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Parc national du Manovo-Gounda St Floris

République centrafricaine
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Insécurité ;
  • Braconnage ;
  • Exploitation minière ;
  • Transhumance et pacage illégaux ;
  • Pêche illégale ;
  • Occupation illégale du bien.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Pâturage illégal ;
  • Braconnage par des groupes lourdement armés entraînant, en conséquence, la perte de 80% de la faune sauvage due à la détérioration de la situation sécuritaire ;
  • Arrêt du tourisme. 
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 4 (de 2001-2012)
Montant total approuvé : 225 488 dollars E.U.
2012 Atelier d'élaboration d'un plan d'urgence pour le parc ... (Approuvé)   25 488 dollars E.U.
2007 Assistance d'urgence pour la sauvegarde d'un bien du ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Programme d'urgence pour la réhabilitation du site du ... (Approuvé)   150 000 dollars E.U.
2001 Project for "Long-term Conservation of the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**

Mai 2001 et avril 2009: missions conjointes UNESCO / UICN de suivi réactif. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

L’Etat partie a soumis le 31 janvier 2013 un rapport sommaire sur l’état de conservation du bien. Ce rapport fait référence à un certain nombre de mesures prises par l’Etat partie sans se référer explicitement aux recommandations de mesures correctives demandées par le Comité du patrimoine mondial dans sa décision 33 COM 7A.1, ce qui ne permet pas d’évaluer précisément les progrès accomplis ces dernières années. Le rapport reconnait en outre que la mise en œuvre effective de ces mesures est étroitement dépendante de la situation sécuritaire dans le Nord du pays, qui reste encore très instable. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que la situation politique actuelle créée par le renversement du gouvernement en place par la rébellion Seleka, le 24 mars 2013, risque à nouveau d’entraver la mise en œuvre des mesures correctives et la préparation du plan d’action d’urgence, nécessaires pour sauvegarder la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

a)         La restructuration de la gestion du parc, vers une organisation simple et efficace dédiée spécifiquement au bien

Le rapport de l’Etat partie ne fait aucune mention d’une restructuration de la gestion du parc alors que le rapport de 2011 faisait état d’une stratégie des aires protégées du Nord-est et d’un zonage du bien et de sa périphérie. Si, depuis 2010, la mise en place effective des Zones de Chasse Villageoises (ZCV) et du Réseau des Associations Locales de Gestion des Zones Cynégétiques Villageoises (RALGEST-ZCV) peut être notée (avec l’appui du programme ECOFAC), aucune action corrective n’est présentée quant au bien lui même. Le rapport rappelle en outre que ces ZCV abritent désormais l’essentiel de la biodiversité de la région, nécessaire à toute tentative de restauration de la valeur du bien.

b)         Le renforcement du personnel d’encadrement pour assurer les principales missions de gestion (planification, surveillance, suivi écologique, administration, logistique)

Le rapport ne fait aucune mention du renforcement du personnel d’encadrement mais note que les moyens humains, matériels et financiers pour la gestion du bien restent très limités.

c)         L’augmentation du nombre et la formation du personnel d’exécution, essentiellement dédié à la surveillance au cours de cette période transitoire, renforcé au départ par un appui des forces armées

Le rapport fait explicitement état du manque de gardes ainsi que de moyens terrestres et aériens pour surveiller un territoire aussi vaste. Il précise toutefois qu’une campagne de lutte anti-braconnage est envisagée, dans le cadre d’une collaboration entre le RALGEST-ZCV, les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et le service en charge des parcs nationaux. Les concertations sont encore en cours avec d’autres acteurs, y compris les pays frontaliers. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent qu’une telle campagne est importante mais reste une activité ponctuelle. Ils notent qu’avec l’évolution de la situation politique récente, il est peu probable que cette campagne ait lieu à très court terme.

Le rapport relève en outre que du matériel militaire a été fourni aux équipes de la conservation des aires protégées du Nord-Est, y compris celles en charge du bien, mais aucune précision n’est apportée sur la nature de ce matériel, son adéquation aux besoins ni les capacités de mise en œuvre du personnel.

d)         Le zonage fonctionnel du parc avec une zone prioritaire d’intervention pour conserver au mieux les éléments déterminants de la valeur universelle exceptionnelle du parc (écosystèmes et faune)

Le rapport ne donne aucune information sur le nouveau zonage qui avait été mentionné dans ses précédents rapports de 2011 et 2012.

e)         Un plan d’action ciblé sur la restauration de la sécurité et de la tranquillité dans cette zone prioritaire

Le rapport ne mentionne aucun plan d’action en la matière.

f)          Un budget prévisionnel adapté à ces priorités, limité au nécessaire pour engager dès cette phase une réflexion sur la durabilité de la gestion

Le rapport ne donne aucune information à ce sujet.

g)         Un plan de sortie de crise à engager en parallèle, par la concertation, avec les différents protagonistes, en particulier venant du Tchad et du Soudan

Le rapport note qu’au cours d’une session de la Commission des Fôrets de l’Afrique Centrale (COMIFAC) qui s’est tenue en juin 2012, une déclaration des ministres en charge de la faune du Cameroun, du Centrafrique et du Tchad affirmait la nécessité d’une stratégie commune de lutte contre le grand braconnage transfrontalier, d’amélioration de la coordination des interventions et d’implication de toutes les parties prenantes pour la mise en place d’un dispositif opérationnel approprié. Suite à cette déclaration officielle, des experts des trois pays se sont rencontrés à ce sujet les 17 et 18 septembre 2012, afin de préparer un accord de collaboration à soumettre aux ministres ; cet accord leur aurait été transmis mais il n’est pas encore signé par les trois pays.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent qu’une réunion d’urgence des Ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a eu lieu du 21 au 23 mars 2013 sur invitation du gouvernement du Cameroun qui a adopté un Plan d’Extrême Urgence sur la Lutte Anti-braconnage dans la zone septentrionale de l’Afrique centrale (PEXULAB). Dans la déclaration de la réunion, les ministres ont invité les gouvernements du Cameroun, du Tchad et de la Centrafrique à signer l’accord de collaboration de décembre 2012 dans les meilleurs délais.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN notent également que la demande d'assistance internationale pour la réalisation de l’Atelier d'élaboration d'un plan d'urgence pour le bien a été approuvé par le Président du Comité mais que malheureusement l’organisation de l’atelier a du être reporté pour le moment à cause de la crise politique en Centrafique. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN estiment que les conclusions sur l’état de conservation du bien, telles que précisées dans le rapport précédent, restent malheureusement d’actualité. L’état de conservation du parc national du Manovo-Gounda St Floris ne s’est pas amélioré depuis la mission de 2009. Il est peu probable que l’érosion de la biodiversité ait été endiguée, et la nouvelle crise politique que traverse le pays risque d’encore rendre la mise en œuvre des mesures correctives difficile.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN rappellent leur conclusion déjà mentionnée dans les rapports de 2011 et 2012 que sur la base des inventaires aériens ECOFAC/MIKE de 2010, le bien a perdu sa VUE, et qu’il répond ainsi aux critères pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial. Toutefois, il reste encore un potentiel de régénération de celle-ci, à partir de poches relictuelles de biodiversité et des échanges avec les zones voisines mais ce potentiel est très fragile. Cependant ils notent que sans une sécurisation de la région et un contrôle effectif du braconnage, même la faune dans les zones avoisinantes pourrait vite disparaître.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que l’atelier destiné à développer un plan d’action d’urgence n’a de nouveau pas eu lieu en raison de la situation d’instabilité politique. Ils recommandent que le Comité de patrimoine mondial demande au Centre de patrimoine mondial d’organiser cet atelier avant la 38e session dans un pays voisin, si la situation ne permet pas sa tenue en Centrafrique. Ils recommandent que lors de cet atelier, les experts discutent aussi la faisabilité de régénérer la VUE du bien dans les conditions actuelles.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que le fléau du braconnage, et notamment celui des éléphants, touche tout le continent et surtout l’Afrique centrale (voir aussi introduction du document WHC-13/37.COM/7B). Ils accueillent favorablement la décision des pays de la CEEAC d’adopter un Plan d’Extrême Urgence sur la Lutte Anti-braconnage dans la zone septentrionale de l’Afrique centrale (PEXULAB) ainsi que le projet d’accord de collaboration développé par le Cameroun, le Centrafrique et le Tchad et considèrent qu’il doit être concrétisé le plus rapidement possible par un accord tangible et des actions sur le terrain. Ils encouragent l’implication du Soudan et du Sud Soudan à ce processus afin de le rendre efficace.

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7A.1
Parc national du Manovo-Gounda St Floris (République centrafricaine) (N 475)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 36 COM 7A.1 , adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
  3. Prend note avec satisfaction de l’adoption par les pays de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) d’un Plan d’Extrême Urgence sur la Lutte Anti Braconnage dans la zone septentrionale de l’Afrique centrale ainsi que de l’accord en cours de validation entre le Centrafrique, le Tchad et le Cameroun pour lutter contre le grand braconnage transfrontalier et lance un appel aux États parties concernés pour que cet accord soit signé dans les plus brefs délais, que des actions effectives soient mises en place immédiatement, et que le Soudan et le Sud-Soudan soient associés dès que possible à cette dynamique ;
  4. Réitère son extrême préoccupation sur la continuation des problèmes d’insécurité à l’intérieur du bien du fait de la situation politique en Centrafrique et des effets collatéraux des conflits dans les pays voisins ;
  5. Considère que le retard pris dans l’élaboration du plan d’urgence pour la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, la prévalence du braconnage, et les impacts du bétail transhumant, accroit les risques de disparition de toutes les espèces phares de grands mammifères dans le bien, et de fait pourrait conduire à une remise en question de la VUE pour laquelle le bien a été inscrit ;
  6. Note néanmoins qu’il reste encore un potentiel de régénération des populations de faune à partir des poches relictuelles de biodiversité avoisinant le bien, mais rappelle avec inquiétude que ce potentiel, qui demeure très fragile, pourrait disparaître rapidement si une sécurisation de la région et un contrôle effectif du braconnage ne sont garantis ;
  7. Réitère sa demande à l'État partie de préparer un plan d'action d'urgence basé sur les mesures correctives adoptées par le Comité lors de sa 33e session (Séville, 2009) et les orientations décrites dans la conclusion du présent rapport ;
  8. Regrette que l’atelier destiné à développer un plan d’action d’urgence n’ait pas eu lieu en raison de l’instabilité politique, et demande au Centre de patrimoine mondial d’apporter ses compétences pour l’organisation de cet atelier avant la 38e session en 2014 dans un pays voisin, si la situation ne permet pas son organisation en République centrafricaine ;
  9. Demande également que cet atelier prenne en compte la faisabilité de restauration de la valeur universelle exceptionnelle du bien dans les conditions actuelles de sécurité et tire les conclusions nécessaires sur la pertinence de cette action de restauration ;
  10. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2014 , un rapport détaillé sur les résultats de l’atelier et l'élaboration, le financement et la mise en œuvre du plan d'urgence, visant à sauvegarder la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session en 2014 ;
  11. Décide de continuer à appliquer le Mécanisme de suivi renforcé au bien ;
  12. Décide également de maintenir le Parc National du Manovo Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
37 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-13/37.COM/7A, WHC-13/37.COM/7A.Add et WHC-13/37.COM/7A.Add.2),

2.  Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 37 COM 7A.29 )
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 37 COM 7A.30 )
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 37 COM 7A.16 )
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 37 COM 7A.37 )
  • Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 37 COM 7A.17 )
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 37 COM 7A.2 )
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 37 COM 7A.3 )
  • Egypte, Abou Mena (décision 37 COM 7A.23 )
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision  37 COM 7A.15 )
  • Ethiopie, Parc national du Simien (décision 37 COM 7A.10 )
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 37 COM 7A.32 )
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 37 COM 7A.33 )
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 37 COM 7A.18 )
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 37 COM 7A.14 )
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 37 COM 7A.24 )
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 37 COM 7A.25 )
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 37 COM 7A.26 )
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 37 COM 7A.11 )
  • Mali, Tombouctou (décision 37 COM 7A.19 )
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 37 COM 7A.20 )
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 37 COM 7A.12 )
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 37 COM 7A.21 )
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 37 COM 7A.27 )
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 37 COM 7A.36 )
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 37 COM 7A.38 )
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 37 COM 7A.1 )
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 37 COM 7A.4 )
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 37 COM 7A.5 )
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 37 COM 7A.6 )
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 37 COM 7A.7 )
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 37 COM 7A.8 )
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 37 COM 7A.22 )
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 37 COM 7A.35)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 37 COM 7A.13 )
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 37 COM 7A.34 )
  • Venezuela, Coro et son port (décision 37 COM 7A.39)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 37 COM 7A.28 )
Projet de décision :  37COM 7A.1

Le Comité du patrimoine mondial,

1.         Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7A,

2.         Rappelant la décision 36 COM 7A.1, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.         Prend note avec satisfaction de l’adoption par les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) d’un Plan d’Extrême Urgence sur la Lutte Anti Braconnage dans la zone septentrionale de l’Afrique centrale ainsi que de l’accord en cours de validation entre le Centrafrique, le Tchad et le Cameroun pour lutter contre le grand braconnage transfrontalier et lance un appel aux Etats parties concernés pour que cet accord soit signé dans les plus brefs délais, que des actions effectives soient mises en place immédiatement, et que le Soudan et le Sud-Soudan soient associés dès que possible à cette dynamique ;

4.         Réitère son extrême préoccupation sur la continuation des problèmes d’insécurité à l’intérieur du bien du fait de la situation politique en Centrafrique et d’effets collatéraux des conflits dans les pays voisins ;

5.         Considère que le retard pris dans l’élaboration du plan d’urgence pour la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, la prévalence du braconnage, et les impacts du bétail transhumant, accroit les risques de disparition de toutes les espèces phares de grands mammifères dans le bien, et de fait pourrait conduire à une remise en question de la VUE pour laquelle le bien a été inscrit ;

6.         Note néanmoins qu’il reste encore un potentiel de régénération des populations de faune à partir des poches relictuelles de biodiversité avoisinant le bien, mais rappelle avec inquiétude que ce potentiel, qui demeure très fragile, pourrait disparaître rapidement si une sécurisation de la région et un contrôle effectif du braconnage ne sont garantis ;

7.         Réitère sa demande à l'Etat partie de préparer un plan d'action d'urgence basé sur les mesures correctives adoptées par le Comité lors de sa 33e session (Séville, 2009) et les orientations décrites dans la conclusion du présent rapport ;

8.         Regrette que l’atelier destiné à développer un plan d’action d’urgence n’ait pas eu lieu en raison de l’instabilité politique, et demande au Centre de patrimoine mondial d’apporter ses compétences pour l’organisation de cet atelier avant la 38e session en 2014 dans un pays voisin, si la situation ne permet pas son organisation en Centrafrique ;

9.         Demande également que cet atelier prenne en compte la faisabilité de restauration de la valeur universelle exceptionnelle du bien dans les conditions actuelles de sécurité et tireles conclusions nécessaires sur la pertinence de cette action de restauration ;

10.      Demande en outre à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2014, un rapport détaillé sur les résultats de l’atelier et l'élaboration, le financement et la mise en œuvre du plan de gestion d'urgence, visant à sauvegarder la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session en 2014 ;

11.      Décide de continuer à appliquer le Mécanisme de suivi renforcé au bien ;

12.      Décide également de maintenir le Parc National du Manovo Gounda St Floris (République centrafricaine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2013
République centrafricaine
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1997-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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