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Le Caire historique

Égypte
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Infrastructure en état de délabrement ; Négligence et absence d'entretien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Tremblement de terre en 1992 (problème résolu);
  • Travaux de restauration inappropriés (problème résolu);
  • Élévation du niveau de la nappe phréatique ;
  • Infrastructures en mauvais état ;
  • Négligence et absence d’entretien ;
  • Espaces et bâtiments surpeuplés ;
  • Développement incontrôlé ;
  • Absence de plan d’ensemble de la conservation urbaine ;
  • Absence de plan de revitalisation socioéconomique intégré reliant le tissue urbain et socioculturel du centre ville.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2013

Montant total accordé : compte spécial pour la sauvegarde du patrimoine culturel égyptien : 2 203 304 dollars EU alloués pour le projet de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC).  Pour plus de détails, voir page https://whc.unesco.org/fr/activites/663

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 10 (de 1979-1999)
Montant total approuvé : 398 900 dollars E.U.
1999 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   80 000 dollars E.U.
1998 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   120 000 dollars E.U.
1998 Preparation of the co-operation Programme for Historic ... (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1998 Exhibition on Historic Cairo in 1998 (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1998 Meeting in Paris on Islamic Cairo (Approuvé)   14 900 dollars E.U.
1997 Restoration of Al-Sinnari House, Historic Cairo (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the restoration of al-Sinnari House, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Restoration of monuments and sites of Old City of Cairo ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1981 12-month expert services for the restoration of the ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1979 Draw up a project for the restauration and development ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**

Août 2002 et mars 2005 : missions de suivi réactif de l'ICOMOS ; avril et décembre 2007 : missions du Centre du patrimoine mondial concernant le « Cairo Financial Centre » ; octobre 2008 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; 2009-2013 : plusieurs missions du Centre du patrimoine mondial pour le projet URHC. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

Le 20 février 2013, l’État partie a soumis au Centre du patrimoine mondial un rapport sur l’état de conservation du bien répondant à certains des points soulevés par le Comité du patrimoine mondial dans la décision 36 COM 7B.51. Il fait notamment part de progrès accomplis dans la révision des mesures de protection existantes pour les zones de valeur singulière (L.119/2008, Loi sur la construction et décrets d’application) par l’Organisation nationale pour l’harmonie urbaine en coopération avec le projet de l’UNESCO de réhabilitation urbaine du Caire historique (URHC). Le rapport annonce également la création d’un comité national pour l’ensemble des biens du patrimoine mondial d’Égypte, considérée comme un premier pas vers la mise en place d’un système de gestion pour le Caire historique, dont la définition doit être complétée dans les mois à venir en étroite consultation avec les parties prenantes impliquées dans la protection du bien, ainsi qu’avec le projet URHC.

Aucune mention n’est faite dans le rapport d’un quelconque avancement aussi bien dans l’achèvement de la révision de la clarification des limites du bien que dans la soumission d’un projet révisé de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle.

Le rapport de l’État partie évoque la situation politique actuelle en Égypte qui, jusqu’à présent, n’a pas permis de voir de changements positifs et met au contraire le bien en péril, en raison des difficultés à contrôler la situation en cette période de transition. Il mentionne en particulier la présence d’un grand nombre de constructions illégales érigées avec des matériaux et selon une conception architecturale incohérents, dépassant surtout les hauteurs spécifiées dans les réglementations pour Le Caire historique. Ces constructions illégales sont en béton armé ce qui rend très difficile leur élimination. De nombreuses décisions ont été prises en 2012 concernant l’enlèvement des constructions illégales au sein du Caire historique mais les autorités administratives n’ont pas été en mesure d’y mettre un terme ni d’appliquer les ordres d’enlèvement. Enfin, le rapport présente les interventions effectuées par le ministère des Antiquités en 2012, en commençant par le projet Al Muizz (l’ensemble des interventions listées a déjà été présenté dans le rapport sur l’état de conservation de 2009) et donne la liste des projets de restauration des monuments en cours et à venir.

Par ailleurs, le Centre du patrimoine mondial a reçu une copie d’un rapport du projet de réhabilitation urbaine du Caire historique de l’UNESCO (URHC), faisant état de ce qui suit :

Les résultats techniques des deux premières années du projet URHC ont été résumés dans le premier rapport d’activités (disponible aux adresses suivantes : https://whc.unesco.org/fr/activities/663 et http://www.urhcproject.org). L’équipe du projet URHC confirme que les processus de rénovation incontrôlés persistants se traduisent par un délabrement définitif de larges pans du tissu urbain, menaçant sérieusement sa vitalité et sa viabilité tout en affectant la valeur des monuments en lien avec leur contexte. En ce qui concerne les zones archéologiques au sein du bien du patrimoine mondial, leur dramatique état d’entretien actuel (en particulier la zone de Fustat) doit assurément faire l’objet d’une évaluation afin de vérifier le bien-fondé des mesures réglementaires et de gestion.

 

Le rapport inclut une analyse précise et très détaillée de l’évolution historique et des transformations du tissu urbain du bien et suggère une manière d’utiliser ces données pour définir les limites du bien et instruire la révision de sa Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle. Ces deux questions ont fait l’objet de discussions avec les autorités égyptiennes à plusieurs reprises en 2011 et 2012. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent qu’en dépit des préoccupations exprimées par le Comité du patrimoine mondial, très peu de progrès ont été accomplis par l’État partie dans la protection effective du bien. Ils notent également qu’en dépit de l’effort considérable déployé par l’équipe de l’URHC pour développer la coopération avec des institutions concernées et le dialogue entre les diverses institutions et parties prenantes, les conclusions du rapport de l’URHC qui ont permis d’obtenir une définition logique des limites et une base pour un projet révisé de la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle ne se sont pas traduites par la soumission de la part de l’État partie d’une clarification des limites ni d’une Déclaration rétrospective. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que l’État partie reconnaît dans son rapport avoir une approche centrée sur les monuments plutôt que sur le paysage urbain.

 

Tout en comprenant les difficultés engendrées par la situation actuelle, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives souhaitent souligner l’impact de l’absence de mesures de gestion sur la protection du bien. Ils notent également que garantir conservation et gestion à long terme nécessitera du temps et un renforcement des capacités pour développer un système de gestion efficace et adéquat. Ils recommandent que le Comité du patrimoine mondial réitère sa demande, formulée lors des précédentes sessions, d’engager une action décisive afin de préserver la valeur universelle exceptionnelle pour laquelle Le Caire historique a été reconnu bien du patrimoine mondial et d’élaborer un système de gestion adéquat. Ils sont d’avis que le Comité du patrimoine mondial pourrait souhaiter mandater une mission de suivi réactif pour évaluer l’état de conservation général du bien et la présence de menaces susceptibles de potentiellement justifier son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.49
Le Caire historique (Egypte) (C 89)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.51 , adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Note que l’État partie a établi un mécanisme de gestion ; 

4.  Demande à l’État partie d’envisager les limites du bien telles que proposées par l’équipe du projet de réhabilitation urbaine du Caire historique de l’UNESCO (URHC) et les soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2015  ;

5.  Note avec inquiétude les informations communiquées par l’État partie et l’équipe de l’URHC sur la situation alarmante de l’état de conservation du bien ;

6.  Prie instamment l’État partie de veiller à ce que des mesures soient prises dès que possible pour arrêter la construction illégale et pour protéger les zones archéologiques ;

7.  Prie aussi instamment l’État partie de préparer un plan de gestion pour le bien ;

8.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015 , un rapport sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.  

Projet de décision :  37 COM 7B.49

Le Comité du patrimoine mondial,

1.         Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.         Rappelant la décision 36 COM 7B.51, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.         Regrette que l’État partie n’ait soumis ni projet révisé de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle ni clarification des limites pour le bien et réitère sa demande à l’État partie de les soumettre ;

4.         Note avec inquiétude les informations communiquées par l’État partie et l’équipe du projet de réhabilitation urbaine du Caire historique de l’UNESCO (URHC) sur la situation alarmante de l’état de conservation du bien ;

5.         Prie instamment l’État partie de veiller à ce que des mesures soient prises dès que possible pour arrêter la construction illégale et pour protéger les zones archéologiques ;

6.         Prie aussi instamment l’État partie de mettre en place des mécanismes de gestion appropriés et de préparer un plan de gestion pour le bien ;

7.         Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour évaluer l’état de conservation du bien et les menaces pesant potentiellement sur sa valeur universelle exceptionnelle ;

8.         Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014 afin de considérer, si le danger défini ou potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle est confirmé et en l’absence de progrès substantiels dans la mise en œuvre de ce qui précède, la possibilité d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

 

Année du rapport : 2013
Égypte
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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