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Les biens culturels
Capitales et tombes de l’ancien royaume de Koguryo
Ce site comprend les vestiges archéologiques de 3 villes et 40 tombeaux : la ville de montagne de Wunu, la ville de Guonei et la ville de montagne de Wandu, 14 tombeaux impériaux et 26 tombeaux de nobles. Tous appartiennent à la culture koguryo qui doit son nom à la dynastie qui régna sur une partie de la Chine septentrionale et sur la moitié septentrionale de la péninsule coréenne entre 277 av. J.-C. et 668 apr. J.-C. La ville de montagne de Wunu n’a été que partiellement dégagée par les fouilles. La ville de Guonei, située sur le territoire de la ville moderne de Ji-an, joua le rôle de capitale secondaire après le transfert de la capitale principale de Koguryo à Pyongyang. La ville de montagne de Wandu, l’une des capitales du royaume de Koguryo, contient de nombreux vestiges dont un vaste palais et 37 tombeaux. Certains tombeaux renferment des plafonds à l’architecture savante, conçus pour coiffer de vastes espaces sans colonnes et supporter la lourde dalle de pierre ou le tertre qui les surmontait.
Ensemble des tombes de Koguryo
Ce site comprend de nombreuses tombes, en groupes ou isolées (une trentaine), datant de la dernière période du royaume de Koguryo, l’un des royaumes les plus puissants de la Chine du nord-est et de la moitié de la péninsule coréenne entre le IIIe siècle av. J.-C. et le VIIe siècle apr. J.-C. Ces tombes, dont beaucoup sont ornées de splendides peintures murales, constituent presque les seuls vestiges laissés par cette culture. Sur les quelque 10 000 tombes de Koguryo découvertes jusqu’à présent en Chine et en Corée, 90 seulement comportent des peintures murales. Environ la moitié d’entre elles sont situées sur ce site ; on pense qu’elles étaient destinées aux rois ainsi qu’aux membres de la famille royale et de la noblesse. Ces peintures offrent un témoignage unique de la vie quotidienne de l’époque.
Ensemble du couvent Novodievitchi
Le couvent Novodievitchi, au sud-ouest de Moscou, fut édifié durant le XVIe et le XVIIe siècle dans le style baroque moscovite. Il faisait partie d’un ensemble monastique s’inscrivant dans le système de défense de la ville. Le couvent a été directement associé à l’histoire politique, culturelle et religieuse de la Russie, et plus étroitement encore au Kremlin de Moscou. Il était fréquenté par des femmes de la famille du tsar et de l’aristocratie. Des membres de la famille et de l’entourage du tsar reposent dans son cimetière. Le couvent offre un des exemples les plus brillants de l’architecture russe, avec ses intérieurs richement ornés et une vaste collection de peintures et d’objets précieux.
Gare Chhatrapati Shivaji (anciennement gare Victoria)
La gare Chhatrapati Shivaji, autrefois appelée gare Victoria, à Mumbai, est un remarquable exemple d’architecture néogothique victorienne en Inde, mêlée à des éléments issus de l’architecture traditionnelle indienne. Le bâtiment, conçu par l’architecte britannique F.W. Stevens, allait devenir le symbole de Bombay, la « ville gothique » et le plus important port marchand d’Inde. Le terminal, dont la construction, commencée en 1878, dura dix ans, obéit à une conception du gothique victorien s’inspirant des modèles de la fin du Moyen Âge en Italie. Certains éléments remarquables comme le dôme de pierre, les tourelles, les arcs brisés et le plan excentré rappellent l’architecture des palais indiens traditionnels. C’est un exemple exceptionnel de la rencontre de deux cultures, les architectes britanniques ayant fait appel à des artisans indiens pour intégrer la tradition architecturale indienne afin de créer un style nouveau, propre à Bombay.
Hôtel de ville et la statue de Roland sur la place du marché de Brême
L’hôtel de ville et la statue de Roland sur la place du marché de Brême au nord-ouest de l’Allemagne constituent des témoignages exceptionnels de l’autonomie civique et de la souveraineté qui caractérisèrent le Saint Empire romain germanique. L’ancien bâtiment de l’hôtel de ville a été construit en style gothique au début du XVe siècle, après que Brême fut devenu membre de la Ligue hanséatique. Le bâtiment a été remanié au début du XVIIe siècle dans le style appelé Renaissance de la Weser. Un nouvel hôtel de ville, construit à côté de l’ancien au début du XXe siècle, fait partie d’un ensemble épargné par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. La statue, haute de 5,5 m, remonte à 1404.
Liverpool – Port marchand
Six zones dans le centre historique et des bassins du port marchand de Liverpool témoignent du développement de l’un des grands centres du commerce mondial aux XVIIIe et XIXe siècles. La ville joua un rôle important dans l’essor de l’Empire britannique et devint le principal point de passage des mouvements migratoires vers l’Amérique, notamment des esclaves et des émigrants. Liverpool fut la pionnière du développement de la technologie portuaire moderne, des systèmes de transport et de la gestion portuaire. Le site comporte un grand nombre d’édifices commerciaux, civils et publics importants, notamment St. George’s Plateau.
Maison-atelier de Luis Barragán
Construite en 1948, la maison-atelier de Luis Barragán dans la banlieue de Mexico constitue un exemple exceptionnel du travail créateur de l’architecte dans la période qui suit la Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment de béton, d’une superficie totale de 1 161 m2, comprend un rez-de-chaussée et deux étages ainsi qu’un petit jardin privatif. L’œuvre de Barragán associe des courants et éléments artistiques modernes et traditionnels en une nouvelle synthèse qui a exercé une influence considérable, notamment sur la conception contemporaine des jardins, des places et des paysages.
Nécropoles étrusques de Cerveteri et de Tarquinia
Ces deux grandes nécropoles étrusques reflètent divers types de pratiques funéraires entre le IXe et le Ier siècle avant J.C. et comptent parmi les plus beaux témoignages du monde étrusque, cette civilisation urbaine du nord de la Méditerranée. Certaines tombes du site sont monumentales, taillées dans la roche et surmontées d’impressionnants tumuli. Nombre d’entre elles comportent des bas-reliefs, tandis que d’autres renferment de remarquables peintures murales. La nécropole proche de Cerveteri, connue comme Banditaccia, comprend des milliers de tombes disposées selon un plan quasi urbain, avec des quartiers, rues et petites places. Les tombes sont de divers types : tranchées creusées dans le roc, tumuli, ou d’autres taillées dans la roche en forme de cabane ou de maison avec un luxe de détails architecturaux. Elles constituent l’unique témoignage qui nous soit parvenu de l’architecture résidentielle étrusque. La nécropole de Tarquinia, également appelée Monterozzi, contient 6000 tombes creusées dans la roche. Elle est célèbre pour ses 200 tombes peintes, dont les plus anciennes remontent au VIIe siècle avant J.C.
Parc archéologique de Champaner-Pavagadh
Cet ensemble conjugue des sites archéologiques, en grande partie encore enfouis, et un patrimoine culturel vivant s’inscrivant dans un paysage spectaculaire qui comprend des sites préhistoriques (chalcolithique), la forteresse perchée sur une hauteur d’une ancienne capitale hindoue, et les vestiges de la ville qui fut au XVIe siècle la capitale de l’État du Gujarat. L’ensemble comprend également d’autres vestiges, dont des fortifications, des palais, des édifices religieux, des villas résidentielles, des structures agricoles et des installations hydrauliques, construits entre le VIIIe et le XIVe siècle. Le temple de Kalikamata, au sommet de la colline du Pavagadh, considéré comme un sanctuaire important, attire tout au long de l’année de nombreux pèlerins. C’est l’unique ville islamique prémoghole complète existante.
Parc national de Þingvellir
Þingvellir (Thingvellir) est le site en plein air de l'Althing, assemblée plénière représentant l'ensemble de l'Islande, qui s'est tenu à partir de 930 jusqu'en 1798. Durant une session annuelle qui durait une quinzaine de jours, l'assemblée élaborait des lois conçues comme des pactes entre hommes libres et réglait les différends. Pour la population islandaise, l'Althing est un lieu aux profondes résonances historiques et symboliques. L'ensemble comprend le Parc national du Þingvellir ainsi que les vestiges de l'Althing proprement dit, soit des fragments de quelque 50 cabanes de tourbe et de pierre. Il devrait subsister des vestiges du Xe siècle enfouis sous terre. Le site comprend également des vestiges de l'activité agricole au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Le parc est un témoignage de l'aménagement du paysage sur près d'un millénaire.
Pasargades
Pasargades fut la première capitale dynastique de l’Empire achéménide fondée au VIe siècle av. J.-C. par Cyrus II le Grand au cœur du Fars, la patrie des Perses. Ses palais, jardins, et le mausolée de Cyrus constituent de remarquables exemples de la première période de l’art et de l’architecture achéménide, et des témoignages exceptionnels de la civilisation perse. Les vestiges les plus dignes d’intérêt sur ce site de 160 ha sont notamment : le mausolée de Cyrus II, le Tall-e Takht, une terrasse fortifiée, et un ensemble royal composé de vestiges d’une porte, d’une salle d’audience, du palais résidentiel et du jardin. Pasargades fut la capitale du premier grand empire pluriculturel en Asie occidentale. S’étendant de la Méditerranée orientale et de l’Égypte à l’Hindus, il est considéré comme le premier empire à avoir respecté la diversité culturelle des différents peuples qui le constituaient. En témoigne l’architecture achéménide, représentation synthétique de cultures diverses.
Paysage culturel de la vallée de l’Orkhon
Le paysage culturel de la vallée de l’Orkhon, d’environ 121 967 ha, couvre une vaste zone de pâturages sur les deux rives de l’Orkhon et comprend de nombreux vestiges archéologiques remontant au VIe siècle. Le site englobe également Karakorum, capitale aux XIIIe et XIVe siècles du vaste empire de Chingis (Gengis) Khan. Les vestiges du site reflètent les liens symbiotiques entre les sociétés pastorales nomades et leurs centres administratifs et religieux, et l’importance de la vallée de l’Orkhon dans l’histoire de l’Asie centrale. Les herbages sont encore utilisés aujourd’hui par les bergers nomades de Mongolie.
Paysage viticole de l’île du Pico
Le site de 987 ha situé sur l’île volcanique du Pico, la deuxième de l’archipel des Açores par la taille, consiste en un remarquable réseau de longs murs de pierre largement espacés, courant parallèlement à la côte et remontant vers l’intérieur de l’île. Ces murs ont été érigés pour protéger du vent et de l’eau de mer des milliers de petits enclos (currais) rectangulaires, accolés les uns aux autres. La présence de cette viniculture, dont les origines remontent au XVe siècle, est manifeste dans cet extraordinaire assemblage de petits champs, dans les maisons et les manoirs du début du XIXe siècle, ainsi que dans les caves, les églises et les ports. Ce paysage modelé par l’homme, d’une beauté extraordinaire, est le meilleur témoignage qui subsiste d’une pratique autrefois beaucoup plus répandue.
Pétroglyphes du paysage archéologique de Tanbaly
Les environs de la gorge de Tanbaly, relativement luxuriante par rapport aux vastes et arides monts Chu-Ili, recèlent une remarquable concentration de quelque 5 000 pétroglyphes (gravures sur pierre) ; leur datation va de la seconde moitié du deuxième millénaire av. J.-C. au début du XXe siècle. Répartis en 48 ensembles avec les sites funéraires et les peuplements associés, ils témoignent de l’élevage, de l’organisation sociale et des rituels des peuplades de pasteurs. Les vestiges des peuplements humains, souvent stratifiés en plusieurs couches, révèlent les activités à travers les âges. On y trouve également une grande abondance de sites funéraires antiques, dont des enceintes de pierres avec des urnes et des cistes (milieu et fin de l’âge de bronze) et des tertres de pierre et de terre (kugans) érigés au-dessus des tombes (des débuts de l’âge du fer jusqu’à l’époque actuelle). La gorge centrale contient la plus forte concentration de gravures et ce qui est estimé être des autels, suggérant que ces lieux étaient utilisés pour des offrandes sacrificielles.
Site archéologique de Kernavė (Réserve culturelle de Kernavė)
Le site de Kernavė, dans l’est de la Lituanie à 35 km environ de Vilnius, représente le témoignage exceptionnel d’établissements humains dans la région sur une période de 10 000 ans. Situé dans la vallée de la Neris, le site est un ensemble complexe de biens archéologiques, historiques et culturels englobant la ville de Kernavė, des forts, des installations non fortifiées, des sites funéraires et d’autres monuments archéologiques depuis la fin du paléolithique jusqu’au Moyen Âge. Ce site de 194,4 ha conserve les traces d’anciennes occupations des sols ainsi que les vestiges de cinq collines fortifiées qui faisaient partie d’un système de défense d’une envergure exceptionnelle. Au Moyen Âge, Kernavė était une ville féodale importante. Elle fut détruite par l’ordre Teutonique à la fin du XIVe siècle, mais le site est resté en activité jusqu’à l’époque moderne.
Station radio Grimeton, Varberg
La station radio Varberg, à Grimeton dans le sud-ouest de la Suède (construite en 1922-24), exceptionnellement bien conservée, est un monument des débuts de la communication transatlantique sans fil. Le site comporte le matériel de transmission, y compris le système d’antennes avec ses 6 pylônes de 127 m de haut. Bien qu’ils ne soient plus utilisés régulièrement, les équipements ont été conservés en état de marche. Sur 109,9 ha, on trouve les bâtiments qui abritent l’émetteur Alexanderson originel, dont les pylônes portant les antennes, des transmetteurs d’ondes courtes avec leurs antennes, ainsi qu’une zone résidentielle comportant les logements de fonction du personnel. L’architecte Carl Åkerblad a dessiné le bâtiment principal en style néoclassique, et les pylônes, les plus hauts construits en Suède à l’époque, sont l’œuvre de l’ingénieur Henrik Kreüger. Le site offre une illustration exceptionnelle du développement des communications ; c’est la seule survivante des grandes stations de transmission radio fondées sur les techniques antérieures à l’ère de l’électronique.
Tombeau des Askia
La spectaculaire structure pyramidale du tombeau des Askia, édifiée par Askia Mohamed, Empereur du Songhaï, en 1495 dans sa capitale Gao, témoigne de la puissance et de la richesse de l’empire qui s’épanouit aux XVe et XVIe siècles grâce au contrôle du commerce transsaharien, notamment du sel et de l’or. L’ensemble, y compris la tombe pyramidale, les deux mosquées à toit plat, le cimetière de la mosquée et l’espace des assemblées en plein air, fut édifié lorsque Gao devint la capitale de l’Empire songhaï et après qu’Askia Mohamed eut fait de l’islam la religion officielle de l’Empire à son retour de La Mecque.
Um er-Rasas (Kastrom Mefa’a)
L’essentiel du site archéologique d’Um er-Rasas n’a pas encore été fouillé. Le site, qui comprend des vestiges des périodes romaine, byzantine et du début de l’islam (de la fin du IIIe au IXe siècle apr. J.-C.), fut d’abord un camp militaire romain puis s’agrandit pour devenir une ville à partir du Ve siècle. Le camp militaire fortifié, a été peu fouillé. Le site comporte également 16 églises dont certaines possèdent des sols en mosaïque bien conservés, en particulier celui de l’église Saint-Etienne qui représente des villes de la région. Deux tours carrées sont probablement les seuls témoignages de la pratique, bien connue dans cette partie du monde, des anachorètes stylites (moines ascétiques qui s’isolaient au sommet d’une colonne ou d’une tour). Des vestiges d’anciennes activités agricoles parsèment le site d’Um er-Rasas et ses environs.
Vallée de l'Orcia
Le paysage de la vallée de l’Orcia fait partie de l’arrière-pays agricole de Sienne, redessiné et aménagé lors de son intégration dans le territoire de la ville aux XIVe et XVe siècles de façon à refléter un modèle de bonne gouvernance, tout en créant une image esthétiquement agréable. Les qualités esthétiques du paysage, avec ses plaines de craie d’où s’élèvent des collines presque coniques, au sommet desquelles se regroupent des peuplements fortifiés, ont inspiré quantité d’artistes. Leurs œuvres illustrent la beauté des paysages agricoles gérés avec le génie de la Renaissance. L’inscription comprend : un paysage agraire et pastoral colonisé et planifié qui reflète des systèmes novateurs d’occupation des sols, plusieurs villes et villages, des fermes et la via Francigena, une voie romaine avec les abbayes, auberges, sanctuaires, ponts, qui y sont associés.
Vallée de l’Elbe à Dresde
Le paysage culturel des XVIIIe et XIXe siècles de la vallée de l’Elbe à Dresde s’étend sur quelque 18 km le long du fleuve, du palais d’Übigau et des champs d’Ostragehege au nord-ouest jusqu’au château de Pillnitz et à l’île sur l’Elbe au sud-est. Ses prairies basses servent d’écrin au château de Pillnitz et au centre de Dresde, où abondent parcs et monuments surgis entre le XVIe et le XXe siècle. Le site comprend également des villas et des jardins des XIXe et XXe siècles. Les terrasses sur les coteaux sont toujours en partie consacrées à la viticulture, et certains villages anciens ont conservé leur structure d’époque, et des éléments datant de la révolution industrielle, notamment la « Merveille Bleue », un pont en acier de 147 m de long (1891-1893), le monorail funiculaire suspendu (1898-1901) et le funiculaire (1894-1895). Les bateaux à vapeur (le plus ancien remonte à 1879) et le chantier naval (vers 1900) sont toujours en activité.
Ville portugaise de Mazagan (El Jadida)
Les fortifications portugaises de Mazagan, qui font aujourd’hui partie de la ville d’El Jadida, à 90 km au sud-ouest de Casablanca, furent édifiées comme colonie fortifiée sur la côte atlantique au début du XVIe siècle. La colonie fut reprise par les Marocains en 1769. Les fortifications, avec leurs bastions et remparts, constituent un exemple précoce de l’architecture militaire de la Renaissance. Les édifices portugais encore visibles sont la citerne et l’église de l’Assomption, construite dans le style manuélin (gothique tardif). La ville portugaise de Mazagan, l’un des premiers établissements en Afrique occidentale des explorateurs portugais qui faisaient route vers l’Inde, offre un témoignage exceptionnel des influences croisées entre les cultures européenne et marocaine, qui apparaissent clairement dans l’architecture, la technologie et l’urbanisme.
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Les biens naturels
Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra
Le site du Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (2,5 millions ha) comprend trois parcs nationaux : Gunung Leuser, Kerinci Seblat et Bukit Baristan Selatan. Ce site possède un potentiel immense pour la préservation à long terme des faune et flore spécifiques à Sumatra, y compris de nombreuses espèces menacées. L’aire protégée abrite quelque 10 000 espèces de plantes dont 17 genres endémiques ainsi que plus de 200 espèces de mammifères et quelque 580 espèces d’oiseaux dont 465 sont résidentes et 21 endémiques. Parmi les espèces mammifères, 22 sont des espèces asiatiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans l’archipel indonésien, et 15 sont inféodées à la région indonésienne, notamment l’orang-outan endémique de Sumatra. Le site constitue également un témoignage biogéographique de l’évolution de l’île.
Système naturel de la Réserve de l'île Wrangel
Situé nettement au-dessus du cercle arctique, le site comprend la montagneuse île Wrangel (7 608 km2), l’île Gerald (11 km2) et une zone maritime. Wrangel n’a pas été recouverte de glaces durant l’âge glaciaire du quaternaire, ce qui lui a permis de conserver un niveau de biodiversité exceptionnel pour cette région. L’île possède la plus vaste population de morses du Pacifique et la plus forte densité d’anciennes tanières d’ours blancs. C’est un important lieu de nourrissage pour la baleine grise, et l’endroit le plus septentrional où viennent nicher 100 espèces d’oiseaux migrateurs, dont nombre sont menacées. À l’heure actuelle, 417 espèces et sous-espèces de plantes vasculaires ont été recensées sur l’île, soit deux fois plus que sur les autres territoires de la toundra arctique de taille comparable, et plus que toute autre île de l’Arctique. Certaines espèces sont dérivées de formes continentales courantes, d’autres résultent d’une hybridation récente, 23 sont endémiques.
Zone de gestion des Pitons
Le site de 2 909 ha, proche de la ville de Soufrière, comprend les Pitons, deux aiguilles volcaniques jaillissant, côte à côte, de la mer (respectivement à 770 m et 743 m de hauteur). Gros Piton et Petit Piton sont reliés par la crête du Piton Mitan. Le complexe volcanique de la zone comporte un champ géothermique (solfatare) avec des fumerolles sulfureuses et des sources chaudes. Des récifs coralliens couvrent presque 60 % de la zone marine du site. Une étude a révélé 168 espèces de poissons, 60 espèces de cnidaires, dont des coraux, 8 mollusques, 14 éponges, 11 échinodermes, 15 arthropodes et 8 annélides. La végétation terrestre dominante est une forêt tropicale humide qui devient forêt subtropicale pluviale avec de petites zones de forêt sèche et des régions de bois de lutins humides sur les sommets. Au moins 148 espèces de plantes ont été recensées sur Gros Piton, 97 sur Petit Piton et la crête intermédiaire. Il y a 8 espèces d’arbres rares. Sur Gros Piton, on trouve quelque 27 espèces d’oiseaux (dont 5 sont endémiques), 3 rongeurs indigènes, 1 opossum, 3 chauves-souris, 8 reptiles et 3 amphibiens.
Modifications importantes des limites
Les biens culturels
Les grands temples vivants Chola
Les grands temples vivants de Chola ont été construits par les rois de l’Empire de Chola qui s’étendait sur l’ensemble de l’Inde méridionale et sur les îles voisines. Le site comprend trois grands temples de Chola des XIe et XIIe siècles : le temple de Brihadisvara de Thanjavur, le temple de Brihadisvara de Gangaikondacholisvaram et le temple d’Airavatesvara de Darasuram. Le temple de Gangaikondacholisvaram, érigé par Rajendra Ier, a été achevé en 1035. Son vimana (tour sanctuaire) de 53 m est caractérisé par des angles disposés en retrait élégamment incurvés vers le haut, contrairement à la stricte et droite tour du temple de Tanjore. Le temple d’Airavatesvara, érigé par Rajaraja II à Darasuram, comporte un vimana de 24 m et une image en pierre de Shiva. Ces temples témoignent des brillantes réalisations de l’ère chola en architecture, peinture, sculpture et statuaire en bronze.
Palais impériaux des dynasties Ming et Qing à Beijing et à Shenyang
Siège du pouvoir suprême pendant plus de cinq siècles (1416-1911), la Cité interdite à Beijing, avec ses jardins paysagers et ses nombreux bâtiments dont près de 10 000 salles renferment meubles et œuvres d’art, constitue un témoignage inestimable de la civilisation chinoise au temps des Ming et des Qing. Le palais impérial de la dynastie Qing à Shenyang est constitué de 114 édifices construits entre 1625-26 et 1783. Il comporte une importante bibliothèque et témoigne de la fondation de la dernière dynastie qui dirigea la Chine avant son expansion vers le centre du pays et le transfert de la capitale à Beijing. Le palais impérial de Shenyang devint une annexe du palais impérial de Beijing. Cet ensemble architectural remarquable représente un important témoignage de l’histoire de la dynastie Qing et des traditions culturelles des Mandchous et des autres tribus du nord de la Chine.
Tombes impériales des dynasties Ming et Qing
L’extension ajoute trois tombes impériales de la dynastie Qing à Liaoning aux tombes Ming inscrites en 2000 et 2003. Les trois tombes impériales de la dynastie Qing dans la province de Liaoning comprennent la tombe Yongling, la tombe Fuling et la tombe Zhaoling, toutes construites au XVIIe siècle. Erigées pour les empereurs fondateurs de la dynastie Qing et leurs ancêtres, ces tombes obéissent aux préceptes de la géomancie chinoise traditionnelle et de la théorie du fengshui. Elles offrent une riche décoration de statues en pierre, de bas-reliefs et de dalles ornées de dragons, illustrant l’évolution de l’architecture funéraire sous la dynastie Qing. Les trois complexes funéraires et leurs nombreux édifices conjuguent les traditions héritées des dynasties précédentes et les innovations de la civilisation mandchoue.
Modifications importantes des limites
Les biens naturels
Zone de conservation de Guanacaste
La Zone de conservation de Guanacaste, inscrite en 1999, a été étendue pour inclure une aire de 15 000 ha, Sta Elena qui appartenait à un particulier. La zone comprend des habitats naturels importants pour la conservation de la diversité biologique, notamment les meilleurs habitats de forêt sèche de la zone allant de l’Amérique centrale au nord du Mexique, ainsi que des habitats clés pour des espèces animales et végétales rares ou menacées. Sur ce site se déroulent des processus écologiques importants tant dans les milieux terrestres que côtiers ou marins.
Îles de Gough et Inaccessible
Les Îles Gough et Inaccessible représentent dans l’Atlantique sud un des écosystèmes insulaires tempérés froids les moins perturbés. Les deux îles, avec leurs falaises spectaculaires surplombant l’océan, ne comptent pas de mammifères introduits et abritent l’une des plus importantes colonies d’oiseaux marins au monde. L’île de Gough abrite deux espèces endémiques d’oiseaux terrestres, la gallinule de Gough et le rowettie de Gough, ainsi que 12 espèces de plantes endémiques. Pour sa part, l’île Inaccessible abrite 2 espèces d’oiseaux, 8 plantes et au moins 10 invertébrés endémiques.
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