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Proposées pour examen en 2020

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Les biens culturels

Chemin de fer transiranien

Iran (République islamique d')
Critère : (ii)(iv)

Le chemin de fer transiranien relie la mer Caspienne, au nord-est, au golfe Persique, au sud-ouest, traversant deux chaînes de montagnes, des rivières, des hauts plateaux, des forêts et des plaines, et passant par quatre zones climatiques différentes. Commencé en 1927 et achevé en 1938, ce chemin de fer de 1 394 km de long a été conçu et réalisé grâce à une collaboration fructueuse entre le gouvernement iranien et 43 entreprises de construction de nombreux pays. Ce chemin de fer est remarquable par son ampleur et les travaux d’ingénierie nécessaires pour surmonter les difficultés notamment liées à un tracé escarpé. Sa réalisation s’est traduite par de vastes tranchées dans certaines zones montagneuses, tandis que le terrain accidenté a nécessité la construction de 174 grands ponts, 186 petits ponts et 224 tunnels, dont 11 tunnels en spirale. À la différence de la plupart des précédents projets ferroviaires, la construction du chemin de fer transiranien fut financée par des taxes nationales, évitant ainsi tout investissement et contrôle étrangers.

Cycles de fresques du XIVe siècle à Padoue

Italie
Critère : (ii)

Ce bien est composé de huit ensembles d’édifices religieux et séculiers, situés au sein de la ville historique fortifiée de Padoue, qui abritent une sélection de cycles de fresques peints entre 1302 et 1397 par plusieurs artistes pour différents commanditaires et dans des édifices aux fonctions diverses. Néanmoins, les fresques présentent une unité de style et de contenu. Elles comprennent le cycle de fresques de Giotto dans la chapelle des Scrovegni, considéré comme ayant marqué le début d’une évolution révolutionnaire dans l’histoire de la peinture murale, ainsi que d’autres cycles de fresques de différents artistes, à savoir Guariento di Arpo, Giusto de’ Menabuoi, Altichiero da Zevio, Jacopo Avanzi et Jacopo da Verona. Cet ensemble illustre comment, au cours d’un siècle, l’art de la fresque s’est développé sur la base d’un nouvel élan créatif et d’une nouvelle compréhension de la représentation spatiale. 

Ensemble archéoastronomique de Chanquillo

Pérou
Critère : (i)(iv)

L’ensemble archéoastronomique de Chanquillo est un site préhistorique (250-200 av. J.-C.) situé sur le littoral centre-nord du Pérou, dans la vallée de Casma, comprenant un ensemble de constructions dans un paysage désertique qui, associé à des éléments naturels, fonctionnait comme un instrument calendaire, utilisant le soleil pour déterminer les dates tout au long de l’année. Ce site comprend un ensemble à triple enceinte implanté au sommet d’une colline, appelé le temple fortifié, deux ensembles de bâtiments appelés observatoire et centre administratif, 13 tours de plan carré alignées sur la crête d’une colline et le Cerro Mucho Malo, repère naturel qui complète le dispositif des 13 tours. Le centre cérémoniel était probablement dédié à un culte solaire, et la présence d’un observatoire à chacune des extrémités de la ligne nord-sud des 13 tours permet d’observer à la fois les points de lever et de coucher du soleil tout au long de l’année. Ce site fait preuve d’une grande innovation en utilisant le cycle solaire et un horizon artificiel pour marquer les solstices, les équinoxes et toutes les dates de l’année avec une précision d’un à deux jours. Il s’agit donc d’un témoignage de l’aboutissement d’une longue évolution historique des pratiques astronomiques dans la vallée de Casma. 

La Mathildenhöhe à Darmstadt

Allemagne
Critère : (ii)(iv)

La colonie d’artistes de Darmstadt, située dans la Mathildenhöhe, point culminant de la ville de Darmstadt, dans le centre-ouest de l’Allemagne, fut fondée en 1897 par le grand-duc de Hesse, Ernst Ludwig, en tant que centre des nouveaux mouvements réformistes alors émergents dans les domaines de l’architecture, des arts et de l’artisanat. Les bâtiments de la colonie sont l’œuvre des artistes qui en furent les membres, servant de cadres de vie et de travail expérimentaux du début du modernisme. La colonie s’est agrandie au cours des expositions internationales successives de 1901, 1904, 1908 et 1914. Aujourd’hui, elle offre un témoignage des débuts de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement paysager modernes, tous inspirés par le mouvement Arts and Crafts et la Sécession viennoise. Le bien en série comprend 23 composantes, dont la Tour matrimoniale (1908), le hall d’exposition (1908), le bosquet de platanes (1833, 1904-14), la chapelle russe Sainte-Marie-Madeleine (1897-99), le bassin du Lys, le mémorial de Gottfried Schwab (1905), la pergola et le jardin (1914), le pavillon de jardin « Temple du Cygne » (1914), la fontaine Ernst Ludwig, ainsi que les 13 maisons et ateliers d’artistes qui furent construits pour la colonie d’artistes de Darmstadt et pour les expositions internationales. Un groupe de trois maisons construites pour l’exposition de 1904 constitue une composante supplémentaire. 

Le phare de Cordouan

France
Critère : (i)(iv)
Le phare de Cordouan s’élève sur un plateau rocheux peu profond de l’océan Atlantique situé à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine, dans un environnement dangereux et inhospitalier. Construit avec des blocs de calcaire blanc entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle, il fut conçu par l’ingénieur Louis de Foix et remanié par l’ingénieur Teulère à la fin du XVIIIe siècle. Chef-d’œuvre de la signalisation maritime, la tour monumentale de Cordouan est décorée de pilastres, de colonnes, de modillons et de gargouilles. Il représente les grandes phases de l’histoire architecturale et technologique des phares et fut construit avec l’ambition de perpétuer la tradition des phares célèbres de l’Antiquité, témoignant de l’art de la construction des phares pendant une période de développement de la navigation, quand les phares avaient un rôle important en tant que marqueurs territoriaux et dispositifs de sécurité. Enfin, son exhaussement à la fin du XVIIIe siècle et les modifications apportées à sa lanterne témoignent des avancées scientifiques et technologiques de l’époque. Ses formes architecturales se sont inspirées des modèles antiques, du maniérisme de la Renaissance et du langage architectural spécifique de l’institut de formation d'ingénieurs français, l’École des ponts et chaussées.

L’œuvre de l’ingénieur Eladio Dieste : Église d’Atlántida

Uruguay
Critère : (iv)

L’église d’Atlántida, avec son clocher et son baptistère souterrain, se dresse à Estación Atlántida, à 45 km de Montevideo. Inspiré par l’architecture religieuse paléochrétienne et médiévale italienne, cet ensemble ecclésial moderniste inauguré en 1960 représente une utilisation novatrice de la brique apparente et armée. L’église de plan rectangulaire possède une unique salle, avec des murs latéraux ondulants qui supportent une toiture, décrivant également des courbes, composée d’une succession de voûtes gaussiennes, toutes en maçonnerie de briques armées conçue par Eliado Dieste (1917-2000). Le clocher cylindrique s’élève à droite de la façade principale et est construit en maçonnerie ajourée de briques apparentes, tandis que le baptistère souterrain, situé sur le côté gauche du parvis, est accessible depuis une entrée triangulaire prismatique et éclairé par un oculus central. Cette église constitue un exemple éminent des réalisations formelles et spatiales remarquables de l’architecture moderne en Amérique latine au cours de la seconde partie du XXe siècle, incarnant la recherche de l’égalité sociale avec une utilisation économe des ressources tout en répondant aux impératifs structurels avec un grand effet esthétique.

Paysage minier de Roșia Montană

Roumanie
Critère : (ii)(iii)(iv)
Situé dans les monts Apuseni au sein de la chaîne des monts Métallifères, dans l’ouest de la Roumanie, Roșia Montană constitue le complexe d’exploitation de mine d’or souterraine romaine le plus important, le plus vaste et le plus diversifié sur le plan technique actuellement connu au moment de l’inscription. Ce site connu sous le nom d’Alburnus Maior était une mine d’or importante sous l’Empire romain. Pendant plus de 166 ans, dès 106 apr. J.-C., les Romains ont extrait quelque 500 tonnes d’or au sein du site, avec des ouvrages d’une haute technicité, différents types de galeries s’étendant sur 7 km et plusieurs roues à eau dans quatre sites souterrains choisis pour leur concentration en minerais à haute teneur. Des tablettes d’écritures en bois enduites de cire ont fourni des informations juridiques, socio-économiques, démographiques et linguistiques détaillées sur les activités minières romaines à Alburnus Maior, mais aussi dans toute la province de Dacie. Ce site illustre une fusion entre la technologie minière romaine importée et les techniques développées localement, ailleurs inconnues à une époque aussi reculée. L’exploitation minière du site a également été pratiquée dans une moindre mesure entre l’époque médiévale et l’ère moderne. Ces lieux d’extraction plus tardifs ont été localisés autour et au travers des galeries romaines. L’ensemble s’inscrit dans un paysage agropastoral qui témoigne en grande partie de la structure des populations qui ont exploité les mines en activité entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle.

Quanzhou : emporium mondial de la Chine des Song et des Yuan

Chine
Critère : (iv)

Le site en série de Quanzhou illustre le dynamisme de la ville en tant qu’emporium maritime pendant les périodes Song et Yuan (Xe-XIVe siècles de notre ère) et ses interconnexions avec l’arrière-pays chinois. Quanzhou a prospéré pendant une période très importante pour le commerce maritime en Asie. Le site comprend des édifices religieux, notamment la mosquée Qingjing, du XIe siècle, l’un des premiers édifices islamiques de Chine, des tombes islamiques et un large éventail de vestiges archéologiques : bâtiments administratifs, quais en pierre qui étaient importants pour le commerce et la défense, sites de production de céramique et de fer, éléments du réseau de transport de la ville, ponts anciens, pagodes et inscriptions. La ville était connue sous le nom de Zayton dans des textes arabes et occidentaux du Xe au XIVe siècle de notre ère.

Sítio Roberto Burle Marx

Brésil
Critère : (ii)(iv)

Situé dans la région ouest de Rio de Janeiro, ce bien incarne la réussite d’un projet élaboré pendant plus de 40 ans par l’architecte paysagiste et artiste Roberto Burle Marx (1909-1994), un « laboratoire paysager » pour créer des « œuvres d’art vivantes » utilisant des plantes indigènes et s’inspirant des idées modernistes. Créé en 1949, ce bien comprend des vastes paysages, des jardins, des bâtiments et des collections qui présentent les principales caractéristiques qui ont défini les jardins paysagers de Burle Marx et influencé le développement des jardins modernes au niveau international. Le site est caractérisé par des formes sinueuses, des plantations en masses exubérantes, des agencements architecturaux de plantes, des contrastes de couleurs spectaculaires, l’utilisation de plantes tropicales et l’intégration d’éléments de la culture populaire traditionnelle. À la fin des années 1960, le site abritait la collection la plus représentative de plantes brésiliennes, ainsi que des espèces tropicales rares. Au sein du site, les 3 500 espèces de flore tropicale et subtropicale cultivées vivent en harmonie avec la végétation indigène de la région, notamment le biome de la Forêt Atlantique et les écosystèmes associés, la mangrove et la restinga (plaine sablonneuse côtière tropicale). Sítio Roberto Burle Marx révèle une conception écologique de la forme incluant une collaboration sociale qui est à la base de la préservation de l’environnement et de la culture. Il comprend le premier jardin tropical moderne à être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

Tell d’Arslantepe

Türkiye
Critère : (iii)

Le tell d’Arslantepe est un tell archéologique de 30 m de hauteur situé dans la plaine de Malatya, à 15 km au sud-ouest de l’Euphrate. Les données archéologiques du site témoignent de son occupation depuis au moins le VIe millénaire avant notre ère jusqu’à la fin de la période médiévale. Les premières strates appartiennent à la fin du Chalcolithique 1-2 périodes, contemporaines au début d'Uruk dans le sud de la Mésopotamie (4300-3900 avant notre ère) et sont caractérisées par des maisons en adobe. La période la plus importante et la plus florissante du site se situe à la fin du Chalcolithique 5, au cours de laquelle a été construit ce qu’il est convenu d’appeler le complexe palatial. Un grand nombre de vestiges témoignent également des périodes du début de l’âge du bronze, dont les plus notables ont été identifiés en tant que complexe de la tombe royale. La stratigraphie archéologique s’étend ensuite aux périodes du bronze moyen et tardif et hittite, incluant des strates néo-hittites. Ce site illustre les processus complexes qui ont conduit à l’émergence de la société étatique au Proche-Orient et d’une administration sophistiquée avant l’apparition de l’écriture. Des objets métalliques et des armes exceptionnels ont été mis au jour sur le site, parmi lesquels les premières épées connues à ce jour dans le monde, ce qui suggère les prémices de formes de combat organisé en tant qu’apanage d’une élite qui -à Arslantepe- exposait ces épées comme des instruments de son nouveau pouvoir politique.

Temple de Kakatiya Rudreshwara (Ramappa), Telangana

Inde
Critère : (i)(iii)

Rudreshwara, communément appelé temple Ramappa, est situé dans le village de Palampet, à environ 200 km au nord-est d’Hyderabad, dans l’État du Telangana. Il s’agit du principal temple de Shiva à l’intérieur d’un grand ensemble fortifié construit durant la période kakatiya (1123-1323) sous la direction des chefs Rudradeva et Recharla Rudra. La construction de ce temple en grès a commencé en 1213 et aurait duré pendant une quarantaine d’années. L’édifice comprend des poutres décorées, des piliers de granit et de dolérite sculptés et est doté d’un Vimana pyramidal original (tour surmontant le temple) construit en briques poreuses légères, aussi appelées « briques flottantes », qui réduisent le poids des structures du toit. Les sculptures du temple, de grande qualité artistique, illustrent les coutumes de danses régionales et la culture des Kakatiya. Situé au pied d’une zone forestière et au milieu de terrains agricoles, à proximité des rives du lac Ramappa Cheruvu, un réservoir d’eau construit sous la dynastie des Kakatiya, ce lieu fut choisi selon l’idéologie et les pratiques prescrites dans les textes dharmiques selon lesquelles les temples doivent être construits afin de s’intégrer pleinement dans un cadre naturel incluant des collines, des forêts, des sources, des ruisseaux, des lacs, des bassins versants et des terres agricoles.

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Les biens naturels

Complexe des forêts de Kaeng Krachan

Thaïlande
Critère : (x)

Le site est situé le long de la partie thaïlandaise de la chaîne Tenasserim, un ensemble de montagnes de granite et de calcaire qui s'étend sur un axe nord-sud jusqu'à la péninsule malaise. Lieu de croisement de la faune et de la flore, le bien abrite une riche biodiversité et est principalement composé de forêts semi-sempervirentes, sempervirentes et humides sempervirentes, ainsi que de forêts de feuillus mixtes, de montagne et de diptérocarpes feuillus. Un certain nombre d'espèces de plantes et d'animaux sauvages endémiques et menacées à l'échelle mondiale ont été recensées sur le site qui recoupe deux Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) et qui est connu pour la richesse de la diversité de ses oiseaux, y compris huit espèces de faune menacées à l'échelle mondiale. En outre, le bien abrite le crocodile du Siam (Crocodylus siamensis), en danger critique, le dhole (Cuon alpinus), menacé à l'échelle mondiale, le banteng (Bos javanicus), l'éléphant d'Asie (Elephas maximus), la tortue à tête jaune (Indotestudo elongata) et la tortue géante (Manouria emys), menacée d'extinction ainsi que d'autres espèces vulnérables d'oiseaux et de mammifères. Ce site remarquable abrite aussi huit espèces de félins : le tigre (Panthera tigris) et le chat viverrin (Prionailurus viverrinus), tous deux en danger ; le léopard (Panthera pardus) et le chat de Temminck (Catopuma temminckii), quasi menacés ; la panthère nébuleuse (Neofelis nebulosi) et le chat marbré (Pardofelis marmorata), espèces vulnérables ; et le chaus (Felis chaus) et le chat-léopard (Prionailurus bengalensis), les moins concernés.

Getbol, étendues cotidales coréennes

République de Corée
Critère : (x)

Situé sur le littoral oriental de la mer Jaune, sur les côtes sud-ouest et sud de la République de Corée, ce site comprend une série de quatre éléments constitutifs : Seocheon Getbol, Gochang Getbol, Shinan Getbol et Boseong-Suncheon Getbol. Le site présente une combinaison complexe de conditions géologiques, océanographiques et climatologiques qui ont favorisé le développement de systèmes sédimentaires côtiers divers. Chaque élément illustre l’un des quatre sous-types d’étendues cotidales (estuarien, baie ouverte, archipel et semi-fermé). Le niveau de biodiversité de ce site est élevé, avec 2 150 espèces de flore et de faune enregistrées, dont 22 espèces menacées ou quasi menacées au niveau mondial. Le site abrite 47 espèces d’invertébrés marins endémiques, dont cinq sont en danger, ainsi qu’un total de 118 espèces d’oiseaux migrateurs pour lesquelles il constitue un habitat d’importance critique. La faune endémique comprend Octopus minor et des espèces détritivores comme les crabes estuariens japonais (Macrophthalmus japonica), les crabes violonistes (Uca lactea), les polychètes (vers annelés), le crabe Ocypode stimpsoni, le mollusque Umbonium thomasi et les polychètes ainsi que différentes espèces suspensivores, comme les palourdes. Ce site illustre le lien entre géodiversité et biodiversité, et décrit aussi la manière dont la diversité culturelle et l’activité humaine dépendent du milieu naturel.

Île Amami-Oshima, île Tokunoshima, partie nord de l’île d’Okinawa et île d’Iriomote

Japon
Critère : (x)

Couvrant 42 698 ha de forêts pluviales subtropicales sur quatre îles d’un archipel situé au sud-ouest du Japon, ce site en série forme un arc à la limite entre la mer de Chine orientale et la mer des Philippines. Le mont Yuwandake, sur l’île Amami-Oshima, constitue son point culminant et s’élève à 694 m au-dessus du niveau de la mer. L’homme est totalement absent du site, lequel présente une grande valeur de biodiversité avec une proportion très élevée d’espèces endémiques, dont beaucoup sont menacées au niveau mondial. Parmi ces espèces endémiques, on trouve notamment des plantes, des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons d’eaux douces et des crustacés décapodes et notamment, des espèces menacées comme le lapin des îles Amami (Pentalagus furnessi) et le rat à poils longs de Ryukyu (Diplothrix legata), qui représentent d’anciennes lignées et n’ont aucun parent vivant dans le monde. Cinq espèces de mammifères, trois espèces d’oiseaux et trois espèces d’amphibiens vivant au sein du bien ont été identifiées à l’échelon mondial comme des espèces EDGE (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered), des espèces en danger qui n’ont pas ou n’ont que peu de parents proches. Plusieurs espèces endémiques sont aussi inféodées à certaines îles du bien. 

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Les biens culturels

Lignes d’eau de défense hollandaises

Pays-Bas (Royaume des)
Critère : (ii)(iv)(v)

Les lignes d’eau de défense hollandaises sont un système de défenses s’étendant sur plus de 200 km le long de la limite administrative et économique du cœur de la Hollande. Le bien comprend la Nouvelle ligne d’eau de Hollande et la Ligne de défense d’Amsterdam. Construit entre 1815 et 1940, le système comprend un réseau de forts, des digues, des écluses, des stations de pompage, des canaux et des zones d’inondation, dont l’action conjointe de protection des Pays-Bas repose sur le principe de l’inondation temporaire des terres. Les Néerlandais, détenteurs de cette technique exceptionnelle, l’ont appliquée au service de la défense du pays depuis le XVIe siècle. Les polders situés le long de la ligne de fortification ont chacun leurs propres dispositifs d’inondation.

Proposées pour examen en 2021

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Les biens culturels

As-Salt – lieu de tolérance et d’hospitalité urbaine

Jordanie
Critère : (ii)(iii)

Édifiée sur trois collines rapprochées du haut plateau de Balqa, dans le centre-ouest de la Jordanie, la ville d’As-Salt assurait un lien commercial de premier plan entre le désert oriental et l’ouest. Pendant les 60 dernières années de la domination ottomane, la région est devenue prospère grâce à l’arrivée de marchands originaires de Naplouse, de Syrie et du Liban qui firent fortune dans le commerce, la banque et l’agriculture. Cette prospérité a attiré des artisans qualifiés de différentes parties de la région qui ont transformé le modeste établissement rural en une ville prospère au paysage urbain et à l’architecture caractérisée par de grands édifices publics et des demeures familiales construites en pierre calcaire jaune locale. Le cœur urbain de la ville comprend environ 650 bâtiments historiques importants témoignant d’un mélange des styles Art nouveau européen et néocolonial associés à des traditions locales. Le développement non ségrégué de la ville témoigne de la tolérance entre musulmans et chrétiens, qui ont développé des traditions d’hospitalité dont témoignent les madafas (maisons d’hôtes, également appelées dawaween) et le système de protection sociale, Takaful Ijtimai'. Ces aspects matériels et immatériels sont nés de la fusion des traditions rurales et des pratiques des marchands et commerçants bourgeois pendant l’« âge d’or » du développement d’As-Salt, entre les années 1860 et 1920.

Dholavira : une cité harappéenne

Inde
Critère : (iii)(iv)

L’ancienne cité de Dholavira, le centre méridional de la civilisation harappéenne, est située sur l’île aride de Khadir dans l’État du Gujarat. Occupé entre 3000 et 1500 AEC environ, ce site archéologique, l’un des établissements urbains de cette période les mieux conservés en Asie du Sud-Est, comprend une cité fortifiée et un cimetière. Stratégiquement située entre deux ruisseaux saisonniers pour en capter l’eau rare, la cité fortifiée comprend un château entouré de puissantes fortifications, le centre cérémoniel, ainsi que des rues et des maisons de tailles différentes qui dépeignent un ordre social hiérarchisé. Un système élaboré de gestion de l’eau témoigne de l’ingéniosité et de la lutte des habitants de Dholavira pour survivre et prospérer dans des conditions difficiles. Le site comprend un grand cimetière avec des cénotaphes de six types qui témoignent de la vision unique qu’avaient les Harappéens de la mort. Des ateliers travaillant la perle et des artefacts en divers matériaux tels que le cuivre, les coquillages, les pierres, les bijoux en pierres semi-précieuses, la terre cuite, l’or et l’ivoire, entre autres, ont été mis au jour lors de fouilles archéologiques du site, témoignant des réalisations artistiques et technologiques propres à cette culture. Des traces d’échanges commerciaux avec d’autres villes harappéennes ainsi que des villes de la région mésopotamienne et de la péninsule d’Oman ont également été découvertes.

Frontières de l’Empire romain – le limes de Germanie inférieure

Allemagne, Pays-Bas (Royaume des)
Critère : (ii)(iii)(iv)

Suivant la rive gauche du Rhin inférieur sur environ 400 km – du Massif rhénan en Allemagne à la côte de la mer du Nord aux Pays-Bas –, ce bien transnational est composé de 102 éléments appartenant à une section des frontières de l’Empire romain qui, au IIe siècle de notre ère, s’étendait sur 7 500 km à travers l’Europe, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. Le bien comprend des sites et des infrastructures militaires et civiles qui ont matérialisé la frontière de la Germanie inférieure du Ier au Ve siècle de notre ère. Les vestiges archéologiques du bien comprennent des camps légionnaires, des forts, des fortins, des tours, des camps temporaires, des routes, des ports, une base navale, un canal et un aqueduc, ainsi que des établissements civils, des villes, des cimetières, des sanctuaires, un amphithéâtre et un palais. La quasi-totalité de ces vestiges archéologiques est enfouie sous terre. Les gisements gorgés d’eau du bien ont permis un haut degré de préservation des matériaux structurels et organiques datant des périodes d’occupation et d’utilisation romaines.

Le paysage d’ardoise du nord-ouest du pays de Galles

Le paysage d’ardoise du nord-ouest du pays de Galles illustre la transformation que l’extraction industrielle de l’ardoise a entraînée dans l’environnement rural traditionnel des montagnes et vallées du massif Snowdon. Ce territoire, qui s’étend du sommet des montagnes au littoral, présentait des atouts qui ont été exploités et des contraintes qui ont été surmontées par l’industrialisation à grande échelle entreprise par des propriétaires terriens et des investisseurs, qui ont remodelé le paysage agricole en un centre industriel de production ardoisière pendant la révolution industrielle (1780-1914). Le bien en série est composé de six éléments comprenant chacun des carrières et des mines reliques, des sites archéologiques liés au traitement industriel de l’ardoise, des établissements historiques, vivants et reliques, des jardins et des palais historiques, des ports et des quais, ainsi que des réseaux ferroviaires et routiers illustrant les liens fonctionnels et sociaux du paysage industriel d’ardoise relique. Ce bien revêtait une importance internationale en matière d’exportation d’ardoises, mais aussi sur le plan de la technologie et de la qualification ouvrière, et ce, des années 1780 au début du XXe siècle. Il a joué un rôle de premier plan dans ce domaine et a constitué un modèle pour d’autres carrières d’ardoise à travers le monde. Il offre un exemple important et remarquable d’échange de matériaux, de technologies et d’influences. 

Les portiques de Bologne

Italie
Critère : (iv)

Le bien en série comprend douze éléments constitutifs composés d’ensembles de portiques et de leurs zones bâties adjacentes, situés au sein de la municipalité de Bologne, couvrant une période allant du XIIe siècle à nos jours. Sur la longueur totale de 62 km de portiques que compte la ville, ces ensembles de portiques sont considérés comme les plus représentatifs. Certains de ces portiques sont en bois, en pierre ou en brique, voire en béton armé, et couvrent des rues, des places, des passages et des voies piétonnes, bordant un côté ou les deux côtés d’une rue. Le bien comprend des édifices à portiques qui ne s’inscrivent pas dans le prolongement structurel d’autres bâtiments, et ne font donc pas partie d’une voie piétonne ou d’un passage couvert complet. Les portiques sont appréciés pour leurs fonctions d’abri contre les intempéries et de lieux privilégiés pour les activités marchandes. Au XXe siècle, l’utilisation du béton a permis de remplacer les arcades voûtées traditionnelles des portiques par de nouvelles possibilités de construction et un nouveau langage architectural a émergé, comme en témoigne le quartier de Barca. Les portiques sélectionnés reflètent différentes typologies, fonctions urbaines et sociales et phases chronologiques. Définis comme propriété privée à usage public, les portiques sont devenus une expression et un élément de l’identité urbaine de Bologne. 

Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien

Côte d'Ivoire
Critère : (ii)(iv)

Les huit mosquées de style soudanais situées dans les localités de Tengréla, Kouto, Sorobango, Samatiguila, Nambira, Kong et Kaouara sont caractérisées par une construction en terre, des charpentes en saillie, des contreforts verticaux couronnés de poteries ou d’œufs d’Autruche, et par des minarets élevés ou moins importants à la forme d’une pyramide tronquée. Elles présentent une interprétation d’un style architectural dont l’origine se situerait entre les XIIe et XIVe siècles dans la ville de Djenné, qui faisait alors partie de l’empire du Mali et dont la prospérité provenait du commerce de l’or et du sel, à travers le Sahara vers l’Afrique du Nord. C’est surtout à partir du XVe siècle que ce style s’est répandu vers le Sud, des régions désertiques à la savane soudanaise, en adoptant des formes plus basses avec des contreforts plus solides, pour répondre aux exigences d’un climat plus humide. Ces mosquées sont les mieux conservées sur les vingt qui ont subsisté en Côte d’Ivoire, sur plusieurs centaines qui existaient encore au début du XXe siècle. Le style soudanais qui caractérise ces mosquées et qui est propre à la région de la savane de l’Afrique de l’Ouest, s’est développé entre les XIe et XIXe siècles, lorsque les marchands et les érudits de l’islam se sont dispersés vers le Sud à partir de l’empire du Mali, prolongeant les routes commerciales transsahariennes jusque dans la zone boisée. Les mosquées constituent non seulement des témoins matériels très importants du commerce transsaharien qui favorisa l’expansion de l’islam et de la culture islamique, mais aussi sont l’expression tangible de la fusion des de deux formes architecturales qui ont duré dans le temps : celle islamique pratiquée par les arabo-berbères et celle des communautés autochtones animistes.

Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera

France
Critère : (ii)

Nice, située sur la Méditerranée, au pied des Alpes près de la frontière italienne, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, témoigne de l’évolution d’une ville consacrée à la villégiature climatique hivernale, tirant parti de la douceur du climat et de sa situation de riviera, entre mer et montagnes. À partir du milieu du XVIIIe siècle, le site attira de plus en plus de familles aristocratiques et de la haute société, principalement britanniques, qui prirent l’habitude d’y passer leurs hivers. En 1832, Nice, appartenant alors au royaume de Piémont-Sardaigne, mit en place le « Consiglio d’Ornato », qui élabora un plan régulateur et des prescriptions architecturales visant à rendre la ville attrayante pour les étrangers. C’est ainsi que, le « Camin dei Ingles », modeste chemin qui avait été créé en 1824 par les hivernants britanniques le long du rivage, devint par la suite la prestigieuse Promenade des Anglais. Après que la ville fut cédée à la France en 1860, et grâce à son raccordement au réseau ferré européen, un nombre croissant d’hivernants de tous les pays, a afflué dans la ville, menant ainsi aux phases successives d’aménagement de nouveaux quartiers au-delà de la vieille ville médiévale. Les influences culturelles diverses exercées par les hivernants et le désir de tirer le meilleur parti des conditions climatiques et du paysage de riviera, ont façonné l’urbanisme et les styles architecturaux éclectiques de ces quartiers, contribuant à la renommée de Nice en tant que ville cosmopolite de villégiature d’hiver.

Paysage culturel de Hawraman/Uramanat

Iran (République islamique d')
Critère : (iii)(v)

Le paysage isolé et montagneux de Hawraman/Uramanat témoigne de la culture traditionnelle de la population hawrami, une tribu agropastorale kurde vivant dans cette région depuis 3000 AEC. Le bien, situé au cœur des monts Zagros dans les provinces du Kurdistan et de Kermanshah le long de la frontière occidentale de l’Iran, est composé de deux éléments : la vallée centrale et orientale (Zhaverud et Takht, dans la province du Kurdistan) et la vallée occidentale (Lahun, dans la province de Kermanshah). Le modèle d’habitat humain dans ces deux vallées a été adapté à un rude environnement montagneux au fil des millénaires. L’aménagement et l’architecture étagés des pentes abruptes, l’horticulture sur des terrasses en pierre sèche, l’élevage et la migration verticale saisonnière comptent parmi les caractéristiques distinctives de la vie et de la culture locales des Hawrami, qui vivent dans les vallées et les hautes terres au cours des différentes saisons chaque année. Leur présence ininterrompue au sein du paysage, qui est également caractérisé par une biodiversité et un endémisme exceptionnel, s’exprime dans les outils de pierre, grottes et abris rocheux, tertres, vestiges de sites d’habitats permanents et temporaires, ainsi que les ateliers, les sites funéraires, les chemins, les villages, les châteaux, etc. Les 12 villages inclus dans le bien illustrent l’évolution des réponses du peuple hawrami à la rareté des terres productives dans leur environnement montagneux au cours des millénaires. 

Peuplement et momification artificielle de la culture chinchorro dans la région d'Arica et de Parinacota

Chili
Critère : (iii)(v)

Ce bien est constitué de trois éléments constitutifs : Faldeo Norte del Morro de Arica et Colón 10, tous deux situés dans la ville d’Arica, et Desembocadura de Camarones, situé dans un cadre rural à environ 100 km au sud. Ils témoignent d’une culture de chasseurs-cueilleurs marins qui ont résidé sur la côte nord, aride et hostile, du désert d’Atacama, dans l’extrême nord du Chili, entre environ 5450 et 890 avant J.-C. Ce bien comprend les plus anciens témoignages archéologiques connus de momification artificielle des corps au monde, avec des cimetières recelant des corps artificiellement momifiés par l’homme et d’autres qui ont été préservés sous l’effet de facteurs environnementaux. Au fil du temps, les Chinchorros ont perfectionné des pratiques mortuaires élaborées, démembrant et réassemblant systématiquement les corps des défunts (hommes, femmes et enfants) de tout le spectre social pour créer des momies « artificielles ». Ces momies possèdent des qualités matérielles, sculpturales et esthétiques qui traduisaient probablement le rôle fondamental des morts dans la société chinchorro. Des outils faits de matériaux minéraux et végétaux ainsi que des instruments simples faits d’os et de coquillages qui permettaient une exploitation importante des ressources marines ont été découverts dans ce bien, qui constitue un témoignage unique de la spiritualité complexe de la culture chinchorro.

Pétroglyphes du lac Onega et de la mer Blanche

Fédération de Russie
Critère : (iii)

Le site contient 4 500 pétroglyphes gravés dans des rochers au cours de la période néolithique, datés d’il y a environ 6 000 à 7 000 ans et situés en République de Carélie, en Fédération de Russie. C’est l’un des plus grands sites de ce type en Europe avec des pétroglyphes qui documentent la culture néolithique en Fennoscandie. Le bien en série comprend 33 panneaux d’art rupestre présentés en deux éléments constitutifs distants de 300 km : 22 groupes de pétroglyphes du lac Onega dans le district Pudozhsky avec un total de plus de 1 200 figures et 11 groupes réunissant 3 411 gravures au bord de la mer Blanche dans le district de Belomorsk. Les images d’art rupestre du lac Onega représentent principalement des oiseaux, des animaux, des figures mi-humaines et mi-animales ainsi que des formes géométriques qui peuvent être des symboles de la lune et du soleil. Les pétroglyphes de la mer Blanche sont principalement composés de gravures représentant des scènes de chasse et de navigation, y compris les équipements associés, ainsi que des empreintes animales et humaines. Ces pétroglyphes témoignent des qualités artistiques importantes et de la créativité à l’âge de pierre. Les pétroglyphes sont associés à des sites qui comprennent des colonies et des champs funéraires.

Sites SchUM de Spire, Worms et Mayence

Allemagne
Critère : (ii)(iii)(vi)

Situé dans les anciennes villes cathédrales impériales de la vallée du Rhin supérieur, Spire, Worms et Mayence, ce site en série comprend à Spire la Cour de justice de la communauté juive, avec les structures de la synagogue et de la shul(synagogue, en yiddish) des femmes, les vestiges archéologiques de la yeshiva (école religieuse), la cour et le mikveh (bâtiments pour les bains rituels) souterrain encore intact, lequel a conservé sa grande qualité architecturale et de construction. Le bien comprend également le complexe de la synagogue, avec la synagogue (XIIe siècle) reconstruite in situ après la guerre et la shul des femmes (XIIe siècle), la salle communautaire (maison Rachi) et le mikveh monumental du XIIe siècle. La série comprend également l’ancien cimetière juif de Worms et celui de Mayence. Ces quatre éléments reflètent de manière tangible l’émergence initiale des coutumes distinctes des juifs ashkénazes et le modèle de développement et d’établissement des communautés SchUM dans ces trois villes, en particulier du XIe au XIVe siècle. Les édifices qui constituent le bien ont servi de prototypes aux communautés juives et aux bâtiments religieux ultérieurs ainsi que pour les cimetières en Europe. L’acronyme SchUM correspond aux initiales hébraïques de Spire, Worms et Mayence.

Sites préhistoriques Jomon dans le nord du Japon

Japon
Critère : (iii)(v)

Ce bien rassemble 17 sites archéologiques situés dans le sud de l’île d’Hokkaido et le nord de la région de Tohoku situés des paysages variés : montagnes, collines, plaines et basses terres, baies intérieures, lacs et rivières. Ils constituent un témoignage unique du développement, sur une période de 10 000 ans, de la culture préagricole toutefois sédentaire Jomon, de son système complexe de croyances spirituelles et de ses rituels. Ce site témoigne de l’émergence, du développement et de l’adaptabilité aux changements environnementaux d’une société de chasseurs, pêcheurs, cueilleurs sédentaires qui se développa à partir de 13000 ans AEC environ. La dimension spirituelle des Jomon s’est matérialisée par des pots laqués, des tablettes d’argile avec l’empreinte de pieds ainsi que les fameuses figurines dogu (poupées d’argile) à « lunettes de neige », ainsi que des sites rituels tels que des ouvrages en terre et de grands cercles de pierres atteignant des diamètres de plus de 50 mètres. Ce bien sériel témoigne du développement rare et très ancien d’une sédentarisation préagricole, de son émergence à sa maturité.

Nouveaux biens inscrits
Les biens naturels

Parc national de l’Ivindo

Gabon
Critère : (ix)(x)

Situé sur l’équateur, dans le nord du Gabon, le site, essentiellement intact, s’étend sur près de 300 000 hectares traversés par un réseau de rivières d’eau noire pittoresques. Il comprend des rapides et des chutes bordées par des forêts humides intactes, ce qui en fait un paysage d’une grande valeur esthétique. Les habitats aquatiques abritent des espèces de poissons endémiques, dont 13 espèces sont considérées comme menacées, au moins sept espèces d’herbes aquatiques Podostemaceae et, sans doute, une faune aquatique micro-endémique de chaque chute. De nombreuses espèces de poissons du bien ne sont pas encore décrites et certaines parties du site sont encore à peine explorées. Le crocodile à long museau (Mecistops cataphractus), en danger critique d’extinction, trouve refuge dans le parc national de l’Ivindo qui s’enorgueillit aussi de posséder des forêts climaciques uniques très anciennes à Caesalpinioideae et de haute valeur pour la conservation, abritant, par exemple, une très grande diversité de papillons ainsi que des espèces menacées de mammifères emblématiques et d’oiseaux comme l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) et le gorille de l’Ouest (Gorilla gorilla) En danger critique d’extinction, le chimpanzé (Pan troglodytes) et le perroquet gris (Psittacus erithacus) En danger, ainsi que le picatharte du Cameroun (Picathartes oreas), le mandrill (Mandrillus sphinx), le léopard (Panthera pardus) et le chat doré (Caracal aurata) Vulnérables, et trois espèces de pangolins (Manidae spp.).

Modifications importantes des limites
Les biens culturels

Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl

Mexique
Critère : (ii)(iv)

Les Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl sont un bien en série comprenant 15 éléments constitutifs situés dans les États de Morelos, Puebla et Tlaxcala au Mexique, construits dans le cadre de l’évangélisation et de la colonisation des territoires septentrionaux du Mexique. Parfaitement conservés, ils sont très représentatifs du modèle architectural suivi par les premiers missionnaires – franciscains, dominicains et augustins – qui évangélisèrent les populations indigènes au début du XVIe siècle. Ils sont aussi un exemple d’un nouveau concept architectonique dans lequel les espaces ouverts, tels que de vastes atriums et des chapelles posa, acquièrent une importance renouvelée. L’influence de ce style est ressentie dans l’ensemble du territoire mexicain et même au-delà de ses frontières.

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