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Abou Mena

Égypte
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Activités de gestion
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Élévation du niveau de la nappe phréatique entraînant des dommages dus au changement du niveau de la nappe phréatique
  • Impact sur les structures dû à des vibrations du sol et autres formes de dommages sans doute causés par les engins de terrassement lourds (travaux terminés)
  • Absence de plan de conservation définissant des objectifs à court, moyen et long termes et fixant des paramètres techniques (matériaux, techniques, etc.) 
  • Nécessité d’un plan de gestion incluant les travaux de recherche, la mise en valeur et l’interprétation, le rôle des partenaires concernés (par ex. la communauté de Mar Mena), la dotation en personnel, le parrainage, les installations destinées aux visiteurs, l’accès, etc.
  • Empiètement à l’intérieur du bien, constructions récentes inadéquates
  • Manque d’engagement avec les communautés locales et d’autres parties prenantes
  • Activités de gestion
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Absence de mise en œuvre des mesures correctives
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Un programme de mise en valeur des terres et un projet d’irrigation sans mécanisme de drainage adapté, en vue du développement agricole de la région, ont causé une élévation spectaculaire du niveau de la nappe phréatique ;
  • La destruction de nombreuses citernes situées autour du bien a entraîné l’effondrement de plusieurs structures supérieures et d’énormes cavités souterraines se sont ouvertes dans la partie nord-ouest du bien ;
  • Une large route surélevée a été construite pour permettre les déplacements à l’intérieur du bien.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

Adopté, voir page http://whc.unesco.org/fr/decisions/1279 mais  dépassé et doit être mis à jour

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 1 (de 2001-2014)
Montant total approuvé : 7 000 dollars E.U.
2014 Burg Al Arab- Mariotte, Dir Mary Mena- Alexandria (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2014 Burg Al Arab- Mariotte, Dir Mary Mena- Alexandria (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2001 Technical advice on ground water related problems at ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

2002 : mission d’experts ; 2005, 2009 et 2012 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 2 février 2018, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/90/documents/, dans lequel il fait état des activités suivantes :

  • le ministère des Antiquités (MoA) a pris une série de mesures pour la protection et la conservation du bien et s'efforce de trouver des solutions aux menaces qui pèsent sur la zone archéologique et aux obstacles à la mise en œuvre de la première phase des mesures correctives recommandées ;
  • le MoA a créé un comité scientifique chargé d'étudier les menaces qui pèsent sur le bien en raison de l'élévation du niveau de la nappe phréatique, d'en identifier l’origine et de trouver des solutions pour protéger la zone archéologique. D'autres études sont en cours, notamment un levé géophysique/géothermique afin d’explorer le cheminement et l’étendue de l'eau souterraine, tandis qu'un levé architectural de la région a été réalisé à l'aide d'une technologie laser tridimensionnelle ;
  • le MoA, en coopération avec le ministère de l'Agriculture et le ministère de l'Irrigation, envisage d'élaborer un plan d'action pour entretenir et nettoyer les conduites d'évacuation d'eau et planter des plantes hydrophiles pour réutiliser et diminuer les eaux souterraines ;
  • les empiètements ont été supprimés de la zone tampon et un « conseil d'administration » a été constitué à partir des ministères et des acteurs concernés par la gestion du bien, afin de discuter avec les populations locales de la suppression des nouvelles constructions ;
  • le projet de centre d'accueil a été suspendu à cause du manque de fonds et en attendant la résolution du problème de la nappe phréatique sur le site ;
  • la grande basilique continue de subir des fissures et autres dommages liés au niveau élevé de la nappe phréatique et à la pluie. La chambre funéraire de la grande basilique et certains murs de la cour des visiteurs, entre autres, ont besoin d’actions concrètes de conservation. Le ministère de l'Agriculture a préparé un rapport d'évaluation sur l'état des objets découverts dans la grande basilique ;
  • un projet de conservation et de réhabilitation du site archéologique d'Abu Mena comprenant des actions de conservation et de renforcement des capacités est en cours d’élaboration par le ministère des Antiquités, et des fonds ont été demandés à l'UE pour sa mise en œuvre ;
  • le MoA a proposé une modification mineure des limites, impliquant la suppression de deux zones qui ne contiennent pas d'éléments archéologiques.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Le bien est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2001 ; des mesures correctives ont été identifiées en 2006 ; l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) a été adopté en 2007, et l'État partie a été prié la même année de mettre en œuvre les mesures correctives d'ici 2010. Depuis lors, les attributs qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien se sont détériorés ; les mesures correctives n'ont pas été appliquées et le bien n'a pas encore atteint son DSOCR.

La création d'un comité scientifique chargé d'étudier les menaces affectant le bien en raison de l'élévation du niveau de la nappe phréatique est une avancée positive pour faire face à une menace de longue date et d’envergure qui pèse sur la VUE du bien, et va contribuer à la mise en œuvre des mesures correctives. Les conclusions de la mission de suivi réactif de 2012, selon lesquelles le pompage électrique n'était pas durable à long terme, et l'analyse connexe des moyens de s'attaquer aux causes sous-jacentes de l’élévation de la nappe phréatique, doivent être abordées d'urgence dans le cadre de ce processus.

En accord avec l'État partie et dans le cadre des consultations techniques en cours sur l'élévation de la nappe phréatique, les spécialistes de la science et de la culture du Bureau de l'UNESCO du Caire effectueront une mission sur le bien en mai 2018, avec la participation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Il convient d'identifier et de mettre en œuvre des mesures d'atténuation, telles qu’un processus contrôlé pour abaisser le niveau de la nappe phréatique et le stabiliser. Les mesures d'atténuation doivent comprendre un système efficace de surveillance de la nappe phréatique dans le site archéologique et les zones proches, et éviter la détérioration rapide de la maçonnerie par les sels.

La suppression de certains empiètements est également accueillie favorablement, mais de nouvelles constructions inappropriées restent à l'intérieur du bien, comme des kiosques en bois qui sont incompatibles avec la VUE. Il est recommandé au Comité de prendre note des mesures prises par l'État partie afin de supprimer les constructions illégales à l'intérieur du bien et de sa décision de suspendre la construction du centre d'accueil des visiteurs jusqu'à ce que le niveau de la nappe phréatique soit stabilisé. Cependant, il est également recommandé au Comité de demander à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées, et notamment des évaluations d'impact sur le patrimoine pour les projets de construction prévus dans le bien ou dans sa zone tampon, comme le centre d'accueil des visiteurs, avant le commencement des travaux, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Bien que l’élaboration d'un rapport d'évaluation de l'état des objets découverts dans la grande basilique soit accueillie favorablement, l'État partie n'a pas encore soumis de précisions sur toutes les interventions de restauration en cours ou prévues dans le bien, notamment dans la grande basilique, ni sur la stratégie d’enfouissement, ni sur les initiatives résultant du projet de restauration et de réhabilitation du bien, pour examen avant leur mise en œuvre, comme demandé dans les décisions 40 COM 7A.9 et 41 COM 7A.32.

Un plan de conservation complet couvrant tous les éléments importants du bien demeure nécessaire. De plus, le Comité demande depuis plus de dix ans l'achèvement d'un plan de gestion du bien. Dans la décision 41 COM 7A.32, il était demandé spécifiquement de préparer un plan de gestion pour l’intégralité du bien, mais l'État partie n'a fourni aucun rapport d'avancement sur la préparation d'un tel plan de gestion.

L'État partie a soumis en 2016 au Centre du patrimoine mondial une proposition de modification mineure des limites. Il est recommandé au Comité de demander à l'État partie de poursuivre le processus de consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS et de soumettre officiellement une modification révisée des limites du bien et de la zone tampon, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7A.17
Abou Mena (Egypte) (C 90)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.32, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Continue d'exprimer sa vive préoccupation concernant l'état de conservation du bien et le faible niveau de mise en œuvre des mesures correctives recommandées ;
  4. Prend note qu'un comité scientifique a été créé pour étudier les menaces qui pèsent sur le bien en raison de la montée du niveau de la nappe phréatique et élaborer un projet afin de les résoudre, et demande instamment à l'État partie de :
    1. concevoir un plan d'action pour pallier la montée du niveau de la nappe phréatique,
    2. mettre en place un système efficace de surveillance de la nappe phréatique dans le site archéologique et les zones proches,
    3. concevoir des mesures d'atténuation en vue de protéger les vestiges archéologiques pendant le processus d'abaissement et de stabilisation de la nappe phréatique ;
  5. Note également qu'en accord avec l'État partie, une mission de conseil associant l'UNESCO et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) doit se rendre dans le bien afin de dispenser des conseils sur les technologies d'irrigation et de gestion de l'eau appropriées ;
  6. Demande également à l'État partie de soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des précisions sur toutes les interventions de restauration en cours ou prévues dans le bien, notamment à la grande basilique, sur la stratégie d’enfouissement et sur les initiatives résultant du projet de restauration et de réhabilitation du bien, ou sur toute nouvelle construction envisagée, comme le centre d'accueil des visiteurs, pour examen avant leur mise en œuvre, en notant qu'une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) devrait être réalisée pour les projets de réhabilitation et de construction, conformément au Guide de l'ICOMOS de 2011 sur les EIP pour les biens du patrimoine mondial culturel ;
  7. Prie instamment l'État partie de procéder à la mise en œuvre complète des mesures correctives, afin de protéger et de préserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, en accordant une attention particulière aux points suivants :
    1. la préparation d'un plan de gestion pour l’intégralité du bien,
    2. la préparation d'un plan de conservation, comprenant une étude sur l'état du bien et l'identification des interventions prioritaires pour assurer la stabilisation des vestiges archéologiques,
    3. la suppression des nouvelles constructions inappropriées et la création d'installations permettant une pratique religieuse à l'extérieur des limites du bien et de sa zone tampon, le cas échéant ;
  8. Demande en outre à l'État partie de finaliser la demande de modification mineure des limites, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  10. Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
42 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/18/42.COM/7A, WHC/18/42.COM/7A.Add et WHC/18/42.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 42 COM 7A.1)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 42 COM 7A.2)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 42 COM 7A.5)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 42 COM 7A.8)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 42 COM 7A.9)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 42 COM 7A.46)
  • Égypte, Abou Mena (décision 42 COM 7A.17)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 42 COM 7A.42)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 42 COM 7A.44)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 42 COM 7A.41)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 42 COM 7A.40)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 42 COM 7A.18)
  • Iraq, Hatra (décision 42 COM 7A.19)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 42 COM 7A.20)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 42 COM 7A.21)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 42 COM 7A.25)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 42 COM 7A.22)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 42 COM 7A.23)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 42 COM 7A.24)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 42 COM 7A.26)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 42 COM 7A.53)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 42 COM 7A.13)
  • Mali, Tombouctou (décision 42 COM 7A.14)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 42 COM 7A.15)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 42 COM 7A.3)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 42 COM 7A.54)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 42 COM 7A.16)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 42 COM 7A.4)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 42 COM 7A.27)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 42 COM 7A.29)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 42 COM 7A.28)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 42 COM 7A.10)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 42 COM 7A.11)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 42 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 42 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 42 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 42 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 42 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 42 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 42 COM 7A.45)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 42 COM 7A.47)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 42 COM 7A.48)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 42 COM 7A.49)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 42 COM 7A.50)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 42 COM 7A.51)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 42 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 42 COM 7A.55)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 42 COM 7A.6)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 42 COM 7A.7)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 42 COM 7A.12)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 42 COM 7A.37)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 42 COM 7A.38)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 42 COM 7A.39)
Projet de décision : 42 COM 7A.17

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.32, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Continue d'exprimer sa vive préoccupation concernant l'état de conservation du bien et le faible niveau de mise en œuvre des mesures correctives recommandées ;
  4. Prend note qu'un comité scientifique a été créé pour étudier les menaces qui pèsent sur le bien en raison de la montée du niveau de la nappe phréatique et élaborer un projet afin de les résoudre, et demande instamment à l'État partie de :
    1. concevoir un plan d'action pour pallier la montée du niveau de la nappe phréatique,
    2. mettre en place un système efficace de surveillance de la nappe phréatique dans le site archéologique et les zones proches,
    3. concevoir des mesures d'atténuation en vue de protéger les vestiges archéologiques pendant le processus d'abaissement et de stabilisation de la nappe phréatique ;
  5. Note également qu'en accord avec l'État partie, une mission de conseil associant l'UNESCO et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) doit se rendre dans le bien afin de dispenser des conseils sur les technologies d'irrigation et de gestion de l'eau appropriées ;
  6. Demande également à l'État partie de soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des précisions sur toutes les interventions de restauration en cours ou prévues dans le bien, notamment à la grande basilique, sur la stratégie d’enfouissement et sur les initiatives résultant du projet de restauration et de réhabilitation du bien, ou sur toute nouvelle construction envisagée, comme le centre d'accueil des visiteurs, pour examen avant leur mise en œuvre, en notant qu'une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) devrait être réalisée pour les projets de réhabilitation et de construction, conformément au Guide de l'ICOMOS de 2011 sur les EIP pour les biens du patrimoine mondial culturel ;
  7. Prie instamment l'État partie de procéder à la mise en œuvre complète des mesures correctives, afin de protéger et de préserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, en accordant une attention particulière aux points suivants :
    1. la préparation d'un plan de gestion pour l’intégralité du bien,
    2. la préparation d'un plan de conservation, comprenant une étude sur l'état du bien et l'identification des interventions prioritaires pour assurer la stabilisation des vestiges archéologiques,
    3. la suppression des nouvelles constructions inappropriées et la création d'installations permettant une pratique religieuse à l'extérieur des limites du bien et de sa zone tampon, le cas échéant ;
  8. Demande en outre à l'État partie de finaliser la demande de modification mineure des limites, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives et conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
  10. Décide de maintenir Abou Mena (Égypte) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2018
Égypte
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Liste en péril (dates) : 2001-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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