Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Sanctuaire de faune de Manas

Inde
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Activités illégales
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Production de semences
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) évacuation forcée du personnel du parc ;

b) braconnage et exploitation forestière ;

c) culture illégale ;

d) financements lents ;

e) .espèces envahissantes

f) développement d’infrastructures de groupes touristiques locaux incontrolé

g) tentative d’installation de camps paramillitaires Sashastra Seema Bal

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2012

Montant total accordé au bien : depuis 2008, le bien bénéficie du programme indien du patrimoine mondial, financé par la Fondation des Nations Unies (UNF). Entre autres interventions, il est prévu d’améliorer l’efficacité de la gestion et le renforcement des capacités du personnel, d’accroître l’implication des communautés locales dans la gestion du bien et de promouvoir leur développement durable et, enfin, de renforcer la sensibilisation par des activités de communication et de conseil. 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 2 (de 1997-1997)
Montant total approuvé : 165 000 dollars E.U.
1997 Contribution towards the implementation of an Emergency ... (Approuvé)   90 000 dollars E.U.
1997 Contribution to the implementation of an Emergency ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**

1992 : mission de l’UICN ; 1997: mission de l’UNESCO ; février 2002 : mission de suivi de l’UICN ; avril 2005, février 2008, janvier 2011 : mission de suivi Centre du patrimoine mondial / UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Le 1er février 2012, un rapport sur l'état de conservation du bien a été remis par l'État partie. Il donne des informations sur les progrès accomplis dans la mise en oeuvre des recommandations faites par le Comité à sa 35e session (UNESCO, 2011).

a) Financement pérenne

L'État partie rapporte que la Fondation pour la conservation du tigre de Manas (FCTM) (Manas Tiger Conservation Foundation - MTCF) est désormais opérationnelle et qu'elle reçoit des fonds des structures d'éco-tourisme. Le rapport précise également qu'une recherche de financement complémentaire est en cours en provenance de sources plus variées, y compris le secteur privé et les ONG, et que le Gouvernement central envisage actuellement la possibilité de transférer directement des fonds à la FCTM.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN rappellent que l'État partie avait fait état, dans un courrier en date du 6 avril 2011, d'un projet de financement direct de la FCTM par le Gouvernement central et de mise en place opérationnelle de ce financement au cours de l'exercice 2011-2012. Ils regrettent ce retard et font remarquer que l'UICN a reçu des rapports signalant qu'un déblocage des fonds ralenti perdure et que cela constitue toujours un problème pour la gestion du bien. Ils estiment qu'un financement direct de la FCTM par le Gouvernement central demeure une étape décisive pour aider à résoudre ce problème.

b) Système de suivi intégré fondé sur l'écosystème

L'État partie rappelle que le 17 mars 2011 il avait soumis au Centre du patrimoine mondial et à l'UICN un projet de cadre de suivi du bien fondé sur l'écosystème. L'État partie précise que la mise en oeuvre de ce cadre a commencé avec la préparation de cartes spatiales, une recherche sur les moteurs du changement d'habitat et un suivi de la végétation, y compris des espèces invasives.

c) Plan de sauvetage des cerfs des marais et réintroduction des grands rhinocéros unicornes

L'État partie rapporte que le plan détaillé de sauvetage des cerfs des marais, soumis au Centre du patrimoine mondial et à l'UICN le 17 mars 2011, est désormais en cours de mise en oeuvre. L'État partie fait état d'un projet de capture et de transfert de 25 cerfs des marais du Parc national de Kaziranga en attente d'adoption par les autorités compétentes et que les spécimens à capturer sont actuellement en cours d'identification. L'État partie évoque également des études en cours sur la pérennité de l'habitat et les dynamiques des populations à Manas et à Kaziranga.

L'État partie signale par ailleurs qu'il s'est engagé à achever la première phase du projet Indian Rhino Vision 2020 en réintroduisant 12 spécimens en 2012, portant ainsi le nombre total de rhinocéros réintroduits à 20.

d) Plan général de gestion touristique

L'État partie rapporte que les autorités du parc ont préparé un plan général de gestion touristique dont le projet est présenté en annexe au rapport de l'État partie. Celui-ci précise que ce plan en est actuellement à la phase de consultation publique impliquant un grand nombre de partenaires et acteurs dont les communautés locales engagées dans des activités touristiques.

e) Extension en trois étapes du bien

L'État partie rapporte qu'un projet d'extension du bien et de transformation de son nom afin qu'il soit en accord avec tout le territoire du Parc national de Manas est en cours. Une demande préalable d'extension du bien a été annexée au rapport de l'État partie, elle peut être consultée dans le document WHC-12/36.COM/8B.Add.

L'État partie rapporte également qu'un projet d'adjonction de 36.000 hectares de forêt au Parc national de Manas est actuellement en attente d'adoption par le Conseil territorial du Bodoland et le Gouvernement d'Assam, une fois adopté, ce projet sera soumis au Centre du patrimoine mondial.

L'État partie rapporte par ailleurs que les autorités des États parties d'Inde et du Bhoutan en charge des parcs se sont rencontrées à deux reprises le 24 octobre et les 18-19 novembre 2011 afin d'envisager la possible proposition d'inscription d'un bien transfrontalier.

f) Autres problèmes de conservation - projets de barrages hydroélectriques

L'UICN a reçu des rapports selon lesquels des projets hydroélectriques au Bhoutan, à savoir l'infrastructure existante de Kurichu (60 mégawatts) et le projet de Mangdechhu (720 mégawatts), sont susceptibles d'avoir un impact négatif sur les forêts et les éléments hydrologiques du bien en réduisant la capacité des écosystèmes à subvenir aux besoins de la faune. Les rivières Kurichu et Mangdechhu contribuent toutes deux à alimenter le système hydrologique de Manas-Beki qui est un soutien considérable au bien. Il est précisé que l'activité du barrage de Kurichu a déjà eu des conséquences sur les forêts et la faune du bien lorsqu'en 2004 il y a eu un déversement excessif d'eau qui a provoqué une inondation sans précédent du système hydrologique de Manas-Beki, emportant des parties du bien et tuant un grand nombre d'animaux sauvages. Le déversement d'eau depuis le barrage de Kurichu à plusieurs reprises au cours des six dernières années est censé avoir provoqué des inondations dans le vaste territoire de la réserve de biosphère de Manas, dont le bien fait partie, ce qui pourrait avoir des conséquences potentielles sur les zones dont l'inclusion au bien est proposée. Les rapports reçus par l'UICN suggèrent qu'aucune évaluation d'impact environnemental n'a jusqu'alors été entreprise pour le projet de Mangdhechhu. Le 18 mai 2012, le Centre du patrimoine mondial a fait parvenir un courrier à l'État partie du Bhoutan demandant des informations complémentaires sur ce sujet.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN prennent note que le projet de plan de gestion touristique soumis par l'État partie ne semble pas prévoir d'orientations précises sur le nombre maximum de touristes autorisés à franchir les limites du bien à un moment donné. Ils soulignent l'importance d'inclure des orientations lisibles sur le nombre de touristes et les activités autorisés au vu de l'état de vulnérabilité de la valeur universelle exceptionnelle du bien qui est encore en cours de récupération après une longue période de dégradation, et ce, afin de garantir que le développement des activités éco-touristiques et des infrastructures associées n'aient pas d'impact négatif sur la récupération de la valeur universelle exceptionnelle du bien.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN prennent également note avec satisfaction de l'information donnée par l'État partie sur le processus en cours d'extension du bien et sur la réflexion entreprise par les États parties d'Inde et du Bhoutan sur un projet d'extension transfrontalière du bien. Ils prennent également note avec satisfaction de la soumission par l'État partie du Bhoutan du projet d'inclusion du Parc national royal de Manas dans sa Liste indicative.

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN souhaitent attirer l'attention du Comité sur l'actuel barrage de Kurichu dont les conséquences actuelles sont la preuve des impacts potentiels sur le bien du projet de barrage de Mangdechhu. Étant donné que le projet de barrage de Mangdechhu prévoit une infrastructure 12 fois plus importante que celle du barrage de Kurichu, les impacts sont susceptibles d'être considérablement plus graves que ceux du barrage existant. Ils recommandent également que le Comité demande à l'État partie du Bhoutan d'entreprendre une évaluation d'impact environnemental du projet hydroélectrique de Mangdechhu qui devra comprendre une évaluation des impacts potentiels du barrage sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, y compris sur ses conditions d'intégrité et en mettant l'accent sur les mesures destinées à éviter des déversements soudains d'excès d'eau. Ils recommandent par ailleurs qu'un exemplaire de cette évaluation soit soumis à l'examen du Centre du patrimoine mondial avant toute prise de décision relative à l'adoption de ce projet.

D'une manière générale, malgré les progrès significatifs accomplis dans la mise en oeuvre des recommandations faites par le Comité à sa 35e session (UNESCO, 2011), le Centre du patrimoine mondial et l'UICN remarquent qu'il y a un certain retard dans le financement direct de la FCTM par le Gouvernement central et ils recommandent que le Comité demande à l'État partie de résoudre sans délai ce problème afin de garantir la disponibilité et le transfert de fonds vers la FCTM, en particulier en raison de la mise en oeuvre du système de suivi intégré fondé sur l'écosystème et du plan de sauvegarde des cerfs des marais. 

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.10
Sanctuaire de faune de Manas (Inde) (N 338)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,

2.   Rappelant la décision 35 COM 7A.13, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.   Félicite l'État partie pour les progrès accomplis dans la mise en oeuvre opérationnelle de la Fondation pour la conservation du tigre de Manas (FCTM) (Manas Tiger Conservation Foundation - MTCF) et la mise en place d'un système de gestion intégré fondé sur l'écosystème et du plan de sauvetage du cerf des marais;

4.   Accueille avec satisfaction les initiatives conjointes des États parties d'Inde et du Bhoutan d'envisager l'extension du bien, y compris une extension transfrontalière et accueille également avec satisfaction la proposition de l'État partie du Bhoutan d'inscrire le Parc national royal de Manas sur sa Liste indicative;

5.   Demande à l'État partie de résoudre sans délai le problème du lent déblocage des fonds pour la gestion du bien en adoptant la procédure de financement direct de la FCTM par le Gouvernement central ou toute mesure destinée à garantir que le niveau actuel de progrès accomplis peut être maintenu;

6.   Prie instamment l'État partie d'inclure au plan général de gestion touristique en préparation des orientations lisibles sur le nombre de touristes et les activités autorisés  afin de garantir que la valeur universelle exceptionnelle du bien, vulnérable et en cours de récupération, ne subisse pas de conséquences négatives de l'activité touristique;

7.   Demande également à l'État partie du Bhoutan de soumettre un exemplaire de l'évaluation d'impact environnemental du projet hydroélectrique de Mangdechhu, comprenant une évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du bien et impacts potentiels cumulés en relation avec l'actuel barrage de Kurichu, à l'examen du Centre du patrimoine mondial, dès que possible et avant toute prise de décision sur l'adoption du projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations;

8.   Demande par ailleurs à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien, y compris un rapport sur les progrès accomplis dans la résolution du problème de déblocage des fonds et dans la mise en oeuvre des autres recommandations faites par le Comité à sa 35e session (UNESCO, 2011), ainsi que sur les progrès accomplis dans la résolution des problèmes ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité à sa 38e session en 2014.

36 COM 8B.44
Biens naturels - Examen des modifications mineures des limites - Sanctuaire de faune de Manas (Inde)

La modification mineure des limites du Sanctuaire de faune de Manas, Inde, a été retirée en raison d’une erreur administrative du Secrétariat.

Projet de décision : 36 COM 7B.10

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 35 COM 7A.13, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3. Félicite l'État partie pour les progrès accomplis dans la mise en oeuvre opérationnelle de la Fondation pour la conservation du tigre de Manas (FCTM) (Manas Tiger Conservation Foundation - MTCF) et la mise en place d'un système de gestion intégré fondé sur l'écosystème et du plan de sauvetage du cerf des marais;

4. Accueille avec satisfaction les initiatives conjointes des États parties d'Inde et du Bhoutan d'envisager l'extension du bien, y compris une extension transfrontalière et accueille également avec satisfaction la proposition de l'État partie du Bhoutan d'inscrire le Parc national royal de Manas sur sa Liste indicative;

5. Demande à l'État partie de résoudre sans délai le problème du lent déblocage des fonds pour la gestion du bien en adoptant la procédure de financement direct de la FCTM par le Gouvernement central ou toute mesure destinée à garantir que le niveau actuel de progrès accomplis peut être maintenu;

6. Prie instamment l'État partie d'inclure au plan général de gestion touristique en préparation des orientations lisibles sur le nombre de touristes et les activités autorisés afin de garantir que la valeur universelle exceptionnelle du bien, vulnérable et en cours de récupération, ne subisse pas de conséquences négatives de l'activité touristique;

7. Demande également à l'État partie du Bhoutan de soumettre un exemplaire de l'évaluation d'impact environnemental du projet hydroélectrique de Mangdechhu, comprenant une évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du bien et impacts potentiels cumulés en relation avec l'actuel barrage de Kurichu, à l'examen du Centre du patrimoine mondial, dès que possible et avant toute prise de décision sur l'adoption du projet, et ce, conformément au paragraphe 172 des Orientations;

8. Demande par ailleurs à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien, y compris un rapport sur les progrès accomplis dans la résolution du problème de déblocage des fonds et dans la mise en oeuvre des autres recommandations faites par le Comité à sa 35e session (UNESCO, 2011), ainsi que sur les progrès accomplis dans la résolution des problèmes ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité à sa 38e session en 2014.

Année du rapport : 2012
Inde
Date d'inscription : 1985
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1992-2011
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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