Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

24
Nouveaux biens inscrits
22
Culturels
1
Naturels
1
Mixtes
1
Modifications importantes des limites

Nouveaux biens inscrits
Les biens culturels

Babylone

Critère : (iii)(vi)

Situé à 85 km au sud de Bagdad, le bien réunit les ruines de la cité qui fut le centre de l’empire néo-babylonien entre 626 et 539 AEC ainsi que des villages et des zones agricoles entourant l’ancienne cité. Ces vestiges – murs d’enceinte extérieurs et intérieurs de la cité, portes, palais et temples – sont un témoignage unique de l’un des empires les plus influents du monde antique. Siège d’empires successifs, dirigés par des souverains tels que Hammurabi ou Nabuchodonosor, Babylone représente l’expression de la créativité de l’empire néo-babylonien à son apogée. Le lien de la cité avec l’une des Sept Merveilles du monde antique – les Jardins suspendus de Babylone – a par ailleurs inspiré la culture artistique, populaire et religieuse au plan mondial.

Bagan

Critère : (iii)(iv)(vi)
Niché sur une courbe du fleuve Irrawady, dans la plaine centrale du Myanmar, Bagan est un paysage sacré qui présente un éventail exceptionnel d’art et d’architecture bouddhiques. Composé de sept éléments, le bien compte de très nombreux temples, stupas, monastères et lieux de pèlerinage ainsi que des vestiges archéologiques, des fresques et des sculptures. Il témoigne de façon spectaculaire de la civilisation de Bagan (XIe-XIIIe siècles), quand le site était la capitale d’un empire régional. Cet ensemble d’architecture monumentale reflète l’intensité de la ferveur religieuse d’un empire bouddhique ancien.

Centre historique de Sheki avec le palais du Khan

Critère : (ii)(v)
La ville historique de Sheki est située au pied de la chaîne du Grand Caucase et divisée en deux par la rivière Gurjana. Tandis que la partie nord, plus ancienne, est bâtie sur la montagne, sa partie sud s’étend dans la vallée fluviale. Son centre historique, reconstruit après la destruction d’une ville antérieure par des coulées de boue au XVIIIsiècle, se caractérise par un ensemble architectural traditionnel de maisons à hauts toits en bâtière. Située le long d’importantes routes commerciales historiques, la ville possède une architecture influencée par les traditions de construction issues des règnes safavide, qadjar et russe. Le palais du Khan, au nord-est de la ville, ainsi que les diverses maisons de marchands, reflètent la richesse générée par l’élevage des vers à soie et le commerce des cocons de la fin du XVIIIe siècle au XIXsiècle.

Cité de Jaipur, Rajasthan

Critère : (ii)(iv)(vi)
La ville fortifiée de Jaipur, située dans l’État du Rajasthan, au nord-ouest de l’Inde, a été fondée en 1727 par Sawai Jai Singh II. Contrairement à d’autres villes de la région situées en terrains vallonnés, Jaipur fut implantée en plaine et construite selon un plan quadrillé interprété à la lumière de l’architecture védique. Les rues sont bordées d’une ligne continue de commerces à colonnades qui se croisent au centre, créant de grandes places publiques appelées chaupars. Les marchés, magasins, résidences et temples construits le long des rues principales présentent des façades uniformes. L’urbanisme de la ville montre un échange d’idées issues des cultures hindoue ancienne, moghole moderne et occidentale. Le plan quadrillé est un modèle qui prévaut à l’ouest, tandis que l’organisation des différents secteurs de la ville (chowkris) fait référence aux concepts traditionnels hindous. Conçue pour être une capitale marchande, la ville a maintenu jusqu’à aujourd’hui ses traditions locales commerciales, artisanales et coopératives.

Les Collines du Prosecco de Conegliano et Valdobbiadene

Critère : (v)
Le bien, qui se trouve dans le nord-est de l’Italie, comprend une partie du paysage viticole de la zone de production du vin Prosecco. Ce paysage se caractérise par des collines aux pentes abruptes, des petites parcelles de vignes installées sur des terrasses herbeuses et étroites, les ciglioni, des forêts, des petits villages et des terres agricoles. Pendant des siècles, ce terrain accidenté a été façonné et adapté par l’homme. L’utilisation des ciglioni a créé depuis le XVIIsiècle un paysage en mosaïque unique, constitué de rangs de vignes parallèles et verticaux par rapport aux pentes. Au XIXe siècle, la technique de treillage des vignes, appelée bellussera, a contribué aux caractéristiques esthétiques de ce paysage.

Les œuvres architecturales du XXe siècle de Frank Lloyd Wright

Critère : (ii)
Le bien regroupe huit édifices conçus par l’architecte aux États-Unis durant la première moitié du XXe siècle, parmi lesquels les créations bien connues comme la Maison sur la cascade (Mill Run, Pennsylvanie) et le musée Guggenheim (New York). Ces édifices témoignent de « l’architecture organique » élaborée par Wright, qui se caractérise notamment par un plan ouvert, un estompement des limites entre l’extérieur et l’intérieur, et l’emploi inédit de matériaux tels que l’acier et le béton. Chacun de ces bâtiments présente des solutions novatrices pour répondre aux besoins en matière de logement, de lieux de culte, de travail ou de loisirs. Les œuvres de Wright de cette période ont eu un impact important sur le développement de l’architecture moderne en Europe.

Observatoire de Jodrell Bank

Situé au nord-ouest de l'Angleterre, dans une campagne exempte d'interférences radio, Jodrell Bank est l'un des premiers observatoires de radioastronomie au monde. Au début de son utilisation, en 1945, le bien abrita des recherches sur les rayons cosmiques détectés grâce à un système radar. Cet observatoire, qui est toujours en activité, comprend plusieurs radiotélescopes et des bâtiments fonctionnels (hangars techniques, salles de contrôle...). Jodrell Bank a eu des retombées scientifiques considérables dans des domaines tels que l'étude des météorites et de la Lune, la découverte des quasars, l'optique quantique, ou encore le suivi d'engins spatiaux. Cet ensemble technologique exceptionnel illustre la transition de l'astronomie optique traditionnelle à la radioastronomie (années 1940 à 1960), qui a conduit à une modification profonde de la compréhension de l'univers.

Patrimoine de la mine de charbon d’Ombilin à Sawahlunto

Critère : (ii)(iv)

Créé pour l'extraction, le traitement et le transport d'un charbon de haute qualité dans une région isolée de Sumatra, ce système industriel fut établi par le gouvernement des Indes orientales néerlandaises au cours de la période d’industrialisation importante au niveau mondial de la fin du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle. La main d'ouvre était recrutée au sein de la population locale Minangkabau, et complétée par les travailleurs contractuels Javanais et chinois, ainsi que par des condamnés aux travaux forcés provenant dezones contrôlées par les Néerlandais. Le bien comprend le site de la mine et la cité minière, les installations de stockage du charbon au port d'Emmahaven et le réseau ferroviaire reliant les mines aux installations côtières. Le patrimoine de la mine d'Ombilin fut construit comme un système intégré qui permettait l'extraction du charbon en grande profondeur, son traitement et son transport puis son exportation. Ce site représente un témoignage exceptionnel de l’échange et de la fusion entre les pratiques et les savoirs locaux et la technologie européenne. 

Paysage culturel Budj Bim

Critère : (iii)(v)
Le paysage culturel Budj Bim situé dans le pays traditionnel du peuple Gunditjmara dans le sud-est de l’Australie se compose de trois éléments constitutifs, qui forment l’un des plus vastes et des plus anciens systèmes aquacoles au monde. Les coulées de lave du Budj Bim servent de base à un système complexe de canaux, de barrages et de digues mis au point par les Gunditjmara pour capturer, stocker et récolter le kooyang (anguille à ailerons courts – Anguilla australis). Ce système d’aquaculture extrêmement productif a servi de base économique et sociale à la société Gunditjmara pendant six millénaires. Le paysage culturel Budj Bim résulte d’un processus de création que relatent les Gunditjmara comme une histoire de temps profond, qui renvoie à l’idée qu’ils ont toujours vécu là. D’un point de vue archéologique, le temps profond désigne une période d’au moins 32 000 ans. La relation dynamique que les Gunditjmara continuent d’entretenir avec leur territoire est soutenue aujourd’hui par des systèmes de connaissances, conservés grâce à la transmission orale et à la pérennité des pratiques culturelles.

Paysage culturel de Risco Caido et montagnes sacrées de Grande Canarie

Critère : (iii)(v)

Situé dans une vaste zone montagneuse du centre de l’île de Grande Canarie, Risco Caído est formé de falaises, de ravins et de formations volcaniques dans un paysage d’une riche biodiversité. Le paysage comprend un grand nombre de sites troglodytiques – habitations, greniers et citernes – dont l’ancienneté prouve la présence d’une culture insulaire préhispanique qui aurait évolué dans l’isolement depuis l’arrivée des berbères nord-africains, vers le début de notre ère, jusqu’aux premiers arrivants espagnols au cours du XVe siècle. L’ensemble troglodytique comporte également des cavités cultuelles et deux temples, ou almogarenes, considérés comme sacrés, Risco Caído et Roque Bentayga, où se déroulaient des cérémonies saisonnières. Ces temples seraient liés à un possible culte des astres et de la Terre-Mère.

Ruines archéologiques de la cité de Liangzhu

Critère : (iii)(iv)
Situées dans le delta du Yangzi Jiang, sur la côte sud-est du pays, les ruines archéologiques de Liangzhu (environ 3 300-2 300 AEC) révèlent un ancien État régional au système de croyance unifié, fondé sur la riziculture, dans la Chine du Néolithique tardif. Le site se compose de quatre zones : le site de Yaoshan, la zone du barrage supérieur à l’embouchure de la vallée, la zone du barrage inférieur dans la plaine, et la cité. Ces ruines constituent un exemple exceptionnel de civilisation urbaine ancienne s’exprimant notamment par des monuments en terre, une planification urbaine, un système de conservation de l’eau et une hiérarchie sociale qui se traduit par une différenciation des sépultures.

Région minière Erzgebirge/Krušnohoří

Critère : (ii)(iii)(iv)
Le bien est situé dans le sud-est de l'Allemagne (Saxe) et le nord-ouest de la Tchéquie. Erzgebirge/Krušnohoří (monts Métallifères) contient une variété de métaux qui donnèrent lieu à une extraction minière dès le Moyen Âge. La région devint la plus importante source de minerai d'argent en Europe de 1460 à 1560. Le secteur minier fut à l'origine d'innovations technologiques scientifiques transférées dans le monde entier. L'étain fut historiquement le deuxième métal à avoir été extrait et traité sur ce site. A la fin du XIXe siècle, la région devint un important producteur mondial d'uranium. Mines, systèmes pionniers de gestion de l'eau, sites de traitement des minerais et de fonderie innovants, villes minières : le paysage culturel des monts Métallifères a été profondément façonné par 800 ans d'exploitation minière presque continue, du XIIe au XXe siècle.

Région minière préhistorique de silex rayé de Krzemionki

Critère : (iii)(iv)
Situé dans la région des montagnes de Świętokrzyskie, Krzemionki est un ensemble de quatre sites miniers datant du Néolithique et de l’Âge du bronze (environ 3 900 à 1 600 ans AEC) dédiés à l’extraction et à la transformation de silex rayé, qui a principalement servi au façonnage de haches. Avec ses structures minières souterraines, ses ateliers de taille du silex et ses quelque 4 000 puits et fosses, le bien présente l’un des systèmes d’extraction et de traitement du silex souterrain préhistorique le plus complet répertorié à ce jour. Ce bien illustre les modes de vie et de travail des communautés préhistoriques sédentarisées et témoigne d’une tradition culturelle qui a disparu. Il s’agit d’une preuve exceptionnelle que la période préhistorique, avec l’extraction du silex pour produire des outils, a été une étape charnière dans l’histoire de l’humanité.

Sanctuaire du Bon Jésus du Mont à Braga

Critère : (iv)
Situé sur les pentes du mont Espinho, qui domine la ville de Braga, au nord du Portugal, ce paysage culturel évoque la Jérusalem chrétienne et reproduit un mont sacré couronné d’une église. Construit sur une période de plus de 600 ans, principalement dans un style baroque, le sanctuaire illustre la tradition européenne des Sacri Monti (monts sacrés), promue par l’Église catholique au Concile de Trente, au XVIe siècle, en réaction à la Réforme protestante. L’ensemble du Bon Jésus est centré sur une Via Crucis qui parcourt le flanc ouest du mont. Il compte une série de chapelles qui abritent des sculptures évoquant la Passion du Christ, des fontaines, des sculptures allégoriques et des jardins classiques. La Via Crucis mène à l’église, construite entre 1784 et 1811. Les bâtiments en granit ont des façades en plâtre, blanchies à la chaux, encadrées de maçonneries en pierres apparentes. Le célèbre Escalier des Cinq Sens, qui comporte des murs, des marches, des fontaines, des statues et d’autres éléments ornementaux, est l’œuvre baroque la plus emblématique au sein du bien. Ils sont encadrés par des bois luxuriants et entourés par un parc pittoresque qui, situé magistralement sur la colline escarpée, contribue fortement à la valeur paysagère de l'ensemble.

Seowon, académies néo-confucéennes coréennes

Critère : (iii)

Le bien comprend neuf seowon représentant un type d’académie néo-confucéenne de la dynastie Joseon (XVe-XIXe siècles EC) se trouvant au centre et au sud du pays. L’enseignement, la vénération des érudits et l’interaction avec l’environnement étaient les fonctions essentielles des seowon, qui se reflètent dans leur conception. Situés près de montagnes et de sources d’eau, ils favorisaient l’appréciation de la nature ainsi que la culture de l’esprit et du corps. Les édifices en forme de pavillons devaient faciliter les liens avec le paysage. Les seowon illustrent un processus historique dans lequel le néoconfucianisme venu de Chine fut adapté aux conditions coréennes.

Sites de jarres mégalithiques de Xieng Khouang – plaine des Jarres

Plus de 2 100 jarres de pierre mégalithiques ont donné leur nom à la plaine des Jarres, située sur un plateau du Laos central. De forme tubulaire, elles étaient destinées à des pratiques funéraires au cours de l’Âge du fer. Ce bien en série de 15 éléments comprend des grandes jarres de pierre taillée, des disques de pierre, des sépultures secondaires, des pierres tombales ou encore des carrières et des objets funéraires. Les sites datent de 500 AEC à 500 EC. Il s’agit du témoignage le plus important de la civilisation de l’Âge du fer qui les fabriqua et les utilisa avant de disparaître vers 500 EC.

Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso

Critère : (iii)(iv)(vi)
Ce bien, composé de cinq éléments situés dans différentes provinces du pays, comprend une quinzaine de fourneaux debout à tirage naturel, plusieurs bases de fourneaux, des mines et des traces d’habitations. Remontant au VIIIsiècle AEC, Douroula est le témoin le plus ancien du développement de la production de fer recensé au Burkina Faso. Les autres composantes du bien - Tiwêga, Yamané, Kindibo et Békuy  – illustrent l’intensification de la production de fer au cours du IIe millénaire EC. Même si la réduction de fer – obtention de fer à partir du minerai –  n’est plus pratiquée aujourd’hui, les forgerons des villages jouent encore un rôle important en fournissant des outils et en prenant part à de nombreux rituels.

Système de gestion de l’eau d’Augsbourg

Critère : (ii)(iv)
Le système de gestion de l’eau de la ville d’Augsbourg a évolué au cours de phases successives depuis le XIVe siècle jusqu’à nos jours. Il comprend notamment un réseau de canaux, des châteaux d’eau datant du XVe au XVIIe siècle qui ont abrité des machines de pompage, une salle des bouchers refroidie par eau, un système de trois fontaines monumentales et des centrales hydroélectriques qui continuent aujourd’hui de fournir une énergie durable. Les innovations technologiques engendrées par ce système de gestion de l’eau ont contribué à faire d’Augsbourg une ville pionnière en matière d’ingénierie hydraulique.

Tombes de la culture Dilmun

Critère : (iii)(iv)
Les tombes de la culture Dilmun, construites entre 2200 et 1750 AEC, s’étendent sur 21 sites archéologiques dans la partie occidentale de l’île. Six de ces sites sont des nécropoles comprenant de quelques dizaines à plusieurs milliers de tumuli, soit un total de 11 774 tombes qui, à l’origine, avaient la forme de tours cylindriques basses. Les 15 autres sites comprennent 17 tombes royales construites comme des tours sépulcrales à deux niveaux. Les tombes témoignent de la civilisation Dilmun précoce, autour du IIe millénaire AEC, pendant laquelle Bahreïn devint un carrefour commercial dont la prospérité permit aux habitants de développer une tradition d’inhumation complexe appliquée à l’ensemble de la population. Ces tombes présentent des caractéristiques uniques au monde par leur nombre, leur densité et leur échelle, mais aussi par la présence de détails tels que des chambres funéraires dotées d’alcôves.

Writing-on-Stone / Áísínai’pi

Critère : (iii)

Le bien se trouve au nord des Grandes Plaines semi-arides de l’Amérique du Nord, à la frontière entre le Canada et les États-Unis. La vallée de la Milk River domine la topographie de ce paysage culturel caractérisé par une concentration de cheminées des fées ou hoodoos – des colonnes sculptées par l’érosion en des formes spectaculaires. La Confédération des Blackfoot (Siksikáítsitapi) a laissé des gravures et des peintures sur les parois de grès de la vallée de la Milk River, témoignages des esprits. Les vestiges archéologiques datés in situ couvrent une période comprise entre environ 4 500 BP - 3 500 ans BP et la Période du contact. Ce paysage est considéré comme sacré par le peuple Blackfoot dont les traditions séculaires se perpétuent par des cérémonies et un respect des lieux.

Édifice royal de Mafra – palais, basilique, couvent, jardin du Cerco et parc de chasse (Tapada)

Critère : (iv)
Situé à 30 km au nord-ouest de Lisbonne, le bien a été conçu par le roi Jean V en 1711, comme représentation matérielle de sa conception de la monarchie et de l’État. Cet imposant édifice rectangulaire abrite les palais du roi et de la reine, la chapelle royale, qui a la forme d’une basilique baroque romaine, un monastère franciscain et une bibliothèque renfermant encore 36 000 volumes. Il est complété par le jardin du Cerco, au tracé géométrique, et par le parc de chasse royale (Tapada). L’édifice royal de Mafra est l’un des ouvrages les plus remarquables entrepris par le roi Jean V, qui illustre la puissance et l’étendue de l’empire portugais. Jean V adopta les modèles architecturaux et artistiques du baroque romain et italien, et il commandita des œuvres d’art qui font de Mafra un exemple exceptionnel du baroque italien.

Églises de l’école d’architecture de Pskov

Critère : (ii)

Cet ensemble de monuments est situé dans la ville historique de Pskov, sur les rives de la Velikaya, au nord-ouest du pays. Volumes cubiques, dômes, porches et beffrois font partie des caractéristiques de ces édifices produits par l’école d’architecture de Pskov, dont les éléments les plus anciens remontent au XIIe siècle. Les églises et les cathédrales s’intègrent dans leur environnement naturel au moyen de jardins, de murs d’enceinte et de clôtures. Sous l’influence des traditions byzantines et de Novgorod, l’école d’architecture de Pskov, qui atteignit son apogée aux XVe et XVIe siècles, fut l’une des plus influentes dans le pays. Elle marqua l’évolution de styles architecturaux en Russie pendant cinq siècles.

Nouveaux biens inscrits
Les biens naturels

Parc national du Vatnajökull – la nature dynamique du feu et de la glace

Critère : (viii)

Le bien, qui couvre plus de 1 400 000 ha, soit près de 14 % de l’Islande, est une région volcanique emblématique. Il compte dix volcans centraux, dont huit sous-glaciaires. Deux de ces derniers sont parmi les plus actifs d’Islande. L’interaction entre les volcans et les fissures qui sous-tendent la calotte glaciaire du Vatnajökull prend différentes formes dont la plus spectaculaire est le jökulhlaup : une inondation soudaine causée par la rupture de la marge d’un glacier durant une éruption. Ce phénomène récurrent a fait apparaître des plaines de sable uniques au monde, des réseaux fluviaux ainsi que des canyons en évolution rapide. Les zones volcaniques abritent une faune endémique des eaux souterraines qui a survécu à la période glaciaire.

Nouveaux biens inscrits
Les biens mixtes

Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité

Critère : (v)(x)

Ce paysage naturel-culturel englobe le centre historique de Paraty, l'une des villes côtières les mieux préservées du Brésil, quatre zones naturelles protégées de la forêt atlantique brésilienne, l'un des cinq points chauds du monde pour la biodiversité, ainsi qu'une partie de la chaîne de montagnes Serra da Bocaina et la région côtière atlantique. Serra do Mar et la baie d'Ilha Grande abritent une diversité impressionnante d'espèces animales, dont certaines sont menacées, telles que le jaguar (Panthera onca), le pécari à lèvres blanches (Tayassu pecari) et plusieurs espèces de primates, dont l’atèle arachnoïde (Brachyteles arachnoides), emblématiques du bien. À la fin du XVIIe siècle, Paraty était le point final du Caminho do Ouro (Route de l'Or), le long duquel l'or était expédié vers l'Europe. Son port servait également de point d'entrée pour les outils et les esclaves africains, envoyés pour travailler dans les mines. Un système de défense a été construit pour protéger la richesse du port et de la ville. Le centre historique de Paraty a conservé son plan du XVIIIe siècle et une grande partie de son architecture coloniale datant du XVIIIe et du début du XIXe siècle.

Modifications importantes des limites
Les biens mixtes

Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid

Critère : (i)(iii)(iv)(vii)

Phénomène naturel exceptionnel, le lac d’Ohrid sert de refuge à de nombreuses espèces endémiques de faune et de flore d’eau douce datant du Tertiaire. Édifiée au bord du lac, la ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. Elle a été essentiellement construite entre le VIIe and le XIXe siècle et abrite le plus ancien monastère slave (consacré à saint Pantaléon) ainsi que 800 icônes de style byzantin réalisées entre le XIe et la fin du XIVe siècle. Dans les eaux peu profondes près des rives du lac, trois sites témoignent de la présence d’habitations sur pilotis préhistoriques, et sur la petite péninsule de Lin se trouvent les vestiges d’une chapelle chrétienne fondée au milieu du VIe siècle.

top