Abou Mena
Abu Mena
The church, baptistry, basilicas, public buildings, streets, monasteries, houses and workshops in this early Christian holy city were built over the tomb of the martyr Menas of Alexandria, who died in A.D. 296.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Abou Mena
Ville sainte paléochrétienne, Abou Mena, bâtie sur la tombe du martyr Ménas d'Alexandrie, mort en 296, a conservé son église, son baptistère, ses basiliques, ses établissements publics, ses rues, ses monastères, ses maisons et ses ateliers.
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أبو مينا
مدينة أبو مينا المسيحيّة القديمة التي بُنيت على قبر الشهيد الإسكندري مار مينا المتوفّي عام 296 حافظت على ما فيها من كنيسة وبيت عماد وبازيليك ومؤسسات عامة وشوارع وأديرة ومنازل ومشاغل.
source: UNESCO/CPE
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阿布米那基督教遗址
这座早期基督教圣城中的教堂、洗礼池、长方形会堂、公共建筑、街道、修道院、民居和工场,都是以亚历山大大帝时期的殉教者、死于公元296年的米纳斯(Menas)的坟墓为基础建立起来的。
source: UNESCO/CPE
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Раннехристианские памятники в Абу-Мена
Церковь, баптистерий, базилики, общественные сооружения, улицы, монастыри, жилые дома и мастерские в этом раннехристианском священном городе были построены над местом нахождения гробницы, где был захоронен мученик Мина Александрийский, умерший в 296 г. н.э.
source: UNESCO/CPE
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Abu Mena
Ciudad santa paleocristiana, Abu Mena fue edificada sobre la tumba del mártir Menas de Alejandría, muerto en el año 296 d.C. Se conservan la iglesia, el baptisterio, las basílicas, los edificios públicos, las calles, los monasterios, las viviendas y los talleres.
source: UNESCO/CPE
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アブ・メナ
source: NFUAJ
Abu Mena
Abu Mena ligt ten zuiden van Alexandrië, tussen Wadi el-Natrun en Alexandrië zelf. De kerk, doopkapel, basilieken, openbare gebouwen, straten, kloosters, huizen en werkplaatsen in deze vroegchristelijke heilige stad werden gebouwd boven het graf van de martelaar Menas van Alexandrië, die stierf in het jaar 296. Menas was een Alexandrijnse soldaat die opkwam voor de christenen en zijn christendom in het openbaar verklaarde. Hierdoor was de oase rond 600 uitgegroeid tot een bedevaartstad. De grote basiliek werd in de 5e eeuw gebouwd voor het toenemende aantal christelijke pelgrims.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Abou Mena est situé au sud d’Alexandrie, entre Wadi el-Natroun et la ville même d’Alexandrie. Il représente le développement d’un des premiers centres de pèlerinage chrétien du Ve au VIIe siècle AD. Bâti autour de la tombe du martyr Saint Ménas qui était réputé faire des miracles, l’ancien centre de pèlerinage se transforma en un complexe tentaculaire et unique des débuts de l'architecture monastique chrétienne. Le site est un exemple éminent d’un haut lieu de pèlerinage, berceau du monachisme chrétien, au caractère artistique distinctif, mêlant les traditions architecturales égyptiennes à celles de l’Europe et de l’Asie Mineure qui avançaient les pratiques chrétiennes. Le site était important pour attirer les pèlerins chrétiens sous l’Antiquité et représente un mélange d’architecture religieuse, funéraire et évolutive. Outre les vestiges bâtis in situ, les papyrus et les ostraca découverts sur place sont exposés dans plusieurs musées à travers le monde et témoignent de l’importance internationale du bien.
Le site archéologique contient les ruines d’un grand complexe ecclésiastique avec un baptistère et deux églises en son centre qui, avec l’église du Tombeau avec la grotte du Saint et l’église cruciforme des pèlerins, forment un vaste complexe architectural. Deux autres églises sont situées dans les secteurs nord et est du bien. L’église dite « orientale » représente le centre spirituel de l’établissement monastique local. Hormis ces églises, plusieurs bâtiments publics servent de maisons de repos des pèlerins. Deux bains publics, plusieurs ateliers, des citernes, mais aussi des pressoirs à olives, raisin, vin, des presses à huile et des fours de potier se trouvent sur le site ainsi que les traces de la population civile vivant autour des édifices ecclésiastiques. Les bâtiments principaux étaient maçonnés en moellons de calcaire jointoyés au mortier de chaux, les colonnes étaient le plus souvent en marbre et la preuve existe d’une décoration en mosaïque. Les constructions plus simples étaient en briques de terre revêtues d’un fin enduit à la chaux. Le rôle du site en tant que centre de pèlerinage s’exprime encore avec force, une communauté monastique énergique y vit toujours et les reliques auxquelles les fidèles prêtent des pouvoirs de bénédiction restent déposées à l’intérieur de ses limites. Le site a conservé sa signification pour la communauté copte depuis quinze siècles.
Critère (iv) : Abou Mena est un exemple éminent d’un des premiers centres monastiques chrétiens fondés au Proche-Orient. Ce fut également un haut lieu de pèlerinage beaucoup plus densément peuplé que nombre de ses sites contemporains du Proche-Orient. Ses éléments architecturaux, dans un large éventail de types de constructions, ont été fortement influencés par la pratique égyptienne et expriment clairement l’articulation de l’architecture égyptienne traditionnelle avec divers autres styles du bassin méditerranéen et ont marqué une avancée significative des débuts de l’architecture et des pratiques chrétiennes.
Intégrité
Tous les éléments nécessaires pour exprimer la valeur universelle exceptionnelle, y compris les vestiges des structures archéologiques d’Abou Mena avec son plan composite, sont présents à l’intérieur du bien qui remplit par conséquent les conditions d’intégrité. L’intégrité du bien est stable du fait que la montée des eaux liée aux systèmes d’irrigation des terres agricoles environnantes est aujourd'hui maîtrisée grâce à un projet de drainage et son système de surveillance et de maintenance. Le tissu des églises, de la tombe de Saint Ménas, des maisons de repos des pèlerins, des bains publics, des ateliers et des citernes est stable, et l’entretien périodique de ces éléments archéologiques est constant, même si le bien est toujours sous pression à cause des risques de fortes précipitations, de vents violents, d’humidité et d’incendie.
Authenticité
Les attributs qui sous-tendent l’authenticité du bien sont la conception globale du monastère et ses bâtiments et la survivance des matériaux de construction originels que Kaufmann fut le premier à consigner dans les fouilles de 1905. Y figurent la pierre calcaire, les briques, les mortiers, le marbre, la conception globale unique, le plan du centre chrétien et son lieu saint en marbre parfaitement conservé. Bien qu’il y ait peu de structures historiques complètes, les parties inférieures, les plans au sol et quelques éléments verticaux existent encore. Ces attributs s'expriment de manière crédible par leur forme et leur conception, leurs matériaux et leur substance. La trame urbaine d’origine a été préservée dans sa totalité, tout comme les édifices restants qui comprennent une grande basilique, la tombe du martyr, les églises, les auberges et les établissements publics, et les pressoirs à olives, raisin et vin reflètent le développement de l’industrie et de la technologie dans cet ancien site historique (le IVe siècle).
Éléments requis en matière de protection et de gestion
Le cadre réglementaire et la loi sur la protection des antiquités en Égypte assurent une protection juridique appropriée, qualifiée et efficace. Le site du patrimoine mondial d’Abou Mena est classé dans la catégorie des antiquités coptes et islamiques depuis 1956, appliquant ainsi la Loi n°117 de 1983 sur la protection des antiquités, amendée par la Loi n°3 de 2010, la Loi n°91 de 2018 et la Loi n°20 de 2020. La Loi n°117 de 1983 sur les antiquités et ses amendements assurent la protection du bien. Depuis son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en 1979, le bien est devenu un parc du patrimoine national qui prescrit des mesures strictes en termes de protection.
Dans le cadre juridique et administratif national, le Ministère du Tourisme et des Antiquités (MoTA) représenté par le Conseil suprême des Antiquités (SCA) est responsable de la protection, la conservation et la gestion du site du patrimoine mondial d’Abou Mena et sa zone tampon, et de la réglementation de toutes les antiquités et fouilles archéologiques en Égypte. Abou Mena relève du contrôle et de la gestion du Secteur des antiquités islamiques, coptes et juives du SCA. Le monastère voisin de Saint Mina est consulté à titre informel sur les aspects de la gestion du site archéologique.
Le Conseil suprême des Antiquités délivre les permis pour tous les types de travaux de conservation-restauration sur les sites classés, y compris tous les types de monuments. L’instance principale (Secteur des antiquités islamiques, coptes et juives) assurant la protection de l’intégrité visuelle du bien dans les zones de protection désignées du bien, est chargée d’appliquer la Loi égyptienne n°117 de 1983 sur la protection des antiquités amendée par la Loi n°61 de 2010, la Loi n°91 de 2018 et la Loi n°20 de 2020, pour protéger les monuments du bien, organiser la structure administrative, officialiser ses services et décrire ses fonctions, organiser toutes les activités ayant trait à la restauration, la réhabilitation et les projets de réutilisation des sites archéologiques, et discuter des questions essentielles avec toutes les parties prenantes. Il y a aussi des lois et des réglementations égyptiennes relatives à la protection du bien, en particulier la Loi n°689 de 1956 pour déterminer l’intérêt public, la Loi n°53 de 1966 sur l’agriculture, la Loi n°143 de 1981 sur les terres désertiques, la Loi n°12 de 1984 sur l’irrigation et le drainage, et la Loi n°149 de 2019 sur les associations civiles.
Il y a un plan de gestion quinquennal couvrant la zone inscrite du bien et la zone tampon. L’équipe du MoTA développe un plan à long terme basé sur le suivi de la mise en œuvre du plan. Le travail démarre véritablement sur le plan à long terme dans l’année qui suit la mise en œuvre du plan. Le plan de gestion final assure la conservation et la gestion systématiques et complètes du bien.
Le plan de gestion du bien du patrimoine mondial d’Abou Mena offre une vision collective et fournit des outils d’aide à la prise de décision pour la préservation et la conservation de toutes les composantes du bien en réponse aux nombreuses évaluations menées dans sa préparation, les politiques détaillées et les objectifs de protection, conservation et gestion générales du site. Le plan fournit un point d’ancrage pour engager tous les partenaires en rapport avec le bien et sa zone tampon. Au cours de sa préparation, il y a eu un grand nombre d’ateliers et de réunions. Ces séances ont été déterminées après que les évaluations des parties prenantes ont été établies. Le plan de gestion documente les composantes du bien et identifie les projets de réhabilitation pour chacun des éléments d’architecture ainsi que les plans de fouilles archéologiques et de conservation ; le plan comprend aussi des conceptions d’installations pour les visiteurs et l’amélioration de l’accès au bien, et des propositions pour une régulation des flux de visiteurs. Des actions et stratégies détaillées sont aussi formulées afin de mettre en œuvre le plan de gestion et les résultats du suivi de la première phase seront pris en considération pour établir le plan directeur à long terme.
De plus, le bien tout entier et les terres environnantes sont placés depuis des siècles sous la protection de la communauté monastique très attentive d'Abou Mena qui assure une grande sécurité autour des vestiges archéologiques. Pour agir sur les facteurs qui menacent le bien, les efforts se poursuivent pour gérer et surveiller les effets de la montée des eaux souterraines. Un projet d’abaissement du niveau de la nappe phréatique est mis en œuvre pour éviter toute nouvelle montée des eaux souterraines et un système efficace de surveillance de la nappe phréatique a été établi. La conservation et la restauration des éléments archéologiques du bien sont en cours. Des plans de conservation et des travaux de maintenance continus sont entrepris par le Ministère du Tourisme et des Antiquités en collaboration avec le Ministère des Ressources en eau et de l’Irrigation, le monastère de Saint Mina et le Gouvernorat d’Alexandrie selon un calendrier du programme de mesures correctives.