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Fort et jardins de Shalimar à Lahore

Pakistan
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures de transport souterrain
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Habitat; Modification du régime des sols (Empiètements et pression urbaine) 
  • Système de gestion/plan de gestion (Mécanismes de gestion inadéquats ; Absence de définition des limites du fort de Lahore et des jardins de Shalimar)
  • Cadre juridique (Législation incomplète)
  • Ressources financières (Ressources financières insuffisantes pour mettre en œuvre les mécanismes de gestion)
  • Infrastructures de transport souterrain
  • Infrastructures de transport de surface (Développement de la ligne de métro orange (section aérienne))
  • Démolition de deux des réservoirs et démolition partielle d'un troisième réservoir des ouvrages hydrauliques des jardins de Shalimar (problème résolu)
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé au bien : 975 000 dollars EU des fonds-en-dépôt norvégien et japonais, de la Fondation Getty et de l’Ambassade des États-Unis au Pakistan

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 5 (de 1981-2000)
Montant total approuvé : 121 000 dollars E.U.
2000 Rescue programme for Fort and Shalamar Gardens, Lahore ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1999 Archaeological, soil and design research and the ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1999 Signage on-site at the Fort and Shalimar Gardens of ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Lahore Fort (Approuvé)   44 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Shalimar Gardens (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Octobre 2000 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2001 et juin 2003 : missions de conseil d’experts UNESCO ; novembre 2005 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2009 : mission de suivi réactif conjointe Bureau de l’UNESCO à Téhéran/ICOMOS ; avril/mai 2012 : mission conjointe de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2018 : mission conjointe de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

L’État partie a soumis le 5 février 2018 un rapport sur l’état de conservation, qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/171/documents/. Pour faire suite à la demande du Comité à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016), une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS s’est déroulée du 23 au 29 avril 2018. Le rapport de mission est également disponible au lien ci-dessus. Le rapport de l’État partie donne les informations suivantes sur les avancées s’agissant de divers problèmes de conservation signalés par le Comité lors de ses sessions précédentes :

  • Des experts internationalement reconnus ont terminé l’étude d’impact visuel du projet de la Ligne orange du métro. Ils ont conclu que l’impact visuel depuis les jardins est minimal et peut être encore réduit par des améliorations paysagères et visuelles de la zone de la ligne de métro. D’autres mesures seront prises, qui sont proposées dans l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) du projet. La conclusion des études et analyses menées quant aux impacts possibles des vibrations est qu’aucune menace ne pèse sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et que la réduction de la congestion du trafic, de la pollution de l’air et du bruit constituera un résultat positif de la ligne de métro. Les monuments sont suivis en permanence et des renforts et filets de protection enveloppent les structures. La Cour Suprême du Pakistan, dans une décision finale publiée le 8 décembre 2017, a donné son approbation au projet bien que la construction fut déjà grandement avancée à ce moment-là ;
  • Un comité de haut niveau comprenant plusieurs départements officiels et parties prenantes a été mis sur pied en 2016 pour traiter activement le problème de l’empiétement et préparer une proposition d’agrandissement de la zone tampon. Les services d’urbanisme du Département de la planification et du développement ont été invités à préparer une étude de configuration. Une étude est également menée afin d’examiner le coût d’acquisition des biens au sein de la zone tampon ainsi que le relogement des résidents. En raison de l’énormité de cette tâche, le projet de proposition d’agrandissement de la zone tampon prendra plus de temps ;
  • Les travaux de conservation qui ont lieu au sein du bien sont menés conformément aux principes internationaux, et les instructions sont données par un comité technique directeur composé d’archéologues, d’architectes et d’ingénieurs. S’agissant du fort de Lahore, le budget pour la conservation a considérablement augmenté, et les travaux de conservation et de consolidation se poursuivent. Un atelier international, organisé en janvier 2018, a examiné et évalué la méthodologie de conservation du projet de conservation du Mur d’images, et a formulé des recommandations en matière de conservation et d’intervention pour la conservation ultérieure. Concernant les jardins de Shalimar, la conservation et consolidation des monuments s’est poursuivie et la préservation et consolidation du réservoir hydraulique a été achevée. La clôture et l’aménagement paysager seront achevés après la construction du projet de la Ligne de métro orange.

 Les observations de la mission de suivi réactif sur le projet de la Ligne orange du métro sont les suivantes :

  • Tout en reconnaissant l’amélioration nécessaire des transports publics à Lahore, la mission considère que la Ligne de métro orange aurait dû être planifiée de manière à empêcher tout impact dommageable sur le bien en évitant le passage de celle-ci à proximité immédiate de l’entrée principale des jardins ;
  • L’État partie n’a pas privilégié deux plans alternatifs qui auraient conduit à un tracé acceptable du métro ;
  • La Ligne orange du métro est maintenant presque achevée et il est impossible d’en changer le tracé ou d’en atténuer complètement les impacts ;
  • Il ne fait aucun doute que la construction de la Ligne orange du métro a des impacts irréversibles sur les attributs relatifs aux réalisations artistiques et esthétiques reconnus au moment de l’inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial. Ces attributs mettent remarquablement en valeur le bien en tant que chef-d’œuvre du génie créateur humain et témoignage de la civilisation moghole à l’apogée de ses réalisations artistiques et esthétiques, aux XVIe et XVIIesiècles ;
  • Le bien pâtit de nuisances visuelles et sonores évidentes et très importantes, perceptibles même des deuxième et troisième terrasses intérieures, ce qui a des conséquences négatives sur la perception et l’image du site et sur son apparence depuis l’extérieur et l’intérieur du jardin. Les jardins de Shalimar ne seront plus une oasis de paix, comme cela était initialement prévu, et la pollution accrue pourrait avoir des conséquences très négatives sur la maçonnerie des jardins ;
  • Le fait que les plans alternatifs n’aient pas été étudiés de manière appropriée et que le Comité du patrimoine mondial n’ait pas été informé comme il se doit des détails de ce projet d’infrastructure majeur met en lumière des insuffisances fondamentales dans la protection et la gestion du bien, insuffisances qui doivent être traitées de toute urgence.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Si les efforts de l’État partie pour traiter les recommandations relatives à la conservation du bien sont reconnus, peu d’avancées ont été effectuées depuis 2012 en matière de maîtrise du développement et de l’empiétement urbain, alors que l’État partie était déjà dans la phase de mise en œuvre de la zone tampon d’environ 61 m. Il est entendu que dans le cadre de la législation pakistanaise, cela implique le relogement des habitants, même si l’absence de maîtrise du développement urbain et de l’empiétement est clairement liée à des mécanismes de gestion et à une réglementation déficients.

En 2017, le Comité a exprimé ses profonds regrets quant au fait que l’État partie n’ait pas invité de mission de suivi réactif, comme cela était demandé dans la décision 40 COM 7B.43, et qu’aucune évaluation d’impact complète n’ait été entreprise pour ce projet, y compris l’évaluation d’impact visuel demandée par le Comité, afin de déterminer tout impact du projet sur la VUE du bien et ainsi la possibilité et manière de l’atténuer le cas échéant.

La mission conjointe a finalement eu lieu en avril 2018, après l’approbation du projet par la Cour Suprême du Pakistan en décembre 2017 et alors que ledit projet touchait à sa fin à ce moment-là. La mission a découvert qu’à partir de 2007, jusqu’à ce que le Centre du patrimoine mondial reçoive des informations d’une partie tierce en octobre 2015 et demande un retour d’information, l’État partie n’a pas informé le Comité du patrimoine mondial au sujet du projet de la Ligne orange du métro malgré les impacts potentiels dudit projet sur la VUE du bien qui aurait été son obligation conformément au paragraphe 172 des Orientations. L’État partie n’a pas non plus informé la mission de 2012 sur le fort et jardins de Shalimar à Lahore, bien que le bien ait été sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2000. Ce projet n’a pas été mentionné dans la partie II du second cycle de rapport périodique (2011-2012) pour le bien (http://whc.unesco.org/document/164711). De plus, la mission de 2018 n’a obtenu aucune information sur les raisons qui ont conduit le département d’archéologie des autorités du Punjab à émettre, en novembre 2015, et en s’appuyant sur l’évaluation d’un comité de conseil, un certificat de non-objection (NOC) pour le projet.

Comme le soulignaient les conclusions de la mission de 2018, il ne fait aucun doute que la construction de la Ligne orange du métro, qui est conçue pour passer juste devant le côté sud des jardins de Shalimar, comporte des impacts irréversibles sur les attributs de la VUE relatifs aux réalisations artistiques et esthétiques du bien au moment de son inscription.

Outre les impacts visuels de la nouvelle construction sur les principaux points de vue vers et depuis le bien, et sur son apparence à l’extérieur et à l’intérieur du jardin, le bien devrait être de surcroît impacté par le bruit important généré par la mise en service de la Ligne orange du métro qui s’ajoutera aux impacts substantiels du bruit et de la pollution de la Grand Trunk Road. Ce chef-d’œuvre de construction moghole s’écartera encore plus de sa conception initiale d’oasis de paix et de tranquillité et perdra ainsi davantage sa capacité à porter sa pleine signification.

Il est particulièrement regrettable que ces impacts auraient pu être évités si les tracés alternatifs présentés à la mission de suivi réactif de 2018 avaient été mis en œuvre.

Conformément aux conclusions de la mission de 2018, il est suggéré que le Comité envisage l’inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial en péril, de manière à ce que l’État partie puisse montrer sa bonne volonté pour coopérer et procéder immédiatement à la mise en œuvre exhaustive de toutes les mesures d’atténuation et recommandations mises en avant par la mission. Enfin, avant la mise en œuvre de toute mesure proposée, il est extrêmement important que les études de projet détaillées soient soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et que leur mise en œuvre ne commence qu’après la réception d’un retour positif.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.14
Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) (C 171)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 40 COM 7B.43 et 41 COM 7B.96, adoptées à ses 40(Istanbul/UNESCO, 2016) et 41e (Cracovie, 2017) sessions respectivement,
  3. Reconnaît les efforts effectués par l’État partie pour répondre aux recommandations du Comité s’agissant de la conservation du bien ;
  4. Prend note de la décision de l’Honorable Cour suprême de la République islamique du Pakistan, qui a donné 31 instructions en ce qui concerne la protection, la préservation et la conservation du bien ;
  5. Exprime sa préoccupation quant au fait que l’État partie n’ait pas informé le Comité du patrimoine mondial au sujet du projet de la Ligne orange du métro avant que toute décision irréversible soit prise, et ce, conformément au paragraphe 172 des Orientations, particulièrement au regard des impacts de la ligne de métro, et notamment son tracé et son processus de construction, sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Exprime également sa préoccupation quant au fait que, malgré les décisions précédentes du Comité, la Ligne orange du métro soit presque terminée alors qu’aucune évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) satisfaisante et complète du projet n’a été effectuée ;
  7. Note que l’État partie a bien mis en œuvre toutes les mesures d’atténuation pendant la phase de construction de la Ligne orange du métro et demande que l’on garantisse, pour la phase d’exploitation de la Ligne orange du métro, la mise en œuvre d’une surveillance très attentive du contrôle des vibrations, ainsi que des mesures d’atténuation de la pollution sonore et atmosphérique et des impacts visuels, telles qu’ordonnées par la Cour suprême du Pakistan et suggérées dans de nombreuses études ;
  8. Note l’impact sur l’intégrité et l’authenticité du bien ;
  9. Prend note des conclusions de la mission de suivi réactif conjointe sur le bien Centre du patrimoine mondial/ICOMOS d’avril 2018, y compris l’évaluation de l’état actuel du bien, et demande également à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission ;
  10. Demande en outre à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre, s’agissant des projets à venir, des études de projet détaillées au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et de veiller à ce que leur mise en œuvre ne commence qu’après réception d’un retour positif du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 42 COM 7B.14

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 40 COM 7B.43 et 41 COM 7B.96, adoptées à ses 40e(Istanbul/UNESCO, 2016) et 41e (Cracovie, Pologne) sessions respectivement,
  3. Reconnaît les efforts effectués par l’État partie pour répondre aux recommandations du Comité s’agissant de la conservation du bien ;
  4. Regrette toutefois que l’État partie n’ait pas informé le Comité du patrimoine mondial au sujet du projet de la Ligne orange du métro avant que toute décision irréversible soit prise, et ce, conformément au paragraphe 172 des Orientations, particulièrement au regard des impacts de la ligne de métro, et notamment son tracé et son processus de construction, sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Regrette profondément, malgré les décisions précédentes du Comité, que la Ligne orange du métro soit presque terminée alors qu’aucune évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) satisfaisante et complète du projet n’a été effectuée, et regrette également que l’évaluation menée en 2016 par l’État partie, qui n’a pas été réalisée conformément au Guide de l’ICOMOS de 2011 sur les évaluations d’impact sur le patrimoine pour les biens du patrimoine culturel mondial, minimise significativement les impacts environnementaux très graves du projet de nouvelle Ligne orange du métro et ne reflète aucunement la réalité sur site ;
  6. Regrette en outre que les tracés alternatifs de la Ligne orange du métro, qui auraient évité les impacts préjudiciables sur le bien, n’aient pas été appliqués ;
  7. Réitère ses profonds regrets quant au fait que l’État partie n’ait pas invité de mission de suivi réactif en 2016 ou en 2017, comme cela était demandé dans la décision 40 COM 7B.43, pour examiner le projet de Ligne orange du métro ;
  8. Note que le bien pâtit des impacts visuels de la Ligne orange du métro récemment construite sur les principaux points de vue vers et depuis le bien, et sur son apparence à l’extérieur et à l’intérieur du jardin, et note également que la pollution sonore importante qui sera générée par la ligne de métro s’ajoutera aux impacts de la pollution de l’air et sonore déjà substantiels de la Grand Trunk Road (GT Road);
  9. Considère que cet impact diminue grandement l’intégrité et l’authenticité de ce chef-d’œuvre de la créativité moghole, et l’écarte encore plus de sa conception initiale d’oasis de paix et de tranquillité ;
  10. Considère également que la construction de la Ligne orange du métro comporte des impacts irréversibles sur les attributs relatifs aux réalisations artistiques et esthétiques illustrées par le bien au moment de son inscription, et que la Ligne orange du métro représente une menace pour la VUE du bien, notamment son authenticité et son intégrité, conformément au paragraphe 179 des Orientations ;
  11. Décide par conséquent d’inscrire Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) sur la liste du patrimoine mondial en péril ;
  12. Demande à l’État partie d’élaborer, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, une proposition d’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et un ensemble de mesures correctives, qui seraient soumis d’ici le 1erfévrier 2019 au plus tard, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  13. Prend note des conclusions de la mission de suivi réactif conjointe sur le bien Centre du patrimoine mondial/ICOMOS d’avril 2018, y compris l’évaluation de l’état actuel du bien, et demande également à l’État partie de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission ;
  14. Reconnaissant qu’une atténuation totale des impacts préjudiciables est impossible, prie néanmoins instamment l’État partie de mettre en œuvre les mesures d’atténuation proposées par la mission de 2018 s’agissant des impacts de la Ligne orange du métro sur les jardins de Shalimar, et notamment de :
    1. Rediriger le trafic automobile de la GT Road située sous le viaduc existant de la Ligne orange du métro en utilisant exclusivement les voies de la voie rapide (deux fois deux voies) allant dans une seule direction, et construire plus au sud du bien une voie rapide pour le trafic allant dans la direction opposée,
    2. Associer la construction de la voie rapide supplémentaire à la création d’une ceinture verte intermédiaire afin d’assurer une séparation entre le bien et les voies rapides, et aménager une zone verte plus étendue avec de grands arbres, ce qui permettra de créer un « cache » naturel pour la Ligne orange du métro récemment construite,
    3. Déplacer le trafic automobile vers les rues environnantes, en mettant en place une zone sensible au bruit autour du site élément,
    4. Réviser la zone tampon de protection des jardins de Shalimar pour inclure les trois réservoirs hydrauliques restants, mettre en évidence la GT Road historique à son niveau inférieur d’origine et créer une zone piétonne le long de la façade sud. Ce chemin piétonnier pourrait être aisément relié à un futur chemin piétonnier le long des autres côtés des jardins et pourrait inclure également le pavillon moghol adjacent, qui est probablement lié au système hydraulique des jardins de Shalimar,
    5. Restaurer sans délai la voie d’eau externe le long de la façade extérieure du mur d’enceinte qui faisait partie du système hydraulique moghol des jardins,
    6. Construire entre les stations Shalamar Garden et Pakistan Mint un tube insonorisant de triple vitrage transparent le long des voies, qui pourrait également atténuer l’impact visuel sur le site élément, et fixer des vitrages au bord de la route et sur les piliers le long du viaduc pour lutter contre la pollution sonore et de l’air ;
  15. Demande en outre à l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, de soumettre des études de projet détaillées au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et de veiller à ce que leur mise en œuvre ne commence qu’après réception d’un retour positif du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
  16. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Année du rapport : 2018
Pakistan
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Liste en péril (dates) : 2000-2012
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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