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Fort et jardins de Shalimar à Lahore

Pakistan
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Cadre juridique
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Démolition de deux des réservoirs des ouvrages hydrauliques des jardins de Shalimar et démolition partielle d'un troisième réservoir ;

b) Empiètement et pression urbaine ;

c) Mécanismes de gestion insuffisants (notamment législation incomplète et manque de ressources financières)

d) Absence de définition des limites du Fort de Lahore et jardins de Shalimar.

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Dommages sur les murs d'enceinte et démolition des ouvrages hydrauliques dans les jardins de Shalimar ;
  • État de dégradation préoccupant des monuments historiques et de l’ensemble des jardins à l’intérieur du bien.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2012

Montant total accordé au bien : 975 000 dollars EU des fonds-en-dépôt norvégien et japonais, de la Fondation Getty et de l’Ambassade des États-Unis au Pakistan

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 5 (de 1981-2000)
Montant total approuvé : 121 000 dollars E.U.
2000 Rescue programme for Fort and Shalamar Gardens, Lahore ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1999 Archaeological, soil and design research and the ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1999 Signage on-site at the Fort and Shalimar Gardens of ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Lahore Fort (Approuvé)   44 000 dollars E.U.
1981 Emergency restoration work at Shalimar Gardens (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**

Octobre 2000 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2001 et juin 2003 : missions consultatives d’experts UNESCO ; novembre 2005 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2009 : mission de suivi réactif Bureau de l’UNESCO à Téhéran/ICOMOS ; avril/mai 2012 : mission de suivi réactif, Centre du patrimoine mondial/ICOMOS.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session (UNESCO, 2011). Du 27 avril au 1er mai 2012, une mission de suivi réactif a été effectuée. Le rapport de mission est consultable en ligne à l’adresse Internet suivante : https://whc.unesco.org/fr/sessions/36COM/documents/

a) Limites et zones tampons

Les zones tampons ont été définies et les organismes responsables de l’autorisation des nouvelles constructions connaissent les restrictions imposées.

La mission a étudié les cartes fournies montrant les limites des zones tampons redéfinies et elle a indiqué qu’une proposition d’extension mineure de zone tampon sera soumise d’ici le 1er février 2013, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session.

b) Empiétement et pression urbaine

L’État partie a signalé que l’adoption de la loi fédérale sur les antiquités de 1975 par le gouvernement du Pendjab a renforcé les moyens de faire appliquer la législation et la réglementation. Les empiétements sont maintenant efficacement contrôlés. La suppression du marché périphérique et de l’arrêt des bus est en cours et des entretiens ont lieu avec les autorités municipales pour trouver un lieu propice de replacement. L’État partie a également évoqué un projet de création d’un parking et d’une aire de services publics sur un terrain acquis en face de Naqqar Khana dans le coin sud-est du bien, pour résoudre des problèmes de parking et d’équipements. La réalisation de ce projet doit débuter en mai 2012.

La mission a évalué les catégories de constructions dans la zone tampon et les mesures réglementaires pour leur gestion. Elle a assisté aux processus en cours pour le transfert et/ou la suppression de certaines constructions et a constaté que l’achèvement de ces processus avait été retardé en raison de litiges. Elle a également rendu compte de l’acquisition de terrains qui devraient permettre d’améliorer le contrôle du site et les installations pour les visiteurs.

c) Mécanismes de gestion

Concernant la gestion et la supervision des travaux de conservation, un Comité de direction a été créé pour suivre la mise en œuvre des programmes d’aménagements et des plans directeurs et établir des plans de travail annuels. Par ailleurs, le mandat du Comité technique a été révisé pour lui permettre de superviser les travaux de conservation. L’État partie indique que du personnel complémentaire a été assigné à la Direction générale de l’archéologie du Pendjab (DGoAP) mais que le manque d’artisans spécialisés et de spécialistes de la conservation retarde la réalisation des activités de conservation définies dans le Programme quinquennal pour la préservation et la restauration du Fort de Lahore.

La mission a signalé que la responsabilité de la gestion du Fort de Lahore et des jardins de Shalimar avait été transférée du Gouvernement fédéral pakistanais au Gouvernement provincial du Pendjab en 2004 et, que conformément au 18e amendement de la Constitution, la propriété du bien avait été transférée à la DGoAP en 2011. Ces modifications internes de gestion ont permis une meilleure coordination entre la DGoAP et les autres services gouvernementaux locaux concernés. La création d’un Comité de direction de haut niveau et l’apport professionnel du Comité technique et le suivi qu’il effectue en permanence ont contribué à un meilleur processus décisionnel en matière de conservation et de gestion du bien. La mission a également noté que les plans directeurs pour le Fort de Lahore et les jardins de Shalimar, adoptés officiellement en 2009, sont en cours d’actualisation et que des plans de conservation plus détaillés vont être établis.

d) Interventions de conservation

Les activités ont été centrées sur la préservation et la restauration des vieux puits, qui sont maintenant opérationnels, du hammam royal, de l’Arz Gah, du Burj du nord-est, du mur d’enceinte, de la cour de Jahangir, du Diwan-e-Aam et des abords du Shish Mahal. Des travaux complémentaires ont été réalisés à l’intérieur du mur d’enceinte, sur les côtés sud-est et sud, pour embellir l’environnement du Fort par la plantation de pelouses. Quant aux Jardins de Shalimar, d’importants travaux de conservation ont été entrepris le long du mur d’enceinte, sur les murs de séparation entre les trois terrasses, les passages piétonniers, les canaux de circulation d’eau de la terrasse du milieu, les tours d’angle, et dans la Doulat Khana Khas-O-Aam (salle d’audience publique et privée). En termes de sécurité, des systèmes de caméra ont été installés et le personnel de sécurité est plus nombreux.

La mission a signalé d’importants progrès dans la conservation des différentes constructions et des murs extérieurs et a indiqué que l’état général de conservation du bien s’était clairement amélioré depuis la dernière mission en 2009. Elle a cependant souligné l’importance de rétablir l’institut de formation pour assurer un renforcement des capacités et combler les lacunes actuelles en formation du personnel technique, des spécialistes de la conservation et des artisans. La mission a également noté qu’il conviendrait de prendre des mesures appropriées de mise en valeur et d’interprétation, suggérant que les travaux de conservation, qui ont été documentés, pourraient servir à illustrer les problèmes de conservation du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent que le Comité félicite l’État partie de ses efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives définies pour atteindre l’état de conservation souhaité pour le bien. Ils notent que les menaces précédemment définies ont été activement traitées et que d’autres initiatives actuellement au stade de planification vont permettre de réduire encore les problèmes relatifs au développement urbain, à l’encombrement de la circulation et à la gestion de l’environnement. Ils font également remarquer que les importants efforts déployés ont réussi à créer un système de gestion efficace du bien et un meilleur état de conservation. Le soutien financier et politique accordé par le Gouvernement du Pendjab va garantir la durabilité des dispositions actuelles. Ils recommandent par conséquent au Comité de retirer le bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7A.28
Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) (C 171–172)

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 35 COM 7A.27 adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3. Félicite l’État partie de ses importants efforts pour traiter les menaces dans le bien et pour mettre en œuvre les mesures correctives, et considère donc que l’état de conservation souhaité est atteint ;

4. Prend note des résultats de la mission de suivi réactif de 2012 dans le bien et engage l’État partie à mettre en œuvre ses recommandations, notamment :

a)  soumettre officiellement au Centre du patrimoine mondial la nouvelle proposition de zone tampon du bien en tant que demande de modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, d’ici le 1er février 2013,

b)  poursuivre  la révision et l’actualisation du plan de conservation,

c)  affecter les ressources humaines et techniques nécessaires pour assurer la durabilité du système de gestion et la bonne mise en œuvre des interventions de conservation,

d)  rétablir l’institut de formation à l’intérieur du Fort de Lahore pour assurer un renforcement des capacités des artisans et du personnel professionnel et technique,

e)  poursuivre ses efforts pour transférer l’infrastructure existante et faire appliquer les mesures réglementaires dans les zones tampons pour assurer la protection du bien,

f)   continuer à développer une stratégie générale de mise en valeur et d’interprétation pour y intégrer les travaux de conservation réalisés ;

5. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial, à sa 38e session en 2014.

6. Décide de retirer le Fort et les jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) de la Liste du patrimoine mondial en péril. 

36 COM 8C.3
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens retirés)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Faisant suite à l’examen des rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-12/36.COM/7A et WHC-12/36.COM/7A.Add),
  2. Décide de retirer les biens suivants de la Liste du patrimoine mondial en péril :
    • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision 36 COM 7A.28)
    • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision 36 COM 7A.29)
Projet de décision : 36 COM 7A.28

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 35 COM 7A.27 adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3. Félicite l’État partie de ses importants efforts pour traiter les menaces dans le périmètre du bien et pour mettre en œuvre les mesures correctives, et considère donc que l’état de conservation souhaité est atteint ;

4. Prend note des résultats de la mission de suivi réactif de 2012 dans le bien et engage l’État partie à mettre en œuvre ses recommandations, notamment :

a) Soumettre officiellement au Centre du patrimoine mondial la nouvelle proposition de zone tampon du bien en tant que demande de modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, d’ici le 1er février 2013,

b) Poursuivre la révision et l’actualisation du plan de conservation,

c) Affecter les ressources humaines et techniques nécessaires pour assurer la durabilité du système de gestion et la bonne mise en œuvre des interventions de conservation,

d) Rétablir l’institut de formation à l’intérieur du Fort de Lahore pour assurer un renforcement des capacités des artisans et du personnel professionnel et technique,

e) Poursuivre ses efforts pour transférer l’infrastructure existante et faire appliquer les mesures réglementaires dans les zones tampons pour assurer la protection du bien,

f) Continuer à établir une stratégie générale de mise en valeur et d’interprétation pour y intégrer les travaux de conservation réalisés ;

5. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

6. Décide de retirer le Fort et les jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) de la Liste du patrimoine mondial en péril. 

Année du rapport : 2012
Pakistan
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)
Liste en péril (dates) : 2000-2012
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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