Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

Le Caire historique

Historic Cairo

Tucked away amid the modern urban area of Cairo lies one of the world's oldest Islamic cities, with its famous mosques, madrasas, hammams and fountains. Founded in the 10th century, it became the new centre of the Islamic world, reaching its golden age in the 14th century.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Le Caire historique

Enserrée dans l'agglomération moderne du Caire se trouve l'une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d'or au XIVe siècle.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

القاهرة التاريخية

محاطة بالعمران الحديث للقاهرة الحديثة، القاهرة القديمة هي إحدى أقدم مدن العالم الإسلاميّة بجوامعها ومدارسها وحماماتها وينابيعها. تأسست القاهرة الإسلاميّة في القرن العاشر واستحالت مركز العالم الإسلامي الجديد وبلغت عصرها الذهبي في القرن الرابع عشر.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

开罗古城

开罗是世界上最古老的伊斯兰城市之一,隐没在现代城区中,有着著名的清真寺、伊斯兰学校、土耳其浴室以及喷泉。开罗建于公元10世纪,后成为伊斯兰世界的新中心,于14世纪达到鼎盛时期。

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Исламский Каир

В стороне от шумных современных районов Каира находится один из древнейших в мире комплексов исламского градостроительства, со знаменитыми мечетями, медресе, банями («хаммамы») и фонтанами. Основанный в Х в., этот город стал новым центром исламского мира, достигнув своего «золотого века» в ХIV в.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

El Cairo histórico

Circundada por la aglomeración moderna, la ciudad islámica de El Cairo es una de las más antiguas del mundo, con sus renombradas mezquitas, madrazas, baños de vapor públicos y fuentes. Fundada en el siglo X, llegó a ser el centro del mundo islámico, alcanzando su máximo esplendor en el siglo XIV.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

カイロ歴史地区
エジプト・アラブ共和国の首都。その起源はローマ帝国にありますが、3度にわたるイスラーム王朝(10~16世紀)の首都とされました。旧市街にはイスラーム教学の中心として千年以上の歴史を刻んできたアズハル大学、イブン・トゥールーンなど数百のモスクが集中している。南方には十字軍との戦いで有名なサラディーンが築いた巨大な城塞跡などがある。

source: NFUAJ

Historisch Caïro
Weggestopt tussen het moderne stedelijke gebied van Caïro, ligt een van ’s werelds oudste islamitische steden. De stad – met zijn beroemde moskeeën, madrassas, hammams en fonteinen – werd in de 10e eeuw gesticht, ontwikkelde zich tot het nieuwe centrum van de islamitische wereld en kende haar hoogtepunt in de 14e eeuw. Er zijn maar weinig steden in de wereld zo rijk aan oude gebouwen als Caïro: het historische centrum aan de oostelijke oever van de Nijl telt niet minder dan 600 monumenten die dateren uit de 7e tot de 20e eeuw, verdeeld over verschillende delen van de goed intact gebleven stad.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le Caire historique est une des villes exceptionnelles du monde caractérisée par l’extraordinaire survivance de son patrimoine urbain, artistique et architectural qui exprime pleinement sa longue histoire et la diversité de ses valeurs. Son implantation à la croisée historique des routes de commerce international entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique, favorisa sa prospérité jusqu’à en faire une capitale économique, politique et culturelle, une destination pour les savants et une étape sur les grandes routes de pèlerinage. La période entre les IXe et XVe siècles, également connue sous le nom de Renaissance islamique, fut un véritable âge d’or pour la ville au moment où les pionniers de la science, docteurs, astronomes, théologiens et écrivains eurent une influence et acquirent une notoriété qui s’étendirent bien au-delà du monde islamique.

Le Caire historique reflète encore son plan urbain ‘médiéval’ complexe qui sera respecté et amélioré au cours des périodes plus tardives pour refléter son rôle en tant que capitale politique et agir face à l’accroissement de la population. Sa scène urbaine cohésive traditionnelle combine les éléments des quatre capitales des États islamiques. Le Caire fut fondé comme siège du califat fatimide en 969 de notre ère. Sous l'État ayyoubide (1176), la citadelle devint le siège du gouvernement. L'État mamelouk (1250-1517) vit l’expansion et l’extension du tissu urbain cohésif du Caire hors les murs de la nécropole fatimide pour englober les villes plus anciennes de Fustat (642), Al-Askar (750) et Al-Qata’i (879) où se trouve la mosquée d’Ahmad Ibn Touloun (876-879), avec son minaret en spirale et ses arcs symétriques ouvrant sur une vaste cour carrée. Le Caire devint par la suite la ville la plus importante du califat ottoman (1517-1805).

Le plan urbain fatimide du Xe siècle est le noyau de la ville, situé à l’intérieur de la fortification de Badr al-Gamali, avec ses portes restantes de Bab Zuweila au sud, Bab al-Nasr et Bab al-Futuh au nord. C’est ce qui ‘a défini la norme du développement ultérieur’ et a permis l’urbanisation future. Sa construction s’est étalée sous la forme de voies représentant des « harats» résidentiels pour différentes sectes, races et tribus venues avec les Fatimides en Égypte, tels que le harat Al-Barqiah près du mur oriental, le harat Al-Jawwaniyah et le harat Al-Utuf. La plus grande rue (Qasabat Al-Mu’izz) traverse le milieu de la ville dans l’axe nord-sud en passant par des places et des rues occasionnelles. L’architecture fatimide singulière et raffinée est illustrée par les grandes mosquées d’Al-Azhar, Al-Hakim, Al-Aqmar et Salih Tala'i, les mausolées, les sanctuaires comme ceux d'Al-Juyushi, Sayida Ruqaya, Atika, Gafari et Yahya Al-Shabih, et les habitations privées qui sont tous d’une importance exceptionnelle dans l’histoire de l’art et de l’architecture islamiques d’une ampleur significative.

Le développement du Caire historique se poursuivit sous les ères ayyoubide et mamelouke, marqué par l’extension du plan fatimide hors les murs en un tissu urbain cohésif qui en fit la ville islamique la plus grande et la plus complexe de l’époque médiévale et la capitale d’un vaste empire. Ce fut aussi une manifestation de la jurisprudence islamique appliquée à sa planification et à l’organisation de quartiers d’habitation et de commerce. Pour refléter leur pouvoir politique, les sultans mamelouks construisirent des édifices royaux dans un nouveau style architectural avec ceux des dynasties bahrites et burjites, à l’architecture colorée avec des arcs persans, des minarets en encorbellements finement ciselés, de hautes façades avec défoncements sous arcs brisés et des balcons montés sur stalactites. Les complexes des sultans Qalawun, Barquq et Barsbay, les madrasas sultan Hassan, sultan Al-Ghori et sultan Qaitbay dominent toujours la ligne d’horizon du Caire. Les rues étaient caractérisées et connues sous différents noms et types d’activités selon les ateliers d’artisanat et les marchés qu’elles traversaient, comme les rues Al-Nahhasin, Bain Al-Qasrain, Al-Kayamieya, Al-Megharbilin. Des contrôles réglementaires furent établis pour préserver l’apparence et l’identité urbaine de la ville.

Par la suite, les Ottomans conservèrent ces édifices religieux et les modèles urbains médiévaux, mais leurs princes enrichirent également l’architecture islamique. Comme l’espace disponible était limité, ils rebâtirent sur des ruines, rénovèrent de nombreux bâtiments qui les avaient précédés et ajoutèrent de nouvelles structures emblématiques qu’ils érigèrent selon les traditions locales, comme la Tekkiya Ibrahim Kalashni et le complexe du Dôme dans le quartier historique Al-Darb Al-Ahmar dans le centre du Caire (1517). Le style ottoman avait pour caractéristique l’usage de tuiles décoratives en céramique à motifs végétaux d’inspiration turque, comme dans la mosquée Muhammad Ali Pacha à l’intérieur de la citadelle (1815-1865).

La construction d’un nouveau Caire au XIXe siècle permit au Caire historique de rester largement intact. Des ouvrages dans les styles architecturaux européens baroque et rococo du XIXe et du début du XXe siècle sortirent de terre dans les quartiers de Sayeda Zainab et Al-Darb Al-Ahmar, ainsi que dans le(s) sabil(s) de Muhammad Ali dans Al-Nahhasin, Al-Akkadin et Suleiman Agha Al-Silhdar dans la rue Al-Moez, tandis que l’habitat résidentiel de Darb Al-Ahmar et Al-Ahwash et les tombes de la nécropole Qaitbay qui datent de l’époque moderne, marquent le renouveau du style mamelouk (Nouveau mamelouk).

Le Caire historique est une extraordinaire survivance non seulement en termes de bâtiments grandioses, mais parce que des quartiers entiers y ont survécu, chacun avec une richesse exceptionnelle du tissu urbain ponctué de monuments historiques. Y figurent d’innombrables sabils, dont beaucoup ont encore leurs citernes souterraines, des masjid(s), des madrasas, des kuttab(s), des palais et des bimaristan(s) qui restent tous intégrés dans les zones urbaines qu’ils desservaient et respectent l’intégrité du tracé urbain originel de la ville : cet agencement est considéré comme une « spécificité du monde islamique ». Des rues et des places reflètent encore des activités commerciales spécifiques exercées de longue date, soutenues par les guildes de métiers, avec des rues et des marchés qui portent le nom de ces métiers, comme Al-Nahhasin, Al-Maghrebel et Shamaa’in, ainsi que des minorités et des communautés étrangères et locales, telles Kom El-Sa`ida, les Marocains, les Shawam et autres. La ville fut aussi le siège du patriarcat copte orthodoxe dans l’ancienne Égypte à l’église suspendue de la Vierge Marie (1047-1320), l'église de la Vierge de harat Zuweila (1320-1660), l'église de la Vierge de harat Al-Roum (1660-1799) et l'église de Saint-Marc à Azbakiya (1799-1971), ainsi que le siège du rabbinat juif dans le temple d’Eliyahu à Fustat, qui a ensuite été transféré dans le quartier juif de la cité fatimide du Caire.

La position stratégique du Caire à la pointe du delta, entre le Nil (est) et la montagne du Moqattam (ouest), a abouti à une interaction humaine constante avec le site qui a façonné ses établissements et son architecture. Un aqueduc, Sur Megra El-Ayoun, datant de l’époque médiévale, a créé un lien entre la ville et le Nil qui a permis d’adapter et d’accélérer le développement du Caire, et d’ériger un vaste réseau de canaux, citernes, hammams et sabils. Le port historique d’Al-Fustat, au sud de la ville, était aussi étroitement lié à l’utilisation du Nil à travers le développement historique des échanges commerciaux avec l’Europe.

Cette richesse de l’architecture, de la culture et de la société du Caire historique a été documentée depuis des siècles par les voyageurs et les orientalistes. Elle a été diversement connue des érudits, des historiens et des Cairotes comme « Al Mahrousa », « Cité des mille et une nuits » et « Ville aux mille minarets ». La ville préserve la moitié des monuments restants du Moyen-Âge jusqu’à ce jour.

Critère (i) : Les grands monuments du Caire historique sont un ensemble unique de chefs-d'œuvre architecturaux et artistiques qui se dressent fièrement dans le ciel du Caire. Chacun d’eux exprime une rare valeur artistique, esthétique et architecturale qui suffirait à le considérer en soi d’une importance globale remarquable dans l’histoire de l’art et l’architecture dans le monde. Ils constituent un ensemble qui reflète les points saillants de l’architecture toulounide, fatimide et mamelouke.

La mosquée d'Ahmad Ibn Touloun (876-879), avec son minaret en spirale et ses arcs symétriques ouvrant sur une vaste cour carrée, est un exemple éminent des débuts de l’architecture islamique des IXe et Xe siècles. La singularité de l’architecture fatimide (969-1171) transparaît dans les fortifications et les portes de la ville, la mosquée Al-Azhar, Al-Hakim, Al-Aqmar et Salih Tala’i, les mausolées et les sanctuaires. Les extraordinaires monuments mamelouks bahrites (1250-1382) et burjites (1382-1517) se détachent triomphalement dans le ciel du Caire. Le raffinement de leur architecture colorée, hardiment découpée, originale et inattendue, se caractérise par des dômes agrémentés d’arcs persans, des minarets à encorbellements finement ciselés, de hautes façades à défoncements en arcs brisés et des balcons montés sur stalactites, comme ceux qui sont dans le complexe du sultan Qalawun, les monuments d’Al-Nasir Mohammad, la madrasa du sultan Hassan, le bimaristan al-Mu’ayyadiyah et le complexe du sultan Al-Ghori.

Critère (v) : Le Caire historique est un exemple éminent de tissu urbain cohésif, exprimant la longue coexistence de différentes cultures et l’interaction humaine avec l’environnement. Son établissement a été façonné par la position stratégique du Caire à la pointe du delta, entre le Nil (est) et la montagne de Muqattam (ouest). Le port historique d’Al-Fustat, au sud de l’agglomération, en lien étroit avec le Nil, a favorisé le développement historique du commerce avec l’Europe, tandis qu’un aqueduc, Sur Megra El-Ayoun, datant de l’époque médiévale, a créé un lien entre la ville et le fleuve qui a donné la possibilité d’avoir un vaste réseau de canaux, citernes et fontaines publiques.

Le plan fatimide du Xe siècle à l’intérieur des fortifications est le noyau de la ville. Sa construction s’est étendue sous la forme de ruelles représentant des « harats » résidentiels pour différentes sectes, races et tribus, qui ont contribué au développement à venir. Ce plan fatimide sera considérablement élargi sous l’ère mamelouke pour devenir une manifestation de l’application de la jurisprudence islamique en termes de planification et d’organisation spatiale, tandis que les Ottomans conserveront les modèles urbains médiévaux. La construction d’un nouveau Caire au XIXe siècle a permis au Caire historique de rester largement intact comme exemple éminent d’un plan urbain médiéval. 

Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, le développement a impliqué le comblement de canaux afin de libérer des espaces pour de nouvelles rues et lotissements. La ville historique est devenue vulnérable face à ces pressions, à la généralisation des nouveaux modèles architecturaux et à l’évolution des fonctions originelles (telles que les caravansérails, madrasas et sabils).

Critère (vi) : Le centre historique du Caire constitue un témoin matériel impressionnant de l’importance internationale des niveaux politique, stratégique, intellectuel et commercial de la ville à l’époque médiévale. Al-Azhar a été un centre majeur d’enseignement religieux et théologique pour l’ensemble du monde islamique depuis sa fondation en 970, et continue d’avoir un impact fort et continu. Plusieurs grands mausolées sont dédiés à des imams ou des saints emblématiques chez beaucoup de musulmans, tels les sanctuaires d’Al-Hussain, Sayyida Nafisa, Sayyida Aisha et Sayyida Ruqayya. De même, la mosquée Amr Ibn Al-Ass, le nilomètre, la mosquée Ahmad Ibn Touloun, la mosquée Azhar, le bimaristan Qalawun, la madrasa du sultan Hassan, le complexe de la mosquée-madrasa du sultan Barquq, la madrasa de Mahmoud Al-Kurdi et Mawlawi Tekkiya sont tous les témoins exceptionnels des idées novatrices en médecine, chimie, biologie, ingénierie de l’eau et jurisprudence qui se sont combinés pour faire du Caire historique une destination majeure du monde islamique.

Intégrité

Le bien du patrimoine mondial renferme dans ses limites toutes les principales composantes du site, y compris le tracé des rues et les monuments historiques (fortifications, bâtiments historiques, tissu urbain) qui symbolisent les nombreuses strates culturelles et architecturales de l’histoire. L’ensemble de la structure urbaine du Caire historique a été formé il y a plus de 1300 ans, avec la diversité des modèles de quartiers, rues, places, voies et chemins, la diversité des bâtiments historiques et archéologiques, l’architecture locale, les marchés, les activités artisanales, les coutumes et les traditions maintenues sur leur lieu d’origine, et a été largement préservé et sa ligne d'horizon reconnaissable demeure inchangée.

Au cours des quelques dernières décennies, du fait que la ville historique fait partie de la capitale de l’État, et en réponse aux besoins dynamiques, à l’urbanisation croissante, à la densité de population accrue et aux divers besoins sociaux de ses habitants, énormes enjeux auxquels est confronté le bien, un mouvement de conservation croissant s’est traduit par un certain nombre de projets de restauration et de réhabilitation urbaine au sein et autour du bien qui ont abouti à des transformations du tissu urbain qui, lorsqu’elles s’ajoutent à la négligence et l’absence d’intervention dans d’autres secteurs, représentent une menace potentielle, notamment en ce qui concerne l’impact de l’élévation du niveau des nappes phréatiques, la circulation, l’infrastructure délabrée, l’occupation des sols et les changements environnementaux.

Authenticité

Avec son plan urbain intégré et identique à lui-même à travers les différentes périodes de l’histoire, sa forte concentration de splendides monuments, y compris ses demeures privées, et la persistance de sa structure spatiale historique (tracé de rues, jalons, ancrages, activités), la valeur universelle exceptionnelle du riche patrimoine culturel du Caire est facile à transmettre. Ses paysages urbains historiques (ligne d’horizon et maillage des rues) sont visibles dans la morphologie générale de la ville, de même que ses divers chefs-d'œuvre architecturaux conservent l'originalité d’une grande partie de leurs matériaux de construction, grâce à l’application des philosophies et des critères de conservation par le Comité de conservation des monuments de l'art arabe et les missions étrangères.

Le rôle et l’emplacement de la ville historique au centre de la vie culturelle, religieuse et commerciale ont été préservés à l’intérieur de la grande zone métropolitaine du Caire. Les traditions culturelles, religieuses et artisanales sont encore pertinentes et façonnent les strates de la réalité urbaine. L’architecture mineure et vernaculaire du Caire historique a été, dans certains cas, lourdement rénovée ou remplacée par des structures non conformes. Toutefois, le patrimoine mobilier reste globalement intact et authentique malgré ces modifications, mais il est extrêmement vulnérable par endroits.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien et sa zone tampon sont soumis à un certain nombre de lois et réglementations nationales et locales, telles que la Loi n°117 de 1983 sur la protection des antiquités et ses amendements, la Loi n°144 de 2006, la Loi n°119 de 2008 et la Loi n°4 de 1994 sur l’environnement et ses amendements. La responsabilité des agences concernées au sein de l’administration du Caire historique est définie par le Comité suprême pour la gestion des sites du patrimoine international en Égypte créé par le décret présidentiel n°550 de 2018, tandis que le Comité directeur des projets du Caire historique a été établi par la résolution du Premier Ministre n°1355 de 2020.

Le Conseil suprême des Antiquités, en coopération avec le Gouvernorat du Caire et l’Agence nationale pour la coordination urbaine, le Ministère du Logement et le Fonds de développement urbain accordent une grande attention à la mise en œuvre des projets de restauration et la préservation du bâti. Outre la restauration des bâtiments, la réhabilitation et la rénovation du tissu urbain figurent dans la vision de l’Égypte pour un développement durable en 2030.

L’élaboration d’une stratégie de développement durable pour le projet de conservation urbaine du Caire historique dépend des réalisations et des résultats des études du projet de régénération urbaine du Caire historique en termes de gestion, de conservation, d’aspects urbains, juridiques, environnementaux, économiques, culturels, sociaux et démographiques. La stratégie de conservation et le projet de régénération du Caire historique ont été adoptés par le Conseil des Ministres. Le Fonds de développement urbain envisagé comme un concept global de préservation du tissu humain de la ville, mais aussi de restauration de ses éléments historiques et archéologiques, a été adopté par le Comité de conservation des monuments de l’art arabe et les missions étrangères. Il fait du Caire historique un musée à ciel ouvert où se familiariser avec les philosophies et les techniques de restauration et conservation des XIXe et XXe siècles qui perdurent jusqu’à ce jour, mais aussi améliorer l’environnement urbain et résidentiel, l’infrastructure et l’espace public, les plans de circulation et les moyens de transport. Ces thèmes se sont traduits dans l’inauguration du projet national de développement du Caire historique en 2021.

À la lumière de ce qui définit la structure fondamentale de gestion du bien, le Premier Ministre a promulgué le décret n°388 de 2021 annonçant la création d’un Comité directeur du bien du patrimoine mondial du Caire historique, composé de représentants des instances gouvernementales pertinentes (Gouvernorat du Caire (CG) - Fonds de développement urbain (UDF), Ministère du Tourisme et des Antiquités (MoTA), Ministère des Dotations (MoE), Ministère de l’Environnement (MoE) et Ministère de l’Intérieur (MoI)). Le Comité a mis en place des mesures légales, procédurales et opérationnelles urgentes afin de préserver et régénérer le tissu urbain du bien, et éviter sa détérioration, a adopté en septembre 2022 une structure administrative provisoire pour le projet de régénération urbaine du Caire historique (Unité de régénération du Caire historique), avec le concours des acteurs concernés, financée et gérée par le Fonds de développement urbain (UDF) afin d’élaborer  la stratégie de conservation et de régénération urbaine du Caire historique en tant que noyau fondateur du plan de gestion et de conservation intégrée du bien nécessaire au maintien du patrimoine culturel de la ville, en coordination avec la Stratégie de développement durable de l’Égypte, intitulée « Vision de l’Égypte 2030 ».

top