Isthme de Courlande
Facteurs affectant le bien en 2001*
- Pétrole/gaz
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Montant total approuvé : 65 000 dollars E.U.
2000 | Emergency assistance for the protection of the ... (Approuvé) | 50 000 dollars E.U. |
1998 | International Seminar on the preparation of a ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2001**
août 2001: mission conjointe UNESCO / ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001
A la demande de l’Etat partie, une mission ICOMOS/UNESCO (Bureau de l’UNESCO à Moscou) s’est rendue sur place pour évaluer la situation. L’expert de l’ICOMOS a visité la partie lituanienne, tandis que le représentant du Bureau de l’UNESCO à Moscou a eu des entretiens avec le côté russe (y compris le Consulat de Lituanie et le Musée mondial de l’Océan à Kaliningrad, Fédération de Russie). En principe, les deux experts ont obtenu des informations similaires. Malgré les demandes d’informations effectuées par les autorités lituaniennes et par le Centre du patrimoine mondial via la Délégation permanente de Russie, aucune réponse n’a été reçue de la Russie. Le Bureau de l’UNESCO à Moscou a reçu de la documentation sur l’Evaluation d’impact environnemental (EIE) du projet. Le gisement de pétrole « D-6 Krakovskaya » est situé à une profondeur de 27 à 30 m dans le plateau de la Baltique, à 22 km de la côte de l’Isthme de Courlande. En 1985, l’URSS a démontré que les aspects environnementaux du projet n’étaient pas sûrs et que la technologie existante ne pouvait pas assurer de prospection pétrolière en toute sécurité. En août 2000, la compagnie Lukeoil a annoncé le début des travaux. Le Ministre lituanien des Affaires étrangères a demandé à maintes reprises des informations officielles sur le projet auprès de la Fédération de Russie. Il n’y a cependant eu aucune réponse. Au cours d’une visite en bateau de la zone, la mission a noté que des travaux de construction étaient en cours sur la plate-forme et que la construction serait achevée en 2002. Le Bureau de Moscou a été informé que Lukeoil avait annoncé l’obtention de toutes les licences et autorisations et le démarrage de l’exploitation pétrolière en 2003. Selon les documents sur l’EIE – réalisée par l’Atlantic Research Institute of Fishery and Oceanography et le Baltic Institute of Hydrosphere Ecology (Kaliningrad, Russie) – le projet D-6 est considéré comme « une coopération pacifique avec la nature » et des recommandations sur le confinement des marées noires et la suppression des conséquences des courants inévitables en cas de tempête ont été élaborées. Bien que la plate-forme n’ait pas d’incidence visuelle sur le site du patrimoine mondial, l’ICOMOS considère l’impact potentiel d’une marée noire comme immense. En cas d’accident, le vent et les courants marins pourraient pousser la marée noire en direction des côtes de la Baltique et de l’Isthme, jusqu’en Lettonie. Les recommandations de la mission de l’ICOMOS sont les suivantes :
1. Nécessité d’une étude d’impact environnemental (EIE), réalisée soit par une équipe d’experts mixte russo-lituanienne, soit par un cabinet-conseil international indépendant ;
2. La compagnie russe devrait autoriser les experts lituaniens à avoir accès aux données techniques concernant les dispositions de sécurité ;
3. Les deux pays devraient collaborer à la préparation d’un programme de planification préalable aux risques.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2001
Le Bureau pourrait souhaiter adopter la décision suivante :
« Le Bureau prend note des informations fournies par l’expert de l’ICOMOS et du rapport sur la mission d’août 2001. Il remercie les autorités lituaniennes de leurs efforts pour assurer la protection de l’Isthme de Courlande. Vu l’urgence de la situation, le Bureau demande à l’Etat partie de la Fédération de Russie de présenter un rapport avant le 1er février 2002 sur le projet concernant la partie russe de ce site transfrontalier et sur les données techniques relatives aux dispositions de sécurité, pour examen par le Bureau à sa vingt-sixième session, en avril 2002. De plus, le Bureau demande que l’évaluation d'impact environnemental soit réalisée sans délai conjointement par une équipe lituano-russe d’experts et que les résultats de cette étude soient communiqués au Bureau à sa prochaine session. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.