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Réserve naturelle intégrale du mont Nimba

Côte d'Ivoire, Guinée
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Modification du régime des sols
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • exploitation minière
  • afflux de réfugiés
  • empiètement agricole
  • déforestation
  • braconnage
  • capacités de gestion insuffisantes
  • manque de ressources
  • coopération transfrontalière défaillante
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Concession pour l'exploitation de minerai de fer dans l'enceinte du bien, en Guinée
  • Afflux d'un grand nombre de réfugiés en provenance du Libéria dans et autour de la réserve
  • Insuffisance de structure institutionnelle 
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé: 25.282 dollars EU du Fonds de Réponse Rapide en janvier 2012 (voir page https://whc.unesco.org/fr/actualites/830/) 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 21 (de 1981-2015)
Montant total approuvé : 512 588 dollars E.U.
2015 Appui à la capitalisation des acquis du programme de ... (Approuvé)   27 000 dollars E.U.
2014 Protection de la biodiversité de la Réserve naturelle ... (Approuvé)   20 366 dollars E.U.
2010 Atelier international bipartite sur la gestion durable ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2002 Mount Nimba Biodiversity Conservation project (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Training workshop for awarenes raising on the Mount ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
2001 Réunion tripartite Guinée-Côte d'Ivoire-Libéria sur les ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 Evaluation mission to mount Nimba World Heritage site ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1997 Purchase of hydrological and meteorological equipment ... (Approuvé)   19 840 dollars E.U.
1995 Establishment of an administrative centre for Mount ... (Approuvé)   18 000 dollars E.U.
1993 Equipment and experts service for Mount Nimba (Approuvé)   45 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution for consultancies and other ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1993 Consultancies and other services necessary for setting ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Organization of an interdisciplinary mission to ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1992 Organization of a technical meeting for authorities of ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1989 Purchase of an all terrain vehicle for Mount Nimba (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1988 Consultancy mission and meeting for preparing ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1986 Equipment for Mount Nimba Reserve (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
1983 Financial contribution to a seminar/workshop on the ... (Approuvé)   22 000 dollars E.U.
1983 Consultant services to prepare requests for technical ... (Approuvé)   6 082 dollars E.U.
1982 Financial contribution to a tripartite meeting (Guinea, ... (Approuvé)   8 000 dollars E.U.
1981 Equipment for Mount Nimba (Approuvé)   70 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

Octobre/Novembre 1988 : Mission Centre du patrimoine mondial; 1993 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN; 1994 : mission UICN; 2000 : mission Centre du patrimoine mondial; 2007 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN en Guinée; 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN en Côte d’Ivoire ; 2013 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 9 février 2016, l’État partie de la Côte d’Ivoire a soumis son rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/155/documents/. Le 20 mars 2016, l’État partie de la Guinée a soumis un rapport faisant état des activités réalisées dans le cadre du projet de protection de la biodiversité du bien par une gestion intégrée et participative financé par le Fonds du patrimoine mondial.

Le rapport de l’État partie de la Côte d’Ivoire fait état des points suivants :

  • Les limites du bien ont été révisées avec la participation des populations riveraines et ont été marquées sur le terrain. Leur validation devrait être effective en 2016 par l’adoption d’un décret de redéfinition et d’actualisation des limites de la partie ivoirienne du bien ;
  • Un financement du Fonds du patrimoine mondial a été mobilisé pour renforcer la surveillance dont l’effort est estimé à 1000 jours-homme ;
  • Les patrouilles mixtes qui étaient prévues par les deux pays n’ont pu être réalisées pour des raisons liées à l’épidémie Ebola en Guinée ;
  • Des agents forestiers ont été formés dans la lutte anti-braconnage. 30 seront affectés au Mont Nimba ;
  • Des aménagements et un renforcement de la surveillance sont prévus pour la période 2016-2020.

Le rapport ne décrit que les efforts consentis sur la surveillance du bien dont les résultats majeurs se présentent comme suit :

  • Les pistes de braconnage sont presque toutes fermées ;
  • Des nids de chimpanzés, plus d’une vingtaine de singes, des céphalophes, des buffles, des potamochères, des bongos, des oiseaux, des écureuils et des traces d’autres animaux ont été observés.

Le rapport de l’État partie de la Guinée fournit les informations suivantes :

  • Quatre réunions de sensibilisation ont été organisées et centrées sur les problématiques spécifiques des quatre zones du bien. 234 personnes y ont participé ;
  • Des patrouilles ont été réalisées et ont permis d’arrêter des braconniers, et de recenser des occupants illégaux ;
  • 18 bornes ont été installées afin de finaliser le géo-référencement des limites du bien ;
  • Le suivi écologique de 3 espèces (non spécifiées) a été entamé ;
  • Une réunion de validation du plan de gestion et de conservation du site a été organisée.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Les efforts consentis par l’État partie de la Côte d’Ivoire en matière de surveillance ainsi que la réactualisation des limites du bien sont salués. Toutefois, la référence faite à un décret de « redéfinition » des limites semble aller au-delà de la matérialisation des limites tel que recommandé par la mission de 2013 qui avait constaté que la délimitation sur le terrain avait exclu, à tort, un défrichement du bien de 500 à 750 hectares plantés en cacao. Plus de détails sont donc nécessaires sur ce décret afin de confirmer que les limites ne sont pas redéfinies afin d’exclure ces zones dégradées du bien.

Cependant, l’absence d’un système de suivi écologique opérationnel au niveau des deux composantes du bien ne permet pas d’évaluer l’impact des pressions anthropiques sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE). Le braconnage est la seule pression anthropique évoquée par l’État partie de la Côte d’Ivoire alors que l’avancée du front agricole et l’exploitation forestière constituent également une problématique actuelle. Il est ainsi recommandé que le Comité réitère sa demande aux États parties de la Côte d’Ivoire et de la Guinée de mettre en œuvre un système conjoint de surveillance du bien pour maîtriser toutes les pressions anthropiques.

Les difficultés de gestion ressenties dans les deux pays sont plus marquées dans la partie guinéenne dont les moyens humains et opérationnels ont fortement diminué depuis la fin du projet PNUD/FEM (Fonds pour l’environnement mondial) en 2013. Huit nouveaux cas d’Ebola ayant été confirmés depuis février 2016 dans la région sud de la Guinée, la stabilisation de la situation sanitaire devrait toutefois permettre aux deux États parties de reprendre leurs efforts dans la mise en œuvre des mesures correctives et de définir un calendrier pour leur réalisation. Ainsi, il est recommandé que le Comité réitère également sa demande aux deux États parties de s’associer au PNUD et au FEM pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, qui concernerait les deux composantes, afin de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives de sauvegarde de l’intégrité du bien.

Le rapport fournit par l’État partie de la Guinée permet d’apprécier des progrès réalisés dans plusieurs actions demandées par le Comité, notamment en matière de sensibilisation des communautés locales, de surveillance et de bornage du site. Ces différentes réalisations témoignent d’une évolution positive qui doit se poursuivre et se renforcer. Ce rapport demeure toutefois insuffisant, plusieurs informations demandées par le Comité n’y figurant pas. En effet, aucune information n’est apportée concernant le statut des projets miniers de West Africa Exploration (WAE) et de la Société des Mines de Fer de Guinée (SMFG), ni des évaluations d’impact environnemental (EIE). Rappelant la vive préoccupation exprimée par le Comité lors de sa 39e session (Bonn, 2015) quant au fait que l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) de la concession d’exploitation accordée à WAE n’aurait pas été menée conformément aux normes internationales tel que demandé initialement dans la Décision 37 COM 7A.3 (Phnom Penh, 2013), il est recommandé que le Comité réitère cette demande à l’État partie de la Guinée. Il est également recommandé que le Comité réitère enfin sa demande à l’État partie de la Guinée d’élaborer une étude stratégique environnementale (ESE) de tous les projets miniers en cours de développement ou prévus autour du bien et de réviser les limites du permis d’exploration accordé à la compagnie SAMA Resources, afin de garantir l’absence de chevauchement avec le bien.

Finalement, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7A.36
Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba (Côte d'Ivoire / Guinée) (N 155bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7A.3, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Prend note des efforts consentis par l’État partie de la Côte d’Ivoire en termes de renforcement de la surveillance ainsi que de réactualisation des limites du bien avec la participation des populations riveraines mais demande à l’État partie de la Côte d’Ivoire de fournir des détails concernant le décret de redéfinition des limites ;
  4. Prend également note des progrès réalisés par l’État partie de la Guinée dans la mise en œuvre du projet d’assistance internationale pour la protection de la biodiversité du bien par une gestion intégrée et participative, financé par le Fonds du patrimoine mondial, encourage l’État partie de la Guinée à poursuivre et renforcer les actions menées mais regrette que le rapport qu’il a fourni n’apporte pas d’informations sur plusieurs mesures demandées par le Comité ;
  5. Prend en outre note du fait que la mise en œuvre des mesures correctives a continué d’être affectée par la crise sanitaire due à l’épidémie d’Ebola et estime néanmoins que la normalisation de la situation sanitaire dans la région devrait permettre aux États parties de reprendre leurs efforts à mettre en œuvre les mesures correctives ;
  6. Réitère ses demandes aux deux États parties de mettre en œuvre un système conjoint de surveillance du bien pour maîtriser toutes les pressions anthropiques, et de s’associer au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, qui concernerait tout le bien, afin de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives de sauvegarde de l’intégrité du bien ;
  7. Demande également à l’État partie de la Guinée de veiller strictement à l’élaboration de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) de la société West Africa Exploration, conformément aux normes internationales comme demandé dans la Décision 37 COM 7A.3 (Phnom Penh, 2013), et de soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant d’autoriser le projet;
  8. Réitère également sa demande à l’État partie de la Guinée d’élaborer une étude stratégique environnementale (ESE), conforme aux normes internationales, devant qualifier et quantifier tous les impacts cumulatifs potentiels des différents projets miniers prévus sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi 2013 pour le bien et à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision concernant ces projets, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  9. Réitère en outre sa demande à l’État partie de la Guinée de réviser les limites du permis d’exploration accordé à la compagnie SAMA Resources afin de garantir l’absence de chevauchement avec le bien ;
  10. Demande en outre aux États parties de la Côte d’Ivoire et de la Guinée de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points mentionnés ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  11. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire, Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
40 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/16/40.COM/7A, WHC/16/40.COM/7A.Add et WHC/16/40.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 40 COM 7A.26)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 40 COM 7A.27)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 40 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 40 COM 7A.1)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 40 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 40 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 40 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 40 COM 7A.9)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 40 COM 7A.50)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 40 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 40 COM 7A.28)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 40 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 40 COM 7A.49)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 40 COM 7A.48)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 40 COM 7A.10)
  • Iraq, Hatra (décision 40 COM 7A.11)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 40 COM 7A.12)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 40 COM 7A.13)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 40 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 40 COM 7A.6)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 40 COM 7A.7)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 40 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 40 COM 7A.14)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 40 COM 7A.15)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 40 COM 7A.3)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 40 COM 7A.4)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 40 COM 7A.16)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 40 COM 7A.17)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 40 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 40 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 40 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 40 COM 7A.21)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 40 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 40 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 40 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 40 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 40 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 40 COM 7A.41)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 40 COM 7A.47)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 40 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 40 COM 7A.30)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 40 COM 7A.8)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 40 COM 7A.31)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 40 COM 7A.5)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 40 COM 7A.23)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 40 COM 7A.24)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 40 COM 7A.25).
Projet de décision : 40 COM 7A.36

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7A.3, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Prend note des efforts consentis par l’État partie de la Côte d’Ivoire en termes de renforcement de la surveillance ainsi que de réactualisation des limites du bien avec la participation des populations riveraines mais demande à l’État partie de la Côte d’Ivoire de fournir des détails concernant le décret de redéfinition des limites ;
  4. Prend également note des progrès réalisés par l’État partie de la Guinée dans la mise en œuvre du projet d’assistance internationale pour la protection de la biodiversité du bien par une gestion intégrée et participative, financé par le Fonds du patrimoine mondial, encourage l’État partie de la Guinée à poursuivre et renforcer les actions menées mais regrette que le rapport qu’il a fourni n’apporte pas d’informations sur plusieurs mesures demandées par le Comité ;
  5. Prend en outre note du fait que la mise en œuvre des mesures correctives a continué d’être affectée par la crise sanitaire due à l’épidémie d’Ebola et estime néanmoins que la normalisation de la situation sanitaire dans la région devrait permettre aux États parties de reprendre leurs efforts à mettre en œuvre les mesures correctives ;
  6. Réitère ses demandes aux deux États parties de mettre en œuvre un système conjoint de surveillance du bien pour maîtriser toutes les pressions anthropiques, et de s’associer au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial (FEM) pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, qui concernerait tout le bien, afin de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives de sauvegarde de l’intégrité du bien ;
  7. Demande également à l’État partie de la Guinée de veiller strictement à l’élaboration de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) de la société West Africa Exploration, conformément aux normes internationales comme demandé dans la Décision 37 COM 7A.3 (Phnom Penh, 2013), et de soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant d’autoriser le projet;
  8. Réitère également sa demande à l’État partie de la Guinée d’élaborer une étude stratégique environnementale (ESE), conforme aux normes internationales, devant qualifier et quantifier tous les impacts cumulatifs potentiels des différents projets miniers prévus sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi 2013 pour le bien et à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision concernant ces projets, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  9. Réitère en outre sa demande à l’État partie de la Guinée de réviser les limites du permis d’exploration accordé à la compagnie SAMA Resources afin de garantir l’absence de chevauchement avec le bien ;
  10. Demande en outre aux États parties de la Côte d’Ivoire et de la Guinée de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points mentionnés ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  11. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire, Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2016
Côte d'Ivoire Guinée
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1992-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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