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Les biens culturels
Axe central de Beijing : un ensemble de constructions représentant l’Ordre idéal de la capitale chinoise
L’Axe central de Beijing, qui traverse le cœur historique du nord au sud, est constitué d’anciens palais et jardins impériaux, de structures sacrificielles et d’édifices cérémoniels et publics. Cet ensemble témoigne de l’évolution de la ville d’un système dynastique impérial à l’ère moderne et des traditions urbanistiques de la Chine. La situation, le tracé, le schéma urbain et la conception mettent en lumière le paradigme de la capitale idéale prescrit dans le Kaogongji, un texte ancien connu sous le nom de Livre des divers métiers. La zone du bien, située entre deux rivières parallèles, a été occupée pendant près de 3 000 ans, mais l’Axe central lui-même a pris corps sous la dynastie Yuan (1271-1368) qui fonda Dadu, sa capitale, dans la section septentrionale. Le bien présente également des structures historiques ultérieures construites sous la dynastie Ming (1368-1644) et améliorées sous la dynastie Qing (1636-1912).
Droits de l’homme, libération et réconciliation : les sites de mémoire de Nelson Mandela
Ensemble de la résidence de Schwerin
Établi sur les rives du lac de Schwerin, dans le nord-est de l'Allemagne, l'ensemble résidentiel de Schwerin est un ensemble architectural et paysager qui s'inscrit très précisément dans le contexte de l'émergence et du développement du style historiciste en Europe. Créé pour l’essentiel au cours de la première moitié du XIXe siècle au cœur de la capitale du grand-duché de Mecklembourg-Schwerin, le bien est composé de 38 éléments, dont le palais grand-ducal, des manoirs, des édifices culturels et sacrés, et l’étang d’agrément Pfaffenteich. Mais il remplit aussi les fonctions nécessaires à une capitale ducale en matière d’administration, de défense, de fonctionnement, de déplacement, de prestige et d’activités culturelles ; il comprend également un ensemble de parcs, canaux, plans d’eau et places publiques. Ces édifices composent un ensemble architectural exceptionnel, allant du néo-classique au néo-baroque et à la néo-renaissance, avec même, dans certains cas, des références au style néo-renaissance « Johann-Albrecht », plus régional, tout en s’inspirant de la Renaissance italienne.
Ensemble monumental de Brâncuși à Târgu Jiu
À la fois austère, contemplatif et accessible, l’ensemble monumental de Târgu Jiu fut créé en 1937-1938 par Constantin Brâncuși, un influent pionnier de la sculpture abstraite, pour commémorer ceux qui sont morts en défendant la ville pendant la Première Guerre mondiale. Situé dans deux parcs reliés par l’étroite avenue des Héros, le bien comprend l’ensemble monumental d’installations sculpturales et l’église préexistante des Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul, située dans l’axe. La fusion remarquable de la sculpture abstraite, de l’architecture paysagère, de l’ingénierie et de l’urbanisme conçue par Constantin Brâncuși dépasse largement l’épisode local de la guerre pour offrir une vision originale de la condition humaine.
Frontières de l’Empire romain – Dacie
À partir de 500 avant notre ère, l’Empire romain étendit son territoire dans certaines parties de l’Europe et de l’Afrique du Nord jusqu’à ce que sa frontière atteigne une longueur de plus de 7 500 kilomètres au IIe siècle de notre ère. Le tronçon roumain, le limes dace, a été en activité entre 106 et 271 de notre ère. Le bien comprend 277 éléments constitutifs et représente la frontière terrestre la plus longue et la plus complexe d’une ancienne province romaine en Europe. Traversant des paysages variés, il est caractérisé par un réseau de sites individuels comprenant des forteresses pour les légions, des forts auxiliaires, des remparts en terre, des tours de guet, des camps temporaires et des établissements civils. La Dacie fut la seule province romaine entièrement située au nord du Danube. Cette frontière la protégeait des populations « barbares » et garantissait l’accès aux précieuses ressources d’or et de sel.
Hegmataneh
Les vestiges archéologiques de l'ancienne Hegmataneh sont situés dans le nord-ouest de l'Iran. Habitée de façon continue pendant près de trois millénaires, Hegmataneh fournit des preuves importantes et rares de la civilisation mède aux VIIe et VIe siècles avant notre ère et a servi plus tard de capitale d'été aux souverains achéménides, séleucides, parthes et sassanides.
La Cour royale de Tiébélé
Ce bien est un ensemble architectural en terre installé depuis le XVIe siècle et témoignant de l’organisation sociale et des valeurs culturelles du peuple Kasena. Clôturée par un mur d’enceinte défensif, la Cour royale est composée d’un ensemble d’édifices organisés en concessions distinctes et séparés par des murs et des passages les reliant aux lieux de cérémonies ou de rassemblement extérieurs à l’enclos. Construites par les hommes de la Cour royale, les habitations furent ensuite décorées de peintures symboliques réalisées par les femmes, seules détentrices du savoir et chargées de sa transmission.
La ville historique et site archéologique de Gedi
Entourée d’un reste de forêt côtière, à distance du littoral, la ville abandonnée de Gedi fut l’une des plus importantes villes swahilies de la côte de l’Afrique de l’Est entre le Xe et le XVIIe siècle. Durant cette période, elle fit partie d’un réseau complexe et international d’échanges commerciaux et culturels à travers l’océan Indien, reliant les centres côtiers africains à la Perse et à d’autres régions. Cet établissement opulent est clairement délimité par ses murs d’enceinte et présente des vestiges d’architecture domestique, religieuse et civile, ainsi qu’un système de gestion de l’eau élaboré. Il présente clairement les caractéristiques architecturales et urbanistiques swahilies, faisant usage de matériaux tels que le calcaire corallien, le corail, le mortier de terre et le bois.
Le patrimoine archéologique de l’ensemble des grottes du parc national de Niah
Ce réseau de cavernes colossales et de nombreuses grottes reliées entre elles est situé près de la côte ouest de l’île de Bornéo, au centre du parc national de Niah. Il contient les plus anciennes traces connues de l’interaction entre les humains et les forêts tropicales, couvrant une période d’au moins 50 000 ans, du Pléistocène à l’Holocène moyen. Les riches gisements archéologiques, les peintures rupestres préhistoriques et les sépultures en forme de bateau retrouvées à l’extrémité nord du massif témoignent de la vie biologique et humaine pendant cette période, et contribuent de manière significative aux connaissances sur le développement, l’adaptation et la dispersion des humains en Asie du Sud-Est et dans le monde. Les populations locales continuent d’observer la tradition séculaire du molong, « ne prends que ce dont tu as besoin », lorsqu’elles récoltent le guano et les nids d’oiseaux comestibles très prisés dans les grottes.
Le paysage culturel de la zone archéologique d’Al-Faw
Situé en un point stratégique des anciennes routes commerciales de la péninsule arabique, le bien a été brusquement abandonné vers le Ve siècle de notre ère. Près de 12 000 vestiges archéologiques datant des temps préhistoriques à l’époque préislamique tardive y ont été découverts, témoignant de son occupation successive par trois populations différentes, ainsi que de leur adaptation face à l’évolution des conditions environnementales. Les caractéristiques archéologiques comprennent les outils paléolithiques et néolithiques des peuples anciens, ainsi que des structures effilées, des cairns et des constructions circulaires, la montagne sacrée de Khashm Qaryah, des gravures rupestres, un paysage funéraire composé de tumulus et de cairns dans la vallée, des forts/caravansérails, l’oasis et son ancien système de gestion de l’eau et les vestiges de la ville de Qaryat al-Faw.
L’émergence du comportement humain moderne : les sites d’occupation du Pléistocène en Afrique du Sud
Ce bien en série contribue à la compréhension de l’origine des humains modernes sur le plan comportemental, de leurs capacités cognitives et de leurs cultures, ainsi que des transitions climatiques auxquelles ils ont survécu. Il est constitué de trois sites archéologiques dispersés : l’abri-sous-roche de Diepkloof, l’ensemble de sites de Pinnacle Point et la grotte de Sibhudu, situés dans les provinces du Cap-Occidental et du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Ces sites fournissent les témoignages connus les plus variés et les mieux préservés sur l’évolution du comportement humain moderne, remontant jusqu’à 162 000 ans. La pensée symbolique et des technologies avancées sont illustrées par des traces de traitement de l’ocre, des motifs gravés, des perles d’apparat, des coquilles d’œufs décorées, des armes à projectiles perfectionnées, ainsi que des techniques de fabrication d’outils et des microlithes.
Melka Kontouré et Balchit : sites archéologiques et paléontologiques de la région des hauts plateaux d’Éthiopie
Situé dans la haute vallée de l’Aouache, en Éthiopie, le bien en série est un ensemble de sites préhistoriques renfermant des vestiges paléontologiques et archéologiques – notamment des empreintes de pieds – qui témoignent de l’occupation de la région par des groupes d’homininés il y a deux millions d’années. Ces sites, à une altitude d’environ 2 000 à 2 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, ont révélé des restes fossilisés d’Homo erectus, Homo heidelbergensis et Homo sapiens archaïque documentés dans des strates bien datées aux côtés de divers outils lithiques façonnés à partir de roches volcaniques. La séquence culturelle représente quatre phases consécutives, à savoir les techno-complexes de l’Oldowayen, de l’Acheuléen, du Paléolithique moyen et du Paléolithique supérieur. Des fragments de paléopaysages, ensevelis sous les tufs volcaniques et les dépôts sédimentaires et des vestiges fossiles d’animaux et de végétaux permettent de reconstituer l’écosystème de haute montagne des hauts plateaux éthiopiens du Pléistocène. On peut donc en tirer des conclusions sur l’adaptation des groupes d’homininés aux difficultés et aux conditions climatiques des hautes altitudes.
Mines d’or de l’île de Sado
Les mines d'or de l'île de Sado sont un bien en série situé sur l'île de Sado, à environ trente-cinq kilomètres à l'ouest de la côte de la préfecture de Niigata. Il est composé de plusieurs parties illustrant différentes méthodes d'exploitation minière non mécanisées. L'île de Sado est d'origine volcanique et présente deux chaînes de montagnes parallèles s'étendant du sud-ouest au nord-est et séparées par une plaine alluviale, la plaine de Kuninaka. Les gisements d'or et d'argent ont été formés par la montée d'eau hydrothermale à la surface de la terre et la formation de veines dans la roche ; l'activité tectonique a d'abord submergé les dépôts de surface jusqu'au fond de la mer, qui a ensuite été soulevé à nouveau par des mouvements tectoniques. Des gisements placériens ont été exploités dans la région de Nishimikawa, située sur le versant nord-ouest des monts Kosado. En outre, l'altération de la roche volcanique a mis à jour des veines de minerai, qui ont été exploitées sous terre dans la région d'Aikawa-Tsurushi, à l'extrémité sud de la chaîne des monts Osado. La plupart des attributs tangibles reflétant les activités minières et l'organisation sociale et du travail sont préservés en tant qu'éléments archéologiques, à la fois en surface et sous terre, et en tant que caractéristiques du paysage.
Moidams – système de tertres funéraires de la dynastie Ahom
Situé dans les contreforts de la chaîne des Patkai, dans l’est de l’Assam, le bien abrite la nécropole royale des Thaïs Ahom. Pendant 600 ans, les Thaïs Ahom ont aménagé des moidams (tertres funéraires), accentuant la topographie naturelle des collines, des forêts et des eaux, créant ainsi une géographie sacrée. Des banians et des arbres servant à la fabrication de cercueils ou de manuscrits sur écorce furent plantés et des plans d’eau aménagés. Quatre-vingt-dix moidams – caveaux construits en briques, en pierres ou en terre – de tailles différentes se trouvent à l’intérieur du site. Ils contiennent les restes des rois et d’autres membres de la famille royale, ainsi que des objets funéraires tels que de la nourriture, des chevaux et des éléphants, et parfois des reines et des serviteurs. Les rituels des Thaïs Ahom de « Me-Dam-Me-Phi » et de « Tarpan » sont pratiqués dans la nécropole de Charaideo. Bien que des moidams soient présents dans d’autres parties de la vallée du Brahmapoutre, ceux du bien sont considérés comme exceptionnels.
Monastère de Saint Hilarion/ Tell Umm Amer
Situés sur les dunes côtières de la municipalité de Nousseirat, les vestiges du monastère de Saint Hilarion/Tell Umm Amer, représentent l’un sites monastiques les plus anciens du Moyen-Orient, datant du IVe siècle. Le monastère, fondé par Saint Hilarion, accueillit des ermites avant de devenir le lieu de vie d’une communauté cénobitique. Première communauté monastique en terre sainte, elle permit la diffusion des pratiques monastiques dans la région. Le monastère occupait une position stratégique, au carrefour des principales routes de commerce et d’échanges entre l’Asie et l’Afrique. Cette localisation favorable en fit un centre d’échanges religieux, culturels et économiques, illustrant la prospérité des centres monastiques désertiques de la période byzantine.
Paysage culturel du lac Kenozero
Situé dans le parc national de Kenozero, à l’extrême nord de la région européenne de la Fédération de Russie, ce bien illustre le paysage culturel local qui s’y développa à partir du XIIe siècle sous l’influence de la colonisation progressive par les Slaves. Il comprend un grand nombre d’établissements ruraux traditionnels à l’architecture vernaculaire en bois et reflète la gestion communautaire de l’agriculture et de la nature qui se développa lorsque la culture forestière autochtone finno-ougrienne s’associa à la culture traditionnelle slave des champs. Les églises en bois et autres édifices religieux, à l’origine décorés de plafonds peints, ou « cieux », sont les principaux points de repère sociaux, culturels et visuels de la région. Leur organisation spatiale ainsi que les sites sacrés et les symboles soulignent le lien spirituel des habitants avec cet environnement.
Phu Phrabat, un témoignage de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati
Ce bien est représentatif de la tradition des pierres Sema de la période de Dvaravati (VIIe-XIe siècles de notre ère). Alors que les bornes sacrées délimitant les lieux de pratique monastique du bouddhisme theravada varient en termes de matériaux, l’utilisation intensive de pierres ne se retrouve que dans la région du plateau de Khorat, en Asie du Sud-Est. L’arrivée du bouddhisme au VIIe siècle entraîna une augmentation de l’édification de pierres Sema dans toute la région pendant plus de quatre siècles. La région des monts de Phu Phrabat conserve le plus grand corpus au monde de pierres Sema in situ de la période de Dvaravati, témoignant de cette tradition qui prévalait autrefois dans la zone. Le grand nombre de pierres Sema érigées et la modification des abris sous roche ont transformé le paysage naturel en un centre religieux, et les peintures rupestres présentes sur les surfaces des quarante-sept abris-sous-roche sont la trace physique de l’occupation humaine pendant deux millénaires.
Umm Al-Jimāl
Ce bien est un établissement rural du nord de la Jordanie qui se développa de manière organique sur le site d’un établissement romain antérieur vers le Ve siècle de notre ère et fonctionna jusqu’au VIIIe siècle de notre ère. Il préserve les structures basaltiques de la période byzantine et du début de la période islamique, qui représentent le style architectural local de la région du Hauran, avec quelques bâtiments militaires romains plus anciens reconvertis par les habitants ultérieurs. L’établissement faisait partie d’un paysage agricole plus large qui comprenait un système élaboré de captage des eaux, lequel soutenait les activités de culture et d’élevage. Les plus anciennes structures découvertes à Umm Al-Jimāl remontent au Ier siècle de notre ère, lorsque cette zone faisait partie du royaume nabatéen. Un riche corpus épigraphique en grec, nabatéen, safaïtique, latin et arabe, découvert sur le site et couvrant plusieurs siècles, donne un aperçu de son histoire et met en lumière les changements dans les croyances religieuses de ses habitants.
Via Appia. Regina Viarum
Longue de plus de 800 kilomètres, la Via Appia est la plus ancienne et la plus importante des grandes voies romaines. Construite et aménagée de 312 avant notre ère au IVe siècle de notre ère, elle a été conçue à l’origine comme une voie stratégique de conquête militaire vers l’Orient et l’Asie Mineure. La Via Appia a ensuite permis aux villes qu’elle reliait de se développer avec l’apparition de nouveaux établissements, facilitant l’agriculture et le commerce. Ce bien composé de 19 éléments constitutifs constitue un ensemble complet d’équipements et d’ouvrages d’art illustrant la grande technicité de l’ingénierie romaine dans la réalisation de voies, de travaux de génie civil, d’assainissement et de développement, ainsi qu’un vaste ensemble d’ouvrages monumentaux tels des arcs de triomphe, des thermes, des amphithéâtres, des basiliques, des aqueducs, des canaux, des ponts et des fontaines publiques.
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Les biens naturels
Désert de Badain Jaran – Tours de sable et lacs
Situé sur le plateau d’Alashan, dans la région désertique hyperaride et tempérée du nord-ouest de la Chine, le désert de Badain se trouve à la croisée de trois régions sableuses de Chine et c’est le troisième plus grand désert et le deuxième plus grand désert mouvant du pays. Ce bien se distingue par la densité élevée de ses mégadunes et ses lacs interdunaires. Il expose les caractéristiques géologiques et géomorphologiques permanentes et spectaculaires de paysages et de formes de relief désertiques qui pourraient bien être sans égales. Parmi ses caractéristiques remarquables, on peut citer entre autres la mégadune stabilisée la plus haute du monde (relief relatif de 460 m), la plus grande concentration de lacs interdunaires, et la plus vaste étendue de sables dits « chantants » (pour qualifier le son du sable sec et meuble déplacé par le vent) et des reliefs érodés par le vent. Le paysage varié explique aussi l’importante diversité des habitats et, par extension, de la biodiversité.
Grotte de Vjetrenica, Ravno
Situé dans la chaîne de montagnes dinarique, ce bien se distingue par la biodiversité et l’endémisme remarquables de ses grottes. Connue depuis l’Antiquité, cette topographie karstique bien conservée est l’un des points chauds de biodiversité les plus importants au monde pour la faune cavernicole, notamment la faune aquatique souterraine. Il abrite plusieurs espèces de vertébrés mondialement menacées, le seul ver tubicole souterrain au monde, ainsi qu’une diversité d’espèces végétales endémiques des Balkans. En outre, plusieurs espèces présentes dans la grotte de Vjetrenica sont des espèces reliques tertiaires et pré-tertiaires qui peuvent être considérées comme des fossiles vivants, et dont les espèces les plus proches sont éteintes depuis longtemps.
Le Flow Country
Ce bien en série, situé dans la région des Highlands d’Écosse, est considéré comme le paysage de tourbières de couverture en accumulation active le plus exceptionnel. Cet écosystème, où la tourbe s’accumule depuis 9 000 ans, offre une diversité d’habitats abritant une combinaison distincte d’espèces d’oiseaux et présente une diversité remarquable de caractéristiques unique au monde. Les tourbières jouent un rôle important dans le stockage du carbone. Les processus écologiques en cours formant la tourbe séquestrent le carbone sur une très vaste échelle et représentent donc une ressource importante en matière de recherche et de pédagogie.
Parc national de Lençóis Maranhenses
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Les biens mixtes
Te Henua Enata – Les îles Marquises
Situé dans l’océan Pacifique Sud, ce bien mixte en série constitue un témoignage exceptionnel de l’occupation territoriale de l’archipel des Marquises par une civilisation humaine arrivée par la mer autour de l’an 1000 de notre ère et qui s’est développée sur ces îles isolées entre le Xe et le XIXe siècle. Il s’agit également d’un point chaud de la biodiversité qui combine des écosystèmes marins et terrestres irremplaçables et exceptionnellement bien conservés. Marqués par des crêtes acérées, des pics spectaculaires et des falaises s’élevant abruptement au-dessus de l’océan, les paysages de cet archipel n’ont pas d’équivalent sous ces latitudes tropicales. L’archipel est un important centre d’endémisme, abritant une flore rare et variée, une diversité d’espèces marines emblématiques et l’un des ensembles d’oiseaux marins les plus diversifiés du Pacifique Sud. Pratiquement exemptes d’exploitation humaine, les eaux marquisiennes comptent parmi les dernières zones marines sauvages du monde. Le bien comprend également des sites archéologiques allant de structures monumentales en pierre sèche à des sculptures et gravures lithiques.
Modifications importantes des limites
Les biens culturels
Colonies de l’Église morave
Les Colonies de l’Église morave sont une extension transnationale en série de Christiansfeld, une colonie de l’Église morave (Danemark), déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. L’extension comprend trois municipalités fondées au XVIIIe siècle : Herrnhut (Allemagne), Bethléem (États-Unis d’Amérique) et Gracehill (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord). Chaque colonie a son propre caractère architectural, basé sur les idéaux de l’Église morave, mais adapté aux conditions locales. Ces bâtiments représentent ensemble la dimension et la cohérence transnationales de la communauté morave internationale en tant que réseau mondial. De nos jours, une congrégation est active dans chaque élément constitutif, où des traditions sont perpétuées et constituent un héritage morave vivant.
Modifications importantes des limites
Les biens naturels
Sanctuaires d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai de Chine
Les Sanctuaires d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai de Chine sont une extension en série du bien du même nom déjà inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Faisant partie du plus grand système de zones humides intertidales du monde, cette zone de l’écorégion de la mer Jaune abrite des habitats essentiels pour les oiseaux migrateurs de la voie de migration Asie de l’Est-Australasie, laquelle s’étend sur quelque 25 pays, de l’Arctique à l’Asie du Sud-Est et à l’Australasie. Ces zones humides remplissent une fonction écologique unique en tant qu’aires de repos indispensables pour des millions d’oiseaux d’eau et représentent un exemple d’importance mondiale du patrimoine naturel commun incarné par les oiseaux migrateurs.
Statistiques sur la Liste du patrimoine mondial