Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A,
2. Rappelant la décision 33 COM 7A.3, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Note avec préoccupation le manque de progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité du patrimoine mondial à ses 31e (Christchurch, 2007) et 32e (Québec, 2008) sessions en raison de l'insécurité persistante dans la partie ivoirienne du bien et de la situation politique actuelle en Guinée ;
4. Note le retard accusé par la Société des mines de fer de la Guinée dans la réalisation de l'étude d'impact environnemental et social, lié aux délais dans la mise en œuvre du projet minier, et rappelle sa demande de garantir que l'étude d'impact environnemental et social soit réalisée conformément aux normes internationales les plus élevées et quantifie l'impact potentiel de l'exploitation minière envisagée sur le bien, en étroite consultation avec toutes les parties prenantes, et de soumettre au Comité du patrimoine mondial tout résultat intermédiaire ;
5. Exprime son inquiétude sur le fait que l'État partie de la Côte d'ivoire n'a toujours pas confirmé que toutes les concessions minières au sein du bien ont effectivement été annulées comme demandé par le Comité du patrimoine mondial depuis sa 32e session et réitère avec insistance cette demande ;
6. Demande à l'État partie de la Côte d'ivoire d'engager des négociations avec l'ensemble des parties prenantes afin de garantir la sécurité pour permettre un accès permanent de l'autorité de gestion dans le bien ;
7. Prie instamment les deux États parties d'intensifier leurs efforts pour poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives et des autres recommandations du Comité du patrimoine mondial;
8. Demande en outre aux États parties guinéen, ivoirien et libérien d'élaborer et de mettre en œuvre une stratégie commune de conservation dans le contexte d'une réunion tripartite, et les invite à demander une assistance internationale auprès du Fonds du patrimoine mondial pour l'organisation de cette réunion ;
9. Demande par ailleurs aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l'État de conservation du bien et sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et autres recommandations des missions de 2007 et 2008, et dans l'élimination des menaces liées à l'exploitation minière, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;
10. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire/Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.