Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Parc national de la Garamba

République démocratique du Congo
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Guerre
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Conflit armé et instabilité politique
  • Braconnage par des groupes armés nationaux et transfrontaliers 
  • Capacité de gestion inadaptée pour traiter les problèmes de braconnage (résolu)
  • Absence de plan de gestion
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Accroissement du braconnage
  • Pression liée à la guerre civile, exerçant une menace sur des espèces emblématiques du bien
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours de rédaction

Mesures correctives pour le bien

Adoptées en 2010, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4082 
Révisées en 2016, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/6652 

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 937 000 dollars EU par la Fondation des Nations Unies, les gouvernements de l’Italie, la Belgique et l’Espagne et le Fonds d’intervention d’urgence ; 200 000 dollars EU du gouvernement de la Norvège en 2020-2021

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 14 (de 1980-2018)
Montant total approuvé : 353 270 dollars E.U.
2018 Habitat Management and Key Species Monitoring in ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2015 Contribution à la protection du parc national de la ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
2000 Emergency assistance to World Natural Heritage of the ... (Approuvé)   5 400 dollars E.U.
1999 Support to Resident Staff of Garamba, Virunga, Kahuzi ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1994 Purchase of equipment for Garamba National Park ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1993 Purchase of equipment for Garamba National Park (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1992 Review of the state of conservation of World Heritage ... (Approuvé)   3 750 dollars E.U.
1991 Purchase and shipment of 3 all-terrain motorcycles for ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1988 Purchase of 2 vehicles to continue the activities of ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1986 Purchase of equipment for the project to protect the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Equipment for the project to protect the rhinoceros ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Contribution to the project for to rescue the white ... (Approuvé)   25 000 dollars E.U.
1983 Equipment for rescue programme for white rhino and ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1980 Equipment for Garamba National Park (Approuvé)   19 120 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 8 avril 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/136/documents qui fournit les informations suivantes :

  • Les effectifs de certaines espèces caractéristiques de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien se sont stabilisés en particulier l’éléphant grâce notamment à une professionnalisation de la lutte anti-braconnage, l’opérationnalisation du dispositif de suivi écologique et un renforcement de la collaboration entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), African Parks (AP), les communautés riveraines et les autorités provinciales. Les inventaires réalisés en 2021 révèlent notamment la présence de 65 individus de Girafe de Kordofan et d’environ 902 éléphants dans le bien ;
  • La sous-espèce du rhinocéros blanc du nord n’a pas été observé dans le bien depuis 2008 et des évaluations ont été menées par AP en 2018 et 2021 sur la pertinence d’une introduction de la sous-espèce du rhinocéros blanc du sud. Un cadre de concertation est proposé avec l’UNESCO et l’UICN pour analyser la faisabilité de cette introduction ;
  • Le braconnage pour la viande de brousse, la pêche illégale, les feux de brousse, l’arrivée de transhumants et l’exploitation minière artisanale demeurent les principaux défis de gestion. Ils affectent surtout les domaines de chasse contigus au bien ;
  • Un plan d’affaires pour le bien, financé principalement par l’Union Européenne et l’USAID, fixe les orientations de gestion pour la période 2022 – 2026. La création d’une zone tampon de 2 km autour du bien est envisagée dans la définition du Plan d’utilisation des terres (PUT) mais le processus est ralenti par les négociations sur la relocation des sites miniers artisanaux existants dans les domaines de chasse qui entourent le bien ;
  • Des activités socio-économiques durables sont mises en place au bénéfice des communautés locales avec un accent particulier sur l’agriculture durable, l’accès aux services sociaux de base, le désenclavement et l’accès à l’énergie renouvelable ;
  • La coopération transfrontalière s’est poursuivie avec le Soudan du Sud, pour une gestion concertée et efficiente du paysage Garamba-Lantoto et la signature prochaine d’un protocole d’accord entre les deux États parties viendra formaliser cette coopération ;
  • Des progrès sont notés dans l’atteinte des indicateurs de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ainsi que dans la mise en œuvre des mesures correctives et une mission conjointe de suivi réactif est sollicitée pour apprécier les efforts de conservation de l’État partie et de ses partenaires.

Le 17 février 2023, l’ICCN a informé l’UNESCO du processus de réintroduction de 76 spécimens vivants de rhinocéros blancs du sud au bien, en provenance d’Afrique du Sud. Le 21 février 2023, le Centre du patrimoine mondial a invité l’État partie à travers l’ICCN à soumettre l’étude approfondie réalisée et mentionnée dans sa correspondance pour examen par l’UICN dès que possible. Au moment de la rédaction du présent rapport, aucune réponse n'a été fournie par l’État partie. Lors d’une visite au Centre du patrimoine mondial le 12 juin 2023, le Directeur Général de l’ICCN a confirmé qu’un premier groupe de 16 rhinocéros venaient d’être transloqués dans le bien le 10 juin 2023.

L’État partie envisage également de soumettre une nouvelle proposition d’inscription du bien afin de mieux refléter sa valeur universelle exceptionnelle.

9. Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo
Problèmes de conservation actuels

L'État partie a soumis le 8 avril 2022 un rapport sur l’état de conservation des cinq biens de la République démocratique du Congo (RDC), disponible à http://whc.unesco.org/fr/documents/193020.

Malheureusement, ce rapport ne comportait aucune information spécifique en réponse à la Décision 44 COM 7A.46.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Les informations fournies en réponse à la décision 44 COM 7A.41 et sur la mise en œuvre des mesures correctives, notamment le renforcement des capacités de gestion et de surveillance, la collaboration multipartite renforcée et le développement d’activités génératrices de revenus au profit des communautés locales sont accueillies favorablement et l’État partie est encouragé à poursuivre ses actions pour une protection et une gestion efficaces du bien.

Les résultats du rhinocéros blanc du sud en remplacement du rhinocéros blanc du nord sur la base des conclusions de l’évaluation des risques menée par AP en 2021 est notée. Cependant, considérant les efforts en cours pour étudier la faisabilité d’une reproduction in vitro de la sous-espèce du nord sur base de matériel génétique préservé sur les derniers individus survivants en captivité, une telle introduction doit faire objet d’un consensus au sein de la communauté scientifique et de conservation. Il est noté que l'État partie et ses partenaires ont commencé la mise en œuvre d’un programme de réintroduction du rhinocéros blanc dans le bien avec le transfert d'un premier groupe de 16 spécimens de la sous-espèce de rhinocéros blanc du sud en juin 2023, et qu'une seconde analyse risques-avantages a été réalisée en 2021 après celle de 2018 qui a conclu que les avantages de la réintroduction du rhinocéros blanc l'emportaient sur les risques. Tout en notant que le rhinocéros blanc du sud pourrait potentiellement remplir les fonctions écologiques du rhinocéros blanc du nord dans l'écosystème de la Garamba, il n'est pas clair dans quelle mesure la gestion à long terme de la sous espèce dans le bien ainsi que les risques qui peuvent être associés à une telle introduction ont été pris en compte, notamment la situation sécuritaire dans la zone du bien et la persistance du braconnage, les maladies, la compétition avec d’autres espèces herbivores et les considérations vétérinaires. Il est recommandé que l'État partie soumette les rapports d'évaluation des risques et des bénéfices de 2018 et 2021 au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, qu'il consulte le Groupe de spécialistes du rhinocéros africain de la Commission pour la sauvegarde des espèces (CSE) de l'UICN avant toutes opérations de transferts de rhinocéros, conformément aux principes de meilleures pratiques de la CSE de l'UICN.

ainsi que des recommandations de l’atelier régional sur l’appui au processus de retrait des biens naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril dans les pays francophones de l’Afrique de juin 2022 à Kinshasa, afin d'identifier un calendrier réalisable pour le retrait éventuel du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Il est donc recommandé que l’État partie soumette ce document dès que possible.

L’existence d’un plan d’affaires orientant les actions de gestion pour la période 2022-2026 et le financement de sa mise en œuvre grâce à l’appui de l’Union Européenne et l’USAID sont positifs. Cependant, les contraintes liées à la relocation des sites miniers artisanaux existants dans les domaines de chasse sont notées et les progrès limités pour la définition d’un PUT et la création d’une zone tampon fonctionnelle de 2km autour du bien sont très préoccupants. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie d’accélérer la finalisation du PUT et la création de la zone tampon en cohérence avec la stratégie de développement durable du parc, le décret ministériel de 2019 interdisant l’exploitation artisanale dans les domaines de chasse, la stratégie de relocalisation des camps de réfugiés à l’extérieur du parc et tout autre document stratégique.

La poursuite de la coopération avec le Soudan du Sud, à travers la conduite d’une mission d’évaluation technique pour l’établissement d’un cadre de coopération bilatérale pour la gestion renforcée du paysage Garamba-Lantoto est accueillie positivement. Il est impératif que le Protocole d’entente entre les deux États parties soit formalisé et mis en œuvre dans les plus brefs délais afin de contrôler efficacement les activités transfrontalières illégales telles que le braconnage et le commerce de produits issus de la faune sauvage.

Par ailleurs, la volonté de l’État partie de recevoir une mission conjointe UNESCO/UICN de suivi réactif pour analyser les progrès réalisés en vue d’un éventuel retrait de la Liste en péril est notée.

Le projet de soumission d’une nouvelle proposition d’inscription du bien est notée. Effectivement, la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle du bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1980 met un accent important sur la présence de la dernière population du rhinocéros blanc du nord, aujourd’hui considéré probablement éteint à l’état sauvage. Une nouvelle proposition d’inscription permettrait d'examiner la justification de l'inscription initiale sur la base du critère (x), en tenant compte à la fois de la probable extinction d'une espèce clé, mais aussi de l'éventail plus large des espèces à haute valeur de conservation qui n'étaient pas reconnues au moment de l'inscription. Cela pourrait potentiellement permettre de définir un DSOCR actualisé pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Enfin, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

9. Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo


Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN

Il est regrettable que l'État partie n’ait fourni aucune information spécifique en réponse à la Décision 44 COM 7A.46, qui soulève plusieurs questions générales importantes relatives à l’état de conservation des biens en RDC et la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa adoptée en 2011. Une analyse en profondeur de ces questions est donc impossible et il est recommandé que le Comité réitère les points soulevés dans sa Décision 44 COM 7A.46.

Concernant la situation sécuritaire globale dans les cinq biens de la RDC, les rapports individuels d’état de conservation montrent que la situation sécuritaire semble s’être maintenant normalisée dans le Parc national de la Salonga et s’être améliorée dans les Parcs nationaux de Kahuzi-Biega et de la Garamba. La situation reste délicate dans la Réserve de faune à okapis. Toutefois, la situation la plus préoccupante est observée dans le Parc national des Virunga, qui est à nouveau le théâtre de graves combats depuis 2022. De grandes parties du parc sont désormais contrôlées par les forces rebelles. Cette situation a actuellement de graves impacts sur les activités de gestion, telles que les patrouilles, le suivi de la faune et l’application de la loi et a tragiquement causé des pertes humaines supplémentaires parmi le personnel du parc, en particulier parmi les écogardes. De plus amples détails sont donnés dans le rapport sur le Parc national des Virunga (voir point 7A, sous-point no 8). Il est recommandé que le Comité condamne à nouveau fermement cette violence, adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes et au personnel de l'ICCN, exprime sa plus vive préoccupation quant à l'insécurité persistante à l'intérieur et autour du Parc national des Virunga, du Parc national de Kahuzi-Biega et de la Réserve de faune à okapis, et prie instamment l'État partie de poursuivre le renforcement de la capacité de l'ICCN à continuer d’assurer la gestion des biens dans les difficiles conditions de sécurité actuelles, et de déployer les efforts visant à rétablir la paix et la stabilité à l'intérieur et autour de ces biens.

La poursuite de la coopération entre l’ICCN et les Forces Armées de la RDC (FARDC) pour la protection des biens est considérée comme essentielle, bien que les violations présumées des droits de l’homme directement liées aux opérations de maintien de l’ordre soient extrêmement préoccupantes. Tandis que l’on reconnaît les défis que représente la protection des biens du patrimoine mondial dans une région qui se singularise par des conflits armés en cours et la prolifération de groupes armés engagés dans des activités susceptibles de menacer la valeur universelle exceptionnelle (VUE), telles que l’exploitation de ressources naturelles, l’exploitation minière et le trafic de faune sauvage, il est essentiel que les droits de l’homme soient respectés et qu’ils ne soient jamais violés du fait d’interventions de conservation. Il est recommandé que le Comité rappelle à nouveau l’importance de la mise en œuvre de mesures fortes pour garantir le respect plein et entier des droits des peuples autochtones et des communautés locales (IPLC) dans toutes les décisions et les actions de gestion. Les mesures déjà prises dans le Parc national de la Salonga et le Parc national de Kahuzi-Biega afin de définir un code de conduite des gardes, leur donner une formation sur les questions des droits de l’homme (également en cours au Parc national des Virunga) ainsi que créer un mécanisme de dépôt de plainte pour les violations des droits de l’homme, sont toutes bienvenues ; de telles initiatives devraient être étendues de toute urgence à tous les biens du patrimoine mondial de la RDC. La création d’une entité spécifique chargée des droits de l’homme au sein de la Direction générale de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) pourrait catalyser les bonnes pratiques et le partage des expériences entre les sites. Il est recommandé que le Comité rappelle une fois encore l’importance des processus de gestion qui sont fondés sur des approches basées sur les droits et qui garantissent la pleine implication de tous les détenteurs de droits et parties prenantes, en particulier les IPLC, conformément à la Politique de 2015 sur le patrimoine mondial et le développement durable et la Politique de l’UNESCO sur l’engagement auprès des peuples autochtones. Il est donc demandé à l'État partie de renforcer les efforts en cours en créant et en mettant en œuvre un code national de conduite pour les éco-gardes et un mécanisme de dépôt de plainte pour les violations des droits de l’homme dans tous les biens du patrimoine mondial, ainsi que de s’assurer que les questions relatives aux droits de l'homme sont incluses dans toutes les formations régulières du personnel chargé de l'application des lois.

La nouvelle selon laquelle l’État partie a inclus les deux blocs pétroliers chevauchant le Parc national des Virunga dans le nouveau processus d'appel d'offres public pour les blocs pétroliers en 2022 est extrêmement préoccupante (voir également le rapport sur le Parc national des Virunga). À l'heure de la rédaction du présent rapport, on ne saurait dire avec certitude si ces blocs ont été attribués.

Il convient de rappeler que l'un de ces blocs avait été ouvert à la prospection pétrolière dans le passé, mais que la société concernée a finalement renoncé au bloc en 2014 après un tollé général et le désinvestissement de plusieurs investisseurs. Depuis lors, le Comité du patrimoine mondial n'a cessé de demander à l'État partie de révoquer toutes les concessions pétrolières attribuées par décret présidentiel et qui empiètent sur les Parcs nationaux des Virunga et de la Salonga.

En outre, plusieurs exploitations semi-industrielles d'or sont désormais en activité dans la Réserve de faune à okapis (voir le rapport sur la Réserve de faune à okapis, point 7A, sous-point no 7). Les entreprises concernées se seraient vu attribuer des permis d'exploitation sur la base d'une carte erronée utilisée par le cadastre minier. Il est par conséquent recommandé que le Comité exprime ses plus vives préoccupations quant à ces nouveaux événements et réitère sa position claire concernant l’incompatibilité des activités minières et de l’exploration et de l’exploitation pétrolière avec le statut de patrimoine mondial et prie de nouveau instamment l'État partie d’annuler toutes les concessions de blocs pétroliers et les concessions minières qui empiètent sur les biens du patrimoine mondial.

Le 14 mars 2023, le Sous-Directeur général de l'UNESCO pour le Secteur de la culture a informé l'État partie de la volonté de l'UNESCO d'organiser un atelier national sur la protection du patrimoine dans les zones de conflit en RDC.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.5
Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) (N 136)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.41, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille favorablement les avancées significatives réalisées par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et le partenaire African Parks en étroite collaboration avec les autorités politico-administratives et militaires provinciales et les communautés locales dans la mise en œuvre des mesures correctives de la mission conjointe de suivi réactif de 2016 et des décisions antérieures du Comité du patrimoine mondial, et encourage l’État partie à poursuivre avec l’appui de ses partenaires ses actions pour une protection et une gestion efficaces du bien ;
  4. Note les résultats du suivi écologique de 2021 qui démontrent une stabilisation temporaire des effectifs des girafes de Kordofan et des éléphants et un accroissement de la population des hippopotames et des buffles, mais rappelle que les populations demeurent très réduites par rapport à la situation lors de l’inscription du bien, s’inquiète du niveau élevé de braconnage pour la viande de brousse à des fins commerciales et de subsistance dans les domaines de chasse, réitère sa demande à l’État partie de poursuivre les efforts pour contrôler le braconnage afin de favoriser les conditions optimales pour la restauration de la faune, ainsi que de soumettre au Centre du patrimoine mondial la stratégie et le plan d’action pour la conservation des girafes dans le bien, pour revue par l’UICN ;
  5. Réitérant sa plus vive préoccupation quant à la probable extinction de la sous-espèce du rhinocéros blanc du nord au sein du bien du fait de l’absence d’indices de présence depuis 2008, note le lancement de la mise en œuvre d’un programme de réintroduction du rhinocéros blanc dans le bien avec le transfert d'un premier groupe de 16 spécimens de la sous-espèce de rhinocéros blanc du sud en juin 2023, et prie instamment l’État partie de :
    1. Soumettre les rapports des évaluations des risques d’introduction du rhinocéros blanc du sud réalisées en 2018 et 2021, ainsi que celui de l’étude approfondie menée conformément aux lignes directrices de l’UICN au Centre du patrimoine mondial, dès que possible, pour revue par l’UICN,
    2. En collaboration avec le Centre du patrimoine mondial, consulter et prendre en considération l’avis du Groupe de spécialistes du rhinocéros africain de la Commission pour la sauvegarde des espèces (AfrRSG CSE) de l’UICN avant la mise en œuvre de toutes opérations de transfert de rhinocéros blanc du sud vers le bien,
    3. Mettre en œuvre des mesures rigoureuses de gestion à long terme des risques qui peuvent être associés à l’introduction de la sous-espèce de rhinocéros blanc du sud dans le bien, notamment la sécurité des individus, les maladies, la compétition avec d’autres espèces herbivores ainsi que les considérations vétérinaires afin de garantir la survie des spécimens transférés en conformité avec l’avis du AfrRSG CSE de l’UICN,
  6. Félicite l’État partie pour la validation du plan d’affaires du bien qui oriente les actions de gestion pour la période 2022-2026 et remercie l’Union européenne et l’USAID pour leur contribution financière en vue de la mise en œuvre dudit plan ;
  7. Note avec préoccupation les contraintes liées à la relocation des sites miniers artisanaux existants dans les domaines de chasse et les progrès limités pour la définition d’un Plan d’utilisation des terres (PUT) et la création d’une zone tampon fonctionnelle de 2km autour du bien et réitère sa demande de longue date d’accélérer la finalisation du PUT et la création de la zone tampon en cohérence avec la stratégie de développement durable du parc, le décret ministériel de 2019 interdisant l’exploitation artisanale dans les domaines de chasse, et la stratégie de relocalisation des camps de réfugiés à l’extérieur du parc ;
  8. Accueille positivement la poursuite de la coopération transfrontalière avec le Soudan du Sud, telle que recommandée par le Comité, en vue de l’établissement d’un cadre de coopération bilatérale pour la gestion renforcée du paysage Garamba-Lantoto et invite à nouveau les deux États parties à accélérer la formalisation du Protocole d’entente afin de réduire les activités transfrontalières illégales telles que le braconnage et le commerce de produits de la faune sauvage ;
  9. Prend note des informations sur les progrès réalisés par l’État partie vers l’atteinte des indicateurs tels que proposés par la mission de 2016 et réitère à nouveau sa demande à l’État partie de finaliser ces indicateurs sur la base des récentes données d’inventaires disponibles, ainsi que des recommandations de l’atelier régional sur l’appui au processus de retrait des biens naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril dans les pays francophones de l’Afrique de juin 2022 à Kinshasa, et de soumettre la version finale de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) au Centre du patrimoine mondial, pour adoption par le Comité du patrimoine mondial;
  10. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN pour examiner la mise en œuvre des mesures correctives et les progrès réalisés vers l’atteinte des indicateurs tels que proposés par la mission de 2016, l’état de conservation actuel du bien, la finalisation du DSOCR mais aussi le statut et les plans proposés concernant l’introduction des rhinocéros blanc du sud en remplacement des rhinocéros blanc du nord possiblement éteints à l’état sauvage en tant qu’attribut clé de la valeur universelle exceptionnelle;
  11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  12. Décide de maintenir le Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 7A.9
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7A.46, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/ en ligne, 2021),
  3. Regrette que l'État partie n’ait pas soumis de rapport sur la mise en œuvre de cette décision, comme le demandait le Comité à sa 44e session élargie,
  4. Note avec la plus grande inquiétude les rapports faisant état de violations présumées des droits de l’homme à l’égard des peuples autochtones et des communautés locales au cours d’opérations de maintien de l’ordre et réitère ses demandes à l'État partie de prendre des mesures urgentes afin de renforcer ses efforts pour résoudre ce problème, y compris en définissant et en mettant en œuvre un code de conduite national pour les éco-gardes et un mécanisme de dépôt de plainte pour les violations des droits de l’homme, et en formant le personnel des aires protégées aux questions des droits de l’homme dans le cadre de la formation au maintien de l’ordre, ainsi qu’en s’assurant que les processus de gestion suivent une approche basée sur les droits et garantissent la pleine implication de toutes les parties prenantes, en particulier les peuples autochtones et les communautés locales, conformément aux règles internationales pertinentes et à la Politique de 2015 sur le patrimoine mondial et le développement durable ;
  5. Tout en notant l’amélioration de la situation sécuritaire dans les Parcs nationaux de la Salonga, de Kahuzi-Biega et de la Garamba, note avec préoccupation les problèmes de sécurité persistants dans la Réserve de faune à okapis et exprime sa plus vive inquiétude quant à la situation dans le Parc national des Virunga, qui est à nouveau partiellement situé sur le territoire contrôlé par des groupes rebelles et est le théâtre de violents combats depuis 2022, entraînant une nouvelle fois la mort tragique de membres du personnel du parc dans l'exercice de leurs fonctions, condamne fermement une fois encore cette violence, adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes et à l'ensemble du personnel de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et prie instamment l'État partie de poursuivre le renforcement de la capacité de l'ICCN à continuer d'assurer la gestion des biens dans les difficiles conditions de sécurité actuelles, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir la paix et la sécurité à l'intérieur et autour des biens ;
  6. Tout en soulignant l'importance de garantir un mécanisme de financement durable, prie également instamment l'État partie d'assurer la pérennité du « Fonds Okapi pour la conservation – FOCON » en tant que fonds fiduciaire pour les aires protégées en République démocratique du Congo (RDC), encourage la communauté des donateurs à continuer d'apporter un soutien financier et technique adéquat pour répondre efficacement aux besoins de gestion des biens du patrimoine mondial de la RDC ;
  7. Regrette vivement que l'État partie ait inclus, dans la mise aux enchères publiques de blocs pétroliers en 2022, deux blocs pétroliers chevauchant le Parc national des Virunga, note avec la plus grande inquiétude les activités minières semi-industrielles dans la Réserve de faune à okapis, réitère sa position claire concernant l’incompatibilité des activités minières et de l’exploration et l’exploitation pétrolière avec la statut de patrimoine mondial, et prie de nouveau instamment l'État partie d’annuler toutes les concessions de blocs pétroliers et les concessions minières qui empiètent sur les biens du patrimoine mondial ;
  8. Note avec satisfaction la proposition de l'UNESCO d'organiser avec l'État partie un atelier national en RDC pour discuter des problèmes et formuler des recommandations sur la manière d'assurer la gestion et la protection du patrimoine dans les zones de conflit ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport détaillé sur la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa, la situation sécuritaire des biens, les mesures prises pour combattre les atteintes aux droits de l’homme et les actions entreprises pour annuler toutes les concessions minières et d’exploration et d’exploitation pétrolières qui empiètent sur les biens du patrimoine mondial, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.5

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7A.41, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille favorablement les avancées significatives réalisées par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et le partenaire African Parks en étroite collaboration avec les autorités politico-administratives et militaires provinciales et les communautés locales dans la mise en œuvre des mesures correctives de la mission conjointe de suivi réactif de 2016 et des décisions antérieures du Comité du patrimoine mondial, et encourage l’État partie à poursuivre avec l’appui de ses partenaires ses actions pour une protection et une gestion efficaces du bien ;
  4. Note les résultats du suivi écologique de 2021 qui démontrent une stabilisation temporaire des effectifs des girafes de Kordofan et des éléphants et un accroissement de la population des hippopotames et des buffles, mais rappelle que les populations demeurent très réduites par rapport à la situation lors de l’inscription du bien, s’inquiète du niveau élevé de braconnage pour la viande de brousse à des fins commerciales et de subsistance dans les domaines de chasse, réitère sa demande à l’État partie de poursuivre les efforts pour contrôler le braconnage afin de favoriser les conditions optimales pour la restauration de la faune, ainsi que de soumettre au Centre du patrimoine mondial la stratégie et le plan d’action pour la conservation des girafes dans le bien, pour revue par l’UICN ;
  5. Réitérant sa plus vive préoccupation quant à la probable extinction de la sous-espèce du rhinocéros blanc du nord au sein du bien du fait de l’absence d’indices de présence depuis 2008, note le lancement de la mise en œuvre d’un programme de réintroduction du rhinocéros blanc dans le bien avec le transfert d'un premier groupe de 16 spécimens de la sous-espèce de rhinocéros blanc du sud en juin 2023, et prie instamment l’État partie de :
    1. Soumettre les rapports des évaluations des risques d’introduction du rhinocéros blanc du sud réalisées en 2018 et 2021, ainsi que celui de l’étude approfondie menée conformément aux lignes directrices de l’UICN au Centre du patrimoine mondial, dès que possible, pour revue par l’UICN,
    2. En collaboration avec le Centre du patrimoine mondial, consulter et prendre en considération l’avis du Groupe de spécialistes du rhinocéros africain de la Commission pour la sauvegarde des espèces (AfrRSG CSE) de l’UICN avant la mise en œuvre de toutes opérations de transfert de rhinocéros blanc du sud vers le bien,
    3. Mettre en œuvre des mesures rigoureuses de gestion à long terme des risques qui peuvent être associés à l’introduction de la sous-espèce de rhinocéros blanc du sud dans le bien, notamment la sécurité des individus, les maladies, la compétition avec d’autres espèces herbivores ainsi que les considérations vétérinaires afin de garantir la survie des spécimens transférés en conformité avec l’avis du AfrRSG CSE de l’UICN,

  1. Félicite l’État partie pour la validation du plan d’affaires du bien qui oriente les actions de gestion pour la période 2022-2026 et remercie l’Union européenne et l’USAID pour leur contribution financière en vue de la mise en œuvre dudit plan ;
  2. Note avec préoccupation les contraintes liées à la relocation des sites miniers artisanaux existants dans les domaines de chasse et les progrès limités pour la définition d’un Plan d’utilisation des terres (PUT) et la création d’une zone tampon fonctionnelle de 2km autour du bien et réitère sa demande de longue date d’accélérer la finalisation du PUT et la création de la zone tampon en cohérence avec la stratégie de développement durable du parc, le décret ministériel de 2019 interdisant l’exploitation artisanale dans les domaines de chasse, et la stratégie de relocalisation des camps de réfugiés à l’extérieur du parc ;
  3. Accueille positivement la poursuite de la coopération transfrontalière avec le Soudan du Sud, telle que recommandée par le Comité, en vue de l’établissement d’un cadre de coopération bilatérale pour la gestion renforcée du paysage Garamba-Lantoto et invite à nouveau les deux États parties à accélérer la formalisation du Protocole d’entente afin de réduire les activités transfrontalières illégales telles que le braconnage et le commerce de produits de la faune sauvage ;
  4. Prend note des informations sur les progrès réalisés par l’État partie vers l’atteinte des indicateurs tels que proposés par la mission de 2016 et réitère à nouveau sa demande à l’État partie de finaliser ces indicateurs sur la base des récentes données d’inventaires disponibles, ainsi que des recommandations de l’atelier régional sur l’appui au processus de retrait des biens naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril dans les pays francophones de l’Afrique de juin 2022 à Kinshasa, et de soumettre la version finale de l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) au Centre du patrimoine mondial, pour adoption par le Comité du patrimoine mondial;
  5. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN pour examiner la mise en œuvre des mesures correctives et les progrès réalisés vers l’atteinte des indicateurs tels que proposés par la mission de 2016, l’état de conservation actuel du bien, la finalisation du DSOCR mais aussi le statut et les plans proposés concernant l’introduction des rhinocéros blanc du sud en remplacement des rhinocéros blanc du nord possiblement éteints à l’état sauvage en tant qu’attribut clé de la valeur universelle exceptionnelle;
  6. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  7. Décide de maintenir le Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
République démocratique du Congo
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Liste en péril (dates) : 1984-1992, 1996-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top