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Minaret et vestiges archéologiques de Djam

Afghanistan
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Activités illégales
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Inclinaison du Minaret

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Troubles civils (instabilité politique)
  • Érosion fluviale (inclinaison du minaret)
  • Systèmes de gestion/plan de gestion (absence de plan de gestion)
  • Activités illégales (fouilles illégales et pillage)
  • Érosion et envasement/dépôt, Inondations (érosion de la rive ; effondrement des murs de soutènement ; inondations répétées)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de protection juridique 
  • Absence d’organisme efficace de protection des monuments 
  • Absence de personnel qualifié en protection et conservation 
  • Absence de plan de gestion d’ensemble
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé : 844 901 dollars EU du fonds-en-dépôt italien (2003-2012) et 124 300 dollars EU du fonds-en-dépôt suisse (2003-2012) ; 16 800 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNECO pour le patrimoine (2017), 1 921, 888 dollars EU de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) pour la sauvegarde du Minaret et vestiges archéologiques de Djam – phase I (2020-2024)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 3 (de 2002-2021)
Montant total approuvé : 98 750 dollars E.U.
2021 Public Awareness Project on The Cultural Landscape and ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
2015 Preparatory work for the conservation plan for the ... (Approuvé)   73 750 dollars E.U.
2002 Training for national and local authorities in the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Des missions d’experts de l’UNESCO ont eu lieu entre 2002 et 2006 pour la mise en œuvre des projets opérationnels pour le bien. Après trois ans d’inactivité de 2007 à 2009, en raison des problèmes de sécurité, l’UNESCO a envoyé deux missions en 2010 et en 2014 pour reprendre les activités sur place, en coopération avec une ONG afghane locale. Septembre 2017 : mission organisée dans le cadre du Fonds d’urgence pour le patrimoine de l’UNESCO.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

À l'heure de la rédaction du présent rapport, le Centre du patrimoine mondial n'a pas reçu de rapport sur l'état de conservation, ni de proposition de modification mineure des limites, deux documents demandés par le Comité du patrimoine mondial dans la Décision 45 COM 7A.52.

Le bien a été inscrit simultanément sur la Liste du patrimoine mondial et sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2002. En 2007, l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et les mesures correctives ont été identifiés dans la Décision 31 COM 7A.20 (Christchurch, 2007).

Au fil des ans, le bien, situé au confluent de deux rivières, a subi des inondations périodiques, et sa situation d’isolement a posé des problèmes durables pour intervenir physiquement.

Des changements majeurs sont intervenus en août 2021, entraînant une modification des dispositions administratives et techniques dans le domaine du patrimoine.

Dans le cadre du projet « Sauvegarder le minaret et des vestiges archéologiques de Djam - Phase I », financé par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), des opérations de nettoyage d'urgence des lits des rivières Hari et Djam ont été menées en février et mars 2022, avec la participation des communautés locales. L'UNESCO a achevé en juin 2023 la réhabilitation physique du système de défense fluviale de la rivière Hari comprenant environ 110 mètres de murs de soutènement en gabion le long du bord sud de la rivière Hari et la construction d'une digue en gabion de 40 mètres en amont sur la rivière Djam, avec la plantation de végétation à l'intérieur des structures en gabion pour aider à améliorer et à prolonger la durée de vie de la structure en gabion.

Un plan de conservation du bien a été élaboré pour traiter les problèmes techniques rencontrés par le minaret et ses environs, et adapté à la suite de l'examen technique de l'ICOMOS. Suite aux recommandations formulées dans le plan de conservation, une analyse de l'état de contamination à proximité du bien a été conduite et a signalé un faible risque de danger d'explosion.

En octobre 2023, l'UNESCO a organisé une mission qui s'est rendue sur place pour évaluer la situation et discuter avec les membres des communautés, ce qui a fait apparaître un soutien local important au projet, notamment en ce qui concerne la construction d'une passerelle sur la rivière Hari et la reconstruction du bureau du site à côté du minaret. L'installation d'un système de surveillance (comprenant des jauges de fissures, des tiltmètres et des thermomètres) a été envisagée, suggérant l'utilisation de panneaux solaires pour résoudre le problème de l'approvisionnement en électricité.

En décembre 2023, l'UNESCO a lancé un appel d'offres pour la construction de l'échafaudage jusqu'au premier balcon, conformément au Plan de conservation et aux recommandations de l'ICOMOS. À l'heure de la rédaction du présent rapport, aucun entrepreneur n'a encore été choisi pour mener à bien ce projet.

La mise en œuvre du projet d'assistance internationale approuvé en mai 2021 pour la valorisation des biens de Bamiyan et de Djam est en suspens compte tenu de la situation qui prévaut.

Compte tenu de la situation actuelle sur le terrain, en particulier des inondations exceptionnellement fortes de mai 2024, une reprogrammation des activités opérationnelles a été suggérée afin de se concentrer sur les actions réalisables, urgentes et essentielles pour traiter les questions relatives au DSOCR et, en particulier, le renforcement des mesures d'atténuation et de protection contre les inondations récurrentes. Le problème mentionné ci-dessus a également été porté à l’attention du Secrétariat par la Délégation permanente de l’Afghanistan auprès de l’UNESCO par une lettre en date du 21 Mai 2024.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent avec une vive préoccupation que les changements majeurs intervenus en août 2021 ont généré des défis supplémentaires et critiques pour atteindre le DSOCR et pour mettre en œuvre les efforts de coopération internationale.

Le Comité pourrait cependant saluer favorablement que le projet financé par l'ALIPH et coordonné par le Bureau de l'UNESCO à Kaboul, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, a contribué à la mise en œuvre du travail essentiel recommandé par les décisions précédentes du Comité.

Parmi les problèmes techniques concernant le bien figurent l'inclinaison du minaret, l'érosion du talus de la rivière, l'envasement du lit de la rivière dû aux dépôts de sédiments et l'effondrement des murs de soutènement édifiés lors d'interventions précédentes. Ces problèmes sont les conséquences des inondations saisonnières récurrentes des deux rivières qui entourent le bien. Le système de défense fluviale a été récemment réhabilité suite à la déstabilisation et de l'effondrement des murs de pierre et de béton réalisés lors de travaux antérieurs. S'ils sont exécutés comme recommandé dans les rapports précédents, les gabions devraient stabiliser le talus de la rivière et rendre inutiles d'autres interventions lourdes de génie civil sur les berges de la rivière. Cependant, malgré cela, les événements météorologiques extrêmes récurrents dus au changement climatique constituent toujours un risque d'inondation fluviale importante pour le bien et les environs immédiats du minaret. Par conséquent, le système fluvial et la dégradation des berges doivent être attentivement surveillés dans le cadre de la gestion future du bien.

Certaines activités réalisées dans le cadre du projet opérationnel financé par l'ALIPH ont été reprogrammées en fonction de la situation actuelle sur le terrain et du Cadre stratégique des Nations Unies pour l'Afghanistan. Parmi ces activités figurent la conservation et l'entretien continus, ainsi que le renforcement des capacités des experts concernés qui participent à la gestion du bien du patrimoine mondial. Le projet vise à fournir une formation ciblée sur la stabilisation structurelle, sur le suivi et sur la conservation des matériaux et des sites historiques. Des ateliers seront organisés régulièrement pour partager et expliquer les progrès du projet. Une exposition est prévue au Siège de l'UNESCO pour présenter les réalisations et les défis et pour mobiliser un soutien technique et financier supplémentaire pour le bien.

Le Comité pourrait recommander des études techniques pour identifier les actions les plus urgentes et les plus réalisables en fonction de la situation actuelle. Les conclusions de ces études doivent être utilisées pour mettre à jour le Plan d'action de conservation (PAC) conformément aux recommandations de l'examen technique de l'ICOMOS. Le plan révisé doit être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives afin de s'assurer que les actions proposées sont conformes aux mesures correctives et au DSOCR adoptés en 2007.

Il est recommandé que les activités organisées dans le cadre du projet financé par l'ALIPH soient mises en œuvre en priorité et qu’elles s'inscrivent dans le cadre du PAC actualisé afin de mettre en œuvre les mesures correctives, et que les ressources disponibles soient optimisées et prévoient, dans la mesure du possible, une assistance qui pourrait bénéficier aux communautés locales. Les activités proposées, y compris l'installation d'un dispositif de surveillance sur le minaret, la stabilisation d'urgence des escaliers en bois et le déploiement de personnel de sécurité sur le site pour empêcher tout trafic illicite de patrimoine mobilier, sont louables. La construction d'une passerelle pour répondre aux besoins des communautés locales et la reconstruction de la maison d'hôtes doivent être réexaminées pour être placées plus haut que la ligne de crue et en aval du bien afin d'éliminer tout risque que pourraient poser des débris destructeurs flottants, résultant d'éventuelles inondations futures, pour le minaret. Le bon fonctionnement des gabions nouvellement installés doit être étroitement suivi et des mesures de contrôle du débit de la rivière doivent être envisagées plus en amont afin de réduire les forces hydrodynamiques contre les berges à proximité du minaret, tandis qu'une action d'urgence pourrait également être soutenue pour faire face à l'inondation exceptionnellement forte de mai 2024. Une évaluation technique doit analyser le risque que représentent les inondations récurrentes pour les nouvelles structures proposées, et leur emplacement doit être déterminé en fonction des résultats de cette étude.

Il est également recommandé que le Comité réitère sa demande aux parties concernées de délimiter clairement les limites du minaret, des trois autres composantes du bien et de la zone tampon qui les englobe, sur la base de la carte topographique révisée générée à partir d'images de télédétection à haute résolution, telle que présentée lors de la réunion d'experts de l'UNESCO sur Djam et Herat en 2012, ce qui constituera une étape essentielle vers l'élaboration d'un système de gestion efficace pour le bien.

Le Comité souhaitera peut-être également réitérer l'importance de la sauvegarde du patrimoine de l'Afghanistan, conformément au droit humanitaire international et aux conventions relatives à la culture. Il pourrait également exprimer sa solidarité envers le peuple afghan et appeler la communauté internationale à apporter son aide et son soutien à la sauvegarde du patrimoine et des droits culturels de l'Afghanistan.

En menant ces opérations sur le terrain, le Bureau de l'UNESCO à Kaboul permet de suivre et de mettre en œuvre des activités essentielles. Le Comité souhaitera peut-être saluer son engagement constant et continu.

Le bien reste soumis à des menaces avérées et potentielles et le DSOCR n'a pas été atteint. Il serait donc approprié que le bien soit maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
46 COM 7A.38
Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (C 211 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.42, 44 COM 7A.29 et 45 COM 7A.52, adoptées respectivement à sa 43e session (Bakou, 2019) et à ses 44e (Fuzhou/en ligne, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
  3. Exprime sa vive préoccupation quant à la situation actuelle en Afghanistan sur le plan humanitaire, éducatif et culturel, et aux difficultés rencontrées par les communautés nationales et internationales, y compris le système des Nations Unies, pour mettre en œuvre efficacement les activités d'assistance technique en faveur de la sauvegarde du patrimoine ; cette situation, combinée à des catastrophes naturelles, a ajouté une nouvelle strate de difficultés à la mise en œuvre des travaux de conservation basés sur le Plan d'action de conservation (PAC) de 2017 et les mesures correctives adoptées en 2007 par le Comité dans la Décision 31 COM 7A.20 ;
  4. Apprécie que le projet de l'UNESCO financé par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), coordonné par le Bureau de l'UNESCO à Kaboul en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, ait contribué à la mise en œuvre des mesures correctives adoptées ;
  5. Recommande la poursuite d'études techniques supplémentaires dans le cadre de l'élaboration du PAC, en identifiant les actions les plus urgentes et les plus réalisables en fonction de la situation actuelle, de l'impact potentiel et des mesures d'atténuation à long terme des inondations récurrentes à l'avenir, et, dans la mesure du possible, au profit des communautés locales ;
  6. Demande aux parties concernées de s'efforcer de mettre en œuvre les éléments suivants :
    1. l’installation d'un système de surveillance durable sur le minaret de Djam pour contrôler son inclinaison,
    2. des travaux de stabilisation d'urgence des escaliers en bois afin d'éviter une déstabilisation plus importante de la structure du minaret,
    3. la construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et la reconstruction du bureau sur le bien en tenant compte du risque d'inondation, afin d'améliorer l'accès au bien et la sécurité du site,
    4. une étude hydraulique avec surveillance de la hauteur et du débit des rivières Hari Rud et Djam Rud, afin de contribuer aux décisions sur les possibles mesures d'atténuation et de protection à long terme pour faire face aux inondations récurrentes,
    5. le déploiement permanent de personnel de sécurité sur le terrain ;
  7. Note avec satisfaction la reprogrammation proposée des activités du projet de l'UNESCO financé par l'ALIPH pour contribuer au PAC en fonction de la situation en cours sur le terrain, et encourage un recentrement sur les éléments suggérés pour l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), y compris ce qui précède ;
  8. Regrette que les limites du bien et de sa zone tampon restent à définir précisément, et réitère sa demande de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, une proposition de modification mineure des limites, en prenant en considération la carte topographique produite en 2012 afin de faciliter la délimitation de ces limites, en conformité avec le PAC et conformément aux paragraphes 163-164 des Orientations ;
  9. Demande également que les ressources nécessaires à la sauvegarde du bien soient allouées afin de traiter les problèmes de conservation, y compris la proposition de modification des limites, l'établissement du plan d'action global pour le PAC ainsi que le renforcement des capacités ;
  10. Reconnaît le rôle de l'UNESCO dans le suivi de la situation en cours sur le terrain et la mise en œuvre des travaux essentiels au titre de l'assistance internationale ;
  11. Réaffirme sa solidarité envers le peuple afghan, exprime à nouveau son engagement résolu à faire front commun pour sauvegarder le patrimoine de l'Afghanistan et réitère son appel à toutes les parties concernées afin qu'elles respectent le droit humanitaire et les instruments internationaux relatifs au patrimoine, de sorte que toute la diversité du patrimoine, qui fait partie intégrante de la culture de l’Afghanistan, puisse être préservée ;
  12. Demande en outre que la communauté internationale accorde son soutien au peuple afghan dans la préservation de son patrimoine et de ses droits culturels ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  14. Décide de maintenir le Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 46 COM 7A.38

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7A.Add,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.42, 44 COM 7A.29 et 45 COM 7A.52, adoptées respectivement à sa 43e session (Bakou, 2019) et à ses 44e (Fuzhou/online, 2021) et 45e (Riyad, 2023) sessions élargies,
  3. Exprime sa vive préoccupation quant à la situation actuelle en Afghanistan sur le plan humanitaire, éducatif et culturel, et aux difficultés rencontrées par les communautés nationales et internationales, y compris le système des Nations Unies, pour mettre en œuvre efficacement les activités d'assistance technique en faveur de la sauvegarde du patrimoine ; cette situation, combinée à des catastrophes naturelles, a ajouté une nouvelle strate de difficultés à la mise en œuvre des travaux de conservation basés sur le Plan d'action de conservation (PAC) de 2017 et les mesures correctives adoptées en 2007 par le Comité dans la Décision 31 COM 7A.20 ;
  4. Apprécie que le projet de l'UNESCO financé par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), coordonné par le Bureau de l'UNESCO à Kaboul en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, ait contribué à la mise en œuvre des mesures correctives adoptées ;
  5. Recommande la poursuite d'études techniques supplémentaires dans le cadre de l'élaboration du PAC, en identifiant les actions les plus urgentes et les plus réalisables en fonction de la situation actuelle, de l'impact potentiel et des mesures d'atténuation à long terme des inondations récurrentes à l'avenir, et, dans la mesure du possible, au profit des communautés locales ;
  6. Demande aux parties concernées de s'efforcer de mettre en œuvre les éléments suivants :
    1. l’installation d'un système de surveillance durable sur le minaret de Djam pour contrôler son inclinaison,
    2. des travaux de stabilisation d'urgence des escaliers en bois afin d'éviter une déstabilisation plus importante de la structure du minaret,
    3. la construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et la reconstruction du bureau sur le bien en tenant compte du risque d'inondation, afin d'améliorer l'accès au bien et la sécurité du site,
    4. une étude hydraulique avec surveillance de la hauteur et du débit des rivières Hari Rud et Djam Rud, afin de contribuer aux décisions sur les possibles mesures d'atténuation et de protection à long terme pour faire face aux inondations récurrentes,
    5. le déploiement permanent de personnel de sécurité sur le terrain ;
  7. Note avec satisfaction la reprogrammation proposée des activités du projet de l'UNESCO financé par l'ALIPH pour contribuer au PAC en fonction de la situation en cours sur le terrain, et encourage un recentrement sur les éléments suggérés pour l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), y compris ce qui précède ;
  8. Regrette que les limites du bien et de sa zone tampon restent à définir précisément, et réitère sa demande de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, une proposition de modification mineure des limites, en prenant en considération la carte topographique produite en 2012 afin de faciliter la délimitation de ces limites, en conformité avec le PAC et conformément aux paragraphes 163-164 des Orientations ;
  9. Demande également que les ressources nécessaires à la sauvegarde du bien soient allouées afin de traiter les problèmes de conservation, y compris la proposition de modification des limites, l'établissement du plan d'action global pour le PAC ainsi que le renforcement des capacités ;
  10. Reconnaît le rôle de l'UNESCO dans le suivi de la situation en cours sur le terrain et la mise en œuvre des travaux essentiels au titre de l'assistance internationale ;
  11. Réaffirme sa solidarité envers le peuple afghan, exprime à nouveau son engagement résolu à faire front commun pour sauvegarder le patrimoine de l'Afghanistan et réitère son appel à toutes les parties concernées afin qu'elles respectent le droit humanitaire et les instruments internationaux relatifs au patrimoine, de sorte que toute la diversité du patrimoine, qui fait partie intégrante de la culture de l’Afghanistan, puisse être préservée ;
  12. Demande en outre que la communauté internationale accorde son soutien au peuple afghan dans la préservation de son patrimoine et de ses droits culturels ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session ;
  14. Décide de maintenir Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Afghanistan
Date d'inscription : 2002
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2002-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 46COM (2024)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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