Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria

Zambie, Zimbabwe
Facteurs affectant le bien en 2024*
  • Déchets solides
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation hydraulique
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures hydrauliques
  • Pollution atmosphérique
  • Pollution des eaux de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Sécheresses
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pollution atmosphérique
  • Sécheresses
  • Habitat (développement urbain incontrôlé résultant d'un accroissement significatif de la population)
  • Impacts des activités touristiques/de loisirs/des visiteurs
  • Espèces envahissantes/espèces exotiques
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques/de loisirs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Déchets solides
  • Pollution des eaux de surface
  • Exploitation hydraulique (liée à la production d’énergie hydroélectrique existante)
  • Infrastructures hydrauliques (Projet de construction d’un barrage en aval du bien)
  • Infrastructures hydrauliques (Projet de construction d'un barrage en travers des gorges) (problème résolu)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2024

Montant total accordé : en 2015, le bien a reçu une dotation de 50 000 dollars EU dans le cadre du Programme sur le patrimoine mondial et le tourisme durable de l’UNESCO (Fonds-en-dépôt des Flandres)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2024
Demandes approuvées : 6 (de 2001-2022)
Montant total approuvé : 118 585 dollars E.U.
2022 REVIEW AND UPDATING OF THE JOINT INTEGRATED MANAGEMENT ... (Approuvé)   25 100 dollars E.U.
2007 Zimbabwe-Zambia meeting to plan the implementation of ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Capacity Building for Mosi-oa-Tunya/Victoria Falls and ... (Approuvé)   31 854 dollars E.U.
2001 Bi-national Workshop Zambia/Zimbabwe for the review of ... (Approuvé)   15 085 dollars E.U.
2001 National meeting on the Conservation of the Victoria ... (Approuvé)   7 496 dollars E.U.
2001 National Workshop on the conservation of Victoria ... (Approuvé)   9 050 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2024**

Novembre 2006 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ; février 2022 : mission conjointe de suivi réactif UNESCO/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2024

Le 2 février 2024, les États parties de la Zambie et du Zimbabwe ont soumis un rapport sur l’état de conservation du bien disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/509/documents/, faisant état des éléments suivants :

  • Les États parties s’engagent à s’assurer que la révision de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) concernant le projet hydroélectrique des gorges de Batoka (BGHES) soit conforme aux orientations et à la boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, que les parties prenantes s’engagent à mobiliser des ressources pour mener les études recommandées, y compris les évaluations géomorphologiques et/ou géologiques, et qu’un programme de développement durable soit mis en place ;
  • Des discussions sont en cours avec le Centre du patrimoine mondial concernant l’accueil potentiel d’une conférence sur le développement durable, notamment pour partager des idées sur la manière dont des projets de l’ampleur de BGHES pourraient être mis en œuvre sans avoir d’impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE). De plus amples informations seront communiquées aux parties prenantes d’ici juin 2024 ;
  • Le plan de gestion intégré conjoint (PGIC) est en cours de révision grâce au financement de l’assistance internationale ainsi qu’au cofinancement des États parties, et devrait être finalisé d’ici juin 2024 ;
  • La mise en œuvre des mesures d’atténuation pour l’hôtel Mosi-oa-Tunya Livingstone Resort, dans le cadre des conditions légales d’approbation émises par l’autorité zambienne de gestion de l’environnement (ZEMA) et contenues dans le PGIC, est en cours. Le processus de révision de l’EIES a été lancé, avec notamment l’élaboration d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) complet ;
  • Une demande de modification des limites sera soumise ;
  • Les États parties prennent note de la demande du Comité de solliciter rapidement les contributions et les conseils techniques de l’UICN afin d’entreprendre la deuxième phase de l’évaluation environnementale stratégique (EES) sur le développement cumulatif et la pression environnementale sur le bien ;
  • Les États parties surveillent les conséquences du droit à l’eau et du prélèvement d’eau sur le débit d’eau à l’intérieur du bien, en tenant compte du changement climatique ;
  • Les États parties s’efforcent de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022 ;
  • Les plans de gestion générale décennaux (2023-2033) pour les composantes zimbabwéennes du bien ont été achevés ;
  • Les activités de recherche, de surveillance et de gestion en cours comprennent des enquêtes biannuelles sur les oiseaux, des enquêtes aériennes annuelles sur les vautours, la plantation d’arbres indigènes, le sauvetage et l’abattage d’animaux sauvages, la coexistence entre l’homme et la faune, l’apposition de colliers sur les animaux sauvages, des inspections annuelles du site, l’utilisation de méthodes de contrôle mécaniques et chimiques contre les espèces envahissantes et la mise en place de brûlages contrôlés pour la gestion des incendies.
  • Un certain nombre d’aménagements ont été proposés à l’intérieur du bien et de sa zone tampon, qui sont pour la plupart au stade de la démarcation et qui, comme l’exigent les lois sur l’environnement et la Convention du patrimoine mondial, doivent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement et le patrimoine (EIEP) ; ces aménagements ne sont pas spécifiés dans le rapport.

Le 16 avril 2024, les États parties ont transmis au Centre du patrimoine mondial un rapport intérimaire sur l’état d’avancement de la révision du PGIC, soulignant également leur progrès dans la révision du zonage du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2024

La coopération continue entre les États parties et leurs partenaires pour améliorer l’état de conservation du bien est appréciée, de même que les activités de recherche, de suivi et de gestion qui ont été rapportées. La conférence proposée sur le développement durable pourrait renforcer ces efforts.

Le bien continue d’être confronté à une forte pression de développement émanant à la fois de projets d’infrastructure individuels et cumulés. Dans ce contexte, il est recommandé que le Comité demande instamment aux États parties d’accélérer l’EES sur le développement cumulatif et la pression environnementale sur le bien, en sollicitant les contributions et les conseils techniques de l’UICN.

En mars 2024, plusieurs médias ont rapporté que les États parties prévoyaient de lancer un nouvel appel d’offres pour le BGHES d’ici avril 2025, de nouveaux développeurs potentiels étant attendus pour septembre de la même année. L’engagement des États parties à réviser l’EIES pour le BGHES conformément aux orientations et à la boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial est noté, et cette EIES révisée devrait être soumise au Centre du patrimoine mondial avant de prendre des décisions qui pourraient être difficiles à renverser. Comme le recommande la mission de suivi réactif 2022, l’EIES doit garantir une évaluation des scénarios alternatifs afin d’éviter tout impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien.

En ce qui concerne le développement des infrastructures touristiques, rappelant que l’hôtel Mosi-oa-Tunya Livingstone Resort a été construit malgré la demande du Comité d’arrêter les activités, des détails sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation doivent être fournis, garantissant que l’infrastructure n’a pas d’impact négatif sur la VUE du bien. Il est regrettable que l’État partie du Zimbabwe n’ait toujours pas répondu aux préoccupations des tiers transmises en 2023 concernant un permis pour deux développements touristiques commerciaux dans des zones du bien qui sont reconnues comme des zones très sensibles selon le précédent PGIC (l’île Cataract et sa zone de forêt pluviale fluviale adjacente). Des informations complémentaires sont également nécessaires concernant les aménagements proposés dans le bien et la zone tampon qui sont actuellement en phase de cadrage et nécessiteront des études d’impact ; ces projets ne devraient pas être mis en œuvre sans que le Centre du patrimoine mondial en ait été informé et que les études d’impact aient été achevées pour examen par les organes consultatifs.

Les impacts cumulés des développements d'infrastructures touristiques restent une préoccupation pour la protection de la VUE du bien et il est donc important de souligner à nouveau la nécessité de s’assurer que toute proposition de projet à l’intérieur, dans la zone tampon ou dans le cadre plus large du bien fasse l’objet d’une EIES conformément aux orientations et à la boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et de conclure d’urgence l’EES et de mettre en œuvre la recommandation de la mission de suivi réactif de 2022 afin d’élaborer un plan directeur pour le développement des infrastructures à l’intérieur et autour du bien pour guider la planification au niveau stratégique.

À cet égard, rappelant les préoccupations concernant la pression croissante exercée par les infrastructures touristiques à l’intérieur et autour du bien, exacerbée par l’absence de planification stratégique, il est pris acte des progrès signalés et de l’achèvement prévu du plan de gestion intégré actualisé pour le bien d’ici à juin 2024. Comme l’a demandé le Comité (dans sa décision 45 COM 7B.10), le PGIC actualisé doit intégrer les sauvegardes et les seuils nécessaires pour atténuer les pressions de développement en vue de la protection de la VUE du bien, et il est recommandé que le PGIC actualisé soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant son adoption. Le fait que les PGGs2023-2033 pour les composantes zimbabwéennes du bien aient été achevés est un élément positif, qui devrait garantir un alignement complet sur le PGICactualisé.

Il est pris note de la confirmation par les États parties qu’une demande de modification du tracé de la frontière sera présentée. Rappelant que des cartes de démarcation incohérentes ont été utilisées jusqu’à présent, la mise à jour du PGIC est l’occasion de revoir les limites, le zonage et les zones tampons, dans le but de renforcer la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien et d’aligner le PGIC sur les décisions antérieures du Comité et sur la déclaration de la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2024
Projet de décision : 46 COM 7B.60

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/24/46.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 36 COM 7B.7, 38 COM 7B.7, 44 COM 7B.177 et 45 COM 7B.10 adoptées respectivement lors de ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) et 38e (Doha, 2014) sessions et lors de ses 44e (Fuzhou/online, 2021) et 45e (Riyad) sessions élargies,
  3. Apprécie la coopération continue entre les États parties et leurs partenaires pour améliorer l’état de conservation du bien et pour mener les activités de recherche, de suivi et de gestion mentionnées ;
  4. Prie instamment les États parties d’accélérer l’évaluation environnementale stratégique (EES) sur le développement cumulatif et la pression environnementale sur le bien, en sollicitant les contributions et les conseils techniques de l’UICN, et de conclure la mise en œuvre complète de toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2022, y compris l’élaboration d’un plan directeur pour le développement de l’infrastructure à l’intérieur et autour du bien ;
  5. Prenant à nouveau note avec inquiétude des impacts négatifs probables du projet d’aménagement hydroélectrique des gorges de Batoka (BGHES) sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, prend également note que les États parties vont réviser l’étude d’impact environnemental et social (EIES) conformément aux orientations et à la boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et demande aux États parties de s’assurer que l’EIES révisée comprend des scénarios alternatifs pour éviter l’impact sur le bien, et de soumettre l’EIES révisée au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  6. Rappelle avec regret que la construction de l’hôtel Mosi-oa-Tunya Livingstone Resort a été achevée malgré la demande du Comité d’interrompre les activités jusqu’à ce que l’EIES ait été soumise au Centre du patrimoine mondial et examinée par l’UICN, prend note que les mesures d’atténuation faisant partie intégrante des conditions légales d’approbation émises par l’Autorité zambienne de gestion de l’environnement sont en cours de mise en œuvre, et demande également aux États parties de fournir des détails supplémentaires sur la mise en œuvre de ces mesures d’atténuation pour s’assurer que l’infrastructure n’a pas d’effet négatif sur la VUE du bien ;
  7. Demande en outre aux États parties de fournir des informations sur tous les aménagements proposés dans le bien, sa zone tampon et son cadre plus large, y compris sur un permis pour deux sites de développement touristique commercial dans la partie zimbabwéenne du bien reconnue comme zone très sensible selon le précédent PGIC, et prie instamment les États parties de s’assurer que toutes les propositions de projet susceptibles d’avoir un impact sur la VUE font l’objet d’une EIES conformément aux orientations et à la boîte à outils pour les études d’impact dans un contexte de patrimoine mondial avant de prendre une décision difficilement réversible ;
  8. Rappelant également sa préoccupation concernant la pression croissante des infrastructures touristiques à l’intérieur et autour du bien, exacerbée par l’absence de planification stratégique, reconnaît que la révision du plan de gestion intégré conjoint (PGIC) pour le bien doit être achevée d’ici à la fin du mois de juin 2024, et demande en outre aux États parties de s’assurer que le PGIC incorpore les sauvegardes et les seuils nécessaires pour atténuer les pressions du développement pour la protection de la VUE du bien, fixe les limites précises du bien, son zonage et ses zones tampons, soit aligné sur les décisions antérieures du Comité et la déclaration de VUE du bien, et soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant d’être adopté ;
  9. Prend également note de la confirmation par les États parties de la présentation d’une demande de modification des délimitations ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1erdécembre 2025, un rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 48session. 
Année du rapport : 2024
Zambie Zimbabwe
Date d'inscription : 1989
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2024) .pdf
arrow_circle_right 46COM (2024)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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