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Archipel de Socotra

Yémen
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Cadre juridique
  • Déchets solides
  • Espèces envahissantes/exotiques marines
  • Gouvernance
  • Infrastructures de transport de surface
  • Pollution des océans
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tempêtes
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Système de gestion/Plan de gestion
  • Cadres juridiques
  • Gouvernance
  • Habitat et Développement
  • Infrastructures de transport de surface: réseau routier
  • Utilisation/modification des ressources
  • Espèces envahissantes/espèces exotiques ou hyper-abondantes: Absence de mesures de biosécurité adéquates pour éviter l’introduction d’espèces exotiques envahissantes
  • Élevage de bétail/pacage d’animaux domestiqués
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Déchets solides : essentiellement à l’intérieur et autour des principaux lieux de peuplement
  • Troubles civiles : troubles empêchant la gestion du bien, la venue d’experts internationaux et le soutien au renforcement des capacités
  • Changement climatique/problèmes météorologiques : cyclones
  • Impacts de la pollution pétrolière de janvier 2023
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 2 (de 2017-2023)
Montant total approuvé : 131 560 dollars E.U.
2023 Socotra Archipelago (Yemen) Oil Spill Response Action (Approuvé)   56 560 dollars E.U.
2017 Mitigation of hurricanes impacts on endemic and ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Décembre 2012 : mission de l’UICN ; juin 2014 : mission UICN/Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARC-WH)

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

L’État partie n’a pas soumis le rapport sur l’état de conservation demandé par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 45e session élargie (Riyad, 2023).

Comme indiqué lors de la session précédente, fin janvier 2023, un déversement s'est produit en provenance d'un pétrolier échoué dans le sanctuaire naturel de Delisha depuis novembre 2019. Dans le cadre du financement de l’Assistance d’urgence 2023 pour « l’Archipel de Socotra (Yémen) - Action de réponse à la marée noire » (IA nº 3415), plusieurs activités ont été mises en œuvre par le Bureau régional de l’UNESCO pour les pays du Golfe et le Yémen, dont le rapport a été mis à la disposition du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN en mai 2024. Une mission sur le terrain du Bureau de l’UNESCO en novembre 2023 a révélé que la marée noire avait touché une proportion considérable de la côte de Delisha et que le pétrolier Gulf Dove contenait encore quelques dérivés pétroliers résiduels, tandis que le pétrolier devrait être démantelé prochainement. Bien que la côte ait été en grande partie nettoyée par les autorités locales et les organisations communautaires, une évaluation détaillée des risques et un plan d’action, ainsi qu’une formation appropriée, ont été jugés nécessaires. La réponse à la marée noire comprend une formation en novembre 2023 par un expert en marée noire et un expert en biodiversité, conformément au cours de formation de l’Organisation maritime internationale (OMI). La formation portait notamment sur la planification et le traitement efficace des marées noires, la collaboration avec les communautés locales, ainsi que sur une vue d’ensemble de la réponse efficace aux marées noires, les modalités d’élaboration d’un plan d’urgence, la surveillance aérienne et les techniques d’intervention en mer, entre autres. Une évaluation des risques a été réalisée, décrivant les niveaux de risques, la préparation et les ressources à risque associées au bien, ainsi qu’un plan d’action pour la réponse à la marée noire, des recommandations pour le démantèlement du pétrolier Gulf Dove, et soulignant l’importance de l’élaboration d’une cartographie de la sensibilité environnementale locale et de plans d’urgence, ainsi que du renforcement des capacités de préparation et de réponse. La mise en œuvre du plan d’action nécessiterait un financement supplémentaire pour faire face aux problèmes futurs.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

Il est regrettable que l’État partie n’ait pas fourni de rapport sur l’état de conservation du bien, comme l’avait demandé le Comité du patrimoine mondial lors de sa 45e session élargie. L'absence de rapports suscite des inquiétudes et rend difficile pour le Centre du patrimoine mondial et l'UICN le suivi de l'état de conservation de ce bien et la fourniture d'une analyse approfondie au Comité.

Il est rappelé que le bien, comme indiqué dans le dernier rapport sur l’état de conservation et reflété dans la décision 45 COM 7B.12, reste menacé par des pressions telles que le développement d’infrastructures, les espèces envahissantes, ainsi que le financement et la capacité de gestion limités résultant du conflit au Yémen.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN restent en discussion avec l’État partie pour entreprendre la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif sur le bien, qui reste urgente, notamment en raison du manque d’informations actualisées sur l’état de conservation du bien.

Il est recommandé que le Comité regrette qu’aucune information sur l’état de conservation du bien n’ait été fournie et demande à l’État partie de fournir des informations sur la mise en œuvre des recommandations formulées dans la décision 45 COM 7B.12.

Les résultats de la mise en œuvre du financement de l’Assistance d’urgence de 2023 ont fourni un plan d’action et des recommandations pour éviter d’autres marées noires à partir du navire lui-même, ainsi qu’en termes de préparation et de renforcement des capacités en cas d’incidents similaires à l’avenir. Notant qu’il est nécessaire de mobiliser davantage de ressources pour mettre en œuvre ces actions et soutenir la protection et la gestion efficaces du bien, il est recommandé de continuer à faire appel au soutien de la communauté internationale.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
Projet de décision : 46 COM 7B.61

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 45 COM 7B.12, adoptée lors de sa 45esession élargie (Riyad, 2023),
  3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis le rapport demandé sur l’état de conservation et prend note avec inquiétude que l’absence de soumission par l’État partie rend difficile le suivi de l’état de conservation du bien par le Comité du patrimoine mondial ;
  4. Rappelant également le haut niveau d’endémisme du bien et les impacts potentiellement dévastateurs des espèces exotiques envahissantes (EEE) sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), se félicite des activités en cours dans le cadre du programme PNUE-FEM pour mettre en place des mesures de quarantaine portuaire et préparer une stratégie participative de contrôle des EEE, et demande également à l’État partie, en collaboration avec les parties concernées, d’achever d’urgence cette stratégie de contrôle des EEE et de mettre en œuvre des mesures de biosécurité pour assurer une gestion efficace de la menace  ;
  5. Prend note du fait que les développements ont été précédemment signalés comme étant principalement limités aux zones de développement urbain, que le développement dans la zone tampon est réglementé par des normes environnementales, et que ces normes sont intégrées dans la révision et la mise à jour du Plan de zonage de conservation (PZC), et demande en outre que le PZC soit finalisé en priorité et soumis au Centre du patrimoine mondial ;
  6. Notant des rapports précédents sur les impacts dans certains parcs nationaux ou zones protégées, demande en outre à l’État partie de fournir des informations complémentaires  sur ces impacts par rapport à la VUE, et de préciser comment l’initiation ou la mise à jour des plans de gestion des zones protégées pour couvrir toutes les zones sensibles de la biodiversité et soutenir l’utilisation des ressources naturelles locales s’articuleront avec la mise à jour du PZC et la gestion intégrée globale du bien ;
  7. Continue de prier instamment l’État partie et toutes les parties prenantes impliquées dans des projets de développement de s’assurer que les études d’impact correspondantes sont mises en œuvre conformément aux Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, notamment en :
    1. veillant à ce que tout projet de développement soit soumis à une évaluation rigoureuse des impacts potentielles sur la VUE du bien avant de prendre une décision difficilement réversible, de suspendre tout développement en cours et de ne procéder à aucun nouveau développement qui pourrait avoir un impact négatif sur la VUE,
    2. évaluant, dans le contexte de la nouvelle réglementation, les impacts potentiels des développements d'infrastructures existants qui n'ont pas fait l'objet d'EIE,
    3. veillant à ce que les normes environnementales appropriées qui réglementent les activités dans le bien et sa zone tampon soient intégrées au PZC actualisé et que leur application soit assurée ;
  8. Note des mesures positives qui sont prises pour faire face aux menaces qui pèsent sur la VUE du bien, mais réitère sa plus grande préoccupation quant aux impacts potentiels des menaces précédemment identifiées, comme le développement incontrôlé, l’utilisation non durable des ressources naturelles, le changement climatique, la pollution plastique, l’absence de financement durable et l’insuffisance des mesures de biosécurité pour éviter l’introduction des EEE, et considère que l’effet cumulé de ces facteurs pourrait représenter un danger potentiel pour la VUE du bien ;
  9. Prend également note du rapport de l’UNESCO sur la mise en œuvre du projet financé par l’Assistance d’urgence pour remédier à la marée noire de janvier 2023 provenant d’un pétrolier échoué dans le sanctuaire naturel de Delisha depuis novembre 2019, qui indique que la côte a été en grande partie nettoyée par les autorités locales et les organisations communautaires, mais exprime sa préoccupation quant au fait qu’aucune évaluation de l’impact sur VUE n’a été entreprise à ce jour, que des traces de l’impact sur la côte soient encore visibles et que le pétrolier Gulf Dove contienne encore des dérivés de pétrole résiduels, et qu’il représente donc un risque potentiel continu pour la VUE du bien, en particulier son environnement marin, et demande en outre à l’État partie de fournir une mise à jour sur cette question ;
  10. Accueille favorablement en outre des activités menées dans le cadre de la mise en œuvre du financement de l’Assistance d’urgence, y compris la préparation d’une évaluation des risques et d’un plan d’action, et note également que la mise en œuvre du plan d’action décrit et des recommandations connexes nécessiterait la mobilisation de ressources supplémentaires pour soutenir les autorités locales ;
  11. Prend également note avec inquiétude que l’instabilité politique actuelle et la crise économique continuent d’avoir un impact sur la capacité de gestion efficace du bien, et continue d’appeler la communauté internationale à soutenir l’État partie dans ses efforts pour assurer une protection et une gestion efficaces du bien ;
  12. Réitère sa demande que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien soit effectuée dans les meilleurs delais, afin d’évaluer l’état actuel de conservation du bien, en particulier en rapport aux menaces ci-dessus mentionnées, et d'évaluer si l'état du bien présente un danger avéré ou potentiel pour la protection de la VUE du bien ;
  13. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erfévrier 2025, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa VUE, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2024
Yémen
Date d'inscription : 2008
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 46COM (2024)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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