Tombes de la culture Dilmun
Dilmun Burial Mounds
The Dilmun Burial Mounds, built between 2200 and 1750 BCE, span over 21 archaeological sites in the western part of the island. Six of these sites are burial mound fields consisting of a few dozen to several thousand tumuli. In all there are about 11,774 burial mounds, originally in the form of cylindrical low towers. The other 15 sites include 17 royal mounds, constructed as two-storey sepulchral towers. The burial mounds are evidence of the Early Dilmun civilization, around the 2nd millennium BCE, during which Bahrain became a trade hub whose prosperity enabled the inhabitants to develop an elaborate burial tradition applicable to the entire population. These tombs illustrate globally unique characteristics, not only in terms of their number, density and scale, but also in terms of details such as burial chambers equipped with alcoves.La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Tombes de la culture Dilmun
Les tombes de la culture Dilmun, construites entre 2200 et 1750 AEC, s’étendent sur 21 sites archéologiques dans la partie occidentale de l’île. Six de ces sites sont des nécropoles comprenant de quelques dizaines à plusieurs milliers de tumuli, soit un total de 11 774 tombes qui, à l’origine, avaient la forme de tours cylindriques basses. Les 15 autres sites comprennent 17 tombes royales construites comme des tours sépulcrales à deux niveaux. Les tombes témoignent de la civilisation Dilmun précoce, autour du IIe millénaire AEC, pendant laquelle Bahreïn devint un carrefour commercial dont la prospérité permit aux habitants de développer une tradition d’inhumation complexe appliquée à l’ensemble de la population. Ces tombes présentent des caractéristiques uniques au monde par leur nombre, leur densité et leur échelle, mais aussi par la présence de détails tels que des chambres funéraires dotées d’alcôves.La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
مدافن دلمون الأثرية
تتكوّن مدافن دلمون، التي شُيّدت بين عامي 2200 و1750 قبل الميلاد، من 21 موقعاً أثرياً تقع في الجزء الغربي من الجزيرة. تعد ستة من هذه المواقع مقابر تتألف من عشرات إلى عدة آلاف من المدافن، إذ يبلغ إجمالي عددها 11774 قبراً تتخذ شكل أبراج أسطوانية منخفضة. وتشمل المواقع الخمسة عشر الأخرى 17 مقبرة ملكية شُيّدت على شكل أبراج منفصلة مكونة من مستويين. وتقف هذه المدافن شاهداً على ازدهار حضارة دلمون في وقت مبكر في الألفية الثانية قبل الميلاد، إذ اكتسبت البحرين أهمية اقتصادية كمركز تجاري، الأمر الذي أتاح للسكان تطوير تقاليد دفن معقدة لجميع السكان. وتتميز هذه المدافن بخصائص فريدة من نوعها على مستوى العالم من حيث عددها وكثافتها وحجمها، وكذلك تفاصيل بناءها على غرار حجرات الدفن المجهزة بالأقبية.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
迪尔穆恩墓葬群
迪尔穆恩墓葬群于公元前2200年至1750年间建成,位于巴林西部,包含21个遗产点。其中6个遗产点是由数十至数千个坟冢组成的墓园,这些墓园内共有11774座低圆柱形坟墓。其余15个遗产点内则有17座王室双层墓塔。这些墓葬群是公元前2世纪的早期迪尔穆恩文明的遗存。当时的巴林已成为重要的商业中心,城市的繁荣催生了适用于所有居民的复杂墓葬传统。这些墓群的数量、密度和规模在全球范围均属罕见,其某些细节(如带凹壁的墓室)亦是极具特色。
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Могильные курганы Дильмуна
Объект «Могильные курганы Дильмуна» относится к периоду 2200-1750 гг. до н.э. и включает 21 археологический памятник в западной части острова. Шесть из этих объектов представляют собой курганные поля, в состав которых входит от нескольких десятков до нескольких тысяч курганов. В общей сложности насчитывается около 11 774 мест захоронения, первоначально построенных в форме невысоких цилиндрических башен. Другие пятнадцать объектов включают семнадцать королевских курганов, возведенных в форме двухуровневых погребальных башен. Эти курганы свидетельствуют о существовании примерно во II тысячелетии до н.э. древней цивилизации Дильмун, во времена которой Бахрейн служил торговым центром. Процветание города позволило жителям развить сложную погребальную практику, распространенную среди всех групп населения. Курганы Дильмуна по-настоящему уникальны и отличаются своим масштабом, количеством, концентрацией, а также наличием неповторимых деталей, как, например, погребальные камеры с альковами.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Tumbas de la cultura dilmun
Construidas en el periodo 2200-1750 a.C., las tumbas de la cultura dilmun se extienden por un total de 21 sitios arqueológicos situados en la parte occidental de la isla principal de este país. Seis de estos sitios son necrópolis que albergan entre algunas decenas y varios miles de túmulos funerarios, sumando en total 11.774 sepulturas cuyas construcciones originales revestían la forma de torres cilíndricas poco elevadas. Los quince sitios restantes contienen 17 sepulcros regios construidos en forma de torres con dos niveles. Todas esas tumbas constituyen un testimonio de la primigenia civilización dilmun que floreció hacia el segundo milenio a.C., época en la que Bahrein llegó a ser una encrucijada comercial próspera, lo cual propició el surgimiento de un complejo sistema tradicional de inhumación del conjunto de su población. Por su número, densidad y magnitud, así como por la existencia de cámaras funerarias peculiares dotadas de alcobas, estos sepulcros presentan características únicas en su género en el mundo.
source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Les tombes de la culture Dilmun forment un bien en série constitué de vingt et un sites archéologiques situés dans la partie occidentale de l’île de Bahreïn. Six des éléments constitutifs sélectionnés sont des nécropoles comprenant de quelques douzaines à plusieurs milliers de tumuli. Dans leur ensemble, ils comprennent environ 11 774 tombes. Les quinze autres éléments constitutifs du bien comprennent 13 tombes royales individuelles et deux paires de tombes royales, toutes intégrées dans le tissu urbain du village d’A’ali.
Les tombes de la culture Dilmun furent construites pendant la période Dilmun précoce, sur une durée d’environ 450 ans, entre 2200 et 1750 av. J.-C. Le bien comprend les sites les plus représentatifs de la construction des tombes de type précoce et tardif de la culture Dilmun. Les tombes témoignent de l’épanouissement de la civilisation Dilmun précoce autour du IIe millénaire av. J.-C. Durant cette période, Bahreïn gagna en importance économique en tant que carrefour commercial, et la croissance démographique qui en découla entraîna en conséquence la complexité accrue d’une société plus diversifiée. Ce dernier aspect est reflété au mieux dans les grandes nécropoles avec leurs diverses tombes, comprenant des tumuli de différentes tailles, ainsi que des tombes de chefs, les plus grandes d’entre elles étant les tombes royales.
Les traces archéologiques montrent que les sépultures n’étaient pas construites à l’origine comme des tertres mais comme des tours cylindriques basses. Les tombes royales, caractérisées par leurs grandes dimensions et leurs chambres funéraires élaborées, furent construites en tant que tours sépulcrales à deux niveaux en forme de ziggourat. Deux des derniers rois Dilmun ont été identifiés comme étant Ri’Mum et Yagli-‘El, en lien avec les tombes 8 et 10.
Les tombes de la culture Dilmun illustrent des caractéristiques uniques au monde non seulement en ce qui concerne leur nombre, leur densité et leur échelle, mais aussi en termes de typologie de construction et de détails, tels que leurs chambres funéraires dotées d’alcôves.
Critère (iii) : Les tombes de la culture Dilmun représentent un témoignage sépulcral unique de la civilisation Dilmun précoce sur une période de 450 ans. Les vestiges des établissements étant rares et enfouis sous d’épaisses couches de sol, les tombes de la culture Dilmun sont le témoignage le plus étendu et le plus évident de la culture Dilmun précoce. À cette époque, la prospérité nouvellement acquise permit aux anciens habitants de l’île de développer une tradition d’inhumation complexe qui fut appliquée à l’ensemble de la population. Les tombes mises au jour présentent une coupe transversale des divers groupes sociaux de la société Dilmun précoce avec des milliers d’individus d’âge, de genre et de classe sociale différents. Elles offrent aussi un témoignage crucial sur l’évolution des élites et des classes dirigeantes. Les anciens habitants de Bahreïn comprenaient la configuration géologique spécifique de l’île et utilisèrent les terres moins fertiles pour la construction de ces nécropoles extraordinaires.
Critère (iv) : L’évolution de la civilisation Dilmun précoce est reflétée par l’architecture des tombes de la culture Dilmun. Les cinq différents types de sépultures apportent des indications sur l’émergence d’une hiérarchie sociale. Même si les tombes peuvent être distinguées en fonction des variations de taille et de conception intérieure, la disposition de base reste la même tout au long de cette période de 450 ans. La typologie de construction est exceptionnelle. La majorité des tombes étaient constituées d’une petite tour cylindrique sur un niveau, tandis que certains des exemples de tombes sur deux niveaux prenaient la forme de ziggourats. Une caractéristique très particulière et unique de la construction des tumuli de Dilmun est la présence d’alcôves. Selon le rang social de la personne inhumée, la tombe pouvait contenir jusqu’à six de ces alcôves, qui étaient habituellement remplies de cadeaux mortuaires.
Intégrité
Le bien en série présente la répartition d’origine des tombes de type précoce et tardif de la culture Dilmun, organisée dans des cimetières individuels. Il exclut deux nécropoles qui témoignent de la grande majorité des tombes de type précoce de la culture Dilmun précoce (wadi as-Sail et Umm Jidr) qui seront proposées dans un second temps dans le cadre d’une proposition d’extension. Les cinq différents types de tombes reflètent la hiérarchie qui structurait l’ancienne population et présente une coupe transversale des divers groupes sociaux de la société Dilmun précoce.
La plupart des tumuli n’ont pas été mis au jour et leur tissu est complètement intact, ayant seulement été perturbé par d’anciens pillages occasionnels et par l’érosion naturelle qui a transformé les tours sépulcrales en tumuli. En raison d’activités de développement passées, le cadre environnant a perdu une partie de son intégrité. En particulier, le voisinage direct d’ensembles résidentiels affecte l’intégrité visuelle de certains éléments constitutifs du bien. Cependant, les développements urbains ont cessé grâce à des dispositions de protection et de gestion efficaces du site. Des mesures correctives sont appliquées et comprennent l’introduction de ceintures vertes autour des anciens cimetières afin d’améliorer leur cadre visuel.
Authenticité
Le bien en série est authentique en termes de situation, de fonction, de matériaux et de substance, de forme et de conception ainsi que de densité. Bien qu’ayant été affectés par l’érosion et en partie par des pillages anciens, l’architecture, la disposition et l’aménagement intérieur des tombes demeurent intacts. Les caractéristiques et la répartition particulières des tombes de type précoce et tardif de la culture Dilmun sont très bien présentées. La densité des nécropoles sur une superficie limitée est exceptionnelle, de même que la concentration unique de sépultures dans chaque cimetière.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
Tous les éléments constitutifs du bien en série des tombes de la culture Dilmun sont classés monuments nationaux et sont protégés au titre du décret-loi n °11 de 1995 du royaume de Bahreïn concernant la protection des antiquités. Les restrictions imposées au développement urbain dans les zones tampons sont intégrées dans les règlements de zonage et d’occupation des sols qui sont des sous-catégories de la législation relative à l’aménagement du territoire de 1994. L’administration du site est effectuée par l’Autorité de Bahreïn pour la culture et les antiquités. Une unité a été désignée au sein de la Direction pour l’administration du bien.
Le plan de gestion des tombes de la culture Dilmun est approuvé et appliqué depuis janvier 2018 pour une période de cinq ans, incluant des objectifs à long terme pour le site. Il est conçu comme un plan d’action et de gestion intégré axé sur les principaux thèmes stratégiques suivants : administration et finance, propriété foncière et développement, recherche, conservation, sensibilisation et implication des communautés, ainsi qu’interprétation, présentation et gestion des visiteurs. Le plan de gestion fonctionne aussi en tant que plan de protection, car il aborde les principales menaces pesant sur les éléments du bien, à savoir les pressions dues au développement, la pollution et l’érosion.