Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Parc national du Manovo-Gounda St Floris

République centrafricaine
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Insécurité
  • Braconnage
  • Exploitation minière
  • Transhumance et paturâge illégaux
  • Pêche illégale
  • Occupation illégale du bien
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Pâturage illégal 
  • Braconnage par des groupes lourdement armés entraînant, en conséquence, la perte de 80% de la faune sauvage due à la détérioration de la situation sécuritaire 
  • Arrêt du tourisme 
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 4 (de 2001-2012)
Montant total approuvé : 225 488 dollars E.U.
2012 Atelier d'élaboration d'un plan d'urgence pour le parc ... (Approuvé)   25 488 dollars E.U.
2007 Assistance d'urgence pour la sauvegarde d'un bien du ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Programme d'urgence pour la réhabilitation du site du ... (Approuvé)   150 000 dollars E.U.
2001 Project for "Long-term Conservation of the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Mai 2001 et avril 2009: missions conjointes de suivi réactif UNESCO/UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

s de conservation actuels

Le 31 janvier 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/475/documents/, qui fournit les informations suivantes :

  • Le projet Ecosystème faunique du nord-est de la République centrafricaine (RCA) (ECOFAUNE+), financé par le fonds européen BEKOU et le Programme de conservation de la biodiversité d’Afrique centrale – Sauvegarde des éléphants d’Afrique centrale (PCBAC-SEAC), financé par la Banque africaine de développement se poursuivent. Ils ont pour objectifs d’améliorer la gouvernance et la gestion durable des ressources naturelles de la RCA et de préserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de sa périphérie. Plusieurs activités telles que : la réhabilitation d’infrastructures, l’acquisition d’équipements, la formation du personnel et des activités de terrain sont mises en œuvre dans ce cadre ;
  • Un accord de gestion (Partenariat Public-Privé) entre le gouvernement de la RCA et l’ONG internationale de conservation Wildlife Conservation Society (WCS) est en cours de négociation. Un système de gestion administratif, technique et opérationnel sera mis en œuvre par WCS qui pourrait bénéficier, entre autres, d’une subvention de 7 millions d’euros du Fonds Européen pour le Développement (11ème FED). WCS serait responsable, entre autres, de la gestion, de la surveillance et du suivi écologique du bien. La priorité pour 2018 est de former et déployer des gardes dans le bien et ses alentours et de les doter d’équipements pour assurer sa surveillance et intervenir rapidement dans certaines zones du bien. Le Ministère de la Défense souhaite formaliser un cadre de coopération avec WCS pour mener à bien ces opérations ;
  • Un recensement aérien a eu lieu en mars et avril 2017, démontrant le déclin catastrophique de la faune. L’éléphant, dont la population était estimée à environ 5 000 individus au moment de l’inscription semble avoir totalement disparu du bien. Toutes les populations d’espèces de grands mammifères semblent à nouveau en fort déclin en comparaison aux données collectées en 2005 et 2010. L’élan de Derby et le buffle ont été observés dans quelques zones limitées, mais sont totalement absents des vastes plaines où ils étaient historiquement abondants. La présence d’une petite population de la girafe de Kordofan, sous-espèce en danger d‘extinction, a été confirmée. Par ailleurs, différentes activités illégales ont été observées, notamment la présence du bétail et des transhumants, les campements des braconniers, les pistes de moto et les carrières minières artisanales ;
  • Ce recensement a permis de recueillir des informations qui vont permettre : d’établir un zonage et déterminer les zones prioritaires de conservation ainsi que les mesures à prendre pour lutter contre les menaces. Les priorités sont : faire diminuer la transhumance et le pastoralisme, ouvrir des routes et des pistes pour accéder au bien, déplacer hors du parc les habitations illégales identifiées à l’extrême nord et fermer les mines illégales de diamant localisées à la périphérie du bien ;
  • Une stratégie de gestion des menaces est en cours de préparation dans le cadre de l’Accord tripartite de lutte antibraconnage transfrontalier signé entre la RCA, le Cameroun et le Tchad. Elle va permettre d’harmoniser à l’échelle régionale les mesures à prendre pour endiguer le braconnage et la transhumance et rétablir la sécurité dans cette zone. La RCA envisage la création d’un complexe transfrontalier d’aires protégées qui inclurait les sites du nord-est du pays et le parc national de Zakouma au Tchad.

Par ailleurs, le Centre du patrimoine mondial a été informé, en avril dernier, du projet de réhabilitation de la route nationale 8 qui traverse le Parc de Manovo-Gounda Saint-Floris. Il a écrit à l’État partie, le 9 avril 2018, pour demander les Etudes d’impact environnemental et social (EIES) de ce projet. La Banque mondiale, l’un des bailleurs avec l’Agence Française de Développement (AFD), a transmis à l’UNESCO, le 19 avril, les documents relatifs au projet dont le « Plan d’action de sauvegarde environnementale et sociale » et les « Termes de référence des études d’impact environnemental et social ».

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Les résultats du recensement mettent à nouveau en évidence la situation critique de ce bien : la décimation de la grande faune continue sans relâche et a résulté à la disparition de l’éléphant du bien. La pression du braconnage, notamment par des groupes armés nationaux et étrangers, reste forte à laquelle s’ajoute la présence de grands groupes de transhumants et de leurs bétails en recherche de pâturage ainsi que l’exploitation minière artisanale. La dégradation progressive de la faune compromet depuis plusieurs années la VUE du bien.

La mobilisation de l’État partie, à travers les différents projets ECOFAUNE+ et PCBAC-SEAC, pour améliorer l’état de conservation du bien est accueillie favorablement. Les efforts de la RCA et ses partenaires se concentrent sur les menaces principales que sont la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité. Ces menaces restent préoccupantes compte tenu du contexte sécuritaire qui prévaut dans la région et qui peut limiter la portée des interventions dans le domaine de la conservation. La signature d’un Accord tripartite de lutte anti-braconnage transfrontalier signé entre la RCA, le Cameroun et le Tchad et la mise en place d’une stratégie de gestion des menaces sont des avancées louables. Il est donc recommandé que le Comité note avec préoccupation les menaces graves pesant sur la VUE du bien et qu’il félicite les trois États parties de la RCA, du Cameroun et du Tchad pour la mise en place d’une stratégie de lutte anti-braconnage transfontralier. Il est également recommandé que le Comité demande à l’État partie, en concertation avec les États voisins, de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre la transhumance et le braconnage transfrontalier et de sécuriser les moyens techniques et financiers pour y parvenir.

Les négociations pour la mise en place d’un partenariat entre la RCA et WCS pour la gestion du bien sont également accueillies favorablement. Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à poursuivre sa collaboration avec WCS à travers la mise en œuvre des activités de gestion et de surveillance afin d’entamer le processus de restauration écologique du bien et qu’il lance un appel aux bailleurs de fonds afin d’appuyer cette initiative pour éviter la perte probable et imminente de la VUE du bien.

Le projet de la réhabilitation de la route nationale 8 qui traverse le Parc soulève également des inquiétudes, étant donné que cette route risque de faciliter un accès au bien et de renforcer l’exploitation illicite de ses ressources naturelles. Les documents reçus par rapport à l’EIES ont été transmis à l’UICN pour évaluation. Il est noté avec forte inquiétude que ni le Plan d’action de sauvegarde environnementale et sociale, ni les Termes de référence de l’EIES ne font aucune référence au Parc national de Manovo-Gounda St Floris et de son statut de bien du patrimoine mondial. L’évaluation des impacts du projet sur la VUE du bien, déjà fortement dégradée, doit impérativement faire partie de l’EIES. En mai 2018, l’État partie a invité une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN demandée par le Comité dans sa décision 38 COM 7A.34. Pour des raisons de sécurité, la mission n’a pas pu avoir lieu et a été reportée à l’automne 2018 si les conditions sécuritaires s’améliorent. Il est recommandé que la mission conjointe évalue l’état de conservation du bien et détermine s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE. Enfin, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et continue d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7A.45
Parc national de Manovo Gounda Saint-Floris (République centrafricaine) (N 475)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.4, adoptée à sa 41session (Cracovie, 2017),
  3. Note avec la plus grande inquiétude les résultats du recensement qui montrent que la décimation de la grande faune continue sans relâche et qu’elle a déjà résulté à la disparition de l’éléphant et que la dégradation progressive de la faune compromet depuis plusieurs années la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien;
  4. Exprime son inquiétude quant à la persistance des menaces que sont le braconnage par des groupes armés, la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité et félicite les États parties de la République Centrafricaine, du Cameroun et du Tchad pour la signature d’un Accord tripartite de lutte antibraconnage transfrontalier et pour le développement d’une stratégie régionale de lutte contre la transhumance et le braconnage et demande à ces États de se doter des moyens techniques et financiers pour mettre en œuvre urgemment cette stratégie ;
  5. Accueille favorablement les efforts continus de l’État partie, avec l’appui des projets ECOFAUNE+ (Ecosystème faunique du nord-est de la RCA) et PCBAC-SEAC (Programme de conservation de la biodiversité d’Afrique centrale – Sauvegarde des éléphants d’Afrique centrale) et des partenaires techniques, dont Wildlife Conservation Society, pour améliorer la gestion et la protection du bien et de ces alentours et lance un appel aux bailleurs de fonds pour appuyer le processus de restauration écologique du bien, afin d’éviter la perte probable et imminente de sa VUE ;
  6. Regrette que l’État partie n’ait pas informé en amont le Centre du patrimoine mondial du projet de réhabilitation de la route nationale 8, rappelle que l’Étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet doit prendre en compte la « Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : évaluation environnementale » pour évaluer les éventuels impacts sur la VUE du bien et rappelle également l’importance d’éviter d’accepter tout nouveau projet qui pourrait aggraver les menaces existantes et qui pourraient compromettre les progrès accomplis dans la gestion du bien ;
  7. Prend note de l’invitation par l’État partie d’une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, pour l’automne 2018 si la situation sécuritaire le permet, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de déterminer s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  9. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
  10. Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
42 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/18/42.COM/7A, WHC/18/42.COM/7A.Add et WHC/18/42.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 42 COM 7A.1)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 42 COM 7A.2)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 42 COM 7A.5)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 42 COM 7A.8)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 42 COM 7A.9)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 42 COM 7A.46)
  • Égypte, Abou Mena (décision 42 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 42 COM 7A.42)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 42 COM 7A.44)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 42 COM 7A.41)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 42 COM 7A.40)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 42 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 42 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 42 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 42 COM 7A.21)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 42 COM 7A.25)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 42 COM 7A.22)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 42 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 42 COM 7A.24)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 42 COM 7A.26)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 42 COM 7A.53)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 42 COM 7A.13)
  • Mali, Tombouctou (décision 42 COM 7A.14)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 42 COM 7A.15)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 42 COM 7A.3)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 42 COM 7A.54)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 42 COM 7A.16)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 42 COM 7A.4)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 42 COM 7A.27)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 42 COM 7A.29)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 42 COM 7A.28)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 42 COM 7A.10)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 42 COM 7A.11)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 42 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 42 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 42 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 42 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 42 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 42 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 42 COM 7A.45)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 42 COM 7A.47)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 42 COM 7A.48)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 42 COM 7A.49)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 42 COM 7A.50)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 42 COM 7A.51)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 42 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 42 COM 7A.55)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 42 COM 7A.6)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 42 COM 7A.7)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 42 COM 7A.12)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 42 COM 7A.37)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 42 COM 7A.38)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 42 COM 7A.39)
Projet de décision : 42 COM 7A.45

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.4, adoptée à sa 41esession (Cracovie, 2017),
  3. Note avec la plus grande inquiétude les résultats du recensement qui montrent que la décimation de la grande faune continue sans relâche et qu’elle a déjà résulté à la disparition de l’éléphant et que la dégradation progressive de la faune compromet depuis plusieurs années la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien;
  4. Exprime son inquiétude quant à la persistance des menaces que sont le braconnage par des groupes armés, la transhumance transfrontalière, l’exploitation minière artisanale et l’insécurité et félicite les États parties de la République Centrafricaine, du Cameroun et du Tchad pour la signature d’un Accord tripartite de lutte antibraconnage transfrontalier et pour le développement d’une stratégie régionale de lutte contre la transhumance et le braconnage et demande à ces États de se doter des moyens techniques et financiers pour mettre en œuvre urgemment cette stratégie ;
  5. Accueille favorablement les efforts continus de l’État partie, avec l’appui des projets ECOFAUNE+ (Ecosystème faunique du nord-est de la RCA) et PCBAC-SEAC (Programme de conservation de la biodiversité d’Afrique centrale – Sauvegarde des éléphants d’Afrique centrale) et des partenaires techniques, dont Wildlife Conservation Society, pour améliorer la gestion et la protection du bien et de ces alentours et lance un appel aux bailleurs de fonds pour appuyer le processus de restauration écologique du bien, afin d’éviter la perte probable et imminente de sa VUE ;
  6. Regrette que l’État partie n’ait pas informé en amont le Centre du patrimoine mondial du projet de réhabilitation de la route nationale 8, rappelle que l’Étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet doit prendre en compte la « Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : évaluation environnementale » pour évaluer les éventuels impacts sur la VUE du bien et rappelle également l’importance d’éviter d’accepter tout nouveau projet qui pourrait aggraver les menaces existantes et qui pourraient compromettre les progrès accomplis dans la gestion du bien ;
  7. Prend note de l’invitation par l’État partie d’une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, pour l’automne 2018 si la situation sécuritaire le permet, afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de déterminer s’il reste des perspectives de régénération des caractéristiques du bien qui justifient sa VUE ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  9. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé à ce bien ;
  10. Décide également de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2018
République centrafricaine
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top