Assour (Qal'at Cherqat)
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Activités de gestion
- Destruction délibérée du patrimoine
- Guerre
- Infrastructures hydrauliques
- Inondations
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Structures fragiles en briques de terre crue
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Inondations
- Activités de gestion
- System de gestion/plan de gestion
- Infrastructures hydrauliques
- Inondation partielle et infiltrations dues à un projet de construction de barrage
- Structures fragiles en briques de terre crue
- Absence de plan général de conservation et de gestion
- Destruction due au conflit armé
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Construction d’un barrage à proximité entraînant une inondation partielle et des infiltrations
- Conflit armé
Mesures correctives pour le bien
Pas encore définies
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017
Montant total accordé (pour tous les biens du patrimoine mondial en Iraq) :
- 6 000 dollars EU du fonds en dépôt italien (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
- 1,5 million de dollars EU par le gouvernement du Japon (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
- 154 000 dollars EU par le gouvernement de Norvège (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
- 300 000 EUR par le gouvernement de l’Italie (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
- 35 000 dollars EU par le gouvernement des Pays-Bas (pour le patrimoine culturel, y compris le patrimoine mondial)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 50 000 dollars E.U.
2003 | Emergency assistance to prepare an urgent nomination of ... (Approuvé) | 50 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
Novembre 2002 : mission UNESCO pour le projet de barrage de Makhoul ; juin 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
Le 31 janvier 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1130/documents. L’état d’avancement sur un certain nombre de questions de conservation examinés par le Comité lors de ses précédentes sessions est présenté dans ce rapport, comme suit :
- Le bien a été entièrement libéré à la mi-décembre 2016 après deux années d’occupation par des groupes armés extrémistes. Peu de temps après, le Conseil national des antiquités et du patrimoine (SBAH) a effectué une rapide estimation préliminaire des dommages subis. Il a entamé le nettoyage du bien et la préparation des travaux d’urgence et de prévention ;
- L’État partie a estimé qu’une intervention immédiate s’imposait pour éviter l’effondrement de nombreux éléments, en particulier à la Porte de Tabira. Il envisage de mener une brève campagne de conservation avec l’aide de la communauté internationale, une fois que la situation sécuritaire fragile sera stabilisée ;
- Le cimetière royal a subi de gros dégâts dus aux eaux pluviales, la toiture de protection du cimetière ayant été endommagée ;
- Avant d’entreprendre des travaux sur le bien, l’État partie demande au Comité du patrimoine mondial d’envoyer une équipe d’experts pour évaluer les dégâts afin de préparer un plan de conservation pour guider son action future.
L’État partie rappelle l’obligation, en vertu des accords internationaux, de toutes les parties en guerre de protéger le bien culturel en période de conflit armé. Il recommande par ailleurs de mener une action internationale en vue d’une brève campagne immédiate de conservation initiale des sites qui ont été libérés ; envoyer des missions de haut niveau afin d’évaluer les dommages causés aux biens du patrimoine mondial ; encourager les universités et les institutions scientifiques à commencer les travaux de conservation ; et lancer une planification stratégique à long terme des sites historiques dans les domaines de la protection et de la gestion.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
Le 3 février 2017, l’UNESCO a fait sur place une rapide évaluation du bien et a confirmé les dommages signalés en insistant sur le besoin urgent d’installer un abri couvrant les tombes royales. La visite du site a révélé que le bien n’était pas clôturé, mais qu’il était gardé pour prévenir le pillage. Les 23 et 24 février 2017, l’UNESCO et le Gouvernement iraquien ont organisé une Conférence internationale de coordination sur la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq. La conférence a rassemblé la communauté scientifique internationale pour faire le bilan de la situation dans ces zones avec les autorités iraquiennes et définir les priorités en termes d’actions et de ressources nécessaires. La conférence a jeté les bases de plans d’action d’urgence, à moyen et à long terme ; l’un de ses résultats a également abouti à la création d’un comité de pilotage conjoint entre l’UNESCO et l’Iraq, chargé de coordonner les initiatives nationales et internationales visant à sauvegarder et restaurer le patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq.
La récente évaluation d’urgence rapide du bien représente un acte encourageant et louable de la part du SBAH, et il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de soumettre la copie intégrale de cette évaluation préliminaire pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Néanmoins, le manque d’informations précises sur l’état de conservation du bien (pour la troisième année consécutive) continue à susciter une très vive inquiétude. Il est essentiel, dès que les conditions de sécurité le permettront, que les autorités responsables, en étroite collaboration avec le Bureau de l’UNESCO en Iraq, procèdent à une évaluation complète et détaillée des dommages subis, préalablement à toute action sur le terrain. Des mesures de protection et des travaux de stabilisation d’urgence devraient être exécutés uniquement en cas d’effondrement ou de nouveaux dégâts imminents, selon le principe d’intervention minimale. Les éléments architecturaux, sculpturaux et de reliefs trouvés sur le site et résultant de dommages liés au conflit, à l’exemple des destructions intentionnelles, devraient être récupérés et rassemblés en lieu sûr, comme souligné en février 2017 à la Conférence internationale de coordination sur la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq. Il est recommandé, à partir du moment où les conditions de sécurité le permettront, qu’une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS soit envoyée pour aider à évaluer les dégâts, comme préalable à un plan de conservation général en préparation.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7A.33
Assour (Qal'at Cherqat) (Iraq) (C 1130)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.10, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Félicite l’État partie d’entreprendre une rapide évaluation d’urgence du bien et lui demande de soumettre un exemplaire de cette évaluation pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Exprime sa vive préoccupation quant à l’état de conservation du bien suite aux actes de destruction intentionnelle et au manque persistant d’informations détaillées sur l’état de conservation du bien, et demande également à l’État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de la situation sur le terrain ;
- Encourage l’État partie à continuer de déployer ses efforts pour assurer la protection du bien, malgré la situation difficile qui prévaut et, en particulier, de commencer à mettre en œuvre d’urgence les actions prioritaires définies à la Conférence internationale de coordination sur la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq (UNESCO, février 2017), avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale ;
- Prie instamment toutes les parties impliquées dans la situation en Iraq de s’abstenir de toute action susceptible de continuer à endommager le patrimoine culturel et naturel du pays, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine ;
- Lance un appel à tous les États membres pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel venant d’Iraq, en application des résolutions 2199, 2253 et 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée respectivement en février 2015, décembre 2015 et mars 2017;
- Appelle tous les États membres de l’UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence, y compris par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de maintenir Assour (Qal'at Cherqat) (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
41 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add et WHC/17/41.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 41 COM 7A.54)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 41 COM 7A.55)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 41 COM 7A.2)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 41 COM 7A.23)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 41 COM 7A.24)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 41 COM 7A.6)
- Égypte, Abou Mena (décision 41 COM 7A.32)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 41 COM 7A.1)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 41 COM 7A.3)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 41 COM 7A.19)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 41 COM 7A.18)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 41 COM 7A.33)
- Iraq, Hatra (décision 41 COM 7A.34)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 41 COM 7A.35)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 41 COM 7A.36)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 41 COM 7A.40)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 41 COM 7A.37)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 41 COM 7A.38)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 41 COM 7A.39)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 41 COM 7A.41)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 41 COM 7A.14)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 41 COM 7A.28)
- Mali, Tombouctou (décision 41 COM 7A.29)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 41 COM 7A.30)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 41 COM 7A.56)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 41 COM 7A.15)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 41 COM 7A.31)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 41 COM 7A.57)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 41 COM 7A.42)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 41 COM 7A.43)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 41 COM 7A.25)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 41 COM 7A.26)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 41 COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 41 COM 7A.45)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 41 COM 7A.46)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 41 COM 7A.47)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 41 COM 7A.48)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 41 COM 7A.49)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 41 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 41 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 41 COM 7A.8)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 41 COM 7A.9)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 41 COM 7A.10)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 41 COM 7A.11)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 41 COM 7A.17)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 41 COM 7A.16)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 41 COM 7A.21)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 41 COM 7A.22)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 41 COM 7A.27)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 41 COM 7A.51)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 41 COM 7A.52)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 41 COM 7A.53)
Projet de décision : 41 COM 7A.33
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.10, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Félicite l’État partie d’entreprendre une rapide évaluation d’urgence du bien et lui demande de soumettre un exemplaire de cette évaluation pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
- Exprime sa vive préoccupation quant à l’état de conservation du bien suite aux actes de destruction intentionnelle et au manque persistant d’informations détaillées sur l’état de conservation du bien, et demande également à l’État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de la situation sur le terrain ;
- Encourage l’État partie à continuer de déployer ses efforts pour assurer la protection du bien, malgré la situation difficile qui prévaut et, en particulier, de commencer à mettre en œuvre d’urgence les actions prioritaires définies à la Conférence internationale de coordination sur la sauvegarde du patrimoine culturel dans les zones libérées d’Iraq (UNESCO, février 2017), avec le soutien de l’UNESCO et de la communauté internationale ;
- Prie instamment toutes les parties impliquées dans la situation en Iraq de s’abstenir de toute action susceptible de continuer à endommager le patrimoine culturel et naturel du pays, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine ;
- Lance un appel à tous les États membres pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel venant d’Iraq, en application des résolutions 2199, 2253 et 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée respectivement en février 2015, décembre 2015 et mars 2017;
- Appelle tous les États membres de l’UNESCO à soutenir les mesures de sauvegarde d’urgence, y compris par l’intermédiaire du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de maintenir Assour (Qal'at Cherqat) (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.