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Le paysage culturel de la zone archéologique d’Al-Faw

The Cultural Landscape of Al-Faw Archaeological Area

Lying at a strategic point of the ancient trade routes of the Arabian Peninsula, the property was abruptly abandoned around the 5th century CE. Nearly 12,000 archaeological remains have been found, spanning from prehistoric times to the Late pre-Islamic era, testifying to the successive occupation of three different populations and their adaptation to the evolving environmental conditions. Archaeological features include the Palaeolithic and Neolithic tools of early people, tapered structures, cairns and circular constructions, the sacred mountain of Khashm Qaryah, rock carvings, funerary tumuli and cairns in the valley, forts/caravanserai, the oasis and its ancient water management system, and the vestiges of the city of Qaryat al-Faw.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Le paysage culturel de la zone archéologique d’Al-Faw

Situé en un point stratégique des anciennes routes commerciales de la péninsule arabique, le bien a été brusquement abandonné vers le Ve siècle de notre ère. Près de 12 000 vestiges archéologiques datant des temps préhistoriques à l’époque préislamique tardive y ont été découverts, témoignant de son occupation successive par trois populations différentes, ainsi que de leur adaptation face à l’évolution des conditions environnementales. Les caractéristiques archéologiques comprennent les outils paléolithiques et néolithiques des peuples anciens, ainsi que des structures effilées, des cairns et des constructions circulaires, la montagne sacrée de Khashm Qaryah, des gravures rupestres, un paysage funéraire composé de tumulus et de cairns dans la vallée, des forts/caravansérails, l’oasis et son ancien système de gestion de l’eau et les vestiges de la ville de Qaryat al-Faw.

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المنظر الثقافي لمنطقة الفاو الأثرية (المملكة العربية
يكمن هذا الموقع في نقطة استراتيجية من طرق التجارة القديمة في شبه الجزيرة العربية، وقد هُجر فجأة قرابة القرن الخامس الميلادي. وقد وُجدت فيه 12000 قطعة تقريباً من البقايا الأثرية التي تعود إلى فترة تمتد من عصور ما قبل التاريخ إلى أواخر عصر ما قبل الإسلام، وهي تشهد على تعاقب ثلاثة شعوب مختلفة على الموقع، كما تشهد على تأقلمها مع تطور الظروف البيئية. ومن السمات الأثرية التي يحملها الموقع هناك الأدوات التي استخدمتها الشعوب الأولى وتعود للعصر الحجري القديم والعصر الحجري الحديث، والبنى المستدقة والأكوام الصخرية والمباني الدائرية، والجبل المقدس المعروف باسم "خشم قرية"، والنقوش على الصخور، إلى جانب التلال والأكوام الصخرية الجنائزية، والحصون/الخانات، والواحة مع النظام القديم لإدارة المياه فيها وأطلال قرية الفاو.

source: UNESCO/CPE
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法乌考古区文化景观
法乌(al-Faw)古城坐落于阿拉伯半岛古代贸易路线的战略要冲,在公元5世纪左右突遭遗弃。目前发现的近1.2万处考古遗迹涵盖史前时代至前伊斯兰时代后期,见证了3个族群先后在此居住的痕迹,以及他们对不断变化环境条件的适应过程。考古遗迹包括旧石器时代和新石器时代的早期人类工具、锥形结构、石堆和圆形建筑、哈希姆·卡里亚(Khashm Qaryah)圣山、石刻、山谷中的土冢和石冢、堡垒/商队驿站、绿洲和古老的水务系统,以及法乌古城遗址。

source: UNESCO/CPE
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Культурный ландшафт археологической зоны Аль-Фау
Это место, расположенное в стратегически важной точке древних торговых путей Аравийского полуострова, было внезапно покинуто около V века н. э. Здесь было найдено почти 12 000 археологических останков, относящихся к периоду от доисторической до поздней доисламской эпохи. Эти находки свидетельствуют о последовательном освоении территории тремя различными группами населения и их адаптации к меняющимся условиям окружающей среды. Археологические артефакты включают в себя орудия труда ранних людей эпохи палеолита и неолита, конусообразные конструкции, каирны и круговые сооружения, священную гору Хашм-Карьях, наскальные рисунки, погребальные курганы и каирны в долине, крепости/караван-сараи, оазис, древнюю систему водоснабжения, а также руины города Карьят-аль-Фау.

source: UNESCO/CPE
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Paisaje cultural de la zona arqueológica de Al-Faw

El sitio, ubicado en un punto estratégico de las antiguas rutas comerciales de la península arábiga, fue abandonado abruptamente en torno al siglo V e. c. Se han hallado cerca de 12 000 restos arqueológicos que abarcan desde la prehistoria hasta la época preislámica tardía y que atestiguan la ocupación sucesiva de tres poblaciones diferentes, así como su adaptación a la evolución de las condiciones ambientales. Entre los elementos arqueológicos encontrados destacan las herramientas paleolíticas y neolíticas de los primeros pobladores, estructuras cónicas, túmulos y construcciones circulares, la montaña sagrada de Khashm Qaryah, grabados rupestres, fuertes/caravasar, el oasis y su antiguo sistema de gestión del agua, y los vestigios de la ciudad de Qaryat al-Faw.

source: UNESCO/CPE
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Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le paysage culturel de la zone archéologique d’Al-Faw est situé au point de jonction entre le désert du Quart Vide et les affleurements de grès de Wajid situés sur le plateau du Jebel Tuwayq et l’escarpement au sud de l’Arabie saoudite. Il s’agit d’un témoignage physique exceptionnel sur les occupations humaines successives depuis le Paléolithique jusqu’à l’époque préislamique tardive, montrant comment différentes populations se sont adaptées à l’évolution de l’environnement naturel dans la région intérieure de l’Arabie, qui a connu un climat beaucoup plus humide, avant de devenir une région plus sèche, et finalement l’un des déserts les plus arides du monde.

Le vaste paysage culturel relique renferme des vestiges archéologiques extrêmement riches, parmi lesquels les outils en silex des périodes du Paléolithique et du Néolithique, un très grand nombre d’« avenues » funéraires de structures en pierre, datant de la seconde moitié du IIle millénaire et du début du IIe millénaire avant notre ère et rayonnant à partir de l’oasis ; et de nombreux tumuli sur les contreforts du Jebel Tuwayq, remontant à 2000-1900 avant notre ère. Ceux-ci sont associés à un groupe de nomades rattachés au Golfe et à la civilisation mésopotamienne. Les vestiges de l’antique cité caravanière de Qaryat al-Faw avec son oasis, qui apparut au milieu du Ier millénaire avant notre ère et dura près de mille ans, jusqu’à ce que le tarissement irréversible des ressources en eau conduise à son abandon au Ve siècle de notre ère, présente un riche héritage urbain et architectural, avec un réseau d’irrigation très étendu et une vaste zone comprenant d’anciennes fosses de plantation destinées à soutenir l’économie de l’oasis. Représentant un important relais caravanier sur la route reliant Najran à l’Arabie centrale et orientale, les forts/caravansérails, les quartiers commerçants, les zones résidentielles et les nécropoles témoignent d’une cité caravanière florissante et cosmopolite qui fut la capitale du royaume de Kinda, une organisation fédérale de tribus arabes du désert. La présence de groupes différents se manifeste dans la variété linguistique des inscriptions et des gravures rupestres découvertes sur la montagne sacrée de Khashm Qaryah et dans les zones résidentielles et les nécropoles.

Critère (ii) : Le paysage culturel de la zone archéologique d’Al-Faw témoigne d’un important échange d’influences, depuis le milieu du Ier millénaire avant notre ère jusqu’au Ve siècle de notre ère, entre le sud de la péninsule Arabique, la mer Rouge et le Yémen, ainsi que le nord-ouest de l’Arabie, le Croissant fertile et le monde méditerranéen, et enfin la région du Golfe, la Mésopotamie et la Perse à l’est. La riche collection de découvertes archéologiques et d’inscriptions est une manifestation matérielle du rôle joué par le site en tant que lieu de rencontre important pour différents groupes de populations qui construisirent la cité caravanière de Qaryat al-Faw, ainsi que des influences et des échanges culturels entre les tribus du désert et les groupes de marchands qui occupèrent la zone et qui y résidèrent au fil du temps.

Critère (v) : Le paysage culturel de la zone archéologique d’Al-Faw est un exemple exceptionnel d’établissement humain traditionnel et d’utilisation du territoire durant des millénaires. La grande quantité et la variété des vestiges archéologiques fournissent de précieuses informations qui montrent les diverses façons dont les humains ont interagi avec l’environnement durant des millénaires, tirant parti des conditions naturelles à différentes époques. Il illustre également la vulnérabilité de l’établissement humain et de l’utilisation du territoire sous l’impact de changements climatiques irréversibles.

Intégrité

La vaste zone du bien comprend tous les vestiges archéologiques, tels que les outils en pierre paléolithiques et néolithiques, les structures effilées, les cairns et les constructions circulaires ; les inscriptions rupestres, les peintures et les gravures sur la falaise de la montagne sacrée de Khashm Qaryah et d’autres parties du bien ; le grand nombre de tumuli et de cairns dans la vallée ; les forts/caravansérails ; l’oasis et son système de gestion de l’eau ; et les ruines de la ville de Qaryat al-Faw. Ces vestiges archéologiques et le paysage dans la zone du bien témoignent, ensemble, des cultures aux multiples facettes et des systèmes de croyance des populations qui occupèrent le site autrefois, de leur interaction avec l’environnement ainsi que d’autres parties du monde à travers des activités commerciales, politiques et militaires. Préservées par l’environnement désertique depuis l’abandon du site au Ve siècle de notre ère, les ressources archéologiques sont restées intactes. Si quelques facteurs affectent le bien, comme la détérioration naturelle des vestiges archéologiques exposés et l’exploitation agricole dans la zone tampon, ces facteurs sont sous contrôle grâce à des interventions préventives et à des dispositions juridiques.

Authenticité

Isolé par son environnement désertique, le bien est resté inchangé depuis son abandon soudain au Ve siècle de notre ère. Les activités humaines ont épargné les structures et les vestiges archéologiques, et seule une lente détérioration naturelle s’est produite au fil du temps. Le cadre naturel et le paysage du bien ont connu un certain degré d’évolution naturelle, comme l’effondrement de certaines parties de la falaise, qui a enseveli quelques tumuli et cairns au niveau de l’escarpement. Étant donné que la détérioration naturelle des vestiges archéologiques et l’évolution naturelle du paysage font également partie du processus authentique de l’histoire du bien, les sources d’information préservées sur le bien sont crédibles.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien est enregistré en tant que site du patrimoine national et protégé en vertu de la loi sur les antiquités, les musées et le patrimoine urbain. L’escarpement et le plateau sont également protégés en vertu de la loi sur les aires protégées en tant que partie intégrante de la zone protégée d’Uruq Bani Mu’arid. La loi tribale contribue à la protection du paysage face aux perturbations. La totalité du bien appartient à l’État. La vaste zone tampon comprend une portion importante de la falaise, de l’escarpement et du désert et est essentiellement constituée de terres publiques. Elle apporte un surcroît de protection au paysage culturel, tandis que la zone de respect fournit un complément de protection à la qualité visuelle du paysage, empêchant de futurs empiètements sur le bien dus à l’agriculture ou à d’autres types de développement.

La responsabilité de la gestion du bien est partagée entre la Commission du patrimoine du ministère de la Culture saoudien et le Centre national de la faune. Un cadre de gestion conjointe est en train d’être mis en place afin de coordonner les efforts des secteurs de la conservation de la culture et de la nature. Ce cadre suit les lignes directrices de la Charte de gestion et est soutenu par le Comité supérieur, le Comité scientifique et le Comité local. Le plan de gestion représente un arrangement contractuel et un engagement collectif du royaume d’Arabie saoudite, du ministère de la Culture, de la Commission du patrimoine, du Centre national de la faune et des autorités locales concernées. Il s’agit d’un document d’orientation à moyen et à long terme pour la protection, la conservation, la gestion et le suivi du bien. Le mécanisme d’évaluation d’impact sur le patrimoine a été intégré dans le système de gestion, et le processus de prise de décision est accessible aux populations locales. De futures recherches sont planifiées tant sur l’archéologie du bien que sur les artefacts trouvés lors des fouilles. La gestion du tourisme en est à un stade initial, et la présentation et l’interprétation des valeurs du site devraient être améliorées en inscrivant les dans le contexte régional.

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