Kizhi Pogost
Facteurs affectant le bien en 2018*
- Activités de gestion
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Infrastructures de transport maritime
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Modification du régime des sols
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Intégrité de la structure de l'Église de la Transfiguration
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Intégrité de la structure de l'Église de la Transfiguration
- Absence de plan de gestion intégrée en mesure de traiter la gestion globale du bien du patrimoine mondial
- Pressions liées au développement touristique
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Montant total approuvé : 38 540 dollars E.U.
2001 | International Workshop on the preservation and ... (Approuvé) | 29 540 dollars E.U. |
1992 | Mission of 3 experts to define the state of ... (Approuvé) | 9 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
1992, 1993, 1994, 2011 : missions de l'ICOMOS ; 2002: mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM et atelier sur site ; 2007, 2010 et 2013 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; juillet 2014 et octobre 2015 : missions de conseil de l’ICOMOS ; mars 2018 : mission de conseil de l’ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018
Le 13 décembre 2017, l’État partie a soumis un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/544/documents/, qui présente des informations actualisées sur les points suivants :
- Les travaux de restauration de l’église de la Transfiguration se sont poursuivis conformément au projet de restauration approuvé et aux orientations et recommandations de l’ICOMOS à ce sujet. En conséquence, les dômes ont été démontés et sont en cours de restauration, l’iconostase du plafond figurant le ciel a été restaurée et les murs de l’église ont été renforcés avec des paires de poteaux de soutènement traditionnels ;
- Suite à l’examen technique du plan de gestion par l’ICOMOS, le plan a été considérablement révisé, puis approuvé par le Conseil de coordination pour la gestion du bien « Kizhi Pogost », toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales, et le Gouvernement de Carélie en août 2017 ;
- Aucune autre intervention n’a eu lieu sur l’entrée du musée. Le projet d’aménagement de l’entrée du musée a été révisé en prenant en considération tous les commentaires et suggestions de l’ICOMOS et du Centre du patrimoine mondial. L’étude révisée du projet et les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) ont fait l’objet d’un examen technique en décembre 2017 et seront à nouveau soumises au Comité. La réutilisation des installations existantes et le retrait des bâtiments temporaires situés dans le corridor visuel de l’ensemble architectural sont quelques unes des principales conclusions de l’étude ;
- Le musée a développé ses propres programmes d’excursions et a fait l’acquisition de petits bateaux et d’aéroglisseurs pour proposer des excursions autour de l’île et augmenter ainsi le flux de touristes autour de la zone tampon. Une commission établie en 2014 supervise le suivi de ces activités et leur conformité avec les règles d’occupation des sols.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018
L’État partie a réalisé des progrès notables dans l’amélioration de l’état de conservation du bien grâce à l’engagement et aux efforts des personnels du Département du ministère de la Culture, de l’administration et du personnel du musée, ainsi que des ingénieurs, architectes et artisans. La mission de conseil de l’ICOMOS, qui s’est déroulée en mars 2018, a passé en revue les aspects techniques du projet de restauration de l’église de la Transfiguration et a évalué le plan de gestion et la stratégie de gestion des visiteurs, notamment les projets liés à l’aménagement de la zone de l’entrée.
Le projet de restauration de l’église de la Transfiguration est désormais entré dans sa phase finale après que les 1er, 2e et 3e niveaux ont été complètement démontés et transférés au centre de restauration afin d’y être restaurés. Depuis la venue de la mission de 2015, la restauration et la conservation de l’intérieur de l’église se sont également poursuivies avec des travaux entrepris sur les poutres décorées du plafond figurant le ciel et les portes royales. La mission de conseil de l’ICOMOS de 2018 s’est dite satisfaite de l’ensemble des progrès réalisés et de la très bonne qualité d’exécution du travail.
L’équipe de la mission a noté que les problèmes liés au renforcement de la structure du bâtiment avaient été traités correctement et conformément aux précédentes recommandations. La mission a formulé d’autres recommandations détaillées à propos des mouvements verticaux des paires de poteaux de soutènement des murs, du soutien de l’anneau pour le plafond figurant le ciel, de l’iconostase et du traitement des surfaces.
Des plans de la restauration de l’église de l’Intercession ont été présentés à la mission. Cette dernière a recommandé que l’on applique à ce projet les mêmes principes de restauration que ceux qui ont été appliqués pour le projet actuel. Il a été noté que le bois de l’église était en très mauvais état et qu’il convenait d’envisager de quelle façon on pourrait limiter au maximum les nouvelles interventions. Les éléments détaillés des projets alternatifs de restauration devront être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant qu’une décision ne soit prise.
S'agissant du projet d’entrée du musée, la mission a examiné la proposition pour la zone d’entrée du Musée en plein air de Kizhi dans la zone B de l’île de Kizhi et, en particulier, l’emplacement, la taille et les matériaux de construction des projets de bâtiments (l’ensemble consacré à la restauration et au stockage, la reconstruction de l'entrepôt et le secteur architectural et ethnographique « les Vepses du nord »). La mission a souligné qu’avec les projets d'aménagement et de développement des zones A et B, le niveau maximum admissible de développement des bâtiments dédiés à l’administration et aux services sera atteint sur l’île. Il est donc recommandé au Comité de demander à l’État partie de n’autoriser aucune nouvelle construction à l’avenir.
En ce qui concerne la révision du plan de gestion et sa mise en œuvre, l’État partie a déployé des efforts substantiels afin de répondre aux recommandations du Comité. Toutefois, la mission de conseil de l’ICOMOS a précisé que l’offre de services touristiques devrait aller de pair avec le développement d’autres secteurs de l’économie traditionnelle – culture des terres, artisanat traditionnel, etc. – dans le but de créer les conditions favorables à un établissement à long terme des habitants reposant sur des ressources économiques variées.
Il est recommandé au Comité de réitérer sa demande auprès de l’État partie afin qu’il mette l’accent sur l’élaboration de mesures de protection suffisantes tant dans la zone tampon qu’à l’extérieur, y compris s’agissant de l’occupation des sols et de la législation relative aux zones constructibles, et qu’il régule strictement la navigation fluviale afin de prévenir tout impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.28
Kizhi Pogost (Fédération de Russie) (C 544)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.58, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Reconnaît les progrès considérables réalisés dans la restauration du tissu et de l’intérieur de l’église de la Transfiguration, la très grande qualité de l’exécution et la mise en œuvre satisfaisante des précédentes recommandations ;
- Accueille avec satisfaction les révisions apportées au projet de la zone d’entrée ;
- Prend note des recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS, formulées lors de sa visite du bien, relatives aux travaux de restauration de l’église de la Transfiguration, et demande à l’État partie de les mettre en œuvre ;
- Note que la restauration de l’église de l’Intercession est en cours de planification et recommande que les mêmes principes de restauration que ceux appliqués pour le projet de l’église de la Transfiguration soient appliqués pour ce projet, note également que le bois de l’église de l’Intercession est en très mauvais état et qu’une solide méthodologie doit être élaborée afin de limiter au maximum les nouvelles interventions, et demande également que les éléments détaillés des propositions alternatives de restauration soient soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant qu’une décision sur la marche à suivre ne soit prise ;
- Note en outre que l’État partie a poursuivi le projet de nouvelle entrée du musée et, afin que l’île dispose d’un hébergement satisfaisant, a prévu de mettre en œuvre plusieurs autres projets d’aménagement et de développement tels que l’ensemble consacré à la restauration et au stockage, la reconstruction de l’entrepôt et le secteur architectural et ethnographique des « Vepses du nord », pour lesquels des évaluations d’impact sur le patrimoine ont été soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS ;
- Demande en outre à l’État partie de n’autoriser aucune nouvelle construction à l’avenir car, avec les plans d’aménagement et de développement pour les zones A et B du projet de nouvelle entrée du musée, le niveau maximum admissible de développement de bâtiments dédiés à l’administration et aux services sera atteint sur l’île ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il mette l’accent sur l’élaboration de mesures de protection suffisantes tant dans la zone tampon qu’à l’extérieur, y compris s’agissant de l’occupation des sols et de la législation relative aux zones constructibles, et qu’il régule strictement la navigation fluviale afin de prévenir tout impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
- Note avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie pour réviser le Plan de gestion (2018-2026) et le soumettre à l’approbation du Conseil de coordination pour la gestion du bien du patrimoine mondial « Kizhi Pogost », des parties prenantes et du Gouvernement régional de la république de Carélie, et demande par ailleurs à l’État partie, et au Musée en tant qu’administration en charge de la gestion du bien, de veiller à ce que l’offre de services touristiques aille de pair avec le développement de secteurs de l’économie traditionnelle tels que la culture des terres, l’artisanat traditionnel, etc., dans le but de créer les conditions favorables à un établissement à long terme des habitants ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 42 COM 7B.28
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7B.58, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
- Reconnaît les progrès considérables réalisés dans la restauration du tissu et de l’intérieur de l’église de la Transfiguration, la très grande qualité de l’exécution et la mise en œuvre satisfaisante des précédentes recommandations ;
- Accueille avec satisfaction les révisions apportées au projet de la zone d’entrée ;
- Prend note des recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS, formulées lors de sa visite du bien, relatives aux travaux de restauration de l’église de la Transfiguration, et demande à l’État partie de les mettre en œuvre ;
- Note que la restauration de l’église de l’Intercession est en cours de planification et recommande que les mêmes principes de restauration que ceux appliqués pour le projet de l’église de la Transfiguration soient appliqués pour ce projet, note également que le bois de l’église de l’Intercession est en très mauvais état et qu’une solide méthodologie doit être élaborée afin de limiter au maximum les nouvelles interventions, et demande également que les éléments détaillés des propositions alternatives de restauration soient soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant qu’une décision sur la marche à suivre ne soit prise ;
- Note en outre que l’État partie a poursuivi le projet de nouvelle entrée du musée et, afin que l’île dispose d’un hébergement satisfaisant, a prévu de mettre en œuvre plusieurs autres projets d’aménagement et de développement tels que l’ensemble consacré à la restauration et au stockage, la reconstruction de l’entrepôt et le secteur architectural et ethnographique des « Vepses du nord », pour lesquels des évaluations d’impact sur le patrimoine ont été soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS ;
- Demande en outre à l’État partie de n’autoriser aucune nouvelle construction à l’avenir car, avec les plans d’aménagement et de développement pour les zones A et B du projet de nouvelle entrée du musée, le niveau maximum admissible de développement de bâtiments dédiés à l’administration et aux services sera atteint sur l’île ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il mette l’accent sur l’élaboration de mesures de protection suffisantes tant dans la zone tampon qu’à l’extérieur, y compris s’agissant de l’occupation des sols et de la législation relative aux zones constructibles, et qu’il régule strictement la navigation fluviale afin de prévenir tout impact sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
- Note avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie pour réviser le Plan de gestion (2018-2026) et le soumettre à l’approbation du Conseil de coordination pour la gestion du bien du patrimoine mondial « Kizhi Pogost », des parties prenantes et du Gouvernement régional de la république de Carélie, et demande par ailleurs à l’État partie, et au Musée en tant qu’administration en charge de la gestion du bien, de veiller à ce que l’offre de services touristiques aille de pair avec le développement de secteurs de l’économie traditionnelle tels que la culture des terres, l’artisanat traditionnel, etc., dans le but de créer les conditions favorables à un établissement à long terme des habitants ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.