Observatoire de Jodrell Bank
Jodrell Bank Observatory
Located in a rural area of northwest England, free from radio interference, Jodrell Bank is one of the world's leading radio astronomy observatories. At the beginning of its use, in 1945, the property housed research on cosmic rays detected by radar echoes. This observatory, which is still in operation, includes several radio telescopes and working buildings, including engineering sheds and the Control Building. Jodrell Bank has had substantial scientific impact in fields such as the study of meteors and the moon, the discovery of quasars, quantum optics, and the tracking of spacecraft. This exceptional technological ensemble illustrates the transition from traditional optical astronomy to radio astronomy (1940s to 1960s), which led to radical changes in the understanding of the universe.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Observatoire de Jodrell Bank
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
مرصد جورديل بانك
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
卓瑞尔河岸天文台
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Обсерватория Джодрелл-Бэнк
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Observatorio de Jodrell Bank
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
L’observatoire de Jodrell Bank fut important dans la phase pionnière et dans l’évolution ultérieure de la radioastronomie. Il témoigne des avancées scientifiques et techniques et des échanges relatifs au développement de domaines entièrement nouveaux de la recherche scientifique. Cela conduisit à une révolution de la compréhension de la nature et de l’ampleur de l’univers. Le site présente des témoignages de chaque période de l’histoire de la radioastronomie, de son émergence en tant que nouvelle discipline scientifique à nos jours.
L’observatoire de Jodrell Bank est situé dans une zone rurale du nord-ouest de l’Angleterre. L’activité scientifique était à l’origine située à l’extrémité sud du site, puis s’est déplacée vers le nord avec la mise au point de nombreux nouveaux instruments qui furent ensuite abandonnés. Des vestiges des premiers instruments scientifiques subsistent.
À l’extrémité sud du site se situe le télescope Mark II, délimité par un ensemble de bâtiments de recherche modestes dans lesquels une grande partie des premiers travaux de l’observatoire eurent lieu.
Au nord du Green, le site est dominé par le télescope Lovell et ses 76 m de diamètre, situé dans un complexe de travail comprenant plusieurs hangars techniques et le bâtiment de contrôle. Des espaces sont ouverts au public, comprenant les équipements pour les visiteurs établis autour du télescope Lovell. D’autres équipements pour les visiteurs sont situés à l’extérieur du bien, au nord-est.
L’observatoire de Jodrell Bank est au centre du vaste réseau national du Royaume-Uni constitué de sept radiotélescopes (e-MERLIN), y compris les télescopes Lovell et Mark II.
Critère (i) : L’observatoire de Jodrell Bank est un chef-d’œuvre du génie créateur humain eu égard à ses réalisations scientifiques et techniques. L’adaptation et le développement de la réflectivité du radar et de la radiofréquence, qui ont conduit à développer des équipements radicalement nouveaux comme le télescope Transit et le télescope Lovell, ont joué un rôle essentiel dans le développement de domaines complètement nouveaux de la recherche scientifique et conduit à une modification profonde de la compréhension de l’univers. L’observatoire fut important dans la phase pionnière et dans l’évolution ultérieure de la radioastronomie.
Critère (ii) : L’observatoire de Jodrell Bank représente un échange d’influences considérable pendant une période donnée et à une échelle mondiale sur les développements technologiques liés à la radioastronomie. Les travaux scientifiques menés à Jodrell Bank étaient au cœur d’un réseau collaboratif mondial. En particulier, plusieurs développements technologiques importants comme les télescopes à très grand miroir parabolique et l’interféromètre eurent lieu à l’observatoire et influencèrent ensuite les activités scientifiques dans de nombreuses parties du monde.
Critère (iv) : L’observatoire de Jodrell Bank représente un exemple exceptionnel d’ensemble technologique qui illustre une période significative de l’histoire humaine (années 1940 à 1960) – la transition de l’astronomie optique à la radioastronomie et sa retombée associée pour la compréhension de l’univers par l’astrophysique multi-longueur d’onde. Le bien est également associé au développement de la « mégascience » en temps de paix, qui constitua un changement majeur dans la manière dont la recherche scientifique était soutenue et menée. Les éléments matériels subsistants du bien qui sont relatifs au développement et à l’évolution de la radioastronomie depuis la phase pionnière d’après-guerre jusqu’aux activités de recherche de pointe à grande échelle dans ce domaine font de Jodrell Bank un exemple exceptionnel d’un tel ensemble technologique.
Critère (vi) : L’observatoire de Jodrell Bank est directement et matériellement associé à des événements et des idées ayant une importance universelle exceptionnelle. Le développement du nouveau domaine de la radioastronomie au sein du bien conduisit à une compréhension révolutionnaire de l’univers qui fut rendue possible par le dépassement des capacités de l’astronomie optique afin d’explorer le spectre électromagnétique au-delà de la lumière visible. La compréhension de la nature et de l’ampleur de l’univers a été considérablement modifiée par la recherche en radioastronomie qui eut lieu à l’observatoire.
Intégrité
Le bien conserve tous les attributs qui documentent son développement en tant que site de recherche astronomique pionnière. Pratiquement toutes les phases de développement depuis le début, avec des équipements improvisés, réutilisés ou empruntés, sont représentées par des bâtiments et des vestiges matériels ou archéologiques dans certains cas. Des phases importantes, comme celle représentée par le grand télescope Transit, ne sont pas parvenues intactes même si des traces subsistent. Les derniers instruments d’ampleur et bien plus ambitieux sont toujours présents au sein du bien. Ils comprennent l’emblématique télescope Lovell et son bâtiment de contrôle. Le bien conserve également de nombreuses structures assez modestes, qui sont toutefois importantes au regard de leur utilisation aux fins de la recherche, ou qui soutenaient les travaux de l’observatoire.
De manière générale, toutes les structures sont bien préservées et le bien est toujours dominé par les grands télescopes Lovell et Mark II. Toutefois, deux bâtiments en bois datant de la première phase ont pâti de la négligence due à leur inactivité. Leur restauration doit être entreprise. Les terrains de l’observatoire sont bien entretenus. Les bâtiments récents ont un caractère simple et discret qui ne nuit pas à l’appréciation d’ensemble du bien.
La zone de consultation, zone tampon du bien, protège les moyens scientifiques de l’observatoire de toute émission radio dans son voisinage, contribuant au maintien de l’intégrité fonctionnelle du bien.
Authenticité
La situation du bien est restée inchangée, et le cadre en grande partie agricole demeure essentiellement identique à l’exception de la construction du bâtiment du Square Kilometre Array, dans le cadre de l’utilisation scientifique continue de l’observatoire. La forme et la conception ont évolué avec le temps, reflétant l’histoire importante du développement du bien. Cela comprend le caractère quelque peu improvisé de nombreuses structures, révélateur de la priorité accordée à la recherche scientifique plutôt qu’à la qualité des bâtiments. Les matériaux et la substance ont été généralement conservés bien que certains matériaux aient été remplacés ou se soient détériorés au fil du temps. Le bien conserve son utilisation scientifique continue.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
La plupart des attributs de l’observatoire de Jodrell Bank sont classés en vertu de la loi de 1990 sur la planification (bâtiments classés et sites à protéger). Les deux télescopes majeurs ont été classés dans la plus haute catégorie, le grade 1. Certains éléments ne sont pas classés à l’heure actuelle, bien qu’ils soient gérés pour leur valeur patrimoniale car faisant partie du bien.
De plus, l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial fait bénéficier tous les attributs d’un statut de protection équivalent au plus haut niveau, ou grade 1, conformément au Cadre d’orientation de la politique nationale en matière de planification (2012) et au système d’aménagement du territoire qui fonctionne grâce à plusieurs dispositions législatives, y compris la loi sur l’aménagement urbain et rural de 1990. Toute modification d’un bâtiment classé nécessite une autorisation.
La zone tampon est calquée sur la Jodrell Bank Radio Telescope Consultation Zone, qui s’est avérée efficace dans la protection de l’observatoire pendant plusieurs décennies. Elle fut établie par la Directive sur l’aménagement rural et urbain (radiotélescope de Jodrell Bank) de 1973.
Le bien est géré par un comité de l’université de Manchester, le Groupe de gouvernance du site de Jodrell Bank, qui est responsable de la coordination. Ce comité comprend les principales parties prenantes internes comme les trois principaux groupes d’utilisateurs du site. Chacun de ces groupes d’utilisateurs possède ses propres structures opérationnelles et de gestion bien établies et indépendantes. Les fonctions de gestion du patrimoine de l’observatoire sont intégrées aux activités quotidiennes du centre d’astrophysique de Jodrell Bank, responsable de la recherche scientifique et technique, du fonctionnement et de l’ingénierie des télescopes, ainsi que du Centre de découverte de Jodrell Bank, chargé de la gestion des visiteurs et de la coordination patrimoniale. Ces groupes d’utilisateurs sont soutenus par d’autres groupes de gestion au sein de l’université. Le troisième groupe d’utilisateurs du site est la Square Kilometre Array Organisation, qui est située juste à l'extérieur du bien dans la zone tampon mais fait partie de l’observatoire dans son ensemble.
La gestion du bien s’appuie sur les structures existantes de l’université, qui seront complétées par un Comité directeur du site du patrimoine mondial qui assurera la supervision du bien et la coordination entre l’université, les utilisateurs et les parties prenantes extérieures. Le plan de gestion de la conservation (2016) donne une vue d’ensemble des instruments et procédures permettant une gestion efficace du bien. Ce plan, complété par un répertoire toponymique très détaillé, est en cours d’actualisation.
L’observatoire possède une longue expérience de la gestion des visiteurs. Un plan de gestion du tourisme existe et une présentation améliorée du bien est proposée.