Nouveaux biens inscrits
Les biens culturels
Babylone
Situé à 85 km au sud de Bagdad, le bien réunit les ruines de la cité qui fut le centre de l’empire néo-babylonien entre 626 et 539 AEC ainsi que des villages et des zones agricoles entourant l’ancienne cité. Ces vestiges – murs d’enceinte extérieurs et intérieurs de la cité, portes, palais et temples – sont un témoignage unique de l’un des empires les plus influents du monde antique. Siège d’empires successifs, dirigés par des souverains tels que Hammurabi ou Nabuchodonosor, Babylone représente l’expression de la créativité de l’empire néo-babylonien à son apogée. Le lien de la cité avec l’une des Sept Merveilles du monde antique – les Jardins suspendus de Babylone – a par ailleurs inspiré la culture artistique, populaire et religieuse au plan mondial.
Bagan
Centre historique de Sheki avec le palais du Khan
Cité de Jaipur, Rajasthan
Les Collines du Prosecco de Conegliano et Valdobbiadene
Les œuvres architecturales du XXe siècle de Frank Lloyd Wright
Observatoire de Jodrell Bank
Patrimoine de la mine de charbon d’Ombilin à Sawahlunto
Créé pour l'extraction, le traitement et le transport d'un charbon de haute qualité dans une région isolée de Sumatra, ce système industriel fut établi par le gouvernement des Indes orientales néerlandaises au cours de la période d’industrialisation importante au niveau mondial de la fin du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle. La main d'ouvre était recrutée au sein de la population locale Minangkabau, et complétée par les travailleurs contractuels Javanais et chinois, ainsi que par des condamnés aux travaux forcés provenant dezones contrôlées par les Néerlandais. Le bien comprend le site de la mine et la cité minière, les installations de stockage du charbon au port d'Emmahaven et le réseau ferroviaire reliant les mines aux installations côtières. Le patrimoine de la mine d'Ombilin fut construit comme un système intégré qui permettait l'extraction du charbon en grande profondeur, son traitement et son transport puis son exportation. Ce site représente un témoignage exceptionnel de l’échange et de la fusion entre les pratiques et les savoirs locaux et la technologie européenne.
Paysage culturel Budj Bim
Paysage culturel de Risco Caido et montagnes sacrées de Grande Canarie
Situé dans une vaste zone montagneuse du centre de l’île de Grande Canarie, Risco Caído est formé de falaises, de ravins et de formations volcaniques dans un paysage d’une riche biodiversité. Le paysage comprend un grand nombre de sites troglodytiques – habitations, greniers et citernes – dont l’ancienneté prouve la présence d’une culture insulaire préhispanique qui aurait évolué dans l’isolement depuis l’arrivée des berbères nord-africains, vers le début de notre ère, jusqu’aux premiers arrivants espagnols au cours du XVe siècle. L’ensemble troglodytique comporte également des cavités cultuelles et deux temples, ou almogarenes, considérés comme sacrés, Risco Caído et Roque Bentayga, où se déroulaient des cérémonies saisonnières. Ces temples seraient liés à un possible culte des astres et de la Terre-Mère.
Ruines archéologiques de la cité de Liangzhu
Région minière Erzgebirge/Krušnohoří
Région minière préhistorique de silex rayé de Krzemionki
Sanctuaire du Bon Jésus du Mont à Braga
Seowon, académies néo-confucéennes coréennes
Le bien comprend neuf seowon représentant un type d’académie néo-confucéenne de la dynastie Joseon (XVe-XIXe siècles EC) se trouvant au centre et au sud du pays. L’enseignement, la vénération des érudits et l’interaction avec l’environnement étaient les fonctions essentielles des seowon, qui se reflètent dans leur conception. Situés près de montagnes et de sources d’eau, ils favorisaient l’appréciation de la nature ainsi que la culture de l’esprit et du corps. Les édifices en forme de pavillons devaient faciliter les liens avec le paysage. Les seowon illustrent un processus historique dans lequel le néoconfucianisme venu de Chine fut adapté aux conditions coréennes.
Sites de jarres mégalithiques de Xieng Khouang – plaine des Jarres
Sites de métallurgie ancienne du fer du Burkina Faso
Système de gestion de l’eau d’Augsbourg
Tombes de la culture Dilmun
Writing-on-Stone / Áísínai’pi
Le bien se trouve au nord des Grandes Plaines semi-arides de l’Amérique du Nord, à la frontière entre le Canada et les États-Unis. La vallée de la Milk River domine la topographie de ce paysage culturel caractérisé par une concentration de cheminées des fées ou hoodoos – des colonnes sculptées par l’érosion en des formes spectaculaires. La Confédération des Blackfoot (Siksikáítsitapi) a laissé des gravures et des peintures sur les parois de grès de la vallée de la Milk River, témoignages des esprits. Les vestiges archéologiques datés in situ couvrent une période comprise entre environ 4 500 BP - 3 500 ans BP et la Période du contact. Ce paysage est considéré comme sacré par le peuple Blackfoot dont les traditions séculaires se perpétuent par des cérémonies et un respect des lieux.
Édifice royal de Mafra – palais, basilique, couvent, jardin du Cerco et parc de chasse (Tapada)
Églises de l’école d’architecture de Pskov
Cet ensemble de monuments est situé dans la ville historique de Pskov, sur les rives de la Velikaya, au nord-ouest du pays. Volumes cubiques, dômes, porches et beffrois font partie des caractéristiques de ces édifices produits par l’école d’architecture de Pskov, dont les éléments les plus anciens remontent au XIIe siècle. Les églises et les cathédrales s’intègrent dans leur environnement naturel au moyen de jardins, de murs d’enceinte et de clôtures. Sous l’influence des traditions byzantines et de Novgorod, l’école d’architecture de Pskov, qui atteignit son apogée aux XVe et XVIe siècles, fut l’une des plus influentes dans le pays. Elle marqua l’évolution de styles architecturaux en Russie pendant cinq siècles.
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Les biens naturels
Parc national du Vatnajökull – la nature dynamique du feu et de la glace
Le bien, qui couvre plus de 1 400 000 ha, soit près de 14 % de l’Islande, est une région volcanique emblématique. Il compte dix volcans centraux, dont huit sous-glaciaires. Deux de ces derniers sont parmi les plus actifs d’Islande. L’interaction entre les volcans et les fissures qui sous-tendent la calotte glaciaire du Vatnajökull prend différentes formes dont la plus spectaculaire est le jökulhlaup : une inondation soudaine causée par la rupture de la marge d’un glacier durant une éruption. Ce phénomène récurrent a fait apparaître des plaines de sable uniques au monde, des réseaux fluviaux ainsi que des canyons en évolution rapide. Les zones volcaniques abritent une faune endémique des eaux souterraines qui a survécu à la période glaciaire.
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Les biens mixtes
Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité
Ce paysage naturel-culturel englobe le centre historique de Paraty, l'une des villes côtières les mieux préservées du Brésil, quatre zones naturelles protégées de la forêt atlantique brésilienne, l'un des cinq points chauds du monde pour la biodiversité, ainsi qu'une partie de la chaîne de montagnes Serra da Bocaina et la région côtière atlantique. Serra do Mar et la baie d'Ilha Grande abritent une diversité impressionnante d'espèces animales, dont certaines sont menacées, telles que le jaguar (Panthera onca), le pécari à lèvres blanches (Tayassu pecari) et plusieurs espèces de primates, dont l’atèle arachnoïde (Brachyteles arachnoides), emblématiques du bien. À la fin du XVIIe siècle, Paraty était le point final du Caminho do Ouro (Route de l'Or), le long duquel l'or était expédié vers l'Europe. Son port servait également de point d'entrée pour les outils et les esclaves africains, envoyés pour travailler dans les mines. Un système de défense a été construit pour protéger la richesse du port et de la ville. Le centre historique de Paraty a conservé son plan du XVIIIe siècle et une grande partie de son architecture coloniale datant du XVIIIe et du début du XIXe siècle.
Modifications importantes des limites
Les biens mixtes
Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid
Phénomène naturel exceptionnel, le lac d’Ohrid sert de refuge à de nombreuses espèces endémiques de faune et de flore d’eau douce datant du Tertiaire. Édifiée au bord du lac, la ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. Elle a été essentiellement construite entre le VIIe and le XIXe siècle et abrite le plus ancien monastère slave (consacré à saint Pantaléon) ainsi que 800 icônes de style byzantin réalisées entre le XIe et la fin du XIVe siècle. Dans les eaux peu profondes près des rives du lac, trois sites témoignent de la présence d’habitations sur pilotis préhistoriques, et sur la petite péninsule de Lin se trouvent les vestiges d’une chapelle chrétienne fondée au milieu du VIe siècle.
Statistiques sur la Liste du patrimoine mondial