Lumbini, lieu de naissance du Bouddha
Facteurs affectant le bien en 2009*
- Habitat
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
b) Impact sur les vestiges archéologiques ainsi que sur l’intégrité visuelle du bien du temple de Maya Devi construit en 2002.
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Absence de politique de conservation et mauvaise gestion du bien ;
b) Impact sur les vestiges archéologiques ainsi que sur l’intégrité visuelle du bien du temple de Maya Devi construit en 2002.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2009
Montant total accordé au bien : 57.200 dollars EU, dont 50.000 dollars EU de l’Alliance pour la protection du patrimoine culturel oriental en 2008 et 7.200 dollars EU du Fonds-en-dépôt italien en 2006.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2009
Montant total approuvé : 70 000 dollars E.U.
2007 | Development of an Integrated Management Plan for the ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
2001 | Brick Conservation of the Alcove Remains of the Maya ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
2000 | Support for the Organization of an International ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2009**
mai 2004 et novembre 2005 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; avril et septembre 2008 : missions consultatives de l’UNESCO.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2009
À sa 32e session (Québec, 2008), le Comité du patrimoine mondial a demandé à l’État partie d’élaborer, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle et de continuer à travailler sur le plan de gestion intégrée (PGI) en y intégrant les recommandations de la mission de 2005. Un échéancier est prévu pour le programme d’activités à entreprendre à cet effet. Le Comité du patrimoine mondial a aussi demandé à l’État partie d’éviter d’exécuter tout projet de développement en attendant la finalisation du PGI.
Le 30 janvier 2009, l’État partie a soumis un rapport indiquant les progrès suivants :
a) Rédiger un projet actualisé de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d’authenticité et d’intégrité et l’avancement dans la préparation d’un PGI :
Grâce au soutien offert par l’Assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial, un projet du PDI a pu être préparé et est en cours d’évaluation. Le plan est axé sur la conservation du bien, mais inclut la prise en considération de deux sites actuellement sur la Liste indicative du Népal, qui sont étroitement associés à la vie du Bouddha –Ramagrama, stupa reliquaire de Bouddha, et Tilaurakot, vestiges archéologiques de l’ancien royaume de Shakya (le père de Bouddha). Le processus d’élaboration du PGI sera analogue à celui utilisé pour le bien de la Vallée de Kathmandu, autrement dit la gestion en sera confiée aux instances chargées de sa mise en œuvre (à savoir le Development Trust de Lumbini et le Département d’archéologie) et s’accompagnera de vastes consultations avec toutes les parties prenantes.
Le projet du PGI présentée au cours de l’atelier de lancement d’avril 2008 à Lumbini contenait un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, proposé alors pour discussion au Development Trust de Lumbini et à tous les acteurs.
b) Éviter d’exécuter tout projet d’aménagement en attendant la finalisation du PGI
Le rapport note qu’il n’y a pas eu de travaux d’aménagement exécutés dans le périmètre du bien ni dans la zone tampon en attendant la finalisation du plan de gestion, à l’exception de toilettes provisoires pour les visiteurs, construites en bordure de la zone tampon. La pose de clôtures autour du bien a été étendue de façon à le protéger contre les nuisances humaines et animales.
c) Élaborer une stratégie garantissant la protection à long terme des importants vestiges archéologiques du bien
Le rapport indique également que d’autres travaux ont été entrepris sur l’excavation du canal, sous la stricte supervision de l’Archéologue en chef de Lumbini. L’aire située au sud-ouest de la zone tampon, emplacement présumé de l’ancien village de Lumbini, et les parties sud-est et nord de la zone tampon, ont été identifiées en tant que zones archéologiques potentielles pour une future excavation possible. Une documentation plus détaillée et des procédures de suivi seront intégrées dans le futur PGI.
d) Élaborer une stratégie de réhabilitation du temple de Maya Devi en intégrant les recommandations et la mise en œuvre des mesures correctives proposées par la mission de 2005
Plusieurs mesures correctives ont été appliquées au temple de Maya Devi, y compris l’étanchéification de la toiture et la suppression des escaliers extérieurs. L’accès au toit est restreint à l’entretien. En ce qui concerne le démontage du faux plafond à l’intérieur du temple de Maya Devi et son remplacement par des matières naturelles, comme du contreplaqué en bambou ou du tissu, et la révision des balustrades de la toiture du temple, l’État partie suggère que ces aspects seront examinés dans le cadre du PGI en préparation. S’agissant de la protection des vestiges archéologiques menacés par les eaux souterraines et l’humidité, l’État partie indique que les eaux souterraines sont l’objet d’un contrôle régulier mais que l’expertise fait défaut pour analyser les données, comprendre les menaces et définir une méthode de traitement des eaux souterraines et de l’humidité. L’État partie a demandé à l’UNESCO de fournir un expert pour étudier et analyser ce problème.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent les progrès réalisés dans les recommandations contenues dans les décisions du Comité de ces dernières années. Toutefois, ils remarquent également que le rapport de l’État partie ne comporte pas le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d’intégrité et d’authenticité, ni le calendrier du programme d’activités demandé.
En ce qui concerne le PGI, le Centre du patrimoine mondial a accordé son soutien en 2006 à la préparation d’un projet global en vue de son élaboration, avec une estimation des coûts détaillée. À l’heure actuelle, des moyens sont recherchés pour permettre la mise en œuvre de cette important activité. De nouvelles possibilités de mobiliser des ressources pour la conservation de Lumbini, y compris le PGI, sont actuellement à l’étude, dont un projet éventuel financé au titre du Fonds-en-dépôt japonais auprès de l’UNESCO et un partenariat avec l’Alliance pour la Protection des sites du patrimoine culturel oriental, ONG basée en France et en Chine. Le Bureau de l’UNESCO à Kathmandu explore aussi une possibilité de coopération avec la Banque asiatique de développement dans le cadre d’un prêt accordé au Népal pour stimuler le développement du tourisme lié aux sites bouddhistes en Asie du Sud-Est.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives sont préoccupés au sujet de certains projets d’aménagement proposés, comme l’extension de l’aéroport existant et la construction d’une route circulaire au sud de Lumbini. Les informations sur ces aménagements proposés ont été communiquées par le Bureau de l’UNESCO à Kathmandu ainsi que par un groupe d’acteurs qui s’est donné le nom de « Lumbini Institutions », dans une lettre datée du 30 octobre 2008. La route circulaire, en particulier, semble être située en dehors du bien inscrit et de sa zone tampon, mais il n’en est pas moins vrai que le projet pourrait quand même avoir un impact négatif sur sa valeur universelle exceptionnelle, notamment du fait de la circulation et de la pollution sonore qui risquent d’affecter le caractère sacré des lieux. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que les décisions au sujet de ces propositions devront être basées sur une Étude d’impact environnemental tenant compte de la valeur universelle exceptionnelle du bien, dans le cadre du PGI en préparation.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2009
33 COM 7B.79
Lumbini, lieu de naissance du Bouddha (Népal) (C 666 rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.75, adopté à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Note les efforts et la volonté de l'État partie pour ce qui est de la sauvegarde de ce bien ;
4. Réitère sa demande à l'État partie d'élaborer, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, un projet actualisé de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, et de le soumettre le plus tôt possible au Centre du patrimoine mondial, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
5. Réitère aussi sa demande à l'État partie de continuer de travailler à l'élaboration du plan de gestion intégrée (PGI), fondé sur le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, et d'éviter d'exécuter tout projet d'aménagement à l'intérieur du bien et dans les zones adjacentes identifiées comme ayant une valeur archéologique potentielle en attendant la finalisation du PGI ;
6. Engage la communauté internationale à fournir une assistance technique et financière pour aider l'État partie à élaborer le PGI et, en particulier, à identifier et mettre en oeuvre les mesures de conservation appropriées pour les vestiges archéologiques contenus dans le temple de Maya Devi ;
7. Demande à l'État partie de soumettre des informations détaillées au Centre du patrimoine mondial sur tous les aménagements proposés aux alentours du bien, qui pourraient avoir un impact sur sa valeur universelle exceptionnelle et, en particulier, sur le projet de route circulaire autour de Lumbini, conformément aux dispositions du paragraphe 172 des Orientations ;
8. Demande aussi à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport d'avancement sur ces points, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.
Projet de décision: 33 COM 7B.79
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B,
2. Rappelant la décision32 COM 7B.75, adopté à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Note les efforts et la volonté de l’État partie pour ce qui est de la sauvegarde de ce bien ;
4. Réitère sa demande à l’État partie d’élaborer, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, un projet actualisé de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle incluant les conditions d’intégrité et d’authenticité, et de le soumettre le plus tôt possible au Centre du patrimoine mondial, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
5. Réitère aussi sa demande à l’État partie de continuer de travailler à l’élaboration du plan de gestion intégrée (PGI), fondé sur le projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle, et d’éviter d’exécuter tout projet d’aménagement à l’intérieur du bien et dans les zones adjacentes identifiées comme ayant une valeur archéologique potentielle en attendant la finalisation du PGI ;
6. Engage la communauté internationale à fournir une assistance technique et financière pour aider l’État partie à élaborer le PGI et, en particulier, à identifier et mettre en œuvre les mesures de conservation appropriées pour les vestiges archéologiques contenus dans le temple de Maya Devi ;
7. Demande à l’État partie de soumettre des informations détaillées au Centre du patrimoine mondial sur tous les aménagements proposés aux alentours du bien, qui pourraient avoir un impact sur sa valeur universelle exceptionnelle et, en particulier, sur le projet de route circulaire autour de Lumbini, conformément aux dispositions du paragraphe 172 des Orientations ;
8. Demande aussi à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport d’avancement sur ces points, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.