Minaret et vestiges archéologiques de Djam
Facteurs affectant le bien en 2023*
- Activités illégales
- Erosion et envasement / dépôt
- Système de gestion/plan de gestion
- Troubles civils
- Autres menaces :
Inclinaison du Minaret
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Troubles civils (instabilité politique)
- Érosion fluviale (inclinaison du minaret)
- Systèmes de gestion/plan de gestion (absence de plan de gestion)
- Activités illégales (fouilles illégales et pillage)
- Erosion et envasement/dépôt
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Absence de protection juridique
- Absence d’organisme efficace de protection des monuments
- Absence de personnel qualifié en protection et conservation
- Absence de plan de gestion d’ensemble
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1286
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1286
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours d'identification
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023
Montant total accordé : 844 901 dollars EU du fonds-en-dépôt italien (2003-2012) et 124 300 dollars EU du fonds-en-dépôt suisse (2003-2012) ; 16 800 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNECO pour le patrimoine (2017), 1 921, 888 dollars EU de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) pour la sauvegarde du Minaret et vestiges archéologiques de Djam – phase I (2020-2024)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Montant total approuvé : 98 750 dollars E.U.
2021 | Public Awareness Project on The Cultural Landscape and ... (Approuvé) | 5 000 dollars E.U. |
2015 | Preparatory work for the conservation plan for the ... (Approuvé) | 73 750 dollars E.U. |
2002 | Training for national and local authorities in the ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Des missions d’experts de l’UNESCO ont eu lieu entre 2002 et 2006 pour la mise en œuvre des projets opérationnels pour le bien. Après trois ans d’inactivité de 2007 à 2009, en raison des problèmes de sécurité, l’UNESCO a envoyé deux missions en 2010 et en 2014 pour reprendre les activités sur place, en coopération avec une ONG afghane locale. Septembre 2017 : mission organisée dans le cadre du Fonds d’urgence pour le patrimoine de l’UNESCO.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
Au moment de la rédaction du présent rapport, le Centre du patrimoine mondial n'avait pas reçu le rapport sur l'état de conservation ni de proposition de modification mineure des limites, deux documents demandés par le Comité du patrimoine mondial dans sa décision 44 COM 7A.29.
Le bien a été inscrit simultanément sur la Liste du patrimoine mondial et sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2002. En 2007, l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) et les mesures correctives ont été identifiés par la décision 31 COM 7A.20 (Christchurch, 2007).
Au fil des ans, le bien, situé au confluent de deux rivières, a subi des inondations périodiques, et sa situation d’isolement a posé des problèmes durables en termes d'intervention physique.
Des changements politiques majeurs sont intervenus en août 2021, entraînant une modification des dispositions administratives et techniques dans le domaine du patrimoine.
En janvier 2022 et février 2023, le Bureau de l'UNESCO à Kaboul a participé à des discussions en vue de planifier des activités avec les différentes parties concernées, engagées dans la sauvegarde du bien.
Dans le cadre du projet « Sauvegarder le minaret et les vestiges archéologiques de Djam – phase I », financé par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), des opérations de nettoyage d'urgence des lits des rivières Hari et Djam ont été menées en février et mars 2022, dans l’objectif de faire participer les communautés locales. L'UNESCO a également commandé des évaluations rapides de l'état de conservation du minaret de Djam, des mesures envisageables pour minimiser les effets néfastes des crues soudaines, et des besoins immédiats et urgents des communautés locales. Un plan de conservation a été élaboré pour répondre aux problèmes techniques auxquels le minaret et ses environs sont confrontés, et a été examiné par l'ICOMOS. Un contrat a été établi pour réhabiliter le système de défense fluviale le long de la rivière Hari, en reconstruisant et en étendant les murs de gabion qui protègent le minaret et en construisant une digue de gabion en amont de la rivière Hari. Ces travaux sont en cours.
La mise en œuvre du projet d'assistance internationale approuvé en mai 2021 pour la valorisation des biens de Bamiyan et de Djam a été mise en attente compte tenu de la situation actuelle.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent avec une profonde inquiétude que les changements majeurs survenus en août 2021 ont posé de nouveaux et difficiles problèmes pour la mise en œuvre des travaux de maintenance, de suivi et de conservation du bien, ainsi que des initiatives en matière de coopération internationale.
Le Comité pourrait noter avec regret qu'aucun progrès concernant les travaux de conservation ou les mesures correctives n'a été signalé, malgré les dispositions du Plan d'action de conservation (PAC) de 2017 et les décisions précédentes du Comité. Le PAC devrait servir de base à la révision du calendrier de mise en œuvre des mesures correctives adoptées en 2007 dans la décision 31 COM 7A.20, parmi lesquelles l'installation d'un instrument de surveillance sur le minaret, la stabilisation d'urgence des escaliers en bois, la construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et la réhabilitation de la maison d'hôtes. Il est également suggéré de procéder d'urgence à l’enlèvement des sédiments dans le lit des rivières et de prendre des mesures préventives dès que la situation le permettra.
Il est recommandé au Comité de demander aux parties concernées de continuer à déployer du personnel de sécurité sur le site pour empêcher tout trafic illicite de patrimoine mobilier.
En réponse aux inquiétudes soulevées par la société civile à la suite du tremblement de terre du 17 janvier 2022, les informations techniques fournies dans le cadre du projet financé par l’ALIPH, qui prévoyait des activités sur le site en janvier 2022, précisent, sur la base d'une analyse comparative des données recueillies au fil des ans, que le minaret ne présente aucun danger imminent d'effondrement. Les principales inquiétudes portent sur l'inclinaison du minaret et l'érosion et l'ensablement provoqués par les dépôts de sédiments qui s’accumulent lors des inondations saisonnières récurrentes des deux rivières qui entourent le bien. Ces processus naturels de sédimentation sont exacerbés par l'effritement et l'érosion de certaines parties des travaux de stabilisation des berges (gabions et murs en béton) effectués ces dernières années. En raison des inondations printanières irrégulières et exceptionnelles et de la diminution du débit de la rivière, le bien est de plus en plus susceptible d'être inondé, ce qui affecte la base du minaret. Des simulations hydrauliques antérieures ont montré que le nettoyage périodique du lit de la rivière, à l’aide d’une main-d'œuvre importante, pour en dégager la vase et les pierres, conjugué à des mesures d'ingénierie pour réduire la vitesse des flux amont, peut diminuer le risque d'inondation du bien sans autres interventions de génie civil sur la berge à proximité immédiate du minaret.
Le Comité pourrait donc recommander la poursuite des études techniques afin de combler les lacunes des recherches antérieures et d’identifier les actions les plus urgentes et les plus réalisables compte tenu de la situation actuelle, en envisageant une approche centrée sur les personnes pour faire participer la communauté locale à la gestion du bien. Les résultats de ces études devraient contribuer à la mise à jour du PAC qui doit être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives. Le projet de plan de conservation élaboré dans le cadre du projet financé par l'ALIPH doit être révisé pour tenir compte des recommandations formulées par l'examen technique de l'ICOMOS, pour s'assurer que les actions proposées sont conformes aux mesures correctives et au DSOCR, et pour ne pas faire peser de menaces potentielles sur le bien.
Il est recommandé que toutes les activités soient conçues dans le but de contribuer à la mise en œuvre des mesures correctives adoptées dans la décision 31 COM 7A.20 et que les ressources disponibles soient optimisées et comprennent dans la mesure du possible une assistance bénéfique aux communautés locales.
Il est également recommandé au Comité de réitérer sa demande à toutes les parties concernées de délimiter clairement les limites du minaret, des trois autres composantes du bien et de la zone tampon alentour, en se fondant sur la carte topographique révisée du bien, dressée à partir d'images de télédétection à haute résolution présentées lors de la réunion d’experts de l’UNESCO sur Djam et Herat en 2012. Il s’agit d’une étape essentielle pour élaborer une stratégie de conservation efficace.
Le Comité pourrait aussi souhaiter réaffirmer l'importance de la préservation du patrimoine afghan, conformément au droit humanitaire et aux conventions en matière de culture. Il pourrait également exprimer sa solidarité avec le peuple afghan et appeler la communauté internationale à fournir assistance et soutien pour la sauvegarde du patrimoine et des droits culturels de l'Afghanistan.
Le bien reste soumis à des menaces prouvées et potentielles et le DSOCR n’a pas été atteint, il serait donc approprié que le bien reste sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.52
Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (C 211 rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.3,
- Rappelant les décisions 43 COM 7A.42 et 44 COM 7A.29 adoptées respectivement à sa 43e session (Bakou, 2019) et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Se déclare profondément préoccupé par la situation actuelle en Afghanistan en ce qui concerne l’environnement humanitaire, éducatif et culturel, et par les difficultés rencontrées par les communautés nationale et internationale, y compris le système des Nations Unies, pour sauvegarder efficacement le patrimoine culturel et mettre en œuvre des activités d'assistance technique ;
- Note avec une vive inquiétude que le manque persistant de ressources financières et humaines durables et la situation alarmante sur le terrain, combinés aux catastrophes naturelles, ont ajouté de nouvelles difficultés à la mise en œuvre des travaux de conservation prévus dans le Plan d'action de conservation (PAC) de 2017 et des mesures correctives adoptées par le Comité en 2007 dans la décision 31 COM 7A.20;
- Prie instamment l'État partie de rechercher les moyens nécessaires à la mise en œuvre de ce qui suit :
- l’installation d'un instrument de surveillance sur le minaret de Djam pour mesurer son degré d’inclinaison,
- des travaux de stabilisation d'urgence des escaliers en bois afin d’éviter toute nouvelle déstabilisation de la structure du minaret,
- la construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et la reconstruction du bureau sur le site du bien, afin d'améliorer l'accès au bien et la sécurité du site,
- l’achèvement du nettoyage d'urgence du lit des rivières afin d’en retirer les sédiments et la mise en œuvre de mesures préventives fondées sur les conditions hydrogéologiques locales et les études d'ingénierie hydraulique, y compris des murs de gabions et de retenue en amont, la plantation d'arbres et la surveillance du niveau et du débit des rivières Hari Rud et Djam Rud,
- le déploiement permanent de personnel de sécurité sur le terrain ;
- Recommande que l'assistance technique, notamment l'assistance fournie par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), contribue à la mise en œuvre des mesures correctives adoptées, en particulier la poursuite d'études techniques complémentaires et l'identification des actions les plus urgentes et les plus réalisables compte tenu de la situation actuelle et, dans la mesure du possible, bénéfiques aux communautés locales ;
- Demande que le projet de plan de conservation élaboré dans le cadre du projet financé par l’ALIPH soit révisé en fonction de son examen par l’ICOMOS afin de produire une version actualisée du PAC, qui devrait être soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Regrette que les limites du bien et de sa zone tampon restent encore à définir précisément, et réitère sa demande de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erfévrier 2024, une proposition de modification mineure des limites, en tenant compte de la carte topographique réalisée en 2012 pour faciliter la définition de ces limites, conformément au PAC et aux paragraphes 163 et 164 des Orientations ;
- Demande également d'allouer les ressources financières et humaines nécessaires à la sauvegarde du bien à partir d’un budget approprié afin de répondre aux problèmes de conservation du bien, notamment la modification des limites, l'établissement du plan d'action global du PAC ainsi que le renforcement des capacités ;
- Réaffirme sa solidarité avec le peuple afghan, exprime à nouveau son engagement résolu à faire front commun pour sauvegarder le patrimoine de l'Afghanistan, et réitère son appel à toutes les parties concernées pour qu'elles respectent le droit humanitaire et les instruments internationaux relatifs au patrimoine, afin que toute la diversité du patrimoine, mobilier ou immobilier, qui fait partie intégrante de la culture de l'Afghanistan, puisse être préservée;
- Demande en outre à la communauté internationale d'aider le peuple afghan à préserver son patrimoine et ses droits culturels ;
- Demande par ailleurs la soumission au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
- Décide de maintenir Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
- Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
- Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
- Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
- Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
- Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
- Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
- Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
- Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.52
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.3,
- Rappelant les décisions 43 COM 7A.42 et 44 COM 7A.29 adoptées respectivement à sa 43e session (Bakou, 2019) et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
- Se déclare profondément préoccupé par la situation actuelle en Afghanistan en ce qui concerne l’environnement humanitaire, éducatif et culturel, et par les difficultés rencontrées par les communautés nationale et internationale, y compris le système des Nations Unies, pour sauvegarder efficacement le patrimoine culturel et mettre en œuvre des activités d'assistance technique ;
- Note avec une vive inquiétude que le manque persistant de ressources financières et humaines durables et la situation alarmante sur le terrain, combinés aux catastrophes naturelles, ont ajouté de nouvelles difficultés à la mise en œuvre des travaux de conservation prévus dans le Plan d'action de conservation (PAC) de 2017 et des mesures correctives adoptées par le Comité en 2007 dans la décision 31 COM 7A.20 ;
- Prie instamment l'État partie de rechercher les moyens nécessaires à la mise en œuvre de ce qui suit :
- l’installation d'un instrument de surveillance sur le minaret de Djam pour mesurer son degré d’inclinaison,
- des travaux de stabilisation d'urgence des escaliers en bois afin d’éviter toute nouvelle déstabilisation de la structure du minaret,
- la construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et la reconstruction du bureau sur le site du bien, afin d'améliorer l'accès au bien et la sécurité du site,
- l’achèvement du nettoyage d'urgence du lit des rivières afin d’en retirer les sédiments et la mise en œuvre de mesures préventives fondées sur les conditions hydrogéologiques locales et les études d'ingénierie hydraulique, y compris des murs de gabions et de retenue en amont, la plantation d'arbres et la surveillance du niveau et du débit des rivières Hari Rud et Djam Rud,
- le déploiement permanent de personnel de sécurité sur le terrain ;
- Recommande que l'assistance technique, notamment l'assistance fournie par l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH), contribue à la mise en œuvre des mesures correctives adoptées, en particulier la poursuite d'études techniques complémentaires et l'identification des actions les plus urgentes et les plus réalisables compte tenu de la situation actuelle et, dans la mesure du possible, bénéfiques aux communautés locales ;
- Demande que le projet de plan de conservation élaboré dans le cadre du projet financé par l’ALIPH soit révisé en fonction de son examen par l’ICOMOS afin de produire une version actualisée du PAC, qui devrait être soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Regrette que les limites du bien et de sa zone tampon restent encore à définir précisément, et réitère sa demande de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2024, une proposition de modification mineure des limites, en tenant compte de la carte topographique réalisée en 2012 pour faciliter la définition de ces limites, conformément au PAC et aux paragraphes 163 et 164 des Orientations ;
- Demande également d'allouer les ressources financières et humaines nécessaires à la sauvegarde du bien à partir d’un budget approprié afin de répondre aux problèmes de conservation du bien, notamment la modification des limites, l'établissement du plan d'action global du PAC ainsi que le renforcement des capacités ;
- Réaffirme sa solidarité avec le peuple afghan, exprime à nouveau son engagement résolu à faire front commun pour sauvegarder le patrimoine de l'Afghanistan, et réitère son appel à toutes les parties concernées pour qu'elles respectent le droit humanitaire et les instruments internationaux relatifs au patrimoine, afin que toute la diversité du patrimoine, mobilier ou immobilier, qui fait partie intégrante de la culture de l'Afghanistan, puisse être préservée ;
- Demande en outre à la communauté internationale d'aider le peuple afghan à préserver son patrimoine et ses droits culturels ;
- Demande par ailleurs la soumission au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
- Décide de maintenir Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.