Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Sanctuaire de faune de Manas

Inde
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Activités illégales
  • Entraînement militaire
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures hydrauliques
  • Modification du régime des sols
  • Production de semences
  • Ressources financières
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Troubles civils (Évacuation forcée du personnel du parc)
  • Activités illégales (Braconnage et exploitation forestière ; Culture illégale)
  • Production de semences
  • Ressources financières (Lenteurs dans le déblocage des fonds)
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Impact des activités touristiques/de loisirs/des visiteurs (Développement incontrôlé d’infrastructures par des groupes touristiques locaux)
  • Entraînement militaire (Tentative d’installation de camps paramillitaires sur le bien)
  • Modification du régime des sols
  • Infrastructures hydrauliques
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Depuis 2008, le bien a bénéficié du programme indien du patrimoine mondial, financé par la Fondation des Nations Unies (UNF). Entre autres interventions, il est prévu : d’améliorer l’efficacité de la gestion et le renforcement des capacités du personnel, d’accroître l’implication des communautés locales dans la gestion du bien et de promouvoir leur développement durable et, enfin, de renforcer la sensibilisation par des activités de communication et de conseil

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 2 (de 1997-1997)
Montant total approuvé : 165 000 dollars E.U.
1997 Contribution towards the implementation of an Emergency ... (Approuvé)   90 000 dollars E.U.
1997 Contribution to the implementation of an Emergency ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

Mars 1992 : mission de l’UICN ; Janvier 1997: mission de l’UNESCO ; février 2002 : mission de suivi de l’UICN ; mars-avril 2005, février 2008, janvier 2011 : mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial / UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 1er décembre 2016, disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/338/documents, et des informations complémentaires le 23 décembre 2016. L’État partie a fourni des informations actualisées sur les problèmes précédemment soulevés par le Comité que sont :

  • Aucun acte de braconnage n’a eu lieu en 2015. Cependant, deux rhinocéros ont été victimes de braconnage début 2016 et leur nombre total au sein du bien est passé de 32 en 2015 à 28 en 2016. Une formation spéciale a été donnée au personnel à partir de février 2016, en collaboration avec des ONG. La population de cerfs des marais orientaux et de buffles a augmenté ;
  • Le manque de personnel de première ligne est compensé par la mobilisation de gardes nationaux armés, de travailleurs occasionnels et de prestataires de services. Plusieurs mesures sont prises pour améliorer le moral du personnel, parmi lesquelles les formations, les visites d’études, et l’achat d’armes et de véhicules supplémentaires ;
  • Une opération d’expulsion a été menée le 22 décembre 2016 dans l’aire de Bhuyanpara, éliminant quelque 1 600 ha d’empiètement. Dans la mesure où les notifications d’expulsion ont été signifiées préalablement à l’opération, les personnes concernées avaient quitté leur habitation et il est indiqué que l’opération s’est déroulée pacifiquement ;
  • Un programme d’appui aux moyens d’existence est mis en œuvre autour du bien avec le soutien du programme conjoint UICN-KfW (la Banque Allemande de Développement) du programme intégré de conservation de l’habitat du tigre (ITHCP). De plus, 18 comités d’écodéveloppement ont été établis, qui seront financés par l’Assam Projet pour les Forêts et la Conservation de la Biodiversité (APFBC) et le gouvernement indien ;
  • Peu d’informations complémentaires sont fournies sur la pratique des brûlis pour la gestion des prairies et sur les activités menées pour maîtriser les espèces invasives. L’arrachage manuel des espèces envahissantes est effectué en plus des feux ;
  • Il est indiqué que la situation financière s’améliore et que la Fondation pour la conservation du tigre de Manas a été dotée de fonds pouvant être utilisés par le bien comme solution palliative en cas de retard de financement.

L’État partie a soumis une demande de modification mineure des limites du bien qui sera étudiée par le Comité au point 8B de l’Ordre du jour.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

Il a été signalé auparavant qu’en 2014 le braconnage a diminué, et l’absence de braconnage au sein du bien en 2015 est encourageante. Cependant, l’abattage de deux rhinocéros en 2016 montre que le braconnage reste une menace pour le bien, lequel requiert une attention constante. À cet égard, il convient de saluer les efforts entrepris pour renforcer les capacités du personnel de première ligne en lui offrant une formation spécialisée et des armes sophistiquées. Par ailleurs, la mise à disposition de motos et d’autres véhicules motorisés a permis aux gardes de couvrir de grandes parties du bien lors de leurs patrouilles. Les efforts visant à répondre au manque de personnel de première ligne en mobilisant des gardes nationaux armés, des travailleurs occasionnels et des prestataires de services sont également accueillis favorablement, et il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à leur fournir une formation spécialisée avec pour objectif de pourvoir les postes vacants de longue date.

On notera qu’une opération d’expulsion visant à éliminer l’empiètement partiel de l’aire de Bhuyanpara s’est déroulée pacifiquement. L’État partie note que certaines des personnes touchées seront recrutées comme gardes nationaux armés et travailleurs occasionnels, et que les travaux de restauration de l’habitat seront entrepris par un groupe d’éco-intervention de l’armée de terre indienne. D’autres activités comprendront l’édification de clôtures et de piquets de balisage pour empêcher tout nouvel empiètement. Le programme d’appui aux moyens d’existence mis en œuvre avec le soutien de l’ITHCP de l’UICN-KfW depuis octobre 2015 permet la création d’activités supplémentaires visant à réduire le braconnage et la dépendance non durable aux ressources naturelles en se concentrant sur les villages de l’aire de Bhuyanpara. Cela s’est traduit par l’établissement d’un réseau d’information qui a déjà eu pour conséquence l’arrestation de trafiquants et de braconniers. D’autres activités mises en œuvre grâce à ce programme visent à réduire le pâturage et, en mobilisant les femmes dans le programme, à introduire des fourneaux améliorés pour réduire la dépendance au bois de chauffe.

Le manque d’informations sur les espèces invasives et sur le rôle de la pratique des brûlis dans la gestion des prairies pour maîtriser ces espèces, voire pour en faciliter la prolifération, est préoccupant. Il convient de rappeler que le rapport d’études sur la faune des prairies en voie de disparition transmis en 2015 par l’État partie indiquait que la propagation de certaines espèces d’arbres envahissantes telles que Bombax ceiba pourrait être favorisée par les feux de prairie réguliers. Il est par conséquent recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie d’entreprendre ou de commander une étude détaillée sur la pratique des brûlis pour la gestion des prairies et son rôle dans la prolifération ou la maîtrise des espèces invasives.

Il est regrettable que l’État partie du Bhoutan n’ait pas encore fourni une copie de l’évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet hydroélectrique de Mangdechhu. Aucune information n’a été communiquée sur l’état actuel de ce projet. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l’État partie du Bhoutan de fournir de plus amples informations sur l’état de ce projet et réitère sa demande à l’État partie de soumettre une copie de son EIE, conformément au paragraphe 172 des Orientations. On notera que l’EIE devrait comprendre une évaluation des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et il est donc recommandé que le Comité prie instamment l’État partie du Bhoutan de se concerter avec l’État partie de l’Inde sur cette question.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.28
Sanctuaire de faune de Manas (Inde) (N 338)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.11, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Note avec satisfaction la réduction concluante du braconnage à l’intérieur du bien au cours des dernières années, mais considère que le braconnage demeure une menace importante pour le bien, lequel requiert une attention prioritaire continue ;
  4. Accueille favorablement les efforts de l’État partie pour améliorer le moral du personnel et répondre au manque de personnel de première ligne en mobilisant des gardes nationaux armés, des travailleurs occasionnels et des prestataires de services, et encourage l’État partie à leur fournir une formation spécialisée avec l’objectif de pourvoir les postes vacants de longue date ;
  5. Prend note du rapport d’opération d’expulsion menée pacifiquement dans la zone de Bhuyanpara et accueille aussi favorablement les activités entreprises par l’État partie, notamment, dans le cadre du programme d’appui aux moyens d’existence financé par l’UICN-KfW (Banque Allemande de Développement), afin de réduire la dépendance aux ressources du bien, de garantir la participation des femmes et de chercher des solutions durables à l’empiètement ;
  6. Regrette qu’aucune information supplémentaire n’ait été fournie sur la pratique des brûlis dans la gestion des prairies et son rôle possible contre la prolifération des espèces invasives telles que Bombax ceiba, et réitère sa demande à l’État partie d’entreprendre ou de commander une étude détaillée sur ce sujet afin de s’assurer que la pratique des brûlis ne complique davantage la menace persistante des espèces invasives au sein du bien ;
  7. Regrette également que l’État partie du Bhoutan n’ait toujours pas fourni au Centre du patrimoine mondial une copie de l’évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet hydroélectrique de Mangdechhu ; réitère également sa demande à l’État partie du Bhoutan de fournir une copie de cette EIE ainsi que les informations sur l’état de ce projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations; et prie instamment l’État partie du Bhoutan de se concerter avec l’État partie d’Inde au sujet d’une évaluation des impacts potentiels de ce projet sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
41 COM 8B.36
Sanctuaire de faune de Manas (Inde)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B.Add et WHC/17/41.COM/INF.8B2.Add,
  2. Rappelant les décisions 35 COM 7A.13 et 39 COM 7B.11 adoptées respectivement à ses 35e (UNESCO, 2011) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
  3. Renvoie la proposition de modification mineure des limites du Sanctuaire de faune de Manas, Inde, pour permettre à l’État partie, avec l’appui de l’UICN et du Centre du patrimoine mondial si nécessaire, de terminer et soumettre une nouvelle proposition révisée en vue d’une extension des limites du bien, en tenant compte de l’évaluation de l’UICN, et d’envisager les options suivantes, soit :
    1. Réviser et soumettre à nouveau une modification mineure des limites pour n’inclure dans le bien que les parties du Parc national de Manas qui remplissent les obligations d’intégrité et attribuer le statut de zone tampon aux zones faisant l’objet d’un empiètement qui se trouvent dans le parc national, ou
    2. Soumettre une proposition révisée sous forme de nouvelle proposition, permettant un processus d’évaluation complet de l’UICN et, au cas où cette option serait choisie, envisager l’intégration dans le bien des zones ajoutées au parc national en 2016 ;
  4. Demande à l’État partie, dans toute proposition révisée, de n’inclure aucune terre agricole établie ou zone ayant fait l’objet d’un empiètement permanent dans le bien proposé et d’inclure, dans l’information soumise, la description complète des relations avec les parties prenantes et/ou détenteurs de droits concernant les zones cultivées à l’intérieur du Parc national de Manas.
Projet de décision : 41 COM 7B.28

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.11, adoptée à sa 39esession (Bonn, 2015),
  3. Note avec satisfaction la réduction concluante du braconnage à l’intérieur du bien au cours des dernières années, mais considère que le braconnage demeure une menace importante pour le bien, lequel requiert une attention prioritaire continue ;
  4. Accueille favorablement les efforts de l’État partie pour améliorer le moral du personnel et répondre au manque de personnel de première ligne en mobilisant des gardes nationaux armés, des travailleurs occasionnels et des prestataires de services, et encourage l’État partie à leur fournir une formation spécialisée avec l’objectif de pourvoir les postes vacants de longue date ;
  5. Prend note du rapport d’opération d’expulsion menée pacifiquement dans la zone de Bhuyanpara et accueille aussi favorablement les activités entreprises par l’État partie, notamment, dans le cadre du programme d’appui aux moyens d’existence financé par l’UICN-KfW (Banque Allemande de Développement), afin de réduire la dépendance aux ressources du bien, de garantir la participation des femmes et de chercher des solutions durables à l’empiètement ;
  6. Regrette qu’aucune information supplémentaire n’ait été fournie sur la pratique des brûlis dans la gestion des prairies et son rôle possible contre la prolifération des espèces invasives telles que Bombax ceiba, et réitère sa demande à l’État partie d’entreprendre ou de commander une étude détaillée sur ce sujet afin de s’assurer que la pratique des brûlis ne complique davantage la menace persistante des espèces invasives au sein du bien ;
  7. Regrette également que l’État partie du Bhoutan n’ait toujours pas fourni au Centre du patrimoine mondial une copie de l’évaluation d’impact environnemental (EIE) du projet hydroélectrique de Mangdechhu ; réitère également sa demande à l’État partie du Bhoutan de fournir une copie de cette EIE ainsi que les informations sur l’état de ce projet, conformément au paragraphe 172 des Orientations ; et prie instamment l’État partie du Bhoutan de se concerter avec l’État partie d’Inde au sujet d’une évaluation des impacts potentiels de ce projet sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Année du rapport : 2017
Inde
Date d'inscription : 1985
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1992-2011
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 41COM (2017)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top