Îles Galápagos
Facteurs affectant le bien en 2014*
- Activités de gestion
- Activités illégales
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- mise en œuvre inappropriée de la loi spéciale sur les Galápagos ;
- mesures de quarantaine inappropriées et inefficaces ;
- pêche illégale ;
- fort taux d'immigration ;
- développement touristique non durable et sans contrôle.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2014
Montant total accordé au bien : 3,5 millions de dollars EU pour la capitalisation d’un fonds en dépôt pour les espèces introduites, gestion des espèces introduites, études de gestion du tourisme et autre soutien technique.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Montant total approuvé : 567 850 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**
Juin 1996 : mission conjointe UNESCO / UICN (en présence du président du Comité du patrimoine mondial) ; juin 2003 : mission de l'UNESCO ; avril 2005 : visite informelle de l’UNESCO; février/mars 2006 : mission conjointe UNESCO / UICN ; avril 2007 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN (en présence du président du Comité du patrimoine mondial) ; avril 2009 : visite informelle de l’UNESCO; avril - mai 2010: mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / IUCN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 31 janvier 2014. Un résumé exécutif de ce rapport est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1/documents/. L’État partie rapporte des progrès dans la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2010 :
- L’Agence pour la régulation et le contrôle de la biosécurité et de la quarantaine pour les Galápagos (ABG) a été créée en 2012 en tant qu’organe technique spécialisé dans le contrôle des espèces invasives dont l’autonomie dépend du ministère de l’Environnement. Le « Système optimisé de transport maritime des marchandises des Galápagos » est en cours d’élaboration, comprenant un nouveau terminal de fret maritime des Galápagos à Guayaquil et un nouveau et unique bassin de réception et de distribution du fret à Baltra. Des efforts ont été faits pour augmenter l’autosuffisance en produits biologiques, contrôler et suivre les espèces invasives et restaurer les écosystèmes îliens.
- L’État partie évoque la mise en œuvre d’un modèle d’écotourisme amélioré au sein du bien pour stimuler une qualité meilleure et un impact touristique moindre. Une série de stratégies sont encouragées, dont des itinéraires de croisière plus longs, une meilleure répartition des sites visités, un tourisme axé sur les ressources naturelles et communautaires, l’agrotourisme, et l’installation d’un observatoire du tourisme. L’État partie a établi un moratoire sur l’augmentation du nombre des chambres d’hôtel et un quota de navires de croisière et autres équipements touristiques.
- En 2012, le Conseil de gestion participatif des Galápagos a approuvé la pêche artisanale expérientielle en tant que seule activité de pêche touristique acceptée, rejetant catégoriquement les activités de pêche sportive.
- Afin de renforcer la gouvernance du bien, le rang de Ministre d’État a été donné au président du Conseil de gouvernance du régime spécial des Galápagos (CGREG). L’État partie évoque également la création, en 2013, de la Direction provinciale du conseil judiciaire de la province des Galápagos. La gestion halieutique serait améliorée grâce à une coordination efficace entre la gestion du parc et la pêche artisanale s’agissant des espèces présentant un intérêt commercial — holothurie, langouste, crevette, poisson pélagique et côtier —, et dont la population semble en cours de reconstitution.
Enfin, plusieurs projets environnementaux supplémentaires sont consacrés aux zones urbaines de l’archipel. L’État partie ne fournit pas de données chiffrées sur le nombre d’habitants permanents et l’immigration récente issue du continent, mentionnés en diminution dans les rapports précédents.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014
Les progrès concrets accomplis par l’État partie pour respecter les décisions du Comité du patrimoine mondial sont accueillis favorablement. Particulièrement au regard de l’amélioration de la gouvernance et du renforcement des mesures de biosécurité, ainsi que divers programmes d’éradication d’espèces exotiques et de conservation des espèces emblématiques. Les actions prises pour contrôler les espèces invasives et pour réduire autant que possible l’impact environnemental des transports maritimes sont reconnues. Avec la création de l’ABG, l’accord tripartite existant pour le Fonds des espèces invasives des Galápagos devrait être restructuré pour stimuler l’utilisation appropriée de ce fonds. Le développement du « Système optimisé de transport maritime des marchandises des Galápagos », qui est censé permettre un contrôle plus important du point d’entrée principal potentiel des espèces introduites, est aussi un développement positif.
Les efforts de l’État partie pour développer une politique d’écotourisme adaptée au bien sont positifs. Toutefois, cette politique n’a pas encore conduit à la stabilisation du nombre de visiteurs, qui a continué d’augmenter, passant d’environ 175 000 en 2010 à plus de 200 000 en 2013 (http://www.galapagospark.org/onecol.php?page=turismo_estadisticas). Il est essentiel que les plans amorcés et les directives de cette politique soient accompagnés par l’application d’un cadre réglementaire strict, spécialement concernant les entreprises locales à faible budget, ainsi que l’hébergement. De plus, il est essentiel que cette politique et les autres mesures se traduisent par un développement touristique complet et durable pour l’ensemble du bien. Il est également noté qu’aucune action apparente n’a visé à réduire la fréquence des vols vers les îles.
Les mesures prises par l’État partie pour résoudre le problème portant sur la capacité des tribunaux des Galápagos à juger des délits environnementaux et à réglementer les activités de pêche touristique sont bien noté, ainsi que la décision de l’État partie d’interdire la pêche sportive au sein du bien et d’accepter la pêche artisanale expérientielle en tant qu’unique activité touristique liée à la pêche. L’organisation intersectorielle semble s’améliorer avec l’élaboration d’un nouveau plan de gestion participatif du Parc national des Galápagos et le Parc maritime, ainsi que la poursuite du Plan de développement durable et d’occupation des sols de la province des Galápagos (dirigé par le CGREG). L’État partie est encouragé à assuré l’inclusion pleine et cohérente de la conservation de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) dans le cadre organisationnel général.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.83
Iles Galápagos (Equateur) (N 1bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
- Rappelant la décision 36 COM 7B.32, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
- Accueille favorablement les progrès accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2010 ;
- Prie instamment l’État partie de soutenir ses efforts pour pleinement mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2010, en particulier la mise en place d’une infrastructure de biosécurité pour les îles, avec une attention particulière à la réglementation pour appliquer rigoureusement les normes internationales de biosécurité s’agissant des cargos et des équipements de chargement et de déchargement ;
- Note avec préoccupation qu’en dépit de l’information selon laquelle une stratégie en matière de tourisme durable est mise en œuvre, le nombre de visiteurs continue d’augmenter rapidement, et prie aussi instamment l’État partie de compléter sa stratégie générale en matière de tourisme avec l’application nécessaire d’instruments règlementaires et de suivi pour parvenir à un tourisme durable et pérenne pour le bien dans son ensemble ;
- Accueille aussi favorablement les efforts de l’État partie visant à interdire la pêche sportive au sein du bien et l’encourage vivement à suivre étroitement la réglementation pour s’assurer que la pêche artisanale expérientielle demeure l’unique activité touristique consacrée à la pêche ;
- Encourage également l’État partie à terminer et à effectivement mettre en œuvre son Plan de développement durable et d’occupation des sols en tant qu’instrument permettant une gestion complète de l’archipel et d’assurer la conservation de sa Valeur universelle exceptionnelle, et demande à l’État partie de fournir une version électronique et trois exemplaires imprimés du plan de gestion révisé, incluant le plan d’occupation des sols, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un résumé exécutif d’une page, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Projet de décision : 38 COM 7B.83
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
2. Rappelant la décision 36 COM 7B.32, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Accueille favorablement les progrès accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2010 ;
4. Prie instamment l’État partie de soutenir ses efforts pour pleinement mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2010, en particulier la mise en place d’une infrastructure de biosécurité pour les îles, avec une attention particulière à la réglementation pour appliquer rigoureusement les normes internationales de biosécurité s’agissant des cargos et des équipements de chargement et de déchargement ;
5. Note avec préoccupation qu’en dépit de l’information selon laquelle une stratégie en matière de tourisme durable est mise en œuvre, le nombre de visiteurs continue d’augmenter rapidement, et prie aussi instamment l’État partie de compléter sa stratégie générale en matière de tourisme avec l’application nécessaire d’instruments règlementaires et de suivi pour parvenir à un tourisme durable et pérenne pour le bien dans son ensemble ;
6. Accueille aussi favorablement les efforts de l’État partie visant à interdire la pêche sportive au sein du bien et l’encourage vivement à suivre étroitement la réglementation pour s’assurer que la pêche artisanale expérientielle demeure l’unique activité touristique consacrée à la pêche ;
7. Encourage également l’État partie à terminer et à effectivement mettre en œuvre son Plan de développement durable et d’occupation des sols en tant qu’instrument permettant une gestion complète de l’archipel et d’assurer la conservation de sa Valeur universelle exceptionnelle, et demande à l’État partie de fournir une version électronique et trois exemplaires imprimés du plan de gestion révisé, incluant le plan d’occupation des sols, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un résumé exécutif d’une page, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.