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Monuments bouddhiques de Sânchî

Buddhist Monuments at Sanchi

On a hill overlooking the plain and about 40 km from Bhopal, the site of Sanchi comprises a group of Buddhist monuments (monolithic pillars, palaces, temples and monasteries) all in different states of conservation most of which date back to the 2nd and 1st centuries B.C. It is the oldest Buddhist sanctuary in existence and was a major Buddhist centre in India until the 12th century A.D.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Monuments bouddhiques de Sânchî

Sur une colline dominant la plaine, à une quarantaine de kilomètres de Bhopal, le site de Sânchî regroupe des monuments bouddhiques (piliers monolithes, palais, temples et monastères), inégalement conservés, remontant pour l'essentiel aux Ier et IIe siècle av. J.-C. C'est le plus ancien sanctuaire bouddhique existant et il est resté un centre essentiel du bouddhisme en Inde jusqu'au XIIe siècle.

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نصب سانشي البوذية

يضمّ موقع سانشي الذي يتربّع على تلة تطلّ على السهل على بُعد حوالي أربعين كيلومتراً من بوبال نصباً بوذية (دعائم أُحادية الحجر، وقصور، ومعابد، وأديرة) تمّ الحفاظ عليها بصورة متفاوتة، عائدة بمعظمها للقرنين الأول والثاني قبل الميلاد. إنّ هذا الموقع هو أقدم معبد بوذي موجود، وقد بقي مركزاً أساسياً للبوذية في الهند حتى القرن الثاني عشر.

source: UNESCO/CPE
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桑吉佛教古迹

桑吉佛教建筑群距离博帕尔约40公里,坐落在小山上,俯瞰着平原。古迹由一组佛教建筑群构成,包括巨石石柱、宫殿、庙宇和寺院。这些建筑的历史大多可追溯到公元前2世纪至公元前1世纪,它们都不同程度地保存了下来。在12世纪前这里一直是印度佛教的教理中心,目前它是现存最古老的佛教圣地。

source: UNESCO/CPE
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Буддийские памятники в Санчи

Комплекс Санчи расположен на холме, окруженном равнинами, приблизительно в 40 км от города Бхопал. Он состоит из группы буддийских памятников (монолитных столпов, дворцов, храмов и монастырей), которые имеют различную степень сохранности и в основном относятся к II-I вв. до н.э. Это самое древнее из сохранившихся буддийских святилищ, являвшееся основным центром буддизма в Индии вплоть до XII в.

source: UNESCO/CPE
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Monumentos budistas de Sanchi

Alzado en lo alto de una colina que domina la llanura, a unos cuarenta kilómetros de Bhopal, el sitio de Sanchi comprende diversos monumentos budistas –pilares monolíticos, palacios, templos y monasterios– en un estado de conservación desigual, que datan esencialmente de los siglos I y II a. C. Es el santuario del budismo más antiguo de todos los existentes y fue el centro principal de esta religión en la India hasta el siglo XII.

source: UNESCO/CPE
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サーンチーの仏教建造物群
インド中部、マディヤプラデーシュ州にある仏教遺跡。高さ約90mの丘の上に、BC3世紀から11~12世紀にわたる遺構・遺址が群在している。アショーカ王がレンガ積みの小塔を建立したのに始まり、王の石柱と4等の獅子を組み合わせた優れた柱頭も発見されている。第1ストゥーパは、基部の直径36.6m、現高16.5m、頂上を除いてはほぼ完全な形で残り、古い仏塔形式の典型として重視されている。

source: NFUAJ

Boeddhistische monumenten van Sanchi

Ongeveer 40 kilometer van Bhopal bevindt zich het werelderfgoed Sanchi. Het bestaat uit een groep boeddhistische monumenten: monolithische pilaren, paleizen, tempels en kloosters. Het ene monument is ouder dan het andere, maar het overgrote deel dateert uit de 2e en 1e eeuw voor Christus. Het is het oudste boeddhistische heiligdom ter wereld en was een groots boeddhistisch centrum in India tot de 12e eeuw. Dit werelderfgoed is waarschijnlijk in de 3e eeuw voor Christus gevestigd ten tijde van keizer Asoka, de kleinzoon van Chandragupta. Hij versloeg de Macedonische manschappen en stichtte de Maurya dynastie. Sanchi werd in 1818 ontdekt, nadat het 600 jaar verlaten was geweest.

Source : unesco.nl

सांची के बौद्ध स्मारक

भोपाल से लगभग 40 किमी दूर मैदान जैसे दिखने वाली एक पहाड़ी पर बौद्ध स्मारकों (अखंड स्तंभों, महलों, मंदिरों और मठों) से समृद्ध सांची स्थित है। ये स्मारक संरक्षण की विभिन्न अवस्थाओं में हैं। इनमें से अधिकांश दूसरी और पहली शताब्दी ईसा पूर्व के हैं। आज भी दर्शनीय यह सबसे पुराना बौद्ध स्थल है, जो 12वीं सदी तक भारत में एक प्रमुख बौद्ध केंद्र रहा था।

Source : India

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Les stupa, temples, vihara et stambha de Sanchi, dans le centre de l’Inde, figurent parmi les plus lointains exemples d’une très grande maturité des arts aniconiques et de ce type d’architecture qui apportent un éclairage complet sur l’histoire du bouddhisme du IIIe siècle AEC jusqu’au XIIe siècle EC. Érigés sur un paisible et pittoresque plateau boisé, à une dizaine de kilomètres de Vidisha, les monuments bouddhiques de Sanchi sont aussi assimilés dans les chroniques bouddhistes sri-lankaises au sacro-saint Cetiyagiri où fait halte Mahindra, fils de l’empereur Aśoka, avant d’entamer son périple de missionnaire à travers le Sri Lanka. Les restes enchâssés de Sariputra et Maudgalyayana (premiers grands disciples de Bouddha) à Sanchi étaient vénérés par les tenants du Theravada et continuent d’être révérés à ce jour.

La désignation de Sanchi comme lieu sacré est attribuée à l’empereur maurya Aśoka. Son règne, au IIIe siècle AEC, est jugé essentiel dans la propagation du bouddhisme à travers le sous-continent indien. Avec l'apparition du stambha (pilier monolithe) d’Aśoka, emblème d’une capitale très élaborée, l’empereur Aśoka fit de Sanchi un lieu de grande importance. Un stupa en brique, contemporain du stambha, fut agrandi sous le règne de la dynastie Sunga (184-72 AEC), coiffé d’un édicule en pierre de taille auquel s’ajoutèrent des chemins de circumambulation et des escaliers aux balustrades ornées, un harmika, un yashti, des chatra et quatre torana ornementés plus tardivement sous la dynastie Satavahana au Ier siècle EC. Le dernier ajout au grand stupa date de la dynastie Gupta (Ve siècle EC) où furent érigés quatre mausolées aux points d’entrée cardinaux. Aujourd’hui, cette imposante structure de Sanchi (stupa 1) est considérée comme un exemple incomparable de la phase de maturité des stupa indiens. Depuis l’époque d’Aśoka, les puissants empires qui régnèrent sur cette région, telles les dynasties Sunga, Kushana, Kshatrapa et, enfin, Gupta continuèrent à favoriser l’expansion de Sanchi avec la construction de salles hypostyles, absidiales et autres temples et mausolées, de stupa comparativement plus petits (stupa 2 et 3) et de nombreux vihara. Comme le corroborent les inscriptions placées sur l’ensemble du bien, Sanchi est resté un haut lieu du bouddhisme jusqu’au XIIIe siècle EC.

Les monuments bouddhiques de Sanchi renferment une appréciable concentration de techniques artistiques et d’art bouddhique jadis pratiqués en Inde en référence à son école ou sa phase anionique. À travers sa représentation symbolique du Bouddha, l’art sculptural montre l'évolution des techniques de sculpture et l’élaboration d’icônes, surtout du Bouddha. Les récits et faits religieux et historiques marquants, agrémentés de techniques de sculpture en haut et bas-relief, en sont autant d’illustrations. La qualité du savoir-faire dans la représentation de la symbolique variée où figurent des plantes, des animaux, des personnages et les récits des Jataka, révèle l’évolution de l’art à travers l’intégration des traditions sculpturales autochtones et non-autochtones.

Critère (i) : La perfection de ses proportions et la richesse du décor sculpté sur ses quatre portes font du stupa 1 une réalisation artistique incomparable. L’ensemble des monuments bouddhiques de Sanchi –stupa, temples et monastères– est unique en Inde de par son ancienneté et sa qualité.

Critère (ii) : Dès l’édification du plus vieux monument conservé sur le site -la colonne d’Aśoka avec son chapiteau à avant-corps de lions inspiré de l’art achéménide- Sanchi a confirmé son rôle d’intermédiaire dans la diffusion des cultures et de leurs arts périphériques sous l’Empire des Maurya, puis dans l’Inde des dynasties Sunga, Shatavahana, Kushan et Gupta.

Critère (iii) : Étant resté l’un des grands centres du bouddhisme jusqu’aux premiers temps de l’Inde médiévale suite à l’expansion de l’hindouisme, Sanchi apporte un témoignage unique sur un sanctuaire bouddhique majeur du IIIe siècle AEC au Ier siècle EC.

Critère (iv) : Les stupa de Sanchi, notamment le 1 et le 3, représentent la forme la plus accomplie de ce type de monument. Le dôme hémisphérique en forme d’œuf (anda), surmonté d’une chambre des reliques cubique (harmika), repose sur une terrasse circulaire (medhi) ; un ou deux promenoirs y sont aménagés à l’usage des fidèles (pradakshina patha). Marquant la transition du bois à la pierre en matière de construction, les balustrades (vedika) et les portes d’entrée (torana) témoignent aussi de l’usage continu des formes primitives de tumulus mégalithiques recouverts d’un tertre et entourés d’une palissade.

Critère (vi) : Sanchi est l’un des plus vieux sanctuaires bouddhiques existants. Bien que Bouddha n’ait jamais visité le site au cours de ses vies antérieures ou de son existence terrestre, le caractère religieux de ce lieu sacré est évident. La chambre des reliques du stupa 3 contenait les restes de Shariputra, disciple de Shakyamuni, mort six mois avant son maître et que vénèrent, en particulier, les tenants de la tradition Hinayina ou « Petit Véhicule ».

Intégrité

À l’intérieur des limites du bien se trouvent tous les éléments connus nécessaires à l’expression de sa valeur universelle exceptionnelle, que ce soient les piliers monolithes sculptés, les sanctuaires, les temples et vihara au sommet et sur les versants de la butte de Sanchi. Ces éléments illustrent le vocabulaire complet de l’art aniconique bouddhique et de son architecture singulière. Le bien qui englobe aussi le paysage alentour est donc d’une taille suffisante pour assurer la représentation intégrale des caractéristiques et processus qui transmettent l’importance des monuments bouddhiques de Sanchi. L’état de conservation du bien est satisfaisant. Parmi les menaces et périls potentiels pesant sur l’intégrité du bien figurent la pression des habitants des villages voisins désireux d’user du droit de passage dans la zone interdite (comme c’était le cas autrefois), les incursions dans cette zone et le développement des villages.

Authenticité

Les vestiges archéologiques des Monuments bouddhiques de Sanchi sont authentiques pour ce qui est de leur emplacement et leur cadre, leurs formes et leur conception, leurs matériaux et leur substance, mais aussi, dans une certaine mesure, de leur esprit. Ces représentations de l’architecture singulière et de l’art de la sculpture aniconique bouddhiques demeurent à leur emplacement d’origine et dans un cadre qui est sympathique. Les stupa 1, 2 et 3 de Sanchi ont été restaurés au début du XXe siècle et présentent toutes les caractéristiques originales des stupa indiens les plus aboutis. Bien qu’abandonné pendant environ 600 ans, Sanchi a connu le renouveau d’un pèlerinage de tout le monde bouddhiste et, en particulier, du Sri Lanka, témoignant ainsi de son importance religieuse. Le site est animé par des chants et des prières afin d’immortaliser les restes de Sariputra et Maudgalyayana, deux des principaux disciples du Bouddha.

Éléments requis en matière de gestion et de protection

Le bien, propriété du Gouvernement indien, est conservé, protégé, entretenu et administré par l’Archaeological Survey of India en vertu de la Loi sur les monuments anciens et les sites et vestiges archéologiques (AMASR) (1958) et ses règles (1959), et la Loi portant sur les amendements et la validation (2010). Le paysage rural environnant est géré par le Nagar panchayat (municipalité) selon les règles Bhumi Vikas du Madhya Pradesh (1984), habilité à réglementer et protéger les sites du patrimoine. En outre, la clause 17 de la section 49 de la Loi du Madhya Pradesh régissant les Panchayati Rajya Adhiniyam (1993) inclut une disposition relative à la protection du patrimoine. Régis par les instruments législatifs susmentionnés, y compris la Loi AMASR de 2010, le Sanchi vikas Yojna Praroop (2001) et le Nagar tatha gram nivesh Adhiniyam (1971) élaboré par le Département de la planification urbaine et rurale du Madhya Pradesh, Bhopal, s’appliquent à la gestion des zones situées au-delà du secteur protégé et interdit.

La conduite d’exercices de suivi réguliers, notamment des bilans de l’état de conservation avant et après la période de forte affluence, demeure un objectif à long terme visant à garantir la protection des attributs qui maintiennent la valeur universelle exceptionnelle du bien. L’évaluation des questions à traiter dans la zone protégée, comme le développement des villages et la diffusion de l’information, restent des besoins de gestion à long terme.
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