Îles Galápagos
Facteurs affectant le bien en 2010*
- Activités illégales
- Gouvernance
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Pêche/collecte de ressources aquatiques
- Système de gestion/plan de gestion
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
- Autres menaces :
réforme de l'éducation pas mise en œuvre
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- mise en œuvre inappropriée de la loi spéciale sur les Galápagos et absence d'application de la loi
- piètre gouvernance
- mesures de quarantaine inappropriées et inefficaces
- pêche illégale
- instabilité du poste de directeur du parc
- fort taux d'immigration
- développement touristique non durable
- réforme de l'éducation non mise en œuvre
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- mise en œuvre insatisfaisante de la loi spéciale sur les Galápagos et absence d'application de la loi
- piètre gouvernance
- planification régionale inappropriée
- mesures de quarantaine inadaptées et inefficaces
- pêche illégale
- instabilité du poste de directeur du parc
- immigration illégale élevée et non régulée et impacts consécutifs du développement sur la biodiversité
- développement touristique non durable
- réforme éducative non mise en œuvre
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
L'état de conservation souhaité a été envoyé au Centre du patrimoine mondial en février 2010 et est en cours de révision.
Mesures correctives pour le bien
Un grand nombre d'actions distinctes a été regroupé en 15 points, à savoir :
a) diminuer le nombre de points d'accès aux Îles Galápagos, par voies aérienne et maritime, afin de réduire les risques d'introduction de nouvelles espèces envahissantes ;
b) optimiser les ressources accordées aux différentes agences en charge de la conservation aux Galápagos, en particulier pour le PNG (Parc national des Galápagos), l'INGALA (Instituto Nacional Galápagos / Institut national des Galápagos) et Agrocalidad (Service de l'Equateur pour l'Inspection des animaux et des plantes);
c) renforcer le processus de sélection pour les plus hauts postes de l'INGALA et du SESA ;
d) réduire de façon importante le nombre d'immigrants illégaux sur les Îles Galápagos ainsi que les impacts résultant d'une croissance de population non contrôlée ;
e) réglementer les activités de pêche de loisir ;
f) contrôler le nombre de touristes venant sur les Îles Galápagos ;
g) appliquer les réglementations en matière d’inspection et fumigation des avions ;
h) appliquer des mesures de quarantaine et de protection phytosanitaire aux bateaux de croisière et aux cargos circulant entre les îles et entre le continent et les Galápagos ;
i) lutter contre la surexploitation des réserves halieutiques et fournir d’autres possibilités d’emplois au secteur de la pêche artisanale ;
j) lutter contre la propagation des espèces envahissantes liée aux mouvements de personnes et de marchandises entre les îles et entre les Îles Galápagos et le continent ;
k) accroître le personnel et les infrastructures aux points de départ sur le continent et aux points d'entrée sur les Îles Galápagos afin d'exercer une inspection efficace ;
l) s'assurer que les bateaux de cabotage remplissent les conditions requises au transport de marchandises et de nourriture, réduisant ainsi les risques d'introduction d'espèces envahissantes ;
m) prévoir et mettre en œuvre une stratégie de renforcement des capacités pour les résidants locaux afin qu'ils puissent être mieux préparés à assurer des tâches techniques ou des travaux habituellement accomplis par les étrangers ;
n) mettre en œuvre la réforme générale de l'éducation qui fait partie de la LOREG (loi organique sur le régime des espèces pour la conservation et le développement durable des Galápagos) depuis 1998 et qui est toujours à l'état de projet ;
o) renforcer les capacités dans la détection précoce et l'éradication des espèces envahissantes provenant du continent ou des autres îles.
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2010
Montant total accordé au bien : 3,5 millions de dollars EU pour la capitalisation d’un fonds en dépôt pour les espèces introduites, gestion des espèces introduites, études de gestion du tourisme et autre soutien technique.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Montant total approuvé : 567 850 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**
Juin 1996 : mission conjointe UNESCO / UICN (en présence du président du Comité du patrimoine mondial) ; juin 2003 : mission de l'UNESCO ; avril 2005 : visite informelle du Centre du patrimoine mondial ; février/mars 2006 : mission conjointe UNESCO / UICN ; avril 2007 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN (en présence du président du Comité du patrimoine mondial) ; avril 2009 : visite informelle de l’UNESCO; avril - mai 2010: mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / IUCN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010
Le 12 février 2010, l'État partie a remis un rapport sur l'état de conservation du bien. Le rapport comprenait deux projets, un de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et un de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Ils sont tous les deux en cours d'examen.
La mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN demandée par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 33e session (Séville, 2009) s'est déroulée du 28 avril au 6 mai 2010. La principale raison de l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril est la perte de son isolement écologique due à la croissance des échanges, principalement provoquée par le nombre croissant de visiteurs et de biens entre les îles et le continent, ce qui a facilité l'introduction d'espèces exogènes qui menacent les espèces indigènes et endémiques des Galápagos. D'autres problèmes existent également, ils sont liés à des pressions exercées par la pêche illégale dans la Réserve marine des Galápagos (Reserva marina de Galápagos - RMG) et à une instabilité institutionnelle. Un examen complet des 15 mesures correctives est inclus dans le rapport de l'État partie. Celles évoquées ci-dessous sont celles pour lesquelles il y a encore à faire. Les mesures correctives non évoquées sont considérées par la mission comme pleinement ou très grandement mises en place.
a) Diminuer le nombre de points d'accès aux Îles Galápagos, par voies aérienne et maritime, afin de réduire les risques d'introduction de nouvelles espèces envahissantes
Le nombre de points d'entrée aérien et maritime aux Galápagos a été réduit à trois. Des services élémentaires d'inspection de la biosécurité sont disponibles dans ces trois points d'accès. Dans l'archipel, deux aéroports commerciaux et quatre ports reçoivent du trafic commercial directement depuis le continent. La mission a cependant remarqué que la multiplication des points d'accès à l'archipel divisait la capacité déjà limitée d'inspection de la biosécurité des îles. La très sèche et petite île de Baltra constitue un endroit où les infrastructures destinées au contrôle de la biosécurité pourraient être concentrées. En 2007, un grand terminal d'aéroport a été construit à Villamil. La mission a remarqué qu'il était tout à fait adapté à l'accueil de centaines de passagers. Bien qu'il ne soit pas utilisé, la construction de cet équipement est l'expression d'une attente réelle de la part de divers intervenants d'un accord donné à une liaison aérienne commerciale, qui présenterait le risque de constituer un futur point d'entrée supplémentaire sur l'archipel et augmenterait ainsi la menace à laquelle le bien doit faire face. La mission conclut que trop de points d'accès subsistent et que cela constitue un un risque croissant d'introduction et de dispersion des espèces invasives.
b) Renforcer le processus de sélection pour les plus hauts postes de l'INGALA (Instituto Nacional Galápagos) et du SESA (Servicio Ecuatoriano de Sanidad Agropecuaria)
La mission signale que la nouvelle constitution équatorienne, adoptée le 20 octobre 2008, a regroupé au sein de la même entité l'Institut national des Galápagos (INGALA) et le Gouvernement provincial, désormais dirigée par un Conseil gouvernemental composé de trois ministres et des maires élus des Galápagos. Bien qu'officiellement en place, ce Conseil n'a pas encore recruté de Directeur des opérations, un poste de haute responsabilité pour la bonne marche du bien. On a assuré à l'équipe de la mission que ce poste serait attribué sur des critères techniques et de façon transparente. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment que le processus de recrutement de ce Directeur des opérations devrait être aussi transparent et basé sur les compétences que le processus qui conduira au choix d'autres postes importants comme celui des Directeurs du Parc national des Galápagos (PNG) et d'Agrocalidad. Ils estiment par ailleurs qu'il est indispensable que la communication soit établie entre le Conseil gouvernemental et le Directeur du PNG.
c) Réglementer les activités de pêche de loisir
Un tournoi international de pêche, exclusivement consacré à la pêche au gros comme le marlin ou l'espadon, a été organisé en décembre 2009 sans l'aval des services du PNG, qui sont pourtant en charge de toutes les activités de la réserve marine. Cette activité a été déclarée illégale et le tournoi n'a pas été autorisé. Les organisateurs l'ont alors transformé en "tournoi de pêche artisanale de subsistance", l'un des types de pêche autorisé dans la réserve marine. Sous cette nouvelle appellation, la même activité a été autorisée par le PNG. Le tournoi consistait à attraper puis à relâcher, le temps du déroulement du concours, autant de gros poissons que possible. Malgré les modalités de cette pratique, le taux de mortalité du poisson est élevé. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN sont inquiets de l'autorisation accordée de facto par le PNG à la pratique de la pêche sportive sur le territoire de la Réserve marine des Galápagos, sans prise en considération de ses impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN remarquent par ailleurs que les données sur les populations de poissons concernées par la pêche au gros manquent, alors que celles-ci subissent une forte pression exercée par la pêche tant commerciale que sportive dans tout l'est de l'océan pacifique. Ils estiment en outre que l'autorisation accordée à cette activité est un indicateur de l'efficacité réduite de la gestion du PNG.
d) Contrôler le nombre de touristes venant sur les Îles Galápagos
La capacité d'accueil par voie maritime est limitée par les autorités gouvernementales, elle s'est stabilisée il y a 10 ans. La capacité d'accueil par voie aérienne n'est limitée que par la capacité des avions eux-mêmes desservant l'archipel. Selon les chiffres, le nombre de visiteurs arrivés en avion à Villamil est passé de 5.000 en 2003 à 25.000 en 2009. La mission a remarqué qu'un hôtel était en construction et des maisons d'hôtes non-officielles continuent de s'ouvrir à un rythme rapide sans faire de demande préalable auprès de la Municipalité ou du Ministère du tourisme. Un hôtel, l'Iguana Crossing, à Villamil est sous le coup d'une procédure judiciaire pour s'être établi sur le territoire du PNG. Les services du Parc national lutte avec acharnement pour mettre en place un modèle de nouveaux services touristiques autorisés dans le cadre de concessions dans le parc et dans les zones marines (plongée, transport inter-îles, pêche artisanale, excursion d'un jour en bateau). Le Parc doit faire face à un nombre croissant d'opérateurs non autorisés, de remises en cause judiciaires de ses décisions et doit poursuivre devant les tribunaux les opérateurs d'activités non autorisées sur le territoire du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment qu'il est indispensable que soient définies une politique et une stratégie touristiques pour les Galápagos et que des mécanismes soient mis en place afin d'enrayer un développement incontrôlé du tourisme.
e) Appliquer des mesures de quarantaine et de protection phytosanitaire aux bateaux de croisière et aux cargos circulant entre les îles et entre le continent et les Galápagos
La mission a découvert que le "chainon manquant" dans le contrôle de la biosécurité est toujours le transport de marchandises du continent vers les îles. Plusieurs petits bateaux, ayant de 28 à 56 ans d'âge, sont en cause, ils utilisent trois quais de chargement à Guayaquil. Bien que des règles minimales de biosécurité aient été imposées, les experts précisent que la conception même de ces bateaux rend les contrôles très difficiles. Des efforts sont actuellement entrepris, avec l'aide de l'ONG WildAid, afin d'équiper un des docks privés, sur les trois actuellement utilisés par les cargos aux Galápagos, d'infrastructures d'inspection de biosécurité. Seuls des cargos ayant utilisé de tels équipements devraient être autorisés à desservir les Galápagos et cette pratique devrait être auditée régulièrement par un service indépendant dûment accrédité. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN recommandent vivement que des politiques soient mises en place visant à remplacer les bateaux existants par d'autres plus récents, plus grands et conçus pour permettre des contrôles de biosécurité. Sur les îles des Galápagos, les marchandises sont déchargées dans chacun des trois principaux points de débarquement de façon lente et désorganisée. Les villes principales ne disposent pas de port en eau profonde. Mais, on ne saurait oublier que de telles installations portuaires seraient en totale contradiction avec la vocation éco-touristique de ces villes. La meilleure solution demeure l'utilisation de l'île de Batra, déjà en eau profonde, en tant que seul et unique terminal de marchandises pour toutes les îles.
f) Accroître le personnel et les infrastructures aux points de départ sur le continent et aux points d'entrée sur les Îles Galápagos afin d'exercer une inspection efficace
Agrocalidad, l'agence en charge de la biosécurité, a informé les membres de la mission qu'elle recrutait actuellement 25 nouveaux techniciens. Des chiens renifleurs (pour la détection de la drogue et des ailerons de requins) sont désormais opérationnels dans les trois principaux ports des îles. La mission a cependant remarqué que ces chiens ne sont pas entrainés à détecter les plantes ou les animaux qui constituent les plus gros volumes d'importation posant problème en termes d'espèces invasives. Il est également fait état de l'installation d'un contrôle aux rayons X par le PNG à l'aéroport de Baltra afin d'améliorer la détection des produits interdits. La concentration de la détection sur quelques rares points d'accès, comme l'île de Baltra, est problématique.
Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN prennent note des importants progrès accomplis dans la consolidation d'Agrocalidad. Son efficacité est cependant compromise par la dispersion de ses efforts sur différents points d'accès à l'archipel. De la même façon, en l'absence d'une approche moderne de la prise en charge des marchandises à Guayaquil et aussi longtemps que les bateaux de transport des marchandises ne se conformeront pas à des règles adaptées, les investissements faits par Agrocalidad demeureront peu efficaces. Jusqu'à ce que la chaine complète du contrôle soit effectivement mise en place, ce bien restera vulnérable à l'arrivée de nouvelles espèces invasives.
Bien que les services du PNG semblent mettre en place de façon efficace ses activités à court terme, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN sont inquiets de leur capacité à traiter les problèmes stratégiques sur le long terme. La récente cession de 70 hectares du territoire du parc à la ville de Puerto ayora est également un indicateur d'une efficacité réduite de la gestion du parc. Cette situation a été également illustrée par le changement d'attitude des autorités du parc dans l'autorisation accordée au tournoi de pêche sportive suite à des pressions exercées par un petit groupe d'intervenants locaux et étrangers. Ces incidents témoignent d'un nouvel affaiblissement de la gouvernance institutionnelle des îles, où des intervenants extérieurs, et non les autorités nationales, prennent l'initiative de définir l'usage du parc et de la réserve marine.
Dans l'ensemble, des progrès importants ont été accomplis sur les quinze mesures correctives définies pour le bien, le Centre du patrimoine mondial et l'UICN concluent cependant que d'importants progrès pourraient être accomplis sur les points ci-dessous (en lien avec les mesures correctives correspondantes):
1. Achever et sécuriser la chaine d'inspection et de contrôle de la biosécurité. Une attention toute particulière doit être accordée aux mesures correctives a, h et k:
- Mettre en place un seul point de chargement de marchandises à Guayaquil, disposant de l'infrastructure nécessaire;
- S'engager à remplacer les bateaux de transport de marchandises actuels vieillissants et mal adaptés par de nouveaux bateaux conçus afin de faciliter la mise en place de mesures de biosécurité;
- Appliquer les mesures définies de biosécurité, avec des audits réguliers de conformité, aux points de chargement et de déchargement et sur les bateaux de marchandises;
- Étudier la faisabilité du choix de Baltra comme seul et unique port autorisé, pour l'archipel des Galápagos, à recevoir des marchandises directement du continent;
- S'assurer que le terminal de l'aéroport de Villamil ne soit pas mis en service et envisager sa destruction afin de ne pas encourager la spéculation.
2. Démontrer que les autorités nationales mènent une politique de développement et d'aménagement touristiques pour les Galápagos qui permette à la valeur universelle exceptionnelle du bien de ne pas être compromise par un développement et une croissance incontrôlés (mesures correctives e et f)
- L'État partie développe et met en place une stratégie touristique lisible pour les Galápagos, en insistant sur la mise en œuvre de mécanismes destinés à décourager une croissance rapide et incontrôlée du nombre de visiteurs. Un moratoire sur la pêche sportive est décidé jusqu'à ce que: a) l'évaluation des risques soit faite par le Gouvernement de l'impact potentiel de la pêche sportive sur le tourisme écologique des Galápagos et qu'une décision afférente soit prise, et que b) des preuves scientifiques suffisantes aient été recueillies afin que le PNG puisse définir et mettre en place des règlementations précises (par ex. l'intensité, la saisonnalité, le zonage, l'accord d'autorisation);
- L'État partie envisage la mise en place d'un mécanisme, tel que la définition d'un nombre annuel maximum d'autorisations d'accès au parc, qui lui donnerait le temps nécessaire à la définition et à la mise en place de stratégies efficaces de gestion touristique.
3. Garantir que les décisions prises par le nouveau Conseil gouvernemental des Galápagos prennent prioritairement en compte la valeur universelle exceptionnelle du bien (mesure corrective c)
- Garantir que le processus de recrutement du Directeur des opérations du Conseil gouvernemental soit tout à fait transparent et basé sur les compétences, ainsi que celui des autres principaux postes, y compris ceux de Directeurs du PNG et d'Agrocalidad;
- S'assurer que la communication soit réellement établie entre le Conseil gouvernemental et le Directeur du PNG dans le domaine de la gestion du Parc national et de la Réserve marine, ainsi dans celui des politiques liées au Parc.
Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN estiment que, jusqu'à l'achèvement de la mise place des ces mesures correctives, le bien devrait être maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7A.15
Îles Galápagos (Equateur) (N 1bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7A.13, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Félicite l'État partie pour les progrès accomplis dans la mise en œuvre de plusieurs des mesures correctives adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) et inclues dans le Plan d'action défini en réponse au Décret présidentiel N° 270 ;
4. Accuse réception du projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et demande à l'UICN et au Centre du patrimoine mondial de travailler en collaboration avec l'État partie à sa finalisation, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;
5. Prend note avec inquiétude des menaces répétées envers la valeur universelle exceptionnelle du bien, liées avant tout au travail inachevé de mise en place d'une chaine d'inspection et de contrôle de la biosécurité, à l'absence récurrente de réponse efficace au développement rapide et incontrôlé du tourisme et à l'incapacité une nouvelle fois démontrée de l'autorité en charge de la gestion du bien de faire face aux importants problèmes liés à l'intégrité du parc national et de la réserve marine ;
6. Prie instamment l'État partie de poursuivre le renforcement des efforts accomplis dans la mise en place de toutes les mesures correctives définies pour le bien, en particulier :
a) Compléter la chaine d'inspection et de contrôle de la biosécurité en installant les équipements les plus récents sur un site unique de chargement des cargos à Guayaquil, en s'engageant à remplacer les actuels bateaux de transport de marchandises vieillissants et mal adaptés par des nouveaux bateaux conçus afin de faciliter la mise en place de mesures de contrôle de la biosécurité, et en envisageant de faire de Baltra le seul port autorisé à accueillir les cargos en provenance du continent,
b) Définir et mettre en œuvre une stratégie touristique lisible pour les Galápagos, en établissant tout particulièrement des mécanismes visant à décourager une croissance rapide et incontrôlée du nombre de visiteurs et en évaluant l'intérêt pour le bien et la faisabilité d'accorder une autorisation à la pêche sportive dans les îles, l'État partie étant invité à envisager la possibilité pratique d'une limitation temporaire du nombre de visiteurs pendant la définition et la mise en place de ces politiques touristiques,
c) Renforcer la capacité des services du Parc national des Galápagos à traiter efficacement les problèmes dont il a la charge,
7. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien, insistant particulièrement sur les mesures correctives identifiées dans son Plan d'action en 15 points, et sur les points évoqués dans le paragraphe 6 ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 et illustrant la façon dont les mesures correctives contribuent à répondre aux demandes liées au projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle ;
8. Décide de retirer les Iles Galapagos (Equateur) de la Liste du patrimoine mondial en péril et demande en outre au Centre du patrimoine mondial de continuer à coopérer avec l'État partie au suivi et à l'évaluation des progrès réalisés dans la mise en application des recommandations contenues dans le paragraphe 6 ci-dessus, conformément au projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle proposé par l'Etat partie.
34 COM 8C.3
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens retirés)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'État de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-10/34.COM/7A, WHC-10/34.COM/7A.Add, et WHC-10/34.COM/7A.Add.2),
2. Décide de retirer les biens suivants de la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Équateur, Iles Galápagos (décision : 34 COM 7A.15)
Projet de décision : 34 COM 7A.15
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,
2. Rappelant la décision 33 COM 7A.13, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Reconnaît et félicite l'État partie; pour les progrès accomplis dans la mise en œuvre de plusieurs des mesures correctives adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) et inclues dans le Plan d'action défini en réponse au Décret présidentiel N° 270,
4. Accuse réception des projets de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et d'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril et demande à l'UICN et au Centre du patrimoine mondial de travailler en collaboration avec l'État partie à leur finalisation, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.
5. Prend note avec inquiétude des menaces répétées envers la valeur universelle exceptionnelle du bien, liées avant tout au travail inachevé de mise en place d'une chaine d'inspection et de contrôle de la biosécurité, à l'absence récurrente de réponse efficace au développement rapide et incontrôlé du tourisme et à l'incapacité une nouvelle fois démontrée de l'autorité en charge de la gestion du bien de faire face aux importants problèmes liés à l'intégrité du parc national et de la réserve marine;
6. Prie instamment l'État partie de poursuivre le renforcement des efforts accomplis dans la mise en place de toutes les mesures correctives définies pour le bien, en particulier:
a) Compléter la chaine d'inspection et de contrôle de la biosécurité en installant les équipements les plus récents sur un site unique de chargement des cargos à Guayaquil, en s'engageant à remplacer les actuels bateaux de transport de marchandises vieillissants et mal adaptés par des nouveaux bateaux conçus afin de faciliter la mise en place de mesures de contrôle de la biosécurité, et en envisageant de faire de Baltra le seul port autorisé à accueillir les cargos en provenance du continent,
b) Définir et mettre en œuvre une stratégie touristique lisible pour les Galápagos, en établissant tout particulièrement des mécanismes visant à décourager une croissance rapide et incontrôlée du nombre de visiteurs et en évaluant l'intérêt pour le bien et la faisabilité d'accorder une autorisation à la pêche sportive dans les îles, l'État partie étant invité à envisager la possibilité pratique d'une limitation temporaire du nombre de visiteurs pendant la définition et la mise en place de ces politiques touristiques,
c) Renforcer la capacité des services du Parc national des Galápagos à traiter efficacement les problèmes dont il a la charge;
7. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport sur l'état de conservation du bien, insistant particulièrement sur les mesures correctives identifiées dans son Plan d'action en 15 points, et sur les points évoqués dans le Paragraphe 6 ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011. Le rapport devra également évoquer la façon dont les mesures correctives contribuent à répondre aux demandes liées au projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle;
8. Décide du maintien des Iles Galápagos (Équateur) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.