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Réserve naturelle intégrale du mont Nimba

Côte d'Ivoire, Guinée
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Modification du régime des sols
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) exploitation minière ;

b) afflux de réfugiés ;

c) empiètement agricole ;

d) déforestation;

e) braconnage ;

f) capacités de gestion insuffisantes ;

g) manque de ressources ;

h) coopération transfrontalière défaillante.

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • concession pour l'exploitation de minerai de fer dans l'enceinte du bien en Guinée ;
  • afflux d'un grand nombre de réfugiés en provenance du Libéria dans et autour de la réserve ;
  • structure institutionnelle insuffisante.
Mesures correctives pour le bien

Pour la partie du bien située en Guinée, les mesures correctives suivantes ont été identifiées par la mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN de 2007 et adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) :

a) renforcer les capacités sur le terrain du Centre de Gestion de l'Environnement du Nimba et du Simandou (CEGENS), organisme de gestion en ce domaine, notamment en lui allouant les ressources financières et techniques nécessaires pour accomplir sa mission ;

b) renforcer la surveillance du bien en coopération avec les communautés locales, en recrutant notamment les éco-gardes nécessaires et en renforçant les capacités des comités villageois de surveillance (CVS) récemment créés ;

c) définir, en consultation avec les partenaires locaux concernés, une zone tampon pour le bien possédant un statut juridique approprié et renforcer la conservation du bien par une gestion durable des ressources naturelles au sein de cette zone tampon ;

d) mettre en place un système de suivi écologique et une base de données géo-référencées pour toutes les données scientifiques collectées sur le bien ;

e) effectuer une étude de faisabilité afin de définir un mécanisme financier durable pour le bien ;

f) mettre au point une stratégie pour la protection de la forêt de Déré et des collines de Bossou ;

g) établir un plan de gestion pour le bien et la Réserve de biosphère.

Pour la partie du bien située en Côte d’Ivoire, les mesures correctives suivantes ont été identifiées par la mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN de 2008 et adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 32e session (Québec, 2008) :

h) réinstaurer la présence de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR, l’autorité en charge de la zone protégée) au sein du bien et reprendre les activités de gestion, établir des mécanismes de coopération et renforcer la communication avec la communauté locale ;

i) réaliser une étude des espèces clés de la faune et de la flore pour préciser le statut de la valeur universelle exceptionnelle du bien et mettre en place un programme complet de suivi afin de surveiller et contrôler les menaces, en particulier le braconnage ;

j) définir, en consultation avec les partenaires locaux concernés, une zone tampon pour le bien possédant un statut juridique approprié et renforcer la conservation du bien par une gestion durable des ressources naturelles au sein de cette zone tampon ;

k) élaborer un plan de gestion en étroite coopération avec toutes les parties prenantes, en particulier la communauté locale, et harmoniser ce plan avec le plan en cours d’élaboration en Guinée ;

l) définir un mécanisme financier durable pour l’ensemble du bien avec l’État partie de Guinée.

Le Comité du patrimoine mondial a également émis des recommandations à propos des menaces que fait peser l’exploitation minière sur le bien en Guinée et en Côte d’Ivoire. Ces recommandations, incluses dans les décisions 31 COM 7A.3 et 32 COM 7A.3, peuvent également être considérées comme des mesures correctives vis-à-vis de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 19 (de 1981-2010)
Montant total approuvé : 465 222 dollars E.U.
2010 Atelier international bipartite sur la gestion durable ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2002 Mount Nimba Biodiversity Conservation project (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Training workshop for awarenes raising on the Mount ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
2001 Réunion tripartite Guinée-Côte d'Ivoire-Libéria sur les ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 Evaluation mission to mount Nimba World Heritage site ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1997 Purchase of hydrological and meteorological equipment ... (Approuvé)   19 840 dollars E.U.
1995 Establishment of an administrative centre for Mount ... (Approuvé)   18 000 dollars E.U.
1993 Equipment and experts service for Mount Nimba (Approuvé)   45 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution for consultancies and other ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1993 Consultancies and other services necessary for setting ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Organization of an interdisciplinary mission to ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1992 Organization of a technical meeting for authorities of ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1989 Purchase of an all terrain vehicle for Mount Nimba (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1988 Consultancy mission and meeting for preparing ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1986 Equipment for Mount Nimba Reserve (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
1983 Financial contribution to a seminar/workshop on the ... (Approuvé)   22 000 dollars E.U.
1983 Consultant services to prepare requests for technical ... (Approuvé)   6 082 dollars E.U.
1982 Financial contribution to a tripartite meeting (Guinea, ... (Approuvé)   8 000 dollars E.U.
1981 Equipment for Mount Nimba (Approuvé)   70 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**

Mission UNESCO en octobre/novembre 1988 ; mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN en mai 1993 ; mission UICN en 1994 ; mission Centre du patrimoine mondial en 2000 ; mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN en Guinée en 2007 ; mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN en Côte d’Ivoire en juin 2008. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

Les 22 janvier et 22 avril 2010, des rapports sommaires sur l’état de conservation du bien ont été soumis par l’Etat partie guinéen et l’Etat partie ivoirien. Ces rapports indiquent des progrès limités dans la mise en œuvre des mesures correctives pour le bien :

 

Pour la partie du bien située en Guinée :

 

a) Renforcer les capacités sur le terrain du Centre de Gestion de l'Environnement du Nimba et du Simandou (CEGENS), organisme de gestion en ce domaine, notamment en lui allouant les ressources financières et techniques nécessaires pour accomplir sa mission

L’Etat partie note la présence du personnel du CEGENS sur le bien, mais ne précise pas les ressources financières et techniques qui lui sont destinées. Néanmoins, il mentionne le manque de renforcement des capacités institutionnelles, financières, techniques et matérielles de l’organe de gestion. Le rapport note que du fait du retard dans la signature du Décret d’actualisation du classement du bien, certaines ressources financières prévues dans le cadre de l’accord avec la Société des Mines de Fer de Guinée (SMFG) pour des activités du Plan d’Action annuel restent bloquées.

 

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent qu’aucun progrès ne semble avoir été réalisé au sujet du renforcement institutionnel du CEGENS depuis la mission de 2007. Sans une autorité de gestion performante et dotée de ressources humaines et financières appropriées, il restera très difficile de mettre en œuvre les mesures correctives adoptées par le Comité.

 

b) Renforcer la surveillance du bien en coopération avec les communautés locales, en recrutant notamment les éco-gardes nécessaires et en renforçant les capacités des comités villageois de surveillance (CVS) récemment créés

L’Etat Partie fait ressortir dans le rapport l’augmentation des effectifs éco-gardes de 16 à 32 et la création de, neuf Comités Villageois de Surveillance (CVS) dans les villages adjacents au bien. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que ces informations étaient déjà incluses dans le rapport précédent et qu'aucune information n’est donnée sur la capacité de l’actuelle surveillance à contenir les nombreuses menaces qui pèsent sur le bien. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent également que le nombre d’éco-gardes reste faible par rapport aux menaces et à l’étendue du massif.

 

c) Définir, en consultation avec les partenaires locaux concernés, une zone tampon pour le bien possédant un statut juridique approprié et renforcer la conservation du bien par une gestion durable des ressources naturelles au sein de cette zone tampon

L’Etat partie note que l’adoption du projet de Décret d’actualisation des actes de classement et de gestion des aires de la réserve des Monts Nimba a été retardée à cause des problèmes politiques dans le pays fin 2009. Le rapport de l’Etat partie rappelle également que le géo-référencement des limites de la réserve et de l’enclave minière a été réalisé durant l’année 2008, avec la participation de la communauté locale. Le processus de matérialisation des limites a quant àlui été reporté à 2010. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que le rapport ne clarifie pas si ce décret définira aussi une zone tampon possédant un statut juridique approprié. La mise en place d’une zone tampon fonctionnelle est une recommandation clé de la mission de 2007.

 

d) Mettre en place un système de suivi écologique et une base de données géo référencées pour toutes les données scientifiques collectées sur le bien

L’Etat partie note la signature d’un contrat entre le Programme de Conservation de la diversité biologique des Monts Nimba (PCB/MN) et l’ONG Fauna & Flora International (FFI) pour la mise en place d’un système de suivi écologique. Malheureusement, aucune précision n’est donnée quant au contenu de ce programme.

 

e) Effectuer une étude de faisabilité afin de définir un mécanisme financier durable pour le bien ;

Le rapport souligne le manque de mécanisme de financement durable pour la conservation du bien. L’Etat partie entend demander l’assistance du Centre du patrimoine mondiale pour une étude de faisabilité pour la création d’une Fondation Internationale des Monts Nimba. L’Etat partie note également une réduction considérable en 2009 du financement du Programme de Conservation de la Diversité Biologique des Monts Nimba (PCB/MN) financé par le Fonds Mondial pour l’Environnement.

 

f) Mettre au point une stratégie pour la protection de la forêt de Déré et des collines de Bossou ;

L’Etat partie considère que l’occupation et l’exploitation illicites de la forêt de Déré par les Forces Nouvelles de Côte d’Ivoire sont si préoccupantes que la voie diplomatique semble être la seule solution permettant d’éviter tout conflit armé entre les deux Etats parties. La forêt de Déré est située hors du bien mais constitue une des trois zones centrales de la Réserve de biosphère.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN rappellent également que la mission de 2007 avait mis en relief les problèmes liés à la conservation du groupe de chimpanzés de Bossou, et surtout la diminution de la population, ainsi que la perte de fonctionnalité d’un corridor entre ce site et le bien. Le rapport de l’Etat partie ne donne pas d’information sur l’évolution de la situation.

g) Etablir un plan de gestion pour le bien et la Réserve de biosphère

Aucun avancement n’a été signalé à cet égard. L’UICN note qu’une initiative de la Fondation Darwin et de FFI, visant à élaborer une stratégie commune de conservation et de gestion du bien, est en cours.

Pour la partie du bien située en Côte d’Ivoire :

 

Le rapport de l’Etat partie souligne que la lenteur du processus de sortie de crise continue à entraver la mise en œuvre des mesures correctives. Le rapport signale des difficultés d’ordre logistique, et notamment la forte réduction du budget de l’autorité de gestion depuis le début de la crise, ce qui rend difficile le respect d'un calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives.

 

h) Réinstaurer la présence de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR, l’autorité en charge de la zone protégée) au sein du bien et reprendre les activités de gestion, établir des mécanismes de coopération et renforcer la communication avec la communauté locale

Le rapport de l’Etat partie rappelle le redéploiement progressif du personnel de gestion, toujours basé à Duékoué, à une distance considérable du bien. Cependant, l’accès à la réserve est limité du fait de l’insuffisance des moyens matériels et logistiques, et de la lenteur du processus de désarmement. Des discussions sont en cours avec le Centre de Commandement Intégré (CCI) de l’armée et les autorités locales pour la restauration de l’autorité de l’Etat sur la réserve. L’Etat partie note que des contacts on été pris pour la création et la mise en place d’un Comité de Gestion Locale du Mont Nimba afin de renforcer la coopération avec les communautés locales.

 

i) Réaliser une étude des espèces clés de la faune et de la flore pour préciser le statut de la valeur universelle exceptionnelle du bien et mettre en place un programme complet de suivi afin de surveiller et contrôler les menaces, en particulier le braconnage

L’Etat partie note qu’avec la normalisation de la situation sociopolitique, l’OIPR prévoit des études sur la faune et sur la conservation de l’habitat. A cet effet, une requête de financement non signée pour la réalisation d’un inventaire a été adressée fin 2009 au Centre du patrimoine mondialL’Etat partie note que des partenaires de l’OIPR envisagent également à court terme un inventaire sur certaines espèces de faune dans la réserve.

 

j) Définir, en consultation avec les partenaires locaux concernés, une zone tampon pour le bien possédant un statut juridique approprié et renforcer la conservation du bien par une gestion durable des ressources naturelles au sein de cette zone tampon

L’Etat partie considère que l’aménagement du territoire ne permet pas de créer une zone tampon autour du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN rappellent que la mission de 2008 avait recommandé que cette zone tampon soit organisée  avec lapleine adhésion des populations locales,sur la base d’une exploitation durable des ressources naturelles qui ne mette pas en péril la ceinture forestière et, au contraire, renforce la conservation de la biodiversité.

 

k) Elaborer un plan de gestion en étroite coopération avec toutes les parties prenantes, en particulier la communauté locale et harmoniser ce plan avec le plan en cours d’élaboration en Guinée 

Le rapport note l’élaboration d’un premier projet du plan de gestion simplifié et l’élaboration des termes de références pour un projet d’atelier avec l’Etat partie de la Guinée, soumis conjointement pour financement au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et au Fonds Africain du Patrimoine Mondial. En ce qui concerne la partie UNESCO, la demande a été approuvée par le Président du Comité du patrimoine mondial le 2 mars 2010 pour un montant de 30.000 dollars des Etats-Unis.

 

l) Définir un mécanisme financier durable pour l’ensemble du bien avec l’État partie de Guinée

Dans ce cadre, la Côte d’Ivoire et la Guinée envisagent l’organisation d’un atelier international qui devrait relancer les ateliers tripartites avec le Libéria pour la finalisation de l’accord-cadre sur la gestion transfrontalière du bien naturel.

 

Le rapport de l’Etat partie ivoirien fait référence à la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et note que dans le cadre des rencontres qui ont eu lieu lors d’ateliers internationaux en 2009, un projet de déclaration conjoint de valeur universelle exceptionnelle est en cours d’élaboration par les deux Etats parties. Aucun Etat de conservation souhaité pour le bien n’a été défini.

m) Exploitation minière

Les rapports des deux Etats parties évoquent les menaces minières qui affectent le bien de part et d’autre de la frontière

Pour la Guinée : le rapport de l’Etat partie note qu'en ce qui concerne le projet minier mené dans l’enclave par la Société des Mines de Fer de la Guinée (SMFG), la mise en œuvre de l’étude d’impact environnemental et social est retardée. A ce sujet, le a, la SMFG a informé le Centre du patrimoine mondial que suite à la réunion tenue à l’UNESCO en 2009, elle a revu les Termes de Référence de l’étude en tenant compte des propositions du Centre et de l’UICN. La SMFG a par ailleurs confirmé que depuis la réunion, il y a eu peu d’avancées dans le développement du projet minier, et donc dans l’étude d’impact, étant donné que certaines décisions stratégiques qui doivent être prises au niveau du gouvernement ont été retardées, suite aux événements politiques. A ce jour, il n’y a plus de forage exploratoire dans l’enclave. Des travaux de réhabilitation des sites de forage ainsi que des pistes ouvertes sont en cours de finalisation.

Pour la Côte d’Ivoire : l’Etat partie note la renonciation de Tata Steel au projet d’exploration minière du bien suite aux discussions entre l’UICN, le Centre du patrimoine mondial et le Directeur du Groupe Global Minerals de Tata Steel. Toutefois, l’Etat partie ne répond pas à la demande du Comité de confirmer de façon urgente que toutes les concessions minières au sein du bien ont effectivement été annulées.

1.  Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent en outre que les menaces qui pèsent sur le bien sont toujours présentes et que les mesures prises par les Etats parties guinéen et ivoirien restent insuffisantes pour maîtriser ces menaces. En particulier, le système de surveillance du bien ne maîtrise pas les nombreuses agressions et activités illégales sur ses ressources. A ces menaces s’ajoute la problématique minière. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent qu’il est urgent de renforcer la gestion du bien, à travers un renforcement des capacités de l’autorité de gestion CEGENS en Guinée et en assurant que les activités de gestion en Côte d’Ivoire soient rétablies. En outre les Etats parties ivoirien et guinéen doivent se concertent pour élaborer et mettre en œuvre une stratégie commune de surveillance conjointe du mont Nimba. Une réunion de la Commission tri-nationale permettrait d’avancer sur cette question. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent donc que le bien devrait être maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7A.3
Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d’Ivoire/Guinée) (N 155 bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A,

2. Rappelant la décision 33 COM 7A.3, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note avec préoccupation le manque de progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité du patrimoine mondial à ses 31e (Christchurch, 2007) et 32e (Québec, 2008) sessions en raison de l'insécurité persistante dans la partie ivoirienne du bien et de la situation politique actuelle en Guinée ;

4. Note le retard accusé par la Société des mines de fer de la Guinée dans la réalisation de l'étude d'impact environnemental et social, lié aux délais dans la mise en œuvre du projet minier, et rappelle sa demande de garantir que l'étude d'impact environnemental et social soit réalisée conformément aux normes internationales les plus élevées et quantifie l'impact potentiel de l'exploitation minière envisagée sur le bien, en étroite consultation avec toutes les parties prenantes, et de soumettre au Comité du patrimoine mondial tout résultat intermédiaire ;

5. Exprime son inquiétude sur le fait que l'État partie de la Côte d'ivoire n'a toujours pas confirmé que toutes les concessions minières au sein du bien ont effectivement été annulées comme demandé par le Comité du patrimoine mondial depuis sa 32e session et réitère avec insistance cette demande ;

6. Demande à l'État partie de la Côte d'ivoire d'engager des négociations avec l'ensemble des parties prenantes afin de garantir la sécurité pour permettre un accès permanent de l'autorité de gestion dans le bien ;

7. Prie instamment les deux États parties d'intensifier leurs efforts pour poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives et des autres recommandations du Comité du patrimoine mondial;

8. Demande en outre aux États parties guinéen, ivoirien et libérien d'élaborer et de mettre en œuvre une stratégie commune de conservation dans le contexte d'une réunion tripartite, et les invite à demander une assistance internationale auprès du Fonds du patrimoine mondial pour l'organisation de cette réunion ;

9. Demande par ailleurs aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l'État de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et autres recommandations des missions de 2007 et 2008, et dans l'élimination des menaces liées à l'exploitation minière, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

10. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire/Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

34 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'État de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-10/34.COM/7A, WHC-10/34.COM/7A.Add, et WHC-10/34.COM/7A.Add.2),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam  (décision : 34 COM 7A.22)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan  (décision : 34 COM 7A.23)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision : 34 COM 7A.13)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura  (décision : 34 COM 7A.29)
  • Colombie, Parc national de Los Katios (décision : 34 COM 7A.14)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé  (décision : 34 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba  (décision : 34 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena  (décision : 34 COM 7A.17)
  • Ethiopie, Parc national du Simien  (décision : 34 COM 7A.9)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision : 34 COM 7A.27)
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas  (décision : 34 COM 7A.12)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)  (décision : 34 COM 7A.18)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra  (décision : 34 COM 7A.19)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts  (décision : 34 COM 7A.20)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré  (décision : 34 COM 7A.10)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore  (décision : 34 COM 7A.25)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan  (décision : 34 COM 7A.30)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines  (décision : 34 COM 7A.26)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris  (décision : 34 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga  (décision : 34 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega  (décision : 34 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba  (décision : 34 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga  (décision : 34 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis  (décision : 34 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision : 34 COM 7A.24)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 34 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba  (décision : 34 COM 7A.11)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision : 34 COM 7A.28)
  • Venezuela, Coro et son port  (décision : 34 COM 7A.31)
  • Yémen, Ville historique de Zabid  (décision : 34 COM 7A.21)
Projet de décision 34 COM 7A.3

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A,

2. Rappelant la décision 33 COM 7A.3, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note avec préoccupation le manque de progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité du patrimoine mondial à ses 31e (Christchurch, 2007) et 32e (Québec, 2008) sessions en raison de l’insécurité persistante dans la partie ivoirienne du bien et de la situation politique actuelle en Guinée ;

4. Note le retard accusé par la SMFG dans la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social, lié aux délais dans la mise en œuvre du projet minier, et rappelle sa demande de garantir que l’EIES soit réalisée conformément aux normes internationales les plus élevées et quantifie l’impact potentiel de l’exploitation minière envisagée sur le bien, en étroite consultation avec toutes les parties prenantes, et de soumettre au Comité du patrimoine mondial tout résultat intermédiaire ;

5. Exprime son inquiétude sur le fait que l’Etat partie de la Côte d’ivoire n’a toujours pas confirmé que toutes les concessions minières au sein du bien ont effectivement été annulées comme demandé par le Comité du patrimoine mondial depuis sa 32 session et réitère avec insistance cette demande ;

6. Demande à l’État partie ivoirien d’engager des négociations avec l’ensemble des parties prenantes afin de garantir la sécurité pour permettre un accès permanent de l’autorité de gestion dans le bien ;

7. Prie instamment les deux États parties d’intensifier leurs efforts pour poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives et des autres recommandations du Comité du patrimoine mondial ;

8. Demande en outre aux États parties guinéen, ivoirien et libérien d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie commune de conservation dans le contexte d’une réunion tripartite, et les invite à demander une assistance internationale auprès du Fonds du patrimoine mondial pour l’organisation de cette réunion ;

9. Demande par ailleurs aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et autres recommandations des missions de 2007 et 2008, et dans l’élimination des menaces liées à l’exploitation minière, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

10. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d’Ivoire / Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2010
Côte d'Ivoire Guinée
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1992-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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