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Parc national de Taï

Côte d'Ivoire
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Braconnage
  • Empiétement agricole
  • Extraction artisanale d’or
  • Impacts de la crise post-électorale
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 6 (de 1983-2013)
Montant total approuvé : 139 995 dollars E.U.
2013 Restauration naturelle des sites d’orpaillage dans le ... (Approuvé)   29 981 dollars E.U.
2006 Formations pratiques à l’agroforesterie et activités ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Financement de l'Atelier National de Formation ... (Approuvé)   30 514 dollars E.U.
1990 Preparing a technical co-operation project for ... (Approuvé)   7 500 dollars E.U.
1987 2-year training for one specialist from Tai National ... (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
1983 Contribution to the construction of a wardens' station, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

2006 : mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien en janvier 2014, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/195/documents  Le rapport porte sur les points suivants :

  • Suivi des espèces : le suivi de 2013 montre qu'après une phase stable (2008 - 2012), les populations de bovidés subissent une diminution importante (-25%). Une augmentation significative de présence des singes à queue (+20%). La population de chimpanzés semble en légère augmentation sans retrouver son niveau des années 2005-2011. Le rapport mentionne des cas de mortalité liée à une épidémie de l’Anthrax en 2010. L’Etat partie note une augmentation de la population d'éléphants en 2013 (148) par rapport à 2011 (108). Toutefois, le rapport de suivi biologique de 2012 relève une population de 208 éléphants en cette année (voir page http://www.parcnationaltai.com/index.php/fr/documentation/viewcategory/2-biomonitoring.html).
  • Evolution du braconnage, de l'orpaillage et des empiètements agricoles : Le nombre de patrouilles anti-braconnage a augmenté de façon importante. Le nombre de braconniers appréhendés a augmenté conséquemment. Les céphalophes et les primates sont les espèces les plus braconnées. Les indices de braconnage ont diminué de 2,29 cas /km en 2012 à 1,93 en 2013. Cependant, la pression liée au braconnage reste importante malgré les efforts entrepris. Le nombre d'orpailleurs appréhendés a augmenté de 50% entre 2012 et 2013 en relation avec l'efficacité des contrôles. La menace due à l'orpaillage demeure une préoccupation importante. Un tiers des surfaces d'empiètements agricoles ont été récupérées en 2012-2013, le reste le sera d'ici fin 2014.
  • Mise en place d'un mécanisme de financement durable : Un Contrat de Conversion de dette (6,25 milliards de CFA) au profit de la conservation durable du Parc national de Taï a été conclu avec la République fédérale d'Allemagne. Un contrat cadre entre la Fondation des Parcs et Réserves de la Côte d'Ivoire et l'Office Ivoirien des parcs et Réserves est en préparation concernant le financement de la période 2014-2018.
  • Plan d'aménagement et de gestion : La version définitive du plan actualisé devrait être disponible au printemps 2014.
  • Décret formalisant l'extension du parc et modification des limites : La loi sur les parcs nationaux a été modifiée en 2013 permettant des modifications de limites. Le décret concernant le parc de Taï est en attente.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

Des actions importantes pour le contrôle du parc ont été entreprises avec la densification des patrouilles anti-braconnage, et la récupération des terres occupées illégalement. L'Etat partie est encouragé à poursuivre ces actions et notamment à terminer dans les meilleurs délais les opérations de récupération des terres afin d’établir l'intégrité du territoire du parc.

Malgré les tendances positives, la pression de braconnage reste forte sur certaines espèces comme les singes à queue et les céphalophes. L'action du personnel du parc devrait être confortée par des opérations menées conjointement avec les Associations Villageoises de Conservation et de Développement afin d'assurer une surveillance et une information pédagogique sur la périphérie du parc.

Malgré l'intensification des contrôles effectués par le personnel du parc, l'orpaillage reste une préoccupation importante. Le nombre d'orpailleurs appréhendés est en augmentation, montrant ainsi l’effort entrepris dans la surveillance des zones. Il est important de poursuivre ces efforts, avec l’appui du comité de concertation régional de lutte contre les activités extractives dans les aires protégées (arrêté du préfet de région de la Nawa, 2013).

D’importants progrès ont été accomplis dans la résolution des empiètements de terres agricoles dans le parc, avec le concours des Associations Villageoises de Conservation et de Développement et des Comités Villageois de Surveillance et la collaboration des autorités locales mérite d’être saluée par le Comité (1260 ha récupérés y compris la destruction des plantations de cacao), en espérant que la récupération de la part essentielle des terres (2700 ha sur 3960 ha) pourrait être réalisée en 2014.

Bien que certaines tendances positives dans l'état de conservation de la faune puissent être constatées, la situation d’autres espèces reste toutefois inquiétante, en particulier les bovidés et primates. La population d'éléphants reste également fragile. L’effort de suivi biologique déployé mérite d’être salué.

L'annonce de la remise de dette par l'un des partenaires de l'Etat partie et l'annonce d'un contrat cadre avec la Fondation des Parcs et Réserves de la Côte d'Ivoire sont des développements positifs à souligner. Ce contrat cadre devrait permettre de mettre en œuvre avec les moyens financiers nécessaires le plan de gestion actualisé.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.89
Parc national de Taï (Côte d'Ivoire) (N 195)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 36 COM 7B.2 adoptée lors de sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
  3. Félicite l'État partie pour les efforts entrepris dans la reprise du contrôle du bien, notamment par le renforcement des patrouilles concernant les activités illégales et par la réalisation des premières récupérations des terres occupées illégalement pour des activités agricoles, et accueille favorablement l'annonce que les dernières récupérations des terres occupées illégalement seront effectives d'ici la fin de l'année 2014 ;
  4. Note avec satisfaction l'information concernant la sécurisation de moyens financiers suffisants en vue de la mise en œuvre du plan de gestion et d'aménagement actualisé ;
  5. Demande à l'Etat partie, avec l'aide du comité régional de concertation sur les activités extractives, d’accentuer le contrôle sur les activités d'orpaillage, en vue de leur éradication ;
  6. Demande également à l'État partie d'adopter un protocole de suivi des activités de braconnage et d’autres activités illégales en vue de procéder à une évaluation chiffrée précise, comparable annuellement ;
  7. Réitère sa demande à l'État partie de publier le plus rapidement possible le décret formalisant l’extension du parc, et de soumettre, dès publication, une demande de modification des limites du bien au Centre du patrimoine mondial pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
  8. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Projet de décision :   38 COM 7B.89

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.2 adoptée lors de sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Félicite l'Etat partie pour les efforts entrepris dans la reprise du contrôle du bien, notamment par le renforcement des patrouilles concernant les activités illégales et par la réalisation des premières récupérations des terres occupées illégalement pour des activités agricoles, et accueille favorablement l'annonce que les dernières récupérations des terres occupées illégalement seront effectives d'ici la fin de l'année 2014 ;

4.  Note avec satisfaction l'information concernant la sécurisation de moyens financiers suffisants en vue de la mise en œuvre du plan de gestion et d'aménagement actualisé ;

5.  Demande à l'Etat partie, avec l'aide du comité régional de concertation sur les activités extractives,  d’accentuer le contrôle sur les activités d'orpaillage, en vue de leur éradication ;

6.  Demande également à l'Etat partie d'adopter un protocole de suivi des activités de braconnage et d’autres activités illégales en vue de procéder à une évaluation chiffrée précise, comparable annuellement ;

7.  Réitère sa demande à l'Etat partie de publier le plus rapidement possible le décret formalisant l’extension du parc, et de soumettre, dès publication, une demande de modification des limites du bien au Centre du patrimoine mondial pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;

8.  Demande en outre à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l'état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.

Année du rapport : 2014
Côte d'Ivoire
Date d'inscription : 1982
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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