Rizières en terrasses des cordillères des Philippines
Facteurs affectant le bien en 2003*
- Avalanche/ glissement de terrain
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Impact négatif du développement touristique sur le site et sur ses habitants
- Nécessité d'un plan de développement intégré à long terme
- Construction continuelle d’appentis illicites sur les terrasses
- Absence d’autorité administrative sur le site
- Absence de ressources humaines et financières
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2003
Montant total approuvé : 153 200 dollars E.U.
2001 | Emergency Technical Co-operation for the enhancement of ... (Approuvé) | 75 000 dollars E.U. |
1998 | GIS for mapping the Rice Terraces of the Philippines ... (Approuvé) | 50 000 dollars E.U. |
1997 | Preparation of a technical project for the mapping of ... (Approuvé) | 15 000 dollars E.U. |
1994 | Preparation of a nomination file for Cordillera Rice ... (Approuvé) | 13 200 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2003**
septembre 2001: mission conjointe UICN / ICOMOS de suivi réactif; octobre 2002: mission du Centre du patrimoine mondial et du Conseiller régional de l’UNESCO pour la Culture dans la région Asie-Pacifique
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2003
Centre du patrimoine mondial :
Lorsque de la suppression en mars 2002 de l’Equipe spéciale des Rizières en terrasses de Banaue (BRTTF) chargée de la gestion du bien du patrimoine mondial des Rizières en terrasses des Cordillères des Philippines, l’UICN a fait part de sa préoccupation à la Commission nationale philippine pour l’UNESCO (UNACOM). L’UICN a demandé des clarifications sur les raisons de la suppression de la BRTTF et sur l’intention du gouvernement de créer un nouvel organisme de gestion pour la remplacer. L’UNACOM a informé l’UICN et le Centre du patrimoine mondial que le gouvernement provincial de la province d’Ifugao avait créé le Bureau des Rizières d’Ifugao et du patrimoine culturel (IRTCHO), financé par le gouvernement provincial et la Commission nationale de la Culture et des Arts (NCCA). Le gouvernement provincial avait fourni environ 40 000 dollars E.U. pour commencer le travail de réhabilitation des réseaux d’irrigation des rizières, tandis que la NCCA allouait environ 1 million de dollars E.U. aux programmes de conservation.
Dans le rapport sur l’état de conservation du bien daté du 14 mars 2003, l’Etat partie a informé le Centre que l’IRTCHO est maintenant responsable de l’actualisation et de la mise en œuvre du Plan directeur des Rizières en terrasses d’Ifugao, et que plusieurs projets sont en cours pour lutter contre l’érosion du paysage – notamment le Projet de démonstration du système d’exploitation agricole à Banaue, ou le Projet d’aménagement routier de Batad.
Au niveau national, il a été créé un organisme consultatif constitué de l’UNACOM, de la NCCA, du Comité national des Sciences marines (NCMS), du Comité pour la Culture de l’UNACOM, et du Bureau du Gouverneur. Son objectif : superviser la gestion des rizières en terrasses.
Le Centre du patrimoine mondial et le Conseiller régional de l’UNESCO pour la Culture dans la région Asie-Pacifique ont organisé une mission sur le site du 12 au 19 octobre 2002 ; cela a permis d’établir un plan de travail et un calendrier de mise en œuvre de l’assistance technique d’urgence (75 000 dollars E.U.) allouée par le Comité à sa 25e session. Les autorités nationales compétentes ont approuvé ce plan de travail en février 2003. Le Centre a été informé qu’un contrat d’activité et de financement a été établi avec l’IRTCHO pour entreprendre des activités, conformément au plan de travail approuvé. La première évaluation et l’atelier des parties prenantes auront lieu du 21 au 26 juillet 2003. La réunion étudiera les réalisations par rapport aux objectifs fixés par le plan de gestion de 1994 et analysera toutes les interventions physiques (irrigation, réparation des murets des terrasses, replantation sur les bassins versants, etc.), nécessaires à la relance de la production de riz dans les cinq groupes de terrasses constituant le bien.
Détails complémentaires :
Erosion naturelle due au manque d’entretien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2003
27 COM 7A.25
Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant étudié l'état de conservation du bien ;
2. Recommande que l'État partie étudie tous les moyens de permettre au Bureau des Rizières d'Ifugao et du patrimoine culturel (IRTCHO) de réunir et d'utiliser des fonds autres que les subventions fournies par la Commission nationale pour la Culture et les Arts (NCCA), et développe la participation active des parties prenantes à son travail ;
3. Demande à l'UNESCO, aux organisations consultatives et aux autres partenaires internationaux de soutenir et de renforcer les activités de coopération internationale avec les autorités nationales et locales compétentes, en mobilisant l'assistance internationale appropriée dans toute la mesure du possible ;
4. Demande que l'État partie fournisse un rapport, avant le 1er février 2004, sur l'avancement de la mise en œuvre des mesures correctives recommandées par la mission UICN-ICOMOS de septembre 2001, pour étude par le Comité à sa 28e session, en 2004 ;
5. Décide de maintenir le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
27 COM 8B.2
Biens maintenus sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-03/27.COM/7A),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Minaret et vestiges archéologiques de Djam, Afghanistan (27 COM 7A.21)
- Butrint, Albanie (27 COM 7A.26 )
- Tipasa, Algérie (27 COM 7A.17)
- Palais royaux d'Abomey, Bénin (27 COM 7A.15)
- Angkor, Cambodge (27 COM 7A.22)
- Parc national du Manovo-Gounda St. Floris, République Centrafricaine (27 COM 7A.1)
- Réserve naturelle intégrale du mont Nimba, Guinée et Côte d'Ivoire (27 COM 7A.4)
- Parc national des Virunga, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
- Parc national de la Garamba, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
- Parc national de Kahuzi-Biega, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
- Réserve de faune à Okapis, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
- Parc national de la Salonga, République démocratique du Congo (27 COM 7A.2)
- Parc national Sangay, Equateur (27 COM 7A.13)
- Abou Mena, Egypte (27 COM 7A.18)
- Parc national du Simien, Ethiopie (27 COM 7A.3)
- Réserve de la biosphère Rio Platano, Honduras (27 COM 7A.14)
- Sanctuaire de faune de Manas, Inde (27 COM 7A.9)
- Ensemble monumental de Hampi, Inde (27 COM 7A.23)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (27 COM 7A.29)
- Tombouctou, Mali (27 COM 7A.16)
- Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré, Niger (27 COM 7A.5)
- Fort de Bahla, Oman (27 COM 7A.19)
- Fort et jardins de Shalimar à Lahore, Pakistan (27 COM 7A.22)
- Zone archéologique de Chan Chan, Pérou (27 COM 7A.28)
- Rizières en terrasses des cordillères des Philippines, Philippines (27 COM 7A.25)
- Parc national des oiseaux du Djoudj, Sénégal (27 COM 7A.6)
- Parc national de l'Ichkeul, Tunisie (27 COM 7A.8)
- Monts Rwenzori, Ouganda (27 COM 7A.7)
- Parc national des Everglades, États-Unis d'Amérique (27 COM 7A.11)
- Ville de Zabid, Yémen (27 COM 7A.20)
Projet 27 COM 7 (a) 25
« Le Comité du patrimoine mondial,
1. Etudie l’état de conservation du bien ;
2. Recommande que l’Etat partie étudie tous les moyens de permettre à l’IRTCHO de réunir et d’utiliser des fonds autres que la subvention de la NCCA, et développe la participation active des parties prenantes à son travail ;
3. Demande que l’Etat partie présente un rapport pour le 1er avril 2004 sur l’avancement des activités en cours pour réduire les menaces qui pèsent sur le biens, et renforce en particulier le processus de conservation du patrimoine mondial sur le site, pour étude par le Comité à sa 28e session ;
4. Décide de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. »
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.