Abou Mena
Facteurs affectant le bien en 2021*
- Activités de gestion
- Eau (pluie/nappe phréatique)
- Habitat
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Empiètement à l’intérieur du bien et constructions récentes inadéquates ; Manque d’engagement avec les communautés locales et d’autres parties prenantes
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Élévation du niveau de la nappe phréatique entraînant des dommages sur les structures
- Impact sur les structures dû à des vibrations du sol et autres formes de dommages sans doute causés par l’utilisation des engins de terrassement lourds (travaux terminés)
- Absence de plan de conservation définissant des objectifs à court, moyen et long termes et fixant des paramètres techniques (matériaux, techniques, etc.)
- Nécessité d’un plan de gestion incluant les travaux de recherche, de mise en valeur et d’interprétation, le rôle des partenaires concernés (par ex. la communauté de Mar Mena), la dotation en personnel, le parrainage, les installations destinées aux visiteurs, l’accès, etc.
- Empiètement à l’intérieur du bien et constructions récentes inadéquates
- Manque d’engagement avec les communautés locales et d’autres parties prenantes
- Activités de gestion
- Système de gestion/plan de gestion
- Absence de mise en œuvre des mesures correctives
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Un programme de mise en valeur des terres et un projet d’irrigation sans mécanisme de drainage adapté, en vue du développement agricole de la région, ont causé une élévation spectaculaire du niveau de la nappe phréatique
- La destruction de nombreuses citernes situées autour du bien a entraîné l’effondrement de plusieurs structures supérieures et d’énormes cavités souterraines se sont ouvertes dans la partie nord-ouest du bien
- Une large route surélevée a été construite pour permettre les déplacements à l’intérieur du bien
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1279
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Adopté, voir page http://whc.unesco.org/fr/decisions/1279 mais dépassé et doit être mis à jour
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Montant total approuvé : 7 000 dollars E.U.
2014 | Burg Al Arab- Mariotte, Dir Mary Mena- Alexandria (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
2014 | Burg Al Arab- Mariotte, Dir Mary Mena- Alexandria (Non approuvé) | 0 dollars E.U. |
2001 | Technical advice on ground water related problems at ... (Approuvé) | 7 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
2002 : mission d’experts ; 2005, 2009 et 2012 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; 2018: mission de l'UNESCO et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021
Le 31 janvier 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation et un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/90/documents/. Des progrès dans un certain nombre de domaines visés par le Comité à ses précédentes sessions et par la mission de conseil conjointe UNESCO/Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) de 2018 sont présentés dans le rapport, comme suit :
- Le Comité suprême pour la gestion des sites du patrimoine mondial a arrêté les tâches de chaque partie prenante institutionnelle pour l’amélioration et l’entretien du bien ;
- Des représentants des communautés ont été impliqués dans certaines initiatives de gestion, et des groupes communautaires, tels que des étudiants, ont participé à des visites sur le bien ;
- Le projet d’abaissement du niveau de la nappe phréatique (PANNP) devait être achevé d’ici fin 2020, et les mesures suivantes ont déjà été mises en œuvre :
- Achat de pompes pour évacuer l’eau du bien,
- Préparation du site en prévision de l’installation des pompes, ce qui a impliqué de déposer les anciennes pompes, optimiser les générateurs, entretenir les canalisations, nettoyer les berges pour garantir l’écoulement de l’eau, curer et examiner les puits existants et autoriser le forage de nouveaux puits,
- Des études ont été réalisées pour comprendre le mouvement des eaux souterraines. De plus, des échantillons de sol et d’eau ont été prélevés pour analyse, les niveaux des eaux mesurés et la perméabilité du sol évaluée pour étudier les parcours des lixiviats,
- Une étude est en cours sur l’utilisation potentielle de l’énergie solaire pour alimenter le système de pompage,
- Le ministère de l’Agriculture prépare une étude pour passer à un système d’irrigation goutte à goutte dans la zone environnante afin de réduire l’écoulement souterrain ;
- Un plan de restauration et de conservation a été finalisé et sera mis en œuvre après l’achèvement du PANNP. En attendant, quelques travaux de restauration provisoire sur la grande basilique et les murs Aramid ont actuellement lieu ;
- Une équipe du ministère du Tourisme et des Antiquités a été constituée pour préparer le plan de gestion, qui devrait être intégré dans le plan de développement durable. Ce dernier est un processus récemment lancé qui a engagé une série de réunions institutionnelles et visites du site pour préparer le plan. Un rapport d’avancement sur son évolution a été soumis comme annexe au rapport de l’État partie ;
- Les nouvelles limites du bien ont été précisées et, dès lors qu’un décret ministériel aura été promulgué à cet effet, une demande de modification mineure des limites sera soumise ;
- Les routes qui mènent au bien ont été améliorées, en particulier l’itinéraire depuis l’aéroport, et l’éclairage public autour du monastère a été modernisé ;
- Les constructions informelles dans et autour du bien ont été enlevées pour contrôler l’empiètement sur les terres ;
- L’État partie accueillerait favorablement une mission sur le bien pour évaluer la possibilité de retirer Abou Mena de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021
Des progrès ont été accomplis en réponse aux précédentes décisions du Comité et aux recommandations de la mission de 2018. La création du Comité suprême pour la gestion des sites du patrimoine mondial en Égypte a réuni l’ensemble des institutions concernées dans une démarche intersectorielle pour répondre aux problèmes rencontrés par le bien. Les résultats de cette initiative se voient dans l’exécution en cours du PANNP et la préparation d’un plan de développement durable.
Néanmoins, il est préoccupant que les actuels travaux de restauration (sur la grande basilique et les murs Aramid) ne soient mentionnés que très brièvement dans le rapport d’avancement du plan de développement durable. Rien ne dit donc clairement quelles mesures de conservation urgentes ou provisoires sont prises pour accompagner les variations des niveaux des eaux ayant lieu sous couvert du PANNP ni si ces mesures sont appropriées, rappelant qu’une solution durable et à long terme est nécessaire. En particulier, il n’est nullement confirmé que des mesures spécifiques sont prises pour protéger la tombe de Mar Mena. Cela est préoccupant étant donné la difficulté à garantir la conservation du bien au regard des conditions environnementales changeantes et des retards pris par le passé pour répondre aux enjeux critiques de conservation. Une mise à jour des mesures de l’État partie à cet égard, et le plan de restauration et de conservation qui a récemment été préparé, devraient être communiqués au Centre du patrimoine mondial dès que possible.
Des inquiétudes similaires émergent du fait que, alors qu’une équipe a été constituée pour préparer le plan de gestion, aucun progrès spécifique n’a à ce jour été rapporté à cet égard, bien qu’il soit noté qu’il est amené à faire partie du plan de développement durable plus large. Ce dernier plan entend ‘ranimer et maximiser l’intérêt de la région d’Abou Mena pour la population locale, l’Égypte et le monde’ et se penche sur les problèmes liés à la nécessité d’assurer la conservation du bien et à l’augmentation du nombre de visiteurs. Les efforts faits pour attirer le tourisme conduiront inévitablement à des modifications sur le bien et dans les habitudes d’utilisation, ce qui doit être géré à l’avance afin que la fréquentation soit cohérente avec la conservation et le rôle du bien en tant que lieu de pèlerinage. L’implication des communautés religieuse et locale dans l’élaboration du plan de gestion et de la stratégie de tourisme durable serait fortement recommandée.
S’il a été donné suite à certaines recommandations de la mission de 2018, d’autres, telles que la réalisation d’une clôture d’enceinte et d’une campagne de reboisement pour favoriser l’absorption de l’eau, sont restées sans réponse. De plus, certains outils élémentaires pour la gestion du bien ne sont toujours pas en place, notamment la soumission de nouvelles limites pour le bien et sa zone tampon, et la déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (VUE).
Il devrait être noté qu’en 2007, le Comité a adopté un État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril avec les indicateurs suivants : a) structures consolidées; b) nappe phréatique abaissée et système de surveillance mis en place sur le site et dans les environs ;et c) plan de gestion mis en œuvre. Sur l’ensemble, seul le point b) a partiellement été traité à ce stade, avec certaines des mesures correctives prises. Par conséquent, la conservation future du bien n’est pas encore garantie. Pour cette raison, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Enfin, concernant le souhait de l’État partie d’accueillir une mission de suivi du Centre du patrimoine mondial dans l’optique de retirer le bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent qu’une telle mission de suivi réactif est peut-être prématurée à ce stade, mais les modalités d’une mission de conseil pour aider l’État partie à identifier une solution durable et à long terme pour abaisser la nappe phréatique et établir un système de suivi dans et autour du bien pourraient en effet être discutées avec l’État partie.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.5
Abou Mena (Egypte) (C 90)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
- Rappelant la décision 43 COM 7A.17, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Accueille avec satisfaction les efforts continus de l’État partie pour améliorer les conditions de conservation du bien, en particulier grâce au projet d’abaissement du niveau de la nappe phréatique et au nouveau plan de développement durable, et demande à l’État partie de soumettre le plan de restauration et de conservation au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Exprime son inquiétude quant au fait que l’État partie n’ait pas rendu compte des conditions actuelles des vestiges archéologiques ni des récents travaux de conservation, et prie instamment l’État partie de suivre de près ces conditions alors que des modifications sont apportées aux niveaux des eaux, avec intervention rapide, lorsque nécessaire, en particulier en assurant la protection de la tombe de Mar Mena ;
- Prie aussi instamment l’État partie de mener à bien toutes les mesures correctives nécessaires pour protéger et conserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien afin d’atteindre l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril adopté en 2007, également à la lumière des recommandations de la mission de suivi réactif de 2012 et de la mission de conseil de 2018 ;
- Demande également à l’État partie d’élaborer dès que possible le plan de gestion, ainsi que le plan de développement durable, notamment en étudiant une stratégie appropriée pour les visiteurs qui soutient la VUE du bien et son rôle en tant que lieu de pèlerinage, tout en y rattachant les objectifs de développement durable et en incluant la participation communautaire ;
- Rappelle à l’État partie ses obligations de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les détails de tous projets en cours ou prévus, y compris la restauration et la réhabilitation du bien, ainsi que toute nouvelle construction envisagée, pour examen par les Organisations consultatives avant mise en œuvre ;
- Note les informations communiquées sur la clarification des nouvelles limites du bien et demande en outre à l’État partie de mener à bien ce processus et de soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, au Centre du patrimoine mondial ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de finaliser, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, le projet de Déclaration rétrospective de VUE, nécessaire pour servir de base à tous les plans et stratégies élaborés pour le bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session;
- Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
- Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
- Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
- Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
- Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
- Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
- Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
- Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.5
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
- Rappelant la décision 43 COM 7A.17, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Accueille avec satisfaction les efforts continus de l’État partie pour améliorer les conditions de conservation du bien, en particulier grâce au projet d’abaissement du niveau de la nappe phréatique et au nouveau plan de développement durable, et demande à l’État partie de soumettre le plan de restauration et de conservation au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Exprime son inquiétude quant au fait que l’État partie n’ait pas rendu compte des conditions actuelles des vestiges archéologiques ni des récents travaux de conservation, et prie instamment l’État partie de suivre de près ces conditions alors que des modifications sont apportées aux niveaux des eaux, avec intervention rapide, lorsque nécessaire, en particulier en assurant la protection de la tombe de Mar Mena ;
- Prie aussi instamment l’État partie de mener à bien toutes les mesures correctives nécessaires pour protéger et conserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien afin d’atteindre l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril adopté en 2007, également à la lumière des recommandations de la mission de suivi réactif de 2012 et de la mission de conseil de 2018 ;
- Demande également à l’État partie d’élaborer dès que possible le plan de gestion, ainsi que le plan de développement durable, notamment en étudiant une stratégie appropriée pour les visiteurs qui soutient la VUE du bien et son rôle en tant que lieu de pèlerinage, tout en y rattachant les objectifs de développement durable et en incluant la participation communautaire ;
- Rappelle à l’État partie ses obligations de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les détails de tous projets en cours ou prévus, y compris la restauration et la réhabilitation du bien, ainsi que toute nouvelle construction envisagée, pour examen par les Organisations consultatives avant mise en œuvre ;
- Note les informations communiquées sur la clarification des nouvelles limites du bien et demande en outre à l’État partie de mener à bien ce processus et de soumettre une modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, au Centre du patrimoine mondial ;
- Demande par ailleurs à l’État partie de finaliser, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, le projet de Déclaration rétrospective de VUE, nécessaire pour servir de base à tous les plans et stratégies élaborés pour le bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
- Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.