrait 60, avec 75 bryophytes, 71 lichens et 24 champignons. On a répertorié à ce jour 89 espèces d’oiseaux à Surtsey, dont 57 se reproduisent aussi ailleurs en Islande. Les 141 ha de l’île servent également d’habitat à 335 espèces d’invertébrés.

Israël

  • Les grottes de Maresha et de Bet-Guvrin en basse Judée, un microcosme du pays des grottes

    Le site archéologique comprend quelque 3500 chambres souterraines réparties en districts distincts creusés dans un sous-sol de calcaire crayeux épais et homogène en Basse Judée, sous les anciennes villes de Maresha et Bet Guvrin. Situé au carrefour des routes de commerce de Mésopotamie et d’Egypte, le site témoigne de la mosaïque de cultures de la région et de leur évolution sur plus de 2000 ans, du 8è siècle av. J.C., lorsque Maresha – la plus ancienne des deux villes – fut construite, jusqu’à l’époque des Croisés. Ces caves servaient de citernes, de moulin à huile, de bains, de colombiers, d’étable, de lieux de culte, d’abris pour les périodes de troubles et, à la périphérie des villes, de zones funéraires. Certaines des chambres les plus vastes présentent des voutes en arche et leur piliers de soutènement.

  • Lieux saints bahá’is à Haïfa et en Galilée occidentale

    Les lieux saints bahá’is, à Haïfa et en Galilée occidentale, sont inscrits en raison de leur profonde signification spirituelle et de leur importance dans la grande tradition de pèlerinage de la foi bahá’ie. Le bien comprend les deux lieux les plus sacrés de la religion bahá’ie, car associés à ses pères fondateurs : le mausolée de Bahá’u’lláh à Acre et le mausolée de Báb à Haïfa, avec leurs jardins environnants et les monuments et bâtiments associés. Ces deux temples font partie d’un ensemble plus vaste de bâtiments, monuments et sites répartis en sept différents points de Haïfa et de Galilée occidentale et font partie intégrante du pèlerinage bahá’i.

  • Masada

    Dressée sur un éperon rocheux, Masada est une forteresse naturelle d'une beauté majestueuse qui domine la mer Morte en plein désert de Judée. Symbole de l'ancien royaume d'Israël et de sa destruction brutale, elle fut la dernière poche de résistance des patriotes juifs face à l'armée romaine, en 73 de notre ère. Ce palais-forteresse fut construit dans le style classique du début de l'empire romain par Hérode le Grand, roi de Judée, qui régna de 37 à 4 av. J.-C. Les camps militaires, les fortifications et la rampe d'assaut qui entourent le monument sont l'exemple le plus complet de travaux de siège de l'époque romaine conservés jusqu'à ce jour.

  • Nécropole de Bet She’arim – Un haut lieu du renouveau juif

    Cette nécropole, composée d’une série de catacombes, s’est développée à partir du IIe siècle apr. J.-C. en tant que principal lieu de sépulture juif en dehors de Jérusalem, après l’échec de la deuxième révolte juive contre la domination romaine. Situées au sud-est d’Haïfa, ces catacombes constituent un trésor d’œuvres d’art et d’inscriptions en grec, araméen, hébreu et palmyrénien. Il s’agit d’un témoignage unique sur le judaïsme ancien sous la direction de Rabbi Juda le Patriarche, auquel est attribué le renouveau juif après l’an 135 apr. J.-C.

  • Route de l’encens – Villes du désert du Néguev

    Dans le désert du Néguev, les quatre anciennes villes nabatéennes d’Avdat, Haluza, Mamshit et Shivta, ainsi qu’une série de forteresses et de paysages agricoles, jalonnaient la route par laquelle transitaient l’encens et les épices. Tous ces sites constituent un témoignage du commerce extrêmement rentable de l’encens et de la myrrhe, entre le sud de la péninsule Arabique et la Méditerranée, qui prospéra du IIIe siècle av. J.-C. au IIe siècle apr. J.- C. Leurs vestiges de systèmes d’irrigation extrêmement perfectionnés, de constructions urbaines, de fortins et de caravansérails, témoignent de la façon dont ce désert inhospitalier fut colonisé pour le commerce et l’agriculture.

  • Sites de l’évolution humaine du mont Carmel : les grottes de Nahal Me’arot / Wadi el-Mughara

    Situé sur le versant occidental du mont Carmel, ce bien comprend les grottes de Taboun, Jamal, el-Wad et Skhul. Quatre-vingt-dix années de recherche archéologique ont mis à jour une séquence culturelle, d’une durée sans équivalent, offrant des archives sur les origines  humaines en Asie du sud-ouest. Ce bien de 54 ha contient des gisements culturels représentant au moins 500000 ans d’évolution humaine, seul complexe connu contenant tout à la fois des restes d’hommes de Néandertal et des premiers humains anatomiquement modernes dans un même ensemble culturel du Paléolithique moyen, le Moustérien. Des témoignages des pratiques funéraires natoufiennes et des premières manifestations de l’architecture en pierre illustrent la transition d’un mode de vie de type chasseur-cueilleur vers l’agriculture et l’élevage. A ce titre les grottes sont devenues un site essentiel du cadre chrono-stratigraphique de l’évolution humaine en général et de la préhistoire du Levant en particulier.

  • Tels bibliques – Megiddo, Hazor, Beer-Sheba

    Les tels, des tertres préhistoriques de peuplement, sont caractéristiques des plaines de la Méditerranée orientale, notamment du Liban, de la Syrie, d’Israël et de l’est de la Turquie. Sur plus de 200 tels en Israël, Megiddo, Hazor et Beer-Sheba sont représentatifs de ceux qui abritent d’importants vestiges de cités aux liens bibliques. Ces trois tels présentent également quelques-uns des plus beaux exemples de systèmes d’adduction d’eaux souterraines dans le Levant, datant de l’âge du fer, très élaborés et créés pour desservir de denses communautés urbaines. Les traces de leur construction au cours des millénaires reflètent l’existence d’une autorité centralisée, d’une agriculture prospère et du contrôle de routes commerciales importantes.

  • Vieille ville d’Acre

    Acre est une ville portuaire fortifiée historique où les établissements humains se sont succédés sans interruption depuis l'époque phénicienne. La cité actuelle est caractéristique des villes fortifiées ottomanes des XVIIIe et XIXe siècles, avec sa citadelle, ses mosquées, ses khans (caravansérails) et ses bains publics. Les vestiges de la ville des Croisés, qui datent de 1104 à 1291, sont pratiquement intacts, tant en sous-sol qu'en surface, donnant une image exceptionnelle de ce qu'étaient l'organisation de l'espace urbain et les structures de la capitale du royaume des Croisés de Jérusalem, au Moyen-Age.

  • Ville blanche de Tel-Aviv – le mouvement moderne

    Tel-Aviv fut fondée en 1909 et s’est développée comme une ville métropolitaine sous le mandat britannique en Palestine. La ville blanche fut construite à partir du début des années 1930 et jusqu’aux années 1950, selon le plan d’urbanisme de sir Patrick Geddes, reflétant les principes de l’urbanisme organique moderne. Les bâtiments furent conçus par des architectes qui avaient immigré après avoir été formés dans divers pays d’Europe et y avoir exercé leur profession. Dans ce lieu et ce nouveau contexte culturel, ils réalisèrent un ensemble exceptionnel d’architecture du mouvement moderne.

Italie

  • Sacri Monti du Piémont et de Lombardie

    he nine Sacri Monti (Sacred Mountains) of northern Italy are groups of chapels and other architectural features created in the late 16th and 17th centuries and dedicated to different aspects of the Christian faith. In addition to their symbolic spiritual meaning, they are of great beauty by virtue of the skill with which they have been integrated into the surrounding natural landscape of hills, forests and lakes. They also house much important artistic material in the form of wall paintings and statuary.

  • Art rupestre du Valcamonica

    Dans la plaine de Lombardie, le val Camonica recèle un des ensembles les plus denses de pétroglyphes préhistoriques. Plus de 140 000 signes et figures, qui furent gravés dans le rocher pendant huit millénaires, évoquent les travaux des champs, la navigation, la guerre et la magie.

  • Assise, la Basilique de San Francesco et autres sites franciscains

    Assise, ville médiévale édifiée sur une colline, est le lieu de naissance de Saint François et elle est étroitement associée au travail de l'Ordre des franciscains. Ses chefs-d'œuvre de l'art médiéval - basilique Saint-François et peintures de Cimabue, Pietro Lorenzetti, Simone Martini et Giotto - ont fait d'Assise une référence fondamentale du développement artistique et architectural de l'Italie et de l'Europe.

  • Castel del Monte

    L'emplacement de ce château, la rigueur mathématique et astronomique de son plan, la perfection de sa forme manifestent l'ambition symbolique qui animait l'empereur Frédéric II lorsqu'il l'édifia près de Bari, en Italie du Sud, au XIIIe siècle. Exemple unique dans l'architecture militaire médiévale, Castel del Monte est la fusion parfaite de l'Antiquité classique, de l'Orient musulman et du gothique cistercien d'Europe du Nord.

  • Cathédrale, Torre Civica et Piazza Grande, Modène

    La magnifique cathédrale du XIIe siècle de Modène, œuvre de deux grands artistes, Lanfranco et Wiligelmo, est un exemple suprême des débuts de l'art roman. Avec la place et la tour élancée qui lui sont associées, elle témoigne de la force de la foi de ses constructeurs et du pouvoir de la dynastie des Canossa, ses commanditaires.

  • Centre historique d’Urbino

    Urbino, une petite ville au sommet d'une colline dans la région des Marches, connut au XVe siècle une étonnante prospérité culturelle, attirant des artistes et des érudits de toute l'Italie et au-delà et influençant à son tour le développement d'autres régions d'Europe. Une stagnation économique et culturelle qui commença au XVIe siècle a assuré une exceptionnelle conservation de l'aspect qu'elle avait à la Renaissance.

  • Centre historique de Florence

    Construite sur un site étrusque, Florence, symbole de la Renaissance, a joué un rôle économique et culturel prépondérant sous les Médicis aux XVe et XVIe siècles. Ses six siècles d'une créativité artistique extraordinaire sont avant tout illustrés dans sa cathédrale du XIIIe siècle, Santa Maria del Fiore, l'église Santa Croce, le palais des Offices et le palais Pitti qui sont l'œuvre d'artistes comme Giotto, Brunelleschi, Botticelli et Michel-Ange.

  • Centre historique de la ville de Pienza

    C'est dans cette ville toscane que les concepts urbanistiques de la Renaissance furent appliqués pour la première fois, à la suite de la décision prise par le pape Pie II, en 1459, de transformer sa ville natale et de confier cette œuvre à Bernardo Rossellino. Celui-ci mit en pratique les principes de son maître Leon Battista Alberti et construisit l'extraordinaire place Pie-II, autour de laquelle s'élèvent le palais Piccolomini, le palais Borgia et la cathédrale à l'aspect purement Renaissance mais dont l'intérieur s'inspire du gothique tardif des églises d'Allemagne du Sud.

  • Centre historique de Naples

    De la Neapolis fondée par des colons grecs en 470 av. J.-C. à la ville d'aujourd'hui, Naples a su conserver l'empreinte des cultures apparues tour à tour dans le bassin méditerranéen et en Europe. Cela en fait un site unique aux remarquables monuments tels que l'église Santa Chiara ou le Castel Nuovo, pour n'en nommer que deux.

  • Centre historique de Rome, les biens du Saint-Siège situés dans cette ville bénéficiant des droits d'extra-territorialité et Saint-Paul-hors-les-Murs * 21

    Fondée selon la légende par Romulus et Remus en 753 av. J.-C., la ville de Rome a d’abord été le centre de la République romaine, puis de l’Empire romain, et enfin la capitale du monde chrétien au IVe siècle. Le site du patrimoine mondial, étendu en 1990 jusqu’aux murs d’Urbain VIII, comporte quelques-uns des principaux monuments de l’Antiquité tels que les forums et le mausolée d’Auguste, les colonnes de Trajan et de Marc Aurèle, le mausolée d’Hadrien, le Panthéon, ainsi que les édifices religieux et publics de la Rome papale.

  • Centre historique de San Gimignano

    La ville de San Gimignano delle belle Torri est située en Toscane, à 56 km au sud de Florence. C'était un important point de relais pour les pèlerins qui se rendaient à Rome ou en revenaient par la Via Francigena. Les familles nobles qui contrôlaient la ville avaient bâti quelque 72 maisons-tours (jusqu'à 50 m de hauteur), symboles de leurs richesses et de leur pouvoir. Il ne reste que 14 de ces tours mais San Gimignano a conservé son ambiance et son apparence féodales. La ville recèle également des chefs-d'œuvre de l'art italien des XIVe et XVe siècles.

  • Centre historique de Sienne

    Sienne est l'incarnation de la ville médiévale. Transposant sur le plan urbain leur rivalité avec Florence, ses habitants ont poursuivi à travers le temps un rêve gothique et ont su conserver à leur ville l'aspect acquis entre le XIIe et le XVe siècle. À cette époque, Duccio, les frères Lorenzetti et Simone Martini traçaient les voies de l'art italien et, plus largement, européen. La ville entière, construite autour de la Piazza del Campo, a été conçue comme une œuvre d'art intégrée au paysage environnant.

  • Chemin de fer rhétique dans les paysages de l’Albula et de la Bernina *

    Le chemin de fer rhétique dans le paysage de l’Albula et de la Bernina rassemble deux lignes ferroviaires historiques qui traversent les Alpes suisses par deux cols. Ouverte en 1904, la ligne de l’Albula, dans le nord de la partie nord-ouest du site, fait 67 km de long. Elle comporte un ensemble impressionnant d’ouvrages avec 42 tunnels et galeries couvertes et 144 viaducs et ponts. Les 61 km de la ligne de la Bernina totalisent 13 tunnels et galeries ainsi que 52 viaducs et ponts. Le bien montre une utilisation exemplaire du chemin de fer pour désenclaver les Alpes centrales au début du XXème siècle; ces deux lignes ferroviaires ont eu un impact socio-économique durable sur la vie en montagne. Les deux lignes présentent un ensemble technique, architectural et environnemental exceptionnel. Elles incarnent des réalisations architecturales et de génie civil en harmonie avec les paysages qu’elles traversent.

  • Côte amalfitaine

    La bande littorale d'Amalfi est d'une grande beauté naturelle. Elle a été intensivement peuplée depuis le début du Moyen Âge. Elle comporte un certain nombre de villes telles qu'Amalfi et Ravello qui abritent des œuvres architecturales et artistiques particulièrement remarquables. Ses zones rurales témoignent de la faculté d'adaptation de ses habitants qui ont su tirer parti de la diversité du terrain pour le cultiver, depuis les vignobles et les vergers en terrasses sur les pentes basses, jusqu'aux grands pâturages des hautes terres.

  • Crespi d'Adda

    Crespi d'Adda, à Capriate San Gervasio en Lombardie, est un exemple exceptionnel de ces « villages ouvriers » des XIXe et XXe siècles en Europe et aux États-Unis. Ils ont été construits par des industriels éclairés désireux de répondre aux besoins de leurs ouvriers. Le site est resté remarquablement intact et a partiellement conservé son usage industriel mais l'évolution des conditions économiques et sociales constitue une menace pour sa survie.

  • Cycles de fresques du XIVe siècle à Padoue

    Ce bien est composé de huit ensembles d’édifices religieux et séculiers, situés au sein de la ville historique fortifiée de Padoue, qui abritent une sélection de cycles de fresques peints entre 1302 et 1397 par plusieurs artistes pour différents commanditaires et dans des édifices aux fonctions diverses. Néanmoins, les fresques présentent une unité de style et de contenu. Elles comprennent le cycle de fresques de Giotto dans la chapelle des Scrovegni, considéré comme ayant marqué le début d’une évolution révolutionnaire dans l’histoire de la peinture murale, ainsi que d’autres cycles de fresques de différents artistes, à savoir Guariento di Arpo, Giusto de’ Menabuoi, Altichiero da Zevio, Jacopo Avanzi et Jacopo da Verona. Cet ensemble illustre comment, au cours d’un siècle, l’art de la fresque s’est développé sur la base d’un nouvel élan créatif et d’une nouvelle compréhension de la représentation spatiale. 

  • Ferrare, ville de la Renaissance, et son delta du Pô 22

    Née autour d'un gué sur le Pô, Ferrare devint, aux XVe et XVIe siècles, un foyer intellectuel et artistique attirant les plus grands artistes et esprits de la Renaissance italienne. Piero della Francesca, Jacopo Bellini et Andrea Mantegna décorèrent les palais de la maison d'Este. Les conceptions humanistes de la ville idéale prirent corps ici dans les quartiers bâtis, à partir de 1492, par Biagio Rossetti selon les nouveaux principes de la perspective. Cette réalisation marqua la naissance de l'urbanisme moderne et son évolution ultérieure.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Gênes, les Strade Nuove et le système des palais des Rolli

    Les Strade Nuove et le système des palais des Rolli dans le centre historique de Gênes datent de la fin du XVIe et début du XVIIe siècles. Le site représente le premier exemple en Europe d’un projet de développement urbain loti par une autorité publique dans un cadre unitaire et associé à un système particulier d’hébergement public dans des résidences privées telles que decrété par le Sénat en 1576 quand la République de Gênes était au sommet de sa puissance financière et maritime. Le site comprend un ensemble de palais Renaissance et Baroque bordant les « rues neuves » (Strade Nuove). Les Palazzi offrent une extraordinaire variété de solutions différentes, ils ont une valeur universelle par leur adaptation aux caractéristiques particulières du site et aux exigences d’une organisation économique et sociale spécifique. Ils constituent également un exemple original d’un système public de résidences privées qui avaient l’obligation d’héberger les visiteurs d’Etat.

  • Isole Eolie (Îles Eoliennes)

    Les Iles Eoliennes, qui constituent un exemple exceptionnel de construction et de destruction d'îles par le volcanisme, sont toujours le théâtre de phénomènes volcaniques. Etudiées au moins depuis le XVIIIe siècle, ces îles qui ont fourni aux ouvrages de volcanologie la description de deux types d'éruption (vulcanienne et strombolienne) occupent, par conséquent, une place éminente dans la formation de tous les géologues depuis plus de 200 ans. Aujourd'hui encore, elles offrent un champ fécond d'étude pour la volcanologie.

  • Ivrée, cité industrielle du XXe siècle

    Située dans la région du Piémont, la cité industrielle d’Ivrée s’est développée comme le terrain d’expérimentation d’Olivetti, fabricant de machines à écrire, calculatrices mécaniques et ordinateurs de bureau. Elle comprend une grande usine, des bâtiments administratifs ainsi que des édifices consacrés aux services sociaux et au logement. Conçu par des urbanistes et des architectes italiens de premier plan, essentiellement entre les années 1930 et les années 1960, cet ensemble architectural reflète les idées du Mouvement communautaire (Movimento Comunità). Projet social exemplaire, Ivrée exprime une vision moderne de la relation entre la production manufacturière et l’architecture.

  • Jardin botanique (Orto botanico), Padoue

    Le premier jardin botanique du monde a été créé à Padoue en 1545. Il a conservé son plan d'origine – un jardin clos circulaire, symbole du monde, entouré d'un ruban d'eau. Par la suite, des éléments nouveaux ont été ajoutés, à la fois architecturaux (entrées monumentales et balustrades) et pratiques (installation de pompage et serres). Il continue, comme par le passé, à inspirer la recherche scientifique.

  • Karst et grottes évaporitiques de l’Apennin du Nord

    Ce bien en série est un vaste terrain karstique de gypse épigénique exceptionnellement bien préservé. On y trouve une très haute densité de grottes : plus de 900 sur un espace relativement petit avec plus de 100 kilomètres de grottes en tout. C’est le premier et le mieux étudié des karsts évaporitiques au monde, les travaux académiques ayant commencé au XVIe siècle. Il comprend aussi certaines des grottes de gypse les plus profondes du monde, atteignant jusqu’à 265 mètres de profondeur.

  • L'église et le couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie avec « La Cène » de Léonard de Vinci

    Partie intégrante d'un ensemble architectural édifié à Milan à partir de 1463 et remanié à la fin du XVe siècle par Bramante, le réfectoire du couvent de Sainte-Marie-des-Grâces conserve sur sa paroi nord un chef-d'œuvre incontesté, La Cène, peint de 1495 à 1497 par Léonard de Vinci, qui a ouvert une ère nouvelle dans l'histoire de l'art.

  • Les trulli d'Alberobello

    Les trulli sont des habitations de pierre sèche de la région des Pouilles, en Italie du Sud. Ce sont des exemples remarquables de la construction sans mortier, technique héritée de la préhistoire et toujours utilisée dans la région. Les habitations surmontées de leurs toits pyramidaux, en dôme ou coniques, sont construites avec des galets de pierre à chaux ramassés dans les champs voisins.

  • Les Collines du Prosecco de Conegliano et Valdobbiadene

    Le bien, qui se trouve dans le nord-est de l’Italie, comprend une partie du paysage viticole de la zone de production du vin Prosecco. Ce paysage se caractérise par des collines aux pentes abruptes, des petites parcelles de vignes installées sur des terrasses herbeuses et étroites, les ciglioni, des forêts, des petits villages et des terres agricoles. Pendant des siècles, ce terrain accidenté a été façonné et adapté par l’homme. L’utilisation des ciglioni a créé depuis le XVIIsiècle un paysage en mosaïque unique, constitué de rangs de vignes parallèles et verticaux par rapport aux pentes. Au XIXe siècle, la technique de treillage des vignes, appelée bellussera, a contribué aux caractéristiques esthétiques de ce paysage.

  • Les Dolomites

    La chaîne de montagnes des Dolomites, située dans le nord des Alpes italiennes, compte 18 sommets de plus de 3000 mètres. Le site couvre 141 903 ha et constitue un des plus beaux paysages de montagne du monde, caractérisé par des murailles verticales, des falaises abruptes et une forte densité de vallées très étroites, longues et profondes. Le bien comprend neuf éléments représentatifs de la diversité de ces paysages spectaculaires - pics, pinacles, murailles - qui sont d'importance internationale pour la géomorphologie. On y trouve aussi des reliefs glaciaires et des systèmes karstiques. Le tout est caractérisé par une nature dynamique avec de fréquents éboulements, inondations et avalanches. Le bien présente aussi un des meilleurs exemples de préservation de systèmes de plateformes carbonatées du Mésozoïque, incluant des registres fossilifères.

  • Les grandes villes d’eaux d’Europe *

    Ce bien en série transnational comprend onze villes d’eaux situées dans sept pays européens : Bad Ems ; Baden-Baden ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; Ville de Bath (Royaume-Uni) ; Františkovy Lázně ; Karlovy Vary ; et Mariânské Lâznë (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que des bains, des kurhaus et des kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), des salles de pompage, des halls des sources, des colonnades et des galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que des infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.

  • Les Lombards en Italie. Lieux de pouvoir (568-774 après J.-C.)

    Les Lombards en Italie, Lieux de pouvoir (568-774 apr J.-C.) comprennent sept groupes de bâtiments importants (dont des forteresses, des églises, des monastères, etc.) situés à Friuli, Brescia, Castelseprio, Spolète, Campello sul Clitunno, Bénévent, Monte Sant'Angelo. Ils témoignent des réalisations des Lombards, venus d'Europe du Nord pour s'implanter en Italie où ils ont développé une culture spécifique et dirigé de vastes territoires du VIe au VIIIe siècle. La synthèse lombarde de plusieurs styles architecturaux marque la transition entre l'Antiquité et le Moyen Age européen ; elle s'appuie sur l'héritage de l'ancienne Rome, la spiritualité chrétienne, l'influence de Byzance et de l'Europe germanique. Les sept sites témoignent du rôle important joué par les Lombards dans le développement culturel et spirituel de la Chrétienté médiévale, notamment en appuyant le mouvement monastique.

  • Les portiques de Bologne

    Le bien en série comprend douze éléments constitutifs composés d’ensembles de portiques et de leurs zones bâties adjacentes, situés au sein de la municipalité de Bologne, couvrant une période allant du XIIe siècle à nos jours. Sur la longueur totale de 62 km de portiques que compte la ville, ces ensembles de portiques sont considérés comme les plus représentatifs. Certains de ces portiques sont en bois, en pierre ou en brique, voire en béton armé, et couvrent des rues, des places, des passages et des voies piétonnes, bordant un côté ou les deux côtés d’une rue. Le bien comprend des édifices à portiques qui ne s’inscrivent pas dans le prolongement structurel d’autres bâtiments, et ne font donc pas partie d’une voie piétonne ou d’un passage couvert complet. Les portiques sont appréciés pour leurs fonctions d’abri contre les intempéries et de lieux privilégiés pour les activités marchandes. Au XXe siècle, l’utilisation du béton a permis de remplacer les arcades voûtées traditionnelles des portiques par de nouvelles possibilités de construction et un nouveau langage architectural a émergé, comme en témoigne le quartier de Barca. Les portiques sélectionnés reflètent différentes typologies, fonctions urbaines et sociales et phases chronologiques. Définis comme propriété privée à usage public, les portiques sont devenus une expression et un élément de l’identité urbaine de Bologne. 

  • Les Sassi et le parc des églises rupestres de Matera

    Situé dans la région du Basilicate, c'est l'exemple le plus remarquable et le plus complet d'un ensemble d'habitations troglodytiques de la région méditerranéenne, parfaitement adapté à son terrain et à son écosystème. La première zone habitée remonte au paléolithique et les habitations postérieures illustrent un certain nombre d'étapes importantes de l'histoire humaine.

  • Mantoue et Sabbioneta

    Mantoue et Sabbioneta présentent deux aspects de l’urbanisme de la Renaissance. Mantoue montre le renouvellement et l’extension progressive d’une ville existante alors que Sabbioneta, à une trentaine de kilomètres de là, illustre la mise en œuvre des théories de l’époque sur la ville idéale. La première a un tracé très irrégulier qui devient régulier par endroits, témoignant de plusieurs étapes de croissance depuis la période romaine. On y trouve de nombreux édifices médiévaux comme une rotonde du XIème siècle et un théâtre baroque. Construite dans la seconde moitié du XVIème siècle sous l’égide de Vespasien Gonzague Colonna, Sabbioneta peut être décrite comme la ville d’une seule période avec un plan en damier à angles droits. Les deux villes représentent un témoignage exceptionnel de réalisations urbaines, architecturales et artistiques de la Renaissance, avec pour dénominateur commun la vision et les ambitions de la famille régnante des Gonzague. Les deux sites sont importants pour la valeur de leur architecture et leur rôle de premier plan dans la dissémination de la culture de la Renaissance. Les idéaux de celle-ci, favorisés par la famille Gonzague, sont présents dans la morphologie et l’architecture de ces villes.

  • Mont Etna

    Ce site emblématique recouvre une zone inhabitée de 19 237 ha, il s’agit des parties les plus hautes du Mont Etna, sur le littoral oriental de la Sicile. L’Etna est la plus haute montagne se trouvant sur une île méditerranéenne mais aussi le stratovolcan le plus actif du monde. Cette activité volcanique remonte à plus de 500 000 ans et elle est décrite depuis au moins 2 700 ans. L’activité éruptive quasi continue de l’Etna continue d’influencer la vulcanologie, la géophysique et d’autres disciplines des sciences de la terre. Le volcan abrite d’importants écosystèmes, y compris une flore et une faune endémiques uniques. Compte tenu de son activité, l’Etna représente un laboratoire naturel pour l’étude des processus écologiques et biologiques. L’assemblage accessible et varié de caractéristiques volcaniques telles que les cratères de sommet, les cônes de cendre, les coulées de lave, les grottes de lave et la dépression du Valle de Bove fait de l’Etna une destination privilégiée pour la recherche et l’éducation.

  • Monte San Giorgio *

    La montagne boisée, de forme pyramidale, du Monte San Giorgio, près du lac de Lugano, est considérée comme le meilleur témoin de la vie marine du Trias (il y a 245 à 230 millions d’années). La séquence témoigne de la vie dans un lagon tropical abrité et en partie séparé de la haute mer par un récif. Des formes de vie marine diverses ont prospéré dans ce lagon, notamment des reptiles, des poissons, des bivalves, des ammonites, des échinodermes et des crustacés. Comme le lagon était proche de la terre, on trouve aussi quelques fossiles terrestres de reptiles, d’insectes et de plantes, notamment. Il en résulte une ressource fossilifère très riche.

  • Monuments paléochrétiens de Ravenne

    Capitale de l'Empire romain au Ve siècle, puis de l'Italie byzantine jusqu'au VIIIe siècle, Ravenne possède un ensemble de mosaïques et de monuments paléochrétiens unique au monde. Ces huit bâtiments – mausolée de Galla Placidia, baptistère néonien, basilique Sant' Apollinare Nuovo, baptistère des Ariens, chapelle de l'archevêché, mausolée de Théodoric, église San Vitale, basilique Sant' Apollinare in Classe – ont été construits aux Ve et VIe siècles. Ils témoignent tous d'une grande maîtrise artistique qui associe merveilleusement la tradition gréco-romaine, l'iconographie chrétienne et des styles d'Orient et d'Occident.

  • Nécropoles étrusques de Cerveteri et de Tarquinia

    Ces deux grandes nécropoles étrusques reflètent divers types de pratiques funéraires entre le IXe et le Ier siècle avant J.C. et comptent parmi les plus beaux témoignages du monde étrusque, cette civilisation urbaine du nord de la Méditerranée. Certaines tombes du site sont monumentales, taillées dans la roche et surmontées d’impressionnants tumuli. Nombre d’entre elles comportent des bas-reliefs, tandis que d’autres renferment de remarquables peintures murales. La nécropole proche de Cerveteri, connue comme Banditaccia, comprend des milliers de tombes disposées selon un plan quasi urbain, avec des quartiers, rues et petites places. Les tombes sont de divers types : tranchées creusées dans le roc, tumuli, ou d’autres taillées dans la roche en forme de cabane ou de maison avec un luxe de détails architecturaux. Elles constituent l’unique témoignage qui nous soit parvenu de l’architecture résidentielle étrusque. La nécropole de Tarquinia, également appelée Monterozzi, contient 6000 tombes creusées dans la roche. Elle est célèbre pour ses 200 tombes peintes, dont les plus anciennes remontent au VIIe siècle avant J.C.

  • Ouvrages de défense vénitiens du XVIe au XVIIe siècle : Stato da Terra - Stato da Mar occidental *

    Ce bien consiste en 6 éléments d’ouvrage de défense situés en Italie, en Croatie et au Monténégro, qui se répartissent sur plus de 1 000 km entre la région lombarde, en Italie, et la côte orientale de l’Adriatique. Les fortifications du Stato da Terra protégeaient la République de Venise, au nord-ouest, des autres puissances européennes, et celles du Stato da Mar, les routes maritimes et les ports de la mer Adriatique vers le Levant. Elles furent nécessaires pour soutenir l’expansion et le pouvoir de la Sérénissime. L’introduction de la poudre à canon entraîna d’importants changements dans les techniques et l’architecture militaires qui se reflètent dans la conception des fortifications alla moderna (ou bastionnées) qui allaient se répandre dans toute l’Europe.

  • Palais royal du XVIIIe siècle de Caserte avec le parc, l’aqueduc de Vanvitelli et l’ensemble de San Leucio

    L'ensemble monumental de Caserte, créé par Charles III (Carlo Borbone) au milieu du XVIIIe siècle pour rivaliser avec Versailles et le palais royal de Madrid, est exceptionnel dans la manière dont il réunit un somptueux palais avec son parc et ses jardins mais aussi une partie naturelle boisée, des pavillons de chasse et un complexe industriel pour la production de la soie. C'est une évocation éloquente et concrète de la période des Lumières, intégrée plutôt qu'imposée à son paysage naturel.

  • Palerme arabo-normande et les cathédrales de Cefalú et Monreale

    La Palerme arabo-normande (deux palais, trois églises, une cathédrale et un pont) et les cathédrales de Cefalú et Monreale, sur la côte nord de la Sicile, constituent une série de neuf structures civiles et religieuses datant de l’époque du royaume normand de Sicile (1130-1194). Ensemble, ils illustrent un syncrétisme socio-culturel entre les cultures occidentales, islamique et byzantine de l’île qui fut à l’origine de nouveaux concepts d’espace, de construction et de décoration. Ils témoignent également de la coexistence fructueuse de peuples d’origines et de religions diverses (musulmanes, byzantines, latines, juives, lombardes et françaises).

  • Parc national du Cilento et du Vallo Diano, avec les sites archéologiques de Paestum et Velia et la Chartreuse de Padula

    La zone du Cilento constitue un paysage culturel de qualité exceptionnelle. Ses ensembles impressionnants de sanctuaires et d'établissements éparpillés le long de trois chaînes de montagnes orientées est-ouest, reflètent de façon frappante l'évolution historique de la région en tant que voie majeure de commerce, mais aussi d'interface culturelle et politique durant la préhistoire et le Moyen Âge. C'était aussi la frontière entre les colonies grecques de la Magna Grecia et les peuples indigènes étrusques et lucaniens, et le site conserve les vestiges de deux importantes cités classiques, Paestum et Velia.

  • Paysage viticole du Piémont : Langhe-Roero et Monferrato

    Ce paysage correspond à cinq vignobles distincts et au château de Cavour, dont le nom est emblématique tant du développement du vignoble que de l’histoire de l’Italie. Situé au sud du Piémont, entre le Pô et les Apennins de Ligurie, ce paysage culturel réunit l’ensemble des processus techniques et économiques liés aux vignobles et à l’élaboration du vin, une activité caractéristique de cette région depuis des siècles. Des pollens de vigne remontant au Ve siècle av. J.-C. ont été retrouvés dans l’espace du bien. À cette époque, le Piémont était un lieu de contacts et d’échanges entre Étrusques et Celtes. Des mots étrusques et celtes, en particulier ceux liés au vin, figurent encore dans le dialecte local. Durant l’Empire romain, Pline l’Ancien mentionne la région comme l’une des plus favorables à la culture de la vigne et Strabon parle des tonneaux de fabrication locale.

  • Piazza del Duomo à Pise

    La Piazza del Duomo réunit sur une vaste pelouse un ensemble monumental célèbre dans le monde entier. Il s'agit de quatre chefs-d'œuvre de l'architecture médiévale qui exercèrent une grande influence sur les arts monumentaux en Italie du XIe au XIVe siècle : la cathédrale, le baptistère, le campanile (ou « Tour penchée ») et le cimetière.

  • Portovenere, Cinque Terre et les îles (Palmaria, Tino et Tinetto)

    Ce territoire côtier ligurien qui s'étend des Cinque Terre à Portovenere est un paysage culturel de grande valeur panoramique et culturelle. La forme et la disposition des petites villes et le modèle du paysage environnant, surmontant les désavantages d'un terrain escarpé et irrégulier, marquent les jalons d'une occupation humaine continue dans cette région au cours du dernier millénaire.

  • Résidences des Savoie

    Lorsque le duc de Savoie, Emmanuel-Philibert, choisit de déplacer la capitale du duché à Turin en 1562, il entreprit un vaste programme de construction, symbole du pouvoir de la maison royale des Savoie, qui allait être mené à bien par ses successeurs. Cet ensemble de bâtiments de haute qualité, conçu et décoré par les plus grands architectes et artistes du temps, rayonne sur la campagne environnante, à partir du palais royal situé dans la « zone de commandement » de Turin, pour atteindre de nombreuses résidences de campagne et des pavillons de chasse.

  • Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes *

    Ce bien en série regroupe 111 sites où se trouvent des vestiges d'établissements préhistoriques palafittiques (sur pilotis) dans et autour des Alpes. Datant d'environ 5 000 à environ 500 av. J.-C., ils sont situés sur les bords de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui donnent un aperçu de la vie quotidienne dans l'Europe alpine du Néolithique et de l'Age de bronze, ainsi que des informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement. Cinquante-six sites se trouvent en Suisse. Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches et très bien conservés ; ils représentent des sources importantes pour l'étude des premières sociétés agraires de la région.

  • Su Nuraxi de Barumini

    Au cours du IIe millénaire av. J.-C., à l'âge du bronze, un type de construction défensive connue sous le nom de nuraghi , unique en son genre, se développe en Sardaigne. L'ensemble consiste en tours défensives circulaires en forme de cônes tronqués construites en pierres de taille et dotées de salles intérieures voûtées en encorbellement. L'ensemble de Barumini, qui a été étendu et renforcé au cours de la première moitié du Ie r millénaire sous la pression des Carthaginois, est l'exemple le plus beau et le plus complet de cette remarquable forme d'architecture préhistorique.

  • Syracuse et la nécropole rocheuse de Pantalica

    Le site est composé de deux éléments séparés contenant des vestiges exceptionnels remontant aux époques grecque et romaine : la Nécropole de Pantalica compte plus de 5 000 tombes taillées dans la roche près de carrières à ciel ouvert et datant pour l’essentiel de la période comprise entre le XIIIe et le VIIe siècle av. J.-C. On y trouve également des vestiges de l’époque byzantine, en particulier les fondations de l’« Anaktoron » (palais du Prince). L’autre partie du site, l’ancienne Syracuse, inclut le noyau de la première fondation, au VIIIe siècle av. J.-C., avec l’arrivée des premiers colons grecs de Corinthe : Ortygia. Le site de cette ville contient des vestiges tels que le temple d’Athéna (Ve siècle av. J.-C., plus tard transformé en cathédrale), un théâtre grec, un amphithéâtre romain, un fort et encore bien d’autres trésors architecturaux. La Syracuse historique offre un témoignage unique du développement de la civilisation méditerranéenne sur trois millénaires.

  • Vallée de l'Orcia

    Le paysage de la vallée de l’Orcia fait partie de l’arrière-pays agricole de Sienne, redessiné et aménagé lors de son intégration dans le territoire de la ville aux XIVe et XVe siècles de façon à refléter un modèle de bonne gouvernance, tout en créant une image esthétiquement agréable. Les qualités esthétiques du paysage, avec ses plaines de craie d’où s’élèvent des collines presque coniques, au sommet desquelles se regroupent des peuplements fortifiés, ont inspiré quantité d’artistes. Leurs œuvres illustrent la beauté des paysages agricoles gérés avec le génie de la Renaissance. L’inscription comprend : un paysage agraire et pastoral colonisé et planifié qui reflète des systèmes novateurs d’occupation des sols, plusieurs villes et villages, des fermes et la via Francigena, une voie romaine avec les abbayes, auberges, sanctuaires, ponts, qui y sont associés.

  • Venise et sa lagune

    La ville insulaire fondée au Ve siècle s'étend sur 118 îlots. Elle est devenue une grande puissance maritime au Xe siècle. Venise dans son ensemble est un extraordinaire chef-d'œuvre architectural car même le plus petit monument renferme des œuvres de certains des plus grands artistes du monde, tels Giorgione, Titien, le Tintoret, Véronèse et d'autres.

  • Via Appia. Regina Viarum

    Longue de plus de 800 kilomètres, la Via Appia est la plus ancienne et la plus importante des grandes voies romaines. Construite et aménagée de 312 avant notre ère au IVe siècle de notre ère, elle a été conçue à l’origine comme une voie stratégique de conquête militaire vers l’Orient et l’Asie Mineure. La Via Appia a ensuite permis aux villes qu’elle reliait de se développer avec l’apparition de nouveaux établissements, facilitant l’agriculture et le commerce. Ce bien composé de 19 éléments constitutifs constitue un ensemble complet d’équipements et d’ouvrages d’art illustrant la grande technicité de l’ingénierie romaine dans la réalisation de voies, de travaux de génie civil, d’assainissement et de développement, ainsi qu’un vaste ensemble d’ouvrages monumentaux tels des arcs de triomphe, des thermes, des amphithéâtres, des basiliques, des aqueducs, des canaux, des ponts et des fontaines publiques.

  • Villa Adriana (Tivoli)

    Ce complexe exceptionnel d'édifices classiques, créé au IIe siècle par l'empereur romain Hadrien, reproduit les meilleurs éléments des cultures matérielles d'Égypte, de Grèce et de Rome sous la forme d'une « cité idéale ».

  • Villa d'Este, Tivoli

    La Villa d'Este à Tivoli avec son palais et son jardin est un des témoignages les plus remarquables et complets de la culture de la Renaissance dans ce qu'elle a de plus raffiné. La Villa d'Este, de par sa conception novatrice et l'ingéniosité des ouvrages architecturaux de son jardin (fontaines, bassins, etc.), est un exemple incomparable de jardin italien du XVIe siècle. La Villa d'Este, un des premiers « giardini delle meraviglie », a servi très tôt de modèle pour le développement des jardins en Europe.

  • Villa romaine du Casale

    L'exploitation de la campagne à la période romaine est symbolisée par la villa, centre du grand domaine sur lequel était fondée l'économie rurale de l'empire d'Occident. Sous sa forme du IVe siècle, la villa romaine du Casale est l'un des exemples les plus luxueux de ce type de monument. Elle est particulièrement remarquable par la richesse et la qualité des mosaïques qui décorent presque chaque pièce, et qui sont les plus belles encore en place dans tout le monde romain.

  • Villas et jardins des Médicis en Toscane

    Ces douze villas et deux jardins, disséminés dans le paysage toscan, témoignent de l’influence exercée par les Médicis sur la culture européenne moderne par le biais de leurs mécénats. Réalisés en harmonie avec la nature entre le 15e et le 17e siècle, villas et jardins représentent un système original de constructions dédiées aux loisirs, aux arts et à la connaissance. Les villas innovent par leur forme et leur fonction, créant un nouveau genre d’habitation princière à la campagne, totalement différent des fermes possédées à l’époque par tous les riches Florentins mais aussi des châteaux, emblèmes des puissances seigneuriales. Premier exemple de la connexion entre l'architecture, les jardins et l’environnement, les villas représentent une référence constante pour tous les ensembles italiens et européens analogues de résidences princières. Leurs jardins et leur intégration dans l’environnement naturel ont contribué à l’émergence d’une sensibilité esthétique au paysage caractéristique de l’Humanisme et de la Renaissance.

  • Ville de Vérone

    La ville historique de Vérone fut fondée au Ie r siècle av. J.-C.. Elle connut des périodes d'expansion sous le règne de la famille Scaliger aux XIIIe et XIVe siècles et sous la République de Venise, du XVe au XVIIIe siècle. Exemple exceptionnel de place forte, Vérone a préservé un nombre remarquable de monuments de l'Antiquité, de l'époque médiévale et de la Renaissance.

  • Ville de Vicence et les villas de Palladio en Vénétie

    Fondée au IIe siècle av. J.-C. dans le nord de l'Italie, la cité a prospéré sous la domination vénitienne, du début du XVe à la fin du XVIIIe siècle. L'œuvre d'Andrea Palladio (1508-1580), fondée sur une étude approfondie de l'architecture romaine classique, donna à la ville son apparence unique. Ses interventions urbaines et ses villas, dont il parsema toute la Vénétie, eurent une influence décisive sur le cours ultérieur de l'architecture. Son travail a inspiré un style architectural caractéristique (le palladianisme) qui s'est répandu en Angleterre, dans d'autres pays d'Europe et en Amérique du Nord.

  • Villes du baroque tardif de la vallée de Noto (sud-est de la Sicile)

    Les huit villes du sud-est de la Sicile -- Caltagirone, Militello Val di Catania, Catane, Modica, Noto, Palazzolo, Raguse et Scicli -- ont toutes été reconstruites après 1693, sur le site ou à côté des villes qui s'y dressaient avant le tremblement de terre de cette même année. Elles représentent une initiative collective considérable, menée à terme à un haut niveau architectural et artistique. Globalement conforme au style baroque tardif de l'époque, elles représentent des innovations marquantes dans le domaine de l'urbanisme et de la construction urbaine.

  • Zone archéologique d’Agrigente

    Colonie grecque fondée au VIe siècle av. J.-C., Agrigente est devenue l'une des principales cités du monde méditerranéen. Les vestiges des magnifiques temples doriques qui dominaient la cité antique, dont une grande partie demeure intacte sous les champs et les vergers d'aujourd'hui, témoignent de sa suprématie et de sa fierté. Une sélection de zones de fouilles apporte des éclaircissements sur la cité hellénistique et romaine et sur les pratiques funéraires de ses habitants paléochrétiens.

  • Zone archéologique et la basilique patriarcale d’Aquilée

    Aquilée, dans la province du Frioul-Vénétie Julienne, fut l'une des villes les plus importantes et les plus riches du Haut-Empire avant d'être détruite par Attila au milieu du Ve siècle. La plupart de ses vestiges demeurent intacts sous les prairies environnantes, constituant ainsi la plus grande réserve archéologique de son espèce. Sa basilique patriarcale, avec son exceptionnel pavement de mosaïque, est un édifice remarquable qui a également joué un rôle essentiel dans l'évangélisation d'une grande partie de l'Europe centrale.

  • Zones archéologiques de Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata

    L’éruption du Vésuve, le 24 août de l’an 79, a enseveli les deux villes romaines florissantes de Pompéi et d’Herculanum ainsi que nombre de riches maisons de la région. Depuis le milieu du XVIIIe siècle, elles sont progressivement mises au jour et rendues accessibles au public. La vaste étendue de la ville commerciale de Pompéi contraste avec les vestiges plus restreints mais mieux préservés de la cité résidentielle de détente d’Herculanum, tandis que les superbes peintures murales de la villa Oplontis de Torre Annunziata donnent un témoignage très vivant du mode de vie opulent des citoyens les plus riches des débuts de l’Empire romain.

Jamaïque

  • Montagnes bleues et monts John Crow

    Le bien comprend une région montagneuse accidentée et très boisée au sud-est de la Jamaïque qui offrait un refuge aux marrons (anciens peuples esclaves), d’abord les Taïnos, peuple autochtone, puis les Africains réduits en esclavage. Ils résistèrent au système colonial européen dans cette région isolée en établissant un réseau de pistes, de repaires et d’établissements qui forment la Route du patrimoine de Nanny Town. Les forêts offraient aux marrons tout ce dont ils avaient besoin pour survivre. Ils ont développé de fortes associations spirituelles avec ces montagnes exprimées aujourd’hui encore au travers d’expressions culturelles immatérielles (rites religieux, médecine traditionnelle, danses…). Le site est également un point chaud de la biodiversité des îles Caraïbes, présentant un fort taux d’endémisme pour les plantes, notamment les lichens, les mousses et certaines plantes à fleur.

Japon

  • Ensemble de kofun de Mozu-Furuichi : tertres funéraires de l’ancien Japon

    Situé sur un plateau au-dessus de la plaine d'Osaka, ce bien comprend 49 kofun (anciens tertres en japonais). Ils appartenaient aux membres de l'élite. Les kofun sélectionnés sur les 160 000 qui compte le pays forment la plus riche représentation matérielle de la période Kofun, du IIIe au VIe siècle EC. Ils illustrent les différences de classes sociales à cette époque et témoignent d'un système funéraire très perfectionné. Tumuli de dimensions considérablement variées, les kofun peuvent prendre la forme de trous de serrures, de coquilles Saint-Jacques, de carrés ou de cercles. Ils étaient décorés avec de sculptures en argiles, les haniwa, qui peuvent prendre la forme de cylindres ou de formes figuratives. Les kofun manifestent des réalisations techniques exceptionnelles de la construction en terre.

  • Filature de soie de Tomioka et sites associés

    Créé en 1872, ce complexe historique séricicole et de filature de la soie se situe dans la préfecture de Gunma, au nord-ouest de Tokyo. Construit par le gouvernement, avec des machines importées de France, il se compose de quatre sites qui correspondent aux différentes étapes de la production de soie grège : élevage des cocons dans une ferme expérimentale ; site de stockage des graines (œufs des vers à soie) dans des caves à température constante ; dévidage des cocons et filature de la soie grège en usine ; magnanerie-école pour la diffusion des connaissances séricicoles. Le site illustre la volonté du Japon d’accéder rapidement aux meilleures techniques de la production de masse et il a été un élément décisif du renouveau de la sériciculture et de la soierie japonaise dès le dernier quart du XIXe siècle. Il témoigne de l’entrée du pays dans le monde moderne industrialisé. Le Japon va devenir le leader de la production séricicole et le premier exportateur mondial, notamment vers la France et l’Italie.

     

  • Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique

    La beauté de ce volcan solitaire, souvent couronné de neige, s’élevant au-dessus de villages, de la mer et de lacs bordés d’arbres, a inspiré artistes et poètes. Il s’agit d’un lieu de pèlerinage depuis des siècles. Le site inscrit comprend 25 biens qui reflètent l’esprit de ce paysage artistique sacré. Au XIIe siècle, le Mont Fuji est devenu un centre de formation du bouddhisme ascétique (fusion du bouddhisme et du shintoïsme). Situés dans les 1 500 mètres supérieurs du volcan de 3 776 mètres, des chemins de pèlerinage et des sanctuaires du cratère ont été inscrits, mais aussi des sites répartis au pied du volcan, notamment les sanctuaires Sengenjinja, les auberges traditionnelles Oshi et des formations volcaniques traditionnelles telles que les arbres moulés dans la lave, les lacs, les sources et les chutes d’eau qui sont vénérés car considérés comme sacrés. Sa représentation dans l’art japonais remonte au XIXe siècle mais les estampes sur bois du XIe siècle, notamment celles représentant des plages de sable et des pinèdes, ont fait de Fujisan un symbole internationalement reconnu du Japon et ont eu une profonde influence sur l’art occidental de l’époque. 

     

  • Himeji-jo

    Himeji-jo est l'expression la plus parfaite de l'architecture de château du début du XVIIe siècle au Japon. Il comprend 83 bâtiments, avec des dispositifs de défense très élaborés et d'ingénieux systèmes de protection édifiés au début de la période du shogunat. C'est un chef-d'œuvre de construction en bois qui associe un véritable rôle fonctionnel à un grand attrait esthétique, par l'élégance de son aspect et ses murs de terre blanchis, et par la subtilité des relations entre les masses des bâtiments et les multiples plans de ses toits.

  • Hiraizumi – Temples, jardins et sites archéologiques représentant la Terre Pure bouddhiste

    Hiraizumi - Temples, jardins et sites archéologiques représentant la Terre Pure bouddhiste regroupe six sites, dont la montagne sacrée Kinkeisan. On y trouve des vestiges de bâtiments gouvernementaux des XIe et XIIe siècle, époque où Hiraizumi était le cœur administratif du royaume septentrional du Japon et rivalisait avec Kyoto. Le royaume reflétait la cosmologie du bouddhisme de la Terre Pure, des préceptes qui se sont répandus au Japon au VIIIe siècle. Ils représentaient la Terre Pure de Bouddha à laquelle aspiraient les pratiquants après la mort et la paix de l'esprit dans cette vie-ci. En combinaison avec des croyances du culte japonais de la nature et le shintoïsme, le bouddhisme de la Terre Pure a développé une conception architecturale et paysagère unique au Japon.

  • Île Amami-Oshima, île Tokunoshima, partie nord de l’île d’Okinawa et île d’Iriomote

    Couvrant 42 698 ha de forêts pluviales subtropicales sur quatre îles d’un archipel situé au sud-ouest du Japon, ce site en série forme un arc à la limite entre la mer de Chine orientale et la mer des Philippines. Le mont Yuwandake, sur l’île Amami-Oshima, constitue son point culminant et s’élève à 694 m au-dessus du niveau de la mer. L’homme est totalement absent du site, lequel présente une grande valeur de biodiversité avec une proportion très élevée d’espèces endémiques, dont beaucoup sont menacées au niveau mondial. Parmi ces espèces endémiques, on trouve notamment des plantes, des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons d’eaux douces et des crustacés décapodes et notamment, des espèces menacées comme le lapin des îles Amami (Pentalagus furnessi) et le rat à poils longs de Ryukyu (Diplothrix legata), qui représentent d’anciennes lignées et n’ont aucun parent vivant dans le monde. Cinq espèces de mammifères, trois espèces d’oiseaux et trois espèces d’amphibiens vivant au sein du bien ont été identifiées à l’échelon mondial comme des espèces EDGE (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered), des espèces en danger qui n’ont pas ou n’ont que peu de parents proches. Plusieurs espèces endémiques sont aussi inféodées à certaines îles du bien. 

  • Île sacrée d’Okinoshima et sites associés dans la région de Munakata

    Située à 60 km de la côte ouest de l’île de Kyushu, l’île d’Okinoshima est un exemple exceptionnel de la tradition de culte rendu à une île sacrée. Les sites archéologiques qui ont été préservés sur l’île sont pratiquement intacts et offrent une image chronologique de la manière dont les rituels pratiqués ont évolué du IVe au IXe siècle de notre ère. Au cours de ces rituels, des objets votifs étaient déposés comme offrandes en différents points de l’île. Beaucoup d’entre eux sont d’une exécution raffinée et viennent d’au-delà des mers, témoignant des échanges intenses entre l’archipel japonais, la péninsule coréenne et le continent asiatique. Intégrée dans le grand sanctuaire de Munakata, l’île d’Okinoshima est toujours considérée comme sacrée.

  • Îles d’Ogasawara

    Le bien compte plus de trente îles qui forment trois groupes et couvrent un total de 7 939 hectares. Elles offrent une grande variété de paysages et hébergent une faune riche, dont la roussette des Bonins qui est en danger critique d'extinction et 195 espèces d'oiseaux dont beaucoup sont en danger. On a décrit 441 taxons de plantes indigènes sur ces îles et leurs eaux comptent de nombreuses espèces de poissons et de cétacés, ainsi que des espèces coralliennes. Les écosystèmes des Iles d'Ogasawara reflètent tout un éventail de processus évolutionnaires, combinant des espèces de plantes d'Asie du Sud-Est et d'Asie du Nord-Ouest ainsi que de nombreuses espèces endémiques.

  • L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne *

    Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.

  • Mémorial de la paix d'Hiroshima (Dôme de Genbaku)

    Le Mémorial de la Paix d'Hiroshima, ou Dôme de Genbaku, fut le seul bâtiment à rester debout près du lieu où explosa la première bombe atomique, le 6 août 1945. Il a été préservé tel qu'il était juste après le bombardement grâce à de nombreux efforts, dont ceux des habitants d'Hiroshima, en espérant une paix durable et l'élimination finale de toutes les armes nucléaires de la planète. C'est un symbole dur et puissant de la force la plus destructrice que l'homme ait jamais créée, qui incarne en même temps l'espoir de la paix.

  • Mine d’argent d'Iwami Ginzan et son paysage culturel

    Le site est un ensemble de montagnes riches en minerai d’argent qui s’élève à 600 m d’altitude dans le sud-ouest de l’île de Honshu et qui est entrecoupé de profondes vallées fluviales. On y trouve les vestiges archéologiques de vastes mines, de sites de fonte et de raffinage, ainsi que des peuplements miniers en usage du XVIe au XXe siècle. Des routes permettaient d’acheminer le minerai d’argent jusqu’à la côte et aux ports d’où il partait pour la Corée et la Chine. Les mines contribuèrent de façon substantielle au développement économique global du Japon et de l’Asie du Sud-Est aux XVIe et XVIIe siècles. Elles donnèrent une impulsion à la production en masse d’argent et d’or au Japon. La région minière est aujourd’hui très boisée. On y trouve des forteresses, des sanctuaires, des tronçons des routes de transport de Kaidô vers la côte, ainsi que trois villes portuaires Tomogaura, Okidomari et Yunotsu d’où partait le minerai.

  • Mines d’or de l’île de Sado

    Les mines d'or de l'île de Sado sont un bien en série situé sur l'île de Sado, à environ trente-cinq kilomètres à l'ouest de la côte de la préfecture de Niigata. Il est composé de plusieurs parties illustrant différentes méthodes d'exploitation minière non mécanisées. L'île de Sado est d'origine volcanique et présente deux chaînes de montagnes parallèles s'étendant du sud-ouest au nord-est et séparées par une plaine alluviale, la plaine de Kuninaka. Les gisements d'or et d'argent ont été formés par la montée d'eau hydrothermale à la surface de la terre et la formation de veines dans la roche ; l'activité tectonique a d'abord submergé les dépôts de surface jusqu'au fond de la mer, qui a ensuite été soulevé à nouveau par des mouvements tectoniques. Des gisements placériens ont été exploités dans la région de Nishimikawa, située sur le versant nord-ouest des monts Kosado. En outre, l'altération de la roche volcanique a mis à jour des veines de minerai, qui ont été exploitées sous terre dans la région d'Aikawa-Tsurushi, à l'extrémité sud de la chaîne des monts Osado. La plupart des attributs tangibles reflétant les activités minières et l'organisation sociale et du travail sont préservés en tant qu'éléments archéologiques, à la fois en surface et sous terre, et en tant que caractéristiques du paysage.

  • Monuments bouddhiques de la région d'Horyu-ji

    Les monuments bouddhiques du Horyu-ji, dans la préfecture de Nara, sont au nombre de 48. Certains édifices construits à la fin du VIIe ou au début du VIIIe siècle comptent parmi les plus anciens bâtiments de bois subsistant dans le monde. Chefs-d'œuvre de l'architecture en bois, ils ont marqué une période importante de l'histoire de l'art, illustrant en effet l'adaptation de l'architecture et des plans bouddhiques chinois à la culture japonaise. Ils ont également marqué l'histoire des religions car leur construction coïncide avec l'introduction du bouddhisme au Japon, arrivant de Chine par la péninsule de Corée.

  • Monuments historiques de l'ancienne Kyoto (villes de Kyoto, Uji et Otsu)

    Construite en 794 sur le modèle des capitales de la Chine ancienne, Kyoto a été la capitale impériale du Japon depuis sa fondation jusqu'au milieu du XIXe siècle. En tant que foyer de la culture japonaise depuis plus de mille ans, Kyoto retrace le développement de l'architecture japonaise en bois, notamment l'architecture religieuse, et l'art des jardins japonais qui a influencé la conception des jardins dans le monde entier.

  • Monuments historiques de l'ancienne Nara

    Nara a été la capitale du Japon de 710 à 784. Durant cette période, la structure du gouvernement national s'est consolidée et la capitale, très prospère, est devenue la source d'inspiration de la culture japonaise. Les monuments historiques de Nara – temples bouddhiques et sanctuaires shintoïstes , ainsi que les fouilles du grand palais impérial – offrent une image frappante de ce que fut la capitale du Japon au VIIIe siècle, période de profond changement politique et culturel.

  • Sanctuaire shinto d'Itsukushima

    Lieu saint du shintoïsme depuis les temps les plus reculés, l'île d'Itsukushima, dans la mer intérieure de Seto, aurait accueilli ses premiers sanctuaires au VIe siècle. Le sanctuaire actuel date du XIIe siècle et ses bâtiments harmonieusement disposés témoignent d'une grande qualité artistique et technique. Composition jouant, entre mer et montagne, sur les contrastes de couleurs et de masses, le sanctuaire d'Itsukushima illustre parfaitement le concept japonais de la beauté d'un panorama unissant paysage naturel et création humaine.

  • Sanctuaires et temples de Nikko

    Les sanctuaires et temples de Nikko, ainsi que le cadre naturel qui les entoure, constituent depuis des siècles un lieu sacré où se sont élevés des chefs-d'œuvre d'architecture et de décoration artistique. Ils sont étroitement liés à l'histoire des shoguns Tokugawa.

  • Shirakami-Sanchi

    Dans les montagnes du nord de Honshu, le site, dépourvu de routes et de sentiers, a conservé les derniers peuplements vierges de forêts tempérées froides de hêtres de Siebold qui couvraient jadis les pentes des montagnes au nord du Japon. Ses forêts abritent l'ours noir, le serow et 87 espèces d'oiseaux.

  • Shiretoko

    La péninsule de Shiretoko est située au nord-est de Hokkaido, l’île la plus au nord du Japon. Le site comporte une zone terrestre qui s’étend de la partie centrale de la péninsule jusqu’à son extrémité (cap Shiretoko) ainsi que la zone marine environnante. Il donne un exemple remarquable de l’interaction des écosystèmes marins et terrestres ainsi que de la productivité extraordinaire d’un écosystème, largement influencée par la formation de glaces marines saisonnières, à la plus basse des latitudes de l’hémisphère nord. Il a une importance particulière pour plusieurs espèces marines et terrestres, parmi lesquelles des espèces en danger et endémiques, comme le kétoupa de Blakiston et la plante Viola kitamiana. Le site est également d’importance mondiale pour des oiseaux migrateurs et des oiseaux de mer menacés, de nombreuses espèces de salmonidés et de mammifères marins, notamment le lion de mer de Steller, et des espèces de cétacés.

  • Sites chrétiens cachés de la région de Nagasaki

    Situés dans la partie nord-ouest de l’île de Kyushu, ce bien en série comprend dix villages, les vestiges du château de Hara et une cathédrale, datant d'entre les XVIIe et XIXe siècles. Ils reflètent une période d’interdiction de la foi chrétienne, puis la revitalisation des communautés chrétiennes après la levée officielle de l’interdiction en 1873. Ces sites apportent un témoignage unique sur la tradition culturelle particulière nourrie par les chrétiens cachés de la région de Nagasaki, qui transmirent secrètement leur foi chrétienne pendant la période d’interdiction, du XVIIe au XIXe siècle.

  • Sites de la révolution industrielle Meiji au Japon : sidérurgie, construction navale et extraction houillère

    Le bien est composé d’une série de vingt-trois composantes se trouvant essentiellement dans le sud-ouest du Japon. Cet ensemble témoigne du développement industriel rapide qu’a connu le pays entre le milieu du XIXe et le début du XXe siècle, fondé sur la sidérurgie, la construction navale et l’extraction du charbon. Ils illustrent le processus par lequel de Japon féodal chercha à opérer un transfert de technologie depuis l’Europe et l’Amérique à partir du milieu du XIXe siècle et la manière dont cette technologie fut adaptée aux besoins et aux traditions sociales du pays. Ce processus est considéré comme le premier transfert d’industrialisation réussi de l’Occident vers une nation non occidentale.

  • Sites Gusuku et biens associés du royaume des Ryukyu

    Ce groupe de sites et de monuments représente cinq cents ans d'histoire des Ryukyu (XIIe -XVIIe siècle). Les châteaux en ruine, qui se dressent sur d'imposantes hauteurs, illustrent la structure sociale d'une grande partie de cette période, tandis que les sites sacrés demeurent les témoins muets de la rare survivance d'une ancienne forme de religion jusque dans l'ère contemporaine. Les multiples contacts économiques et culturels des îles Ryukyu au cours de cette période s'expriment dans le caractère unique de la culture qu'elles ont forgée.

  • Sites préhistoriques Jomon dans le nord du Japon

    Ce bien rassemble 17 sites archéologiques situés dans le sud de l’île d’Hokkaido et le nord de la région de Tohoku situés des paysages variés : montagnes, collines, plaines et basses terres, baies intérieures, lacs et rivières. Ils constituent un témoignage unique du développement, sur une période de 10 000 ans, de la culture préagricole toutefois sédentaire Jomon, de son système complexe de croyances spirituelles et de ses rituels. Ce site témoigne de l’émergence, du développement et de l’adaptabilité aux changements environnementaux d’une société de chasseurs, pêcheurs, cueilleurs sédentaires qui se développa à partir de 13000 ans AEC environ. La dimension spirituelle des Jomon s’est matérialisée par des pots laqués, des tablettes d’argile avec l’empreinte de pieds ainsi que les fameuses figurines dogu (poupées d’argile) à « lunettes de neige », ainsi que des sites rituels tels que des ouvrages en terre et de grands cercles de pierres atteignant des diamètres de plus de 50 mètres. Ce bien sériel témoigne du développement rare et très ancien d’une sédentarisation préagricole, de son émergence à sa maturité.

  • Sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii

    Nichés au cœur de forêts denses, dans les monts Kii qui surplombent l’océan Pacifique, trois sites sacrés, Yoshino et Omine, Kumano Sanzan et Koyasan, reliés par des chemins de pèlerinage aux anciennes capitales de Nara et Kyoto, reflètent la fusion entre le shinto, enraciné dans l’antique tradition japonaise du culte de la nature, et le bouddhisme venu depuis la Chine et la péninsule coréenne s’implanter au Japon. Les sites (506,4 ha) et la forêt qui les entoure reflètent une tradition pérenne et extraordinairement bien documentée de sanctification des montagnes, vivante depuis 1 200 ans. L’endroit, qui abonde en torrents, rivières et chutes d’eau, fait toujours partie de la culture vivante du Japon et accueille jusqu’à 15 millions de visiteurs par an, pèlerins ou randonneurs. Chacun des trois sites renferme des sanctuaires, dont certains remontent au IXe siècle.

  • Villages historiques de Shirakawa-go et Gokayama

    Situés dans une région montagneuse longtemps isolée, ces villages aux maisons de style gassho tiraient leur subsistance de la culture du mûrier et de l'élevage du ver à soie. Leurs grandes maisons au toit de chaume à double pente très accentuée sont uniques au Japon. Malgré les bouleversements économiques, les villages d'Ogimachi, d'Ainokura et de Suganuma demeurent des témoins exceptionnels de la parfaite adaptation de la vie traditionnelle à son environnement et à sa fonction sociale.

  • Yakushima

    À l'intérieur de l'île de Yaku, Yakushima est situé à l'interface des régions biologiques paléarctique et orientale et possède une flore très riche (1 900 espèces et sous-espèces), qui comprend de très anciens spécimens de sugi , ou cèdre japonais. Le site contient également un vestige de l'ancienne forêt tempérée chaude, unique dans la région.

Jérusalem (site proposé par la Jordanie)

  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts

    Ville sainte du judaïsme, du christianisme et de l'islam, Jérusalem a toujours eu une valeur symbolique. Parmi ses 220 monuments historiques, se détache le formidable Dôme du Rocher, construit au VIIe siècle et décoré de beaux motifs géométriques et floraux. Il est reconnu par les trois religions comme le lieu du sacrifice d'Abraham. Le mur des Lamentations sert de limite aux quartiers des différentes communautés religieuses, tandis que la Rotonde de la Résurrection abrite le tombeau du Christ.

Jordanie

  • As-Salt – lieu de tolérance et d’hospitalité urbaine

    Édifiée sur trois collines rapprochées du haut plateau de Balqa, dans le centre-ouest de la Jordanie, la ville d’As-Salt assurait un lien commercial de premier plan entre le désert oriental et l’ouest. Pendant les 60 dernières années de la domination ottomane, la région est devenue prospère grâce à l’arrivée de marchands originaires de Naplouse, de Syrie et du Liban qui firent fortune dans le commerce, la banque et l’agriculture. Cette prospérité a attiré des artisans qualifiés de différentes parties de la région qui ont transformé le modeste établissement rural en une ville prospère au paysage urbain et à l’architecture caractérisée par de grands édifices publics et des demeures familiales construites en pierre calcaire jaune locale. Le cœur urbain de la ville comprend environ 650 bâtiments historiques importants témoignant d’un mélange des styles Art nouveau européen et néocolonial associés à des traditions locales. Le développement non ségrégué de la ville témoigne de la tolérance entre musulmans et chrétiens, qui ont développé des traditions d’hospitalité dont témoignent les madafas (maisons d’hôtes, également appelées dawaween) et le système de protection sociale, Takaful Ijtimai'. Ces aspects matériels et immatériels sont nés de la fusion des traditions rurales et des pratiques des marchands et commerçants bourgeois pendant l’« âge d’or » du développement d’As-Salt, entre les années 1860 et 1920.

  • Petra

    Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne située entre la mer Rouge et la mer Morte fut dans l'Antiquité un carrefour important entre l'Arabie, l'Égypte et la Syrie-Phénicie. Mi-construite et mi-sculptée dans le roc à l'intérieur d'un cirque de montagnes percé de couloirs et de défilés, Petra est un site archéologique des plus célèbres, où se mêlent les influences de traditions orientales anciennes et de l'architecture hellénistique.

  • Qusair Amra

    Construit au début du VIIIe siècle, ce château du désert, particulièrement bien conservé, était à la fois une forteresse abritant une garnison et une résidence des califes omeyyades. Doté en particulier d'une salle d'audience et d'un hammam aux riches peintures murales figuratives, ce petit château de plaisance reflète l'art profane de l'époque.

  • Site du baptême « Béthanie au-delà du Jourdain » (Al-Maghtas)

    Situé sur les rives orientales du Jourdain, à neuf kilomètres au nord de la Mer morte, le site archéologique inclut deux zones archéologiques principales, Tell Al-Kharrar, également connue sous le nom de Jabal Mar Elias (la colline d’Élie), et la zone des églises Saint-Jean-Baptiste près du Jourdain. Ce lieu, au cœur d’une nature sauvage, est considéré selon la tradition chrétienne comme le site probable du baptême de Jésus de Nazareth par Jean-Baptiste. Des vestiges d’origine romaine et byzantine, tels que des églises et des chapelles, un monastère, des grottes ayant servi de refuges à des ermites et des bassins baptismaux, témoignent de la valeur religieuse du lieu. Le site est une destination de pèlerinage pour les chrétiens.

  • Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a)

    L’essentiel du site archéologique d’Um er-Rasas n’a pas encore été fouillé. Le site, qui comprend des vestiges des périodes romaine, byzantine et du début de l’islam (de la fin du IIIe au IXe siècle apr. J.-C.), fut d’abord un camp militaire romain puis s’agrandit pour devenir une ville à partir du Ve siècle. Le camp militaire fortifié, a été peu fouillé. Le site comporte également 16 églises dont certaines possèdent des sols en mosaïque bien conservés, en particulier celui de l’église Saint-Etienne qui représente des villes de la région. Deux tours carrées sont probablement les seuls témoignages de la pratique, bien connue dans cette partie du monde, des anachorètes stylites (moines ascétiques qui s’isolaient au sommet d’une colonne ou d’une tour). Des vestiges d’anciennes activités agricoles parsèment le site d’Um er-Rasas et ses environs. 

  • Umm Al-Jimāl

    Ce bien est un établissement rural du nord de la Jordanie qui se développa de manière organique sur le site d’un établissement romain antérieur vers le Ve siècle de notre ère et fonctionna jusqu’au VIIIe siècle de notre ère. Il préserve les structures basaltiques de la période byzantine et du début de la période islamique, qui représentent le style architectural local de la région du Hauran, avec quelques bâtiments militaires romains plus anciens reconvertis par les habitants ultérieurs. L’établissement faisait partie d’un paysage agricole plus large qui comprenait un système élaboré de captage des eaux, lequel soutenait les activités de culture et d’élevage. Les plus anciennes structures découvertes à Umm Al-Jimāl remontent au Ier siècle de notre ère, lorsque cette zone faisait partie du royaume nabatéen. Un riche corpus épigraphique en grec, nabatéen, safaïtique, latin et arabe, découvert sur le site et couvrant plusieurs siècles, donne un aperçu de son histoire et met en lumière les changements dans les croyances religieuses de ses habitants.

  • Zone protégée du Wadi Rum

    Ce bien couvrant 74 000 hectares, inscrit comme site mixte naturel et culturel, se trouve au sud de la Jordanie, près de la frontière avec l'Arabie saoudite. Il s'agit d'un paysage désertique très spectaculaire, avec des canyons, des arches naturelles, des falaises, des rampes et des grottes. La présence de pétroglyphes, d'inscriptions gravées et de vestiges archéologiques témoigne de 12 000 ans d'occupation humaine et d'interaction avec l'environnement naturel. La combinaison de 25 000 pétroglyphes et de 20 000 inscriptions retrace l'évolution de la pensée humaine et les débuts de l'écriture alphabétique. Le site illustre l'évolution des activités pastorales, agricoles et urbaines dans la région.

Kazakhstan

  • Déserts turaniens à hiver froid *

    Ce bien en série transnational comprend quatorze éléments constitutifs, distribués à travers les zones arides de la zone tempérée de l’Asie centrale, entre la mer Caspienne et les hautes montagnes turaniennes. La zone est sujette à des conditions climatiques extrêmes avec des hivers très froids et des étés chauds, et possède une flore et une faune exceptionnellement diverses qui se sont adaptées à ces conditions rigoureuses. Le bien représente aussi une diversité considérable d’écosystèmes de désert, s’étendant sur plus de 1 500 kilomètres d’est en ouest. Les éléments constitutifs se complètent du point de vue de la biodiversité, des types de déserts et des processus écologiques.

  • Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi

    Le mausolée de Khoja Ahmad Yasawi, dans la ville de Yasi, aujourd’hui appelée Turkestan, fut construit à l’époque de Tamerlan, de 1389 à 1405. Dans ce bâtiment, dont certaines parties demeurèrent inachevées, les maîtres constructeurs perses expérimentèrent de nouvelles solutions architecturales et structurelles qui furent ensuite adoptées pour la construction de Samarkand, capitale de l’Empire timuride. C’est aujourd’hui l’une des constructions les plus grandes et les mieux conservées de l’époque timuride.

  • Pétroglyphes du paysage archéologique de Tanbaly

    Les environs de la gorge de Tanbaly, relativement luxuriante par rapport aux vastes et arides monts Chu-Ili, recèlent une remarquable concentration de quelque 5 000 pétroglyphes (gravures sur pierre) ; leur datation va de la seconde moitié du deuxième millénaire av. J.-C. au début du XXe siècle. Répartis en 48 ensembles avec les sites funéraires et les peuplements associés, ils témoignent de l’élevage, de l’organisation sociale et des rituels des peuplades de pasteurs. Les vestiges des peuplements humains, souvent stratifiés en plusieurs couches, révèlent les activités à travers les âges. On y trouve également une grande abondance de sites funéraires antiques, dont des enceintes de pierres avec des urnes et des cistes (milieu et fin de l’âge de bronze) et des tertres de pierre et de terre (kugans) érigés au-dessus des tombes (des débuts de l’âge du fer jusqu’à l’époque actuelle). La gorge centrale contient la plus forte concentration de gravures et ce qui est estimé être des autels, suggérant que ces lieux étaient utilisés pour des offrandes sacrificielles.

  • Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan *

    Cette section des Routes de la soie s’étend sur 5 000 km, de Chang’an/Luoyang, capitale centrale de la Chine sous les dynasties Han et Tang, jusqu’à la région de Jetyssou, en Asie centrale. Ce corridor a pris forme entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. ; il a été utilisé jusqu’au XVIe siècle, reliant de nombreuses civilisations et facilitant des échanges à longue distance en matière de commerce mais aussi de croyances religieuses, de connaissances scientifiques, d’innovations technologiques, de pratiques culturelles et artistiques. Parmi les 33 sites inclus dans la nomination figurent d’importants ensembles de villes/palais de différents empires ou royaumes de khans, des établissements de commerce, des temples de grottes bouddhistes, des voies antiques, des relais de poste, des cols, des tours balises, des parties de la Grand Muraille, des fortifications, des tombes et des édifices religieux.

  • Saryarka - Steppe et lacs du Kazakhstan septentrional

    Saryarka – Steppe et lacs du Kazakhstan septentrional, comprend deux zones protégées : la Réserve naturelle d’Etat de Naurzum et la Réserve naturelle d’Etat de Korgalzhyn totalisant une surface de 450 344 ha. On y trouve des zones humides d’une importance exceptionnelle pour les oiseaux d’eaux, notamment des espèces en danger, comme la grue de Sibérie, le pélican frisé ou l’aigle de Pallas pour n’en citer que quelques-uns. Ces zones humides représentent un carrefour et des sites de repos essentiels sur les voies de migration d’oiseaux d’Asie centrale, des oiseaux d’eau venus d’Afrique, d’Europe ou d’Asie du sud vers leur site de reproduction en Sibérie occidentale et orientale. Les 200 000 ha de steppe d’Asie Centrale compris dans le site offrent un refuge à plus de la moitié de la flore de steppe de la région, à un bon nombre d’oiseaux menacés et à l’antilope saïga. En danger critique d’extinction, cette dernière espèce était autrefois abondante mais sa population a été dramatiquement réduite par le braconnage. Le site comprend aussi deux groupes de lacs d’eau douce et d’eau salée situés dans un bassin versant compris entre des rivières s’écoulant vers le nord et l’Arctique et vers le sud et le bassin Aral-Irtysh.

  • Tien Shan occidental *

    Ce bien transnational se trouve dans le système de montagnes du Tien Shan, l'une des plus grandes chaînes de montagnes du monde. Le Tien Shan occidental varie en altitude de 700 à 4 503 m. Ce site comprend une grande diversité de paysages qui abritent une biodiversité́ exceptionnellement riche. Il est important au plan mondial comme centre d’origine d’un certain nombre d’espèces d’arbres fruitiers cultivés, et pour sa grande diversité de types de forêts et d’associations uniques de communautés de plantes.

Kenya

  • Forêts sacrées de kayas des Mijikenda

    Les forêts sacrées de kaya des Mijikenda consistent en 10 sites forestiers distincts qui s''étendent sur près de 200 km le long de la côte. Ils recèlent les vestiges de nombreux villages fortifiés, les kayas, du peuple Mijikenda. Les kayas, créés à partir du XVIème siècle ont été abandonnés dans les années 1940. Ils sont considérés aujourd''hui comme les demeures des ancêtres, révérés comme des sites sacrés et entretenus par les conseils d''anciens. Le site est inscrit en tant que témoignage unique d''une tradition culturelle et pour ses liens directs avec une tradition vivante.

  • Fort Jésus, Mombasa

    Le Fort, édifié par les Portugais en 1593-1596 selon les plans de Giovanni Battista Cairati pour protéger le port de Mombasa, est l'un des exemples les plus remarquables et les mieux préservés de fortification militaire portugaise du XVIe siècle et une référence dans l'histoire de ce type de construction. Le schéma et la structure du Fort reflètent l'idéal de la Renaissance selon lequel la perfection des proportions et l'harmonie géométrique doivent s'inspirer du corps humain. Le bien s'étend sur 2,36 hectares et comprend les douves du Fort et la zone immédiatement avoisinante.

  • La ville historique et site archéologique de Gedi

    Entourée d’un reste de forêt côtière, à distance du littoral, la ville abandonnée de Gedi fut l’une des plus importantes villes swahilies de la côte de l’Afrique de l’Est entre le Xe et le XVIIe siècle. Durant cette période, elle fit partie d’un réseau complexe et international d’échanges commerciaux et culturels à travers l’océan Indien, reliant les centres côtiers africains à la Perse et à d’autres régions. Cet établissement opulent est clairement délimité par ses murs d’enceinte et présente des vestiges d’architecture domestique, religieuse et civile, ainsi qu’un système de gestion de l’eau élaboré. Il présente clairement les caractéristiques architecturales et urbanistiques swahilies, faisant usage de matériaux tels que le calcaire corallien, le corail, le mortier de terre et le bois.

  • Parc national/Forêt naturelle du mont Kenya

    Culminant à 5.199 m, le mont Kenya est le deuxième plus haut sommet d’Afrique. C’est un ancien volcan éteint qui, durant sa période d’activité (il y a 3,1-2,6 millions d’années), aurait atteint 6.500 m. Il reste une douzaine de glaciers sur la montagne, tous en retrait rapide, et l’on trouve quatre sommets secondaires situés à la tête de vallées glaciaires en forme de U. Avec ses sommets rugueux, couronnés de glaciers, et ses pentes moyennes boisées, le mont Kenya est un des paysages les plus impressionnants de l’Afrique de l’Est. L’évolution et l’écologie de la flore afro-alpine du mont Kenya fournissent un exemple exceptionnel de processus écologiques et biologiques. Avec le Conservatoire de faune sauvage de Lewa et la Réserve forestière du Ngare Ndare, le site comprend des vallées profondes de pentes basses et des habitats arides riches en biodiversité, situés dans une zone écologique de transition entre un écosystème montagneux et des prairies de savanes semi-arides. Le lieu se trouve également sur la voie traditionnelle de migration des populations d’éléphants d’Afrique.

  • Parcs nationaux du Lac Turkana

    Le plus salé des grands lacs d'Afrique, le Turkana, est un laboratoire exceptionnel pour l'étude des communautés végétales et animales. Les trois parcs nationaux servent d'étapes aux oiseaux d'eau migrateurs et constituent d'importantes zones de reproduction pour le crocodile du Nil, l'hippopotame et différents serpents venimeux. Les gisements fossilifères de Koobi Fora, où l'on trouve de nombreux restes de mammifères, de mollusques et d'autres espèces, ont davantage contribué à la compréhension des paléo-environnements que tout autre site sur ce continent.

  • Réseau des lacs du Kenya dans la vallée du Grand Rift

    Le Réseau des lacs du Kenya dans la vallée du Grand Rift comprend trois lacs interconnectés et peu profonds (Lac Bogoria, lac Nakuru et Lac Elementaita) qui se trouvent dans la province de la Rift Valley au Kenya. Sa superficie est de 32 034 hectares. Le bien héberge 13 espèces d'oiseaux menacées au plan mondial et la diversité des espèces d'oiseaux est une des plus élevées au monde. C'est le plus important site de nourrissage de la planète pour les flamants nains et un important site de nidification et de nourrissage pour les pélicans blancs. On y trouve aussi des populations de bonne taille de mammifères, dont le rhinocéros noir, la girafe de Rothschild, le grand koudou, le lion, le guépard et le lycaon. Le site se prête particulièrement bien à des études sur des processus écologiques particulièrement importants.

  • Site Archéologique de Thimlich Ohinga

    Situé au nord-ouest de la ville de Migori, dans la région du lac Victoria, cet établissement fortifié en pierre sèche a probablement été construit au XVIe siècle de notre ère. L’Ohinga, (forme d’établissement ou d’enceinte), semble avoir servi à assurer la sécurité des communautés et du bétail, mais définissait aussi des unités et relations sociales associées à des systèmes fondés sur la lignée. Thimlich Ohinga est l’enceinte traditionnelle existante la plus vaste et la mieux préservée. Il s’agit d’un exemple exceptionnel de cette tradition de construction massive en pierre sèche, caractéristique des premières communautés pastorales du bassin du lac Victoria, qui se perpétua du XVIe siècle au milieu du XXe siècle.

  • Vieille ville de Lamu

    La vieille ville de Lamu, qui est le plus ancien et le mieux préservé des lieux de peuplement swahilis en Afrique de l'Est, conserve ses fonctions traditionnelles. Construite en roches coralliennes et de bois de palétuvier, la ville se caractérise par la simplicité de ses formes structurelles, enrichies d'éléments comme des cours intérieures, des vérandas et des portes de bois sculptées avec soin. Siège depuis le XIXe siècle de grandes célébrations religieuses, Lamu est devenue un centre important pour l'étude des cultures islamique et swahilie.

Kirghizistan

  • Montagne sacrée de Sulaiman-Too

    La Montagne sacrée de Sulaiman-Too domine le paysage de la vallée du Fergana et forme l’arrière-plan de la ville d’Osh, au croisement d’importantes routes de la soie d’Asie centrale. Pendant plus d’un millénaire et demi, Sulaiman-Too a été un phare pour les voyageurs, une montagne sacrée révérée par tous. Ses cinq pics et ses flancs abritent de nombreux anciens lieux de culte et des grottes ornées de pétroglyphes, ainsi que deux mosquées plus tardives (XVIème siècle) et largement reconstruites. Sur le site, on a recensé 101 emplacements comportant des pétroglyphes représentant humains, animaux ou formes géométriques. On y trouve aussi de nombreux sites rituels dont 17 sont encore utilisés. Dispersés autour des pics, ils sont reliés par des sentiers et sont associés à des croyances : cures soignant la stérilité, les migraines, le mal de dos et accroissant la longévité. Ce lieu de vénération mélange croyances préislamiques et islamiques. Le site est considéré comme un parfait exemple de montagne sacrée d’Asie centrale, adorée à travers plusieurs millénaires.

  • Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan *

    Cette section des Routes de la soie s’étend sur 5 000 km, de Chang’an/Luoyang, capitale centrale de la Chine sous les dynasties Han et Tang, jusqu’à la région de Jetyssou, en Asie centrale. Ce corridor a pris forme entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. ; il a été utilisé jusqu’au XVIe siècle, reliant de nombreuses civilisations et facilitant des échanges à longue distance en matière de commerce mais aussi de croyances religieuses, de connaissances scientifiques, d’innovations technologiques, de pratiques culturelles et artistiques. Parmi les 33 sites inclus dans la nomination figurent d’importants ensembles de villes/palais de différents empires ou royaumes de khans, des établissements de commerce, des temples de grottes bouddhistes, des voies antiques, des relais de poste, des cols, des tours balises, des parties de la Grand Muraille, des fortifications, des tombes et des édifices religieux.

  • Tien Shan occidental *

    Ce bien transnational se trouve dans le système de montagnes du Tien Shan, l'une des plus grandes chaînes de montagnes du monde. Le Tien Shan occidental varie en altitude de 700 à 4 503 m. Ce site comprend une grande diversité de paysages qui abritent une biodiversité́ exceptionnellement riche. Il est important au plan mondial comme centre d’origine d’un certain nombre d’espèces d’arbres fruitiers cultivés, et pour sa grande diversité de types de forêts et d’associations uniques de communautés de plantes.

Kiribati

  • Aire protégée des îles Phoenix

    L'Aire protégée des îles Phoenix (APIP) est composées d'habitats marins et terrestres qui s'étendent sur 408250 km2 dans l'océan Pacifique sud. Le bien inscrit comprend le groupe des îles Phoenix, un des trois groupes d'îles formant Kiribati. Il s'agit de la plus grande aire marine protégée au monde. L'APIP conserve l'un des derniers écosystèmes intacts d'archipel corallien océanique de la planète, avec ses 14 des monts sous-marins (probablement des volcans éteints) et autres habitats d'eaux profondes. La zone abrite environ 800 espèces connues de la faune, dont près de 200 espèces de coraux, 500 espèces de poissons, 18 mammifères marins et 44 espèces d'oiseaux. La structure et le fonctionnement des écosystèmes de l'APIP illustrent sa nature vierge et son importance en tant que voie de migration et de réservoir. C'est le premier site des îles Kiribati à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

Lesotho

  • Parc Maloti-Drakensberg *

    Le Parc Maloti-Drakensberg est un bien transnational composé de l’uKhahlamba / Parc national de Drakensberg en Afrique du Sud et du Parc national de Sehlathebe au Lesotho. Le site offre une beauté naturelle exceptionnelle qui s’exprime tant à travers ses contreforts de basalte vertigineux, ses arrière-plans incisifs et spectaculaires et ses remparts de grès dorés que par ses grottes, falaises, piliers et bassins dans la roche. La diversité des habitats du site protège un grand nombre d’espèces de plantes endémiques et capitales au niveau mondial. Le site accueille des espèces menacées tel le vautour du Cap (Gyps coprotheres) et le gypaète barbu (Gypaetus barbatus). Le Parc national de Sehlathebe au Lesotho accueille également le poisson Cyprinidé (Pseudobarbus quathlambae), une espèce de poisson en voie d’extinction vivant exclusivement dans ce parc. Ce bien naturel spectaculaire compte également de nombreuses grottes et abris rocheux où l’on trouve le plus important et le plus dense groupe de peintures rupestres d’Afrique, au sud du Sahara. Ces peintures représentent la vie spirituelle du peuple San, qui a vécu sur ces terres pendant plus de quatre millénaires.

Lettonie

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Centre historique de Riga

    Riga était un grand centre de la Ligue hanséatique qui a prospéré grâce au commerce avec l'Europe centrale et de l'Est aux XIIIe -XVe siècles. Le tissu urbain de son centre médiéval reflète cette prospérité, bien que la plupart de ses bâtiments les plus anciens aient été détruits par l'incendie et la guerre. Au XIXe siècle, elle est devenue un important centre économique et l'on a construit les faubourgs de la ville médiévale, tout d'abord en imposant une architecture en bois de style classique, puis Jugendstil. De l'avis général, c'est à Riga que l'on trouve la plus belle concentration de bâtiments Art nouveau d'Europe.

  • Vieille ville de Kuldīga

    Située dans la partie occidentale de la Lettonie, la ville de Kuldīga est un exemple exceptionnellement bien conservé d’un établissement urbain traditionnel qui se développa à partir d’un petit hameau médiéval en un centre administratif important du duché de Courlande et Sémigalle entre le XVIe et le XVIIIe siècle. La structure de la ville de Kuldīga a conservé en grande partie le tracé des rues de cette période, et présente une architecture traditionnelle en rondins ainsi que des styles inspirés par des influences extérieures illustrant la richesse des échanges entre les artisans locaux et itinérants baltes. Les influences architecturales et les traditions artisanales introduites à l’époque du duché perdurèrent pendant la plus grande partie du XIXe siècle.

Liban

  • Anjar

    Les ruines d'Anjar, ville fondée par le calife Walid Ier au début du VIIIe siècle, révèlent une organisation très rigoureuse de l'espace semblable à celle des villes-palais de l'Antiquité. Elles constituent un témoignage unique sur l'urbanisme des Omeyyades.

  • Baalbek

    Cette cité phénicienne, où l'on célébrait le culte d'une triade divine, fut nommée Héliopolis à la période hellénistique. Elle conserva sa fonction religieuse à l'époque romaine où le sanctuaire de Jupiter Héliopolitain attirait des foules de pèlerins. Avec ses constructions colossales, Baalbek demeure l'un des vestiges les plus imposants de l'architecture romaine impériale à son apogée.

  • Byblos

    On trouve à Byblos les ruines successives d'une des plus anciennes cités du Liban, habitée dès le néolithique et étroitement liée à la légende et à l'histoire du bassin méditerranéen pendant plusieurs millénaires. Byblos est directement associée à l'histoire de la diffusion de l'alphabet phénicien.

  • Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli

    Située au nord du Liban, la Foire Internationale Rachid Karameh de Tripoli a été conçue à partir de 1962 par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer sur un terrain de 70 hectares situé entre le centre historique de Tripoli et le port Al Mina. Le bâtiment principal de la foire est constitué d’une immense halle couverte en forme de boomerang de 750 mètres de longueur par 70 mètres de largeur sous laquelle les différents pays pouvaient installer librement leurs espaces d’exposition. Cette Foire a constitué le projet phare de la politique de modernisation du Liban dans les années 1960.  La collaboration étroite entre Oscar Niemeyer, architecte de l’opération, et les ingénieurs libanais ont constitué un exemple remarquable d’échanges entre les différents continents. Par son échelle et la richesse de son expression formelle, elle constitue l’une des œuvres majeures représentatives de l’architecture moderne du XXe siècle dans le Proche-Orient arabe.

  • Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab)

    La vallée de la Qadisha est l'un des plus importants sites d'établissement chrétien au monde, et ses monastères, souvent très anciens, s'inscrivent dans un extraordinaire paysage accidenté. On trouve non loin de là les vestiges de la grande forêt de cèdres du Liban, très prisés jadis pour la construction de grands édifices religieux.

  • Tyr

    Tyr, où, selon la légende, fut découverte la pourpre, fut la grande cité phénicienne maîtresse des mers, fondatrice de comptoirs prospères comme Cadix et Carthage. Son rôle historique déclina à la fin des croisades. Elle conserve d'importants vestiges archéologiques, principalement de l'époque romaine.

Libye

  • Ancienne ville de Ghadamès

    Bâtie dans une oasis, Ghadamès, « la perle du désert », est une des plus anciennes cités présahariennes et un exemple exceptionnel d'habitat traditionnel. Son architecture domestique se caractérise par les différentes fonctions assignées à chaque niveau : rez-de-chaussée servant de réserve à provisions, étage familial surplombant des passages couverts aveugles qui permettent une circulation presque souterraine dans la ville et terrasses à ciel ouvert réservées aux femmes.

  • Site archéologique de Cyrène

    Colonie des Grecs de Théra, Cyrène fut l'une des principales villes du monde hellénique. Romanisée, elle resta une grande capitale jusqu'au tremblement de terre de 365. Un millénaire d'histoire est inscrit dans ses ruines, célèbres depuis le XVIIIe siècle.

  • Site archéologique de Leptis Magna

    Embellie et agrandie par Septime Sévère, enfant du pays devenu empereur, Leptis Magna était l'une des plus belles villes de l'Empire romain, avec ses grands monuments publics, son port artificiel, son marché, ses entrepôts, ses ateliers et ses quartiers d'habitation.

  • Site archéologique de Sabratha

    Comptoir phénicien drainant les produits de l'Afrique intérieure, Sabratha fit partie de l'éphémère royaume numide de Massinissa avant d'être romanisée et reconstruite aux IIe et IIIe siècles.

  • Sites rupestres du Tadrart Acacus

    À la frontière du Tassili n'Ajjer algérien, également site du patrimoine mondial, ce massif rocheux est riche de milliers de peintures rupestres de styles très différents dont les plus anciennes remontent à 12 000 ans environ av. J.-C., les plus récentes pouvant être datées du Ier siècle de l'ère chrétienne. Ces peintures reflètent les modifications profondes de la faune et de la flore, ainsi que les divers modes de vie des populations qui se sont succédé dans cette partie du Sahara.

Lituanie

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Centre historique de Vilnius

    Centre politique du grand-duché de Lituanie du XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Vilnius a exercé une profonde influence sur le développement culturel et architectural d'une grande partie de l'Europe orientale. Malgré invasions et destructions, elle a conservé un ensemble imposant de bâtiments historiques de styles gothique, Renaissance, baroque et classique, ainsi que sa structure urbaine avec ses espaces historiques et son environnement de verdure.

  • Isthme de Courlande *

    L'occupation humaine de cette étroite péninsule de dunes de sable, longue de 98 km et large de 0,4 à 4 km, remonte aux temps préhistoriques. Depuis cette période, elle a été sous la menace des forces naturelles du vent et des vagues. Elle ne doit sa préservation actuelle qu'aux efforts incessants des habitants pour combattre l'érosion de l'isthme, efforts remarquablement illustrés par les projets continus de stabilisation et de reboisement.

  • Kaunas, ville moderniste : une architecture de l’optimisme, 1919-1939

    Ce bien témoigne de l’urbanisation rapide qui a transformé la ville provinciale de Kaunas en une ville moderne qui fut la capitale provisoire de la Lituanie entre la Première et la Seconde Guerre mondiale. Sa transformation d’un paysage urbain à l’initiative de la communauté est l’adaptation d’un plan de ville antérieur. La qualité de la ville moderne de Kaunas s’est manifestée par l’organisation spatiale des quartiers Naujamiestis (la ville nouvelle) et Žaliakalnis (la colline verte), ainsi que par les bâtiments publics, les espaces urbains et les résidences construits pendant l’entre-deux-guerres qui démontrent une variété de styles à travers lesquels le Mouvement moderne trouva son expression architecturale dans la ville.

  • Site archéologique de Kernavė (Réserve culturelle de Kernavė)

    Le site de Kernavė, dans l’est de la Lituanie à 35 km environ de Vilnius, représente le témoignage exceptionnel d’établissements humains dans la région sur une période de 10 000 ans. Situé dans la vallée de la Neris, le site est un ensemble complexe de biens archéologiques, historiques et culturels englobant la ville de Kernavė, des forts, des installations non fortifiées, des sites funéraires et d’autres monuments archéologiques depuis la fin du paléolithique jusqu’au Moyen Âge. Ce site de 194,4 ha conserve les traces d’anciennes occupations des sols ainsi que les vestiges de cinq collines fortifiées qui faisaient partie d’un système de défense d’une envergure exceptionnelle. Au Moyen Âge, Kernavė était une ville féodale importante. Elle fut détruite par l’ordre Teutonique à la fin du XIVe siècle, mais le site est resté en activité jusqu’à l’époque moderne.

Luxembourg

  • Ville de Luxembourg : vieux quartiers et fortifications

    Du fait de sa position stratégique, la forteresse de Luxembourg a été depuis le XVIe siècle jusqu'en 1867, date de son démantèlement, l'un des plus importants sites fortifiés d'Europe. Renforcées à plusieurs reprises lors des passations d'un grand pouvoir européen à un autre (les empereurs du Saint Empire, la maison de Bourgogne, les Habsbourg, les rois d'Espagne et de France et finalement les Prussiens), ses fortifications ont été un résumé d'architecture militaire s'étendant sur plusieurs siècles.

Macédoine du Nord

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid * 23

    Phénomène naturel exceptionnel, le lac d’Ohrid sert de refuge à de nombreuses espèces endémiques de faune et de flore d’eau douce datant du Tertiaire. Édifiée au bord du lac, la ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. Elle a été essentiellement construite entre le VIIe and le XIXe siècle et abrite le plus ancien monastère slave (consacré à saint Pantaléon) ainsi que 800 icônes de style byzantin réalisées entre le XIe et la fin du XIVe siècle. Dans les eaux peu profondes près des rives du lac, trois sites témoignent de la présence d’habitations sur pilotis préhistoriques, et sur la petite péninsule de Lin se trouvent les vestiges d’une chapelle chrétienne fondée au milieu du VIe siècle.

Madagascar

  • Colline royale d'Ambohimanga

    La colline royale d'Ambohimanga se compose d'une cité royale, d'un site funéraire royal et d'un ensemble de lieux sacrés. Associée à un fort sentiment d'identité nationale, elle conserve son atmosphère de spiritualité et son caractère sacré, dans la pratique et dans l'esprit de la population, depuis quelque 500 ans. Elle demeure un lieu de culte et de pèlerinage que l'on vient visiter de Madagascar et d'ailleurs.

  • Forêts humides de l’Atsinanana

    Les forêts humides de l’Atsinanana comprennent six parcs nationaux répartis le long des marges orientales de l’île. Ces forêts anciennes sont très importantes pour le maintien des processus écologiques nécessaires à la survie de la biodiversité unique de Madagascar. Celle-ci reflète l’histoire géologique de l’île : en raison de sa séparation des autres masses terrestres il y a plus de 60 millions d’années, Madagascar abrite une flore et une faune qui ont évolué isolément. Inscrites pour leur importance tant pour les processus écologiques que biologiques, les forêts humides le sont également pour leur biodiversité et les espèces menacées qu’elles hébergent, notamment pour les primates et les lémuriens.

  • Les forêts sèches de l’Andrefana

    Ce bien en série situé dans l'ouest de Madagascar comprend des paysages karstiques et des hautes terres calcaires découpées en impressionnants pics « tsingy » et une « forêt » d'aiguilles calcaires, le canyon spectaculaire de la rivière Manambolo, des collines ondulantes et de hauts sommets. Des forêts intactes, des lacs et des mangroves sont l'habitat de lémuriens et d'oiseaux rares et menacés. Les éléments constitutifs du bien couvrent presque toute la gamme des variations écologiques et évolutives au sein des forêts occidentales de Madagascar, y compris les forêts sèches occidentales et le bosquet forestier épineux du sud-ouest. Ces sites abritent un éventail spectaculaire de biodiversité endémique et menacée, notamment des baobabs, des arbres à flamme (Delonix), ainsi que des lignées évolutives uniques telles que les Mesitornithiformes, un ordre d'oiseaux vieux de 54 millions d'années.

Malaisie

  • Le patrimoine archéologique de l’ensemble des grottes du parc national de Niah

    Ce réseau de cavernes colossales et de nombreuses grottes reliées entre elles est situé près de la côte ouest de l’île de Bornéo, au centre du parc national de Niah. Il contient les plus anciennes traces connues de l’interaction entre les humains et les forêts tropicales, couvrant une période d’au moins 50 000 ans, du Pléistocène à l’Holocène moyen. Les riches gisements archéologiques, les peintures rupestres préhistoriques et les sépultures en forme de bateau retrouvées à l’extrémité nord du massif témoignent de la vie biologique et humaine pendant cette période, et contribuent de manière significative aux connaissances sur le développement, l’adaptation et la dispersion des humains en Asie du Sud-Est et dans le monde. Les populations locales continuent d’observer la tradition séculaire du molong, « ne prends que ce dont tu as besoin », lorsqu’elles récoltent le guano et les nids d’oiseaux comestibles très prisés dans les grottes.

  • Melaka et George Town, villes historiques du détroit de Malacca

    Les villes historiques Melaka et George Town, sont le produit de 500 ans de contacts commerciaux et culturels entre l’Orient et l’Occident dans le détroit de Malacca. De multiples influences asiatiques et européennes ont apporté aux villes une identité multiculturelle unique qui se manifeste par un patrimoine matériel et immatériel. Avec ses édifices gouvernementaux, ses églises, ses places et sa forteresse, Melaka présente les premières phases de son histoire commençant sous le sultanat malais au XVème siècle et les périodes portugaise et néerlandaise qui ont débuté au commencement du XVIème siècle. Avec ses édifices résidentiels et commerciaux, George Town illustre la période britannique à partir de la fin du XVIIIème siècle. Les deux villes présentent une culture architecturale unique et un paysage urbain sans pareil en Asie orientale et en Asie du Sud-Est.

  • Parc du Kinabalu

    Ce parc, situé dans l'Etat de Sabah, au nord de l'île de Bornéo, est dominé par le mont Kinabalu (4 095 m), la plus haute montagne entre la chaîne de l'Himalaya et la Nouvelle-Guinée. Il présente un large éventail d'habitats : riches forêts ombrophiles tropicales de plaine et de colline, forêt tropicale de montagne, et, plus haut en altitude, forêts subalpines et buissons sempervirentes. Le Parc du Kinabalu a été désigné comme le Centre de diversité des plantes pour la région de l'Asie du Sud-Est. Il est exceptionnellement riche en espèces, présentant des éléments des flores himalayenne, chinoise, australienne, malaise et pantropicale.

  • Parc national du Gunung Mulu

    Important aussi bien pour sa grande biodiversité que pour son caractère karstique, le Parc national du Gunung Mulu (52 864 ha), dans l'État de Sarawak sur l'île de Bornéo, constitue la région karstique tropicale la plus étudiée au monde. Le parc contient 17 zones de végétation comportant environ 3 500 espèces de plantes vasculaires. Il est considéré comme l'un des sites les plus riches au monde pour les palmiers, avec 109 espèces de 20 genres décrites. Le sommet du Gunung Mulu, un pic karstique haut de 2 377 m, domine le parc. Au moins 295 km de grottes explorées offrent un spectacle extraordinaire avec des millions de salanganes et de chauves-souris. La salle du Sarawak, qui mesure 600 m sur 415 m et 80 m de haut, est la plus grande salle souterraine connue au monde.

  • Patrimoine archéologique de la vallée de Lenggong

    Situé dans la luxuriante vallée de Lenggong, le bien comprend quatre sites archéologiques répartis en deux groupes qui couvrent une période de près de deux millions d'années, l'une des plus longues traces documentées au monde de la présence des premiers hommes sur un même lieu, et le plus ancien hors d'Afrique. Il comprend des sites en plein air et des grottes avec des ateliers de fabrication d'outils datant du Paléolithique, témoignage d'une technologie précoce. Le nombre de sites découverts dans une zone relativement restreinte suggère la présence d'une population assez large, semi sédentaire avec des vestiges culturels du Paléolithique, du Néolithique et de l'âge du fer.

     

Malawi

  • Art rupestre de Chongoni

    Situé sur un groupe de collines boisées de granite, la réserve de Chongoni occupe 126,4 km2 sur le haut plateau central du Malawi. Sur 127 sites, elle abrite le plus dense des ensembles d’art rupestre de la région. L’ensemble de Chongoni reflète la tradition - relativement rare - de l’art rupestre des agriculteurs mais aussi les peintures des chasseurs-cueilleurs BaTwa qui habitèrent le secteur à partir de l’âge de pierre tardif. Les agriculteurs Chewa, dont les ancêtres vivaient dans la région depuis l’âge de fer tardif, pratiquèrent la peinture rupestre jusqu’à une époque avancée du XXe siècle. Les symboles de l’art rupestre, étroitement associés aux femmes, sont toujours d’une grande pertinence culturelle parmi les Chewa, et les sites sont associés à des cérémonies et rituels qui ont toujours cours.

  • Parc national du lac Malawi

    Situé au sud de l'immense lac Malawi, aux eaux claires et profondes et à l'arrière-plan de montagnes, le parc abrite plusieurs centaines d'espèces de poissons, presque toutes endémiques, qui présentent pour la théorie de l'évolution un intérêt comparable à celui des pinsons des îles Galapagos.

Mali

  • Falaises de Bandiagara (pays dogon)

    En plus de ses paysages exceptionnels de falaises et de plateau gréseux intégrant de très belles architectures (habitations, greniers, autels, sanctuaires et toguna – abris des hommes), le site de la région de Bandiagara possède des traditions sociales prestigieuses encore vivantes (masques, fêtes rituelles et populaires, cultes périodiquement rendus aux ancêtres à travers plusieurs cérémonies). Par ses caractéristiques géologiques, archéologiques et ethnologiques et ses paysages, le plateau de Bandiagara est l'un des sites les plus imposants d'Afrique de l'Ouest.

  • Tombeau des Askia

    La spectaculaire structure pyramidale du tombeau des Askia, édifiée par Askia Mohamed, Empereur du Songhaï, en 1495 dans sa capitale Gao, témoigne de la puissance et de la richesse de l’empire qui s’épanouit aux XVe et XVIe siècles grâce au contrôle du commerce transsaharien, notamment du sel et de l’or. L’ensemble, y compris la tombe pyramidale, les deux mosquées à toit plat, le cimetière de la mosquée et l’espace des assemblées en plein air, fut édifié lorsque Gao devint la capitale de l’Empire songhaï et après qu’Askia Mohamed eut fait de l’islam la religion officielle de l’Empire à son retour de La Mecque.

  • Tombouctou

    Dotée de la prestigieuse université coranique de Sankoré et d'autres medersa, Tombouctou était aux XVe et XVIe siècles une capitale intellectuelle et spirituelle et un centre de propagation de l'islam en Afrique. Ses trois grandes mosquées (Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia) témoignent de son âge d'or. Bien que restaurés au XVIe siècle, ces monuments sont aujourd'hui menacés par l'avancée du sable.

  • Villes anciennes de Djenné

    Habité depuis 250 av. J.-C., le site de Djenné s'est développé pour devenir un marché et une ville importante pour le commerce transsaharien de l'or. Aux XVe et XVIe siècles, la ville a été un foyer de diffusion de l'islam. Ses maisons traditionnelles, dont près de 2 000 ont été préservées, sont bâties sur des petites collines toguere et adaptées aux inondations saisonnières.

Malte

  • Ipogée de Ħal Saflieni

    Énorme structure creusée dans le sol vers 2500 av. J.-C et revêtue d'un appareil cyclopéen. avec de grandes dalles de calcaire corallien, l'hypogée, qui fut peut-être d'abord un sanctuaire, devint une nécropole dès les temps préhistoriques.

  • Temples mégalithiques de Malte 24

    Les îles de Malte et de Gozo abritent sept temples mégalithiques, chacun témoignant d'un développement distinct. À Gozo, les deux temples de Ggantija sont remarquables pour leur réalisations gigantesques de l'âge de bronze. Dans l'île de Malte, les temples de Hagar Qim, Mnajdra et Tarxien sont des chefs-d'œuvre architecturaux uniques étant donné les ressources très limitées dont disposaient leurs constructeurs. Les ensembles de Ta'Hagrat et de Skorba témoignent de la façon dont la tradition des temples s'est perpétuée à Malte.

  • Ville de La Valette

    La capitale de la république de Malte est irrévocablement liée à l'histoire de l'ordre militaire et charitable de Saint-Jean-de-Jérusalem. La ville a été successivement dominée par les Phéniciens, les Grecs, les Carthaginois, les Romains, les Byzantins, les Arabes et l'ordre des chevaliers de Malte. Ses 320 monuments sur une superficie de 55 ha en font l'une des zones historiques les plus concentrées du monde.

Maroc

  • Ksar d'Aït-Ben-Haddou

    Ensemble de bâtiments de terre entourés de murailles, le ksar est un type d'habitat traditionnel présaharien. Les maisons se regroupent à l'intérieur de ses murs défensifs renforcés par des tours d'angle. Aït-Ben-Haddou, situé dans la province de Ouarzazate, est un exemple frappant de l'architecture du Sud marocain.

  • Médina d’Essaouira (ancienne Mogador)

    Essaouira est un exemple exceptionnel de ville fortifiée de la fin du XVIIIe siècle, construite en Afrique du Nord selon les principes de l'architecture militaire européenne de l'époque. Depuis sa fondation, elle est restée un port de commerce international de premier plan reliant le Maroc et l'arrière-pays saharien à l'Europe et au reste du monde.

  • Médina de Fès

    Fondée au IXe siècle, Fès a connu sa période faste aux XIIIe et XIVe siècles, sous la dynastie mérinide, quand elle supplanta Marrakech comme capitale du royaume. Le tissu urbain et les monuments essentiels de la médina remontent à cette période : médersa, fondouks, palais et demeures, mosquées, fontaines, etc. En dépit du transfert du siège de la capitale à Rabat, en 1912, elle garde son statut de capitale culturelle et spirituelle du pays.

  • Médina de Marrakech

    Fondée en 1070-1072 par les Almoravides (1056-1147), Marrakech fut longtemps un centre politique, économique et culturel majeur de l'Occident musulman, régnant sur l'Afrique du Nord et l'Andalousie. Des monuments grandioses remontent à cette période : la mosquée de la Koutoubiya, la Casbah, les remparts, les portes monumentales, les jardins, etc. Plus tard, la ville accueillera d'autres merveilles, tels le palais Bandiâ, la medersa Ben Youssef, les tombeaux saâdiens, de grandes demeures, etc. La place Jamaâ El Fna, véritable théâtre en plein air, émerveille toujours les visiteurs.

  • Médina de Tétouan (ancienne Titawin)

    Tétouan a eu une importance particulière durant la période islamique, à partir du VIIIe siècle, comme principal point de jonction entre le Maroc et l'Andalousie. Après la Reconquête, la ville a été reconstruite par des réfugiés revenus dans cette région après avoir été chassés par les Espagnols. Cela est visible dans l'architecture et l'art qui témoignent de fortes influences andalouses. C'est l'une des plus petites médinas marocaines, mais sans aucun doute la plus complète, dont, ultérieurement, la majorité des bâtiments sont restés à l'écart des influences extérieures.

  • Rabat, capitale moderne et ville historique : un patrimoine en partage

    Située sur la façade atlantique, au nord-ouest du Maroc, Rabat est le résultat d’un dialogue fructueux entre le passé arabo-musulman et le modernisme occidental. Le site comprend la « ville nouvelle », conçue et construite sous le Protectorat français de 1912 aux années 1930, incluant la résidence royale, des administrations coloniales, des ensembles résidentiels et commerciaux, le jardin d’Essais – botanique et d’agrément.. On y trouve aussi des parties anciennes de la ville qui remontent parfois au XIIe siècle. La « ville nouvelle » représente un des plus grands et plus ambitieux projets urbains du XXe siècle en Afrique, probablement le plus complet. Les parties anciennes abritent la mosquée Hassan (début de la construction en 1184) ainsi que les remparts et portes almohades, seuls vestiges subsistant d’un grand projet de ville capitale du califat almohade. On y trouve aussi des vestiges de la principauté morisque, ou andalouse, du XVIIe siècle.

  • Site archéologique de Volubilis

    La capitale de la Maurétanie, fondée au IIIe siècle av. J.-C., fut un avant-poste important de l'Empire romain et a été ornée de nombreux beaux monuments. Il en subsiste d'importants vestiges dans le site archéologique, situé dans une région agricole fertile. La ville devait devenir plus tard, pendant une brève période, la capitale d'Idriss Ie r , fondateur de la dynastie des Idrissides, enterré non loin de là, à Moulay Idriss.

  • Ville historique de Meknès

    Fondée au XIe siècle par les Almoravides en tant qu'établissement militaire, Meknès devint capitale sous le règne de Moulay Ismaïl (1672-1727), fondateur de la dynastie alaouite. Il en fit une impressionnante cité de style hispano-mauresque ceinte de hautes murailles percées de portes monumentales qui montre aujourd'hui l'alliance harmonieuse des styles islamique et européen dans le Maghreb du XVIIe siècle.

  • Ville portugaise de Mazagan (El Jadida)

    Les fortifications portugaises de Mazagan, qui font aujourd’hui partie de la ville d’El Jadida, à 90 km au sud-ouest de Casablanca, furent édifiées comme colonie fortifiée sur la côte atlantique au début du XVIe siècle. La colonie fut reprise par les Marocains en 1769. Les fortifications, avec leurs bastions et remparts, constituent un exemple précoce de l’architecture militaire de la Renaissance. Les édifices portugais encore visibles sont la citerne et l’église de l’Assomption, construite dans le style manuélin (gothique tardif). La ville portugaise de Mazagan, l’un des premiers établissements en Afrique occidentale des explorateurs portugais qui faisaient route vers l’Inde, offre un témoignage exceptionnel des influences croisées entre les cultures européenne et marocaine, qui apparaissent clairement dans l’architecture, la technologie et l’urbanisme.

Maurice

  • Aapravasi Ghat

    Ce site de 1 640 m2 situé dans le district de Port Louis est l’endroit où commença la moderne diaspora des travailleurs sous contrat ou « engagés ». En 1834, le gouvernement britannique choisit l’île de Maurice pour en faire le premier site de sa « grande expérience », l’utilisation de travailleurs libres plutôt que d’esclaves. Entre 1834 et 1920, presque un demi-million de travailleurs sous contrat arriva d’Inde à l’Aapravasi Ghat pour travailler dans les plantations sucrières de Maurice ou pour être transférés de là à l’île de la Réunion, en Australie, en Afrique australe et orientale, dans les Caraïbes. Les bâtiments de l’Aapravasi Ghat sont l’une des premières manifestations explicites de ce qui devait devenir par la suite un système économique mondial et l’une des plus grandes vagues migratrices de l’histoire.

  • Paysage culturel du Morne

    Le Paysage culturel du Morne est une montagne accidentée qui s’avance dans l’océan Indien au sud-ouest de l’île Maurice et qui a été utilisée comme refuge par les esclaves en fuite, les marrons, au cours du XVIIIe siècle et des premières années du XIXe. Protégés par les versants abrupts de la montagne, quasi-inaccessibles et couverts de forêts, les esclaves évadés ont formé des petits peuplements dans des grottes et au sommet du Morne. La tradition orale autour des marrons a fait de cette montagne le symbole de la souffrance des esclaves, de leur lutte pour la liberté et de leur sacrifice, autant des drames qui ont trouvé un écho jusque dans les pays d’où venaient les esclaves : le continent africain, Madagascar, l’Inde et le sud-est de l’Asie. Maurice, une grande escale du commerce des esclaves, a même été connue comme la « République des marrons » à cause du nombre important d’esclaves échappés qui s'étaient installés sur la montagne du morne.

Mauritanie

  • Anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata

    Cités fondées aux XIe et XIIe siècles pour répondre aux besoins des caravanes traversant le Sahara, ces centres marchands et religieux devinrent des foyers de la culture islamique. Ils ont remarquablement préservé un tissu urbain élaboré entre le XIIe et le XVIe siècle, avec leurs maisons à patio se serrant en ruelles étroites autour d'une mosquée à minaret carré. Ils témoignent d'un mode de vie traditionnel, centré sur la culture nomade, des populations du Sahara occidental.

  • Parc national du banc d'Arguin

    Situé le long de la côte atlantique, ce parc est formé de dunes de sable, de zones côtières marécageuses, de petites îles et d'eaux littorales peu profondes. L'austérité du désert et la richesse biologique de la zone marine créent un paysage terrestre et marin exceptionnellement contrasté. Une remarquable diversité d'oiseaux migrateurs y passent l'hiver. On y trouve également plusieurs espèces de tortues marines ainsi que des dauphins, que les pêcheurs utilisent pour rabattre les bancs de poissons.

Mexique

  • Ancienne cité maya et forêts tropicales protégées de Calakmul, Campeche

    Ce bien est situé dans le secteur centre sud de la péninsule du Yucatan, dans le sud du Mexique, et comprend les vestiges de l’importante ville maya de Calakmul, située dans les profondeurs de la forêt tropicale des Tierras Bajas. La ville, qui a joué un rôle clé dans l’histoire de la région pendant plus de douze siècles, se caractérise par des structures admirablement conservées qui offrent une image parlante de la vie dans une ancienne capitale maya. Le bien est aussi le troisième haut lieu de biodiversité du monde par sa taille. Il recouvre tous les écosystèmes subtropicaux et tropicaux du Mexique central jusqu’au canal de Panama.

  • Archipel de Revillagigedo

    Cet archipel, situé dans le Pacifique Est, se compose de quatre îles isolées et de leurs eaux environnantes : San Benedicto, Socorro, Roca Partida et Clarión. Cet archipel fait partie d’une chaîne de montagnes sous-marines, et les quatre îles représentent les sommets de volcans émergeant de la mer. Les îles offrent un habitat vital à de nombreuses espèces sauvages, et elles sont particulièrement importantes pour les oiseaux marins. Les eaux qui les entourent se caractérisent par une concentration remarquable d’espèces pélagiques de grande taille comme les raies manta, les baleines, les dauphins et les requins. 

  • Camino Real de Tierra Adentro

    Le Camino Real de Tierra Adentro était la route royale intérieure, également connue sous le nom de Route de l'argent. Le bien inscrit, qui se compose de 55 sites et de cinq autres déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, concerne une section de 1400 km de cette route d'une longueur totale de 2600 km qui partait du nord de Mexico pour se prolonger jusqu'au Texas et au Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis. Cette route, utilisée de la moitié du 16e au 19e siècle, servait principalement à convoyer l'argent extrait des mines de Zacatecas, de Guanajuato et de San Luis Potosí et le mercure importé d'Europe. Bien qu'elle doive son existence et sa consolidation à l'industrie minière, cette route favorisa aussi la création de liens sociaux, culturels et religieux, en particulier entre les cultures espagnole et amérindienne.

  • Campus central de la cité universitaire de l’Universidad Nacional Autónoma de Mexico (UNAM)

    Le campus qui est constitué d’un ensemble de bâtiments, d’équipements sportifs et d’espaces ouverts dans la zone méridionale de Mexico a été construit entre 1949 et 1952. Plus de 60 architectes, ingénieurs et artistes ont travaillé au projet. Le campus est un superbe exemple du modernisme du XXe siècle, il illustre l’intégration de l’urbanisme, de l’architecture, de l’ingénierie, de l’architecture de paysage et des beaux-arts et leur association avec des références aux traditions locales, notamment le passé préhispanique du Mexique. L’ensemble incarne des valeurs sociales et culturelles de portée universelle. Reconnu dans le monde entier, ce campus est l’un des grands symboles de la modernité en Amérique latine.

  • Centre historique de Mexico et Xochimilco

    Bâtie au XVIe siècle par les Espagnols sur les ruines de Tenochtitlan, ancienne capitale aztèque, Mexico est aujourd'hui l'une des villes les plus grandes et les plus peuplées du monde. Outre ses cinq temples aztèques dont on a identifié les restes, on y trouve également la cathédrale, la plus grande du continent, ainsi que plusieurs bâtiments publics du XIXe et du XXe siècle, par exemple le Palacio de Bellas Artes. Xochimilco, à 28 km au sud du centre de Mexico, avec son réseau de canaux et d'îlots artificiels, est un témoignage exceptionnel des efforts du peuple aztèque pour construire un habitat au milieu d'un environnement peu favorable. Les structures urbaines et rurales, définies depuis le XVIe siècle et pendant la période coloniale, y ont été préservées de façon exceptionnelle.

  • Centre historique de Morelia

    Édifiée au XVle siècle, Morelia est un exemple exceptionnel de planification urbaine qui associe les idées de la Renaissance espagnole à l'expérience méso-américaine. Bien adaptées aux pentes de la colline centrale de la vallée, ses rues suivent le tracé original. Plus de deux cents monuments historiques reflètent l'histoire architecturale de la ville. Dans ces chefs-d'œuvre construits en pierre rose caractéristique de la région, I'esprit médiéval se fond avec le style de la Renaissance, le baroque, le néoclassicisme et des éléments éclectiques, avec une maîtrise et un talent exceptionnels. Morelia fut le berceau de plusieurs personnalités du Mexique indépendant et joua un rôle important dans l'histoire du pays.

  • Centre historique de Oaxaca et zone archéologique de Monte Alban

    Depuis plus de 1 500 ans, les Olmèques, les Zapotèques et les Mixtèques ont successivement habité le site. Les terrasses, barrages, canaux, pyramides et tertres artificiels de Monte Albán ont été littéralement sculptés dans la montagne et sont les symboles d'une topographie sacrée. Tout près, le plan en damier de la ville d'Oaxaca est un bon exemple d'urbanisme de la période coloniale espagnole. La stabilité et le volume de l'architecture qui s'est développée dans cette ville témoignent de manière exceptionnelle d'une adaptation de la construction et du style au terrain sismique sur lequel ont été bâtis ces chefs-d'œuvre architecturaux.

  • Centre historique de Puebla

    À une centaine de kilomètres à l'est de Mexico, au pied du Popocatepetl, Puebla, fondée ex nihilo en 1531 et devenue une grande ville, a conservé à la fois de grands édifices religieux, comme la cathédrale (XVIe et XVIIe siècles), de superbes palais, dont l'ancien archevêché, et une foule de maisons au revêtement mural d'azulejos. Ces nouvelles manifestations esthétiques, nées de la fusion des styles européen et américain, ont été adoptées localement et sont uniques dans le quartier baroque de Puebla.

  • Centre historique de Zacatecas

    Fondée en 1546 peu après la découverte d'un très riche filon d'argent, Zacatecas a dû à l'exploitation du métal précieux un essor économique qui a connu son apogée aux XVIe et XVIIe siècles. Construite sur des terrains très pentus dans une vallée étroite, son panorama est d'une beauté saisissante. Elle conserve de très nombreux bâtiments anciens, religieux et civils. Sa cathédrale (1730-1760), qui domine le cœur de la ville, est exceptionnelle par l'harmonie de sa conception et par la profusion baroque de ses façades où se côtoient des éléments décoratifs européens et indigènes.

  • Cité préhispanique de Teotihuacan

    Cité sainte située à une cinquantaine de kilomètres de Mexico, édifiée entre le Ier et le VIIe siècle, Teotihuacan, « lieu où sont créés les dieux », se caractérise par les très grandes dimensions de ses monuments dont les plus célèbres sont le temple de Quetzalcoatl et les pyramides du Soleil et de la Lune, et par leur ordonnance géométrique et symbolique. Teotihuacan, l'un des plus puissants foyers culturels méso-américains, imposa son élan culturel et artistique dans toute la région, et même au-delà de ses frontières.

  • Cité préhispanique et parc national de Palenque

    Exemple éminent de sanctuaire maya de l’époque classique, Palenque, qui connut son apogée entre le VIe et le VIIIe siècle, étendit son influence dans tout le bassin de l’Usumacinta. La technique et l’élégance de ses constructions, comme la légèreté de ses reliefs sculptés illustrant des thèmes mythologiques, témoignent du génie créateur de la civilisation maya.

  • El Tajin, cité préhispanique

    Situé dans l'État de Veracruz, El Tajin atteignit son apogée entre le début du IXe et le début du XIIIe siècle. Le site devint le centre le plus important du nord-est de l'Amérique centrale après la chute de Teotihuacan. L'influence culturelle de ce centre s'est étendue à tout le golfe et a pénétré la zone maya et les hauts plateaux du Mexique central. Son architecture unique en Amérique centrale se caractérise par des reliefs sculptés très élaborés sur les colonnes et sur les frises. La « Pirámide de los Nichos », considérée comme un chef-d'œuvre de l'ancienne architecture mexicaine et américaine, matérialise la nature astronomique et symbolique des bâtiments. El Tajin subsiste comme un exemple exceptionnel de la grandeur et de l'importance des cultures préhispaniques mexicaines.

  • Grottes préhistoriques de Yagul et Mitla au centre de la vallée de Oaxaca

    Situé dans la vallée de Tlacolula, dans l'Etat subtropical d'Oaxaca, ce bien se compose de deux ensembles archéologiques préhispaniques et une série de grottes préhistoriques et d'abris sous roche. Certains de ces abris ont livré des traces archéologiques et d'art rupestre qui sont un témoignage des premiers agriculteurs sédentarisés. Des graines de cucurbitacée vieilles de 10 000 ans découvertes dans la grotte Guilá Naquitz sont considérées comme les premiers témoignages de plantes domestiquées sur le continent tandis que des fragments d'épis de maïs trouvés dans la même grotte apparaissent comme les témoignages des plus anciens de domestication du maïs. Le paysage culturel des grottes de Yagul et Mitla démontre le lien entre l'homme et la nature qui est à l'origine de la domestication des plantes en Amérique du Nord, permettant ainsi le développement des civilisations mésoaméricaines.

  • Hospice Cabañas, Guadalajara

    Conçu comme institution de bienfaisance, l'Hospice Cabañas fut construit au début du XlXe siècle, pour aider les plus démunis : orphelins, vieillards, handicapés et invalides chroniques. Cet ensemble remarquable présente plusieurs caractéristiques originales, liées à ses fonctions d'œuvre charitable. Son dessin s'écarte des modèles suivis par les hôpitaux et les hospices de l'époque, ce qui le rend unique. L'harmonie atteinte entre les espaces ouverts et les espaces construits, la simplicité de son dessin ainsi que ses dimensions font de lui un ensemble exceptionnel. Au début du XXe siècle, sa chapelle a été décorée d'un ensemble de superbes peintures, considérées comme l'un des chefs-d'œuvre de la peinture murale mexicaine, faites par José Clemente Orozco, l'un des grands muralistes mexicains de cette période.

  • Îles et aires protégées du Golfe de Californie

    Le site comprend 244 îles, îlots et zones côtières situées dans le golfe de Californie au nord-est du Mexique. La mer de Cortez et ses îles sont considérées comme un laboratoire naturel pour la recherche en matière de spéciation. De plus, presque tous les grands processus océanographiques à l’œuvre dans les océans de la planète sont représentés sur le site, lui donnant une importance sans commune mesure pour l’étude. Le site est d’une beauté naturelle remarquable et offre un paysage spectaculaire d’îles au relief accidenté composé de hautes falaises et de plages de sable, qui contrastent avec le cadre désertique qui s’y reflète et les eaux environnantes turquoise. Le site abrite 695 espèces de plantes vasculaires, plus que dans tout autre site marin et insulaire de la Liste du patrimoine mondial. Il est également exceptionnel du point de vue du nombre d’espèces de poissons : 891, dont 90 endémiques. De plus, le site héberge 39 % du nombre total d’espèces de mammifères marins et un tiers du nombre total des espèces de cétacés de la Terre.

  • Maison-atelier de Luis Barragán

    Construite en 1948, la maison-atelier de Luis Barragán dans la banlieue de Mexico constitue un exemple exceptionnel du travail créateur de l’architecte dans la période qui suit la Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment de béton, d’une superficie totale de 1 161 m2, comprend un rez-de-chaussée et deux étages ainsi qu’un petit jardin privatif. L’œuvre de Barragán associe des courants et éléments artistiques modernes et traditionnels en une nouvelle synthèse qui a exercé une influence considérable, notamment sur la conception contemporaine des jardins, des places et des paysages.

  • Missions franciscaines de la Sierra Gorda de Querétaro

    Les cinq missions franciscaines de la Sierra Gorda ont été édifiées pendant la dernière phase d’évangélisation de l’intérieur des terres du Mexique (milieu du XVIIIe  siècle), et sont devenues une référence pour la poursuite de l’évangélisation de la Californie, de l’Arizona et du Texas. La façade richement ornée des églises est d’un intérêt tout particulier car elle représente un exemple des efforts créatifs conjoints des missionnaires et des Indios . Les peuplements ruraux qui se sont développés à proximité des missions ont conservé leur caractère vernaculaire.

  • Paysage d’agaves et anciennes installations industrielles de Tequila

    Le site de 34 658 ha s’étend du pied du volcan Tequila jusqu’au canyon du Rio Grande. Il comprend de vastes paysages d’agaves bleues, façonnés par la culture de cette plante qui est utilisée depuis le XVIe siècle pour produire la tequila et depuis au moins 2 000 ans pour fabriquer des boissons fermentées et des textiles. On trouve dans ce paysage des distilleries en activité qui reflètent l’essor de la consommation internationale de tequila au XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui, la culture de l’agave est considérée comme un élément intrinsèque de l’identité nationale mexicaine. La zone englobe un paysage vivant et exploité de champs d’agaves bleues et les peuplements urbains de Tequila, El Arenal et Amatitan, abritant de grandes distilleries où le cœur de l’agave (l’ananas) est fermenté et distillé. La zone comprend également des sites archéologiques qui contiennent des témoignages de la culture Teuchitlan qui a façonné la zone de Tequila de 200 à 900 apr. J.-C., notamment à travers la création de terrasses pour l’agriculture, d’habitations, de temples, de tertres cérémoniels et de terrains de jeu de balle.

  • Peintures rupestres de la Sierra de San Francisco

    Dans la réserve d'El Vizcaíno, en Basse-Californie, la Sierra de San Francisco a abrité, depuis 100 av. J.-C. jusqu'à 1300 apr. J.-C., un peuple aujourd'hui disparu, qui a laissé un des plus beaux et des plus importants ensembles de peintures rupestres du monde. Celles-ci, remarquablement conservées en raison du climat sec et des difficultés d'accès, représentent des êtres humains et de nombreuses espèces animales. Elles reflètent la relation entre l'homme et son environnement et constituent l'expression la plus raffinée de la culture de ce peuple. La composition et la dimension des peintures, ainsi que la précision des tracés et la variété des couleurs, mais surtout le nombre de sites, font de ce travail artistique un témoin exceptionnel d'une tradition unique.

  • Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl

    Les Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl sont un bien en série comprenant 15 éléments constitutifs situés dans les États de Morelos, Puebla et Tlaxcala au Mexique, construits dans le cadre de l’évangélisation et de la colonisation des territoires septentrionaux du Mexique. Parfaitement conservés, ils sont très représentatifs du modèle architectural suivi par les premiers missionnaires – franciscains, dominicains et augustins – qui évangélisèrent les populations indigènes au début du XVIe siècle. Ils sont aussi un exemple d’un nouveau concept architectonique dans lequel les espaces ouverts, tels que de vastes atriums et des chapelles posa, acquièrent une importance renouvelée. L’influence de ce style est ressentie dans l’ensemble du territoire mexicain et même au-delà de ses frontières.

  • Réserve de biosphère du papillon monarque

    La réserve de biosphère du papillon monarque est située dans une chaîne de montagnes à environ 100 km au nord-ouest de Mexico. Sur ces 56 259 ha, chaque automne, des millions, voire un milliard, de papillons provenant des vastes espaces nord-américains s’amoncellent sur de petites parcelles forestières de la réserve, colorant les arbres en orange et faisant ployer les branches sous leur poids collectif. Au printemps, ces papillons reprennent une migration de 8 mois, vers l’est du Canada avant de revenir au Mexique. Durant cette période, quatre générations successives naîtront et mourront. Nous ignorons encore aujourd’hui comment ils parviennent à retrouver leur chemin vers le site d’hivernage.

  • Réserve de biosphère El Pinacate et le Grand désert d’Altar

    Ce site de 714 566 hectares comprend deux types de paysages : à l’est, la zone volcanique dormante composée du bouclier du Pinacate, de vastes coulées de lave noires et rouges et d’un pavement désertique ; à l’ouest, le Grand Désert de l’Altar avec ses dunes pouvant atteindre deux cents mètres de haut. Ce paysage fortement contrasté comprend des dunes linéaires, en étoile et à coupole, ainsi que des massifs granitiques arides, pouvant culminer à 650 mètres, qui émergent comme des îles dans une mer de sable. Chaque paysage propose une communauté distincte de plantes et d’animaux, notamment des espèces endémiques de poissons d’eau douce et l’antilocapre de Sonora, espèce que l’on ne trouve qu’au sud-ouest de l’Arizona (Etats-Unis) et au nord-ouest du Sonora. La caractéristique la plus frappante du point de vue visuel est la concentration de dix maars (cratères volcaniques d’explosion), énormes, profonds et presque parfaitement circulaires. Ils seraient nés d’une association d’éruptions et d’effondrements et contribuent à la beauté tragique de ce site présentant des caractéristiques d’un grand intérêt scientifique.

  • Sanctuaire de baleines d'El Vizcaino

    Situé dans la partie centrale de la péninsule de la Basse-Californie, ce site contient des écosystèmes de valeur exceptionnelle. Les lagunes côtières de Ojo de Liebre et San Ignacio constituent d'excellents sites de reproduction et d'hivernage pour la baleine grise, le veau marin, le lion de mer de Californie, l'éléphant de mer du Nord et la baleine bleue. Les lagunes abritent en outre quatre espèces de tortues marines menacées d'extinction.

  • Sian Ka'an

    Dans la langue des Indiens Mayas qui peuplaient autrefois la région, Sian Ka'an signifie « origine du ciel ». Située sur la côte est du Yucatán, cette réserve de la biosphère comprend des forêts tropicales, des mangroves et des marais, ainsi qu'une vaste étendue marine traversée par une barrière de récifs. Elle abrite une flore remarquablement riche et une faune qui comprend plus de 300 espèces d'oiseaux, ainsi qu'une grande partie des vertébrés terrestres caractéristiques de la région, qui cohabitent dans la diversité des milieux formés par son système hydrologique complexe.

  • Système hydraulique de l'aqueduc de Padre Tembleque

    Construit au XVIe siècle, cet aqueduc est situé entre l’Etat de Mexíco et l’Etat d’Hidalgo, sur le plateau central mexicain. Ce réseau de canaux du patrimoine comprend notamment une zone de captage des eaux, des sources, des canaux, des réservoirs et des ponts-aqueducs à arcades. Le bien intègre la plus haute arcade sur un seul niveau jamais construite dans un aqueduc. Initié par le père franciscain Tembleque et construit avec le soutien des communautés locales, ce système hydraulique témoigne d’un échange d’influences entre tradition européenne, en matière de connaissance des systèmes hydrauliques romains notamment, et culture mésoaméricaine, représentée entre autre par l’utilisation de méthodes locales de construction en adobe.

  • Vallée de Tehuacán-Cuicatlán : habitat originel de Méso-Amérique

    La vallée de Tehuacán-Cuicatlán, qui fait partie de la région méso-américaine, est la zone aride ou semi-aride la plus riche en biodiversité de toute l’Amérique du Nord. Composé de trois éléments -  Zapotitlán-Cuicatlán, San Juan Raya et Purrón -, ce bein est l'un des principaux centres de diversification de la famille des cactus, très menacée au niveau mondial. La vallée abrite notamment les forêts de cactus tubulaires les plus denses de la planète, qui modèlent un paysage unique également composé d’agaves, de yuccas ou encore de chênes. Les traces archéologiques révèlent par ailleurs un processus d'évolution technique qui reflète la domestication précoce des végétaux. La vallée présente un système exceptionnel de gestion de l'eau constitué de canaux, de puits, d'aqueducs et de barrages qui sont les plus anciens du continent et ont permis la sédentarisation de communautés vivant de l'agriculture.

  • Ville historique de Guanajuato et mines adjacentes

    Fondée par les Espagnols au début du XVIe siècle, la ville est devenue le premier centre mondial d'extraction de l'argent au XVIIIe siècle. On retrouve ce passé dans ses « rues souterraines » et la « Boca del Infierno », puits de mine impressionnant qui plonge à 600 m sous terre. L'architecture et les éléments décoratifs des bâtiments baroques et néoclassiques de la ville, résultat de la prospérité des mines, ont eu une influence considérable sur l'industrie de la construction dans une grande partie du centre du Mexique. Ses églises, La Compañía et La Valenciana, sont considérées parmi les plus beaux exemples d'architecture baroque d'Amérique centrale et du Sud. Guanajuato fut aussi témoin d'événements déterminants pour l'histoire du pays.

  • Ville historique fortifiée de Campeche

    Le centre historique de Campeche est une ville portuaire de l'époque coloniale espagnole dans le Nouveau Monde. Elle a gardé son mur d'enceinte et son système de fortifications, mis en place pour protéger le port contre les attaques venant de la mer des Caraïbes.

  • Ville précolombienne d'Uxmal

    La ville maya d'Uxmal, dans le Yucatan, a été fondée vers l'an 700 et compta jusqu'à 25 000 habitants. Construits entre 700 et 1000, ses édifices sont disposés en fonction de données astronomiques. La pyramide du Devin, ainsi nommée par les Espagnols, domine l'espace des cérémonies composé de bâtiments d'une architecture soignée, richement décorés de motifs symboliques et ornés de sculptures représentant Chaac, le dieu de la Pluie. Les sites cérémoniels d'Uxmal, Kabáh, Labná et Sayil constituent l'apogée de l'art et de l'architecture mayas.

  • Ville préhispanique de Chichen - Itza

    Cette ville sacrée était l’un des plus grands centres mayas de la péninsule du Yucatan. Tout au long de son histoire, qui s’étend sur presque mille ans, la ville fut embellie grâce à la contribution de différents peuples. Mayas et Toltèques ont laissé sur la pierre des monuments et des œuvres artistiques I’empreinte de leur vision du monde et de l’univers. L’extraordinaire fusion des techniques de construction mayas avec les nouveaux éléments venus du Mexique central fait de Chichen-Itzá l’un des exemples les plus importants de la civilisation maya-toltèque du Yucatan. Plusieurs bâtiments de cette civilisation subsistent, notamment le temple des Guerriers, El Castillo et l’observatoire circulaire connu sous le nom d’El Caracol.

  • Ville protégée de San Miguel et sanctuaire de Jésus Nazareno de Atotonilco

    La ville fortifiée, établie au XVIe siècle pour protéger la route intérieure royale, a atteint son apogée au XVIIIe siècle quand de nombreux édifices religieux et civils ont été construits dans le style baroque mexicain. Certains de ces bâtiments sont des chefs-d’œuvre de ce style qui a évolué durant la transition du baroque au néoclassique. Situé à 14 km de la ville, le sanctuaire jésuite, datant également du XVIIIe siècle, est un des plus beaux exemples de l’art et de l’architecture baroques en Nouvelle Espagne. Il est constitué d’une grande église et de plusieurs chapelles plus petites, toutes décorées avec des peintures à l’huile de Rodriguez Juárez et des peintures murales de Miguel Antonio Martínez de Pocasangre. De par sa position, San Miguel de Allende a fait office de creuset où se mêlaient les influences culturelles espagnoles, créoles et amérindiennes. Le sanctuaire, lui, constitue un exemple exceptionnel d’échanges culturels entre l’Europe et l’Amérique latine. Son architecture et sa décoration intérieure sont des témoins de l’influence de la doctrine de Saint Ignace de Loyola.

  • Zone archéologique de Paquimé, Casas Grandes

    Paquimé, Casas Grandes, qui atteignit son apogée aux XIVe et XVe siècles, joua un rôle essentiel dans les relations commerciales et culturelles qu'entretenaient la culture « pueblo » du sud-ouest des États-Unis et du nord du Mexique et les civilisations plus avancées d'Amérique centrale. Les nombreux vestiges, qui n'ont été que partiellement dégagés, témoignent de la vigueur d'une culture parfaitement adaptée à son environnement physique et économique et qui devait pourtant disparaître brutalement au moment de la conquête espagnole.

  • Zone de monuments archéologiques de Xochicalco

    Xochicalco est un exemple particulièrement bien préservé d'un centre politique, religieux et commercial fortifié de la période trouble qui va de 650 à 900 et qui suit l'effondrement des grands États méso-américains, tels Teotihuacan, Monte Albán, Palenque et Tikal.

  • Zone de monuments historiques de Querétaro

    Fondation coloniale espagnole, Querétaro présente la singularité d'avoir conservé dès l'origine un quartier géométrique des conquérants jouxtant le quartier aux ruelles tortueuses des indigènes. Otomis, Tarascos, Chichimecas et Espagnols cohabitèrent ainsi harmonieusement dans cette ville célèbre pour ses innombrables monuments baroques, civils et religieux, à la décoration exubérante, qui datent de son âge d'or aux XVIIe et XVIIIe siècles.

  • Zone de monuments historiques de Tlacotalpan

    Tlacotalpan, port fluvial colonial espagnol situé sur la côte du golfe du Mexique, fut fondée au milieu du XVIe siècle et son tissu urbain d'origine est particulièrement bien conservé. Tout son caractère apparaît dans ses rues larges, aux maisons à colonnades bâties dans une exubérante diversité de styles et de couleurs, aux nombreux arbres anciens ornant les espaces publics et les jardins privés.

Micronésie (États fédérés de)

  • Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale

    Nan Madol est une série de plus de 100 îlots artificiels formés de murs de basalt et de blocs de corail, située au large de la côte sud-est de Pohnpei. Ces îlots abritent les vestiges de palais, de temples, de sépultures et de domaines résidentiels en pierre, érigés entre 1200 et 1500 ans de notre ère. Ces vestiges représentent le centre cérémoniel de la dynastie Saudeleur, une période dynamique de la culture insulaire du Pacifique. L’échelle colossale de ces édifices, le perfectionnement technique et la concentration des structures mégalithiques témoignent de la complexité des pratiques sociales et religieuses des sociétés insulaires de l’époque. Le site a été inscrit simultanément sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison de menaces, notamment l'envasement des voies navigables qui favorise la croissance incontrôlée de la mangrove et fragilise les constructions existantes.

Mongolie

  • Bassin d’Ubs Nuur *

    Le Bassin d’Ubs Nuur, qui couvre une surface de plus de un million d’hectares, est le bassin fermé le plus septentrional d’Asie centrale. Il tire son nom de l’Ubs Nuur, un grand lac peu profond et très salé, qui joue un rôle important dans la vie des oiseaux migrateurs, tant aquatiques que marins. Le site, divisé en douze aires protégées, comprend une vaste gamme d’écosystèmes qui représentent les principaux biomes de l’Eurasie orientale. L’écosystème steppique entretient une riche diversité d’oiseaux et le désert un certain nombre de gerbilles, gerboises et putois marbrés rares. Les montagnes sont d’importants refuges pour le léopard des neiges (une espèce menacée), l’argali et le bouquetin d’Asie.

  • Ensembles de pétroglyphes de l'Altaï mongol

    De nombreux pétroglyphes et des monuments funéraires découverts sur ces trois sites illustrent le développement de la culture en Mongolie sur une période de quelque 12 000 ans. Les images les plus anciennes reflètent une époque (11 000 - 6 000 av. J.-C.) où la zone était en partie boisée et où la vallée offrait un habitat aux chasseurs de gros gibier. Les représentations postérieures correspondent à la transition vers le pastoralisme comme mode de vie dominant. Les représentations les plus récentes montrent la transition vers un nomadisme équestre durant le 1er millénaire av. J.C., la période scythe et la période turcique ultérieure (VII-VIIIe siècles après J.-C.). Ces pétroglyphes apportent une précieuse contribution à notre compréhension de la vie des communautés préhistoriques en Asie du nord.

  • Grande montagne Burkhan Khaldun et son paysage sacré environnant

    Situé dans le nord-est du pays, le site se trouve dans la partie centrale de la chaîne des monts Khentii. C'est là que les grandes steppes d'Asie centrale cèdent la place aux forêts de conifères de la taïga sibérienne. Le Burkhan Khaldun est associé au culte des montagnes, des rivières et des ovoos (cairns de pierre chamaniques), dont les cérémonies ont été façonnées par la fusion de pratiques chamaniques et bouddhistes anciennes. Le Burkhan Khaldun est également associé avec le lieu de naissance et de sépulture de Gengis Khan. Le site témoigne de ses efforts pour formaliser le culte des montagnes, élément important dans l'unification des peuples mongols.

  • Monuments des pierres à cerfs et sites associés de l’âge du bronze

    Situées sur les versants des monts Khangaï, en Mongolie centrale, ces pierres à cerfs sont liées à des pratiques cérémonielles et funéraires. Datant d’environ 1200 à 600 av. J.-C., elles mesurent jusqu’à quatre mètres de hauteur, sont placées directement dans le sol en tant que pierres isolées ou en groupes et sont presque toujours situées au sein d’ensembles comprenant de grands tertres funéraires appelés khirgisüürs et des autels sacrificiels. Recouvertes de gravures de cerfs très stylisées ou figuratives, les pierres à cerfs sont les plus importantes structures subsistantes de la culture de l’âge du bronze des peuples nomades eurasiens qui évolua puis disparut lentement entre les IIe et Ier millénaires avant J.-C.

  • Paysage culturel de la vallée de l’Orkhon

    Le paysage culturel de la vallée de l’Orkhon, d’environ 121 967 ha, couvre une vaste zone de pâturages sur les deux rives de l’Orkhon et comprend de nombreux vestiges archéologiques remontant au VIe siècle. Le site englobe également Karakorum, capitale aux XIIIe et XIVe siècles du vaste empire de Chingis (Gengis) Khan. Les vestiges du site reflètent les liens symbiotiques entre les sociétés pastorales nomades et leurs centres administratifs et religieux, et l’importance de la vallée de l’Orkhon dans l’histoire de l’Asie centrale. Les herbages sont encore utilisés aujourd’hui par les bergers nomades de Mongolie.

  • Paysages de la Dauria *

    Partagé entre la Fédération de Russie et la Mongolie, ce site est un exemple exceptionnel de l’écorégion de la steppe daourienne, qui s’étend de l’est de la Mongolie jusqu’à la Sibérie russe et au nord-est de la Chine. Les changements cycliques de climat, avec des périodes sèches et humides marquées, favorisent une grande diversité d’espèces et d’écosystèmes d’importance mondiale. Les différents types d'écosystèmes steppiques représentés, comme les prairies et les forêts, ainsi que les lacs et les marécages, servent d’habitats à des espèces de faune rares, telles que la grue à cou blanc, l’outarde barbue, la mouette relique et le l’oie cygnoïde, ainsi qu’à des millions d’oiseaux migrateurs vulnérables, en danger ou menacés. C’est également un site important sur la route migratoire transfrontalière de la gazelle de Daourie.

Monténégro

  • Cimetières de tombes médiévales stećci *

    Ce bien en série regroupe 28 sites, situés en Bosnie-Herzégovine, à l’ouest de la Serbie, à l’ouest du Monténégro, ainsi qu'au centre et au sud de la Croatie, qui représentent des cimetières et des tombes médiévales, ou stećci, propres à ces régions. Ces cimetières, qui datent du XIIe siècle au XVIe siècle, sont organisés en rangées, comme c’était la coutume en Europe depuis le Moyen Âge. Les stećci sont pour la plupart sculptés en pierre calcaire. Ils comportent une grande diversité de motifs décoratifs et d’inscriptions qui témoignent des continuités iconographiques dans l’Europe médiévale et de traditions locales particulières.

  • Contrée naturelle et culturo-historique de Kotor

    Ce port naturel monténégrin sur la côte adriatique était un important centre de commerce et d’art qui comptait de célèbres écoles de maçonnerie et de peinture sur icônes au Moyen Âge. Un grand nombre de ses monuments, dont quatre églises romanes et les remparts de la ville, ont été gravement endommagés par un tremblement de terre en 1979, mais la ville a été restaurée, essentiellement grâce à l’aide de l’UNESCO.

  • Ouvrages de défense vénitiens du XVIe au XVIIe siècle : Stato da Terra - Stato da Mar occidental *

    Ce bien consiste en 6 éléments d’ouvrage de défense situés en Italie, en Croatie et au Monténégro, qui se répartissent sur plus de 1 000 km entre la région lombarde, en Italie, et la côte orientale de l’Adriatique. Les fortifications du Stato da Terra protégeaient la République de Venise, au nord-ouest, des autres puissances européennes, et celles du Stato da Mar, les routes maritimes et les ports de la mer Adriatique vers le Levant. Elles furent nécessaires pour soutenir l’expansion et le pouvoir de la Sérénissime. L’introduction de la poudre à canon entraîna d’importants changements dans les techniques et l’architecture militaires qui se reflètent dans la conception des fortifications alla moderna (ou bastionnées) qui allaient se répandre dans toute l’Europe.

  • Parc national de Durmitor

    Façonné par les glaciers et découpé par les rivières et les eaux souterraines, le parc national Durmitor est d’une beauté naturelle saisissante : le long de la Tara, aux gorges les plus profondes d’Europe, les forêts denses de conifères sont parsemées de lacs aux eaux limpides et abritent une importante flore endémique.

Mozambique

  • Île de Mozambique

    La ville fortifiée de Mozambique est située sur cette île, qui était un ancien comptoir portugais sur la route des Indes. Son étonnante unité architecturale est due à l'utilisation constante, depuis le XVIe siècle, des mêmes techniques et matériaux (pierre ou macuti) et des mêmes principes décoratifs.

Myanmar

  • Anciennes cités pyu

    Situés dans la région sèche du bassin de l’Ayeyarwady (Irrawaddy) mais dans de vastes paysages irrigués, les vestiges des trois cités de Halin, Beikthano et Sri Ksetra, avec leurs enceintes de remparts et de douves, témoignent de l’histoire des royaumes pyu qui ont prospéré pendant plus de 1 000 ans, entre 200 av. J.-C. et 900 apr. J.-C. Ces trois cités sont des sites archéologiques partiellement mis au jour. On y trouve des palais-citadelles, des sites funéraires et d’anciens sites de production manufacturière, ainsi que de monumentaux stupas bouddhiques en brique, des murs partiellement debout, et des éléments de gestion de l’eau, pour certains encore en activité, qui permettaient une agriculture intensive.

  • Bagan

    Niché sur une courbe du fleuve Irrawady, dans la plaine centrale du Myanmar, Bagan est un paysage sacré qui présente un éventail exceptionnel d’art et d’architecture bouddhiques. Composé de sept éléments, le bien compte de très nombreux temples, stupas, monastères et lieux de pèlerinage ainsi que des vestiges archéologiques, des fresques et des sculptures. Il témoigne de façon spectaculaire de la civilisation de Bagan (XIe-XIIIe siècles), quand le site était la capitale d’un empire régional. Cet ensemble d’architecture monumentale reflète l’intensité de la ferveur religieuse d’un empire bouddhique ancien.

Namibie

  • Erg du Namib

    Le site qui s’étend sur plus de trois millions d’ha. - plus une zone tampon de 899 500 ha. - est le seul désert côtier où l’on trouve de vastes champs de dunes de sable sous l’influence du brouillard. L’Erg est composé de deux systèmes dunaires, un système ancien semi-consolidé sur lequel se superpose un système plus jeune et plus actif. L’endroit est exceptionnel car les dunes sont constituées de matériaux venus de loin, transportés depuis l’intérieur de l’Afrique australe par les cours d’eau, les courants océaniques et le vent. Le site comprend également des plaines de gravier, des cuvettes côtières, des collines rocheuses, des inselbergs à l’intérieur de l’erg, un lagon côtier, des cours d’eau éphémères, le tout formant un paysage d’une beauté exceptionnelle. Le brouillard est ici la principale source d’eau, contribuant à un environnement, unique à une telle échelle, où invertébrés, reptiles et mammifères endémiques s’adaptent à une grande variété de micro-habitats et de niches écologiques toujours changeantes.

  • Twyfelfontein ou /Ui-//aes

    Twyfelfontein possède l’une des plus importantes concentrations gravures sur roche d’Afrique. La plupart de ces œuvres bien préservées représentent des rhinocéros, des éléphants, des autruches et des girafes, ainsi que des empreintes de pas d’hommes et d’animaux. Le bien comprend également six abris sous roche décorés de représentations humaines peintes à l’ocre rouge. Les vestiges mis au jour dans deux parties du site ont été datés de la fin de l’âge de pierre. Le site forme un ensemble cohérent, d’envergure et de qualité qui témoigne des pratiques rituelles des communautés de chasseurs-cueilleurs dans cette partie d’Afrique australe pendant au moins deux millénaires ; il illustre de façon éloquente les liens entre les pratiques rituelles et économiques des chasseurs-cueilleurs.

Népal

  • Lumbini, lieu de naissance du Bouddha

    Siddharta Gautama, le Bouddha, est né en 623 av. J.-C. dans les célèbres jardins de Lumbini et son lieu de naissance est devenu un lieu de pèlerinage. Parmi les pèlerins se trouvait l'empereur indien Asoka qui a fait édifier à cet endroit l'un de ses piliers commémoratifs. Le site est maintenant un foyer de pèlerinage centré sur les vestiges associés au début du bouddhisme et à la naissance du Bouddha.

  • Parc national de Chitwan

    Au pied de l'Himalaya, Chitwan est l'un des rares vestiges non perturbés de la région du « Terai » qui s'étendait sur les piémonts de l'Inde et du Népal. La flore et la faune y sont très denses. Il abrite une des dernières populations de rhinocéros asiatique à une corne et constitue également l'un des derniers refuges du tigre du Bengale.

  • Parc national de Sagarmatha

    Dans un paysage de montagnes grandioses où culmine le plus haut sommet du monde, l'Everest (8 848 m), de glaciers et de vallées profondes, le parc abrite des espèces rares, comme le léopard des neiges et le petit panda. La présence des Sherpas, qui y ont développé une culture originale, ajoute à l'intérêt du site.

  • Vallée de Kathmandu

    Le patrimoine culturel de la Vallée de Kathmandu est illustré par sept ensembles de monuments et constructions, couvrant l’éventail complet des réalisations historiques et artistiques qui ont rendu la Vallée de Kathmandu mondialement célèbre. Ces sept ensembles comprennent les places Durbar de Hanuman Dhoka (Kathmandu), Patan et Bhaktapur, les stupas bouddhistes de Swayambhu et Bauddhanath ainsi que les temples hindous de Pashupati et de Changu Narayan.

Nicaragua

  • Cathédrale de León

    Construit entre 1747 et le début du XIXe siècle selon les plans de l'architecte guatémaltèque Diego José de Porres Esquivel, le monument montre la transition du baroque au néoclassique et son style peut être considéré comme éclectique. La cathédrale se caractérise par la sobriété de sa décoration intérieure et par une grande luminosité naturelle. Néanmoins, la voûte du Sanctuaire est richement décorée. La cathédrale abrite d'importantes œuvres d'art dont un retable flamand en bois et les 14 stations du chemin de croix peintes par l'artiste nicaraguayen Antonio Sarria (fin du XIXe et début du XXe siècle).

  • Ruines de León Viejo

    Léon Viejo est l'un des plus anciens peuplements coloniaux espagnols des Amériques. La ville ne s'étant pas développée, ses ruines offrent un remarquable témoignage des structures économiques et sociales de l'empire espagnol au XVIe siècle. Le site possède, en outre, un immense potentiel archéologique.

Niger

  • Centre historique d’Agadez

    Considérée comme la « porte du désert », la cité d’Agadez, sur les franges sud-est du désert du Sahara, remonte aux 15e et 16e siècles. Le sultanat de l’Aïr s’y installe à cette époque ; il favorise le regroupement de tribus touarègues tout en respectant les anciens campements, ce qui conduit à une trame viaire originale et toujours respectée. Le centre historique, importante étape du commerce caravanier, est divisé en onze quartiers aux formes irrégulières. Ils abritent de nombreuses habitations en terre (banco) et un ensemble palatial et religieux bien conservé,  avec notamment un minaret d’adobe de 27 mètres qui est le plus haut jamais construit en terre crue. Le site a développé jusqu’à aujourd’hui sa tradition culturelle, commerciale et artisanale et il offre des exemples particulièrement sophistiqués d’architecture en terre.

  • Complexe W-Arly-Pendjari *

    Cette extension transnationale (Bénin, Burkina Faso) au Parc national du W au Niger, inscrit en 1996 sur la Liste du patrimoine mondial, couvre une vaste étendue de savane soudano-sahélienne intacte, avec des types de végétation comme les prairies, les brousses arbustives, les savanes boisées ou les vastes forêts-galeries. Il s’agit du plus grand et du plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Le bien sert de refuge à des espèces animales qui ont disparu ailleurs en Afrique de l’Ouest ou sont très menacées. Il accueille notamment la plus grande population d’éléphants d’Afrique de l’Ouest et la plupart des grands mammifères typiques de la région, comme le lamantin d’Afrique, le guépard, le lion ou le léopard. Il abrite aussi la seule population viable de lions de la région.

  • Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré

    C'est la plus grande aire protégée d'Afrique, avec 7,7 millions d'hectares. La zone considérée comme sanctuaire protégé n'en représente que le sixième. Elle comprend le massif éruptif de l'Aïr, îlot sahélien isolé dans le désert saharien du Ténéré par son climat, sa flore et sa faune. Les réserves possèdent un ensemble exceptionnel de paysages, d'espèces végétales et d'animaux sauvages.

Nigéria

  • Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo

    La dense forêt sacrée d’Osun, à la périphérie de la ville d’Oshogbo, est l’une des dernières zones de la forêt primaire qui subsiste au sud du Nigéria. Elle est considérée comme la demeure d’Osun, une des divinités du panthéon yoruba. La forêt, sillonnée par la rivière Osun, abrite des sanctuaires, des sculptures et des œuvres d’art érigés en l’honneur d’Osun et d’autres divinités yorubas. La forêt, désormais considérée par tout le peuple yoruba comme un symbole identitaire, est probablement la dernière forêt sacrée de la culture yoruba. Elle témoigne de la coutume, jadis très répandue, qui consistait à établir des lieux sacrés loin de toute habitation humaine.

  • Paysage culturel de Sukur

    Le paysage culturel de Sukur – avec le palais du Hidi (chef) sur une colline dominant les villages en contrebas, ses champs en terrasses et leurs symboles sacrés, ainsi que les vestiges omniprésents de l'ancienne industrie florissante du fer – reflète fidèlement la société qui l'a créé il y a des siècles et sa culture spirituelle et matérielle.

Norvège

  • « Stavkirke » d’Urnes

    C'est dans le cadre naturel du Sogn og Fjordane que s'élève un chef-d'œuvre de l'architecture de bois des pays scandinaves : l'église à piliers de bois (ou « stavkirke ») d'Urnes, construite aux XIIe et XIIIe siècles. On peut y distinguer à la fois des réminiscences de l'art celtique, des traditions vikings et des structures spatiales romanes.

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Art rupestre d’Alta

    Les pétroglyphes du fjord d'Alta, proche du cercle arctique, conservent la trace d'un habitat qui dura à peu près de 4200 à 500 av. J.-C. Des milliers de peintures et gravures nous aident à comprendre l'environnement et l'activité humaine à l'époque préhistorique aux confins du Grand Nord.

  • Fjords de l’Ouest de la Norvège – Geirangerfjord et Nærøyfjord

    Situés au sud-ouest de la Norvège, au nord-est de Bergen, Geirangerfjord et Nærøyfjord, à 120 km l’un de l’autre, font partie des fjords de l’ouest de la Norvège qui s’étendent de Stavanger au sud jusqu’à Andalsnes, 500 km au nord-est. Les deux fjords, qui sont parmi les plus longs et des plus profonds du monde, sont considérés comme caractéristiques de la géographie des fjords et comme l’un des paysages les plus spectaculaires de la planète. Leur exceptionnelle beauté naturelle provient des parois cristallines, étroites et abruptes, qui s’élèvent jusqu’à 1 400 m au-dessus de la mer et plongent 500 m en dessous. Les parois à pic des fjords abritent de nombreuses cascades tandis que des rivières sauvages coulent à travers des forêts caduques et de conifères vers des lacs glaciaires, des glaciers et les montagnes escarpées. Le paysage contient une variété de phénomènes naturels, tant terrestres que marins, découlant de cet environnement, comme des moraines sous-marines et des mammifères marins. Des vestiges de vieilles fermes de transhumance désormais abandonnées ajoutent un aspect culturel au caractère spectaculaire du lieu et donne une ultime touche humaine au site.

  • Quartier de « Bryggen » dans la ville de Bergen

    Bryggen, le vieux quai de Bergen rappelle l’importance de la ville comme élément de l’empire commercial de la Ligue hanséatique, du XIVe siècle au milieu du XVIe siècle. De nombreux incendies, dont le dernier en 1955, ont ravagé les maisons typiques en bois de Bryggen. Sa reconstruction a traditionnellement repris les anciennes méthodes et modèles, (ainsi en laissant)sa structure principale a été préservée, qui est une relique d’une ancienne structure urbaine en bois autrefois commune dans le nord de l’Europe. Aujourd’hui, environ 62 immeubles persistent dans cet ancien townscape.

  • Site du patrimoine industriel de Rjukan-Notodden

    Situé au sein d’un paysage spectaculaire de montagnes, de chutes d’eau et de vallées fluviales, le site comprend un ensemble de centrales hydroélectriques, de lignes électriques, d’usines, de réseaux de transport et de villes. Ce complexe fut mis en place par la société Norsk Hydro pour produire des engrais chimiques à partir de l’azote présent dans l’air. Il s’agissait de répondre à la demande croissante du monde occidental en matière de production agricole au début du XXe siècle. Les villes ouvrières de Rjukan et de Notodden présentent des logements ouvriers et des institutions sociales reliés à un réseau ferré et des services de ferrys vers les ports d’embarcation des engrais. Le site de Rjukan-Notodden, qui manifeste une association exceptionnelle d’équipements et de concepts industriels liés au paysage, offre un exemple de nouvelle industrie mondiale au début du XXe siècle.

  • Vegaøyan – Archipel de Vega

    Ce groupe d’une douzaine d’îles autour de Vega, au sud du cercle arctique, constitue un paysage culturel de 107 294 ha dont 6 881 ha de terres. Les îles attestent d’un mode de vie frugal fondé sur la pêche et la collecte du duvet d’eider (une espèce de canard) dans un environnement hostile. On y trouve des villages de pêcheurs avec des quais, entrepôts et bâtiments servant de nichoirs pour les canards eiders, ainsi que d’un paysage agricole, des phares et des balises. Les traces de peuplement humain remontent à l’âge de la pierre. Au IXe siècle, les îles étaient devenues un grand centre d’approvisionnement du duvet, lequel représentait probablement un tiers des revenus des îliens. L’archipel de Vega illustre la façon dont les pêcheurs/agriculteurs subsistaient depuis 1 500 ans et le rôle des femmes dans la collecte du duvet d’eider.

  • Ville minière de Røros et la Circonférence

    L'histoire de la ville de Røros est liée à l'exploitation des mines de cuivre découvertes au XVIIe siècle et exploitées pendant 333 ans, jusqu'en 1977. le site comprend la ville et ses paysages culturels industrialo-ruraux, Femundsytta, une fonderie avec sa zone associée et la route de transport d'hiver. Entièrement reconstruite après sa destruction par les troupes suédoises en 1679, elle possède environ 2000 maisons en bois à un ou deux étages et une fonderie. Nombre d'entre elles ont conservé leurs façades en bois noirci qui donnent à la ville un aspect médiéval. Entouré d'une zone tampon coïncidant avec la zone de privilèges (la Circonférence) accordés à l'entreprise minière par la couronne dano-norvégienne (1646), le bien illustre l'établissement d'une culture fondée sur l'extraction minière du cuivre dans une région isolée.

Nouvelle-Zélande

  • Îles sub-antarctiques de Nouvelle-Zélande

    Le site se compose de cinq archipels (les îles Snares, Bounty, Antipodes, Auckland et Campbell) situés dans l'océan Austral, au sud-est de la Nouvelle-Zélande. Les îles se trouvant entre les convergences antarctique et subtropicale, la productivité marine est très élevée, il y a une riche diversité biologique, de fortes densités de population pour la faune sauvage et un important endémisme des espèces d'oiseaux, de plantes et d'invertébrés. Elles sont particulièrement remarquables pour l'abondance et la diversité des oiseaux pélagiques et des manchots nicheurs. On y trouve 126 espèces d'oiseaux au total, dont 40 d'oiseaux marins parmi lesquelles 8 ne se reproduisent nulle part ailleurs.

  • Parc national de Tongariro #

    En 1993, Tongariro est devenu le premier bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial au titre du critère culturel révisé concernant des paysages culturels. Les montagnes situées au centre du parc ont une signification culturelle et religieuse pour le peuple maori et symbolisent les liens spirituels entre cette communauté humaine et son environnement. Le parc contient des volcans en activité et éteints, une gamme variée d'écosystèmes et des paysages particulièrement spectaculaires.

  • Te Wahipounamu – zone sud-ouest de la Nouvelle-Zélande 25

    Dans le sud-ouest de la Nouvelle-Zélande, ce parc offre un paysage, modelé par les glaciations successives, de fjords, de côtes rocheuses, de hautes falaises, de lacs et de cascades. Les deux tiers de sa superficie sont recouverts de forêts de hêtres méridionaux et de podocarpes, dont certains ont plus de 800 ans. On y trouve le kea , unique perroquet alpin du monde, ainsi que le takahe , gros oiseau coureur, rare et menacé.

Oman

  • Cité ancienne de Qalhât

    Le bien, qui se trouve sur la côte est du sultanat d’Oman, comprend la cité ancienne de Qalhât, délimitée par des remparts intérieurs et extérieurs, ainsi que des zones en dehors des remparts où se situent des nécropoles. La cité était un port important de la côte orientale de l’Arabie, qui s’est développé du XIe au XVe siècle de notre ère, sous le règne des princes d’Ormuz. Elle fournit des témoignages archéologiques uniques sur les échanges commerciaux entre la côte orientale de l’Arabie, l’Afrique de l’Est, l’Inde et jusqu’à la Chine et l’Asie du Sud-Est.

  • Fort de Bahla

    L'oasis de Bahla doit sa prospérité aux Banu Nabhan, qui s'imposèrent aux autres communautés entre le XIIe siècle et la fin du XVe. Leur puissance est attestée par les ruines de l'immense fort aux murailles et aux tours de brique crue et au soubassement de pierre, exemple remarquable de ce type de fortification.

  • Sanctuaire de l'oryx arabe retiré de la liste en 2007

    Le sanctuaire de l'oryx arabe est situé dans les régions biogéographiques du désert central et des collines côtières d'Oman. Les brouillards saisonniers et la rosée constituent un écosystème désertique unique et sa flore compte plusieurs plantes endémiques. Sa faune rare comprend le premier troupeau d'oryx arabes en liberté depuis l'extinction mondiale de l'espèce à l'état sauvage en 1972 et sa réintroduction ici en 1982. On y trouve également les seuls sites de reproduction en liberté de l'outarde houbara, une espèce d'échassier, ainsi que des bouquetins, des loups d'Arabie, des ratels, des caracals et la plus grande population de gazelles d'Arabie en liberté.

  • Sites archéologiques de Bat, Al-Khutm et Al-Ayn

    Le site protohistorique de Bat, au voisinage d'une palmeraie de l'intérieur du sultanat d'Oman, constitue avec ses sites annexes l'ensemble le plus complet de zones d'habitat et de nécropoles du IIIe millénaire av. J.-C.

  • Systèmes d’irrigation aflaj d’Oman

    Les cinq systèmes d’irrigation inscrits représentent les quelques 3 000 systèmes d’irrigation encore en activité en Oman. La construction la plus ancienne pourrait remonter aux environs de 500 apr. J.C. mais des preuves archéologiques récentes suggèrent que les systèmes d’irrigation existaient dans la région dès 2 500 av. J.-C. Ce système d’irrigation conduit l’eau des sources souterraines, par gravité, sur des kilomètres pour alimenter l’agriculture et les peuplements permanents. La gestion et le partage équitable et efficace de l’eau dans les villages et les villes sont toujours sous-tendus par des notions de dépendance mutuelle et de collectivité, et guidés par des observations astronomiques. De nombreuses tours de guet construites pour défendre les systèmes d’adduction d’eau sont intégrées au site. Elles reflètent la dépendance des communautés aux aflaj . Menacé par la baisse du niveau des eaux souterraines, l'aflaj représente une forme d’occupation des sols exceptionnellement bien conservée.

  • Terre de l’encens

    Les arbres d'encens de l'Ouadi Dawkah, les vestiges de l'oasis caravanière de Shisr/Wubar et les ports associés de Khor Rori et d'Al-Baleed illustrent de manière frappante le commerce de l'encens qui prospéra dans cette région durant de nombreux siècles et fut l'une des plus importantes activités commerciales du monde antique et médiéval.

Ouganda

  • Forêt impénétrable de Bwindi

    Situé dans le sud-ouest de l'Ouganda, à la jonction des forêts de plaine et de montagne, le parc de Bwindi s'étend sur plus de 32 000 ha et présente une très riche biodiversité avec plus de 160 espèces d'arbres et plus de 100 espèces de fougères. Il abrite également de nombreuses espèces d'oiseaux et de papillons, ainsi que plusieurs espèces menacées, dont le gorille de montagne.

  • Monts Rwenzori

    Couvrant près de 100 000 ha dans l'ouest de l'Ouganda, le parc comprend la majeure partie de la chaîne des Rwenzori, qui culmine à 5 109 m avec le mont Margherita, troisième sommet d'Afrique. C'est une région d'une grande beauté dont les glaciers, les cascades et les lacs offrent un cadre alpin sans égal en Afrique. Le parc contient d'importants habitats naturels d'espèces menacées et une flore particulière riche de nombreuses espèces, dont les bruyères géantes.

  • Tombes des rois du Buganda à Kasubi

    Les tombeaux des rois du Buganda à Kasubi s'étendent sur près de 30 ha de collines dans le district de Kampala. La plus grande partie du site est une zone agricole, exploitée selon les méthodes traditionnelles. Son centre, au sommet de la colline, est l'ancien palais des Kabakas du Buganda, construit en 1882 et transformé en cimetière royal en 1884. Quatre tombes royales se trouvent maintenant dans le Muzibu Azaala Mpanga, le bâtiment principal de plan circulaire et surmonté d'un dôme. C'est un exemple important de réalisation architecturale en matériaux organiques - bois, chaume, roseaux et enduits en particulier. La signification essentielle du site réside toutefois dans sa valeur immatérielle faite de croyance, de spiritualité, de continuité et d'identité.

Ouzbékistan

  • Centre historique de Boukhara

    Située sur la Route de la soie, Boukhara a plus de 2 000 ans. C'est l'exemple le plus complet d'une ville médiévale d'Asie centrale dont le tissu urbain est resté majoritairement intact, avec de nombreux monuments dont la célèbre tombe d'Ismaël Samani, chef-d'œuvre de l'architecture musulmane du Xe siècle, et de nombreuses medersa du XVIIe siècle.

  • Centre historique de Shakhrisyabz

    Le centre historique de Shakhrisyabz compte des édifices monumentaux exceptionnels et des quartiers anciens témoignant du développement séculaire de la ville, et tout particulièrement de son apogée, sous le règne d'Amir Temour et des temourides, du XVe au XVIe siècle.

  • Déserts turaniens à hiver froid *

    Ce bien en série transnational comprend quatorze éléments constitutifs, distribués à travers les zones arides de la zone tempérée de l’Asie centrale, entre la mer Caspienne et les hautes montagnes turaniennes. La zone est sujette à des conditions climatiques extrêmes avec des hivers très froids et des étés chauds, et possède une flore et une faune exceptionnellement diverses qui se sont adaptées à ces conditions rigoureuses. Le bien représente aussi une diversité considérable d’écosystèmes de désert, s’étendant sur plus de 1 500 kilomètres d’est en ouest. Les éléments constitutifs se complètent du point de vue de la biodiversité, des types de déserts et des processus écologiques.

  • Itchan Kala

    Itchan Kala est la ville intérieure, retranchée derrière des murailles de brique hautes d'une dizaine de mètres, de l'ancienne oasis de Khiva, qui était l'ultime étape des caravaniers avant de traverser le désert en direction de l'Iran. Bien qu'ayant conservé peu de monuments très anciens, elle constitue un exemple cohérent et bien préservé d'architecture musulmane de l'Asie centrale avec des constructions remarquables comme la mosquée Djouma, les mausolées et les medersa et les deux magnifiques palais édifiés au début du XIXe siècle par le khan Alla-Kouli.

  • Routes de la soie : corridor de Zeravchan-Karakoum *

    Le corridor de Zeravchan-Karakoum est un des principaux tronçons des routes de la soie de l’Asie centrale, qui raccorde d’autres corridors venant de toutes les directions. Situé dans des montagnes escarpées, des vallées fluviales fertiles et des déserts inhabités, ce corridor de 866 kilomètres de long part de l’est vers l’ouest en longeant la rivière Zeravchan et continue vers le sud-ouest en suivant l’ancienne route des caravanes, à travers le désert du Karakoum jusqu’à l’oasis de Merv. Les échanges est-ouest étant en grande partie canalisés sur les routes de la soie du IIe siècle avant notre ère au XVIe siècle de notre ère, d’importantes quantités de marchandises furent négociées le long de ce corridor. Des hommes voyagèrent, s’établirent, firent des conquêtes, ou subirent des défaites en cet endroit, le transformant en un creuset mêlant appartenances ethniques, cultures, religions, sciences, et technologies.

  • Samarkand – carrefour de cultures

    La ville historique de Samarkand représente un carrefour et un lieu de synthèse des cultures du monde entier. Fondée au VIIe siècle avant l'ère chrétienne sous le nom d'Afrasyab, Samarkand connut son apogée à l'époque timouride, du XIVe au XVe siècle. Les principaux monuments comprennent la mosquée et les médersas du Registan, la mosquée de Bibi-Khanum, l'ensemble de Shah i-Zinda et celui de Gur i-Emir, ainsi que l'observatoire d'Ulugh-Beg.

  • Tien Shan occidental *

    Ce bien transnational se trouve dans le système de montagnes du Tien Shan, l'une des plus grandes chaînes de montagnes du monde. Le Tien Shan occidental varie en altitude de 700 à 4 503 m. Ce site comprend une grande diversité de paysages qui abritent une biodiversité́ exceptionnellement riche. Il est important au plan mondial comme centre d’origine d’un certain nombre d’espèces d’arbres fruitiers cultivés, et pour sa grande diversité de types de forêts et d’associations uniques de communautés de plantes.

Pakistan

  • Fort de Rohtas

    Après avoir vaincu l'empereur moghol Humayun en 1541, Sher Shah Suri a construit un ensemble d'ouvrages défensifs à Rohtas, site stratégique dans le nord de l'actuel Pakistan. Le fort de Rohtas n'a jamais été pris d'assaut et subsiste intact aujourd'hui. Les fortifications principales sont constituées de murs massifs qui s'étendent sur plus de 4 km ; elles comportent des bastions et sont percées de portes monumentales. Le fort de Rohtas, ou Qila Rohtas, est un exemple exceptionnel des débuts de l'architecture militaire musulmane dans cette région d'Asie.

  • Fort et jardins de Shalimar à Lahore

    Il s'agit de deux chefs-d'œuvre de la brillante civilisation moghole à son apogée, au temps de l'empereur Shah Jahan. Le fort de Lahore renferme des palais et mosquées de marbre, ornés de mosaïques et de dorures. À proximité de la ville, les merveilleux jardins de Shalimar étagés sur trois terrasses, avec des pavillons, des cascades et de vastes pièces d'eau, sont d'un raffinement sans égal.

  • Monuments historiques à Makli, Thatta

    Capitale de trois dynasties successives, puis possession des empereurs moghols de Delhi, Thatta n'a cessé d'être embellie du XIVe au XVIIIe siècle. Les vestiges de la ville et de sa nécropole offrent un témoignage unique sur la civilisation du Sind.

  • Ruines archéologiques de Mohenjo Daro

    Ce site conserve les ruines d'une ville immense de la vallée de l'Indus, entièrement construite en brique crue et remontant au IIIe millénaire av. J.-C. Son acropole, élevée sur d'énormes remblais, ses remparts et la rigueur du plan de sa ville basse témoignent d'un urbanisme strictement planifié.

  • Ruines bouddhiques de Takht-i-Bahi et vestiges de Sahr-i-Bahlol

    L'ensemble du monastère bouddhique de Takht-i-Bahi (ou « trône de la source ») a été fondé au début du Ier siècle. Grâce à son emplacement sur la crête d'une haute colline, il a échappé aux invasions successives, ce qui explique son état de préservation exceptionnel. Les ruines voisines de Sahr-i-Bahlol témoignent de la présence d'une petite ville fortifiée datant de la même période.

  • Taxila

    Du très ancien tumulus néolithique de Saraikala aux remparts de Sirkap, datant du IIe siècle av. J.-C., et à la ville de Sirsukh, du Ier siècle apr. J.-C., Taxila illustre les étapes du développement urbain d'une ville de l'Indus soumise tour à tour aux influences de la Perse, du monde hellénique et de l'Asie centrale, et qui, du VIe siècle av. J.-C. au IIe siècle de l'ère chrétienne, fut le siège d'une université bouddhique florissante.

Palaos

  • Lagon sud des îles Chelbacheb

    Ce site de 100 200 hectares compte 445 îlots calcaires inhabités. D’origine volcanique, les îlots ont souvent la forme de champignons entourés de lagons couleur turquoise et de récifs coralliens. La beauté du site est renforcée par un système complexe de récifs comptant 385 espèces de coraux et différents types d’habitat. Ces derniers hébergent une grande variété de plantes, d’oiseaux et d’animaux marins, notamment des dugongs et au moins treize espèces de requins. Le site représente la plus grande concentration de lacs marins au monde. Ces masses d’eau de mer, isolées de l’océan par une barrière terrestre, sont caractéristiques de ces îles et se traduisent par un endémisme élevé qui peut laisser espérer la découverte de nouvelles espèces. Les vestiges des villages en pierre, ainsi que l’art rupestre et les sépultures, apportent un témoignage exceptionnel sur l’organisation des communautés des petites îles pendant plus de trois millénaires. L’abandon des villages des îles Chelbacheb aux XVIIe et XVIIIe siècles illustre les conséquences du changement climatique, de l’essor démographique et du comportement de subsistance dans une société vivant dans un environnement marin marginal.

Panama

  • Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo

    Magnifiques exemples de l'architecture militaire des XVIIe et XVIIIe siècles, ces forts de la côte caraïbe du Panamá faisaient partie du système défensif mis en place par la Couronne d'Espagne pour protéger le grand commerce transatlantique.

  • Parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine

    Le Parc national de Coiba, au large de la côte ouest du Panama, protège l’île de Coiba, 38 îlots et les zones marines environnantes dans le golfe de Chiriqui. Abritées des vents froids et des effets d’El Niño, les forêts tropicales humides du Pacifique de Coiba entretiennent un niveau d’endémisme exceptionnel pour les mammifères, les oiseaux et les plantes en raison de l’évolution en cours de nouvelles espèces. C’est le dernier refuge d’un certain nombre d’espèces menacées telles que la harpie huppée. Le bien est un laboratoire naturel exceptionnel pour la recherche scientifique et sert de lien écologique clé dans le Pacifique tropical oriental pour le transit et la survie de poissons pélagiques et de mammifères marins.

  • Parc national du Darien

    Pont naturel entre l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, le parc du Darien présente une exceptionnelle variété d'habitats : plages de sable, côtes rocheuses, mangroves, marécages, forêts tropicales de basse et moyenne altitude abritant une faune et une flore remarquables. Deux tribus indiennes vivent dans le parc.

  • Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad *

    Dans cet unique endroit de l'Amérique centrale où les glaciations du quaternaire ont laissé leur marque, une situation géographique particulière a permis des échanges génétiques entre la faune et la flore de l'Amérique du Nord et celles de l'Amérique du Sud. Des forêts tropicales couvrent la plus grande partie du site. Quatre tribus indiennes différentes habitent ce site, qui bénéficie d'une étroite coopération entre le Costa Rica et le Panamá.

  • Site archéologique de Panamá Viejo et district historique de Panamá

    Fondé en 1519 par le conquistador Pedrarias Dávila, Panamá Viejo fut le premier établissement européen sur la côte pacifique des Amériques. Son plan en damier témoigne de la conception européenne de ville planifiée. Abandonnée au milieu du XVIIe  siècle, elle fut remplacée par une ville nouvelle, le « District historique », qui a conservé intact le tracé de ses rues ; l’architecture est un mélange insolite de styles espagnol, français et américain ancien. Le Salón Bolivar a été le théâtre de la tentative infructueuse du Libertador qui voulait créer en 1826 un congrès continental multinational.

Papouasie-Nouvelle-Guinée

  • Ancien site agricole de Kuk

    L’ancien site agricole de Kuk, en Papouasie Nouvelle Guinée, comprend 116 ha de marécages dans l’ouest de l’île de la Nouvelle-Guinée, à 1500 m d’altitude. Des fouilles archéologiques ont révélé que ces marais ont été cultivés presque continuellement depuis 7000, voire 10 000 ans. Le site présente des vestiges archéologiques bien conservés montrant l’évolution technologique qui a transformé l’exploitation des plantes en agriculture, il y a environ 6500 ans. C’est un excellent exemple d’évolution des pratiques agricoles à travers les âges depuis la culture sur des buttes jusqu’au drainage des marécages par le creusement de fossés avec des outils en bois. Kuk est l’un des rares endroits au monde où des vestiges archéologiques montrent un développement indépendant de l’agriculture sur sept à dix millénaires.

Paraguay

Pays-Bas (Royaume des)

  • Colonies de bienfaisance *

    Ce site transnational en série est une expérience en matière de réforme sociale inspirée des Lumières. Ces paysages culturels illustrent un modèle innovant et très influent du XIXe siècle de réduction de la misère ainsi qu’un phénomène de colonie de peuplement, connu aujourd'hui sous le nom de colonie agricole domestique. Le bien comprend quatre Colonies de bienfaisance en trois éléments constitutifs : Frederiksoord-Wilhelminaoord et Veenhuizen aux Pays-Bas, et Wortel en Belgique. Ils témoignent d’une expérience de réforme sociale menée au XIXe siècle, qui visait à réduire la pauvreté urbaine en établissant des colonies agricoles dans des endroits reculés. Fondée en 1818, Frederiksoord (Pays-Bas) est la plus ancienne de ces colonies et abrite le siège initial de la Société de Bienfaisance, association qui visait à réduire la pauvreté au niveau national. Les autres éléments ont été construits entre 1820 et 1823. À Frederiksoord-Wilhelminaoord, de petites fermes le long d'avenues plantées ont été construites pour les familles et cette colonie était qualifiée de « libre ». Wortel est une colonie hybride, d'abord construite pour les familles et appelée « libre », puis habitée par des mendiants et des vagabonds et cataloguée comme « forcée ». À Veenhuizen, de grandes structures de dortoirs et de grandes fermes centralisées le long d'avenues plantées ont été construites pour les orphelins, les mendiants et les vagabonds qui travaillaient sous la surveillance de gardiens. Cette colonie était appelée « forcée ». Chaque élément constitutif a un caractère spatial distinctif, lié au groupe cible pour lequel il a été construit, et une organisation spécifique du travail, avec soit des exploitations familiales soit des institutions avec des fermes de travail pour des groupes d'individus. Les colonies étaient conçues comme des établissements panoptiques selon un maillage orthogonal. On y trouve des édifices résidentiels, des fermes, des églises et d’autres équipements collectifs. Au plus fort de leur activité au milieu de XIXe siècle, plus de 11 000 personnes vivaient dans les colonies néerlandaises. En Belgique, le pic s’est établi en 1910 avec 6 000 résidents.

  • Droogmakerij de Beemster (Polder de Beemster)

    Datant du début du XVIIe siècle, le polder de Beemster est un exemple exceptionnel de terre conquise sur l'eau aux Pays-Bas. Il a conservé intact son paysage régulier de champs, routes, canaux, digues et villages dessinés selon les principes d'aménagement de l'Antiquité et de la Renaissance.

  • Frontières de l’Empire romain – le limes de Germanie inférieure *

    Suivant la rive gauche du Rhin inférieur sur environ 400 km – du Massif rhénan en Allemagne à la côte de la mer du Nord aux Pays-Bas –, ce bien transnational est composé de 102 éléments appartenant à une section des frontières de l’Empire romain qui, au IIe siècle de notre ère, s’étendait sur 7 500 km à travers l’Europe, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. Le bien comprend des sites et des infrastructures militaires et civiles qui ont matérialisé la frontière de la Germanie inférieure du Ier au Ve siècle de notre ère. Les vestiges archéologiques du bien comprennent des camps légionnaires, des forts, des fortins, des tours, des camps temporaires, des routes, des ports, une base navale, un canal et un aqueduc, ainsi que des établissements civils, des villes, des cimetières, des sanctuaires, un amphithéâtre et un palais. La quasi-totalité de ces vestiges archéologiques est enfouie sous terre. Les gisements gorgés d’eau du bien ont permis un haut degré de préservation des matériaux structurels et organiques datant des périodes d’occupation et d’utilisation romaines.

  • Ir. D.F. Woudagemaal (station de pompage à la vapeur de D.F. Wouda)

    La station de pompage de Wouda à Lemmer, dans la province de Frise, a été ouverte en 1920. C'est la plus grande station de pompage à la vapeur jamais construite et toujours opérationnelle. Elle marque l'apogée de la contribution des architectes et ingénieurs néerlandais à la protection des populations et de leurs terres face aux forces naturelles de l'eau.

  • La mer des Wadden *

    La mer des Wadden est considérée comme le plus grand système mondial ininterrompu de vasières et de bancs de sable à marée. Le site comprend l’aire de conservation de la mer des Wadden néerlandaise, les parcs nationaux allemands de la mer des Wadden de Basse-Saxe et Schleswig-Holstein et la majeure partie de l’aire de conservation de la mer des Wadden danoise. Cet écosystème tempéré de zones humides côtières est le fruit d’interactions particulièrement complexes entre des facteurs physiques et biologiques. On y trouve une multitude d’habitats de transition : chenaux à marée, bancs de sable, prairies d’herbe marines, moulières, barres de sable, vasières, marais salés, estuaires, plages et dunes. L’endroit héberge de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, dont des mammifères marins comme le phoque commun, le phoque gris et le marsouin commun. Le site est un des derniers écosystèmes intertidaux naturels à grande échelle où les processus naturels se poursuivent de manière quasi non perturbée.

  • Lignes d’eau de défense hollandaises

    Les lignes d’eau de défense hollandaises sont un système de défenses s’étendant sur plus de 200 km le long de la limite administrative et économique du cœur de la Hollande. Le bien comprend la Nouvelle ligne d’eau de Hollande et la Ligne de défense d’Amsterdam. Construit entre 1815 et 1940, le système comprend un réseau de forts, des digues, des écluses, des stations de pompage, des canaux et des zones d’inondation, dont l’action conjointe de protection des Pays-Bas repose sur le principe de l’inondation temporaire des terres. Les Néerlandais, détenteurs de cette technique exceptionnelle, l’ont appliquée au service de la défense du pays depuis le XVIe siècle. Les polders situés le long de la ligne de fortification ont chacun leurs propres dispositifs d’inondation.

  • Planétarium Eisinga de Franeker

    Élaboré entre 1774 et 1781, ce bien est un modèle mécanique et mobile, réalisé à l’échelle, du système solaire tel qu’il était connu à cette époque. Conçu et fabriqué par un citoyen ordinaire, le cardeur de laine Eise Eisinga, le modèle orne le plafond et le mur sud de l’ancien salon-chambre de son créateur. Actionné par une horloge à pendule unique, il offre une représentation réaliste des positions du Soleil, de la Lune, de la Terre et de cinq autres planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne). Les planètes tournent autour du Soleil en temps réel et la distance entre les planètes est à l’échelle. Le modèle occupe toute la surface du plafond, ce qui en fait l’un des précurseurs des planétariums de projection et de plafond des XXe et XXIe siècles.

  • Réseau des moulins de Kinderdijk-Elshout

    La contribution du peuple des « pays bas » à la technique de drainage de l'eau est énorme, comme le prouvent admirablement les installations de la région de Kinderdijk-Elshout. Les travaux hydrauliques d'assèchement des terres pour l'agriculture et l'établissement des populations ont commencé au Moyen Âge et ont continué sans interruption jusqu'à nos jours. Le site comporte tous les éléments typiques de cette technologie : digues, réservoirs, stations de pompage, bâtiments administratifs, ainsi qu'un ensemble de moulins impeccablement préservés.

  • Rietveld Schröderhuis (Maison Schröder de Rietveld)

    Commandée par Mme Truus Schröder-Schräder et conçue par l'architecte Gerrit Thomas Rietveld, cette maison d'Utrecht fut construite en 1924. Cette petite demeure familiale, avec son intérieur, son organisation spatiale flexible et ses qualités visuelles et formelles, était un manifeste des idéaux des artistes et architectes néerlandais appartenant au groupe De Stijl au cours des années vingt. Elle est désormais reconnue comme l'une des icônes du mouvement moderne dans l'architecture.

  • Schokland et ses environs

    Tour à tour occupée et abandonnée au gré de l'avance des eaux, Schokland, presqu'île devenue île au XVe siècle, dut être évacuée en 1859. Grâce à l'assèchement du Zuiderzee, elle appartient depuis les années 1940 aux terres conquises sur la mer. Avec ses vestiges de présence humaine remontant à la préhistoire, Schokland symbolise la lutte sans équivalent menée par les Néerlandais contre l'eau.

  • Usine Van Nelle

    Réalisée au cours des années 1920 le long d’un canal de la zone industrielle du Spaanse polder, à Rotterdam, l’usine Van Nelle est un des fleurons de l’architecture industrielle du XXe siècle. Il s’agit d’un ensemble d’usines aux façades de verre et d’acier utilisant à grande échelle le principe du « mur-rideau ». Conçue comme une usine idéale, elle est ouverte sur l’extérieur et l’espace intérieur est évolutif en fonction des besoins. La lumière y est mise au service du confort au travail. Elle se veut une usine nouvelle, véritable symbole de la culture architecturale moderniste et fonctionnaliste de l’entre-deux-guerres. Elle témoigne aussi de la longue tradition portuaire et économique néerlandaise dans les domaines du conditionnement de produits agro-alimentaires importés (café, thé, tabac) et leur commercialisation en Europe.

  • Zone des canaux concentriques du 17e siècle à l'intérieur du Singelgracht à Amsterdam

    L'ensemble urbain historique du quartier des canaux à Amsterdam est le projet d'une nouvelle « ville-port » construite à la fin du 16e siècle et au 17e siècle. Il s'agit d'un réseau de canaux à l'ouest et au sud du bourg historique et du bourg médiéval qui enserre la vieille cité et qui accompagna le déplacement des limites fortifiées de la ville vers l'intérieur des terres, le Singelgracht. Ce programme de longue durée consistait à étendre la ville en drainant les terres marécageuses par des canaux en arcs concentriques et à remblayer les espaces intermédiaires. Ces espaces ont permis l'épanouissement d'un ensemble urbain homogène constitué de maisons à pignons et de nombreux monuments. Cette extension urbaine a été la plus grande et la plus homogène de son temps. Ce site présente un exemple de planification urbaine de grande échelle qui servi de modèle de référence dans le monde entier jusqu'au 19e siècle.

  • Zone historique de Willemstad, centre ville et port, Curaçao

    Les Hollandais ont établi en 1634 un comptoir commercial dans un beau port naturel de l'île de Curaçao, dans les Caraïbes. La ville s'est développée de façon continue durant les siècles suivants. Elle comporte plusieurs quartiers historiques distincts dont l'architecture reflète aussi bien les styles des Pays-Bas que ceux des villes coloniales espagnoles et portugaises avec lesquelles Willemstad faisait du commerce.

Pérou

  • Centre historique de la ville d’Arequipa

    Le centre historique d'Arequipa, construit en sillar – une roche volcanique – représente la fusion de techniques de construction européennes et autochtones qui s'expriment dans l'œuvre admirable des maîtres coloniaux et des maçons « criollos » et indiens. Cette fusion se manifeste dans ses murs robustes, ses arcades et ses voûtes, ses cours et ses espaces ouverts, ainsi que dans la complexe décoration baroque de ses façades.

  • Centre historique de Lima 26

    Bien que sérieusement endommagée par des tremblements de terre, cette « ville des rois » a été jusqu'au milieu du XVIIIe siècle la capitale et la ville la plus importante des territoires sous domination espagnole en Amérique du Sud. Nombre de ses monuments (comme le couvent San Francisco, le plus grand de ce genre dans cette partie du monde) sont des créations communes d'artisans locaux et de maîtres du Vieux Continent.

  • Ensemble archéoastronomique de Chanquillo

    L’ensemble archéoastronomique de Chanquillo est un site préhistorique (250-200 av. J.-C.) situé sur le littoral centre-nord du Pérou, dans la vallée de Casma, comprenant un ensemble de constructions dans un paysage désertique qui, associé à des éléments naturels, fonctionnait comme un instrument calendaire, utilisant le soleil pour déterminer les dates tout au long de l’année. Ce site comprend un ensemble à triple enceinte implanté au sommet d’une colline, appelé le temple fortifié, deux ensembles de bâtiments appelés observatoire et centre administratif, 13 tours de plan carré alignées sur la crête d’une colline et le Cerro Mucho Malo, repère naturel qui complète le dispositif des 13 tours. Le centre cérémoniel était probablement dédié à un culte solaire, et la présence d’un observatoire à chacune des extrémités de la ligne nord-sud des 13 tours permet d’observer à la fois les points de lever et de coucher du soleil tout au long de l’année. Ce site fait preuve d’une grande innovation en utilisant le cycle solaire et un horizon artificiel pour marquer les solstices, les équinoxes et toutes les dates de l’année avec une précision d’un à deux jours. Il s’agit donc d’un témoignage de l’aboutissement d’une longue évolution historique des pratiques astronomiques dans la vallée de Casma. 

  • Lignes et Géoglyphes au Nasca et Palpa

    Situés dans la plaine côtière aride du Pérou à quelque 400 km au sud de Lima, les géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana couvrent environ 450 km2 . Ces lignes, tracées dans le sol entre 500 av. J.-C. et 500 apr. J.-C., soulèvent une des grandes énigmes de l'archéologie en raison de leur quantité, de leur nature, de leur taille et de leur continuité. Certains de ces géoglyphes représentent des créatures vivantes, d'autres des végétaux stylisés ou des êtres fantastiques, d'autres encore des figures géométriques de plusieurs kilomètres de long. On suppose qu'ils auraient eu une fonction rituelle liée à l'astronomie.

  • Parc national de Huascarán #

    Dans la Cordillera Blanca, chaîne montagneuse tropicale la plus élevée du monde, le mont Huascaran culmine à 6 768 m. Les ravins profonds, aux nombreux torrents, les lacs glaciaires, la variété de la végétation, en font un ensemble d'une beauté spectaculaire où l'on rencontre des espèces animales telles que l'ours à lunettes et le condor des Andes.

  • Parc national de Manú

    Cet immense parc d'un million et demi d'hectares s'étage de 150 à 4 200 m, avec une variété de végétation correspondant aux diverses altitudes. La forêt tropicale des parties les moins élevées abrite une diversité d'espèces animales et végétales sans égale. C'est ainsi que 850 espèces d'oiseaux y ont été dénombrées. Des espèces rares comme la loutre géante et le tatou géant y ont trouvé refuge, et le jaguar y est assez répandu.

  • Parc national Río Abiseo

    Le parc a été créé en 1983 pour protéger la faune et la flore des forêts humides caractéristiques de cette partie des montagnes andines. Cette faune et cette flore comprennent un nombre élevé d'espèces endémiques. Le singe laineux à queue jaune, qu'on avait cru éteint, se trouve uniquement dans cette zone. Les recherches entreprises depuis 1985 ont déjà permis d'y découvrir 36 sites archéologiques jusqu'alors inconnus, s'étageant entre 2 500 et 4 000 m d'altitude, qui donnent une idée très complète de la société préinca.

  • Qhapaq Ñan, réseau de routes andin *

    Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.

  • Sanctuaire historique de Machu Picchu

    À 2 430 m d'altitude, dans un site montagneux d'une extraordinaire beauté, au milieu d'une forêt tropicale, Machu Picchu a probablement été la création urbaine la plus stupéfiante de l'Empire inca à son apogée : murailles, terrasses et rampes gigantesques sculptent les escarpements rocheux dont elles paraissent le prolongement. Le cadre naturel, sur le versant oriental des Andes, fait partie du bassin supérieur de l'Amazone, riche d'une flore et d'une faune très variées.

  • Site archéologique de Chavin

    Ce site archéologique a donné son nom à la culture qui se développa entre 1500 et 300 av. J.-C. dans cette haute vallée des Andes péruviennes. L'architecture de cet ensemble de terrasses et de places entourées de constructions en pierres appareillées ainsi que son ornementation, en grande partie zoomorphique, donnent un aspect saisissant à cet ancien lieu de culte, l'un des sites précolombiens les plus anciennement connus et les plus célèbres.

  • Ville de Cuzco

    Située dans les Andes péruviennes, la ville est devenue, sous le grand chef inca Pachacutec, un centre urbain complexe avec des fonctions administratives et religieuses distinctes. Elle était entourée de zones clairement délimitées pour la production agricole, artisanale et industrielle. Au XVIe siècle, quand les Espagnols l'ont conquise, ils ont conservé sa structure mais ont construit des églises et des palais baroques sur les ruines de la cité inca.

  • Ville sacrée de Caral-Supe

    Le site archéologique de Caral-Supe qui s’étend sur 626 ha est situé sur un plateau désertique aride en surplomb de la verdoyante vallée de Supe. Il date de la période archaïque tardive des Andes centrales, il y a 5 000 ans, et il s’agit de la plus vieille cité de ce type aux Amériques. C’est un site impressionnant en termes de conception et de complexité de ses éléments architecturaux et spatiaux, notamment de ses monumentales plateformes de pierre et de terre et de ses cours circulaires creuses. Caral, qui n’est qu’un des 18 établissements urbains de la zone, est particulièrement bien préservé. On y trouve une architecture complexe et monumentale, notamment six grandes structures pyramidales. Un quipu (une corde à laquelle plusieurs autres cordelettes nouées étaient attachées, servant à enregistrer et transmettre des informations dans les Andes) retrouvé sur place témoigne du développement et de la complexité de la civilisation de Caral. Le plan de la ville et certaines de ses composantes, notamment les structures pyramidales et le groupe résidentiel de l’élite, témoignent de fonctions cérémonielles, traduisant la puissance de ce que l’on pourrait qualifier d’idéologie religieuse. Le site doit sa remarquable conservation à son abandon précoce et à sa découverte tardive.

  • Zone archéologique de Chan Chan

    Le royaume chimu, dont Chan Chan fut la capitale, connut son apogée au XVe siècle, peu avant de succomber à la puissance inca. L'aménagement de cette ville, la plus importante de l'Amérique précolombienne, reflète une stratégie politique et sociale rigoureuse, marquée par sa division en neuf « citadelles » ou « palais » formant des unités indépendantes.

Philippines

  • Églises baroques des Philippines

    Ces quatre églises, situées dans les villes de Manille, Santa Maria, Paoay et Miag, et dont la première fut construite dès la fin du XVIe siècle par les Espagnols, sont représentatives d'un style unique en son genre où le baroque européen a été réinterprété par les artisans philippins et chinois.

  • Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa

    Ce parc offre un paysage karstique spectaculaire avec sa rivière souterraine qui se jette dans la mer et subit l'influence des marées. Le site est un habitat important pour la conservation de la diversité biologique. Il comprend un écosystème « montagne-mer » complet et abrite des forêts parmi les plus significatives de l'Asie.

  • Parc naturel du récif de Tubbataha

    Couvrant 96 828 ha, ce parc marin comprend deux atolls, North Reef et South Reef. On y trouve une très forte densité d’espèces marines. L’îlot du nord est un lieu de nidification pour les oiseaux et les tortues marines. Le site est un excellent exemple d’atoll corallien parfaitement préservé, avec un mur vertical spectaculaire de 100 m de haut, de vastes lagunes et deux îlots de corail.

  • Rizières en terrasses des cordillères des Philippines

    Depuis 2 000 ans, les rizières d'altitude des Ifugao épousent les courbes des montagnes. Fruit d'un savoir-faire transmis de génération en génération, des traditions sacrées et d'un équilibre social délicat, elles créent un paysage d'une grande beauté où se lit l'harmonie conquise et préservée entre l'homme et l'environnement.

  • Sanctuaire de faune et de flore sauvages de la chaîne du mont Hamiguitan

    Formant une crête montagneuse de direction nord-sud le long de la péninsule de Pujada, dans la partie sud-est du corridor de biodiversité oriental de Mindanao, le sanctuaire de faune et de flore sauvages de la chaîne du mont Hamiguitan a une amplitude altitudinale de 75 à 1 637 m au-dessus du niveau de la mer et offre un habitat d’importance critique à toute une gamme d’espèces animales et végétales. Le bien présente des habitats terrestres et aquatiques à différentes élévations qui abritent des espèces endémiques de faune et de flore dont huit ne vivent que sur le mont Hamiguitan. Ces espèces comprennent des arbres et des plantes en danger critique et deux oiseaux emblématiques : l’aigle des Philippines et le cacatoès des Philippines.

  • Ville historique de Vigan

    Vigan est l'exemple le plus intact de ville coloniale espagnole fondée au XVIe siècle en Asie. Son architecture reflète la réunion d'éléments culturels en provenance d'autres régions des Philippines, de Chine et d'Europe, créant une culture unique et un paysage urbain sans équivalent en Extrême-Orient.

Pologne

  • Tserkvas en bois de la région des Carpates en Pologne et en Ukraine *

    Situé aux confins orientaux de l’Europe centrale, ce bien transnational se compose d’une sélection de 16 tserkvas (églises). Elles ont été construites en rondins de bois disposés horizontalement entre le XVIe et le XIXe siècle par des communautés de confessions orthodoxe et grecque-catholique. Les tsverkvas témoignent d’une tradition de construction distincte  ancrée dans la tradition ecclésiastique de l’Eglise orthodoxe imbriquées avec des éléments de la tradition locale et des références symboliques à la cosmogonie de leurs communautés. Les tserkvas sont construites sur un plan en trois parties surmontées de coupoles et de dômes ouverts sur un espace quadrilatère ou octogonal. Elles se caractérisent également par la présence d’iconostase, de décoration intérieure polychrome ainsi que d’autres éléments de mobilier historique. Certaines comportaient également des clochers en bois,  des enclos paroissiaux, des loges et des cimetières.

  • Auschwitz Birkenau
    Camp allemand nazi de concentration et d'extermination (1940-1945)

    Les enceintes, les barbelés, les miradors, les baraquements, les potences, les chambres à gaz et les fours crématoires de l'ancien camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, le plus vaste du IIIe Reich, attestent les conditions dans lesquelles fonctionnait le génocide hitlérien. Selon des recherches historiques, 1,1 à 1,5 million de personnes – dont de très nombreux Juifs – furent systématiquement affamées, torturées et assassinées dans ce camp, symbole de la cruauté de l'homme pour l'homme au XXe siècle.

  • Centre historique de Kraków

    Le passionnant Centre historique de Kraków, ancienne capitale de la Pologne, est situé au pied du château royal de Wawel. Cette ville de marchands qui date du XIIIe siècle comprend la plus grande place de marché d'Europe, de nombreuses maisons historiques, ainsi que des palais et églises richement décorés. Des vestiges de remparts du XIVe siècle et le site médiéval de Kazimierz au sud de la ville, avec ses synagogues anciennes, l'Université Jagellon et la cathédrale gothique où sont enterrés les rois de Pologne, témoignent du riche passé de cette ville.

  • Centre historique de Varsovie

    En août 1944, pendant le soulèvement de Varsovie, plus de 85 % du centre historique de la ville ont été détruits par les troupes nazies. Après la guerre, ses habitants ont entrepris une campagne de reconstruction sur cinq ans, avec pour résultat une restauration méticuleuse des églises, des palais, et de la place du marché de la vieille ville. C'est un exemple exceptionnel de reconstruction quasi totale d'une séquence de l'histoire (XIIIe-XXe siècle).

  • Château de l’ordre Teutonique de Malbork

    Ce monastère fortifié de l'ordre Teutonique datant du XIIIe siècle a été largement agrandi et embelli après 1309, quand le siège du grand maître de l'ordre a été transféré de Venise à Malbork. Exemple suprême du château médiéval en brique, il s'est ensuite délabré mais a été méticuleusement restauré au XIXe siècle et au début du XXe . C'est là qu'ont été élaborées nombre de techniques de conservation qui sont maintenant de règle. Après de graves dégâts subis lors de la Seconde Guerre mondiale, le château a été de nouveau restauré à partir de la documentation détaillée préparée par les précédents spécialistes de sa conservation.

  • Églises de la Paix à Jawor et Świdnica

    Les églises de la Paix à Jawor et à Świdnica, les plus grands bâtiments religieux à charpente de bois d'Europe, ont été construites dans l'ancienne Silésie, au milieu du XVIIe siècle, à l'époque du conflit religieux qui suivit la paix de Westphalie. Modelées par des facteurs physiques et politiques, elles témoignent de la quête de liberté religieuse et mettent en œuvre des formes architecturales généralement associées à l'église catholique mais très peu courantes s'agissant de la religion luthérienne.

  • Églises en bois du sud de Małopolska

    Les églises en bois du sud de la Petite Pologne représentent des exemples exceptionnels des différents aspects des traditions de construction des églises médiévales dans la culture catholique romaine. Utilisant la technique des rondins de bois disposés horizontalement, répandue en Europe du Nord et de l’Est depuis le Moyen Âge, ces églises étaient construites par les familles nobles et devinrent également un signe de prestige. Elles offraient une solution de rechange intéressante aux constructions de maçonnerie pratiquées dans les centres urbains.

  • Forêt Bialowieza *

    Le site du patrimoine mondial de la Forêt Bialowieża, sur la frontière entre la Pologne et la Bélarusse, est un vaste massif de forêt ancienne comprenant à la fois des conifères et des feuillus d’une superficie totale de 141 885 ha. Situé sur la ligne de partage des eaux entre la mer Baltique et la mer Noire, ce bien transfrontalier apparaît comme une région irremplaçable pour la conservation de la biodiversité. On y trouve la plus grande population de bisons d’Europe, l’espèce emblématique du bien.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Halle du Centenaire de Wroclaw

    La Halle du centenaire, un jalon de l’histoire de l’architecture en béton armé, a été construite entre 1911 et 1913 par l’architecte Max Berg. C’est un bâtiment à plan central au cœur du Parc des Expositions servant de salle d’exposition polyvalente. La Halle du centenaire forme un quadrilobe symétrique, avec un vaste espace circulaire au centre qui peut accueillir 6 000 sièges. Le dôme nervuré de 23 m est coiffé d’une lanterne d’acier et de verre. La Halle du centenaire est un exemple précurseur du début de l’architecture et de l’ingénierie moderne ; elle illustre un important échange d’influences au début du XXe siècle et elle est devenue une référence majeur dans l’évolution postérieure des structures en béton armé.

  • Kalwaria Zebrzydowska : ensemble architectural maniériste et paysager et parc de pèlerinage

    Kalwaria Zebrzydowska est un paysage culturel d'une grande beauté et d'une grande importance spirituelle. Son cadre naturel, dans lequel s'inscrivent des lieux symboliques de dévotion relatifs à la Passion de Jésus-Christ et à la vie de la Vierge Marie, est resté quasi inchangé depuis le XVIIe siècle. C'est encore aujourd'hui un lieu de pèlerinage.

  • Mine de plomb, argent et zinc de Tarnowskie Góry et son système de gestion hydraulique souterrain

    Situé dans le sud de la Pologne, en Haute-Silésie, l’une des principales régions minières d’Europe centrale, le bien comprend la totalité du réseau minier souterrain avec ses tunnels, ses puits et ses galeries d’accès ainsi que d’autres éléments du système de gestion hydraulique. La plus grande partie du bien est située en sous-sol, tandis qu’en surface subsistent des restes de puits et terrils, ainsi que des vestiges de la station de pompage à vapeur du XIXe siècle. Les éléments de ce système hydraulique, situés en sous-sol et en surface, reflètent les efforts continus, pendant trois siècles, pour assécher les sites d’extraction souterrains et pour transformer la présence indésirable de l’eau dans les mines en une opportunité d’approvisionner les villes et les industries. Tarnowskie Góry a apporté une contribution importante à la production mondiale de plomb et de zinc.

  • Mines royales de sel de Wieliczka et Bochnia

    Le filon géologique de sel gemme de Wieliczka et Bochnia a été exploité continuellement depuis le XIIIe siècle. Cette activité industrielle majeure, la plus ancienne d’Europe, disposait d’un statut royal. Il s’agit d’un bien en série composé des Mines de sel de Wieliczka et de Bochnia et de la Saline-château de Wieliczka. Les Mines de sel de Wieliczka et de Bochnia illustrent les étapes historiques du développement des techniques minières en Europe, du XIIIe au XXe siècle : les deux mines forment des centaines de kilomètres de galeries avec des œuvres d’art, des chapelles souterraines et des statues sculptées dans le sel, offrant un fascinant pèlerinage dans le passé. Les mines étaient administrativement et techniquement gérées par la Saline-château de Wieliczka,  qui date de la période médiévale mais a été plusieurs fois reconstruite au cours de son histoire.

  • Parc de Muskau / Parc Mużakowski *

    Ce parc paysager de 559,90 ha, situé de part et d’autre de la Neisse et de la frontière germano-polonaise, a été créé par le prince Hermann von Pückler-Muskau entre 1815 et 1844. S’inscrivant harmonieusement dans le paysage agricole environnant, ce parc inaugura de nouvelles conceptions paysagères et influença le développement de l’architecture paysagère en Europe et en Amérique. Conçu comme un « tableau de verdure », il ne cherchait pas à évoquer un paysage classique, une image de l’Éden ou quelque perfection perdue, mais exploitait la flore locale pour exalter les qualités intrinsèques du paysage existant. Ce paysage intégré se prolonge jusqu’à la ville de Muskau, avec des zones de verdure constituant des parcs urbains qui encadraient les zones urbanisées. La ville devenait ainsi une des composantes d’un paysage utopique. Le site comprend également un château reconstruit, des ponts et un arboretum.

  • Région minière préhistorique de silex rayé de Krzemionki

    Situé dans la région des montagnes de Świętokrzyskie, Krzemionki est un ensemble de quatre sites miniers datant du Néolithique et de l’Âge du bronze (environ 3 900 à 1 600 ans AEC) dédiés à l’extraction et à la transformation de silex rayé, qui a principalement servi au façonnage de haches. Avec ses structures minières souterraines, ses ateliers de taille du silex et ses quelque 4 000 puits et fosses, le bien présente l’un des systèmes d’extraction et de traitement du silex souterrain préhistorique le plus complet répertorié à ce jour. Ce bien illustre les modes de vie et de travail des communautés préhistoriques sédentarisées et témoigne d’une tradition culturelle qui a disparu. Il s’agit d’une preuve exceptionnelle que la période préhistorique, avec l’extraction du silex pour produire des outils, a été une étape charnière dans l’histoire de l’humanité.

  • Vieille ville de Zamość

    La ville a été fondée au XVIe siècle par le chancelier Jan Zamoysky sur la route commerciale reliant l'Europe de l'Ouest et du Nord à la mer Noire. Conçue sur le modèle des théories italiennes de la ville idéale et construite par l'architecte Bernando Morando, originaire de Padoue, Zamosc reste un parfait exemple d'une ville Renaissance de la fin du XVIe siècle qui a conservé son plan d'origine, ses fortifications et un grand nombre de bâtiments où se mêlent les traditions architecturales de l'Italie et celles de l'Europe centrale.

  • Ville médiévale de Toruń

    Torun doit ses origines à l'ordre Teutonique qui y a construit un château au milieu du XIIIe siècle, pour servir de base à la conquête et à l'évangélisation de la Prusse. Elle a rapidement eu un rôle commercial au sein de la Ligue hanséatique et nombre des imposants édifices publics et privés des XIVe et XVe siècles (dont la maison de Copernic) qui subsistent dans la Vieille Ville comme dans la Ville Nouvelle témoignent de son importance.

Portugal

  • Centre d'Angra do Heroismo aux Açores

    Cette ville située dans une des îles de l'archipel des Açores fut un port d'escale obligatoire depuis le XVe siècle jusqu'à l'apparition des bateaux à vapeur, au XIXe siècle. Ses imposantes fortifications de San Sebastian et San Juan Baptista, bâties il y a quelque 400 ans, sont un exemple unique d'architecture militaire. Ravagée par un tremblement de terre en 1980, Angra est en cours de restauration.

  • Centre historique d'Évora

    Cette ville-musée qui remonte à l'époque romaine a atteint son âge d'or au XVe siècle lorsqu'elle est devenue la résidence des rois de Portugal. Son caractère unique vient de ses maisons blanchies à la chaux et décorées d'azulejos et de balcons de fer forgé qui datent des XVIe-XVIIIe siècles. Ses monuments ont eu une influence décisive sur l'architecture portugaise au Brésil.

  • Centre historique de Guimarães et zone du Couros

    La ville historique de Guimarães est associée à l'émergence de l'identité nationale portugaise au XIIe siècle. Exemple exceptionnellement bien préservé et authentique de l’évolution d'une ville médiévale vers une ville moderne, sa riche typologie de bâtiments illustre le développement spécifique de l'architecture portugaise du XVe jusqu’au XIXe siècle, grâce à l'utilisation cohérente de matériaux et de techniques de construction traditionnels. Le bien comprend deux complexes monastiques et une zone industrielle, la zone de Couros, qui, comme la rivière locale, a été nommée d'après le métier traditionnel du tannage du cuir. Les traces de ce métier, bien qu'il ne soit plus pratiqué, persistent sous la forme de tanneries, de maisons d'ouvriers et d'espaces urbains datant du XIXe et du début du XXe siècle. Le bien témoigne de mille ans d'évolution urbaine, architecturale et sociétale du Portugal.

  • Centre historique de Porto, Pont Luiz I et Monastère de Serra do Pilar

    À l’embouchure du Douro, la ville de Porto, s’étageant sur les collines dominant le fleuve, forme un paysage urbain exceptionnel qui témoigne d’une histoire de deux millénaires. Sa croissance continue, liée à l’activité maritime – ce sont les Romains qui la baptisèrent Portus, le port –, se lit dans la profusion des monuments qui s’y côtoient, de la cathédrale au chœur roman à la Bourse néoclassique en passant par l’église Santa Clara de style manuélin typique du Portugal.

  • Couvent du Christ à Tomar

    Conçu à l'origine pour célébrer la Reconquête, le couvent des Templiers de Tomar, devenu en 1344 le siège de l'ordre des Chevaliers du Christ, se transforma à l'époque manuéline en un symbole inverse, celui de l'ouverture du Portugal à d'autres civilisations.

  • Édifice royal de Mafra – palais, basilique, couvent, jardin du Cerco et parc de chasse (Tapada)

    Situé à 30 km au nord-ouest de Lisbonne, le bien a été conçu par le roi Jean V en 1711, comme représentation matérielle de sa conception de la monarchie et de l’État. Cet imposant édifice rectangulaire abrite les palais du roi et de la reine, la chapelle royale, qui a la forme d’une basilique baroque romaine, un monastère franciscain et une bibliothèque renfermant encore 36 000 volumes. Il est complété par le jardin du Cerco, au tracé géométrique, et par le parc de chasse royale (Tapada). L’édifice royal de Mafra est l’un des ouvrages les plus remarquables entrepris par le roi Jean V, qui illustre la puissance et l’étendue de l’empire portugais. Jean V adopta les modèles architecturaux et artistiques du baroque romain et italien, et il commandita des œuvres d’art qui font de Mafra un exemple exceptionnel du baroque italien.

  • Forêt Laurifère de Madère

    La forêt laurifère de Madère est un vestige exceptionnel d'un type de forêt de lauriers autrefois largement répandu. C'est la plus grande forêt de lauriers qui subsiste. Primaire à environ 90 %, elle contient un ensemble unique de plantes et d'animaux, dont beaucoup d'espèces endémiques telles que le pigeon trocaz de Madère.

  • Monastère d'Alcobaça

    L'abbaye de Santa Maria d'Alcobaça, au nord de Lisbonne, fut fondée au XIIe siècle par le roi Alphonse Ier. Par l'ampleur de ses dimensions, la clarté du parti architectural, la beauté du matériau et le soin apporté à l'exécution, elle est un chef-d'œuvre de l'art gothique cistercien.

  • Monastère de Batalha

    Édifié pour commémorer la victoire des Portugais sur les Castillans à la bataille d'Aljubarrota en 1385, le monastère des dominicains de Batalha fut pendant deux siècles le grand chantier de la monarchie portugaise où se développa un style gothique national original, profondément influencé par l'art manuélin, comme le montre le cloître royal, véritable chef-d'œuvre.

  • Monastère des Hiéronymites et tour de Belém à Lisbonne

    À l'entrée du port de Lisbonne, le monastère des hiéronymites, dont la construction commença en 1502, témoigne de l'art portugais à son apogée. Toute proche, l'élégante tour de Belem, construite pour commémorer l'expédition de Vasco de Gama, rappelle les grandes découvertes maritimes qui ont jeté les fondements du monde moderne.

  • Paysage culturel de Sintra

    Sintra devint, au XIXe siècle, le premier haut lieu de l'architecture romantique européenne. Ferdinand II y transforma les ruines d'un monastère en château où la nouvelle sensibilité s'exprima par l'utilisation d'éléments gothiques, égyptiens, maures et de la Renaissance, et par la création d'un parc mêlant essences locales et exotiques. D'autres résidences de prestige bâties sur le même modèle dans la serra alentour firent de ce site un ensemble unique de parcs et de jardins qui influença l'aménagement des paysages en Europe.

  • Paysage viticole de l’île du Pico

    Le site de 987 ha situé sur l’île volcanique du Pico, la deuxième de l’archipel des Açores par la taille, consiste en un remarquable réseau de longs murs de pierre largement espacés, courant parallèlement à la côte et remontant vers l’intérieur de l’île. Ces murs ont été érigés pour protéger du vent et de l’eau de mer des milliers de petits enclos (currais) rectangulaires, accolés les uns aux autres. La présence de cette viniculture, dont les origines remontent au XVe siècle, est manifeste dans cet extraordinaire assemblage de petits champs, dans les maisons et les manoirs du début du XIXe siècle, ainsi que dans les caves, les églises et les ports. Ce paysage modelé par l’homme, d’une beauté extraordinaire, est le meilleur témoignage qui subsiste d’une pratique autrefois beaucoup plus répandue.

  • Région viticole du Haut-Douro

    Le Haut-Douro produit du vin depuis quelque deux mille ans et sa principale production, le vin de Porto, est célèbre dans le monde entier depuis le XVIIIe siècle. Cette longue tradition a façonné un paysage culturel d'une beauté exceptionnelle qui reflète en même temps son évolution technique, sociale et économique. Ce paysage culturel impressionnant est toujours exploité avec profit par des propriétaires respectueux des traditions.

  • Sanctuaire du Bon Jésus du Mont à Braga

    Situé sur les pentes du mont Espinho, qui domine la ville de Braga, au nord du Portugal, ce paysage culturel évoque la Jérusalem chrétienne et reproduit un mont sacré couronné d’une église. Construit sur une période de plus de 600 ans, principalement dans un style baroque, le sanctuaire illustre la tradition européenne des Sacri Monti (monts sacrés), promue par l’Église catholique au Concile de Trente, au XVIe siècle, en réaction à la Réforme protestante. L’ensemble du Bon Jésus est centré sur une Via Crucis qui parcourt le flanc ouest du mont. Il compte une série de chapelles qui abritent des sculptures évoquant la Passion du Christ, des fontaines, des sculptures allégoriques et des jardins classiques. La Via Crucis mène à l’église, construite entre 1784 et 1811. Les bâtiments en granit ont des façades en plâtre, blanchies à la chaux, encadrées de maçonneries en pierres apparentes. Le célèbre Escalier des Cinq Sens, qui comporte des murs, des marches, des fontaines, des statues et d’autres éléments ornementaux, est l’œuvre baroque la plus emblématique au sein du bien. Ils sont encadrés par des bois luxuriants et entourés par un parc pittoresque qui, situé magistralement sur la colline escarpée, contribue fortement à la valeur paysagère de l'ensemble.

  • Sites d’art rupestre préhistorique de la vallée de Côa et de Siega Verde *

    Les sites d'art rupestre préhistorique de la vallée de Côa (Portugal) et de Siega Verde (Espagne) se trouvent sur les berges escarpées des rivières Côa et Agueda, deux affluents du Douro, documentant une occupation humaine continue depuis la fin du Paléolithique. Des centaines de parois ont été gravées de  milliers de figures animales par l'homme durant plusieurs millénaires (5 000 à Côa, environ 440 à Siega Verde) représentant l'ensemble d'art paléolithique en plein air le plus remarquable de la Péninsule Ibérique.

    Les Vallées de Côa et de Siega Verde offrent la meilleure illustration des thèmes iconographiques et de l'organisation de l'art rupestre Paléolithique, qui adopta les mêmes modes d'expression dans les grottes et en plein air. Elles contribuent ainsi à une meilleure compréhension de ce phénomène artistique, formant ensemble un lieu unique de l'ère préhistorique, riche en témoignages matériels d'occupation au paléolithique supérieur.

  • Université de Coimbra – Alta et Sofia

    Située sur une colline dominant la ville, l’université de Coimbra s’est développée et a évolué sur plus de sept siècles pour former la vieille ville. Parmi les édifices notables de l’université figurent notamment la Cathédrale Santa Cruz datant du 12e siècle et un certain nombre de collèges construits au 16e siècle, le palais royal d’Alcáçova, qui abrite l’université depuis 1537, la bibliothèque Joanine et son décor baroque, le jardin botanique du 18e siècle et la presse universitaire ainsi que la grande « ville universitaire » créée au cours des années 1940. L’université est devenue une référence pour  les autres établissements d’enseignement supérieur dans le monde lusophone où elle a également exercé une influence majeure dans la diffusion du savoir et de la littérature. Coimbra apparaît comme un exemple remarquable de ville universitaire intégrée avec une typologie urbaine spécifique et des traditions cérémonielles et culturelles propres qui ont été perpétuées.

  • Ville de garnison frontalière d’Elvas et ses fortifications

    Le site, fortifié de manière extensive entre le XVIIe et le XIXe siècle, représente le plus grand système défensif de remparts à douves sèches du monde. À l’intérieur de ses murs, la ville comprend de grandes casernes et d'autres bâtiments militaires, ainsi que des églises et des monastères. Alors qu'Elvas conserve des vestiges remontant au Xe siècle, ses fortifications remontent au moment de la restauration de l'indépendance du Portugal en 1640. Les fortifications, conçues par le père jésuite Cosmander, représentent le meilleur exemple conservé au monde de fortifications de l'école hollandaise. Le site comprend aussi l'aqueduc d'Amoreira, construit pour permettre de résister à un long siège.

Qatar

  • Site archéologique d’Al Zubarah

    La ville côtière fortifiée d’Al Zubarah, sur le golfe persique, est devenue un centre florissant de pêche et de commerce des perles au 18e et au début du 19e siècle, avant d’être détruite et abandonnée en 1811. Créée par des marchands du Koweït, Al Zubarah entretenait des liens commerciaux avec l’océan Indien, l’Arabie et l’Asie occidentale. Une couche de sable du désert a protégé les vestiges de palais, de mosquées, de souks, de maisons à patios, du port et de ses murs de défense, d’un canal, de murs de protection et de cimetières, ainsi que de huttes de pêcheurs. Seule une petite partie du site a été fouillée. Il témoigne de façon remarquable de la tradition perlière et commerçante qui a fait vivre les villes côtières du golfe persique, amenant le développement de petits Etats indépendants qui ont prospéré indépendamment de la domination des empires ottoman, européen et perse,  et qui sont les ancêtres des actuels Etats du golfe.

République arabe syrienne

  • Ancienne ville d'Alep

    Au carrefour de plusieurs routes commerciales depuis le IIe millénaire av. J.-C., Alep a successivement subi la domination des Hittites, des Assyriens, des Arabes, des Mongols, des Mamelouks et des Ottomans. Sa citadelle du XIIIe siècle, sa Grande Mosquée du XIIe siècle et plusieurs medersa, palais, caravansérails et hammams du XVIIe siècle donnent au tissu urbain d'Alep un caractère harmonieux et unique, maintenant menacé par la surpopulation.

  • Ancienne ville de Bosra

    Jadis capitale de la province romaine d'Arabie et importante étape sur l'ancienne route caravanière de La Mecque, Bosra conserve, enserrées dans ses épaisses murailles, un magnifique théâtre romain du IIe siècle, des ruines paléochrétiennes et plusieurs mosquées.

  • Ancienne ville de Damas

    Fondée au IIIe millénaire av. J.-C., c'est l'une des plus anciennes villes du Moyen-Orient. Au Moyen Âge, Damas était le centre d'une industrie artisanale florissante (sabres et dentelles). Parmi les 125 monuments des différentes périodes de son histoire, la Grande Mosquée des Omeyyades du VIIIe siècle, édifiée sur le site d'un sanctuaire assyrien, est l'un des plus spectaculaires.

  • Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din

    Ces deux châteaux illustrent l’échange d’influences culturelles et le développement de l’architecture militaire au Proche-Orient à l’époque des Croisades, du XIe au XIIIe siècles. Le Crac des Chevaliers a été construit par l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de 1142 à 1271. Une deuxième vague de travaux a été le fait des Mamelouks à la fin du XIIIe siècle. Il figure parmi les châteaux des Croisades les mieux préservés. Bien que partiellement en ruines, le Qal’at Salah El-Din (Forteresse de Saladin) constitue un autre exemple remarquable de ce type de forteresse, tant en terme de qualité de la construction que de survie de la stratigraphie historique, avec des éléments de l’époque byzantine au Xe siècle, les transformations réalisées par les Francs à la fin du XIIe siècle et les défenses ajoutées par les Ayyoubides (fin du XIIe et XIIIe siècles).

  • Site de Palmyre

    Oasis du désert de Syrie au nord-est de Damas, Palmyre abrite les ruines monumentales d'une grande ville qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique. Au carrefour de plusieurs civilisations, l'art et l'architecture de Palmyre unirent aux Ier et IIe siècles les techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux influences de la Perse.

  • Villages antiques du Nord de la Syrie

    Situés au nord-ouest de la Syrie, une quarantaine de villages, regroupés au sein de huit parcs, offrent un témoignage remarquable des modes de vie ruraux et villageois de l'Antiquité tardive et de l'époque byzantine. Abandonnés au cours des VIII-Xe siècles, ces villages, qui datent du Ier au VIIe siècles, offrent un paysage et des vestiges particulièrement bien conservés : maisons d'habitation, temples païens, églises, citernes collectives, thermes, etc. Ces paysages culturels reliques constituent une illustration importante de la transition entre le monde antique païen de l'Empire romain et le christianisme byzantin. Les vestiges témoignant des techniques hydrauliques, des murets de protection et du parcellaire romain nous montrent à quel point les habitants maîtrisaient la production agricole.

République centrafricaine

  • Parc national du Manovo-Gounda St Floris

    L'importance de ce parc tient à la richesse de sa flore et de sa faune. Ses vastes savanes abritent des espèces de mammifères très variées : rhinocéros noirs, éléphants, guépards, léopards, chiens sauvages, gazelles à front roux, buffles, et différents types d'oiseaux aquatiques qui trouvent un habitat dans les plaines d'inondation du Nord.

  • Trinational de la Sangha *

    Situé dans le nord-ouest du bassin du Congo, au point de rencontre du Cameroun, du Congo et de la République centrafricaine, le site comprend trois parcs nationaux contigus, couvrant une superficie totale de 750 000 hectares, très peu affectés par l’activité humaine. On y trouve l’ensemble du spectre des écosystèmes de forêts tropicales humides. Les riches faune et flore comprennent notamment des crocodiles du Nil et des poissons-tigres Goliath, grands prédateurs. Les clairières offrent des espèces herbacées et la Sangha abrite des populations considérables d’éléphants de forêt, ainsi que des gorilles des plaines de l’ouest (en danger critique d’extinction) et des chimpanzés (en danger). L’environnement du site a permis la poursuite des processus écologiques et évolutionnaires sur une large échelle, ainsi que le maintien d’une grande biodiversité, comprenant de nombreuses espèces en danger.

République de Corée

  • Aires historiques de Baekje

    Situé dans la région montagneuse du centre-ouest de la République de Corée, ce bien en série comprend huit sites archéologiques datant de 475-660 apr. J.-C : la forteresse Gongsanseong et les tombes royales de Songsan-ri liées à la capitale Ungjin (actuelle Gongju), la forteresse Busosanseong et les bâtiments administratifs Gwanbuk-ri, le temple Jeongnimsa, les tombes royales de Neungsan-ri  et les remparts de Naseong liés à la capitale Sabi (actuelle Buyeo), le palais royal de Wanggung-ri et le temple Mireuksa à Iksan, liés à la deuxième capitale Sabi. Ensemble, ils symbolisent la dernière période du royaume de Baekje –l’un des trois premiers royaumes de la péninsule coréenne (18 av. J.-C. à 660 apr. J.-C.)- au cours de laquelle existèrent des échanges technologiques, religieux (bouddhisme), culturels et artistiques considérables entre les anciens royaumes d’Asie de l’Est en Corée, en Chine et au Japon.

  • Ensemble du palais de Changdeokgung

    Au début du XVe siècle, le roi Taejong a ordonné la construction d'un nouveau palais dans un lieu propice. Un office de construction du palais a été établi afin de créer cet ensemble constitué d'un certain nombre de bâtiments officiels et résidentiels édifiés dans un jardin minutieusement adapté à la topographie irrégulière du site, d'une superficie de 58 ha. Le résultat est un exemple exceptionnel de la conception extrême-orientale de l'architecture des palais, harmonieusement intégrée à son cadre naturel.

  • Forteresse de Hwaseong

    Lorsque l'empereur Chongjo, de la dynastie Choson, a transféré le tombeau de son père à Suwon à la fin du XVIIIe siècle, il l'a entouré d'importants ouvrages défensifs conçus selon les préceptes d'un influent architecte militaire de l'époque, qui alliait les dernières découvertes de l'Orient et de l'Occident en ce domaine. Les remparts massifs, qui s'étendent sur presque 6 km, percés de quatre portes et dotés de bastions, de tours d'artillerie et d'autres éléments, subsistent toujours.

  • Getbol, étendues cotidales coréennes

    Situé sur le littoral oriental de la mer Jaune, sur les côtes sud-ouest et sud de la République de Corée, ce site comprend une série de quatre éléments constitutifs : Seocheon Getbol, Gochang Getbol, Shinan Getbol et Boseong-Suncheon Getbol. Le site présente une combinaison complexe de conditions géologiques, océanographiques et climatologiques qui ont favorisé le développement de systèmes sédimentaires côtiers divers. Chaque élément illustre l’un des quatre sous-types d’étendues cotidales (estuarien, baie ouverte, archipel et semi-fermé). Le niveau de biodiversité de ce site est élevé, avec 2 150 espèces de flore et de faune enregistrées, dont 22 espèces menacées ou quasi menacées au niveau mondial. Le site abrite 47 espèces d’invertébrés marins endémiques, dont cinq sont en danger, ainsi qu’un total de 118 espèces d’oiseaux migrateurs pour lesquelles il constitue un habitat d’importance critique. La faune endémique comprend Octopus minor et des espèces détritivores comme les crabes estuariens japonais (Macrophthalmus japonica), les crabes violonistes (Uca lactea), les polychètes (vers annelés), le crabe Ocypode stimpsoni, le mollusque Umbonium thomasi et les polychètes ainsi que différentes espèces suspensivores, comme les palourdes. Ce site illustre le lien entre géodiversité et biodiversité, et décrit aussi la manière dont la diversité culturelle et l’activité humaine dépendent du milieu naturel.

  • Grotte de Seokguram et temple Bulguksa

    Aménagée au VIIIe siècle sur les pentes du mont Toham, la grotte de Seokguram renferme une statue monumentale de Bouddha regardant la mer dans la position bhumisparsha mudra . Avec les représentations de divinités, de bodhisattva et de disciples qui l'entourent, sculptées en hauts reliefs et bas reliefs avec délicatesse et réalisme, c'est un chef-d'œuvre de l'art bouddhique d'Extrême-Orient. Le temple de Bulguksa, construit en 774, forme avec la grotte un ensemble d'architecture religieuse d'une valeur exceptionnelle.

  • Île volcanique et tunnels de lave de Jeju

    L’Île volcanique et les tunnels de lave de Jeju comprennent trois sites qui représentent un total de 18 846 ha. Geomunoreum est considéré comme le plus remarquable réseau de tunnels creusés dans les laves du monde avec ses dépôts et décorations carbonatés; le cône de tuf de Seongsan Ilchulbong s’élève comme une forteresse au-dessus de la mer, créant un paysage exceptionnel ; le mont Halla est le plus haut sommet de Corée, avec ses chutes d’eau, ses formations de pierres aux profils variés et son cratère devenu lac. Le bien, d’une beauté extraordinaire, est aussi un témoignage de l’histoire de notre planète, de ses caractéristiques et processus.

  • Namhansanseong

    Conçue comme une capitale refuge de la dynastie des Choson (1392-1910), Namhansanseong se trouve dans une zone montagneuse à 25 km au sud-est de Séoul. Construite et défendue par des moines-soldats bouddhistes,  elle pouvait accueillir 4 000 personnes et jouait un important rôle administratif et militaire. Ses vestiges les plus anciens remontent au VIIe siècle mais elle a été reconstruite à plusieurs reprises, notamment au début du XVIIe siècle, en prévision d’une attaque de la dynastie sino-mandchoue des Qing. Elle exprime une synthèse du génie militaire défensif de l’époque, à partir d’influences chinoises et japonaises, et des évolutions de l’art de la fortification, suite à l’arrivée des armes à feu venues d’Occident. Cité habitée en permanence et longtemps capitale provinciale, elle comprend dans son enceinte fortifiée des témoignages de divers bâtiments militaires, civils et religieux. Elle constitue un symbole de la souveraineté coréenne.

  • Sanctuaire de Jongmyo

    Jongmyo, dédié aux ancêtres de la dynastie Joseon (1392-1910), est le plus ancien et le plus authentique des sanctuaires royaux confucéens conservés aujourd'hui. Son aspect actuel date du XVIe siècle. Il abrite des tablettes portant les enseignements des membres de l'ancienne famille royale. Des cérémonies rituelles associant musique, chant et danse s'y déroulent encore, perpétuant une tradition remontant au XIVe siècle.

  • Sansa, monastères bouddhistes de montagne en Corée

    Les Sansa sont des monastères bouddhistes de montagne disséminés dans les provinces méridionales de la péninsule coréenne. L’aménagement spatial des sept temples qui composent le bien, fondés du VIIe au IXe siècle, présente des traits communs qui sont spécifiques à la Corée – le madang (cour ouverte) entouré de quatre bâtiments (salle du Bouddha, pavillon, salle de lecture et dortoir). Ils contiennent un grand nombre de structures, d’objets, de documents et de sanctuaires remarquables. Lieux sacrés, les monastères de montagne ont survécu jusqu’à nos jours en tant que centres religieux vivants, avec une pratique quotidienne de la foi.

  • Seowon, académies néo-confucéennes coréennes

    Le bien comprend neuf seowon représentant un type d’académie néo-confucéenne de la dynastie Joseon (XVe-XIXe siècles EC) se trouvant au centre et au sud du pays. L’enseignement, la vénération des érudits et l’interaction avec l’environnement étaient les fonctions essentielles des seowon, qui se reflètent dans leur conception. Situés près de montagnes et de sources d’eau, ils favorisaient l’appréciation de la nature ainsi que la culture de l’esprit et du corps. Les édifices en forme de pavillons devaient faciliter les liens avec le paysage. Les seowon illustrent un processus historique dans lequel le néoconfucianisme venu de Chine fut adapté aux conditions coréennes.

  • Sites de dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa

    Les cimetières préhistoriques de Gochang, Hwasun et Ganghwa abritent des centaines de dolmens – sépultures faites d'énormes dalles de pierre datant du Ier millénaire av. J.-C. Ils appartiennent à la culture mégalithique que l'on retrouve en de nombreux autres endroits du globe, mais jamais en si forte concentration.

  • Temple d'Haeinsa Janggyeong Panjeon, les dépôts des tablettes du Tripitaka Koreana

    Le temple d'Haeinsa, sur le mont Gaya, abrite le Tripitaka Koreana , collection la plus complète de textes du canon bouddhiste, gravés sur 80 000 tablettes de bois entre 1237 et 1248. Destinés à recevoir ces tablettes – documents vénérés autant qu'œuvre d'art exceptionnelle –, les bâtiments du Janggyeong Panjeon datent du XVe siècle et sont les plus anciens dépôts du Tripitaka . Ils démontrent une maîtrise stupéfiante dans la conception et la mise en œuvre des techniques de conservation de ces tablettes de bois.

  • Tombes royales de la dynastie Joseon

    Les Tombes Royales de la Dynastie Joseon constituent une collection des 40 tombes réparties sur 18 sites différents. Elles ont été construites sur plus de cinq siècles, de 1408 à 1966. Elles visaient à honorer la mémoire des ancêtres, saluer leurs réussites, asseoir l’autorité royale, protéger les esprits ancestraux du mal et offrir une protection contre le vandalisme. Des endroits d'une beauté naturelle remarquable ont été choisis pour les tombes. Protégées par une colline à l’arrière, elles sont orientées vers le sud, face à un cours d’eau et, idéalement, face aux chaînes de montagnes au loin. Outre la zone funéraire, les tombes royales comportent une zone de cérémonie et une zone d’entrée. En plus des monticules funéraires, les édifices associés font partie intégrante des tombes royales : le sanctuaire en bois en forme de T, l’abri des stèles, la cuisine royale, la maison des gardiens, la porte à pointe rouge et la maison du gardien des tombes. L’extérieur des tombes est orné d’objets en pierre, notamment des représentations humaines ou animales. Les Tombes Royales de la dynastie Joseon complètent I’histoire des 5000 ans de l'architecture de tombes royales sur la péninsule coréenne.

  • Tumuli de Gaya

    Ce bien en série est composé de sites de cimetières archéologiques comprenant des tertres funéraires attribués à la Confédération de Gaya, qui se déploya dans la partie méridionale de la péninsule coréenne du Ier au VIe siècle de notre ère. Par leur répartition géographique et leurs caractéristiques paysagères, leurs types de sépultures et leur mobilier funéraire, les cimetières témoignent du système politique particulier de Gaya, dans lequel les chefferies affiliées existaient en tant qu’entités politiques autonomes et égales, tout en partageant des affinités culturelles. L’introduction de nouvelles formes de tombes et le renforcement de la hiérarchie spatiale dans les sites de tumuli reflètent les changements structurels vécus par la société de Gaya au cours de son histoire.

  • Villages historiques de Corée : Hahoe et Yangdong

    Fondés au 14e-15e siècle, Hahoe et Yangdong sont considérés comme les deux villages claniques historiques les plus représentatifs de la République de Corée. Leur disposition et leur emplacement, abrités par des montagnes boisées et face à une rivière et à des champs agricoles ouverts, reflètent la culture confucéenne aristocratique propre au début de la dynastie Joseon (1392-1910). Les villages étaient situés de façon à tirer une nourriture à la fois physique et spirituelle des paysages alentour. Ils comprenaient les résidences des familles dirigeantes, les solides maisons à charpente en bois des autres membres du clan, ainsi que des pavillons, des salles d'étude, des académies confucéennes et des groupes de maisons à un étage à murs en torchis et toit de chaume, anciennement réservés aux roturiers. Les paysages de montagnes, d'arbres et d'eau autour des villages, au panorama encadré par des pavillons et des retraites, étaient célébrés pour leur beauté par les poètes des 17e et 18e siècle.

  • Zones historiques de Gyeongju

    Les zones historiques de Gyeongju contiennent une remarquable concentration d'exemples exceptionnels de l'art bouddhiste coréen sous forme de sculptures, de reliefs, de pagodes et de vestiges de temples et de palais datant de la période qui a vu s'épanouir cette forme d'expression artistique unique, en particulier du VIIe au Xe siècle.

République de Moldova

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

République démocratique du Congo

  • Parc national de Kahuzi-Biega

    Vaste étendue de forêt tropicale primaire, le parc est dominé par deux volcans éteints spectaculaires, le Kahuzi et le Biega. Il est peuplé d'une faune abondante et variée. Situé entre 2 100 et 2 400 m d'altitude, il y vit l'une des dernières populations de gorilles des plaines de l'est (graueri), qui compte environ 250 individus seulement.

  • Parc national de la Garamba

    Comprenant d'immenses savanes, herbeuses ou boisées, entrecoupées de forêts-galeries le long des rivières et de dépressions marécageuses, le parc abrite quatre des plus grands mammifères : l'éléphant, la girafe, l'hippopotame et surtout le rhinocéros blanc, inoffensif et beaucoup plus gros que le rhinocéros noir, dont il ne subsiste qu'une trentaine d'individus.

  • Parc national de la Salonga

    Au cœur du bassin central du fleuve Congo, ce parc est la plus grande réserve de forêt tropicale pluviale, très isolée et accessible seulement par voie d'eau. C'est l'habitat de plusieurs espèces endémiques menacées, comme le chimpanzé nain, le paon du Congo, l'éléphant de forêt et le gavial africain, ou « faux crocodile ».

  • Parc national des Virunga #

    S'étendant sur 790 000 ha, le parc des Virunga présente une diversité d'habitats incomparable, allant des marécages et des steppes jusqu'aux neiges éternelles du Rwenzori, à plus de 5 000 m d'altitude, en passant par les plaines de lave et les savanes sur les pentes des volcans. Quelque 20 000 hippopotames fréquentent ses rivières, le gorille de montagne y trouve refuge, et des oiseaux en provenance de Sibérie viennent y passer l'hiver.

  • Réserve de faune à okapis

    La réserve de faune à okapis occupe environ un cinquième de la forêt d'Ituri au nord-est du pays. Le bassin du fleuve Congo, dont la réserve et la forêt font partie, est un des plus grands systèmes de drainage d'Afrique. La réserve de faune abrite des espèces menacées de primates et d'oiseaux et environ 5000 okapis, sur les 30 000 vivant à l'état sauvage. La réserve possède également des sites panoramiques exceptionnels, dont des chutes sur l'Ituri et l'Epulu. Elle est habitée par des populations nomades traditionnelles de Pygmées Mbuti et de chasseurs Efe.

République démocratique populaire lao

  • Sites de jarres mégalithiques de Xieng Khouang – plaine des Jarres

    Plus de 2 100 jarres de pierre mégalithiques ont donné leur nom à la plaine des Jarres, située sur un plateau du Laos central. De forme tubulaire, elles étaient destinées à des pratiques funéraires au cours de l’Âge du fer. Ce bien en série de 15 éléments comprend des grandes jarres de pierre taillée, des disques de pierre, des sépultures secondaires, des pierres tombales ou encore des carrières et des objets funéraires. Les sites datent de 500 AEC à 500 EC. Il s’agit du témoignage le plus important de la civilisation de l’Âge du fer qui les fabriqua et les utilisa avant de disparaître vers 500 EC.

  • Vat Phou et les anciens établissements associés du paysage culturel de Champassak

    Le paysage culturel de Champassak, y compris l'ensemble du temple de Vat Phou, représente une zone de paysage planifiée remontant à plus de mille ans et remarquablement bien conservée. Afin d'exprimer la conception hindoue des rapports entre la nature et l'homme, il a été façonné selon un axe compris entre le sommet de la montagne et les rives du fleuve dans un entrelacs géométrique de temples, de sanctuaires et d'ouvrages hydrauliques s'étendant sur quelque 10 km. Le site comprend aussi deux villes anciennes, construites sur les rives du Mékong et la montagne de Phou Kao, l'ensemble représentant un processus d'aménagement s'étendant sur plus de mille ans, du Ve au XVe siècle, associé surtout à l'Empire khmer.

  • Ville de Luang Prabang

    Cette ville reflète la fusion exceptionnelle de l'architecture traditionnelle et des structures urbaines conçues par les autorités coloniales européennes aux XIXe et XXe siècles. Son paysage urbain unique, remarquablement bien conservé, illustre une étape majeure du mélange de ces deux traditions culturelles différentes.

République dominicaine

  • Ville coloniale de Saint-Domingue

    Après la découverte de l'île par Christophe Colomb en 1492, c'est à Saint-Domingue, fondée en 1498, que s'élevèrent la première cathédrale, le premier hôpital, la première douane et la première université d'Amérique. La ville coloniale fut édifiée selon un plan en damier qui servit de modèle à presque tous les urbanistes du Nouveau Monde.

République populaire démocratique de Corée

  • Ensemble des tombes de Koguryo

    Ce site comprend de nombreuses tombes, en groupes ou isolées (une trentaine), datant de la dernière période du royaume de Koguryo, l’un des royaumes les plus puissants de la Chine du nord-est et de la moitié de la péninsule coréenne entre le IIIe siècle av. J.-C. et le VIIe siècle apr. J.-C. Ces tombes, dont beaucoup sont ornées de splendides peintures murales, constituent presque les seuls vestiges laissés par cette culture. Sur les quelque 10 000 tombes de Koguryo découvertes jusqu’à présent en Chine et en Corée, 90 seulement comportent des peintures murales. Environ la moitié d’entre elles sont situées sur ce site ; on pense qu’elles étaient destinées aux rois ainsi qu’aux membres de la famille royale et de la noblesse. Ces peintures offrent un témoignage unique de la vie quotidienne de l’époque.

  • Monuments et sites historiques de Kaesong

    Situé dans la zone urbaine de Kaesong, au sud du pays, le site comprend douze biens qui témoignent de l’histoire et de la culture de la dynastie Koryo (918-1392). La configuration géomantique de l’ancienne capitale de Kaesong, ses palais, institutions, tombes, murailles et portes incarnent les valeurs politiques, culturelles, philosophiques et spirituelles d’une époque cruciale de l’histoire de la région. Les monuments inscrits comprennent aussi un observatoire astronomique et météorologique, deux écoles (dont une qui formait les fonctionnaires nationaux) et des stèles commémoratives. Le site témoigne de la transition des principes bouddhistes aux principes confucianistes de gouvernement et de l’assimilation des valeurs culturelles et politiques des Etats qui existaient avant l’unification menée par la dynastie Koryo. L’intégration de concepts géomantiques, bouddhistes, confucianistes et taoïstes est évidente dans la planification du site et l’architecture de ses monuments.

République-Unie de Tanzanie

  • La ville de pierre de Zanzibar

    La Ville de pierre de Zanzibar est un magnifique exemple des villes marchandes côtières swahilies d'Afrique de l'Est. Elle a conservé un tissu et un paysage urbains quasiment intacts, et beaucoup de bâtiments superbes qui reflètent sa culture particulière, fusion d'éléments disparates des cultures africaines, arabes, indiennes et européennes sur plus d'un millénaire.

  • Parc national de Serengeti

    Dans les vastes plaines de Serengeti, sur un million et demi d'hectares de savanes, les migrations annuelles vers les points d'eau permanents d'immenses troupeaux de millions d'herbivores – gnous, gazelles, zèbres – suivis de leurs prédateurs, offrent un spectacle d'un autre âge, l'un des plus impressionnants au monde.

  • Parc national du Kilimandjaro

    Point culminant de l’Afrique à une altitude de 5 895 m, le Kilimandjaro est un massif volcanique dont la cime isolée, couverte de neiges éternelles, surplombe la savane avoisinante. Il est entouré d’une forêt de montagne et abrite de nombreux mammifères, dont beaucoup appartiennent à des espèces menacées.

  • Réserve de gibier de Selous

    Éléphants, rhinocéros noirs, guépards, girafes, hippopotames et crocodiles vivent en très grand nombre dans cet immense sanctuaire de 50 000 km2 demeuré à peu près à l'abri de l'homme. Le parc comprend des zones de végétation variées, depuis les fourrés denses jusqu'à des prairies boisées bien dégagées.

  • Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara

    Sur deux petites îles toutes proches de la côte tanzanienne, subsistent les vestiges de deux grands ports qui firent l'admiration des premiers voyageurs européens. Du XIIIe au XVIe siècle, les marchands de Kilwa échangèrent l'or, l'argent, les perles, les parfums, la vaisselle d'Arabie, les faïences de Perse et la porcelaine de Chine, tenant ainsi entre leurs mains une bonne part du commerce de l'océan Indien.

  • Sites d’art rupestre de Kondoa

    Dans cette zone de 2 336 km2 située sur les versants orientaux de l’escarpement masaï bordant la grande vallée du rift, on trouve des abris sous roche naturels, surplombant des dalles de roches sédimentaires fragmentées par les failles du rift, dont les plans verticaux ont servi de support à des peintures rupestres pendant au moins deux millénaires. La collection spectaculaire d’images - souvent d’une grande valeur artistique - réparties dans plus de 150 abris présente des séquences qui constituent un témoignage unique de l’évolution socio-économique de la région, des chasseurs-cueilleurs aux sociétés agro-pastorales, et des croyances et idées qui leur sont associées. Les gens habitant aux environs des abris continuent de les associer à des pratiques rituelles.

  • Zone de conservation de Ngorongoro

    La zone de conservation de Ngorongoro s’étend sur de vastes étendues de prairies, de brousses et de forêts d’altitude. Etablie en 1959 en tant que zone d’usage multiple des terres, la faune sauvage coexistant avec des pasteurs Massaï semi-nomades pratiquant l’élevage du bétail, elle comprend le spectaculaire cratère du Ngorongoro, la plus grande caldeira du monde. Le bien revêt une importance mondiale pour la conservation de la biodiversité, du fait de la présence d’espèces menacées à l’échelle mondiale, de la densité de la faune sauvage qui y vit tout au long de l’année, et de la migration annuelle des gnous, zèbres, gazelles de Thomson et gazelles de Grant et autres ongulés vers les plaines du nord. Des fouilles archéologiques de grande envergure ont livré une longue séquence de traces de l’évolution humaine et de la dynamique homme-environnement dont des empreintes de pas fossilisées datant de 3.6 millions d’années.

Roumanie

  • Centre historique de Sighişoara

    Fondé par des artisans et des marchands allemands, appelés Saxons de Transylvanie, le centre historique de Sighisoara a gardé de manière exemplaire les caractéristiques d’une petite ville médiévale fortifiée qui a eu pendant plusieurs siècles un rôle stratégique et commercial notable aux confins de l’Europe centrale.

  • Delta du Danube

    Les eaux du Danube se jettent dans la mer Noire en formant le plus vaste et le mieux préservé des deltas européens. Ses innombrables lacs et marais abritent plus de 300 espèces d'oiseaux ainsi que 45 espèces de poissons d'eau douce.

  • Églises de Moldavie

    Ces huit églises du nord de la Moldavie, construites de la fin du XVe siècle à la fin du XVIe siècle, et couvertes de fresques extérieures, sont des chefs-d’œuvre inspirés de l’art byzantin. Elles sont authentiques et particulièrement bien conservées. Loin d’être de simples décorations murales, ces peintures constituent une couverture systématique de toutes les façades et représentent des cycles complets de thèmes religieux. Leur composition exceptionnelle, l’élégance des personnages et l’harmonie des coloris s’intègrent parfaitement dans le paysage environnant. Les murs intérieurs et extérieurs de l'église du monastère de Suceviţa sont entièrement décorés de peintures murales de la fin du 16e siècle. Elle est la seule à montrer une représentation de l'Echelle de saint Jean Climaque.

  • Ensemble « Églises en bois de Maramureş »

    L'ensemble « Églises en bois de Maramures » représentent une sélection de huit exemples remarquables de solutions architecturales issues de périodes et de régions différentes. Elles dessinent un portrait vivant de la diversité des conceptions et des compétences artisanales exprimées dans ces constructions de bois hautes et étroites, dotées du caractéristique clocher élancé du côté ouest du bâtiment et de toits simples ou doubles couverts de bardeaux. Il s'agit là d'une expression vernaculaire propre au paysage culturel de cette région montagneuse du nord de la Roumanie.

  • Ensemble monumental de Brâncuși à Târgu Jiu

    À la fois austère, contemplatif et accessible, l’ensemble monumental de Târgu Jiu fut créé en 1937-1938 par Constantin Brâncuși, un influent pionnier de la sculpture abstraite, pour commémorer ceux qui sont morts en défendant la ville pendant la Première Guerre mondiale. Situé dans deux parcs reliés par l’étroite avenue des Héros, le bien comprend l’ensemble monumental d’installations sculpturales et l’église préexistante des Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul, située dans l’axe. La fusion remarquable de la sculpture abstraite, de l’architecture paysagère, de l’ingénierie et de l’urbanisme conçue par Constantin Brâncuși dépasse largement l’épisode local de la guerre pour offrir une vision originale de la condition humaine.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Forteresses daces des monts d’Orastie

    Les forteresses daces des monts d'Orastie, construites aux premiers siècles av. et apr. J.-C. sous la domination dace, représentaient une association originale des techniques et concepts de l'architecture militaire et religieuse entre le monde classique et l'âge du fer tardif en Europe. Les six ouvrages défensifs, éléments essentiels du royaume dace, ont été conquis par les Romains au début du IIe siècle ; leurs vestiges imposants et bien préservés se situent sur un site naturel spectaculaire et présentent une image remarquable d'une civilisation vigoureuse et innovante.

  • Frontières de l’Empire romain – Dacie

    À partir de 500 avant notre ère, l’Empire romain étendit son territoire dans certaines parties de l’Europe et de l’Afrique du Nord jusqu’à ce que sa frontière atteigne une longueur de plus de 7 500 kilomètres au IIe siècle de notre ère. Le tronçon roumain, le limes dace, a été en activité entre 106 et 271 de notre ère. Le bien comprend 277 éléments constitutifs et représente la frontière terrestre la plus longue et la plus complexe d’une ancienne province romaine en Europe. Traversant des paysages variés, il est caractérisé par un réseau de sites individuels comprenant des forteresses pour les légions, des forts auxiliaires, des remparts en terre, des tours de guet, des camps temporaires et des établissements civils. La Dacie fut la seule province romaine entièrement située au nord du Danube. Cette frontière la protégeait des populations « barbares » et garantissait l’accès aux précieuses ressources d’or et de sel.

  • Monastère de Horezu

    Fondé en 1690 par le prince Constantin Brancovan, le monastère de Horezu, en Valachie, est un chef-d'œuvre de style « Brancovan », remarquable par la pureté et l'équilibre de son architecture, la richesse de ses éléments sculptés, ainsi que par ses compositions religieuses, ses portraits votifs et sa décoration peinte. L'école de peinture murale et d'icônes de Horezu fut très célèbre dans toute la région des Balkans au XVIIIe siècle.

  • Paysage minier de Roșia Montană

    Situé dans les monts Apuseni au sein de la chaîne des monts Métallifères, dans l’ouest de la Roumanie, Roșia Montană constitue le complexe d’exploitation de mine d’or souterraine romaine le plus important, le plus vaste et le plus diversifié sur le plan technique actuellement connu au moment de l’inscription. Ce site connu sous le nom d’Alburnus Maior était une mine d’or importante sous l’Empire romain. Pendant plus de 166 ans, dès 106 apr. J.-C., les Romains ont extrait quelque 500 tonnes d’or au sein du site, avec des ouvrages d’une haute technicité, différents types de galeries s’étendant sur 7 km et plusieurs roues à eau dans quatre sites souterrains choisis pour leur concentration en minerais à haute teneur. Des tablettes d’écritures en bois enduites de cire ont fourni des informations juridiques, socio-économiques, démographiques et linguistiques détaillées sur les activités minières romaines à Alburnus Maior, mais aussi dans toute la province de Dacie. Ce site illustre une fusion entre la technologie minière romaine importée et les techniques développées localement, ailleurs inconnues à une époque aussi reculée. L’exploitation minière du site a également été pratiquée dans une moindre mesure entre l’époque médiévale et l’ère moderne. Ces lieux d’extraction plus tardifs ont été localisés autour et au travers des galeries romaines. L’ensemble s’inscrit dans un paysage agropastoral qui témoigne en grande partie de la structure des populations qui ont exploité les mines en activité entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle.

  • Sites villageois avec églises fortifiées de Transylvanie 27

    Ces sites villageois et leurs églises fortifiées donnent une image vivante du paysage culturel du sud de la Transylvanie. Les sept villages classés, fondés par les Saxons de Transylvanie, se caractérisent par leur système particulier d'aménagement du territoire, le schéma des foyers de peuplement et l'organisation des unités agricoles familiales préservée au cours des siècles depuis la fin du Moyen Âge. Les villages sont dominés par leurs églises fortifiées qui illustrent les périodes de construction du XIIIe au XVIe siècle.

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

  • Cathédrale et château de Durham

    Construite à la fin du XIe siècle et au début du XIIe, pour abriter les reliques de saint Cuthbert, évangélisateur de la Northumbrie, et de Bède le Vénérable, la cathédrale atteste l''importance du monachisme bénédictin primitif et apparaît comme le monument le plus vaste et le plus achevé de l''architecture normande en Angleterre. L''audace novatrice de sa voûte annonce déjà l''art gothique. Derrière l''enclos de la cathédrale se dresse le château, ancienne forteresse normande qui servit ensuite de résidence aux princes-évêques de Durham.

  • Cathédrale, abbaye Saint-Augustin et église Saint-Martin à Cantorbéry

    Siège presque cinq fois centenaire du chef spirituel de l'Église d'Angleterre, Cantorbéry, dans le Kent, abrite la modeste église Saint-Martin, la plus ancienne d'Angleterre, les ruines de l'abbaye Saint-Augustin, qui rappellent la mission évangélisatrice du saint dans l'Heptarchie à partir de 597, et la superbe cathédrale de Christ Church, saisissant mélange des styles roman et gothique perpendiculaire, où l'archevêque Thomas Becket fut assassiné en 1170.

  • Châteaux forts et enceintes du roi Édouard Ier dans l'ancienne principauté de Gwynedd

    Dans l'ancienne principauté de Gwynedd située dans le nord du pays de Galles, les châteaux forts de Beaumaris et Harlech, dus au plus grand ingénieur militaire de son temps, James de Saint George, et les ensembles fortifiés de Caernarfon et de Conwy, tous extrêmement bien conservés, sont un témoignage de valeur sur l'œuvre de colonisation et de défense menée tout au long de son règne (1272-1307) par le roi d'Angleterre Édouard Ier et sur l'architecture militaire de son époque.

  • Chaussée des Géants et sa côte

    Au pied des falaises qui bordent le plateau d'Antrim en Irlande du Nord, la Chaussée des Géants, composée de quelque 40 000 colonnes de basalte, s'enfonce doucement dans la mer. Elle a inspiré des légendes où des géants l'utilisaient pour franchir la mer jusqu'en Écosse. Les études géologiques qui lui ont été consacrées depuis 300 ans ont contribué au développement des sciences de la Terre et montré que ce paysage spectaculaire s'expliquait par des activités volcaniques datant du tertiaire, il y a quelque 50 à 60 millions d'années.

  • Coeur néolithique des Orcades

    Le groupe de monuments néolithiques des Orcades consiste en une grande tombe à chambres funéraires (Maes Howe), deux cercles de pierres cérémoniels (les pierres dressées de Stenness et le cercle de Brogar) et un foyer de peuplement (Skara Brae), ainsi que dans un certain nombre de sites funéraires, cérémoniels et d'établissement non encore fouillés. L'ensemble constitue un important paysage culturel préhistorique retraçant la vie il y a 5 000 ans dans cet archipel lointain, au nord de l'Écosse.

  • Colonies de l’Église morave *

    Les Colonies de l’Église morave sont une extension transnationale en série de Christiansfeld, une colonie de l’Église morave (Danemark), déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. L’extension comprend trois municipalités fondées au XVIIIe siècle : Herrnhut (Allemagne), Bethléem (États-Unis d’Amérique) et Gracehill (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord). Chaque colonie a son propre caractère architectural, basé sur les idéaux de l’Église morave, mais adapté aux conditions locales. Ces bâtiments représentent ensemble la dimension et la cohérence transnationales de la communauté morave internationale en tant que réseau mondial. De nos jours, une congrégation est active dans chaque élément constitutif, où des traditions sont perpétuées et constituent un héritage morave vivant.

  • Ensemble des grottes de Gorham

    Les falaises calcaires escarpées, situées dans la partie est du rocher de Gibraltar, renferment quatre grottes dont les gisements archéologiques et paléontologiques attestent la présence néandertalienne, pendant une période de plus de 100 000 ans. Ce témoignage exceptionnel sur les traditions culturelles des Néandertaliens se traduit notamment par des traces  de  chasse aux oiseaux et aux animaux marins à des fins alimentaires et par l’utilisation de plumes ornementales, ainsi que par la présence de gravures rupestres de caractère abstrait. Les recherches scientifiques menées sur le site ont d’ores et déjà contribué de manière importante aux débats sur l’homme de Neandertal et sur l’évolution humaine.

  • Frontières de l’Empire romain * 28

    Le « limes romain » représente la ligne frontière de l’Empire romain à son apogée au IIe siècle apr. J.-C. Le limes s’étendait sur 5 000 km depuis la côte atlantique au nord de la Grande-Bretagne, traversant l’Europe jusqu’à la mer Noire et, de là, jusqu’à la mer Rouge et l’Afrique du Nord, pour revenir à la côte atlantique. Il s’agit de vestiges de murs bâtis, de fossés, de forts, de forteresses, de tours de guet et d’habitations civiles. Certains éléments de la ligne ont été découverts lors de fouilles, d’autres reconstruits et quelques-uns détruits. Les deux tronçons du limes en Allemagne couvrent une distance de 550 km depuis le nord-ouest de l’Allemagne jusqu’au Danube au sud-est du pays. Le mur d’Hadrien (Royaume Uni), long de 118 km, a été construit sous les ordres de l’empereur Hadrien en 122 apr. J.-C., à l’extrémité nord des frontières de la province romaine Britannia. C’est un exemple remarquable d’organisation d’une zone militaire qui illustre les techniques défensives et les stratégies géopolitiques de la Rome ancienne. Le mur d’Antonin, une fortification de 60 km de long située en Ecosse, fut commencé sous l’empereur Antonius Pius en 142 apr. J.-C. comme une défense contre les « barbares » venus du Nord. Il représente le tronçon situé le plus au nord-ouest du « limes romain ».

  • Gorge d'Ironbridge

    À Ironbridge, localité minière devenue le symbole de la révolution industrielle, se trouvent tous les éléments de l'essor de cette région industrielle au XVIIIe siècle, depuis le centre d'extraction jusqu'au chemin de fer. À proximité, le haut-fourneau de Coalbrookdale, créé en 1708, rappelle la découverte de la fonte au coke. Quant au pont d'Ironbridge, premier pont métallique du monde, il eut une influence considérable sur l'évolution de la technologie et de l'architecture.

  • Île d'Henderson

    Située dans la partie orientale du Pacifique sud, l'île d'Henderson est parmi les rares atolls du monde à avoir conservé une écologie pratiquement intacte. Sa situation isolée permet d'y observer la dynamique de l'évolution insulaire et de la sélection naturelle, et elle est particulièrement remarquable pour ses dix plantes et ses quatre oiseaux terrestres endémiques.

  • Île de St Kilda

    Cet archipel volcanique avec ses paysages spectaculaires est situé au large des côtes des Hébrides. Il comprend les îles Hirta, Dun, Soay et Boreray. C’est une des plus hautes falaises d’Europe qui possède des colonies d’espèces d’oiseaux rares en danger, dont les macareux et les fous de bassan. St. Kilda est inhabité depuis 1930, mais l’archipel conserve des traces de la présence de l’homme de plus de 2 000 ans dans les conditions extrêmes qui sont celles des Hébrides. Les vestiges humains incluent des structures bâties et de systèmes d’exploitation des terres agricoles, les cleits, ainsi que les traditionnelles maisons en pierre caractéristiques des Highlands. Ils représentent les traces fragiles d’une économie de subsistance fondée sur les produits avicoles et agricoles et l’élevage d’ovins.

  • Îles de Gough et Inaccessible 29

    Les Îles Gough et Inaccessible représentent dans l’Atlantique sud un des écosystèmes insulaires tempérés froids les moins perturbés. Les deux îles, avec leurs falaises spectaculaires surplombant l’océan, ne comptent pas de mammifères introduits et abritent l’une des plus importantes colonies d’oiseaux marins au monde. L’île de Gough abrite deux espèces endémiques d’oiseaux terrestres, la gallinule de Gough et le rowettie de Gough, ainsi que 12 espèces de plantes endémiques. Pour sa part, l’île Inaccessible abrite 2 espèces d’oiseaux, 8 plantes et au moins 10 invertébrés endémiques.

  • Jardins botaniques royaux de Kew

    Les jardins botaniques royaux de Kew composent un jardin paysager historique dont les éléments illustrent des périodes caractéristiques de l’art des jardins du XVIIIe au XXe  siècle. Ils abritent des collections botaniques (plantes conservées, vivantes et documents) qui ont été enrichies de manière considérable au cours des siècles. Depuis leur création, en 1759, ces jardins ont contribué de manière significative et continue à l’étude de la diversité des plantes et de la botanique économique.

  • Le District des Lacs anglais

    Situé dans le nord-ouest de l’Angleterre, le District des Lacs anglais est une région montagneuse dont les vallées ont été modelées par des glaciers lors de la période glaciaire, puis façonnées par une utilisation agro-pastorale des terres qui se caractérise notamment par des champs ceints de murs. L’action conjuguée de la nature et des activités humaines a donné naissance à un paysage harmonieux dans lequel les montagnes se reflètent dans les lacs. Des villas prestigieuses, des jardins et des parcs ont été créés à dessein pour accroître la beauté du paysage. Celui-ci fut très admiré dès le XVIIIe siècle lors du mouvement pittoresque, puis du romantisme, qui le célébrèrent dans des peintures, des dessins et des textes. Il inspira aussi une prise de conscience de l’importance des beaux paysages, et suscita les premiers efforts pour les conserver.

  • Le Flow Country

    Ce bien en série, situé dans la région des Highlands d’Écosse, est considéré comme le paysage de tourbières de couverture en accumulation active le plus exceptionnel. Cet écosystème, où la tourbe s’accumule depuis 9 000 ans, offre une diversité d’habitats abritant une combinaison distincte d’espèces d’oiseaux et présente une diversité remarquable de caractéristiques unique au monde. Les tourbières jouent un rôle important dans le stockage du carbone. Les processus écologiques en cours formant la tourbe séquestrent le carbone sur une très vaste échelle et représentent donc une ressource importante en matière de recherche et de pédagogie.

  • Le paysage d’ardoise du nord-ouest du pays de Galles

    Le paysage d’ardoise du nord-ouest du pays de Galles illustre la transformation que l’extraction industrielle de l’ardoise a entraînée dans l’environnement rural traditionnel des montagnes et vallées du massif Snowdon. Ce territoire, qui s’étend du sommet des montagnes au littoral, présentait des atouts qui ont été exploités et des contraintes qui ont été surmontées par l’industrialisation à grande échelle entreprise par des propriétaires terriens et des investisseurs, qui ont remodelé le paysage agricole en un centre industriel de production ardoisière pendant la révolution industrielle (1780-1914). Le bien en série est composé de six éléments comprenant chacun des carrières et des mines reliques, des sites archéologiques liés au traitement industriel de l’ardoise, des établissements historiques, vivants et reliques, des jardins et des palais historiques, des ports et des quais, ainsi que des réseaux ferroviaires et routiers illustrant les liens fonctionnels et sociaux du paysage industriel d’ardoise relique. Ce bien revêtait une importance internationale en matière d’exportation d’ardoises, mais aussi sur le plan de la technologie et de la qualification ouvrière, et ce, des années 1780 au début du XXe siècle. Il a joué un rôle de premier plan dans ce domaine et a constitué un modèle pour d’autres carrières d’ardoise à travers le monde. Il offre un exemple important et remarquable d’échange de matériaux, de technologies et d’influences. 

  • Le pont du Forth

    Le pont ferroviaire, qui enjambe l’estuaire du fleuve Forth en Ecosse  avait, quand il fut inauguré en 1890, les travées les plus longues du monde (541m).  Le pont demeure l’un des plus grands ponts cantilever au monde et il fonctionne encore quotidiennement, permettant le transport de passagers et de marchandises.  Son esthétique industrielle caractéristique résulte de la présentation, franche et dépouillée, de ses éléments structurels. Le pont du Forth, novateur dans son style, ses matériaux et son envergure, marque un jalon important dans la conception et la construction des ponts durant la période au cours de laquelle les lignes de chemins de fer se sont imposées dans les voyages longue distance par voie terrestre.

  • Les grandes villes d’eaux d’Europe *

    Ce bien en série transnational comprend onze villes d’eaux situées dans sept pays européens : Bad Ems ; Baden-Baden ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; Ville de Bath (Royaume-Uni) ; Františkovy Lázně ; Karlovy Vary ; et Mariânské Lâznë (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que des bains, des kurhaus et des kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), des salles de pompage, des halls des sources, des colonnades et des galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que des infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.

  • Littoral du Dorset et de l'est du Devon

    Les falaises côtières du Littoral du Dorset et de l'est du Devon présentent une séquence pratiquement ininterrompue de formations rocheuses s'étendant sur tout le Mésozoïque, soit environ 185 millions d'années d'histoire de la Terre. Les importants sites fossilifères de la région ainsi que ses caractéristiques géomorphologiques côtières classiques contribuent à l'étude des sciences de la Terre depuis plus de 300 ans.

  • Liverpool – Port marchand retiré de la liste en 2021

    Six zones dans le centre historique et des bassins du port marchand de Liverpool témoignent du développement de l’un des grands centres du commerce mondial aux XVIIIe et XIXe siècles. La ville joua un rôle important dans l’essor de l’Empire britannique et devint le principal point de passage des mouvements migratoires vers l’Amérique, notamment des esclaves et des émigrants. Liverpool fut la pionnière du développement de la technologie portuaire moderne, des systèmes de transport et de la gestion portuaire. Le site comporte un grand nombre d’édifices commerciaux, civils et publics importants, notamment St. George’s Plateau.

  • Maritime Greenwich

    L'ensemble des bâtiments de Greenwich, près de Londres, et le parc où ils sont édifiés, symbolisent remarquablement les efforts artistiques et scientifiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Queen's House, œuvre d'Inigo Jones, est le premier édifice palladien de l'Angleterre, tandis que l'ensemble qui était encore récemment le Royal Naval College a été conçu par Christopher Wren. Le parc, dessiné à partir d'un concept original d'André Le Nôtre, abrite l'ancien Observatoire royal, œuvre de Wren et du scientifique Robert Hooke.

  • New Lanark

    Le petit village de New Lanark est situé dans un magnifique paysage écossais où le philanthrope et utopiste Robert Owen établit une société industrielle modèle au début du XIXe siècle. Les imposantes manufactures, les logements ouvriers spacieux et bien conçus, le digne institut d'éducation et l'école attestent encore aujourd'hui de l'humanisme d'Owen.

  • Observatoire de Jodrell Bank

    Situé au nord-ouest de l'Angleterre, dans une campagne exempte d'interférences radio, Jodrell Bank est l'un des premiers observatoires de radioastronomie au monde. Au début de son utilisation, en 1945, le bien abrita des recherches sur les rayons cosmiques détectés grâce à un système radar. Cet observatoire, qui est toujours en activité, comprend plusieurs radiotélescopes et des bâtiments fonctionnels (hangars techniques, salles de contrôle...). Jodrell Bank a eu des retombées scientifiques considérables dans des domaines tels que l'étude des météorites et de la Lune, la découverte des quasars, l'optique quantique, ou encore le suivi d'engins spatiaux. Cet ensemble technologique exceptionnel illustre la transition de l'astronomie optique traditionnelle à la radioastronomie (années 1940 à 1960), qui a conduit à une modification profonde de la compréhension de l'univers.

  • Palais de Blenheim

    Non loin d'Oxford, dans un parc romantique créé par le célèbre jardinier-paysagiste « Capability » Brown, s'élève le palais de Blenheim, offert par la nation anglaise à John Churchill, premier duc de Marlborough, en reconnaissance de sa victoire de 1704 sur les troupes françaises et bavaroises. Construit de 1705 à 1722, caractérisé par l'éclectisme de l'inspiration et un retour aux sources nationales, c'est le type achevé d'une demeure princière du XVIIIe siècle.

  • Palais de Westminster et l'abbaye de Westminster incluant l'église Sainte-Marguerite

    Reconstruit à partir de 1840 autour de remarquables vestiges médiévaux, le palais de Westminster est un exemple éminent, cohérent et complet du style néogothique. Avec la petite église Sainte-Marguerite, de style gothique perpendiculaire, et la prestigieuse abbaye dans laquelle furent couronnés tous les souverains britanniques depuis le XIe siècle, il présente une signification historique et symbolique importante.

  • Parc de Studley Royal avec les ruines de l'abbaye de Fountains

    Au XVIIIe siècle, un paysage d'une beauté exceptionnelle a été créé autour des ruines de l'abbaye cistercienne de Fountains dans le Yorkshire. Les ruines spectaculaires du XIIe siècle de l'abbaye, le moulin à eau, le manoir jacobéen de Foutains Halls, l'église St-Mary - un chef-d'oeuvre de l'architecture victorienne - et l'un des plus beaux jardins d'eau georgiens créés à ce jour confèrent à ce paysage une exceptionnelle valeur.

  • Paysage industriel de Blaenavon

    La zone qui environne Blaenavon témoigne de façon éloquente du rôle prépondérant du Sud du Pays de Galles dans la production mondiale de fer et de charbon au XIXe siècle. Tous les éléments liés à cette production peuvent être vus in situ : mines de houille et de fer, carrières, système primitif de chemin de fer, fourneaux, logements des ouvriers, infrastructure sociale de leur communauté.

  • Paysage minier des Cornouailles et de l’ouest du Devon

    Le paysage des Cornouailles et de l’ouest du Devon s’est en grande partie transformé au XVIIIe et au début du XIXe siècle dans le sillage de l’essor rapide de l’exploitation minière du cuivre et de l’étain. Les profondes mines souterraines, les bâtiments des machines, les fonderies, les villes nouvelles, les petites propriétés, les ports et leurs industries associées reflètent le prolifique esprit d’innovation qui fut le moteur de ce développement industriel, qui produisait au début du XIXe siècle les deux tiers du cuivre mondial. Les nombreux vestiges attestent de la contribution des Cornouailles et de l’ouest du Devon à la Révolution industrielle dans le reste de la Grande-Bretagne, et de l’influence fondamentale de cette région sur l’ensemble du monde minier. La technologie des Cornouailles qu’incarnent les machines, les bâtiments qui les abritent et l’équipement minier fut exportée dans le monde entier. Les Cornouailles et l’ouest du Devon furent au cœur de la diffusion rapide de la technologie minière.

  • Pont-canal et canal de Pontcysyllte

    Situés au nord-est du pays de Galles, les 18 km du pont-canal et canal de Pontcysyllte représentent un exploit du génie civil de la Révolution industrielle. Achevé au début du XIXème siècle, le canal surmonte d'importantes difficultés géographiques. Sa construction a demandé des travaux de génie civil importants et audacieux car il s'agit d'un ensemble d'un seul bief, sans aucune écluse. Le pont-canal, conçu par le célèbre ingénieur Thomas Telford, est une œuvre pionnière par ses choix technologiques et sa hardiesse architecturale. Le recours à la fonte et au fer forgé a permis la réalisation d'arches légères et résistantes, ce qui confère au pont-canal une allure monumentale mais élégante. Le bien est inscrit en tant que chef d'œuvre du génie créateur humain et remarquable synthèse de l'expertise européenne de cette époque. Il s'agit aussi d'un ensemble innovateur qui a inspiré bien d'autres projets un peu partout dans le monde.

  • Saltaire

    Saltaire est un village industriel entier et bien préservé datant de la seconde moitié du XIXe siècle. Ses fabriques de textiles, ses édifices publics et ses logements ouvriers sont bâtis dans un style harmonieux, d'une grande qualité architecturale, et le plan urbain d'ensemble reste intact, offrant une image vivante du paternalisme philanthropique de l'époque victorienne.

  • Stonehenge, Avebury et sites associés

    Stonehenge et Avebury, dans le Wiltshire, sont parmi les ensembles mégalithiques les plus célèbres du monde. Ces deux sanctuaires sont constitués de cercles de menhirs disposés selon un ordre aux significations astronomiques encore mal expliquées. Ces lieux sacrés et les divers sites néolithiques proches sont des témoins irremplaçables de la préhistoire.

  • Tour de Londres

    La massive tour Blanche, archétype de l'architecture militaire normande, qui exerça son influence dans tout le royaume, fut construite au bord de la Tamise par Guillaume le Conquérant pour protéger la ville de Londres et affirmer son pouvoir. Autour d'elle s'est développée la Tour de Londres, imposante forteresse riche de souvenirs historiques et devenue l'un des symboles de la monarchie.

  • Usines de la vallée de la Derwent

    La vallée de la Derwent, dans le centre de l’Angleterre, abrite plusieurs filatures de coton du XVIIIe et du XIXe siècle, ainsi qu’un paysage d’un grand intérêt historique et technologique. L’usine moderne trouve ses origines dans les filatures de Cromford, où les inventions de Richard Arkwright furent pour la première fois mises en pratique dans le cadre d’une production à l’échelle industrielle. Les logements ouvriers associés à ces fabriques sont toujours intacts et témoignent du développement socio-économique de la région.

  • Vieille ville et Nouvelle ville d'Edimbourg

    Capitale de l'Écosse depuis le XVe siècle, Édimbourg offre le double visage d'une vieille ville dominée par une forteresse médiévale et d'une ville nouvelle néoclassique dont l'aménagement, à partir du XVIIIe siècle, exerça une profonde influence sur l'urbanisme européen. Le voisinage harmonieux de ces deux ensembles urbains si contrastés, riches chacun en bâtiments de grande valeur, confère à la ville son caractère unique.

  • Ville de Bath

    Station thermale fondée par les Romains, Bath a été un centre important de l'industrie lainière au Moyen Âge. Au XVIIIe siècle, sous George III, elle est devenue une ville élégante aux bâtiments néoclassiques inspirés par Palladio qui ont harmonieusement entouré le complexe thermal romain.

  • Ville historique de St George et les fortifications associées, aux Bermudes

    Fondée en 1612, la ville de St George est un exemple exceptionnel des établissements urbains anglais les plus anciens du Nouveau Monde. Les fortifications associées témoignent du développement de l'ingénierie militaire anglaise du XVIIe au XXe siècle et de son adaptation, au fil du temps, à l'évolution de l'artillerie.

Rwanda

  • Parc national de Nyungwe

    Ce bien en série représente un site important pour la conservation des forêts pluviales d’Afrique centrale. Le bien comprend des forêts intactes, des tourbières, des landes, des bosquets et des prairies qui constituent l’habitat d’une flore et d’une faune extrêmement diverses. Le parc contient également les habitats naturels les plus importants pour un certain nombre d’espèces qui ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde, notamment le chimpanzé (Pan troglodytes schweinfurthii) et le singe doré (Cercopithecus mitis ssp. kandti), menacés au niveau mondial, et le rhinolophe (Rhinolophus hillorum), en danger critique d’extinction. On y trouve 12 espèces de mammifères et 7 espèces d’oiseaux menacées au plan mondial et avec 317 espèces d’oiseaux recensées, le Parc national de Nyungwe est un des sites les plus importants pour la conservation des oiseaux en Afrique.

  • Sites mémoriaux du génocide : Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero

    Entre avril et juillet 1994, près d’un million de personnes à travers le Rwanda ont été tuées par des milices armées appelées Interahamwe qui exécutaient non seulement les Tutsi, mais également les Hutu modérés et les Twa. Ce bien en série, composé de quatre sites commémoratifs, rend hommage aux victimes du génocide. Deux de ses éléments constitutifs ont été le théâtre de massacres : une église catholique et une école technique construites respectivement en 1980 sur la colline de Nyamata et en 1990 sur la colline de Murambi. À Kigali, sur la colline de Gisozi se trouve le Mémorial du génocide de Kigali construit en 1999, où plus de 250 000 victimes ont été inhumées. Dans la Province de l'Ouest, la colline de Bisesero, abrite, quant à elle, un monument commémoratif construit en 1998, dédié à ceux qui se sont opposés à leurs bourreaux pendant plus de deux mois, avant d'être exterminés.

Saint-Kitts-et-Nevis

  • Parc national de la forteresse de Brimstone Hill

    La forteresse de Brimstone Hill est un exemple remarquable et bien préservé de l'architecture militaire des XVIIe et XVIIIe siècles en milieu caraïbe. Conçue par les Britanniques et construite par des esclaves africains, elle témoigne de l'expansion coloniale européenne, de la traite des esclaves africains et de l'émergence de nouvelles sociétés dans les Caraïbes.

Saint-Marin

  • Centre historique de Saint-Marin et mont Titano

    Le centre historique de Saint-Marin et mont Titano couvre 55 hectares et comprend le mont Titano et le centre historique de la cité de Saint-Marin qui remonte à la fondation de la république en tant que cité-État au XIIIème siècle. Saint-Marin est inscrite en tant que témoignage de la continuité d’une république indépendante depuis la période médiévale. Le site inscrit comprend des tours de fortification, des murs d’enceinte, portes et bastions, ainsi que la basilique néo-classique du XIXème siècle, des couvents du XIV et XVIème siècles, le Palazzo Pubblico du XIXème siècle et le théâtre Titano du XVIIIème siècle. Le bien constitue un exemple de centre historique encore habité et conservant toutes ses fonctions institutionnelles. Grâce à sa position au sommet du mont Titano, la cité n’a pas été affectée par les transformations urbaines intervenues depuis l’avènement de l’ère industrielle jusqu’à nos jours.

Saint-Siège

  • Centre historique de Rome, les biens du Saint-Siège situés dans cette ville bénéficiant des droits d'extra-territorialité et Saint-Paul-hors-les-Murs * 30

    Fondée selon la légende par Romulus et Remus en 753 av. J.-C., la ville de Rome a d’abord été le centre de la République romaine, puis de l’Empire romain, et enfin la capitale du monde chrétien au IVe siècle. Le site du patrimoine mondial, étendu en 1990 jusqu’aux murs d’Urbain VIII, comporte quelques-uns des principaux monuments de l’Antiquité tels que les forums et le mausolée d’Auguste, les colonnes de Trajan et de Marc Aurèle, le mausolée d’Hadrien, le Panthéon, ainsi que les édifices religieux et publics de la Rome papale.

  • Cité du Vatican

    Haut lieu du monde chrétien, la Cité du Vatican témoigne d'une grande histoire et d'une prodigieuse aventure spirituelle. Dans les limites de ce minuscule État, on peut admirer une concentration unique de chefs-d'œuvre de l'art. Avec la place circulaire à double colonnade qui la précède, avec les palais et les jardins qui l'entourent, la basilique, élevée sur les lieux du martyre de l'apôtre Pierre, en constitue le centre. C'est le plus grand édifice religieux du monde, fruit des génies conjugués de Bramante, Raphaël, Michel-Ange, Bernin et Maderno.

Sainte-Lucie

  • Zone de gestion des Pitons

    Le site de 2 909 ha, proche de la ville de Soufrière, comprend les Pitons, deux aiguilles volcaniques jaillissant, côte à côte, de la mer (respectivement à 770 m et 743 m de hauteur). Gros Piton et Petit Piton sont reliés par la crête du Piton Mitan. Le complexe volcanique de la zone comporte un champ géothermique (solfatare) avec des fumerolles sulfureuses et des sources chaudes. Des récifs coralliens couvrent presque 60 % de la zone marine du site. Une étude a révélé 168 espèces de poissons, 60 espèces de cnidaires, dont des coraux, 8 mollusques, 14 éponges, 11 échinodermes, 15 arthropodes et 8 annélides. La végétation terrestre dominante est une forêt tropicale humide qui devient forêt subtropicale pluviale avec de petites zones de forêt sèche et des régions de bois de lutins humides sur les sommets. Au moins 148 espèces de plantes ont été recensées sur Gros Piton, 97 sur Petit Piton et la crête intermédiaire. Il y a 8 espèces d’arbres rares. Sur Gros Piton, on trouve quelque 27 espèces d’oiseaux (dont 5 sont endémiques), 3 rongeurs indigènes, 1 opossum, 3 chauves-souris, 8 reptiles et 3 amphibiens.

Sénégal

  • Cercles mégalithiques de Sénégambie *

    Ces quatre grands groupes de cercles mégalithiques constituent une concentration extraordinaire - plus de 1 000 monuments - sur une bande de 100 km de large qui longe sur 350 km le fleuve Gambie. Les quatre groupes, Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli, monticules funéraires. Certains ont été fouillés et ont révélé un matériel archéologique que l’on peut dater entre le IIIe siècle av. J.-C et le XVIe siècle de notre ère. Les cercles de pierres de latérite soigneusement taillées et leurs tumuli associés présentent un vaste paysage sacré qui s’est constitué sur plus de 1 500 ans et rendent compte d’une société prospère, pérenne et hautement organisée.

  • Delta du Saloum

    La pêche et la cueillette ont fourni des ressources vitales aux communautés humaines sur ce bien de 5000 km², formé par les bras de trois fleuves. Le site englobe des canaux d'eau saumâtre et près de 200 îles et îlots, des mangroves, un environnement maritime Atlantique et une zone boisée sèche.

    Le bien est marqué par 218 amas coquilliers, dont certains font plusieurs centaines de mètres de long, qui résultent de l'activité humaine au cours des millénaires. Sur ces amas coquilliers, on dénombre 28 sites funéraires en forme de tumulus. Des objets remarquables y ont été découverts, ce qui devrait permettre une meilleure compréhension des cultures associées aux différents âges de l'occupation du delta et témoigner sur l'histoire de l'occupation humaine le long des côtes de l'Afrique de l'Ouest.

  • Île de Gorée

    Au large des côtes du Sénégal, en face de Dakar, Gorée a été du XVe au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d'esclaves de la côte africaine. Tour à tour sous domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française, son architecture est caractérisée par le contraste entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes maisons des marchands d'esclaves. L'île de Gorée reste encore aujourd'hui un symbole de l'exploitation humaine et un sanctuaire pour la réconciliation.

  • Île de Saint-Louis

    Fondée par les colons français au XVIIe siècle, Saint-Louis s'urbanisa au milieu du XIXe siècle. Elle fut la capitale du Sénégal de 1872 à 1957 et joua un rôle culturel et économique prépondérant dans l'ensemble de l'Afrique occidentale. La situation de la ville sur une île à l'embouchure du fleuve Sénégal, son plan urbain régulier, son système de quais et son architecture coloniale caractéristique confèrent à Saint-Louis sa qualité particulière et son identité.

  • Parc national des oiseaux du Djoudj

    Dans le delta du fleuve Sénégal, le parc est une zone humide de 16 000 ha comprenant un grand lac entouré de ruisseaux, d’étangs et de bras morts, qui constituent un sanctuaire vital, mais fragile, pour un million et demi d’oiseaux tels que le pélican blanc, le héron pourpre, la spatule africaine, la grande aigrette et le cormoran.

  • Parc national du Niokolo-Koba

    Situées dans une zone bien irriguée, le long des rives de la Gambie, les forêts-galeries et les savanes du Niokolo-Koba abritent une faune d'une grande richesse : l'élan de Derby (la plus grande des antilopes), des chimpanzés, des lions, des léopards, une importante population d'éléphants et de très nombreux oiseaux, reptiles et amphibiens.

  • Pays Bassari : paysages culturels Bassari, Peul et Bédik

    Situé dans le sud-est du Sénégal, le bien comprend trois régions géographiques différentes : celle des Bassari – zone de Salémata –, celle des Bédik – zone de Bandafassi – et celle des Peuls – zone de Dindéfello, présentant chacune des traits morphologiques particuliers. Les peuples Bassari, Peul et Bédik se sont installés entre le XIe et le XIXe siècle et ont développé des cultures spécifiques, vivant en symbiose avec l’environnement naturel. Le paysage bassari est organisé en terrasses et en rizières, entrecoupées de villages et de hameaux. Les villages des Bédik sont formés de groupes denses de huttes aux toits de chaume pentus. Les expressions culturelles de ses habitants manifestent des traits originaux dans leurs pratiques agropastorales, sociales, rituelles et spirituelles et représentent une réponse exceptionnelle et originale aux contraintes imposées par l’environnement et aux pressions anthropiques. Le site est un paysage multiculturel extrêmement bien conservé abritant des cultures autochtones originales et toujours vivantes.

Serbie

  • Cimetières de tombes médiévales stećci *

    Ce bien en série regroupe 28 sites, situés en Bosnie-Herzégovine, à l’ouest de la Serbie, à l’ouest du Monténégro, ainsi qu'au centre et au sud de la Croatie, qui représentent des cimetières et des tombes médiévales, ou stećci, propres à ces régions. Ces cimetières, qui datent du XIIe siècle au XVIe siècle, sont organisés en rangées, comme c’était la coutume en Europe depuis le Moyen Âge. Les stećci sont pour la plupart sculptés en pierre calcaire. Ils comportent une grande diversité de motifs décoratifs et d’inscriptions qui témoignent des continuités iconographiques dans l’Europe médiévale et de traditions locales particulières.

  • Gamzigrad-Romuliana, palais de Galère

    Gamzigrad, à l’est de la Serbie, est un palais fortifié de l’époque romaine tardive, associé à un mémorial sur la colline adjacente. Il fut édifié à la fin du IIIe siècle et au début du IVe siècle, sur ordre de l’empereur Caius Valerius Galerius Maximianus et est connu sous le nom de Felix Romuliana, du nom de la mère de l’empereur. Le site est constitué de fortifications, d’un palais dans la partie nord-ouest de l’ensemble, de basiliques, temples, thermes, mémorial et d’un tétrapyle. Le groupe de constructions est aussi unique en ce qu’il entremêle cérémonial et mémorial.

  • Monastère de Studenica

    Fondé vers la fin du XIIe siècle, peu après son abdication, par Stevan Nemanja, créateur de l’État serbe médiéval, le monastère de Studenica est le plus vaste et le plus riche des monastères orthodoxes de Serbie. Ses deux monuments principaux, l’église de la Vierge et l’église du Roi, construits en marbre blanc, en font un véritable conservatoire de la peinture byzantine des XIIIe et XIVe siècles.

  • Monuments médiévaux au Kosovo

    Les quatre éléments du site reflètent l'apogée de la culture ecclésiastique byzantine et romane avec un style particulier de peintures murales qui s'est développé dans les Balkans entre les XIIIe et XVIIe siècles. Le Monastère Dečani a été construit à la moitié du XIVe siècle par le roi de Serbie Stefan Dečanski ainsi que son mausolée. Situé à la périphérie de Peć, le Patriarcat du Monastère de Peć se compose d'un groupe de quatre églises avec dômes et comportant des peintures murales. Les fresques du XIIIe siècle de l'Eglise des Saints-Apôtres reflètent la phase mature d'un style de peinture monumental sans équivalent. Les fresques du début du XIVe siècle de l'Eglise de la Sainte Vierge de Ljeviša marquent l'apparition d'un nouveau style, le style de la Renaissance des Paléologues de Byzance, qui combine des éléments orthodoxes orientaux et romans occidentaux. Le style a joué un rôle décisif dans le développement de l'art dans les Balkans.

  • Vieux Ras avec Sopoćani

    Aux environs de l’ancienne ville de Ras, première capitale de la Serbie, un impressionnant groupe de monuments médiévaux comprenant des forteresses, des églises et des monastères, dont celui de Sopoćani, rappellent les contacts entre les civilisations occidentales et le monde byzantin.

Seychelles

  • Atoll d'Aldabra

    L'atoll comprend quatre grandes îles de corail qui enferment une lagune peu profonde. L'ensemble est lui-même entouré d'un récif de corail. En raison des difficultés d'accès et de l'isolement, Aldabra a été préservé de l'influence humaine et est devenu un refuge pour quelque 152 000 tortues terrestres géantes, soit la plus grande population mondiale de ce reptile.

  • Réserve naturelle de la vallée de Mai

    Au cœur de la petite île de Praslin, la réserve abrite les vestiges d'une forêt naturelle de palmiers qui a pour ainsi dire conservé son état d'origine. Le célèbre « coco de mer », fruit d'un palmier dont on pensait autrefois qu'il poussait au fond des mers, est la plus grosse graine du règne végétal.

Singapour

  • Jardins botaniques de Singapour

    Ce jardin botanique, qui se trouve au cœur de la ville de Singapour, montre l’évolution d’un jardin botanique tropical britannique à caractère colonial, en un jardin botanique moderne de premier ordre, une institution scientifique et un lieu de conservation et d’éducation. Ce paysage culturel comprend une grande variété d’éléments paysagers, de plantations et d’édifices historiques, qui témoignent des transformations du lieu depuis sa création en 1859. Depuis 1875, il est un centre important pour la science, la recherche et la conservation des végétaux en Asie du Sud-Est, notamment en ce qui concerne la culture de l’hévéa.

Slovaquie

  • Églises en bois de la partie slovaque de la zone des Carpates

    Les églises en bois de la partie slovaque de la zone des Carpates, inscrites sur la Liste du patrimoine mondial comprennent deux églises catholiques romaines, trois protestantes et trois grecques orthodoxes construites entre le XVIème et le XVIIIème siècle. Ces édifices en bois sont un bon exemple d’une riche tradition locale d’architecture religieuse, marquée par la rencontre entre les cultures byzantine et latine. Les édifices présentent des différences typologiques dans leurs plans, leurs espaces intérieurs et leur apparence extérieure en fonction des différentes pratiques religieuses. Ils témoignent aussi du développement des courants artistiques et architecturaux pendant la période de construction ainsi que de leur interprétation et adaptation à un contexte géographique et culturel particulier. L’intérieur des églises est orné de peintures sur les murs et les plafonds et abrite des œuvres d’art qui enrichissent la valeur culturelle des biens.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Grottes du karst d'Aggtelek et du karst de Slovaquie *

    La variété de leurs formes et leur concentration dans une aire restreinte font des 712 grottes actuellement identifiées un système karstique typique de la zone tempérée. Présentant une combinaison extrêmement rare d'effets climatiques tropicaux et glaciaires, elles permettent d'étudier l'histoire géologique sur plusieurs dizaines de millions d'années.

  • Les frontières de l’Empire romain – le limes du Danube (segment occidental) *

    Le segment occidental couvre environ 600km de l’ensemble de la frontière de l’Empire romain formée par le Danube. Ce bien constituait une partie de la frontière beaucoup plus vaste de l’Empire romain qui encerclait la mer Méditerranée. Le limes du Danube témoigne des spécificités de cette partie de la frontière romaine grâce à une sélection de sites qui représentent des éléments clés (voies, forteresses légionnaires et les installations qui y sont associées, petits forts et camps temporaires) et au rapport de ces structures à la topographie locale. 

  • Levoča, Spišský Hrad et les monuments culturels associés

    C’est l’un des ensembles de bâtiments militaires, politiques et religieux des XIIIe et XIVe siècles les plus étendus d’Europe orientale, dont l’architecture romane et gothique est demeurée remarquablement intacte.

    L’extension porte sur le centre historique de la ville de Levoca, fondée au cours des XIIIème et XIVème siècles, au sein d’une enceinte fortifiée. L’essentiel du site a été préservé et on y trouve l’église Saint-Jacques avec ses dix autels du XVème et XVIème siècles, une collection remarquable de retables en bois polychromes de style gothique tardif, dont le maître-autel à retable, de 18,6 m de haut, édifié vers 1510 par Maître Paul.

  • Réserve de conservation de la ville de Bardejov

    Petite mais exceptionnellement complète et bien conservée, Bardejov est un exemple de ville médiévale fortifiée, illustrant admirablement l'urbanisation de cette région. Elle comporte également un petit quartier juif, construit autour d'une superbe synagogue du XVIIIe siècle.

  • Ville historique de Banská Štiavnica et les monuments techniques des environs

    Au cours des siècles, la ville a reçu la visite de nombreux ingénieurs et scientifiques qui ont contribué à sa renommée. L’ancien centre minier médiéval s’est transformé en ville dotée de palais Renaissance, d’églises du XVIe siècle, de places élégantes et de châteaux. Le centre urbain se fond dans le paysage environnant qui comporte des vestiges très importants des activités minières et métallurgiques du passé.

  • Vlkolínec

    Dans le centre de la Slovaquie, Vlkolínec est un ensemble remarquablement préservé de 45 bâtiments caractéristiques d’un village traditionnel d’Europe centrale. C’est le groupe le plus complet de ce genre dans la région, avec ses maisons traditionnelles en bois, typiques des zones de montagne.

Slovénie

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Grottes de Škocjan #

    Ce réseau exceptionnel de grottes calcaires comporte des dolines d'effondrement et quelque 6 km de galeries à plus de 200 m de profondeur, de nombreuses cascades et l'une des plus grandes salles souterraines connues. Le site, qui se trouve dans la région du Kras (c'est-à-dire du « karst »), est l'un des plus célèbres au monde pour l'étude des phénomènes karstiques.

  • Les œuvres de Jože Plečnik à Ljubljana – une conception urbaine centrée sur l’humain

    Les œuvres de Jože Plečnik, réalisées à Ljubljana entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, témoignent d’une conception urbaine centrée sur l’humain ayant successivement modifié l’identité de la ville préexistante à la suite de l’effondrement de l’Empire austro-hongrois, quand Ljubljana est passée du statut de ville provinciale à celui de capitale nationale symbolique pour le peuple slovène. L’architecte Jože Plečnik a contribué à cette transformation par sa vision personnelle et profondément humaine de la ville, basée sur un dialogue architectural avec la ville plus ancienne tout en répondant aux besoins de la société moderne émergente du XXe siècle. Ce bien est composé d’une série d’espaces publics (places, parcs, rues, promenades, ponts) et d’institutions publiques (bibliothèque nationale, églises, marchés, ensemble funéraire) qui furent subtilement intégrés dans le contexte urbain, naturel et culturel préexistant, et ont contribué à la nouvelle identité de la ville. Cette approche urbanistique à échelle humaine et fortement liée au contexte ainsi que le langage architectural particulier de Plečnik sont considérés comme se distinguant d’autres principes modernistes prépondérants de son époque. Il s’agit d’un exemple exceptionnel de création d’espaces publics, d’édifices et d’espaces verts selon la vision d’un seul architecte, dans le cadre temporel et spatial limité d’une ville existante et avec des ressources limitées.

  • Patrimoine du mercure. Almadén et Idrija *

    Le bien inclut les sites miniers d'Almadén (Espagne), où le mercure (vif-argent) a été extrait depuis l'Antiquité, et d’Idrija (Slovénie), où du mercure a été trouvé pour la première fois en 1490 après J.-C. La partie espagnole du bien comprend des bâtiments liés à l'histoire minière du site, notamment le château Retamar, des édifices religieux et des puits traditionnels. Le site d'Idrija présente notamment des entrepôts de mercure et des infrastructures, ainsi que des cités de mineurs et un théâtre des mineurs. Le site témoigne du commerce intercontinental du mercure qui a généré d'importants échanges entre l'Europe et l'Amérique pendant des siècles. Les deux sites sont les deux plus grandes mines de mercure au monde et sont restés en fonctionnement jusqu'à une période récente.

  • Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes *

    Ce bien en série regroupe 111 sites où se trouvent des vestiges d'établissements préhistoriques palafittiques (sur pilotis) dans et autour des Alpes. Datant d'environ 5 000 à environ 500 av. J.-C., ils sont situés sur les bords de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui donnent un aperçu de la vie quotidienne dans l'Europe alpine du Néolithique et de l'Age de bronze, ainsi que des informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement. Cinquante-six sites se trouvent en Suisse. Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches et très bien conservés ; ils représentent des sources importantes pour l'étude des premières sociétés agraires de la région.

Soudan

  • Gebel Barkal et les sites de la région napatéenne

    Ces cinq sites archéologiques couvrent une région de plus de 60 kilomètres de long dans la vallée du Nil. Tous les sites sont de culture napatéenne (de 900 à 270 avant J.-C.) et méroïtique (de 270 avant J.-C. à 350 après J.-C.), de l’époque du second royaume de Kush. Les sites comprennent des tombeaux avec et sans pyramide, des temples, des bâtiments d’habitation et des palais. Depuis l’Antiquité, la colline de Gebel Barkal est demeurée intimement liée aux traditions religieuses et au folklore. Les temples majeurs y sont toujours considérés comme des lieux sacrés.

  • Parc national marin de Sanganeb et Parc national marin de la baie de Dungonab – île de Mukkawar

    Le bien se compose de deux zones séparées : Sanganeb est une structure récifale corallienne isolée, située au centre de la mer Rouge dont elle est l’unique atoll, à 25 km au large du littoral du Soudan. Le deuxième élément du bien est constitué de la baie de Dungonab et de l’île de Mukkawar. Ces dernières sont situées à 125 km au nord de Port-Soudan, et comprennent un système très varié de récifs coralliens, de mangroves, d'herbiers marins, de plages et d'îlots. Le bien sert d’habitat à des populations d’oiseaux de mer, de mammifères marins, de poissons, de requins, de tortues et de raies manta. La baie de Dungonab abrite également une population d’importance mondiale de dugongs.

  • Sites archéologiques de l’île de Méroé

    Les sites archéologiques de l'île de Méroé, paysage semi-désertique entre le Nil et l'Atbara, était le cœur du royaume de Kouch, une puissance majeure du VIIIe siècle avant J.-C. au IVe siècle avant J.-C. Le site comprend un site urbain et funéraire, siège des souverains qui occupèrent l'Egypte pendant près d'un siècle. Le bien comprend la cité royale des rois kouchites à Méroé, au bord du Nil, et les sites religieux tout proches de Naqa et de Musawwarat es-Sufra. On y trouve, entre autres vestiges, des pyramides, des temples, et des bâtiments résidentiels ainsi que des installations majeures de gestion de l'eau. Leur vaste empire s'étendait de la Méditerranée au cœur de l'Afrique, et le bien témoigne des échanges dans les domaines de l'art, l'architecture, les religions et les langues entre les deux régions.

Sri Lanka

  • Cité historique de Polonnaruwa

    Seconde capitale de Sri Lanka après la destruction d'Anuradhapura en 993, Polonnaruwa comprend, à côté des monuments brahmaniques élevés par les Cholas, les restes monumentaux de la fabuleuse cité-jardin créée au XIIe siècle par Parakramabahu le Grand.

  • Hauts plateaux du centre de Sri Lanka

    Les Hauts plateaux du Sri Lanka sont situés dans le centre-sud de l'île. Le bien comprend l'Aire protégée de Peak Wilderness, le Parc national de Horton Plains et la forêt de conservation des Knuckles. Ces forêts de montagne, qui s'élèvent à plus de 2500 m au-dessus du niveau moyen de la mer, abritent une variété de flore et de faune extraordinaire, notamment plusieurs espèces en danger comme le semnopithèque à face pourpre, le loris grêle de Horton Plains et le léopard du Sri Lanka. La région est considérée comme un point chaud de la biodiversité du Sri Lanka.

  • Réserve forestière de Sinharaja

    Situé dans le sud-ouest de Sri Lanka, le Sinharaja est la dernière zone viable de forêt tropicale humide primaire du pays. Plus de 60 % des arbres sont endémiques et bon nombre d'entre eux sont considérés comme rares. La faune endémique est nombreuse, notamment les oiseaux et 50 % d'espèces de mammifères et de papillons, ainsi que beaucoup de sortes d'insectes, de reptiles et d'amphibiens rares.

  • Temple troglodyte de Rangiri Dambulla

    Haut lieu de pèlerinage de Sri Lanka depuis vingt-deux siècles, ce monastère rupestre, qui contient cinq sanctuaires, est l'ensemble le plus grand et le mieux conservé de temples-cavernes à Sri Lanka. Il est particulièrement remarquable par ses peintures murales bouddhiques couvrant une superficie de 2 100 m2 et par ses 157 statues.

  • Vieille ville de Galle et ses fortifications

    Fondée au XVIe siècle par les Portugais, Galle a atteint son apogée au XVIIIe siècle, avant l'arrivée des Britanniques. C'est le meilleur exemple d'une ville fortifiée construite par les Européens en Asie du Sud et du Sud-Est qui illustre l'interaction entre l'architecture européenne et les traditions de l'Asie du Sud.

  • Ville ancienne de Sigiriya

    Sur les pentes abruptes et au sommet d'un rocher de pierre rouge haut de 180m, le « Rocher du Lion », qui domine la jungle de toutes parts, subsistent les ruines de la citadelle dont le roi parricide Kassyapa (477-495) fit sa capitale. Une série de galeries et d'escaliers qui débouchent dans la gueule d'un lion colossal construit en brique et en plâtre permettent d'accéder au site.

  • Ville sacrée de Kandy

    Ce site sacré du bouddhisme, communément appelé « ville de Senkadagalapura », a été la dernière capitale des rois de Sinhala dont le mécénat a permis à la culture de Dinahala de s'épanouir pendant plus de 2 500 ans, jusqu'à l'occupation de Sri Lanka par les Britanniques en 1815. C'est aussi le site du temple de la Dent du Bouddha, célèbre lieu de pèlerinage.

  • Ville sainte d'Anuradhapura

    Cette ville sacrée s'est établie autour d'une bouture de l'« arbre de l'éveil », le figuier de Bouddha, dont la bouture fut apportée au IIIe siècle av. J.-C. par Sanghamitta, fondatrice d'un ordre bouddhiste féminin. Anuradhapura, capitale politique et religieuse de Ceylan pendant 1 300 ans, a été abandonnée en 993 à la suite d'invasions. Longtemps ensevelie sous une jungle épaisse, la ville, avec ses palais, ses monastères et autres monuments, est de nouveau accessible dans son site admirable.

Suède

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Birka et Hovgården

    Le site archéologique de Birka, sur l'île Björkö dans le lac Mälar, occupé aux IXe et Xe siècles de notre ère, ainsi que le site de Hovgården, sur l'île voisine d'Adelsö, constituent un ensemble archéologique qui illustre clairement les réseaux commerciaux complexes de l'époque des Vikings et leur influence sur l'histoire de la Scandinavie. Birka abrita en outre la plus ancienne congrégation chrétienne de Suède, fondée en 831 par saint Ansgar.

  • Domaine royal de Drottningholm

    Situé sur une île du lac Mälar dans la banlieue de Stockholm, l'ensemble de Drottningholm, avec son château, son théâtre construit en 1766 et parfaitement préservé, son pavillon chinois et ses jardins, est le meilleur exemple de résidence royale d'Europe du Nord du XVIIIe siècle inspirée par le modèle du château de Versailles.

  • Fermes décorées de Hälsingland

    Sept maisons de bois composent ce site de l’est de la Suède qui représente l’apogée de cette tradition régionale de construction en bois qui remonte au Moyen âge. Cette tradition reflète la prospérité des fermiers indépendants qui utilisèrent leurs richesses, au XIXe siècle, pour construire d’imposantes nouvelles demeures avec des bâtisses entières ou des enfilades de salles entièrement réservées aux fêtes. Les peintures témoignent de la fusion de l’art populaire et des styles prisés par l’aristocratie terrienne tels que le baroque ou le rococo. Décorés par des peintres, artistes itinérants connus ou inconnus, les biens représentent l’épanouissement final d’une tradition culturelle profondément enracinée.

     

  • Forges d'Engelsberg

    Ce site est l'exemple le plus complet et le mieux préservé des fonderies suédoises dont la production de fer de haute qualité assura à la Suède la première place dans ce secteur aux XVIIe et XVIIIe siècles.

  • Gravures rupestres de Tanum

    Dans le nord du Bohuslän, les gravures rupestres de la commune de Tanum constituent un ensemble de toute première importance sur le plan mondial, tant par leur variété (représentations humaines et animales, armes, bateaux et autres objets) que par leur unité culturelle et chronologique. Elles illustrent, avec une abondance et une qualité remarquables, la vie et les croyances de l'âge du bronze en Europe.

  • Haute Côte / Archipel de Kvarken *

    L’archipel de Kvarken (Finlande) et la Haute côte (Suède) sont situés dans le golfe de Botnie, qui prolonge la mer Baltique vers le nord. Les 5 600 îles et îlots se singularisent principalement par les curieuses moraines à crête bosselées, ou moraines de Geer, formées par la fonte de la nappe de glace continentale composées il y a entre 10 000 et 24 000 ans. L’archipel de Kvarken s’élève de manière continue du niveau de la mer du fait d’un relèvement glacio-isostatique rapide, lorsqu’une terre précédemment comprimée par le poids d’un glacier se relève après la disparition de ce dernier, fait de ce taux de relèvement dans la région l’un des plus élevés au monde. Du fait de l’avancée du littoral, des îles apparaissent et s’unissent, des péninsules grandissent, des lacs se forment depuis les baies et deviennent des marais et des fagnes tourbeuses. La Haute côte a aussi été largement façonnée par l’association de processus de glaciation, de recul des glaciers et d''émergence de nouvelles terres. Depuis le retrait final des glaces de la Haute côte, il y a 9 600 ans, le relèvement est de l''ordre de 285 m, ce qui correspond au « rebond » manifeste le plus important jamais observé. La Haute côte est un site exceptionnel pour la compréhension des processus importants qui ont formé les glaciers et les zones de relèvement de la surface de la Terre.

  • Paysage agricole du sud d’Öland

    La partie sud de l'île d'Öland, dans la mer Baltique, est dominée par un grand plateau calcaire. Les hommes vivent ici depuis quelque cinq mille ans et adaptent leur mode de vie aux contraintes physiques de l'île. Le paysage est, de ce fait, unique et témoigne abondamment d'une occupation humaine continue depuis la préhistoire jusqu'à nos jours.

  • Port naval de Karlskrona

    Karlskrona est un exemple exceptionnel de cité navale européenne planifiée caractéristique de la fin du XVIIe siècle. Le plan originel et de nombreux édifices nous sont parvenus intacts, tout comme certaines installations témoignant de son développement ultérieur, jusqu'à aujourd'hui.

  • Région de Laponie

    Dans cette région circumpolaire du nord de la Suède vivent les Saamis. Elle constitue le plus vaste et l'un des derniers espaces où se pratique encore leur mode de vie ancestral fondé sur la transhumance. Chaque été, les Saamis conduisent leurs immenses troupeaux de rennes vers les montagnes dans un paysage naturel jusqu'ici préservé mais désormais menacé par l'arrivée des véhicules à moteur. Les moraines et grands cours d'eau glaciaires erratiques que l'on peut voir représentent des processus géologiques historiques et en cours.

  • Skogskyrkogården

    Ce cimetière de Stockholm fut aménagé de 1917 à 1920 par deux jeunes architectes, Asplund et Lewerentz, dans d'anciennes carrières de gravier plantées de pins. La conception associe la végétation aux éléments architecturaux et tire parti des accidents du terrain. Elle crée un paysage en parfaite harmonie avec sa fonction qui a exercé une profonde influence dans de nombreux pays du monde.

  • Station radio Grimeton, Varberg

    La station radio Varberg, à Grimeton dans le sud-ouest de la Suède (construite en 1922-24), exceptionnellement bien conservée, est un monument des débuts de la communication transatlantique sans fil. Le site comporte le matériel de transmission, y compris le système d’antennes avec ses 6 pylônes de 127 m de haut. Bien qu’ils ne soient plus utilisés régulièrement, les équipements ont été conservés en état de marche. Sur 109,9 ha, on trouve les bâtiments qui abritent l’émetteur Alexanderson originel, dont les pylônes portant les antennes, des transmetteurs d’ondes courtes avec leurs antennes, ainsi qu’une zone résidentielle comportant les logements de fonction du personnel. L’architecte Carl Åkerblad a dessiné le bâtiment principal en style néoclassique, et les pylônes, les plus hauts construits en Suède à l’époque, sont l’œuvre de l’ingénieur Henrik Kreüger. Le site offre une illustration exceptionnelle du développement des communications ; c’est la seule survivante des grandes stations de transmission radio fondées sur les techniques antérieures à l’ère de l’électronique.

  • Ville hanséatique de Visby

    Ancien site viking sur l'île de Gotland, Visby fut, du XIIe au XIVe siècle, le principal centre de la Ligue hanséatique en mer Baltique. Ses remparts du XIIIe siècle, ainsi que plus de 200 entrepôts et maisons de marchands de la même époque, en font la ville fortifiée et commerciale la mieux préservée d'Europe du Nord.

  • Ville-église de Gammelstad, Luleå

    Gammelstad, au fond du golfe de Botnie, est l'exemple le mieux préservé d'un type de ville unique répandu dans le nord de la Scandinavie, la ville-église. Ses 404 maisons en bois serrées autour de l'église en pierre du début du XVe siècle n'y étaient utilisées, en effet, que les jours de culte et de fêtes religieuses par les fidèles venus des campagnes environnantes que l'éloignement et des conditions naturelles difficiles empêchaient de rentrer chez eux.

  • Zone d'exploitation minière de la grande montagne de cuivre de Falun

    L'immense excavation minière connue sous le nom de Grande Fosse constitue, à Falun, le trait le plus marquant d'un paysage qui illustre la production de cuivre dans cette région depuis le XIIIe siècle au moins. Aussi bien la ville planifiée de Falun, née au XVIIe siècle et dotée de plusieurs magnifiques bâtiments historiques, que les vestiges industriels et domestiques des peuplements disséminés sur une grande partie de la Dalécarlie offrent une image vivante de ce que fut, pendant des siècles, l'une des plus importantes régions minières du monde.

Suisse

  • Abbaye de St-Gall

    Le couvent de Saint-Gall, exemple parfait de grand monastère carolingien, a été, depuis le VIIIe siècle jusqu'à sa sécularisation en 1805, l'un des plus importants d'Europe. Sa bibliothèque, l'une des plus riches et des plus anciennes du monde, contient de précieux manuscrits, notamment le plus ancien dessin d'architecture sur parchemin connu. De 1755 à 1768, le domaine conventuel a été reconstruit en style baroque. La cathédrale et la bibliothèque sont les principales composantes de ce remarquable ensemble architectural, reflet de douze siècles d'activité.

  • Alpes suisses Jungfrau-Aletsch

    L'extension agrandit vers l'est et l'ouest le site du patrimoine mondial de Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn, portant sa superficie à 82 400 ha au lieu de 53 900 ha. Jungfrau- Aletsch-Bietschhorn a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 2001. Le site est un exemple remarquable de la formation des Hautes Alpes, incluant la partie la plus glacée des Alpes d'Europe et le plus grand glacier d'Eurasie. Il comprend une large diversité d'écosystèmes, notamment des exemples de succession végétale, liée en particulier à la retraite des glaciers consécutive au changement climatique. Le site a une valeur universelle exceptionnelle tant par sa beauté que par la richesse des informations qu'il apporte sur la formation des montagnes et des glaciers, ainsi que sur les changements climatiques actuels. Il est aussi précieux de par les processus écologiques et biologiques qu'il illustre, notamment la succession végétale. En Europe, ce paysage impressionnant a joué un rôle important dans l'art, la littérature, l'alpinisme et le tourisme alpin.

  • Chemin de fer rhétique dans les paysages de l’Albula et de la Bernina *

    Le chemin de fer rhétique dans le paysage de l’Albula et de la Bernina rassemble deux lignes ferroviaires historiques qui traversent les Alpes suisses par deux cols. Ouverte en 1904, la ligne de l’Albula, dans le nord de la partie nord-ouest du site, fait 67 km de long. Elle comporte un ensemble impressionnant d’ouvrages avec 42 tunnels et galeries couvertes et 144 viaducs et ponts. Les 61 km de la ligne de la Bernina totalisent 13 tunnels et galeries ainsi que 52 viaducs et ponts. Le bien montre une utilisation exemplaire du chemin de fer pour désenclaver les Alpes centrales au début du XXème siècle; ces deux lignes ferroviaires ont eu un impact socio-économique durable sur la vie en montagne. Les deux lignes présentent un ensemble technique, architectural et environnemental exceptionnel. Elles incarnent des réalisations architecturales et de génie civil en harmonie avec les paysages qu’elles traversent.

  • Couvent bénédictin Saint-Jean-des-Sœurs à Müstair

    Caractéristique du renouveau monastique chrétien à l'époque carolingienne, le couvent de Müstair, situé dans une vallée des Grisons, conserve le plus important ensemble de peintures murales de Suisse, exécutées vers 800, ainsi que des fresques et des stucs de l'époque romane.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Haut lieu tectonique suisse Sardona

    Le Haut lieu tectonique suisse Sardona, situé au nord-est de la Suisse, est une zone montagneuse de 32 850 hectares où se trouvent sept sommets de plus de 3 000 m. Le site constitue un exemple exceptionnel d’orogenèse par collision continentale et offre d’excellentes sections géologiques à travers un chevauchement tectonique, un processus par lequel des roches plus anciennes et plus profondes remontent et passent par-dessus des roches plus jeunes et moins profondes. Il se caractérise par une exposition tridimensionnelle claire des structures et des processus typiques de ce phénomène et il est reconnu comme un site capital pour la géologie depuis le XVIIIème siècle. Les Alpes glaronnaises sont des montagnes glacées, qui dominent de façon spectaculaire d’étroites vallées fluviales encaissées. On y trouve le plus grand glissement de terrain de la fin de la période post-glaciaire dans les Alpes centrales.

  • L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne *

    Choisis parmi l’œuvre de Le Corbusier, les 17 sites qui composent ce bien en série transnational, réparti sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une « recherche patiente ». Le Complexe du Capitole à Chandigarh (Inde), le Musée national des Beaux-arts de l’Occident à Tokyo (Japon), la Maison du Docteur Curutchet à La Plata (Argentine) ou encore l’Unité d’habitation de Marseille (France) reflètent les solutions que le Mouvement Moderne a cherché à apporter, au cours du XXe siècle, aux enjeux de renouvellement des techniques architecturales, afin de répondre aux besoins de la société. Ces chefs-d'œuvre du génie humain attestent également de l’internationalisation de la pratique architecturale à l’échelle de la planète.

  • La Chaux-de-Fonds / Le Locle, urbanisme horloger

    Dans les montagnes du Jura suisse, sur des terrains peu propices à l’agriculture, les villes voisines de La Chaux-de-Fonds et Le Locle illustrent un développement urbain original qui reflète les besoins d’organisation rationnelle de la production horlogère. Planifiées au début du XIXème siècle, après trois grands incendies, les villes sont entièrement destinées à cette production. Leurs tracés selon un schéma ouvert et en bandes parallèles, imbriquant l’habitat et les ateliers, correspondent aux besoins de la culture professionnelle horlogère qui remonte au XVIIème siècle mais se maintient encore aujourd’hui. Le site constitue un remarquable exemple de villes ordonnées par une activité mono-industrielle, bien conservées et toujours en activité. La planification urbaine des deux villes s’est adaptée au passage d’une production artisanale avec travail à domicile à une production manufacturière plus intégrée, avec les usines de la fin du XIXème et du XXème siècle. Quand il analyse la division du travail dans Le Capital, Karl Marx prend comme exemple l’industrie horlogère du Jura suisse et invente à propos de La Chaux-de-Fonds le terme de « ville-manufacture ».

  • Lavaux, vignoble en terrasses

    S’étendant sur environ 30 km le long du versant orienté au sud des berges du lac Leman, du château de Chillon, juste au sud de Montreux, jusqu’aux faubourgs orientaux de Lausanne au cœur du canton de Vaud, les étroites terrasses, soutenues par des murs en pierre, couvrent le bas des pentes fortement inclinées entre les villages et le lac. Bien qu’il y ait des preuves que les vignes ont commencé à être cultivées dans les environs au temps des Romains, les vignobles en terrasses actuels remontent au XIe siècle, quand les monastères bénédictins et cisterciens contrôlaient la région. Le site est un exemple exceptionnel de l’interaction pluriséculaire entre les hommes et leur environnement, développé pour optimiser les ressources locales afin de produire un vin très apprécié qui a toujours été important pour l’économie locale.

  • Monte San Giorgio *

    La montagne boisée, de forme pyramidale, du Monte San Giorgio, près du lac de Lugano, est considérée comme le meilleur témoin de la vie marine du Trias (il y a 245 à 230 millions d’années). La séquence témoigne de la vie dans un lagon tropical abrité et en partie séparé de la haute mer par un récif. Des formes de vie marine diverses ont prospéré dans ce lagon, notamment des reptiles, des poissons, des bivalves, des ammonites, des échinodermes et des crustacés. Comme le lagon était proche de la terre, on trouve aussi quelques fossiles terrestres de reptiles, d’insectes et de plantes, notamment. Il en résulte une ressource fossilifère très riche.

  • Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes *

    Ce bien en série regroupe 111 sites où se trouvent des vestiges d'établissements préhistoriques palafittiques (sur pilotis) dans et autour des Alpes. Datant d'environ 5 000 à environ 500 av. J.-C., ils sont situés sur les bords de lacs, de rivières ou de terres marécageuses. Seul un petit nombre ont été fouillés mais ils ont fourni des éléments qui donnent un aperçu de la vie quotidienne dans l'Europe alpine du Néolithique et de l'Age de bronze, ainsi que des informations sur la façon dont les communautés interagissaient avec leur environnement. Cinquante-six sites se trouvent en Suisse. Ces établissements constituent un groupe unique de sites archéologiques particulièrement riches et très bien conservés ; ils représentent des sources importantes pour l'étude des premières sociétés agraires de la région.

  • Trois châteaux, muraille et remparts du bourg de Bellinzone

    Le site de Bellinzone est composé d'un ensemble de fortifications centré sur le château de Castelgrande qui se dresse au sommet d'un rocher surplombant la vallée du Tessin. Depuis ce château, une série de fortifications protège l'ancienne ville et barre la vallée du Tessin. Le deuxième château (Montebello) est intégré au dispositif fortifié ; un troisième château isolé (Sasso Corbaro) a été construit sur un promontoire au sud-est de l'ensemble.

  • Vieille ville de Berne

    Fondée au XIIe siècle sur une colline ceinturée par l'Aare, Berne s'est développée selon un principe urbanistique exceptionnellement clair. Les bâtiments de la vieille ville, de diverses périodes, comprennent notamment des arcades du XVe siècle et des fontaines du XVIe siècle. La majeure partie de la ville médiévale a été rénovée au XVIIIe siècle mais a conservé son caractère original.

Suriname

  • Centre ville historique de Paramaribo

    Paramaribo est une ancienne ville coloniale hollandaise des XVIIe et XVIIIe siècles implantée sur la côte nord tropicale de l'Amérique du Sud. Le centre historique a conservé intact le tracé d'origine, fort caractéristique, de ses rues. Ses édifices illustrent la fusion progressive de l'architecture hollandaise avec les techniques et matériaux locaux.

  • Réserve naturelle du Suriname central

    Cette réserve naturelle couvre 1,6 million d'hectares de forêt primaire tropicale au centre-ouest du Suriname. Elle protège le haut bassin versant du fleuve Coppename, les sources des fleuves Lucie, Oost, Zuid, Saramaccz et Gran Rio, et contient toute une gamme de reliefs et d'écosystèmes importants pour la conservation en raison de leur état inaltéré. Les forêts de montagne et de plaine abritent une grande diversité de plantes avec plus de 5 000 espèces de plantes vasculaires répertoriées à ce jour. On y trouve des populations viables d'animaux typiques de la région, comme le jaguar, le tatou géant, la loutre géante, le tapir, le paresseux, huit espèces de primates et 400 espèces d'oiseaux comme la harpie, le coq de roche de Guyane et l'ara au plumage écarlate.

  • Site archéologique de Jodensavanne : établissement de Jodensavanne et cimetière de Cassipora Creek

    Situé en hauteur sur les rives densément boisées du fleuve Suriname, le site archéologique de Jodensavanne, dans le nord du Suriname, est un bien en série qui témoigne des premières tentatives de colonisation juive dans le Nouveau Monde. L’établissement de Jodensavanne, fondé dans les années 1680, comprend les ruines de ce que l’on pense être la plus ancienne synagogue des Amériques revêtant une importance architecturale, ainsi que des cimetières, des débarcadères et un poste militaire. Le cimetière de Cassipora Creek constitue le vestige d’un établissement plus ancien, fondé dans les années 1650. Situées en territoire autochtone, ces colonies étaient habitées, possédées et dirigées par des Juifs qui y vivaient avec des personnes d’origine africaine et autochtone, libres ou esclaves. Ces établissements bénéficiaient du plus large éventail de privilèges et d’immunités connu dans le monde juif des débuts de l’époque moderne.

Tadjikistan

  • Forêts de tugay de la Réserve naturelle de Tigrovaya Balka

    Ce bien se trouve dans l’interfluve des rivières Vakhsh et Panj, dans le sud-ouest du Tadjikistan. La réserve comprend de vastes écosystèmes ripicoles de tugay, le désert sableux du Kashka-Kum, le pic de Buritau, ainsi que les montagnes Hodja-Kaziyon. Le bien se compose d’une série de terrasses de plaine d’inondation couvertes de sols alluviaux comprenant, dans la vallée, des ripisylves de tugay à la biodiversité très spécifique. Les forêts de tugay de la réserve sont les plus vastes et les plus intactes de ce type en Asie centrale, et c’est le seul lieu au monde où l’écosystème de tugay et de peupliers d’Asie a été préservé dans son état d’origine sur une superficie de cette taille.

  • Parc national tadjik (montagnes du Pamir)

    Situé à l’est du Tadjikistan, au cœur du « nœud du Pamir » (carrefour des plus hautes chaînes montagneuses de l’Eurasie), le site couvre plus de 2,5 millions d’hectares accidentés et très peu peuplés. A l’est, il s’agit de hauts plateaux et, à l’ouest, de pics dont certains dépassent les 7 000 mètres d’altitude. Les variations saisonnières de température sont extrêmes. Le Fedtchenko – le plus long glacier de vallée en dehors des régions polaires - est un des 1085 glaciers dénombrés sur ce site qui compte 170 cours d’eau et plus de 400 lacs. Deux groupes d’espèces florales (celui d’Asie centrale et celui d’Asie du sud-ouest) poussent sur le site qui héberge aussi des espèces rares et menacées d’oiseaux et de mammifères (notamment l’argali de Marco Polo, le léopard des neiges, l’ibex de Sibérie). Sujet à de fréquents tremblements de terre, le Parc est très peu affecté par l’agriculture et les établissements humains. Il offre une occasion unique d’étudier les phénomènes de tectonique des plaques et de subduction continentale.

  • Routes de la soie : corridor de Zeravchan-Karakoum *

    Le corridor de Zeravchan-Karakoum est un des principaux tronçons des routes de la soie de l’Asie centrale, qui raccorde d’autres corridors venant de toutes les directions. Situé dans des montagnes escarpées, des vallées fluviales fertiles et des déserts inhabités, ce corridor de 866 kilomètres de long part de l’est vers l’ouest en longeant la rivière Zeravchan et continue vers le sud-ouest en suivant l’ancienne route des caravanes, à travers le désert du Karakoum jusqu’à l’oasis de Merv. Les échanges est-ouest étant en grande partie canalisés sur les routes de la soie du IIe siècle avant notre ère au XVIe siècle de notre ère, d’importantes quantités de marchandises furent négociées le long de ce corridor. Des hommes voyagèrent, s’établirent, firent des conquêtes, ou subirent des défaites en cet endroit, le transformant en un creuset mêlant appartenances ethniques, cultures, religions, sciences, et technologies.

  • Sarazm

    Sarazm, qui signifie « le commencement de la terre », est un site archéologique qui témoigne de peuplements humains sédentaires en Asie centrale, du IVe millénaire avant J.-C. à la fin du 3e millénaire avant J.-C. Les vestiges montrent l'essor d'un proto-urbanisme précoce dans cette région. Ce centre de peuplement, parmi les plus anciens d'Asie centrale, est situé entre une zone montagneuse propice à l'élevage du bétail par des bergers nomades et une grande vallée favorable au développement de l'agriculture et de l'irrigation par les premières populations sédentarisées de la région. Sarazm démontre aussi l'existence d'échanges matériels et culturels et des liaisons marchandes entre les steppes de l'Asie centrale, le Turkménistan, le plateau iranien, la vallée de l'Indus et jusqu'à l'océan Indien.

Tchad

  • Lacs d’Ounianga

    Le site comprend 18 lacs interconnectés, situés dans le désert du Sahara, dans la région d’Ennedi. Il s’agit d’un large complexe de lacs (62 808 hectares) dans un environnement hyperaride et d’un paysage naturel exceptionnel qui doit sa beauté à la variété spectaculaire des formes et des couleurs. Les lacs – salé, hypersalé ou d’eau douce – sont alimentés par des eaux souterraines et se divisent en deux groupes, séparés par une quarantaine de kilomètres. Ounianga Kebir comprend quatre lacs dont le plus grand – le lac Yoan – s’étend sur 358 hectares avec une profondeur de 27 mètres. Ses eaux hypersalées ne recèlent que des algues et quelques micro-organismes. Le deuxième groupe, Ounianga Serir, comprend quatorze lacs séparés par des dunes de sable. Des roseaux flottants, qui couvrent presque la moitié de ces lacs, atténuent l’évaporation. Avec 436 hectares, le lac Teli est le plus vaste de ce groupe mais sa profondeur ne dépasse pas 10 mètres. Grâce à la bonne qualité de leurs eaux douces, certains de ces lacs abritent une faune aquatique, notamment des poissons.

  • Massif de l’Ennedi : paysage naturel et culturel

    Situé dans le nord-est du pays, le massif de l'Ennedi est formé de grès. Avec le temps, l'érosion de l'eau et du vent a sculpté ce plateau, découpant des canyons et des vallées offrant des paysages spectaculaires composés de falaises, d'arches naturelles et de pitons rocheux. Dans les plus grands canyons, les eaux permanentes jouent un rôle capital dans l’écosystème du massif, et permettant la pérennité de la faune, de la flore et des êtres humains. Sur les surfaces rocheuses des grottes, des canyons et des abris, des milliers d'images ont été peintes et gravées, constituant l'une des plus grandes collections d'art rupestre du Sahara.

Tchéquie

  • Centre historique de Český Krumlov

    Sur les rives de la Vltava, cette ville a été édifiée autour d'un château du XIIIe siècle comportant des éléments gothiques, Renaissance et baroques. C'est un exemple exceptionnel de petite ville médiévale d'Europe centrale qui s'est développée paisiblement pendant cinq siècles, conservant ainsi un patrimoine architectural intact.

  • Centre historique de Prague

    Construits entre le XIe et le XVIIIe siècle, les quartiers de la Vieille Ville, de la Petite ville et de la Nouvelle ville, avec leurs magnifiques monuments comme le château Hradcany, la cathédrale Saint-Guy, le pont Charles et de nombreux autres palais et églises construits pour la plupart au XIVe siècle sous l'empereur romain germanique Charles IV, témoignent de la grande influence architecturale et culturelle exercée par cette ville depuis le Moyen Âge.

  • Centre historique de Telč

    La ville est située sur une colline et ses maisons étaient à l'origine construites en bois. Après un incendie à la fin du XIVe siècle, elle a été reconstruite en pierre, entourée de murailles et renforcée par un réseau de bassins. Le château gothique de la ville a été reconstruit dans le style du premier art gothique à la fin du XVe siècle.

  • Château de Litomyšl

    Le château de Litomyšl est à l'origine un château à arcades Renaissance, style qui a vu le jour en Italie et qui fut adopté et largement développé en Europe centrale au XVIe siècle. Sa conception et sa décoration sont de haute qualité, y compris les ajouts de style baroque-classique tardif du XVIIIe siècle. Le château a conservé la totalité des bâtiments annexes qui sont associés à ce type de demeure aristocratique.

  • Colonne de la Sainte Trinité à Olomouc

    Cette colonne commémorative, érigée dans les premières années du XVIIIe siècle, est l'exemple le plus remarquable d'un type de monument spécifique à l'Europe centrale. Réalisée dans le style régional caractéristique connu sous le nom de « baroque Olomouc » et haute de 35 m, elle est ornée de plusieurs superbes sculptures religieuses, œuvres du grand artiste morave Ondrej Zahner.

  • Église Saint-Jean-Népomucène, lieu de pèlerinage à Zelená Hora

    À Zelená Hora, non loin de Ždár nad Sázavou en Moravie, s’élève l’église de pèlerinage construite à la gloire de saint Jean Népomucène. Édifiée au début du XVIIIe siècle sur un plan en étoile, c’est l’œuvre la plus originale du grand architecte Jan Blazej Santini dont le style extrêmement personnel se situe entre le néo-gothique et le baroque.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Jardins et château de Kroměříž

    Kroměříž est situé sur un ancien gué traversant la Morava, au pied des monts Chriby, qui dominent le centre de la Moravie. Les jardins et le château de Kroměříž offrent un exemple exceptionnellement complet et bien conservé de résidence princière baroque européenne et de ses jardins.

  • Kutná Hora : le centre historique de la ville avec l'église Sainte-Barbe et la cathédrale Notre-Dame de Sedlec

    Née de l'exploitation de mines d'argent, Kutná Hora devint, au XIVe siècle, une ville royale dotée de monuments symbolisant sa prospérité. L'église Sainte-Barbe, joyau du gothique finissant, et la cathédrale Notre-Dame de Sedlec, restaurée dans le goût baroque au début du XVIIIe siècle, influencèrent l'architecture d'Europe centrale. Ces chefs-d'œuvre s'insèrent aujourd'hui dans un tissu urbain médiéval préservé qui frappe par la richesse de ses demeures privées.

  • Le quartier juif et la basilique Saint-Procope de Třebíč

    L’ensemble du quartier juif, du vieux cimetière juif et de la basilique Saint-Procope de Třebíč rappelle la coexistence des cultures chrétienne et juive du Moyen Âge au XXe  siècle. Le quartier juif est un témoignage exceptionnel des différents aspects de la vie de la communauté qui y résidait. La basilique Saint-Procope, construite à l’intérieur d’un monastère bénédictin au début du XIIIe  siècle, est un témoignage exceptionnel de l’influence du patrimoine architectural de l’Europe de l’Ouest dans cette région.

  • Les grandes villes d’eaux d’Europe *

    Ce bien en série transnational comprend onze villes d’eaux situées dans sept pays européens : Bad Ems ; Baden-Baden ; Bad Kissingen (Allemagne) ; Baden bei Wien (Autriche) ; Spa (Belgique) ; Vichy (France) ; Montecatini Terme (Italie) ; Ville de Bath (Royaume-Uni) ; Františkovy Lázně ; Karlovy Vary ; et Mariânské Lâznë (Tchéquie). Toutes ces villes se sont développées autour de sources d’eau minérale naturelles. Elles témoignent de la culture thermale européenne internationale qui s’est développée du début du XVIIIe siècle aux années 1930, conduisant à l’émergence de grandes stations internationales qui ont influencé la typologie urbaine autour d’ensembles de bâtiments thermaux tels que des bains, des kurhaus et des kursaal (bâtiments et salles dédiés à la cure), des salles de pompage, des halls des sources, des colonnades et des galeries, conçues pour exploiter les ressources naturelles en eau minérale et les utiliser pour les bains et les cures d’eau thermale. Les équipements comprennent des jardins, des salons de réunion, des casinos, des théâtres, des hôtels et villas, ainsi que des infrastructures de soutien spécifiques aux stations thermales. Ces ensembles sont tous intégrés dans un contexte urbain global caractérisé par un environnement thérapeutique et récréatif soigneusement géré dans un paysage pittoresque. Ces sites témoignent collectivement de l’échange d’idées et d’influences dans le cadre du développement de la médecine, des sciences et de la balnéothérapie.

  • Paysage culturel de Lednice-Valtice

    Entre le XVIIe et le XXe siècle, la famille ducale de Liechtenstein a fait de ses domaines du sud de la Moravie un paysage exceptionnel. À l’architecture baroque œuvre principalement de Johann Bernhard Fischer von Erlach classique et néogothique des châteaux de Lednice et Valtice, répond une nature travaillée selon les conceptions romantiques anglaises de l’art paysager. S’étendant sur 200 km2 , c’est un des paysages les plus vastes créés par l’homme en Europe.

  • Paysage d’élevage et de dressage de chevaux d’attelage cérémoniels à Kladruby nad Labem

    Le bien est situé sur la plaine d'inondation du fleuve Elbe (Labe) où on trouve des sols sablonneux, des bras morts et des restes de la forêt riveraine. La structure et l'utilisation fonctionnelle des parcelles de terrain (pâturages, prés, forêts, champs, parc), du réseau de sentiers, des chemins, des rangées et des bouquets d'arbres ainsi que d'arbres solitaires, des réseaux de cours d'eau, des ensembles de bâtiments de fermes et la composition globale qui consiste à lier fonctionnellement ces éléments - tout cela répond pleinement aux besoins de l'élevage et de l'entraînement des chevaux de trait baroques de Kladruby qui ont été utilisés pendant des cérémonies à la cour impériale de Habsbourg. La composition du paysage témoigne de l'approche artistique intentionnelle de paysage. Le bien est un exemple rare de la synthèse de deux types de cultures du paysage - le paysage vivant en évolution organique respectant sa fonction clé et le paysage façonné par l'homme, conçu et créé intentionnellement conformément aux principes des architectures paysagères française et anglaise qui sont un exemple éminent de ferme décorative spécialisée – ferme ornée. Le haras impérial a été fondé en 1579 et son paysage a depuis servi à cette fin.

  • Région minière Erzgebirge/Krušnohoří *

    Le bien est situé dans le sud-est de l'Allemagne (Saxe) et le nord-ouest de la Tchéquie. Erzgebirge/Krušnohoří (monts Métallifères) contient une variété de métaux qui donnèrent lieu à une extraction minière dès le Moyen Âge. La région devint la plus importante source de minerai d'argent en Europe de 1460 à 1560. Le secteur minier fut à l'origine d'innovations technologiques scientifiques transférées dans le monde entier. L'étain fut historiquement le deuxième métal à avoir été extrait et traité sur ce site. A la fin du XIXe siècle, la région devint un important producteur mondial d'uranium. Mines, systèmes pionniers de gestion de l'eau, sites de traitement des minerais et de fonderie innovants, villes minières : le paysage culturel des monts Métallifères a été profondément façonné par 800 ans d'exploitation minière presque continue, du XIIe au XXe siècle.

  • Villa Tugendhat à Brno

    La villa Tugendhat à Brno, conçue par l'architecte Mies van der Rohe, est un exemple remarquable du style international dans le mouvement moderne en architecture tel qu'il s'est développé en Europe au cours des années 20. Sa valeur particulière réside dans la mise en œuvre de concepts spatiaux et esthétiques novateurs, visant a satisfaire les nouveaux besoins liés au mode de vie, tout en tirant parti des moyens offerts par la production industrielle moderne.

  • Village historique d’Holašovice

    Holašovice est un exemple exceptionnellement complet et bien conservé de village traditionnel d'Europe centrale, contenant un grand nombre d'édifices vernaculaires de grande qualité des XVIIIe et XIXe siècles dans un style dit « baroque populaire du sud de la Bohême », et disposés selon un agencement datant du Moyen Âge.

  • Žatec et le paysage du houblon Saaz

    Ce paysage culturel a été façonné par des siècles de tradition vivante de la culture et du commerce de la variété de houblon la plus réputée au monde, utilisée à l’échelle planétaire dans la production de la bière. Ce bien comprend des champs de houblon particulièrement fertiles près de la rivière Ohře qui sont cultivés sans interruption depuis des siècles, ainsi que des villages historiques et des bâtiments liés à la transformation du houblon. L´élément urbain du bien est representé par le centre médiéval de Žatec et son extension sud, dénommée « faubourg pragois » (Pražské předměstí) qui comprend de nombreuses structures industrielles spécifiques des XIXe et XXe siècles. L’ensemble illustre le développement des processus agro-industriels et du système socio-économique de la culture, du séchage, de la certification et du commerce du houblon, de la fin du Moyen Âge à nos jours.

Thaïlande

  • Complexe des forêts de Kaeng Krachan

    Le site est situé le long de la partie thaïlandaise de la chaîne Tenasserim, un ensemble de montagnes de granite et de calcaire qui s'étend sur un axe nord-sud jusqu'à la péninsule malaise. Lieu de croisement de la faune et de la flore, le bien abrite une riche biodiversité et est principalement composé de forêts semi-sempervirentes, sempervirentes et humides sempervirentes, ainsi que de forêts de feuillus mixtes, de montagne et de diptérocarpes feuillus. Un certain nombre d'espèces de plantes et d'animaux sauvages endémiques et menacées à l'échelle mondiale ont été recensées sur le site qui recoupe deux Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) et qui est connu pour la richesse de la diversité de ses oiseaux, y compris huit espèces de faune menacées à l'échelle mondiale. En outre, le bien abrite le crocodile du Siam (Crocodylus siamensis), en danger critique, le dhole (Cuon alpinus), menacé à l'échelle mondiale, le banteng (Bos javanicus), l'éléphant d'Asie (Elephas maximus), la tortue à tête jaune (Indotestudo elongata) et la tortue géante (Manouria emys), menacée d'extinction ainsi que d'autres espèces vulnérables d'oiseaux et de mammifères. Ce site remarquable abrite aussi huit espèces de félins : le tigre (Panthera tigris) et le chat viverrin (Prionailurus viverrinus), tous deux en danger ; le léopard (Panthera pardus) et le chat de Temminck (Catopuma temminckii), quasi menacés ; la panthère nébuleuse (Neofelis nebulosi) et le chat marbré (Pardofelis marmorata), espèces vulnérables ; et le chaus (Felis chaus) et le chat-léopard (Prionailurus bengalensis), les moins concernés.

  • Complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai

    Le complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai s’étend sur 230 km entre le parc national de Ta Phraya à la frontière cambodgienne à l’est, et le parc national Khao Yai à l’ouest. Le site est l’habitat de plus de 800 espèces de faune, parmi lesquelles 112 espèces de mammifères (dont deux espèces de gibbons), 392 espèces d’oiseaux et 200 de reptiles et d’amphibiens. Il est d’importance internationale pour la conservation des espèces de mammifères, d’oiseaux et de reptiles menacées et en danger sur Terre, parmi lesquelles 19 sont vulnérables, 4 en danger, et une en danger critique d’extinction. La zone contient des écosystèmes forestiers tropicaux de première importance, qui peuvent constituer un habitat viable pour la survie à long terme de ces espèces.

  • La ville ancienne de Si Thep et ses monuments de Dvaravati associés

    Il s’agit d’un bien en série composé de trois éléments constitutifs : un site caractéristique de villes jumelles, qui comprend une ville intérieure et une ville extérieure entourées de douves ; le monument ancien massif de Khao Klang Nok ; et le monument ancien de la grotte de Khao Thamorrat. Ensemble, ces sites représentent l’architecture, les traditions artistiques et la diversité religieuse de l’empire de Dvaravati qui s’épanouit du VIe au Xe siècle, témoignant des influences de l’Inde. L’adaptation locale de ces traditions fut à l’origine d’une nouvelle tradition artistique dénommée l’école d’art de Si Thep, qui influença par la suite d’autres civilisations d’Asie du Sud-Est.

  • Phu Phrabat, un témoignage de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati

    Ce bien est représentatif de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati (VIIe-XIe siècles de notre ère). Alors que les bornes sacrées délimitant les lieux de pratique monastique du bouddhisme theravada varient en termes de matériaux, l’utilisation intensive de pierres ne se retrouve que dans la région du plateau de Khorat, en Asie du Sud-Est. L’arrivée du bouddhisme au VIIe siècle entraîna une augmentation de l’édification de pierres Sema dans toute la région pendant plus de quatre siècles. La région des monts de Phu Phrabat conserve le plus grand corpus au monde de pierres Sema in situ de la période de Dvaravati, témoignant de cette tradition qui prévalait autrefois dans la zone. Le grand nombre de pierres Sema érigées et la modification des abris sous roche ont transformé le paysage naturel en un centre religieux, et les peintures rupestres présentes sur les surfaces des quarante-sept abris-sous-roche sont la trace physique de l’occupation humaine pendant deux millénaires.

  • Sanctuaires de faune de Thung Yai-Huai Kha Khaeng

    S'étendant sur plus de 600 000 ha en bordure de la frontière avec le Myanmar, les sanctuaires, demeurés en grande partie intacts, contiennent presque toutes les formations forestières de l'Asie du Sud-Est continentale. Ils abritent un ensemble d'espèces animales très divers, dont 77 % des grands mammifères (notamment éléphants et tigres), 50 % des grands oiseaux et 33 % des vertébrés terrestres que l'on trouve dans cette région.

  • Site archéologique de Ban Chiang

    Considéré comme le plus important habitat préhistorique découvert à ce jour en Asie du Sud-Est, Ban Chiang a marqué une étape importante dans l'évolution culturelle, sociale et technologique de l'homme. Le site témoigne de l'existence d'activités agricoles ainsi que de la production et de l'utilisation de métaux.

  • Ville historique d’Ayutthaya

    Fondée vers 1350, Ayutthaya devint la deuxième capitale siamoise après Sukhothaï. Elle fut détruite par les Birmans au XVIIIe siècle. Ses vestiges, caractérisés par les prangs, ou tours-reliquaires, et par des monastères aux proportions gigantesques, donnent une idée de sa splendeur passée.

  • Ville historique de Sukhothaï et villes historiques associées

    Capitale du premier royaume du Siam aux XIIIe et XIVe siècles, Sukhothaï conserve d'admirables monuments illustrant les débuts de l'architecture thaïe. La grande civilisation qui se développa dans le royaume est tributaire de nombreuses influences et d'anciennes traditions locales, mais l'assimilation rapide de tous ces éléments forgea ce que l'on appelle le « style Sukhothaï ».

Togo

  • Koutammakou, le pays des Batammariba *

    Le paysage du Koutammakou, dans le nord-est du Togo et le Bénin voisin, abrite les Batammariba, dont les remarquables maisons-tours en terre sont connues sous le nom de takienta (sikien au pluriel). Ici, la nature est fortement associée aux rituels et aux croyances de la société. Le paysage est exceptionnel en raison de l'architecture des maisons-tours qui reflètent la structure sociale, de ses terres agricoles et de ses forêts, et des associations entre les gens et le paysage. Les bâtiments sont regroupés en villages, qui comprennent également des espaces cérémoniels, des sources, des rochers sacrés et des sites réservés aux cérémonies d'initiation.

Tunisie

  • Amphithéâtre d'El Jem

    Dans la petite bourgade d'El Jem s'élèvent les ruines impressionnantes du plus grand colisée d'Afrique du Nord, immense amphithéâtre où pouvaient prendre place 35 000 spectateurs. Cette construction du IIIe siècle illustre l'extension et la grandeur de l'Empire romain.

  • Cité punique de Kerkouane et sa nécropole

    Cette cité phénicienne, sans doute abandonnée pendant la première guerre punique (vers 250 av. J.-C.), et n'ayant de ce fait pas été reconstruite par les Romains, nous offre les seuls vestiges d'une ville phénico-punique qui ait subsisté. Ses maisons ont été construites selon un plan type, suivant un modèle d'urbanisme très élaboré.

  • Djerba : témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire

    Ce bien en série est le témoignage d’un schéma de peuplement qui se développa sur l’île de Djerba autour du IXe siècle dans un environnement semi-aride et déficitaire en eau. Sa principale caractéristique était une densité faible : elle impliquait le découpage de l’île en quartiers regroupés économiquement autonomes, reliés les uns aux autres, ainsi qu’aux lieux de culte et de commerce de l’île, par un réseau de routes élaboré. Issu d’une combinaison de facteurs environnementaux, socioculturels et économiques, le schéma distinctif de peuplement et d’occupation des sols de Djerba illustre la manière dont les populations locales ont adapté leur mode de vie aux conditions et à leur environnement naturel pauvre en eau.

  • Dougga / Thugga

    Avant l'annexion romaine de la Numidie, la ville de Thugga, construite sur une colline surplombant une plaine fertile, a été la capitale d'un État libyco-punique. Elle a prospéré sous la domination romaine et byzantine mais a décliné au cours de la période islamique. Les ruines visibles aujourd'hui témoignent de manière imposante des ressources d'une petite ville romaine aux frontières de l'Empire.

  • Kairouan

    Fondée en 670, la ville de Kairouan a prospéré sous la dynastie aghlabide, au IXe siècle. Malgré le transfert de la capitale politique à Tunis au XIIe siècle, Kairouan est restée la première ville sainte du Maghreb. Son riche patrimoine architectural comprend notamment la Grande Mosquée, avec ses colonnes de marbre et de porphyre, et la mosquée des Trois-Portes qui date du IXe siècle.

  • Médina de Sousse

    Sousse, important port commercial et militaire sous les Aghlabides (800-909), est un exemple typique de ville des premiers siècles de l'islam. Avec sa casbah, ses remparts, sa médina et sa Grande Mosquée, la mosquée Bu Ftata et son ribat typique, à la fois fort et édifice religieux, elle était l'un des éléments d'un système de défense de la côte.

  • Médina de Tunis

    Sous le règne des Almohades et des Hafsides, du XIIe au XVIe siècle, Tunis a été considérée comme l'une des villes les plus importantes et les plus riches du monde islamique. Quelque 700 monuments dont des palais, des mosquées, des mausolées, des medersa et des fontaines témoignent de ce remarquable passé.

  • Parc national de l'Ichkeul

    Le lac et les zones humides de l'Ichkeul constituent un relais indispensable pour des centaines de milliers d'oiseaux migrateurs – canards, oies, cigognes, flamants roses, etc. – qui viennent s'y nourrir et y nicher. Le lac est l'ultime vestige d'une chaîne de lacs qui s'étendait jadis à travers l'Afrique du Nord.

  • Site archéologique de Carthage

    Fondée dès le IXe siècle av. J.-C. sur le golfe de Tunis, Carthage établit à partir du VIe siècle un empire commercial s'étendant à une grande partie du monde méditerranéen et fut le siège d'une brillante civilisation. Au cours des longues guerres puniques, elle occupa des territoires de Rome, mais celle-ci la détruisit finalement en 146 av. J.-C. Une seconde Carthage, romaine celle-là, fut alors fondée sur ses ruines.

Türkiye

  • Aphrodisias

    Situé au sud-ouest de la Turquie, dans la vallée supérieure de la rivière Morsynus, ce site comprend deux éléments : le site archéologique d’Aphrodisias et les carrières de marbre situées au nord-est de la ville. Le temple d’Aphrodite date du IIIe siècle avant notre ère. La cité d’Aphrodisias a été construite un siècle plus tard. La richesse de la ville provenait des carrières de marbre et de l’art produit par les sculpteurs de la ville. Les rues de la cité s’organisent autour de grandes structures municipales, notamment des temples, un théâtre, une agora et deux édifices thermaux.

  • Bursa et Cumalıkızık : la naissance de l’Empire ottoman

    Ce site est une inscription en série de huit sites se trouvant dans la ville de Bursa (ou Brousse), dans le sud de la région de Marmara. Le site illustre la création d’un système urbain rural fondateur de l’Empire ottoman au début du XIVe siècle. Le bien illustre les fonctions principales de l’organisation sociale et économique de la nouvelle capitale qui se développa autour d’un nouveau centre civique. Ces éléments comprennent des quartiers commerciaux de khans, des kulliyes (institutions religieuses) qui englobent des mosquées, des écoles religieuses, des bains publics et une cuisine pour les pauvres ainsi que le tombeau d’Orhan Gazi, le fondateur de la dynastie ottomane. Un élément situé en dehors du centre historique de Bursa, le village de Cumalıkızık, le seul village rural de ce système, est destiné à montrer le soutien apporté par l’arrière-pays à la capitale.

  • Éphèse

    Située dans l’ancien estuaire du Caystre, Ephèse comprend des établissements successifs formés sur de nouveaux sites tandis que la côte se déplaçait vers l’ouest. L’implantation hellénistique et romaine a suivi ce déplacement. Les fouilles ont révélé de grands monuments de la période de l’Empire romain, comme la bibliothèque de Celsus et le grand théâtre. Il ne reste que peu de vestiges du célèbre temple d’Artémis, l’une des « sept merveilles du monde » qui attirait des pèlerins de tout le bassin méditerranéen. A partir du Ve siècle après J.-C., la Maison de la Vierge Marie, une chapelle cruciforme surmontée de coupoles située à sept km d'Ephèse, est devenue un important lieu de pèlerinage chrétien. La cité antique d’Ephèse est un exemple exceptionnel de cité portuaire avec un canal maritime et un bassin portuaire.

  • Göbekli Tepe

    Situé dans la chaîne montagneuse du Germuş, en Anatolie du sud-est, ce bien présente des structures mégalithiques monumentales de forme ronde-ovale et rectangulaire érigées par des groupes de chasseurs-cueilleurs du néolithique précéramique, entre 9600 et 8200 avant notre ère. Ces monuments auraient vraisemblablement été utilisés dans le cadre de rituels, probablement funéraires. Des piliers caractéristiques en forme de T sont sculptés d’animaux sauvages qui donnent un aperçu de la vision du monde et des croyances des populations vivant en Haute Mésopotamie il y a environ 11 500 ans.

  • Gordion

    Situé dans un paysage rural ouvert, le site archéologique de Gordion est un établissement ancien à multiples strates qui comprend les vestiges de l’ancienne capitale de la Phrygie, un royaume indépendant de l’âge du fer. Les éléments principaux de ce site archéologique comprennent le tertre de la citadelle, la ville basse, la ville extérieure et les fortifications, ainsi que plusieurs tertres funéraires et tumuli et leur paysage environnant. Les fouilles et les recherches archéologiques ont révélé une multitude de vestiges qui documentent les techniques de construction, l’organisation spatiale, les structures défensives et les pratiques d’inhumation, mettant en lumière la culture et l’économie phrygiennes.

  • Grande mosquée et hôpital de Divriği

    Dans cette région d'Anatolie conquise par les Turcs au début du XIe siècle, l'émir Ahmet Shah fonda en 1228-1229 une mosquée, dotée d'une salle de prière unique et surmontée de deux coupoles, ainsi qu'un hôpital contigu à la mosquée. Une technique très élaborée de construction des voûtes, une sculpture décorative créative et exubérante, notamment sur les trois portails, contrastant avec la sévérité de l'enceinte, donnent un aspect très particulier à ce chef-d'œuvre de l'architecture islamique.

  • Hattousa : la capitale hittite

    Ancienne capitale de l'Empire hittite, Hattousa est un site archéologique remarquable par son organisation urbaine, les types de constructions préservées (temples, résidences royales, fortifications), la richesse ornementale de la porte des Lions et de la porte Royale, ainsi que par l'ensemble rupestre de Yazilikaya. La ville exerça une influence considérable en Anatolie et en Syrie du Nord au IIe millénaire av. J.-C.

  • Hierapolis-Pamukkale

    Prenant naissance au sommet d'une falaise haute de près de 200 m dominant la plaine, des sources chargées de calcite ont créé à Pamukkale (le « château de coton » en turc) un paysage irréel fait de forêts minérales, de cascades pétrifiées et d'une succession de vasques en gradins. C'est là que la dynastie des Attalides, rois de Pergame, créa la station thermale de Hierapolis, vers la fin du IIe siècle av. J.-C. Le site abrite les ruines d'établissements thermaux, de temples et d'autres monuments grecs.

  • Mosquée Selimiye et son ensemble social

    La Mosquée carrée, avec sa grande coupole et ses quatre minarets élancés, domine la silhouette de l'ancienne ville ottomane d'Edirne. Sinan, le plus célèbre des architectes ottomans du XVIe siècle, considérait comme son chef d'œuvre cette réalisation qui inclut aussi des madrasas (écoles coraniques), un marché couvert, une maison de l'horloge, une cour extérieure et une bibliothèque. La décoration intérieure en céramiques d'Iznik, à leur période de production majeure, témoigne d'une forme d'art qui ne sera jamais égalée pour ce qui concerne ce matériau. L'ensemble est considéré comme l'expression la plus harmonieuse jamais atteinte du külliye ottoman, un ensemble de bâtiments associés à une mosquée et gérés avec elle.

  • Mosquées hypostyles en bois de l’Anatolie médiévale

    Ce bien en série comprend cinq mosquées hypostyles construites en Anatolie entre la fin du XIIIe siècle et le milieu du XIVe siècle, chacune située dans une province différente de l’actuelle Türkiye. La structure inhabituelle de ces mosquées associe une enveloppe extérieure en maçonnerie à plusieurs rangées de colonnes intérieures en bois (« hypostyles ») qui soutiennent un plafond plat en bois et le toit. Ces mosquées sont réputées pour la qualité de la sculpture sur bois et de la réalisation de leurs structures, éléments architecturaux et ameublement.

  • Nemrut Dağ

    Le tombeau d'Antiochos Ier (69 à 34 av. J.-C.), qui régna sur le Commagène, royaume constitué au nord de la Syrie et de l'Euphrate après le démembrement de l'empire d'Alexandre, représente une des plus colossales entreprises de l'époque hellénistique. Le syncrétisme de son panthéon et la filiation légendaire grecque et perse de ses rois témoignent de la double origine de la culture et de l'esthétique de ce royaume.

  • Parc national de Göreme et sites rupestres de Cappadoce

    Dans un paysage saisissant modelé par l'érosion, la vallée de Göreme et ses environs abritent des sanctuaires rupestres, témoignages irremplaçables sur l'art byzantin de la période post-iconoclaste, ainsi que des habitations, des villages troglodytiques et des villes souterraines, vestiges d'un habitat humain traditionnel dont les débuts remontent au IVe siècle.

  • Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l’Hevsel

    Diyarbakir et son paysage, qui ont été construits sur un plateau rocheux dans la zone du haut bassin du Tigre connue comme la région du croissant fertile, ont été un centre important depuis la période Romaine, Sassanide, Byzantine, Islamique et Ottomane. La zone d'héritage, la zone connue comme İçkale (la citadelle) et le tumulus de Amida s'y trouvant, englobent la muraille de Diyarbakir avec ses tours et portes d'une longueur de 5,8 km et sur laquelle se trouvent 63 inscriptions, les jardins du Hevsel qui nourrissent la ville en eau et aliments depuis des siècles et qui forment une liaison verte entre la ville et la rivière du Tigre, la source d'eau de Anzele et qui arrose les jardins du Hevsel ainsi que le pont aux dix arcades.

  • Pergame et son paysage culturel à multiples strates

    Ce site domine la plaine de Bakirçay dans la région égéenne de la Turquie. L’acropole de Pergame était la capitale de la dynastie hellénistique des Attalides, un des principaux centres du savoir dans le monde antique. Des temples monumentaux, des théâtres, un portique (stoa), un gymnase, un autel et une bibliothèque furent construits à flanc de colline et protégés par un grand mur d’enceinte. Le sanctuaire de Cybèle taillé dans la roche d’une autre colline au nord-ouest répond à l’acropole sur le plan visuel. Plus tard, la ville devint la capitale de la province romaine d’Asie connue pour son asclêpieion, grand centre de cure. L’acropole domine un paysage de tumuli et de vestiges des empires romain, byzantin et ottoman répartis au bas des collines, dans la ville moderne de Bergama et alentour.

  • Site archéologique d’Ani

    Le site est situé au nord-est de la Turquie sur un plateau isolé, en surplomb d’un ravin constituant une frontière naturelle avec l’Arménie. Cette cité médiévale associe des structures résidentielles, religieuses et militaires, caractéristiques d’un urbanisme médiéval construit au fil des siècles par les dynasties chrétiennes, puis musulmanes. La ville connaît son apogée aux Xe et XIe siècles de notre ère, lorsqu’elle devient la capitale du royaume médiéval arménien des Bagratides, et tire sa richesse de la maîtrise de l'une des branches de la Route de la soie. Plus tard, sous les souverainetés byzantine, seldjoukide et géorgienne, elle maintient son statut d'important carrefour pour les caravanes marchandes. L’invasion mongole et un séisme destructeur en 1319 marquent le début du déclin de la cité. Le site offre un large panorama du développement architectural médiéval, grâce à la présence de presque tous les types architecturaux qui ont émergé dans la région entre le VIIe et le XIIIe siècle de notre ère.

  • Site archéologique de Troie

    Troie, chargée d'une histoire de 4 000 ans, figure parmi les sites archéologiques les plus connus du monde. Les premières fouilles dans ce site datent de 1871 et furent effectuées par le grand archéologue Heinrich Schliemann. En termes scientifiques, ses nombreux vestiges offrent la preuve la plus significative du premier contact entre les civilisations de l'Anatolie et du monde méditerranéen. En outre, le siège de Troie par les guerriers grecs de Sparte et d'Achaïe au XIIIe ou au XIIe siècle av. J.-C., immortalisé par Homère dans l'Iliade , a inspiré depuis lors les grands artistes du monde entier.

  • Site néolithique de Çatal Höyük

    Les deux grands tertres de Çatal Höyük forment ce bien de 37 hectares situé dans le sud du plateau anatolien. Le tertre oriental, qui est le plus haut, présente 18 niveaux d’occupation néolithique datant de 7400 à 6200 av. J.-C. Il rassemble des peintures murales, des bas-reliefs, des sculptures et d’autres éléments artistiques et symboliques. Les deux tertres témoignent de l’évolution de l’organisation sociale et des pratiques culturelles au moment où les êtres humains s’adaptaient à la vie sédentaire. Le tertre occidental témoigne de l’évolution des pratiques culturelles pendant la période chalcolithique datant de 6200 à 5200 avant J.-C. Çatal Höyük fournit un important témoignage de la transition qui s’est opérée entre les villages et les agglomérations urbaines qui se sont succédé sur un même lieu pendant plus de 2000 ans. Il s’agit d’un site présentant une organisation unique composée de maisons serrées les unes contre les autres, sans rue, et avec accès par les toits.

     

  • Tell d’Arslantepe

    Le tell d’Arslantepe est un tell archéologique de 30 m de hauteur situé dans la plaine de Malatya, à 15 km au sud-ouest de l’Euphrate. Les données archéologiques du site témoignent de son occupation depuis au moins le VIe millénaire avant notre ère jusqu’à la fin de la période médiévale. Les premières strates appartiennent à la fin du Chalcolithique 1-2 périodes, contemporaines au début d'Uruk dans le sud de la Mésopotamie (4300-3900 avant notre ère) et sont caractérisées par des maisons en adobe. La période la plus importante et la plus florissante du site se situe à la fin du Chalcolithique 5, au cours de laquelle a été construit ce qu’il est convenu d’appeler le complexe palatial. Un grand nombre de vestiges témoignent également des périodes du début de l’âge du bronze, dont les plus notables ont été identifiés en tant que complexe de la tombe royale. La stratigraphie archéologique s’étend ensuite aux périodes du bronze moyen et tardif et hittite, incluant des strates néo-hittites. Ce site illustre les processus complexes qui ont conduit à l’émergence de la société étatique au Proche-Orient et d’une administration sophistiquée avant l’apparition de l’écriture. Des objets métalliques et des armes exceptionnels ont été mis au jour sur le site, parmi lesquels les premières épées connues à ce jour dans le monde, ce qui suggère les prémices de formes de combat organisé en tant qu’apanage d’une élite qui -à Arslantepe- exposait ces épées comme des instruments de son nouveau pouvoir politique.

  • Ville de Safranbolu

    Du XIIIe siècle à l'apparition du chemin de fer au début du XXe siècle, Safranbolu a été un poste caravanier important sur la principale route commerciale entre l'Orient et l'Occident. Sa Vieille Mosquée, ses bains, et la medersa de Shleyman Pacha ont été construits en 1322. À son apogée au XVIIe siècle, son architecture a influencé le développement urbain d'une grande partie de l'Empire ottoman.

  • Xanthos-Letoon

    Capitale de la Lycie, ce site illustre le mélange des traditions lyciennes et de l'influence hellénique, surtout par son art funéraire. Les inscriptions sur les monuments sont d'une grande importance pour la connaissance de l'histoire des Lyciens et de leur langue indo-européenne.

  • Zones historiques d'Istanbul

    Point stratégique sur la péninsule du Bosphore entre les Balkans et l'Anatolie, la mer Noire et la Méditerranée, la ville d'Istanbul a été associée à de grands événements politiques, religieux et artistiques pendant plus de 2000 ans. Ses chefs-d'œuvre comprennent l'ancien hippodrome de Constantin, la basilique Sainte-Sophie qui date du VIe siècle et la mosquée Süleymaniye, du XVIe siècle ; ils sont actuellement menacés par la surpopulation, la pollution industrielle et une urbanisation incontrôlée.

Turkménistan

  • Déserts turaniens à hiver froid *

    Ce bien en série transnational comprend quatorze éléments constitutifs, distribués à travers les zones arides de la zone tempérée de l’Asie centrale, entre la mer Caspienne et les hautes montagnes turaniennes. La zone est sujette à des conditions climatiques extrêmes avec des hivers très froids et des étés chauds, et possède une flore et une faune exceptionnellement diverses qui se sont adaptées à ces conditions rigoureuses. Le bien représente aussi une diversité considérable d’écosystèmes de désert, s’étendant sur plus de 1 500 kilomètres d’est en ouest. Les éléments constitutifs se complètent du point de vue de la biodiversité, des types de déserts et des processus écologiques.

  • Forteresses parthes de Nisa

    Les deux tells de l’ancienne et de la nouvelle Nisa signalent le site de l’une des plus anciennes et importantes cités de l’Empire parthe, une grande puissance du milieu du IIIe siècle av. J.-C jusqu’au IIIe siècle de notre ère. Ces tells conservent enfouis dans leur sol les vestiges d’une puissante civilisation antique qui associa avec ingéniosité des éléments de sa culture traditionnelle avec ceux des cultures occidentales hellénistique et romaine. Des fouilles archéologiques dans deux parties du site ont révélé une architecture richement décorée correspondant à des fonctions domestiques, officielles et religieuses. Situé au carrefour d’importants axes commerciaux et stratégiques, cet empire puissant formait une barrière à l’expansion romaine tout en servant d’important centre de communication et de négoce entre l’est et l’ouest, le nord et le sud.

  • Kunya-Urgench

    Kunya-Urgench est située dans le nord-ouest du Turkménistan, sur la rive gauche de l’Amou Daria. Urgench était la capitale de la région du Khorezm, qui appartenait à l’empire achéménide. La vieille ville inclut une série de monuments datant essentiellement du XIe au XVIe siècle. Ces constructions, qui comprennent une mosquée, les portes d’un caravansérail, des forteresses, des mausolées et un minaret haut de 60 m, témoignent des fabuleuses réalisations architecturales et artistiques dont le rayonnement est parvenu jusqu’en Iran et en Afghanistan, et qui plus tard ont influencé l’architecture de l’empire moghol dans l’Inde du XVIe siècle.

  • Parc national historique et culturel de l’« Ancienne Merv »

    Merv est la plus ancienne et la mieux préservée des cités-oasis le long de la Route de la soie en Asie centrale. Les vestiges de cette vaste oasis couvrent quatre milliers d'années d'histoire humaine, et un certain nombre de monuments, particulièrement des deux derniers millénaires, restent visibles.

  • Routes de la soie : corridor de Zeravchan-Karakoum *

    Le corridor de Zeravchan-Karakoum est un des principaux tronçons des routes de la soie de l’Asie centrale, qui raccorde d’autres corridors venant de toutes les directions. Situé dans des montagnes escarpées, des vallées fluviales fertiles et des déserts inhabités, ce corridor de 866 kilomètres de long part de l’est vers l’ouest en longeant la rivière Zeravchan et continue vers le sud-ouest en suivant l’ancienne route des caravanes, à travers le désert du Karakoum jusqu’à l’oasis de Merv. Les échanges est-ouest étant en grande partie canalisés sur les routes de la soie du IIe siècle avant notre ère au XVIe siècle de notre ère, d’importantes quantités de marchandises furent négociées le long de ce corridor. Des hommes voyagèrent, s’établirent, firent des conquêtes, ou subirent des défaites en cet endroit, le transformant en un creuset mêlant appartenances ethniques, cultures, religions, sciences, et technologies.

Ukraine

  • Tserkvas en bois de la région des Carpates en Pologne et en Ukraine *

    Situé aux confins orientaux de l’Europe centrale, ce bien transnational se compose d’une sélection de 16 tserkvas (églises). Elles ont été construites en rondins de bois disposés horizontalement entre le XVIe et le XIXe siècle par des communautés de confessions orthodoxe et grecque-catholique. Les tsverkvas témoignent d’une tradition de construction distincte  ancrée dans la tradition ecclésiastique de l’Eglise orthodoxe imbriquées avec des éléments de la tradition locale et des références symboliques à la cosmogonie de leurs communautés. Les tserkvas sont construites sur un plan en trois parties surmontées de coupoles et de dômes ouverts sur un espace quadrilatère ou octogonal. Elles se caractérisent également par la présence d’iconostase, de décoration intérieure polychrome ainsi que d’autres éléments de mobilier historique. Certaines comportaient également des clochers en bois,  des enclos paroissiaux, des loges et des cimetières.

  • Arc géodésique de Struve *

    L’arc de Struve est un réseau de triangulations qui s’étend de Hammerfest en Norvège jusqu’à la mer Noire et traverse 10 pays sur plus de 2 820 km. L’arc est formé par les points d’une triangulation réalisée entre 1816 et 1855 par l’astronome Friedrich Georg Wilhelm Struve et représentant la première mesure exacte d’un long segment de méridien. Cette triangulation a contribué à définir et mesurer la taille et la forme exactes de la Terre ; elle a joué un rôle essentiel dans le développement des sciences de la Terre et l’établissement de cartes topographiques précises. C’est un formidable exemple de collaboration scientifique entre chercheurs de différents pays et de coopération entre des monarques pour une cause scientifique. À l’origine, l’arc était constitué de 258 triangles principaux et de 265 points fixes principaux. Le site inscrit sur la liste comprend 34 des points fixes d’origine, avec différents marquages – trous percés dans la roche, croix en fer, cairns ou obélisques.

  • Cité antique de Chersonèse Taurique et sa chôra

    Il s’agit des vestiges d’une cité fondée au 5e siècle avant J-C par les Doriens sur les côtes nord de la Mer noire. Le site comprend six parties correspondant aux vestiges de la cité et à l’arrière-pays agricole divisé en plusieurs centaines de chôra, des parcelles rectangulaires de taille égale. Dans ces parcelles se pratiquaient une viticulture dont la production était exportée par la ville. Ce commerce a perduré jusqu’au 15e siècle. Le site comprend plusieurs bâtiments publics, des quartiers résidentiels, ainsi que des monuments chrétiens du début du christianisme, des restes d’établissements de l’âge de pierre et de l’âge du bronze, des fortifications romaines et médiévales, des systèmes d’alimentation en eau et des exemples très bien préservés de culture de la vigne et de murs de séparation. Au 3e siècle avant J-C, l’endroit était considéré comme le plus productif centre viticole de la Mer noire et il est longtemps resté un nœud commercial entre les empires grec, romain, byzantin et les populations du nord de la Mer noire. Il s’agit d’un exemple remarquable d’organisation démocratique des terres associé à une polis antique, reflétant l’organisation sociale au sein de la cité.

  • Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe *

    Ce bien transnational, composé de 93 éléments constitutifs, s’étend sur 18 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

  • Kyiv : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk

    Conçue pour rivaliser avec l'église Sainte-Sophie de Constantinople, la cathédrale Sainte-Sophie de Kyiv symbolise la « nouvelle Constantinople », capitale de la principauté chrétienne créée au XIe siècle dans une région évangélisée après le baptême de saint Vladimir en 988. Le rayonnement spirituel et intellectuel de la laure de Kyiv-Petchersk contribua largement à la diffusion de la foi et de la pensée orthodoxes dans le monde russe aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

  • Le centre historique d’Odesa

    Le centre historique d’Odesa fait partie d’une ville portuaire de la mer Noire développée sur le site Khadzhybei. Il s’agit d’une zone densément construite, planifiée selon les canons du classicisme, caractérisée par des bâtiments de deux à quatre étages et de larges rues perpendiculaires bordées d’arbres. Les bâtiments historiques témoignent du développement économique rapide de la ville à la fin du XIXe au début du XXe siècle. Le site comprend des théâtres, des ponts, des monuments, des édifices religieux, des écoles, des palais privés et des immeubles, des clubs, des hôtels, des banques, des centres commerciaux, des entrepôts, des bourses, ainsi que d’autres bâtiments publics et administratifs conçus par des architectes et des ingénieurs, venant pour la plupart d’Italie dans les premières années, mais aussi d’autres pays. L’éclectisme est la caractéristique dominante de l’architecture du centre historique de la ville. Le site témoigne de la grande diversité des communautés ethniques et religieuses de la ville et constitue un exemple exceptionnel d’échanges interculturels et de l’essor des villes multiculturelles et multi-ethniques d’Europe de l’Est au XIXe siècle.

  • Lviv – ensemble du centre historique

    La ville de Lviv, fondée à la fin du Moyen Âge, s''est épanouie en tant que centre administratif, religieux et commercial pendant plusieurs siècles. Elle a conservé virtuellement intacte sa topographie urbaine médiévale, et en particulier la trace des communautés ethniques distinctes qui y vivaient, ainsi que de magnifiques bâtiments baroques et plus tardifs.

  • Résidence des métropolites de Bucovine et de Dalmatie

    La résidence des métropolites de Bucovine et de Dalmatie (Ukraine) représente une synergie magistrale de styles architecturaux créée par l'architecte tchèque Josef Hlavka entre 1864 et 1882. Exemple remarquable de l'architecture historiciste du XIXe siècle, le site comprend également un séminaire et un monastère dominé par une église cruciforme à coupoles du séminaire, avec un jardin et un parc. L'ensemble représente des influences architecturales et culturelles de la période byzantine et incarne le rôle puissant joué par l'Eglise orthodoxe lors du règne des Habsbourg, tout en reflétant la politique de tolérance religieuse de l'empire austro-hongrois.

Uruguay

  • L’œuvre de l’ingénieur Eladio Dieste : Église d’Atlántida

    L’église d’Atlántida, avec son clocher et son baptistère souterrain, se dresse à Estación Atlántida, à 45 km de Montevideo. Inspiré par l’architecture religieuse paléochrétienne et médiévale italienne, cet ensemble ecclésial moderniste inauguré en 1960 représente une utilisation novatrice de la brique apparente et armée. L’église de plan rectangulaire possède une unique salle, avec des murs latéraux ondulants qui supportent une toiture, décrivant également des courbes, composée d’une succession de voûtes gaussiennes, toutes en maçonnerie de briques armées conçue par Eliado Dieste (1917-2000). Le clocher cylindrique s’élève à droite de la façade principale et est construit en maçonnerie ajourée de briques apparentes, tandis que le baptistère souterrain, situé sur le côté gauche du parvis, est accessible depuis une entrée triangulaire prismatique et éclairé par un oculus central. Cette église constitue un exemple éminent des réalisations formelles et spatiales remarquables de l’architecture moderne en Amérique latine au cours de la seconde partie du XXe siècle, incarnant la recherche de l’égalité sociale avec une utilisation économe des ressources tout en répondant aux impératifs structurels avec un grand effet esthétique.

  • Paysage industriel de Fray Bentos

    Construit sur une avancée de terre sur le fleuve Uruguay, à l’ouest de la ville de Fray Bentos, le complexe industriel est né du développement d’une usine de salaison de viandes fondée en 1859 dans le but de tirer partie de l’élevage de bétail qu’abritaient les immenses prairies voisines. Illustrant toute la chaîne de la viande – approvisionnement, transformation, emballage et expédition - le site comprend des bâtiments et des équipements de la Liebig Extract of Meat Company, qui exporta du concentré de viande et du corned-beef sur le marché européen à partir de 1865 et de l’Anglo Meat Packing Plant, qui exporta de la viande surgelée à partir de 1924. La combinaison du lieu, de l’ensemble industriel, des logements et des institutions sociales présents sur le site permet de comprendre tout le processus d’une production de viande d’envergure mondiale.

  • Quartier historique de la ville de Colonia del Sacramento

    Fondée par les Portugais en 1680 sur le Río de la Plata, la ville avait une fonction stratégique face à l'Empire espagnol. Disputée pendant un siècle, elle fut finalement perdue par ses fondateurs. Son paysage urbain préservé, mélange de solennité et d'intimité, est un exemple de la fusion réussie des styles portugais, espagnol et postcolonial.

Vanuatu

  • Domaine du chef Roi Mata

    Le domaine du chef Roi Mata est le premier bien du Vanuatu à être inscrit sur la Liste. Ce domaine consiste en trois sites des îles d'Efate, de Lelepa et d'Artok qui sont associés avec la vie et la mort, aux alentours de 1600 après JC, du dernier détenteur du titre de chef ou Roi Mata dans ce qui est aujourd'hui le centre du Vanuatu. Le bien comprend la demeure du Roi Mata, le site de sa mort et un site funéraire collectif. Il est étroitement associé aux traditions orales entourant le chef et aux valeurs morales qu'il défendait. Le site reflète la convergence entre la tradition orale et l'archéologie; il témoigne de la persistence des réformes sociales du Roi Mata qui ont mis fin à des conflits qui restent encore d'actualité pour les habitants de la région.

Venezuela (République bolivarienne du)

  • Ciudad Universitaria de Caracas

    La Cité universitaire de Caracas, construite selon les plans de l'architecte Carlos Raúl Villanueva, entre 1940 et 1960, est un exemple exceptionnel du mouvement moderne en architecture. Elle regroupe un grand nombre de bâtiments et de fonctions dans un ensemble clairement articulé et mis en valeur par des chefs-d'œuvre de l'architecture moderne et des arts plastiques, tels que l'Aula Magna avec les Nuages d'Alexander Calder, le stade olympique et la Plaza Cubierta.

  • Coro et son port

    Construite dans un style de construction en terre unique aux Caraïbes, la ville est le seul exemple qui subsiste d'une synthèse réussie de traditions locales et de techniques architecturales mudéjares espagnoles et néerlandaises. L'une des premières villes coloniales, elle a été fondée en 1527 et possède quelque 602 bâtiments historiques.

  • Parc national de Canaima

    Le parc national de Canaima s'étend sur 3 millions d'hectares dans le sud-est du Venezuela, jouxtant les frontières du Guyana et du Brésil. Environ 65 % du parc sont occupés par des montagnes tabulaires tepuis . Elles constituent un milieu biologique unique et présentent un très grand intérêt géologique. Leurs falaises escarpées et leurs cascades (dont la chute d'eau la plus élevée du monde, à 1 000 m) forment des paysages spectaculaires.

Viet Nam

  • Baie d’Ha Long – archipel de Cat Ba

    D'une superficie de 65 650 ha et comprenant 1 133 îles et îlots, la Baie d'Ha Long - archipel de Cat Ba est située dans le nord-est du Viet Nam, dans la province de Quang Ninh et la ville de Hai Phong. Composé d'une multitude d'îles et d'îlots calcaires émergeant de la mer, de tailles et de formes variées et présentant une nature pittoresque et intacte, la Baie d'Ha Long - archipel de Cat Ba est un paysage marin spectaculaire sculpté par la nature. Exemple le plus étendu et le plus connu de karst à tours envahi par la mer, la Baie d'Ha Long et l'archipel de Cat Ba constituent l'une des plus importantes zones de karst fengcong (grappes de pics coniques) et fenglin (tours isolées) au monde. En outre, ce paysage d'une beauté exceptionnelle est également dominé par des écosystèmes typiques.


  • Citadelle de la dynastie Hô

    La Citadelle de la dynastie Hô du XIVe siècle, construit selon les principes du feng shui, témoigne de l'épanouissement du néoconfucianisme dans le Viet Nam de la fin du XIVe siècle et de sa diffusion dans d'autres parties d'Extrême-Orient. En vertu de ces principes, il est situé dans un paysage aux panoramas d'une grande beauté sur un axe reliant les montagnes de Tuong Son et de Don Son dans une plaine entre les fleuves Ma et Buoi. Les bâtiments de la Citadelle représentent un exemple exceptionnel d'un nouveau style de ville impériale du Sud-Est asiatique.

  • Complexe paysager de Trang An

    Situé sur la rive méridionale du  delta du fleuve Rouge, Trang An est un spectaculaire paysage de pitons karstiques sillonné de vallées, pour certaines immergées, et encadré de falaises abruptes, presque verticales. L’exploration de quelques-unes des grottes les plus en altitude qui ponctuent ce paysage a mis au jour des traces archéologiques d’une activité humaine qui remonte à 30 000 ans environ. Elles illustrent l’occupation de ce massif par des chasseurs-cueilleurs et leur adaptation aux changements climatiques et environnementaux. Le bien comprend aussi Hoa Lu, l’ancienne capitale du Viet Nam aux Xe et XIe siècles, ainsi que des temples, des pagodes et des paysages de rizières, de villages et de lieux sacrés.

  • Ensemble de monuments de Huê

    Établie comme capitale du Viet Nam unifié en 1802, la ville de Huê a été non seulement le centre politique mais aussi le centre culturel et religieux sous la dynastie Nguyên, jusqu'en 1945. La rivière des Parfums serpente à travers la cité-capitale, la cité impériale, la cité pourpre interdite et la cité intérieure, ajoutant la beauté de la nature à cette capitale féodale unique.

  • Parc national de Phong Nha - Ke Bang

    Le Parc national de Phong Nha-Ke Bang, inscrit en 2003 sur la Liste du patrimoine mondial, couvrait 85 754 ha. Avec cette extension, il atteint désormais la surface de 123 326 ha (soit une augmentation de 46%) et devient contigu avec la réserve naturelle de Hin Namno en République démocratique populaire lao. Le Parc présente un paysage de plateaux karstiques et de forêts tropicales, très divers du point de vue géologique et offre des phénomènes spectaculaires, dont de nombreuses grottes et rivières souterraines. Il abrite un haut niveau de biodiversité et de nombreuses espèces endémiques. L’extension assure un écosystème plus intact apportant une protection additionnelle aux bassins versants dont l’importance est vitale pour l’intégrité des paysages karstiques.

  • Sanctuaire de Mi-sön

    Du IVe au XIIIe siècle, la côte du Viet Nam contemporain accueillait une culture unique, associée par ses racines spirituelles à l'hindouisme indien. Cette relation est illustrée par les vestiges d'une série d'impressionnantes tours-sanctuaires, au cœur d'un site remarquable qui fut pendant quasiment toute son existence la capitale religieuse et politique du royaume de Champâ.

  • Secteur central de la cité impériale de Thang Long-Hanoï

    La cité impériale de Thang Long, édifiée au XIe siècle par la dynastie Viêt des Ly, concrétise l'indépendance du Dai Viêt. Elle a été construite sur les vestiges d'une citadelle chinoise remontant au 7e siècle, dans les terrains drainés du delta du fleuve Rouge à Hanoï. Elle fut le lieu du pouvoir politique régional de manière continue pendant près de treize siècles. Les édifices de la cité impériale et les vestiges de la zone archéologique 18 Hoang Diêu expriment une culture originale du Sud-Est asiatique propre à la basse vallée du fleuve Rouge, à l'intersection des influences venues de la Chine, au nord, et de l'ancien royaume du Champa au sud.

  • Vieille ville de Hoi An

    Hoi An constitue un exemple exceptionnellement bien préservé d'une cité qui fut un port marchand d'Asie du Sud-Est du XVe au XIXe siècle. Ses bâtiments et la disposition de ses rues reflètent les traditions autochtones aussi bien que les influences étrangères, qui ont donné naissance à ce vestige unique.

Yémen

  • Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte

    Entourée de son mur d’enceinte, cette ville du XVIe siècle offre l’un des plus anciens et des meilleurs exemples d’un urbanisme rigoureux fondé sur le principe de la construction en hauteur. Ses impressionnantes structures en forme de tours qui jaillissent de la falaise lui ont valu son surnom de « Manhattan du désert ».

  • Archipel de Socotra

    L’archipel de Socotra, situé dans le nord-ouest de l’océan Indien, près du golfe d’Aden, s’étend sur 250 km. Il comprend quatre îles et deux îlots rocheux qui semblent prolonger la corne de l’Afrique. Il est exceptionnel de par sa grande diversité de plantes et son taux d’endémisme : 37% des 825 espèces de plantes présentes, 90% des espèces de reptiles et 95% des espèces d’escargots terrestres ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. En ce qui concerne les oiseaux, le site héberge des populations importantes au plan mondial (192 espèces dont 44 se reproduisent dans les îles et 85 sont des migrateurs réguliers) dont quelques espèces menacées. La vie marine de Socotra est aussi très diverse, avec 253 espèces de coraux bâtisseurs de récifs, 730 espèces de poissons côtiers et 300 espèces de crabes, homards et crevettes.

  • Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib

    Les hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib, sont un bien en série comprenant sept sites archéologiques qui témoignent du riche royaume sabéen et de ses réalisations architecturales, esthétiques et technologiques, du 1er millénaire avant notre ère jusqu’à l'arrivée de l'islam vers l’an 630 de notre ère. Ils témoignent de l'administration centralisée très complexe du Royaume lorsqu'il contrôlait une grande partie de la route de l'encens à travers la péninsule arabique, jouant un rôle clé dans le réseau plus large d'échanges culturels favorisé par le commerce avec la Méditerranée et l'Afrique de l'Est. Situé dans un paysage semi-aride de vallées, de montagnes et de déserts, ce bien englobe les vestiges de grands établissements urbains avec des temples monumentaux, des remparts et d'autres édifices. Le système d'irrigation de l'ancienne Ma'rib reflète des prouesses technologiques en matière d'ingénierie hydrologique et d'agriculture à une échelle inégalée dans l'ancienne Arabie du Sud, qui a permis la création de la plus grande oasis artificielle ancienne.

  • Vieille ville de Sana'a

    Édifiée dans une vallée de montagne à 2 200 m d’altitude, Sana’a a été habitée depuis plus de 2 500 ans. Aux VIIe et VIIIe siècles, la ville est devenue un important centre de propagation de l’islam. On retrouve ce patrimoine religieux et politique dans ses 106 mosquées, ses 12 hammams et ses 6 500 maisons qui datent tous d’avant le XIe siècle. Les maisons-tours aux nombreux étages et les maisons de pisé anciennes ajoutent encore à la beauté du site.

  • Ville historique de Zabid

    L'architecture domestique et militaire de cette ville et son tracé urbain en font un site d'une valeur archéologique et historique exceptionnelle. Outre le fait d'avoir été la capitale du Yémen du XIIIe au XVe siècle, Zabid a eu une grande importance dans le monde arabe et musulman pendant des siècles en raison de son université islamique.

Zambie

  • Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria # *

    Elles figurent parmi les chutes d'eau les plus spectaculaires du monde. Le Zambèze, large de plus de 2 km à cet endroit, s'engouffre bruyamment dans une série de gorges de basalte, provoquant une brume irisée visible à plus de 20 km de distance.

Zimbabwe

  • Monts Matobo

    Le site présente une profusion de formes rocheuses remarquables s’élevant au-dessus du bouclier de granit qui couvre la plus grande partie du Zimbabwe. Les grands blocs de roche offrent des abris naturels en abondance et sont associés à l’occupation humaine depuis le début de l’âge de pierre jusqu’au début des temps historiques, et de façon intermittente depuis lors. Ils abritent une collection de peintures rupestres exceptionnelles. Les monts Matobo demeurent un centre important pour la communauté locale qui utilise toujours les lieux sacrés et les sanctuaires en étroite liaison avec leurs activités traditionnelles, sociales et économiques.

  • Monument national du Grand Zimbabwe

    Les ruines du Grand Zimbabwe, qui, selon une légende séculaire, aurait été la capitale de la reine de Saba, sont un témoignage unique de la civilisation bantoue des Shona entre le XIe et le XVe siècle. La ville, d'une superficie de près de 80 ha fut un centre d'échanges important, renommé dès le Moyen Âge.

  • Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria # *

    Elles figurent parmi les chutes d'eau les plus spectaculaires du monde. Le Zambèze, large de plus de 2 km à cet endroit, s'engouffre bruyamment dans une série de gorges de basalte, provoquant une brume irisée visible à plus de 20 km de distance.

  • Parc national de Mana Pools, aires de safari Sapi et Chewore

    Au bord du Zambèze, de grands escarpements surplombent le fleuve et les plaines inondables où l'on trouve une concentration remarquable de faune sauvage comprenant notamment éléphants, buffles, léopards et guépards. Les crocodiles du Nil y sont également très nombreux.

  • Ruines de Khami

    Khami, qui se développa après l'abandon de la capitale du Grand Zimbabwe au milieu du XVIe siècle, présente un grand intérêt archéologique. Les objets originaires d'Europe et de Chine qu'on y a découverts montrent que la ville fut de longue date un carrefour commercial important.

Notes
  1. En 1979, le Comité a décidé d’inscrire le Lac d’Ohrid sur la Liste du patrimoine mondial au titre du critère naturel (iii). En 1980, ce bien a été étendu afin d’y inclure la zone culturelle et historique et les critères culturels (i)(iii) et (iv) ont été ajoutés.

  2. Le « Mur d'Hadrien », précédemment inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, fait partie des « Frontières de l’Empire romain ».

  3. Extension du bien « Parcs des forêts pluviales tempérées subtropicales de la côte est de l'Australie ».

  4. Renomination du bien « Parc national d'Uluru-Kata Tjuta » au titre de critères culturels.

  5. Les « Beffrois de Flandre et de Wallonie », précédemment inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, font partie des « Beffrois de Belgique et de France ».

  6. Extension du bien « Parc national Jaú ».

  7. Extension du bien « Kluane / Wrangell-St Elias / Glacier Bay ».

  8. Le bien de « Burgess Shale », précédemment inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, fait partie des « Parcs des Rocheuses canadiennes ».

  9. Extension du bien « Palais du Potala et monastère du temple du Jokhang, Lhasa » pour y incluire Norbulingka.

  10. Extension du bien « Alhambra et du Generalife à Grenade » pour y inclure le quartier de l'Albaicin.

  11. Extension du bien « Architecture mudéjare de Teruel ».

  12. Extension du bien « Mosquée de Cordoue ».

  13. Extension du bien « Églises du royaume des Asturies » pour y inclure le centre historique de la cité d’Oviedo.

  14. Le « Parque Güell, palais Güell, Casa Mila à Barcelone », précédemment inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, fait partie de « Œuvres d’Antoni Gaudí ».

  15. Extension du bien « Kluane / Wrangell-St Elias / Glacier Bay ».

  16. Au moment de l'extension du bien, le critère naturel (iv) a également été appliqué.

  17. Les « Beffrois de Flandre et de Wallonie », précédemment inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, font partie des « Beffrois de Belgique et de France ».

  18.  

  19. Le bien du « Château et domaine de Chambord », précédemment inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, fait partie du « Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes ».

  20. Le « Temple du Brihadisvara à Thanjavur », précédemment inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, fait partie des « Grands temples vivants de Chola ».

  21. Au moment de l'extension du bien, le critère culturel (iv) a également été appliqué.

  22. Au moment de l'extension du bien, les critères culturels (iii) et (v) ont également été appliqués.

  23. En 1979, le Comité a décidé d’inscrire le Lac d’Ohrid sur la Liste du patrimoine mondial au titre du critère naturel (iii). En 1980, ce bien a été étendu afin d’y inclure la zone culturelle et historique et les critères culturels (i)(iii) et (iv) ont été ajoutés.

  24. Le Comité a décidé d'étendre les limites du bien déjà inscrit sous le nom de « Temple de Ggantija », pour y inclure les cinq temples préhistoriques situés dans les îles de Malte et de Gozo et de renommer le site « Temples mégalithiques de Malte ».

  25. Le Parc national de Westland et du Mont Cook et le Parc national de Fiordland, précédemment inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, font partie de « Te Wahipounamu - Zone sud-ouest de la Nouvelle-Zélande ».

  26. L'ancien site de l’ « Ensemble conventuel de San Francisco de Lima », précédemment inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, est inclu dans le « Centre historique de Lima ».

  27. Extension du bien « Biertan et de son église fortifiée ».

  28. Le « Mur d'Hadrien », précédemment inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, fait partie des « Frontières de l’Empire romain ».

  29. Extension du bien « Réserve de faune sauvage de l'Île de Gough ».

  30. Au moment de l'extension du bien, le critère culturel (iv) a également été appliqué.

* : bien transfrontalier

# : Comme pour 19 biens naturels et mixtes inscrits pour leur valeur géologique avant 1994, la numérotation des critères de ce bien a été modifiée. Voir Décision 30.COM 8D.1

Légende
Catégorie du bien

Culturel Naturel Mixte

Bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Culturel Naturel Mixte

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