Sanctuaire de faune de Manas
Facteurs affectant le bien en 2005*
- Activités illégales
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Troubles civils
- Autres menaces :
Destruction de l’infrastructure du parc
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Menaces liées à l’insurrection ayant entraîné la destruction de l’infrastructure du parc et la raréfaction de l’habitat forestier et de la vie sauvage.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2005
Montant total approuvé : 165 000 dollars E.U.
1997 | Contribution towards the implementation of an Emergency ... (Approuvé) | 90 000 dollars E.U. |
1997 | Contribution to the implementation of an Emergency ... (Approuvé) | 75 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2005**
Missions UICN en 1992 et 2002
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2005
Comme l’avait demandé le Comité à sa 28e session (Suzhou, 2004), une mission UICN/WHC a visité le bien en avril 2005. Un rapport détaillé sera mis à la disposition du Comité du patrimoine mondial pour examen à sa 29e session. La mission a constaté :
a) qu’un programme de conservation a été mis en place après la signature d’un accord entre la tribu Bodo et le gouvernement indien et la création du Bodoland Territorial Council. Le programme vient précisément de commencer par la reconstruction des postes de garde et de l’infrastructure du parc. La mission a inspecté une initiative d’écotourisme qu’ont lancée les Bodo de Kokilabari sur la bordure à l’est du Sanctuaire de faune de Manas, en coopération avec Help Tourism et Ashoka Holidays, établis à Silguri. Cette initiative très positive a pour but d’intéresser les villageois à la gestion du parc et, en particulier, au contrôle du braconnage, mais elle nécessite une étroite coordination avec les autorités du parc ainsi que leur supervision. Il faut noter que près de 150 braconniers viennent de déposer leur gaziman (carabines artisanales) pour s’engager dans la protection de la forêt et le développement du tourisme ;
b) l’insurrection semble avoir eu un impact significatif sur les forêts et les populations animales du parc, en particulier le rhinocéros, le tigre et le cerf des marais. Mais tout cela reste à vérifier au moyen d’une étude de référence approfondie ;
c) le niveau de contrôle du parc est nettement inférieures dans la partie occidentale du parc (massif du Panbari) et des impacts dus à l’enlèvement du bois d’œuvre ont été constatés ;
d) l’inquiétude demeure quant au déblocage en temps opportun des fonds provenant du gouvernement de l’Assam, bien qu’il est attendu à ce que cela soit réglé par une décision de la Cour Suprême, en vertu de laquelle les fonds doivent être débloqués par le gouvernement de l’Etat dans les 15 jours suivant leur réception du gouvernement central.
La mission a insisté sur la nécessité pour l’Etat partie d’entamer un dialogue avec le gouvernement royal du Bhutan afin de faire progresser l’idée d’un bien transfrontalier, d’autant plus que le Bhutan a ratifié la Convention en 2001. Il a été noté que l’approbation du Programme de biodiversité du patrimoine mondial pour l’Inde (WHBPI) que soutient la FNU, en était à sa phase finale, ce qui va contribuer à améliorer l’état de conservation du bien, sachant que plusieurs recommandations du Comité ont été prises en compte dans la préparation de ce programme.
La mission a également formulé un certain nombre de recommandations afin d’accélérer la réhabilitation du bien, dont les plus importantes sont détaillées dans le projet de décision, et qui peuvent servir de paramètres pour mesurer les progrès en vue de l’examen potentiel du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2005
29 COM 7A.9
Sanctuaire de faune de Manas (Inde)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7A,
2. Rappelant la décision 28 COM 15A.10 adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),
3. Se félicite de la cessation des hostilités et des mesures positives prises par l’État partie de l’Inde pour améliorer l’état de conservation du bien, ainsi que des initiatives d’écotourisme à Kokilabari auxquelles participe la tribu Bodo et la reconstruction de l’infrastructure du parc ;
4. Note que les impacts du conflit perdurent, notamment en ce qui concerne les populations naturelles (rhinocéros, tigre et cerf des marais) et l’enlèvement du bois d’oeuvre dans le massif du Panbari ;
5. Engage vivement l’Etat partie, en vue d’un retrait éventuel du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, à respecter les paramètres suivants établis par la mission de suivi :
a) accélérer la reconstruction des infrastructures du parc ;
b) prendre des mesures promptes pour remplir les postes vacants dans le parc ;
c) assurer en temps voulu le déblocage des fonds destinés au parc, conformément à la récente décision de la Cour Suprême de l’État partie ; et
d) entreprendre une étude approfondie de la faune et de la flore sauvages qui pourrait servir de future référence dans le cadre du suivi de la réhabilitation du bien ;
6. Demande aussi à l’État partie de travailler avec le gouvernement royal du Bhutan à l’inscription du Parc national royal de Manas voisin sur la Liste du patrimoine mondial en tant que bien transfrontalier et d’accélérer son approbation du Programme de biodiversité du patrimoine mondial pour l’Inde dont le soutien est essentiel pour la conservation du bien ;
7. Demande également à l’État partie de présenter un rapport avant le 1er février 2006 sur les progrès de la mise en oeuvre des recommandations de la missionsur les progrès de la mise en oeuvre des recommandations de la mission de suivi de 2005 et, en particulier, sur les conclusions de l’étude de la faune et de la flore sauvages et l’avancement de la reconstruction des infrastructures du parc, avec un calendrier d’achèvement des travaux, pour examen par le Comité à sa 30e session (Vilnius, 2006) ;8. Décide de maintenir le Sanctuaire de faune de Manas (Inde) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
29 COM 8C.2
Nouvelle Liste du patrimoine mondial en péril
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-05/29.COM/7A and WHC-05/29.COM/7A.Add),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (décision : 29 COM 7A.20)
- Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (Afghanistan) (décision : 29 COM 7A.21)
- Tipasa (Algérie) (décision : 29 COM 7A.16)
- Cathédrale de Cologne (Allemagne) (décision : 29 COM 7A.29)
- Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge, (Azerbaïdjan) (décision : 29 COM 7A.28)
- Palais royaux d'Abomey (Bénin) (décision : 29 COM 7A.13)
- Parc national de la Comoé (Côte d'Ivoire) (décision : 29 COM 7A.2)
- Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d'Ivoire/Guinée) (décision : 29 COM 7A.3)
- Abou Mena (Égypte) (décision : 29 COM 7A.17)
- Parc national des Everglades (États-Unis d'Amérique) (décision : 29 COM 7A.10)
- Parc national du Simien (Ethiopie) (décision : 29 COM 7A.4)
- Réserve de la biosphère Río Plátano (Honduras) (décision : 29 COM 7A.12)
- Ensemble monumental de Hampi (Inde) (décision : 29 COM 7A.22)
- Sanctuaire de faune de Manas (Inde) (décision : 29 COM 7A.9)
- Bam et son paysage culturel (République islamique d'Iran) (décision : 29 COM 7A.23)
- Assour (Qal'at Cherqat) (Iraq) (décision : 29 COM 7A.18)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (Jérusalem) (décision : 29 COM 7A.31)
- Vallée de Kathmandu (Népal) (décision : 29 COM 7A.24)
- Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) (décision : 29 COM 7A.6)
- Fort et jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan) (décision : 29 COM 7A.25)
- Zone archéologique de Chan Chan (Pérou) (décision : 29 COM 7A.30)
- Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) (décision : 29 COM 7A.26)
- Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (République centrafricaine) (décision : 29 COM 7A.1)
- Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national des Virunga, République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) (décision : 29 COM 7A.5)
- Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (République-Unie de Tanzanie) (décision 29 COM 7A.15)
- Parc national des oiseaux du Djoudj (Sénégal) (décision : 29 COM 7A.7)
- Parc national de l'Ichkeul (Tunisie) (décision : 29 COM 7A.8)
- Ville historique de Zabid (Yémen) (décision : 29 COM 7A.19)
Projet de décision : 29 COM 7A.9
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7A,
2. Rappelant sa décision 28 COM 15A.10 adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),
3. Se félicite de la cessation des hostilités et des mesures positives prises par l’Etat partie pour améliorer l’état de conservation du bien, ainsi que des initiatives d’écotourisme à Kokilabari auxquelles participe la tribu Bodo et la reconstruction de l’infrastructure du parc ;
4. Note que les impacts du conflit perdurent, notamment en ce qui concerne les populations naturelles (rhinocéros, tigre et cerf des marais) et l’enlèvement du bois d’œuvre dans le massif du Panbari ;
5. Engage vivement l’Etat partie, en vue d’un retrait éventuel du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, à respecter les paramètres suivants établis par la mission :
(a) accélérer la reconstruction des infrastructures du parc ;
(b) prendre des mesures promptes pour remplir les postes vacants dans le parc ;
(c) assurer en temps voulu le déblocage des fonds destinés au parc, conformément à la récente décision de la Cour Suprême ; et
(d) entreprendre une étude approfondie de la faune et de la flore sauvages qui pourraient servir de future référence dans le cadre du suivi de la réhabilitation du bien ;
6. Demande aussi à l’Etat partie de travailler avec le gouvernement royal du Bhutan à l’inscription du Parc national royal de Manas voisin sur la Liste du patrimoine mondial en tant que bien transfrontalier et d’accélérer son approbation du Programme de biodiversité du patrimoine mondial pour l’Inde dont le soutien est crucial pour la conservation du bien ;
7. Demande en outre à l’Etat partie de présenter un rapport avant le 1er février 2006 sur les progrès de la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi de 2005 et, en particulier, sur les conclusions de l’étude de la faune et de la flore sauvages et l’avancement de la reconstruction des infrastructures du parc, avec un calendrier d’achèvement des travaux, pour examen par le Comité à sa 30e session en 2006 ;
8. Décide de maintenir le Sanctuaire de faune de Manas sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.