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Parc national du Manovo-Gounda St Floris

République centrafricaine
Facteurs affectant le bien en 2003*
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Chasse de subsistance
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Pétrole/gaz
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Braconnage intensif;
  • Absence de plan de gestion;
  • Transfer possible de la gestion du site à une fondation privée
  • Troubles civils
  • Absence de ressources humaines et financières
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2003
Demandes approuvées : 2 (de 2001-2001)
Montant total approuvé : 170 000 dollars E.U.
2001 Programme d'urgence pour la réhabilitation du site du ... (Approuvé)   150 000 dollars E.U.
2001 Project for "Long-term Conservation of the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2003**

mai 2001: mission interdisciplinaire 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2003

A sa 25e session (Helsinki, 2001), le Comité a demandé au Centre et à l’UICN de coopérer avec l’Etat partie pour trouver des sources potentielles de financement afin de mettre en œuvre des mesures urgentes de réhabilitation et des actions de conservation à long terme de ce site. Le Comité a également approuvé le déblocage de 150 000 dollars E.U. pour le plan de réhabilitation d’urgence du Parc national du Manovo-Gounda St Floris. La Division des achats d’équipement de l’UNESCO procède actuellement à l’achat d’équipement essentiel conformément au plan. Des fonds pour des activités sur le terrain ont été décentralisés et envoyés au Bureau de l’UNESCO à Yaoundé, Cameroun. Toutefois, en raison de l’agitation politique récente en RCA, toutes les livraisons d’équipement et transferts de fonds ont été suspendus.

L’Etat partie a présenté un rapport daté du 6 mars 2003 sur l’état de conservation du site et signalant plusieurs menaces importantes. Le braconnage illégal et incontrôlé, organisé de l’intérieur de la RCA aussi bien que de l’extérieur, reste un grave problème. L’Etat partie a indiqué qu’il faudrait disposer de fonds supplémentaires pour traiter ce problème en renforçant le programme de lutte contre le braconnage. Il a également souligné la nécessité d’établir un programme de suivi, de dresser un inventaire des espèces essentielles de faune sauvage et d’améliorer l’infrastructure, la gestion et les communications pour développer l’écotourisme dans le Parc, ce qui fournirait une nouvelle source de revenus à la population locale. Le rapport indique que des zones illégalement habitées ont été établies dans la partie nord-ouest du site par des populations venues du Tchad, ce qui entraîne des activités illicites de braconnage et d’abattage d’arbres pour ouvrir la région à l’agriculture. L’exploitation minière en cours le long du Manovo a des impacts négatifs sur le débit naturel et le niveau des eaux du fleuve. Les feux de brousse incontrôlés, la pêche et la transhumance illicites menacent également les valeurs naturelles de ce site. L’Etat partie a signalé que des villageois d’Akoursoulback et de Gordil participent à la pêche illégale à l’intérieur du Parc et qu’il y a de la transhumance entre le Soudan et la RCA, comme entre le Tchad et la RCA. Lors d’une réunion au Centre du patrimoine mondial, en présence du Ministre responsable des aires protégées, il a été suggéré d’organiser une mission de haut niveau avec les autorités tchadiennes et soudanaises pour discuter de la question du braconnage transfrontalier. La situation politique actuelle empêche de prévoir clairement comment assurer l’application des mesures de suivi qui pourraient être recommandées par la réunion de haut niveau proposée entre les Ministres des trois pays.

Le site reçoit une assistance du programme ECOFAC, financé par l’Union européenne. Un volet de ce programme – le « Projet de développement des zones cynégétiques villageoises » – définit des mécanismes de réglementation de la chasse dans une région de 80.000 km² qui inclut le Parc. Le rapport d’activité du projet pour la période de janvier à juin 2002 conclut que même si les zones de chasse communales peuvent sensiblement contribuer à la conservation du site, il est urgent de renforcer les activités de lutte contre le braconnage sur le site. Le rapport signale que les patrouilles confrontées aux braconniers professionnels venus des pays voisins doivent être mieux armées, et que le personnel de surveillance doit être formé aux techniques paramilitaires. L’ECOFAC mentionne aussi que le Parc ne dispose que d’une quantité limitée d’armes et de munitions et qu’une nouvelle stratégie de lutte contre le braconnage a eu des résultats encourageants car on n’a pas signalé de braconniers étrangers pendant la période couverte par le rapport. La nouvelle stratégie consiste à empêcher l’arrivée de groupes de braconniers en provenance du Tchad et du Soudan grâce à des patrouilles mixtes constituées de membres des Forces armées centrafricaines et à la participation de sociétés de chasse privées engagées dans la lutte contre le braconnage. Le rapport indique également qu’en raison du nombre limité de personnel sur le terrain, cette activité a détourné des capacités des populations locales qui veillaient auparavant à lutter contre le braconnage. Il signale également que des mineurs clandestins qui travaillaient le long du Manovo ont été forcés de quitter le Parc, mais confirme les rapports de l’Etat partie selon lesquels sur la pression accrue causée par les pêcheurs sur les cours d’eau, notamment le Gounda et le Goro.

L’UICN :

Les nouvelles informations fournies ci-dessus ont été fournies après accord entre l’UICN et le Centre du patrimoine mondial.

Décisions adoptées par le Comité en 2003
27 COM 7A.1
Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (République centrafricaine)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Se déclare de nouveau sérieusement préoccupé par l'état de conservation de ce bien et rappelle la nécessité d'une aide et d'une coopération internationales accrues, notamment entre la République centrafricaine, le Tchad et le Soudan ;

2. Demande que l'État partie prenne toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à l'exploitation minière le long du fleuve Manovo afin de réduire au minimum les impacts négatifs de cette exploitation minière sur l'intégrité du Parc, et qu'il confirme par écrit le résultat des mesures prises ;

3. Recommande que l'UICN et le Centre, en coopération avec l'Etat partie, entreprennent d'urgence une mission sur le bien pour évaluer l'état de la valeur qui a justifié son inscription sur la Liste du patrimoine mondial et la mesure dans laquelle cette valeur pourrait avoir été irrémédiablement compromise par les menaces qui pèsent sur le bien, et qu'ils présentent les résultats et recommandations de cette mission au Centre du patrimoine mondial, si possible avant le 1 février 2004, pour examen par le Comité à sa 28e session, en 2004 ;

4. Demande au Centre et à l'État partie d'adapter le plan de réhabilitation d'urgence à la situation modifiée sur le terrain ;

5. Invite l'Etat partie  à fournir un rapport actualisé sur l'état de mise en œuvre du plan révisé avant le 1er février 2004 pour examen par la 28e session du Comité en 2004 ;

6. Décide de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St. Floris sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

27 COM 8B.2
Biens maintenus sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-03/27.COM/7A),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Minaret et vestiges archéologiques de Djam, Afghanistan (27 COM 7A.21)
  • Butrint, Albanie (27 COM 7A.26 )
  • Tipasa, Algérie (27 COM 7A.17)
  • Palais royaux d'Abomey, Bénin (27 COM 7A.15)
  • Angkor, Cambodge (27 COM 7A.22)
  • Parc national du Manovo-Gounda St. Floris, République Centrafricaine (27 COM 7A.1)
  • Réserve naturelle intégrale du mont Nimba, Guinée et Côte d'Ivoire (27 COM 7A.4)
  • Parc national des Virunga, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
  • Parc national de la Garamba, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
  • Parc national de Kahuzi-Biega, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
  • Réserve de faune à Okapis, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
  • Parc national de la Salonga, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
  • Parc national Sangay, Equateur (27 COM 7A.13)
  • Abou Mena, Egypte (27 COM 7A.18)
  • Parc national du Simien, Ethiopie (27 COM 7A.3)
  • Réserve de la biosphère Rio Platano, Honduras (27 COM 7A.14)
  • Sanctuaire de faune de Manas, Inde (27 COM 7A.9)
  • Ensemble monumental de Hampi, Inde (27 COM 7A.23) 
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (27 COM 7A.29)
  • Tombouctou, Mali (27 COM 7A.16)
  • Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré, Niger (27 COM 7A.5)
  • Fort de Bahla, Oman (27 COM 7A.19)
  • Fort et jardins de Shalimar à Lahore, Pakistan (27 COM 7A.22)
  • Zone archéologique de Chan Chan, Pérou (27 COM 7A.28)
  • Rizières en terrasses des cordillères des Philippines, Philippines (27 COM 7A.25)
  • Parc national des oiseaux du Djoudj, Sénégal (27 COM 7A.6)
  • Parc national de l'Ichkeul, Tunisie (27 COM 7A.8)
  • Monts Rwenzori, Ouganda (27 COM 7A.7)
  • Parc national des Everglades, États-Unis d'Amérique (27 COM 7A.11)
  • Ville de Zabid, Yémen (27 COM 7A.20)

Projet de décision : 27 COM 7 (a) 1 

 « Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Se déclare de nouveau sérieusement préoccupé par l’état de conservation du parc national du Manovo-Gounda St Floris et rappelle la nécessité d’une aide et d’une coopération internationales accrues, notamment entre la République centrafricaine, le Tchad et le Soudan ;

2.   Demande que l’Etat partie centrafricain prenne toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à l’exploitation minière le long du Manovo afin de réduire au minimum les impacts négatifs de cette exploitation minière sur l’intégrité du Parc, et qu’il confirme par écrit le résultat des mesures prises ;

3.   Invite l’Etat partie centrafricain à rechercher un soutien financier complémentaire auprès de bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux et d’autres sources appropriées pour la gestion du Parc et la mise en place de nouveaux moyens de subsistance pour la population locale autour du Parc, et à rechercher tous les moyens de renforcer la participation des communautés locales aux programmes de lutte contre le braconnage ;

4.  Demande au Centre et à l’Etat partie d’adapter le plan de réhabilitation d’urgence à la situation changée sur le terrain;

5.  Invite l’Etat partie à fournir un rapport mis à jour sur l’état de la mise en œuvre du plan révisé lors de la 28ème session du Comité .

6.   Décide de maintenir le Parc national du Manovo-Gounda St Floris sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2003
République centrafricaine
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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