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Parc national du Manovo-Gounda St Floris

République centrafricaine
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Insécurité et porosité des frontières
  • Braconnage
  • Exploitation minière artisanale
  • Transhumance transfrontalière et pâturage illégaux
  • Pêche illégale
  • Occupation illégale du bien
  • Absence de mesures de protection et de gestion
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Pâturage illégal 
  • Braconnage par des groupes lourdement armés entraînant, en conséquence, la perte de 80% de la faune sauvage due à la détérioration de la situation sécuritaire 
  • Arrêt du tourisme 
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Pas encore identifié

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Pas encore identifié

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant Total attribué : 1.250.000 dollars EU du Gouvernement de la Norvège de 2021 à 2023.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 4 (de 2001-2012)
Montant total approuvé : 225 488 dollars E.U.
2012 Atelier d'élaboration d'un plan d'urgence pour le parc ... (Approuvé)   25 488 dollars E.U.
2007 Assistance d'urgence pour la sauvegarde d'un bien du ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Programme d'urgence pour la réhabilitation du site du ... (Approuvé)   150 000 dollars E.U.
2001 Project for "Long-term Conservation of the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Mai 2001, avril 2009 et mars/avril 2019 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 3 avril 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/475/documents/, qui donne les informations suivantes :

  • La situation sécuritaire dans la région reste incertaine. Des affrontements ont eu lieu entre différents groupes rebelles, groupes d’autodéfense et autres groupes armés non identifiés. Des groupes armés basés au Tchad et au Soudan sont toujours actifs dans la région ;
  • Suite à la signature de l’accord de paix de Khartoum en février 2019, un programme de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) est mis en place et des brigades mixtes composées de l’armée nationale (Forces armées centrafricaines – FACA) et d’éléments des différents groupes armés ont été créées pour contrôler la frontière internationale et la transhumance transfrontalière ; les FACA et la police sont de retour dans la région et l’autorité du gouvernement central a été rétablie dans certaines zones ;
  • La Wildlife Conservation Society (WCS) a établi de bonnes relations de travail avec les autorités locales et traditionnelles, les groupes armés présents dans la région, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et d’autres organisations non gouvernementales, ce qui lui permet de fonctionner malgré la situation sécuritaire actuelle ;
  • Des travaux préparatoires sont en cours pour identifier une zone prioritaire de conservation au sein du bien sur la base de la faune subsistante. Une révision du dispositif de lutte anti-braconnage (LAB) est en cours. Le suivi de la biodiversité a débuté en 2019 et se poursuivra en 2020 ;
  • Dans le cadre de l’accord tripartite entre le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine (RCA) pour lutter contre le braconnage transfrontalier et mieux gérer la transhumance, la création d’un espace protégé transfrontalier entre le Tchad et la RCA est à l’étude, qui comprendrait les zones protégées du nord-est de la RCA (y compris le bien) et du sud du Tchad. Des pourparlers ont également été engagés avec le Tchad pour favoriser la transhumance en restaurant les anciens couloirs de circulation du bétail ;
  • Le financement a été assuré par le programme ECOFAC VI de la Commission européenne (CE) et des discussions sont en cours avec l’UNESCO pour un soutien financier supplémentaire.

Le rapport ne fournit aucune information sur le statut des blocs pétroliers attribués dans la zone susceptible de chevaucher le bien ni sur l’avancement de la mise en œuvre de l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) du projet de réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao, qui traverse le bien. Une réunion a eu lieu le 21 octobre 2019 entre le Centre du patrimoine mondial, l’État partie, le bureau d’études qui réalise l’EIES (Sylvatrop Consulting), la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD) et l’UICN.

Le Centre du patrimoine mondial met en œuvre depuis le 15 févier 2021 un projet initial de deux ans avec la WCS, qui a pris en charge la gestion du bien grâce à un accord de partenariat public-privé (PPP) signé en décembre 2018, afin de soutenir la reprise des activités de conservation au sein du bien avec le soutien financier du gouvernement norvégien. Des informations supplémentaires fournies le 26 août 2020 par la WCS sont prises en compte dans l’analyse ci-dessous.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Les avancées signalées dans la mise en œuvre des mesures correctives sont notées, notamment la collaboration active du Centre du patrimoine mondial et de la WCS pour mettre en œuvre un plan de sécurité d’urgence et établir un mécanisme de biosurveillance solide. Ces activités doivent être accueillies favorablement et la mise en œuvre intégrale des mesures correctives révisées doit être encore encouragée.

La dégradation, au début de 2020, de la situation sécuritaire dans la région est préoccupante, mais la confirmation par la WCS de la signature d’un nouvel accord bilatéral en juin 2020 entre le gouvernement et le principal groupe armé actif dans la région est encourageante, car cet accord a renforcé la sécurité et a permis le lancement du programme de DDRR et le retour de l’armée et de la police nationales dans la région après sept ans d’absence. Il est heureux que la WCS ait pu maintenir sa présence dans la région pendant la période de troubles. On espère que le nouvel accord contribuera à stabiliser la région plus avant et permettra la reprise des activités de conservation.

Si la mission de 2019 a conclu que la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien était très incertaine, il est encourageant de constater que les nouveaux recensements aériens effectués par la WCS au début de 2020 ont permis de documenter plusieurs troupeaux d’élands de Derby, de bubales, d’antilopes rouannes, de cobes de Buffon et de cobes à croissant ainsi que des groupes isolés d’hippopotames, de buffles et de girafes. Par ailleurs, des relevés de terrain ont confirmé la présence d’éléphants, de bongos, d’hylochères, de lions, de lycaons et de hyènes. Cela permet d’espérer que les populations pourraient se reconstituer au fil du temps si le braconnage peut être maîtrisé. Concernant l’établissement d’une zone prioritaire de conservation suite à la mission de suivi de 2019, la WCS rapporte qu’une zone de conservation a été cartographiée au sein du bien sur la base des résultats des relevés et qu’il sera primordial de lancer rapidement des opérations de surveillance dans cette zone. L’UNESCO  et la WCS ont signé un accord de partenariat en février 2021 pour assurer un financement initial de deux ans afin de faciliter ces opérations, mais une mobilisation financière supplémentaire sera indispensable.

Toutefois, il est à noter que les études sur la biodiversité ont également confirmé la présence importante et renouvelée d’éleveurs et de bétail, ainsi qu’une tendance à un élevage plus sédentaire et au braconnage dans certaines zones du bien. Il est à noter que la WCS est en train de concevoir une stratégie de gestion de la transhumance qui prévoit l’établissement de zones autorisées et de couloirs de transhumance situés hors du bien. Une approche transfrontalière est nécessaire car la majeure partie de la transhumance provient du Tchad et du Soudan. La proposition visant à accroître la coopération transfrontalière entre le Tchad et la RCA par la création d’un espace protégé transfrontalier dans le nord-est de la RCA et le sud du Tchad est donc accueillie favorablement.

Il est regrettable que l’État partie n’ait pas fourni d’informations concernant l’avancement de la mise en œuvre de l’EIES pour la réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao, notant que les consultations avec le bureau d’études chargé de cette mise en œuvre montrent que plusieurs itinéraires alternatifs sont envisagés, y compris un itinéraire passant au sud du bien. Il est recommandé que le Comité rappelle sa demande à l’État partie de soumettre l’EIES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant d’approuver le projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Il est regrettable que l’État partie n’ait pas fourni d’informations sur les activités d’exploration pétrolière à proximité du bien. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de fournir des éclaircissements, y compris une carte précise, concernant le bloc pétrolier attribué et toute autre exploration à proximité du bien, et de s’assurer qu’aucune licence ne chevauche les limites du bien, conformément à la législation nationale et à la politique du Comité selon laquelle les activités extractives ne sont pas compatibles avec le statut de patrimoine mondial.

Enfin, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et continue d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.39
Parc national de Manovo Gounda Saint-Floris (République centrafricaine) (N 475)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.5, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
  3. Note avec préoccupation que la situation sécuritaire dans la région s’est à nouveau détériorée au début de 2020 mais exprime l’espoir que l’accord bilatéral signé en juin 2020 entre le gouvernement et le principal groupe armé actif dans cette zone contribuera à stabiliser plus avant la région et facilitera la reprise des activités de conservation au sein du bien ;
  4. Rappelant sa plus grande préoccupation concernant les conclusions de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2019 selon lesquelles la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien est très incertaine, indiquant une disparition presque totale des grands mammifères, et que l’intégrité du bien est également remise en question en raison de la forte pression combinée du braconnage, de la transhumance régionale, de la pêche illégale et de l’exploitation minière artisanale, ainsi que d’une absence totale de surveillance et de gestion depuis 2012 ;
  5. Accueille favorablement les résultats préliminaires des recensements de la biodiversité de 2020 qui ont permis de documenter plusieurs troupeaux d’élands de Derby, de bubales, d’antilopes rouannes, de cobes de Buffon et de cobes à croissant ainsi que des groupes isolés d’hippopotames, de buffles et de girafes et ont confirmé la présence d’éléphants, de bongos, d’hylochères, de lions, de lycaons et de hyènes au sein du bien, et demande à l’État partie de faire rapport sur les résultats définitifs des recensements lorsqu’ils seront disponibles et de veiller à ce que les conditions soient mises en œuvre pour permettre le rétablissement de ces populations d’animaux sauvages, y compris la lutte anti-braconnage ;
  6. Note avec préoccupation la présence importante d’éleveurs et de bétail, ainsi qu’une tendance à un élevage plus sédentaire du bétail et au braconnage dans certaines zones du bien et demande également à l’État partie de mettre pleinement en œuvre et sans délai la stratégie de gestion de la transhumance qui prévoit d’établir des zones autorisées et des couloirs de transhumance situés hors du bien et de poursuivre ses efforts de renforcement de la coopération transfrontalière avec l’État partie du Tchad pour traiter la question de la transhumance, notamment par la création d’un espace protégé transfrontalier ;
  7. Prend note de la zone prioritaire de conservation proposée, et prie instamment l’État partie de lancer sans délai des opérations de surveillance dans cette zone ;
  8. Accueille également favorablement le financement important du gouvernement norvégien, qui permet au Centre du patrimoine mondial de soutenir la mise en œuvre des mesures correctives, et le soutien continu de la Commission européenne pour la conservation des ressources naturelles dans le Complexe des zones protégées du nord-est et appelle à nouveau les États parties à la Convention et les donateurs publics et privés à soutenir l’accord de partenariat public-privé (PPP) signé par l’État partie avec la Wildlife Conservation Society (WCS) pour la gestion du bien et la mise en œuvre du plan d’urgence ;
  9. Réitère sa préoccupation concernant les activités d’exploration pétrolière dans le bloc pétrolier A et réitère ses demandes à l’État partie visant à :
    1. Éclaircir la situation du bloc pétrolier A et des blocs d’exploration I, II et III et veiller à ce qu’aucune licence ne chevauche le bien, conformément à la législation nationale et au statut de patrimoine mondial du bien,
    2. Analyser les impacts directs et indirects de tous les projets pétroliers envisagés à proximité du bien sur sa VUE à l’aide d’une évaluation d’impact environnemental et social (EIES) conforme aux normes internationales et soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant d’accorder toute licence d’exploitation, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  10. Réitère sa position établie selon laquelle l’exploration et l’exploitation minière et pétrolière sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par l’engagement de sociétés industrielles de premier plan, comme Shell et Total, de ne pas s’engager dans de telles activités au sein des biens du patrimoine mondial ;
  11. Demande en outre à l’État partie de finaliser l’EIES du projet de réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao pour en évaluer les impacts directs et indirects sur le bien, en privilégiant l’option la moins préjudiciable pour son intégrité et en prévoyant des mesures d’accompagnement appropriées, et de soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant de prendre une décision finale sur le projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  12. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
  13. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  14. Décide également de maintenir Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
  • Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
  • Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
  • Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.39

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.5, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
  3. Note avec préoccupation que la situation sécuritaire dans la région s’est à nouveau détériorée au début de 2020 mais exprime l’espoir que l’accord bilatéral signé en juin 2020 entre le gouvernement et le principal groupe armé actif dans cette zone contribuera à stabiliser plus avant la région et facilitera la reprise des activités de conservation au sein du bien ;
  4. Rappelant sa plus grande préoccupation concernant les conclusions de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2019 selon lesquelles la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien est très incertaine, indiquant une disparition presque totale des grands mammifères, et que l’intégrité du bien est également remise en question en raison de la forte pression combinée du braconnage, de la transhumance régionale, de la pêche illégale et de l’exploitation minière artisanale, ainsi que d’une absence totale de surveillance et de gestion depuis 2012 ;
  5. Accueille favorablement les résultats préliminaires des recensements de la biodiversité de 2020 qui ont permis de documenter plusieurs troupeaux d’élands de Derby, de bubales, d’antilopes rouannes, de cobes de Buffon et de cobes à croissant ainsi que des groupes isolés d’hippopotames, de buffles et de girafes et ont confirmé la présence d’éléphants, de bongos, d’hylochères, de lions, de lycaons et de hyènes au sein du bien, et demande à l’État partie de faire rapport sur les résultats définitifs des recensements lorsqu’ils seront disponibles et de veiller à ce que les conditions soient mises en œuvre pour permettre le rétablissement de ces populations d’animaux sauvages, y compris la lutte anti-braconnage ;
  6. Note avec préoccupation la présence importante d’éleveurs et de bétail, ainsi qu’une tendance à un élevage plus sédentaire du bétail et au braconnage dans certaines zones du bien et demande également à l’État partie de mettre pleinement en œuvre et sans délai la stratégie de gestion de la transhumance qui prévoit d’établir des zones autorisées et des couloirs de transhumance situés hors du bien et de poursuivre ses efforts de renforcement de la coopération transfrontalière avec l’État partie du Tchad pour traiter la question de la transhumance, notamment par la création d’un espace protégé transfrontalier ;
  7. Prend note de la zone prioritaire de conservation proposée, et prie instamment l’État partie de lancer sans délai des opérations de surveillance dans cette zone ;
  8. Accueille également favorablement le financement important du gouvernement norvégien, qui permet au Centre du patrimoine mondial de soutenir la mise en œuvre des mesures correctives, et le soutien continu de la Commission européenne pour la conservation des ressources naturelles dans le Complexe des zones protégées du nord-est et appelle à nouveau les États parties à la Convention et les donateurs publics et privés à soutenir l’accord de partenariat public-privé (PPP) signé par l’État partie avec la Wildlife Conservation Society (WCS) pour la gestion du bien et la mise en œuvre du plan d’urgence ;
  9. Réitère sa préoccupation concernant les activités d’exploration pétrolière dans le bloc pétrolier A et réitère ses demandes à l’État partie visant à :
    1. Éclaircir la situation du bloc pétrolier A et des blocs d’exploration I, II et III et veiller à ce qu’aucune licence ne chevauche le bien, conformément à la législation nationale et au statut de patrimoine mondial du bien,
    2. Analyser les impacts directs et indirects de tous les projets pétroliers envisagés à proximité du bien sur sa VUE à l’aide d’une évaluation d’impact environnemental et social (EIES) conforme aux normes internationales et soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant d’accorder toute licence d’exploitation, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  10. Réitère sa position établie selon laquelle l’exploration et l’exploitation minière et pétrolière sont incompatibles avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par l’engagement de sociétés industrielles de premier plan, comme Shell et Total, de ne pas s’engager dans de telles activités au sein des biens du patrimoine mondial ;
  11. Demande en outre à l’État partie de finaliser l’EIES du projet de réhabilitation de la route nationale 8 Ndélé-Birao pour en évaluer les impacts directs et indirects sur le bien, en privilégiant l’option la moins préjudiciable pour son intégrité et en prévoyant des mesures d’accompagnement appropriées, et de soumettre cette EIES au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant de prendre une décision finale sur le projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  12. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
  13. Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
  14. Décide également de maintenir Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2021
République centrafricaine
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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