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Rizières en terrasses des cordillères des Philippines

Philippines
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Absence d'une autorité effective de gestion du bien et de législation appropriée ;

b) Absence d’un plan de gestion stratégique finalisé ;

c) Mise en place de structures de contrôle des cours d’eau inadaptées et constructions non conformes dans les rizières en terrasses ;

d) Intérêt déclinant du peuple Ifugao pour sa culture et l’entretien des rizières en terrasses ;

e) Pénurie de ressources humaines et financières.

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Abandon des terrasses dû à un mauvais entretien du système d'irrigation et à un exode des populations locales ;
  • Développement incontrôlé représentant une menace pour le bien ;
  • Besoins touristiques non pris en compte ;
  • Absence d'un système de gestion efficace.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2012

Montant total accordé au bien : 20 000 dollars EU provenant du Fonds-en-dépôt italien pour un voyage d’étude, 47 000 dollars EU du programme de participation de l’UNESCO au titre de l’aide d’urgence suite au typhon Emong en mai 2009.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 4 (de 1994-2001)
Montant total approuvé : 153 200 dollars E.U.
2001 Emergency Technical Co-operation for the enhancement of ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
1998 GIS for mapping the Rice Terraces of the Philippines ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1997 Preparation of a technical project for the mapping of ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1994 Preparation of a nomination file for Cordillera Rice ... (Approuvé)   13 200 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Le 31 janvier 2012, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, détaillant les progrès accomplis pour atteindre l’état souhaité de conservation en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (Décision 34 COM 7A.26) grâce à la mise en œuvre des mesures correctives, tout en répondant aux recommandations des missions de suivi réactif de mars 2011 et précédentes. Le rapport suivant est organisé autour des trois principaux titres de l’État souhaité de conservation adopté pour ce bien.

a) Restauration et conservation du paysage

i) Restauration au moyen d'efforts communautaires d'au moins 50% des murs de terrasses

Le gouvernement provincial alloue annuellement 20% du budget annuel du Fonds de développement aux projets de restauration dans le bien du patrimoine mondial. En 2011, un montant de 37.780 dollars EU a été attribué. La même année, un financement supplémentaire a également été reçu du GIAHS et du Fonds du prince Claus. 28,37% des 40.000 mètres cubes de murs de terrasses endommagés ont été restaurés. Toutefois, selon une étude menée par l’Office du patrimoine culturel d’Ifugao (ICHO), en raison des typhons survenus en 2011, la quantité totale de terrasses de rizières endommagées s’est élevée à 102.663 mètres cubes. En réponse à cela, la Commission nationale pour la Culture et les Arts et le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles ont alloué un montant de 153.825 dollars EU pour la réparation des dommages causés par les typhons. Tous les projets continuent d’être mis en œuvre en coopération étroite avec les fonctionnaires de Barangay, les Unité gouvernementales locales municipales (MLGU), l’Autorité chargée au plan national de l'enseignement technique et de l'acquisition de compétences (TESDA) et le gouvernement provincial. D’autres financements seront demandés pour soutenir les activités de réhabilitation au Fonds du patrimoine mondial ainsi qu’à d’autres sources de financement.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que l’État partie a réussi à instaurer un système durable pour l’entretien et la stabilisation des terrasses qui permettra de faire diminuer le pourcentage des murs effondrés avec le temps.

Le projet Nurturing Indigenous Knowledge Experts (NIKE) continue de renforcer la transmission de la connaissance traditionnelle sur les techniques de restauration et l’utilisation des terrasses. En 2012, les centres Indigenous Knowledge (IK), ou Centres d’apprentissage communautaires, seront développés en ligne, dans des institutions d’enseignement et dans les villages possédant des rizières en terrasses. Des efforts sont faits pour bâtir des partenariats avec des agences concernées ainsi que initiatives de soutien de chaque agence afin de mener et d’élargir des projets ou des programmes éducatifs IK pour chacune des organisations.

ii) Adoption de directives de conservation pour chacun des cinq sites prioritaires du bien,

L’État partie rapporte aussi que des directives de conservation, basées sur les pratiques agricoles traditionnelles, ont été adoptées par les 5 sites prioritaires du bien en 2011 et sont suivies attentivement par les organisations de fermiers.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que l’adoption et la mise en œuvre des directives permettent de renforcer les politiques de conservation mises au point pour ce bien et que par conséquent cette condition a été remplie.

iii) Documentation et réhabilitation des principaux systèmes d'irrigation dans les cinq sites prioritaires du bien

Des progrès continus ont été enregistrés dans le cadre du principal programme de réparation et de réhabilitation des systèmes d’irrigation communaux (CIS), avec environ 55 projets de CIS mis en œuvre en 2011, en plus des 67 projets de CIS achevés entre 2006 et 2010.

Le financement collectif a été assuré par les barangays, 4 municipalités patrimoniales, les unités gouvernementales locales municipales et l’Administration nationale chargée de l’irrigation. Ces projets ont un impact important sur la productivité des rizières en terrasses et préviennent l’érosion et l’effondrement des terrasses. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que, compte tenu de l’ampleur des progrès réalisés dans la réhabilitation des principaux systèmes d’irrigation et l’importance attachée au programme des CIS, les exigences ont été remplies.

b) Protection et planification

i) Promulgation de politiques et lois nationales pour la préservation des ressources naturelles

Le Code de l’environnement de la province d’Ifugao, adopté par ordonnance en mars 2010, sert de guide pour les différentes agences gouvernementales, les organisations non-gouvernementales et d’autres entités pour la mise en œuvre des programmes et des politiques de la province d’Ifugao. Il confère à la Province un pouvoir supplémentaire en matière de réglementation et de gestion des ressources naturelles, de l’environnement et de la protection des rizières en terrasses. Quant à la protection, la gestion et la conservation des rizières en terrasses, il offre une orientation claire aux agences municipales, provinciales, nationales et aux Barangays pour la mise en œuvre des projets de restauration, de protection et de conservation des rizières en terrasses sur leurs territoires politiques respectifs. Un fonds de dotation pour les terrasses sera créé dans cet objectif, financé par les unités gouvernementales locales et d’autres organismes de financement. Des contributions provenant d’autres secteurs sont aussi encouragées.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que les mesures nécessaires ont été prises pour assurer une gestion et une réglementation efficaces de l’environnement et des ressources naturelles au travers de dispositions complémentaires adoptée au niveau de la province. En conséquence, cette exigence a été satisfaite.

ii) Adoption d'orientations, notamment les procédures d’étude d'impact sur l’environnement (EIE), et orientations en matière d'infrastructures, pour la mise en œuvre de projets importants

La province d’Ifugao prépare une législation qui rendra obligatoire les études d’impact sur l’environnement (EIE) pour tout projet de travaux publics important.

Des orientations en matière d’infrastructure et de construction de logements ont été distribuées et l’adoption d’une ordonnance concernant ces orientations est en cours. Le projet a été mis au point en collaboration avec la Commission nationale UNESCO, le gouvernement de la province d’Ifugao, l’Université de Saint-Thomas et le Centre des biens culturels et de l’environnement tropical de l’Université de Saint-Thomas. Les orientations en matière de construction de logements serviront de base pour les ordonnances locales et de documents de référence pour les projets de construction en cours et à venir, et permettront de faire face aux besoins changeants des communautés en trouvant des solutions durables aux problèmes actuels. Ces orientations seront publiées, promues et distribuées pendant les réunions avec les habitants et les organisations de propriétaires de rizières en terrasse afin de s’assurer qu’elles sont bien comprises, acceptées et appliquées.

Des orientations en matière d’infrastructures pour les quatre municipalités ont fait l’objet d’un projet prioritaire en 2011. Elles visent les structures en terrasses, des maisons, des réseaux routiers, le drainage, les systèmes de distribution de l’eau, les barrages et les ponts.

Des études préparatoires ont été entreprises pour étudier certains aspects des forêts Muyong, qui offrent une zone principale de recharge en eau pour l’irrigation des champs et sont déterminantes pour la conservation et la pérennité des rizières en terrasses. Ces études serviront de base au développement de politiques et d’une législation sur la conservation des bassins hydrologiques. Le programme de reforestation est basé sur un large éventail d’espèces endémiques d’arbres pour protéger le bassin hydrologique desservant les rizières et empêcher l’introduction d’espèces exotiques dans les bassins hydrologiques privés et communaux des rizières en terrasses. Il se poursuit au moyen du projet de la mise en valeur des forêts Muyong qui a bénéficié au patrimoine du site de Kiangan. De plus, les systèmes Muyong ont aussi été inclus dans la base de données du système d’information géographique (GIS) réalisée pour l’établissement des limites du bien et de la zone tampon, et ont été présentés dans la documentation pour l’inventaire rétrospectif.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que les dispositions nécessaires ont été prises grâce aux orientations susmentionnées, qui contrôlent et réglementent les développements dans l’emprise du bien. Il faut espérer qu’à l’avenir celles-ci seront renforcées par une législation nationale classant le bien du patrimoine mondial comme zone sensible sur le plan de l’environnement. En conséquence de quoi, cette condition a été remplie.

iii) Mise en œuvre de plans d'utilisation des sols et de zonage adaptés aux activités communautaires (CBLUZP) dans tous les sites

Le projet a démarré en 2010 avec le Mouvement pour la sauvegarde des terrasses d’Ifugao (SITMO). L’État partie rapporte que 100% des 18 barangays de Banaue ont rempli les informations nécessaires pour l’élaboration de la cartographie GIS, tandis que les travaux se poursuivent pour la cartographie des sites qui servira de documentation de base pour les projets d’ordonnances de zonage. Une fois achevés, les Plans de zonage et d’utilisation des sols des Barangay réglementeront la construction des structures modernes, les décharges illégales, la destruction des bassins hydrologiques et les pratiques illégales affectant les rizières en terrasses.

Dans le cadre de l’inventaire rétrospectif, la documentation cartographique, qui délimite le bien et sa zone tampon, a été préparée en collaboration étroite avec les parties prenantes, et soumise au Centre du patrimoine mondial.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que les mesures nécessaires ont été prises pour développer les plans d’utilisation des sols et de zonage communautaires, bien que cette exigence n’ait pas été entièrement remplie.

c) Gestion

i) Agences de gestion efficaces aux niveaux provincial et municipal pourvues de ressources adéquates

Depuis octobre 2011, le Conseil provincial pour le patrimoine culturel d’Ifugao est établi. Sa mission est de renforcer la protection, la conservation et la promotion de la culture d’Ifugao et des droits indigènes.

L’office du patrimoine culturel d’Ifugao (ICHO) continue d’appliquer le plan directeur décennal des rizières en terrasses et toutes les activités liées à la conservation tout en demeurant une institution du gouvernement provincial relevant de l’Office provincial du développement et de la planification.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que les structures organisationnelles actuellement en place aux niveaux provincial et municipal gèrent le bien avec efficacité. Cette exigence est donc remplie, bien que la viabilité du financement reste encore à garantir.

 

ii) Organisations efficaces de propriétaires de rizières en terrasses dans les cinq sites prioritaires du bien ;

De 2007 à 2011 dix-huit organisations de propriétaires de rizières en terrasses (RTO) et cinq associations d’irrigateurs (IA) ont été enregistrées au ministère du Travail et sont des partenaires actifs du gouvernement provincial en matière de patrimoine selon des conditions stipulées dans un protocole d’accord et d’engagement entre le gouvernement provincial et les organisation d’agriculteurs (accord MOAC), qui prévoit un fonds équivalant à 10% du budget des projets mis en œuvre qui sert de fonds renouvelable pour soutenir des efforts supplémentaires en faveur du maintien, de la protection et de la préservation du paysage culturel d’Ifugao.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que cette exigence est remplie.

d) Autres questions et développements

Typhons

La Province a été largement affectée par les typhons Juaning, Pedring et Quiel qui ont frappé la région en juillet et août 2011. L’état de catastrophe naturelle a été déclaré pour la Province en raison de la destruction de l’infrastructure et de l’agriculture. Les coûts de d’entretien des terrasses effondrées et des systèmes d’irrigation ont plus que triplé et, grâce à la couverture médiatique des événements, il a été possible de collecter des aides de différents gouvernements locaux et agences non-gouvernementales pour la restauration des dommages causés aux rizières en terrasses et la réhabilitation des systèmes d’irrigation communaux. Le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles et d’autres agences se sont engagés dans des projets de restauration, et l’administration nationale de l’irrigation qui supervise les systèmes d’irrigation communale a alloué un montant total de 105,7 millions PHP pour la province. La mise en œuvre de tous ces projets est prévue pour l’année 2012, mais certains travaux de restauration ont commencé en 2011. Le Centre du patrimoine mondial a mobilisé, au titre de la coopération du Fonds-en-dépôt néerlandais, 40.600 EU pour la stabilisation et la reconstruction d’urgence des rizières en terrasses.

Mini-centrale hydraulique d’Ambangal

Les bénéfices générés par la mini-centrale hydraulique d’Ambangal (environ 24.500 dollars EU en 2011) ont été affectés à des projets de réhabilitation et de conservation sur la base de politiques et d’orientations du Fonds de conservation des rizières en terrasses.

Système du patrimoine agricole important au niveau mondial (GIAHS)

Le programme GIAHS a contribué à la réhabilitation de grands systèmes d’irrigation sur le territoire de la municipalité de Hungduan, qui comprend un réseau de 744 mètres linéaires desservant environ 62,6 ha de rizières.

Autres activités de conservation

Certaines autres activités financées par la NCCA (Commission nationale pour la Culture et les Arts) sont en cours. La “planification de la conservation et la cartographie culturelle des sites du patrimoine d’Ifugao” mises en œuvre par l’organisation des peuples indigènes a permis d’établir la cartographie de sites du patrimoine et de terrasses endommagées, l’inventaire de la faune et de la flore, la perte des valeurs culturelles, la migration, etc. L’initiative de la conservation et de la restauration de la maison Batad impliquait la cartographie, la documentation, l’évaluation, la restauration et la préservation des baluys, les maisons de Batad de la région d’Ifugao.

Petite exploitation minière du site de Hungduan

Après révision de la situation concernant l’exploration minière à petite échelle, le Groupe de travail technique du Bureau provincial de la réglementation minière a fait cesser les activités qui avaient commencé sans autorisation. Le Gouverneur provincial a rendu une ordonnance de cesser et de s’abstenir et traite la question de l’exploitation minière afin de stopper toute activité de ce type dans le bien du patrimoine mondial et sa zone tampon. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives sont d’avis que l’État partie a rempli les exigences pour atteindre l’état souhaité de conservation en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Ils considèrent que le Comité pourrait souhaiter féliciter l’État partie pour avoir mobilisé les ressources et les engagements afin d’entreprendre cette quantité impressionnante de travail au cours des dix dernières années. Néanmoins, les rizières en terrasses demeurent vulnérables, en particulier en cas de catastrophe naturelle comme les typhons. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives reconnaissent que ce problème demeurera un défi et exigera toujours des efforts particuliers et la nécessité d’assurer des ressources financières et humaine adéquates et durables. Ils notent que des progrès restent à faire en matière de développement d’une stratégie de tourisme intégré et que le contrôle du développement de l’infrastructure liée au tourisme doit être traité avec soin. De même, des orientations et des mécanismes de contrôle doivent être élaborés pour traiter les activités d’extraction minière susceptibles d’avoir un impact sur le bien. Les informations cartographiques nécessaires pour définir les limites du bien et de la zone tampon ont été soumises au Centre du patrimoine mondial en février 2012 et sont en cours d’examen.

A la lumière de ce qui précède, et grâce aux efforts exemplaires de coopération et d’engagement de la part des communautés locales, les municipalités et le gouvernement provincial ainsi que les agences nationales, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent que le Comité du patrimoine mondial procède au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. 

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7A.29
Rizières en terrasses de la Cordillère des Philippines

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A,

2. Rappelant les décisions 33 COM 7A.24, 34 COM 7A.26 et 35 COM 7A.29 adoptées respectivement à sa 33e (Séville, 2009), 34e (Brasilia, 2010) et 35e session (UNESCO, 2011),

3. Félicite l'État partie de ses efforts pour traiter les menaces qui ont conduit à l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et la mise en œuvre des mesures correctives ;

4. Considère que, conformément au rapport sur l’état de conservation et aux conclusions de la mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2011,  les menaces sur la valeur universelle exceptionnelle ont été traitées ;

5. Note néanmoins que la mise en place de ressources financières suivies pour le bien demeure une exigence essentielle à long terme et demande à l’État partie de :

a)   assurer les ressources nécessaires pour soutenir la mise en œuvre du plan de conservation et de gestion par des dispositions opérationnelles,

b)   continuer d’élaborer et de mettre en œuvre des plans de zonage et d'occupation des sols qui répondent aux systèmes de valeurs traditionnels,

c)   élaborer un plan de gestion du tourisme intégré en coopération étroite avec les communautés locales ainsi que des mécanismes pour contrôler les projets d’infrastructures liés au tourisme,

d)   poursuivre ses efforts afin de faire adopter une législation imposant une étude d’impact sur l’environnement pour les projets de développement, ainsi que d’établir des procédures d’étude d’impact sur le patrimoine,

e)   poursuivre ses efforts pour faire adopter une législation nationale afin de classer le bien du patrimoine mondial en tant que zone environnementale sensible ;

6. Demande également à l’État partie de poursuivre activement la mise en œuvre des mesures décrites ci-dessus, de soutenir la valeur universelle exceptionnelle du bien et demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ce qui précède ;

7. Décide de retirer les Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) de la Liste du patrimoine mondial en péril.

36 COM 8C.3
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens retirés)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Faisant suite à l’examen des rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-12/36.COM/7A et WHC-12/36.COM/7A.Add),
  2. Décide de retirer les biens suivants de la Liste du patrimoine mondial en péril :
    • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision 36 COM 7A.28)
    • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision 36 COM 7A.29)
Projet de décision : 36 COM 7A.29

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A,

2. Rappelant les décisions 33 COM 7A.24, 34 COM 7A.26 et 35 COM 7A.29 adoptées respectivement à sa 33e (Séville, 2009), 34e (Brasilia, 2010) et 35e session (UNESCO, 2011),

3. Note avec satisfaction les efforts de l'État partie pour traiter les menaces qui ont conduit à l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et la mise en œuvre des mesures correctives ;

4. Considère que, conformément au rapport sur l’état de conservation et aux conclusions de la mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial / ICOMOS, les menaces sur la valeur universelle exceptionnelle ont été traitées ;

5. Note néanmoins que la mise en place de ressources financières suivies pour le bien demeure une exigence essentielle à long terme et demande à l’État partie de :

a) assurer les ressources nécessaires pour soutenir la mise en œuvre soutenue du plan de conservation et de gestion par des dispositions opérationnelles,

b) continuer d’élaborer et de mettre en œuvre des plans de zonage et d'occupation des sols qui répondent aux systèmes de valeurs traditionnels,

c) élaborer un plan de gestion du tourisme intégré en coopération étroite avec les communautés locales ainsi que des mécanismes pour contrôler les projets d’infrastructures liés au tourisme,

d) poursuivre ses efforts afin de faire adopter une législation imposant une étude d’impact sur l’environnement pour les projets de développement, ainsi que d’établir des procédures d’étude d’impact sur le patrimoine,

e) poursuivre ses efforts pour faire adopter une législation nationale afin de classer le bien du patrimoine mondial en tant que zone environnementale sensible ;

6. Demande également à l’État partie de poursuivre activement la mise en œuvre des mesures décrites ci-dessus, de soutenir la valeur universelle exceptionnelle du bien et demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ce qui précède ;

7. Décide de retirer les Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2012
Philippines
Date d'inscription : 1995
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)(v)
Liste en péril (dates) : 2001-2012
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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