Réserve de la biosphère Río Plátano
Facteurs affectant le bien en 2023*
- Activités illégales
- Cadre juridique
- Espèces envahissantes/exotiques terrestres
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Infrastructures hydrauliques
- Modification du régime des sols
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
- Autres menaces :
Chevauchement avec d’importants sites archéologiques impliquant un besoin d’harmonisation de la gestion du patrimoine culturel et naturel
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Activités illégales (implantations illégales, pâturage illégal de bétail et empiètement agricole, exploitation forestière illégale, pêche commerciale illégale, braconnage et commerce de d’espèces protégées)
- Espèces envahissantes/exotiques terrestres
- Modification du régime des sols (déforestation et dégradation forestière)
- Cadre juridique (non-respect des lois et lacunes en matière d’application des lois)
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
- Système de gestion/plan de gestion (manque de clarté des limites du bien, manque de clarté vis-à-vis de la propriété foncière et de l’accès aux ressources naturelles)
- Infrastructures hydrauliques (Impacts potentiels des projets d’aménagement hydroélectrique Patuca I, II et III)
- Chevauchement avec d’importants sites archéologiques impliquant un besoin d’harmonisation de la gestion du patrimoine culturel et naturel
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Exploitation forestière illégale
- Occupation illégale
- Manque de clarté concernant la propriété foncière
- Capacité réduite de l'État Partie
- Détérioration générale de la loi, de l'ordre et de la sécurité dans la région
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6236
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6236
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6236
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023
Montant total accordé au bien : 80 000 dollars EU (qui s’ajoutent aux quelque 100 000 dollars EU d’assistance technique en nature) dans le cadre du projet d'évaluation de l'efficacité de la gestion « Mise en valeur de notre patrimoine ».
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Montant total approuvé : 223 628 dollars E.U.
2015 | Studies in view of the redefinition of boundaries of ... (Approuvé) | 25 628 dollars E.U. |
1996 | Conservation strategy and preparation of a management ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
1988 | Equipment for Rio Platano Biosphere Reserve (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1987 | Consultant services, training and equipment for ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
1985 | Strengthen protection and management of Rio Platano ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1983 | Implementation of protective measures, of training ... (Approuvé) | 26 000 dollars E.U. |
1982 | Financial contribution towards ecodevelopment ... (Approuvé) | 67 025 dollars E.U. |
1982 | Rio Platano Biosphere Reserve (Approuvé) | 4 975 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Novembre 1995 et octobre 2000 : mission de suivi réactif de l'UICN ; 2003, 2006 et 2011 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN ; octobre 2017 : mission de conseil facilitée par le Centre du patrimoine mondial
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
- l'inspection des routes, la saisie de produits et sous-produits de la faune sauvage et d'armes à feu, la neutralisation des sites de braconnage, la surveillance aérienne des constructions illégales et les patrouilles SMART figurent parmi les mesures prises pour lutter contre les activités illégales dans le bien ;
- la gouvernance territoriale autochtone a été renforcée, notamment grâce à l'élaboration d'un Plan de vie du Conseil tribal de Las Marías Pech, aux progrès réalisés en matière d'accords de coopération et à l'augmentation des capacités en matière de mesures de gestion intégrée ;
- le processus d'établissement des titres fonciers pour les territoires des peuples autochtones et afro-honduriens devait être achevé dans la zone culturelle du bien en 2022 ;
- des progrès dans la mise en œuvre de mesures correctives pour atteindre l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) sont enregistrés. Les résultats du suivi de la couverture forestière, de la récupération des terres post-agricoles et de la population de jaguars sont présentés, ainsi que les progrès réalisés en matière d’exploitation forestière par la communauté, de réduction des menaces dans le périmètre du bien, d'établissement de droits d'utilisation de la zone tampon grâce à des contrats d'usufruit familial et à une gestion intégrée avec les communautés autochtones et afro-honduriennes. En raison des contraintes financières liées à la pandémie de COVID-19, l’évaluation de l'efficacité de la gestion n’a pas été réalisée ;
- l'État partie reconnaît qu'une modification importante des limites (SBM) est une priorité pour atteindre le DSOCR. Cependant, en partie à cause des tempêtes tropicales et du COVID-19, aucune consultation formelle n'a été menée sur ce processus, malgré un dialogue initial avec les parties concernées ;
- la centrale hydroélectrique (HPP) Patuca III fait actuellement l'objet d’essais de fonctionnement. Plusieurs travaux d'infrastructures civiles associées sont achevés ou en cours. Des mesures d'atténuation des effets sur l’environnement ont été prises dans la perspective de l’exploitation. Le respect de chacune des 108 mesures établies et les progrès dans leur mise en œuvre sont présentés dans un rapport (ICMA) de juin 2021 ;
- l'élaboration des termes de référence (ToRs) pour l'évaluation environnementale stratégique (EES) demandée pour la HPP n’a fait aucun progrès, mais les ToRs devaient être achevés en 2022 ;
- d'autres projets, tels que la conservation des espèces d'aras rouges, le recrutement et la formation de gardes forestiers et un système d'alerte à la déforestation, ont été entrepris en 2020/21.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
L'État partie doit être félicité pour les efforts interinstitutionnels qu’il déploie continuellement afin de lutter contre les activités illégales dans le bien, notamment le braconnage et les implantations illégales. Il est noté avec satisfaction que les mesures prises ont continué à renforcer la gouvernance territoriale autochtone en parallèle avec les projets de conservation visant à restaurer la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
Il est préoccupant de constater que l’achèvement prévu du processus d'attribution des titres fonciers donnant des droits de propriété aux populations autochtones et afro-honduriennes dans la zone culturelle avait encore été reporté de deux ans, à 2022, et il est recommandé au Comité de prier instamment l'État partie d’achever ce processus dans le nouveau délai proposé.
Des progrès en direction de l’atteinte des objectifs du DSOCR sont constatés sur plusieurs fronts, comme la récupération des terres dégradées dans le périmètre du bien, la définition de l'étendue de la forêt faisant l'objet d'une gestion durable grâce à des contrats avec les communautés, l'étendue des terres de la zone culturelle attribuées aux peuples autochtones et afro-honduriens, et les progrès pour renforcer le comité de gestion de la réserve comme instance de décision inclusive dans le bien. Il semble cependant que des défis subsistent pour maintenir la couverture de la forêt de feuillus, pour attribuer les responsabilités de gestion et les droits d'utilisation aux résidents de la zone tampon, ainsi que pour effectuer l’évaluation de l'efficacité de la gestion, en vue de surveiller la protection et la gestion du bien. Il est recommandé au Comité de prier de nouveau instamment l'État partie, ainsi que les partenaires gouvernementaux et non-gouvernementaux, d’atteindre les objectifs fixés dans les mesures correctives et de réaliser le DSOCR, en améliorant notamment les collaborations et les ressources financières et techniques dans les délais convenus.
L'engagement de l'État partie à avancer dans la préparation de la SBM du bien est accueilli favorablement. Bien que les défis dus à la pandémie de COVID-19 et aux tempêtes tropicales soient reconnus, il est regrettable qu'une consultation officielle avec les conseils territoriaux autochtones et afro-honduriens n’ait pas encore eu lieu. S’agissant d’une étape indispensable à la réalisation du DSOCR, l'État partie devrait être vivement encouragé à accorder la priorité à l’achèvement de la proposition de SBM, en consultation avec les représentants des peuples autochtones, en obtenant notamment les ressources techniques et financières ainsi qu’en renforçant les capacités pour intégrer les processus de consultation nécessaires.
Il est regrettable que la construction de la HPP Patuca III soit désormais pratiquement achevée et que les essais de fonctionnement aient déjà commencé, sans qu'une évaluation approfondie des impacts actuels et potentiels du projet sur la VUE du bien ait été effectuée dans le cadre de l'EES demandée par le Comité. Notant que le projet a atteint un stade avancé, il conviendrait de demander à l'État partie de réaliser une étude afin d’identifier et de suivre les impacts réels et potentiels de la HPP sur la VUE, en vue de mettre en place les mesures nécessaires pour atténuer ces impacts négatifs sur la VUE. Cela est d'autant plus pertinent que sur les 108 mesures d'atténuation exposées dans l'ICMA, seules trois sont axées sur l'atténuation des impacts environnementaux sur le long terme.
Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.1
Réserve de la biosphère Río Plátano (Honduras) (N 196)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7A.55 adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Se félicite du renforcement de la gouvernance territoriale autochtone et des mesures de conservation de la biodiversité pour restaurer la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et note avec satisfaction les efforts interinstitutionnels en cours pour lutter contre les activités illégales dans le bien, tels que le braconnage et les implantations illégales ;
- Se déclare préoccupé du fait que l'achèvement prévu du processus d'établissement des titres de propriété dans la zone culturelle de la réserve de biosphère de Río Plátano a été reporté à 2022 et prie instamment l'État partie d’achever ce processus dans le nouveau délai proposé ;
- Note les progrès de l'État partie pour atteindre l'état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), mais note avec inquiétude que de nombreux défis subsistent, et prie également instamment l'État partie et ses partenaires de veiller à ce que des mesures correctives soient mises en œuvre pleinement et sans délai, en améliorant la collaboration et les ressources ;
- Réitère sa demande à l'État partie d'obtenir les ressources techniques et financières nécessaires aux processus de consultation, particulièrement avec les conseils territoriaux autochtones et afro-honduriens, afin de soumettre une proposition de modification significative des limites, étape indispensable à la réalisation du DSOCR, et de prendre notamment pleinement en compte le patrimoine archéologique du bien et les acteurs correspondants ;
- Regrette que la centrale hydroélectrique (HPP) Patuca III soit déjà au stade des essais de fonctionnement sans que les impacts actuels et potentiels du projet sur la VUE du bien aient été évalués de manière approfondie par le biais d'une évaluation environnementale stratégique ;
- Demande à l'État partie d'élaborer d'urgence une étude pour identifier et surveiller tout impact réel et potentiel de la HPP sur la VUE du bien, et d'adopter une méthode de gestion souple, notamment par l'élaboration et la mise en œuvre des mesures nécessaires pour atténuer tout impact négatif sur la VUE ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2024 ;
- Décide de maintenir Réserve de la biosphère Río Plátano (Honduras) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
- Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
- Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
- Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
- Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
- Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
- Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
- Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
- Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.1
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 44 COM 7A.55 adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Se félicite du renforcement de la gouvernance territoriale autochtone et des mesures de conservation de la biodiversité pour restaurer la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et note avec satisfaction les efforts interinstitutionnels en cours pour lutter contre les activités illégales dans le bien, tels que le braconnage et les implantations illégales ;
- Se déclare préoccupé du fait que l'achèvement prévu du processus d'établissement des titres de propriété dans la zone culturelle de la réserve de biosphère de Río Plátano a été reporté à 2022 et prie instamment l'État partie d’achever ce processus dans le nouveau délai proposé ;
- Note les progrès de l'État partie pour atteindre l'état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), mais note avec inquiétude que de nombreux défis subsistent, et prie également instamment l'État partie et ses partenaires de veiller à ce que des mesures correctives soient mises en œuvre pleinement et sans délai, en améliorant la collaboration et les ressources ;
- Réitère sa demande à l'État partie d'obtenir les ressources techniques et financières nécessaires aux processus de consultation, particulièrement avec les conseils territoriaux autochtones et afro-honduriens, afin de soumettre une proposition de modification significative des limites, étape indispensable à la réalisation du DSOCR, et de prendre notamment pleinement en compte le patrimoine archéologique du bien et les acteurs correspondants ;
- Regrette que la centrale hydroélectrique (HPP) Patuca III soit déjà au stade des essais de fonctionnement sans que les impacts actuels et potentiels du projet sur la VUE du bien aient été évalués de manière approfondie par le biais d'une évaluation environnementale stratégique ;
- Demande à l'État partie d'élaborer d'urgence une étude pour identifier et surveiller tout impact réel et potentiel de la HPP sur la VUE du bien, et d'adopter une méthode de gestion souple, notamment par l'élaboration et la mise en œuvre des mesures nécessaires pour atténuer tout impact négatif sur la VUE ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2024 ;
- Décide de maintenir Réserve de la biosphère Río Plátano (Honduras) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.