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Baie d’Ha Long – archipel de Cat Ba

Viet Nam
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Zones industrielles
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Croissance démographique ;
  • Augmentation de la pression et du développement touristiques ;
  • Développement urbain et industriel ;
  • Manque de ressources financières et techniques ;
  • Approche de planification intégrée inexistante.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2013

Montant total accordé au bien (récemment) : 100 000 dollars EU en vertu du projet « Les jeunes volontaires pour la préservation du patrimoine culturel (2003-2006) ; 519 000 dollars EU pour le centre culturel flottant de Cua Van, élément de l’écomusée de Ha-Long (financé par le gouvernement de Norvège, pour la période 2003-2006).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 5 (de 1996-2007)
Montant total approuvé : 133 395 dollars E.U.
2007 Ha Long Bay Management Department Institutional ... (Approuvé)   65 780 dollars E.U.
2000 Workshop for Strengthening the Capacity of Ha Long Bay ... (Approuvé)   14 508 dollars E.U.
1998 Geomorphology Study of the Ha Long Bay World Heritage ... (Approuvé)   8 857 dollars E.U.
1997 Support to the Management Department of Ha Long Bay, ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1996 Management Planning for Sustainable Tourism at Ha Long ... (Approuvé)   24 250 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

Le 28 mars 2013, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, donnant un aperçu des progrès accomplis dans le traitement d’un certain nombre de projets en cours sur le territoire et dans les environs du bien, ainsi que la réponse de l’État partie à la décision 35 COM 7B.20, adoptée à la 35e session du Comité du patrimoine mondial (UNESCO, 2011).

a)  Développement urbain et industriel

L’État partie rapporte que plusieurs projets au sein de la zone tampon du bien ont été achevés dont la route côtière Lan Be – Cot 8, la route côtière Lan Be – Mont Bai Tho, le projet d’expansion du port de Cai Lan et la construction de la cimenterie de Cam Pha. Le rapport de l’État partie indique que des évaluations d’impact sur l’environnement (EIE) ont été approuvées et leurs recommandations mises en œuvre pour chacun de ces projets et que les indicateurs de qualité de l’eau (notamment pour les métaux lourds, coliformes, charge totale de solides en suspension, pH, hydrocarbures, turbidité et demande en oxygène) restent dans les limites des normes vietnamiennes pour les eaux côtières. Toutefois, les EIE ou informations détaillées spécifiques relatives aux impacts de ces aménagements sur la VUE du bien, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial dans la décision 33 COM 7B.20, n’ont pas été transmises.

L’État partie note également que des mesures continuent d’être prises pour traiter la pollution des eaux usées et déchets commerciaux et domestiques mais rappelle qu’elles sont difficiles à mettre en œuvre en raison du cadre législatif du bien et de la zone environnante. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent qu’une approche de planification intégrée est nécessaire pour remédier aux pressions constantes sur le bien de la pollution de l’eau émanant des aménagements urbains et industriels voisins. Ils rappellent la demande du Comité du patrimoine mondial dans la décision 33 COM 7B.20 de ne donner cours à aucun aménagement ayant un impact majeur direct ou indirect sur la VUE du bien.

b) Gestion du tourisme

L’État partie rapporte qu’il y a en général 450 navires de tourisme sur le bien à tout moment, dont 150 sont équipés de cabines pour y passer la nuit. Il rapporte également que les activités de tourisme se concentrent essentiellement dans la zone centrale du bien. Les investissements se poursuivent en matière d’entretien et amélioration des installations de tourisme, notamment renforcement de la signalétique et des panneaux d’information en rapport avec les valeurs du bien. L’État partie précise également qu’il a été demandé au Département de gestion d’Ha-Long d’élaborer un plan de gestion du tourisme pour la Baie d’Ha-Long pour 2013 – 2015, et que le Département de gestion de la Baie d’Ha-Long a élaboré un plan pour une utilisation durable du centre culturel de Cua Van (CVCC) de 2013 – 2015, donné en Annexes au rapport de l’État partie mais ne figurant pas dans la version reçue par le Centre du patrimoine mondial. Rien ne permet donc de dire si le plan pour le CVCC inclut l’évaluation d’un possible déplacement vers un site moins sensible dans la zone tampon du bien, comme recommandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session (Séville, 2009).

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN reconnaissent les efforts soutenus de l’État partie pour minimiser la pression du tourisme sur le bien tout en continuant à développer les opportunités de tourisme. Cependant, des rapports reçus par l’UICN indiquent que des bateaux de tourisme non réglementés opérant dans la baie et augmentant l’influx de visiteurs et l’absence de règlement d’exploitation contribuent aux impacts indésirables du tourisme au sein du bien. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN continuent de craindre que cela engendre une saturation du marché, avec des tour-opérateurs irresponsables et indifférents aux questions environnementales. Les rapports reçus par l’UICN indiquent que les autorités provinciales ont instauré une force d’inspection du tourisme avec la participation d’inspecteurs et d’effectifs de police dans les départements du tourisme, de l’environnement, des transports et de la construction. Toutefois, ces rapports indiquent également que cette décision attend encore le soutien des entreprises du tourisme et des résidents des villages de pêcheurs.

c) Approche de planification intégrée inexistante

En ce qui concerne la demande du Comité de renforcer davantage le Conseil de gestion de la Baie d’Ha-Long (HLBMD), l’État partie rend compte d’efforts soutenus pour consolider la gestion et les capacités. Il présente brièvement un certain nombre d’initiatives en matière de planification de la gestion du bien, notamment un plan de gestion du patrimoine 2011 – 2015, un plan directeur de l’aquaculture de la province de Quang Ninh 2015, un plan de gestion du tourisme de la Baie d’Ha-Long 2013 – 2015, un plan de gestion de la Baie d’Ha-Long 2011 – 2015 et un plan de préservation et promotion de la Baie d’Ha-Long 2020. L’État partie fait connaître son intention de demander une assistance internationale pour mener à bien une évaluation de l’efficacité de la gestion conformément à l’outil « Mise en valeur de notre patrimoine », comme recommandé par le Comité à ses 33e et 35e sessions.

d) Autres problèmes de conservation – croissance démographique

Le rapport de l’État partie détaille l’état démographique actuel au sein du bien comme étant de 2 400 individus répartis en plus de 600 foyers dans 3 principaux villages de pêcheurs mais ne traite pas spécifiquement de la croissance démographique ni des efforts faits pour endiguer ce problème dans les zones entourant le bien ou sur le territoire du bien.  L’État partie rend compte d’actions pour limiter les impacts de la population existante, notamment collecte des déchets domestiques, construction d’un système de recyclage participatif, avec le soutien de l’Agence de coopération internationale du Japon (JICA), et d’efforts pour encourager le reclassement professionnel des pêcheurs résidents. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent qu’un certain nombre de projets d’aménagement en dehors des limites de la zone centrale du bien, mais au sein de la zone tampon, a été achevé. Ils notent également que le suivi de la qualité de l’eau a montré que les normes sont restées dans les limites légalement autorisées sur le territoire du bien. Sur la base de ces informations, ils concluent que ces projets ne semblent pas avoir affecté la VUE du bien, comme récemment définie dans la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (décision 36 COM 8E, Saint-Pétersbourg, 2012). Toutefois, ils regrettent que l’État partie n’ait pas soumis d’évaluations d’impact sur l’environnement pour ces aménagements comme demandé par le Comité à ses 33e (Séville, 2009) et 35e (UNESCO, 2011) sessions.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN recommandent que le Comité accueille avec satisfaction les divers plans de gestion récemment élaborés et actuellement en développement pour traiter ces problèmes, mais considèrent cependant que l’élaboration de plans de gestion individuels ne représente pas une approche de gestion intégrée et rend par conséquent extrêmement difficile le traitement réussi de ces pressions multiples à long terme. À cet égard, ils recommandent que le Comité accueille favorablement l’intention de l’État partie de demander une assistance internationale pour réaliser une évaluation de l’efficacité de la gestion conformément à l’outil « Mettre en valeur notre patrimoine ». Ils pensent que la méthode « Mettre en valeur notre patrimoine », convenablement appliquée, sera une bonne occasion d’engager les diverses parties prenantes à la planification dans un effort à moyen terme pour concevoir des approches de planification plus intégrées.

Sur la base de la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle récemment adoptée pour ce bien, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN sont d’avis que les principales caractéristiques du bien ne sont, pour l’heure, pas menacées de manière sensible. Toutefois, la valeur esthétique liée aux îles calcaires disséminées dans la mer risque d’être mise à mal par : i) des activités touristiques excessives et incontrôlées, ii) la pollution de l’eau en raison de la charge d’éléments nutritifs et déchets solides émanant des activités côtières, et iii) la pollution de l’eau par des déchets solides et organiques émanant des activités des villages flottants et de l’aquaculture au sein du bien. Ils notent que ces menaces, conjuguées à une pression continue de la croissance démographique et du tourisme, représentent un risque permanent pour le bien et requièrent une vigilance constante.

Par conséquent, ils recommandent au Comité d’encourager l’État partie à inviter une mission de suivi réactif de l’UICN afin d’être aidé à concevoir un plan d’action pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée du bien. La méthode de l’outil « Mettre en valeur notre patrimoine » devrait fournir le cadre pour la conception du plan d’action. La mission pourrait veiller à ce que le plan d’action soit le résultat d’une consultation exhaustive des parties prenantes avec toutes les agences gouvernementales impliquées et qu’il se conclue par des recommandations concrètes, incluant un calendrier, pour la création d’une gestion intégrée du bien d’ici 2015. 

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.16
Baie d’Ha Long (Viet Nam) (N 672bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-12/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 35 COM 7B.20 adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.  Note que l’État partie n’a pas encore soumis le plan pour une utilisation durable du centre culturel de Cua Van, et demande à l’État partie de soumettre ce plan ainsi que les autres plans de gestion afférents récemment élaborés au Centre du patrimoine mondial et prie l’État partie d’accélérer la mise en œuvre des mesures contenues dans le plan pour garantir une utilisation durable du centre et limiter les impacts du tourisme sur le bien ;

4.  Accueille avec satisfaction les efforts faits par l’État partie pour élaborer un certain nombre de plans de gestion afin de traiter les pressions multiples du développement, de la population et du tourisme qui affectent le bien, mais note également qu’ils ne représentent pas une approche de gestion intégrée du bien et de sa zone tampon, sans laquelle il sera extrêmement difficile de remédier à ces pressions sur le long terme ;

5.  Accueille favorablement l’intention de l’État partie de demander une assistance internationale pour effectuer une évaluation de l’efficacité de la gestion conformément à l’outil « Mise en valeur de notre patrimoine » ;

6.  Regrette que l’État partie n’ait pas fourni d’évaluations d’impact sur l’environnement sur les impacts de la décharge et autres aménagements majeurs récemment achevés dans la zone tampon du bien, mais note par ailleurs que la qualité de l’eau au sein du bien est signalée comme restant dans les normes nationales ;

7.  Prie également l’État partie de veiller à ce que des règlements pour les visiteurs soient appliqués avec efficacité pour limiter les impacts du tourisme dans les zones clés afin de réduire la pression de ce facteur sur la valeur universelle exceptionnelle du bien tout en améliorant la qualité de l’expérience touristique ;

8.  Demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif de l’UICN sur le bien avant la 38e session du Comité en 2014, afin d’aider l’État partie à concevoir un plan d’action pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée du bien et de sa zone tampon et évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations faites par le Comité à ses 33e (Séville, 2009) et 35e (UNESCO, 2011) sessions ;

9.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport sur l’état de conservation du bien, incluant un rapport sur les résultats de l’évaluation de l’efficacité de la gestion pour le bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

Projet de décision :  37 COM 7B.16
Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-12/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 35 COM 7B.20adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.  Note que l’État partie n’a pas encore soumis le plan pour une utilisation durable du centre culturel de Cua Van, et demande à l’État partie de soumettre ce plan ainsi que les autres plans de gestion afférents récemment élaborés au Centre du patrimoine mondial et prie l’État partie d’accélérer la mise en œuvre des mesures contenues dans le plan pour garantir une utilisation durable du centre et limiter les impacts du tourisme sur le bien ;

4.  Accueille avec satisfaction les efforts faits par l’État partie pour élaborer un certain nombre de plans de gestion afin de traiter les pressions multiples du développement, de la population et du tourisme qui affectent le bien, mais note également qu’ils ne représentent pas une approche de gestion intégrée du bien et de sa zone tampon, sans laquelle il sera extrêmement difficile de remédier à ces pressions sur le long terme ;

5.  Accueille favorablement l’intention de l’État partie de demander une assistance internationale pour effectuer une évaluation de l’efficacité de la gestion conformément à l’outil « Mise en valeur de notre patrimoine » ;

6.  Regrette que l’État partie n’ait pas fournir d’évaluations d’impact sur l’environnement sur les impacts de la décharge et autres aménagements majeurs récemment achevés dans la zone tampon du bien, mais note par ailleurs que la qualité de l’eau au sein du bien est signalée comme restant dans les normes nationales ;

7.  Prie également l’État partie de veiller à ce que des règlements pour les visiteurs soient appliqués avec efficacité pour limiter les impacts du tourisme dans les zones clés afin de réduire la pression de ce facteur sur la valeur universelle exceptionnelle du bien tout en améliorant la qualité de l’expérience touristique ;

8.  Demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif sur le bien réalisée par l’UICN avant la 38e session du Comité en 2014, afin d’aider l’État partie à concevoir un plan d’action pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée du bien et de sa zone tampon et évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations faites par le Comité à ses 33e (Séville, 2009) et 35e (UNESCO, 2011) sessions ;

9.  Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport sur l’état de conservation du bien, incluant un rapport sur les résultats de l’évaluation de l’efficacité de la gestion pour le bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

 

Année du rapport : 2013
Viet Nam
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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