Réserve naturelle intégrale du mont Nimba
Facteurs affectant le bien en 2002*
- Activités illégales
- Exploitation minière
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Infrastructures de transport de surface
- Ressources financières
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de Plan de gestion;
- Financements insuffisants;
- Braconnage;
- Nouvelle voie ferrée;
- Exploitation minière;
- Projet de réduction de la superficie de la zone protégée;
- Afflux de réfugiés venant du Liberia
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2002
Montant total approuvé : 435 222 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2002**
novembre 1988: juin-juillet 1992: visite de terrain par l'UNESCO; mai 1993: mission conjointe UNESCO/PNUD/UICN; 1994: 2nde mission d'expert; août-septembre 2000: mission d'expert avec le PNUD
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2002
Fauna & Flora International (FFI) a informé l’UICN et le Centre que le second Atelier tri-national sur la gestion transfrontalière de l’environnement du mont Nimba, s’est tenu à N’Zerekore (Guinée) du 12 au 15 février 2002. Cette réunion représentait la seconde phase d’un processus lancé en collaboration avec les trois pays (Côte d’Ivoire, Guinée et Libéria, tous Etats parties à la Convention, le Libéria ayant ratifié la Convention le 28 mars 2002) par trois ONG internationales qui s’occupent de l’environnement, à savoir Fauna & Flora International, Conservation International et BirdLife International, avec l’aide financière du Fonds du patrimoine mondial, du siège de Rio Tinto Mining Plc. et du Comité néerlandais de l’UICN. Les objectifs à long terme du processus sont de réaliser la coopération en faveur de la conservation du mont Nimba, de mettre au point une stratégie de gestion commune et de créer une réserve de biosphère tri-nationale du mont Nimba. Un consensus a été obtenu autour des priorités de travail clairement établies pour la période allant de mars 2002 en février 2003 :
- Approbation d’un accord cadre tri-national qui engage juridiquement et permet le travail transfrontalier de terrain sur le site. Cet accord a été rédigé et envoyé aux trois pays pour commentaires. Son objectif est de permettre aux techniciens de terrain de collaborer et de poursuivre le travail au-delà des frontières internationales pour contribuer à la gestion de l’écosystème élargi selon les programmes de travail mutuellement convenus. Pour conclure cet accord tri-national, une troisième réunion tri-nationale avec un nombre de participants restreint est prévue à Monrovia, au Libéria, au cours du second semestre 2002.
- Résolution de l’ambiguïté des limites des Forêts de Dere-Tiapleu entre la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le désaccord sur ce domaine forestier entre la Côte d’Ivoire et la Guinée menace d’accélérer la disparition de la forêt et d’envenimer les bonnes relations entre les autorités locales qui ont besoin de collaborer non seulement à la protection de cette forêt, mais aussi à la conservation de l’ensemble de ce site du patrimoine mondial.
Les autres priorités sont : l’élaboration de projets/plans d’action en plusieurs phases pour le suivi tri-nationale de la faune, de la flore, de l’hydrologie, de la météorologie, de l’occupation des sols, et la collaboration tri-nationale pour certaines opérations de gestion (lutte contre l’incendie, contrôle du braconnage, etc.). La mise en œuvre de ces activités dépendra en partie de la signature de l’accord cadre tripartite. Les participants à l’atelier ont rédigé la Déclaration de N’Zerekore sur la gestion tri-nationale du mont Nimba qui propose la création d’un mécanisme directeur tri-national pour la gestion des activités de gestion transfrontalières et la présentation à chaque gouvernement d’un accord de cadre juridique au titre de cette collaboration internationale. Le CEGEN en Guinée, la Direction pour la protection de la nature (DPN) de la Côte d’Ivoire et la Commission nationale pour l’environnement du Libéria (NECOLIB) seront chargés de diriger ce processus dans leur pays respectif. Les participants à l’atelier ont aussi proposé que FFI soit chargé d’assurer en permanence la coordination de ces activités ensemble avec l’agence principale de chaque pays, et que BirdLife International et Conservation International soient responsables des certains opérations techniques et logistiques.
Le PNUD-Conakry a informé le Centre que la préparation d’un document du projet du FEM pour la conservation de l’écosystème du mont Nimba progresse de manière satisfaisante et l’UNESCO collabore avec le PNUD, le CEGEN-Conakry et les ONG partenaires pour entamer un dialogue avec les bailleurs de fonds appropriés, comme l’Union européenne, pour répondre aux modalités de cofinancement de la subvention éventuelle du FEM.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2002
26 COM 21A.3
Réserve naturelle du mont Nimba (Guinée/Côte d’Ivoire)
Le Comité du patrimoine mondial,1. Se déclare satisfait d'accueillir le Libéria comme État partie à la Convention ;
2. Se félicite de la collaboration exemplaire entre les trois États parties, les Nations Unies et les ONG pour la conservation afin d'établir un solide cadre de collaboration transfrontalière pour la conservation de l'écosystème du mont Nimba;
3. Invite les trois parties à examiner le projet d'accord cadre tri-national et à le finaliser dès que possible, et invite aussi la Guinée et la Côte d'Ivoire à régler à l'amiable et efficacement leurs différends au sujet des limites de la Forêt de Dere-Tiapleu ;
4. Décide de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.26 COM 25.1.4
Cooperation technique en Guinée
Projet de conservation de la biodiversité pour le Mont Nimba, site du patrimoine mondial en péril
30 000 dollars E.U. pour financement en 2003.
Le Comité pourrait souhaiter adopter le texte suivant :
« Le Comité se déclare satisfait d’accueillir le Libéria comme Etat partie à la Convention et félicite les trois Etats parties et leurs ONG partenaires d’avoir établi un solide cadre de collaboration transfrontalière pour la conservation de l’écosystème du mont Nimba. Il invite les trois Etats parties à examiner le projet d’accord cadre tri-national qui a été préparé et à coopérer avec les ONG et les autres partenaires en vue de finaliser l’accord dès que possible. Le Comité invite aussi la Guinée et la Côte d’Ivoire à régler à l’amiable et efficacement leurs différends au sujet des limites de la Forêt de Dere-Tiapleu de manière à réaliser pleinement la coopération intégrale des autorités locales et de tous les autres acteurs pour la conservation du mont Nimba, site du patrimoine mondial, et de son écosystème. Le Comité décide de maintenir ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.