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Angkor

Cambodge
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Expansion urbaine incontrôlée;
  • Manque d'une structure de gestion appropriée ;
  • Absence de clarté concernant des droits patrimoniaux, des codes de la propriété et du bâtiment;
  • Mauvaise application des lois ;
  • Manque de capacité de l’agence de gestion.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé au bien : environ 600 millions de dollars EU via divers partenaires internationaux (1992--présent)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 4 (de 1992-1998)
Montant total approuvé : 113 595 dollars E.U.
1998 Hydrological and topographical studies for the Moats of ... (Approuvé)   28 595 dollars E.U.
1994 Consolidation of the Pre Rupt monument in Angkor (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution for the installation of an alarm ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1992 Mission to prepare a Tentative List and a nomination ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Septembre 2005 : mission consultative technique concernant la protection des zones 1 et 2 d’Angkor; en outre, les experts ad hoc du Comité international de coordination (CIC-Angkor) effectuent le suivi du bien et des projets en cours dans le complexe d’Angkor, deux fois par an, à l’occasion des sessions techniques et plénières du CIC.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 24 novembre 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/668/documents, contenant des informations sur les projets de conservation et mentionnant les problèmes suivants :

  • En 2022, 21 projets de conservation sont mis en œuvre dans le parc archéologique d’Angkor (15 par l’autorité de gestion nationale : Bakong, Bayon, Preah Kô, Lolei, Trapeang Phong, Tonlé Sgnuot, Sras Srang, Banteay Kdei (Portail Ouest), Kravan, Kauk Chok, Bay Kaek, Batchum, Pré Rup, Banteay Samré, Banteay Srei, Prohm Kel, Porte de Dei Chhnang, et 6 par des équipes internationales ou dans le cadre de projets conjoints : Angkor Wat, Bayon, Ta Prohm, Mébon Occidental, Preah Pithu) ;
  • Nouvelle découverte archéologique importante à la porte de Ta Kav (Angkor Thom) ;
  • Sauvegarde du réseau hydraulique ;
  • Programme de plantation d’arbres, notamment aux abords du temple d’Angkor Wat ;
  • Mise à jour du plan de développement touristique à partir du dernier plan de gestion touristique de 2012 et proposition de planification du tourisme pour 2020-2030 ;
  • Renouvellement de l’infrastructure touristique sur de nombreux sites du parc archéologique d’Angkor et sur plusieurs routes et planification de projets liés au tourisme (itinéraires alternatifs, harmonisation de la signalétique, analyse du comportement des touristes et centre d’interprétation près de la billetterie) ;
  • Annulation du projet précédemment discuté de « Lac des Merveilles », suite aux recommandations du Comité international de coordination pour Angkor (CIC-Angkor) et de l’UNESCO ;
  • Préparation, avec les co-présidents du CIC (France et Japon) et l’UNESCO, de la quatrième Conférence intergouvernementale de novembre 2023, au siège de l'UNESCO à Paris, pour célébrer le début de la quatrième décennie de coopération internationale pour Angkor.

Depuis la fin 2022, le Centre du patrimoine mondial reçoit des courriers de tiers, y compris des médias internationaux, sur le dérangement de la faune (primates) par des créateurs de contenu pour les réseaux sociaux, et un programme de relogement massif des communautés locales installées illégalement sur le site.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Des progrès constants ont été réalisés en matière de préservation des monuments, de conservation de l'environnement et de gestion du tourisme. La quatrième Conférence intergouvernementale sur Angkor, prévue en novembre 2023, inaugurera la quatrième décennie de coopération internationale sous l’égide du CIC-Angkor et permettra de partager ce qui a été réalisé sur ce site emblématique et de fixer de nouveaux objectifs de partenariat et de coopération pour les 10 années à venir.

Malgré les conséquences de la pandémie de COVID-19, les institutions nationales et internationales ont participé à plusieurs initiatives de préservation et ont favorisé des opérations de renforcement des capacités nationales dans les domaines de la conservation et du développement durable. Le rapport recense 27 études et interventions archéologiques et historiques récentes. Outre la conservation des monuments et les recherches archéologiques, l’ancien système hydraulique a été réhabilité et le couvert végétal a été géré dans l’ensemble du parc archéologique pour préserver l’intégrité et l’authenticité du bien dans son cadre environnemental.

Le plan de développement touristique a été soumis à l’examen technique de l’ICOMOS, qui a conclu qu’il était bien documenté et éclairé au niveau des meilleures pratiques de gestion du tourisme durable, mais que certaines initiatives clés du plan de gestion du tourisme (PGT) de 2012 devaient être prises en compte et qu’une évaluation de la capacité d’accueil (telle que proposée dans le PGT de 2021) était essentielle. L’étude technique recommande que le plan de développement touristique soit révisé pour clarifier son lien avec le PGT de 2012 et pour traiter d’autres problématiques fondamentales, telles que l’intégration de lignes directrices aux futurs projets touristiques conformément au Document d’orientation de 2015 pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial afin d’encadrer l’échelle, la portée et la nature des nouveaux projets touristiques et la prévention de tout impact potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

Suite aux préoccupations exprimées concernant le dérangement des primates par les créateurs de contenus pour les réseaux sociaux, une politique claire a été mise en œuvre pour interdire les mauvais traitements. La présence de la faune sauvage dans le périmètre du parc archéologique pourrait, par ailleurs, menacer l'état de conservation des monuments et la sécurité des visiteurs. L’État partie pourrait être encouragé à réfléchir à la meilleure façon de gérer ces problématiques.

L’empiètement d’installations illégales sur le site est géré en relogeant les occupants illégaux, une pratique dénoncée comme une violation des droits de l’Homme par des tiers, y compris dans un courrier d’Amnesty International. Cette problématique a été soulevée à plusieurs reprises depuis l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial et une mission et un rapport d'experts ont été spécifiquement consacrés à cette question en 2005. La décision 32 COM 7B.65 recommandait l’application de règles dans les zones 1 et 2 pour éviter l’expansion urbaine incontrôlée, en faisant mieux appliquer « les lois existantes ayant trait à l’occupation illégale, la construction et le développement non autorisés ». Le rapport le plus récent de l’État partie contient une section dédiée à cette problématique (annexe 1). Les règlements de zonage et les lois en vigueur définissent clairement l’utilisation des différentes zones à l’intérieur du bien. Si les communautés locales et les habitants déjà installés avant l’inscription (dans 113 villages) ne sont pas concernés par le programme actuel de relogement, les récentes occupations illégales incontrôlées et les constructions illégales sont considérées par l’État partie et les experts de la conservation comme incompatibles avec les normes visuelles, sanitaires, environnementales et sécuritaires requises pour maintenir l’intégrité et l’authenticité du bien. Les nouvelles implantations peuvent également affecter physiquement les vestiges archéologiques et les caractéristiques du paysage.

La pression démographique au sein du parc archéologique et les exigences en matière d’environnement et d’utilisation des sols ont justifié la décision de reloger les occupants illégaux au lieu de les expulser par la force. À ce jour, 9 000 familles qui occupaient les zones 1 et 2 ont été relogées à proximité dans des établissements mieux équipés (Run Ta Ek et Peak Snèng). Cette situation a été signalée comme néfaste pour la cohésion sociale et génératrice d’inégalité. Les espaces de relogement ont été inspectés par les experts ad hoc du CIC-Angkor en décembre 2022. Compte tenu des recommandations du CIC-Angkor, le Comité souhaitera peut-être recommander à l’État partie de poursuivre ses efforts pour maintenir la VUE du bien et assurer des conditions de vie décentes à tous les habitants et à toutes les communautés et prendre également note des mesures prises pour reloger les occupants illégaux. Le Comité peut également demander à l’État partie de renforcer son action auprès de toutes les populations locales afin de les sensibiliser à l’importance des règlements de zonage pour la préservation du bien et d’éviter une déstabilisation sociale majeure découlant d’une occupation illégale.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.152
Angkor (Cambodge) (C 668)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.139, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou / en ligne, 2021),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès constants réalisés dans la mise en œuvre d’activités de conservation, de recherche, de préservation de l’environnement et de gestion des attributs d’Angkor, avec le renforcement de l’appropriation par les autorités nationales bénéficiant de l’expertise du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement durable d’Angkor (CIC-Angkor) et du soutien solide d’un certain nombre de partenaires internationaux ;
  4. Rappelant le paragraphe 6 de la décision 44 COM 7B.139, salue le plan de développement touristique mis à jour, demande qu’il soit révisé conformément aux conclusions de l’étude technique de l’ICOMOS, notamment en clarifiant son lien avec le plan de gestion du tourisme (PGT) de 2012 et en incluant des orientations pour les projets touristiques à venir conformément au document d’orientation de 2015 pour inclure une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial, afin d’encadrer l’échelle, la portée et la nature des projets touristiques futurs et d’éviter tout impact potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et demande à l’État partie d’évaluer, en priorité, la capacité d’accueil du bien, comme le prévoit le PGT de 2012, qui devra être révisé en conséquence pour être aligné sur le plan de développement touristique ;
  5. Note avec satisfaction que l’État partie a abordé la question du dérangement de la faune sauvage causé par les créateurs de contenus pour les réseaux sociaux et demande à l’État partie de continuer à suivre la situation, à appliquer des mesures légales et à réfléchir aux moyens d’éviter les impacts de la faune sauvage sur la sécurité et la sûreté des attributs du bien et des visiteurs ;
  6. Prend note du fait que l’État partie s’est employé à faire appliquer les règlements de zonage et a relogé les familles occupant illégalement le bien, compte tenu des menaces pouvant affecter l’intégrité et l’authenticité du bien et sa VUE et demande par conséquent à l’État partie de continuer à mettre en œuvre les mesures appropriées pour la gestion du bien du patrimoine mondial et de sa VUE et de renforcer la sensibilisation de toutes les populations locales aux règlements de zonage, en tenant compte des conditions de vie et des droits des communautés locales, des habitants affectés par ces relogements et des habitants qui vivaient déjà légalement dans les limites du bien avant l’inscription ;
  7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par les Organisations consultatives et par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.152

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.139, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou / en ligne, 2021),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès constants réalisés dans la mise en œuvre d’activités de conservation, de recherche, de préservation de l’environnement et de gestion des attributs d’Angkor, avec le renforcement de l’appropriation par les autorités nationales bénéficiant de l’expertise du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement durable d’Angkor (CIC-Angkor) et du soutien solide d’un certain nombre de partenaires internationaux ;
  4. Rappelant le paragraphe 6 de la décision 44 COM 7B.139, salue le plan de développement touristique mis à jour, demande qu’il soit révisé conformément aux conclusions de l’étude technique de l’ICOMOS, notamment en clarifiant son lien avec le plan de gestion du tourisme (PGT) de 2012 et en incluant des orientations pour les projets touristiques à venir conformément au document d’orientation de 2015 pour inclure une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial, afin d’encadrer l’échelle, la portée et la nature des projets touristiques futurs et d’éviter tout impact potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et demande à l’État partie d’évaluer, en priorité, la capacité d’accueil du bien, comme le prévoit le PGT de 2012, qui devra être révisé en conséquence pour être aligné sur le plan de développement touristique ;
  5. Note avec satisfaction que l’État partie a abordé la question du dérangement de la faune sauvage causé par les créateurs de contenus pour les réseaux sociaux et demande à l’État partie de continuer à suivre la situation, à appliquer des mesures légales et à réfléchir aux moyens d’éviter les impacts de la faune sauvage sur la sécurité et la sûreté des attributs du bien et des visiteurs ;
  6. Prend note du fait que l’État partie s’est employé à faire appliquer les règlements de zonage et a relogé les familles occupant illégalement le bien, compte tenu des menaces pouvant affecter l’intégrité et l’authenticité du bien et sa VUE et demande par conséquent à l’État partie de continuer à mettre en œuvre les mesures appropriées pour la gestion du bien du patrimoine mondial et de sa VUE et de renforcer la sensibilisation de toutes les populations locales aux règlements de zonage, en tenant compte des conditions de vie et des droits des communautés locales, des habitants affectés par ces relogements et des habitants qui vivaient déjà légalement dans les limites du bien avant l’inscription ;
  7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par les Organisations consultatives et par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Cambodge
Date d'inscription : 1992
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 1992-2004
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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