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Archipel de Socotra

Yémen
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Déchets solides
  • Espèces envahissantes/exotiques marines
  • Gouvernance
  • Infrastructures de transport de surface
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tempêtes
  • Troubles civils
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Système de gestion/Plan de gestion
  • Cadres juridiques
  • Gouvernance
  • Habitat et Développement
  • Infrastructures de transport de surface: réseau routier
  • Utilisation/modification des ressources
  • Espèces envahissantes/espèces exotiques ou hyper-abondantes: Absence de mesures de biosécurité adéquates pour éviter l’introduction d’espèces exotiques envahissantes
  • Élevage de bétail/pacage d’animaux domestiqués
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Déchets solides : essentiellement à l’intérieur et autour des principaux lieux de peuplement
  • Troubles civiles : troubles empêchant la gestion du bien, la venue d’experts internationaux et le soutien au renforcement des capacités
  • Changement climatique/problèmes météorologiques : cyclones
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 2 (de 2017-2023)
Montant total approuvé : 131 560 dollars E.U.
2023 Socotra Archipelago (Yemen) Oil Spill Response Action (Approuvé)   56 560 dollars E.U.
2017 Mitigation of hurricanes impacts on endemic and ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Décembre 2012 : mission de l’UICN ; juin 2014 : mission UICN/Centre régional arabe pour le patrimoine mondial (ARC-WH)

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 28 janvier 2022, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1263/documents/, qui fait état des progrès suivants :

  • les troubles politiques actuels au Yémen ont affaibli l'efficacité des autorités, mais le ministère de l'Eau et de l'Environnement (MoWE) et l'autorité de Protection de l'Environnement (EPA) ont commencé à reconstituer les capacités à Aden et apportent leur soutien au gouvernorat de Socotra ;
  • en l'absence d'un budget gouvernemental pour la protection de l'environnement, les autorités visent à soutenir et à faciliter le travail des projets internationaux, notamment le projet du Fonds pour l'environnement mondial – Programme des Nations unies pour l’environnement (FEM-PNUE) en cours, qui vise à soutenir le gouvernement en matière de biodiversité et de conservation, de surveillance des espèces exotiques envahissantes (EEE) et d’activités de sensibilisation en coopération avec les ONG locales ;
  • les activités de remise en état comprennent la collaboration à des projets de replantation avec le projet Franklinia Boswellia en collaboration avec l'ONG « Friends of Soqotra », et le rétablissement d'une biodiversité unique (mangroves, encens, dragonniers) ;
  • les activités en cours du programme PNUE-FEM pour contrôler les EEE comprennent un nouvel accord conjoint pour initier une quarantaine au port, des activités de renforcement des capacités prévues pour former les partenaires locaux aux mesures de quarantaine, et la préparation d'une stratégie participative de contrôle des EEE qui inclura la détection précoce, la formation du personnel et les mesures de quarantaine ;
  • le développement se poursuit sous l'effet de l'expansion démographique, la majorité des aménagements étant situés dans la zone de développement urbain dans et autour de la ville d'Hadibu. Les efforts pour conserver la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont coordonnés, mais certains impacts ont eu lieu dans les parcs nationaux ou les zones protégées. Les développements dans la zone tampon sont réglementés par des lois nationales qui comprennent des normes environnementales. L'arrêt des activités des concepteurs en période de crise économique et les capacités limitées pour la mise en œuvre du plan de zonage pour la conservation (CZP) restent problématiques. Une carte des développements dans le bien et la zone tampon est jointe en annexe ;
  • en 2021, un nouveau système d'étude d'impact environnemental (EIE) (en vertu de la loi sur l'environnement 26/1995) a été approuvé, exigeant des EIE pour tous les projets de développement à Socotra. L'EPA a informé les principales parties concernées de cette exigence, de la nécessité de respecter les normes environnementales lors de la mise en œuvre des projets et de l'importance d'évaluer les impacts potentiels sur la VUE. L'EPA assurera le suivi avec les parties concernées et soumettra les EIE au Centre du patrimoine mondial ;
  • la mise à jour du CZP dans le cadre du projet PNUE-FEM se poursuit et intégrera les normes environnementales qui réglementeront les activités de développement dans la zone tampon. Des plans spécifiques de gestion des zones protégées seront instaurés ou mis à jour pour prendre en compte toutes les zones de biodiversité sensibles et soutenir l'utilisation des ressources naturelles locales ;
  • des possibilités de financement durable sont étudiées dans le cadre du projet PNUE-FEM, notamment pour faire le lien avec d'autres donateurs, promouvoir un nouveau projet et renforcer les projets et initiatives autonomes tels que les redevances et taxes environnementales, l'écotourisme et l'artisanat traditionnel ;
  • la gestion des déchets reste un problème, en particulier dans la zone tampon, les déchets plastiques s'accumulant le long de la côte.

En raison de contraintes logistiques, la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN reste à l’état de projet et sera effectuée dès que possible.

Fin janvier 2023, un déversement de pétrole provenant d’un pétrolier échoué dans le sanctuaire naturel de Delisha depuis novembre 2019 a été signalé, suscitant des inquiétudes quant à son impact potentiel sur l’environnement marin. L’État partie a soumis une demande d’assistance d’urgence par l’intermédiaire du Fonds du patrimoine mondial afin de soutenir la lutte contre cette menace, demande qui a été approuvée.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

L’impact que l'insécurité et la crise économique actuelles au Yémen continuent d'avoir sur la capacité de gestion reste préoccupant, ainsi que l’absence de budget gouvernemental pour la conservation de l’environnement à Socotra. Il convient de saluer l'engagement permanent des autorités à donner la priorité à la conservation et à faciliter les activités de recherche et de conservation en collaboration avec les partenaires internationaux, malgré ces difficultés considérables.

Compte tenu de la biodiversité unique et du haut niveau d'endémisme du bien, les actions en cours dans le cadre du projet FEM-PNUE pour surveiller et contrôler les EEE, en particulier la mise en place de mesures de quarantaine prévue dans les ports aériens et maritimes et le développement d'une stratégie participative de contrôle des EEE, sont positives. Il est recommandé de finaliser la stratégie de contrôle des EEE et de mettre en œuvre des mesures de contrôle adéquates, en collaboration avec les acteurs concernés. Reconnaissant que la capacité à faire appliquer les mesures de biosécurité reste limitée, la mise en œuvre effective de la stratégie demeure le défi majeur à relever à l'avenir.

Compte tenu des préoccupations soulevées ces dernières années par les pressions d’un développement non régulé, la mise en place d'une exigence d'EIE pour tous les projets de développement à Socotra est une étape positive importante pour garantir que ceux-ci n'ont pas d'impact négatif sur la VUE. Tout en notant également avec préoccupation les difficultés dont il est fait état pour suspendre les activités de développement dans une période de crise économique et sécuritaire et compte tenu des capacités limitées pour mettre en œuvre le CZP, il sera essentiel que la nouvelle réglementation des EIE soit réellement mise en œuvre. Les évaluations d'impact doivent être conformes au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, afin de guider les meilleures pratiques en termes de planification et de prise de décision, de veiller à ce que les impacts potentiels des projets envisagés soient évalués avant de prendre des décisions difficilement réversibles et de s’assurer qu'aucun projet susceptible d'avoir un impact négatif sur la VUE ne soit approuvé. Il est recommandé de chercher auprès du Centre du patrimoine mondial et de l'UICN conseils et soutien pour la mise en œuvre des évaluations d'impact. On note que les développements seraient essentiellement limités aux zones de développement urbain, que le développement dans les zones tampons est réglementé par les normes environnementales et que celles-ci seront intégrés à la mise à jour du PZC. Cependant, même s’il est appréciable de disposer des cartes des développements, la nature exacte de ceux-ci et leur impact potentiel sur la VUE restent imprécis. L’achèvement prévu du PZC, ainsi que la mise en œuvre effective des réglementations environnementales et des évaluations d'impact, seront des étapes importantes pour améliorer la gestion du bien, qui nécessitera le renforcement des capacités et l'engagement des parties concernées.

Il est regrettable qu'aucune autre précision n'ait été fournie sur les impacts signalés dans certains parcs nationaux ou zones protégées. Tout en notant que des plans de gestion des zones protégées seront instaurés ou mis à jour pour couvrir toutes les zones sensibles de la biodiversité et soutenir l'utilisation des ressources naturelles locales, on ne voit pas bien comment ils s’articulent avec la mise à jour du PZC et la gestion globale du bien. Il faudrait demander que ces points soient précisés.

Notant les impacts potentiels d’une pollution pétrolière sur la VUE du bien, en particulier sur son écosystème marin, il est recommandé de demander à l’État partie de fournir des informations complémentaires concernant les impacts de cette pollution sur la VUE, notamment d’en évaluer les impacts sur les valeurs marines, d’évaluer les risques encourus par le navire pour éviter d’autres déversements et de faire état de toutes les mesures d’intervention prises. L’assistance d’urgence récemment approuvée par le Fonds du patrimoine mondial facilitera la réalisation de ces activités.

Bien que les actions de l'État partie pour faire face aux menaces qui pèsent sur le bien eu regard des conditions très difficiles méritent d’être saluées, les impacts des nombreuses menaces sur la VUE, comme les EEE, les développements dans la zone tampon, la pollution plastique, les capacités financières et en personnel limitées, restent entièrement à résoudre. Il est recommandé que la mission conjointe de suivi réactif ait lieu dès que possible pour évaluer l'état de conservation du bien et apporter une aide technique à l'État partie.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.12
Archipel de Socotra (Yémen) (N 1263)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 42 COM 7B.100, 43 COM 7B.1 et 44 COM 7B.88 adoptées à ses 42e (Manama, 2018) et 43e (Baku, 2019) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Se félicite de l'engagement continu de l'État partie à renforcer les mesures de gestion en collaboration avec les partenaires internationaux, malgré les contraintes importantes en matière de capacités, dues à l'instabilité politique et à la crise économique actuelles au Yémen ;
  4. Note avec préoccupation que l'instabilité politique et la crise économique actuelles continuent d'avoir un impact sur la capacité de gestion efficace du bien, et appelle la communauté internationale à soutenir l'État partie dans ses efforts pour assurer la protection et la gestion efficaces du bien ;
  5. Rappelant le haut niveau d'endémisme du bien et les impacts potentiellement dévastateurs des espèces exotiques envahissantes (EEE) sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), se félicite également des activités en cours dans le cadre du programme PNUE-FEM pour mettre en place des mesures de quarantaine portuaire et préparer une stratégie participative de contrôle des EEE, et demande à l'État partie, en collaboration avec les parties concernées, d’achever d'urgence cette stratégie de contrôle des EEE et de mettre en œuvre des mesures de biosécurité pour assurer une gestion efficace de la menace ;
  6. Prend note du fait que les développements seraient essentiellement limités aux zones de développement urbain, que les développements dans la zone tampon sont réglementés par des normes environnementales et que ces normes sont intégrées dans la révision et la mise à jour du plan de zonage de conservation (PZC), et demande également que le PZC soit achevé à titre prioritaire et soumis au Centre du patrimoine mondial ;
  7. Notant les impacts signalés dans certains parcs nationaux ou zones protégées, demande en outre à l'État partie de fournir des informations complémentaires sur ces impacts par rapport à la VUE, et de préciser comment l’instauration ou la mise à jour de plans de gestion des zones protégées pour couvrir toutes les zones sensibles de la biodiversité et soutenir l'utilisation des ressources naturelles locales s’articuleront avec la mise à jour du PZC et la gestion intégrée globale du bien ;
  8. Félicite l'État partie pour l'adoption d'une nouvelle exigence d'évaluation d'impact environnemental (EIE) pour tous les développements à Socotra, et prie instamment l'État partie et toutes les parties concernées par les projets de développement de s'assurer qu'elle est mise en œuvre conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, notamment en :
    1. veillant à ce que tout projet de développement soit soumis à une évaluation rigoureuse des impacts potentiels sur la VUE du bien avant de prendre une décision difficilement réversible, de suspendre tout développement en cours et de ne procéder à aucun nouveau développement qui pourrait avoir un impact négatif sur la VUE,
    2. évaluant, dans le contexte de la nouvelle réglementation, les impacts potentiels des développements d'infrastructures existants qui n'ont pas fait l'objet d'EIE,
    3. veillant à ce que les normes environnementales appropriées qui réglementent les activités dans le bien et sa zone tampon soient intégrées au PZC actualisé et que leur application soit assurée ;
  9. Note les mesures positives qui sont prises pour faire face aux menaces qui pèsent sur la VUE du bien, mais réitère sa plus grande préoccupation quant aux impacts potentiels de ces différentes menaces, comme le développement incontrôlé, l'utilisation non durable des ressources naturelles, le changement climatique, la pollution plastique, l’absence de financement durable et l'insuffisance des mesures de biosécurité pour éviter l'introduction d'EEE, et considère que l'effet cumulé de ces facteurs pourrait représenter un danger potentiel pour la VUE du bien ;
  10. Note avec préoccupation l’impact potentiel, sur la VUE du bien et en particulier son environnement marin, d’une pollution pétrolière datant de janvier 2023 et provenant d’un pétrolier échoué au sein du sanctuaire naturel de Delisha depuis novembre 2019, et demande par ailleurs à l’État partie de fournir des informations supplémentaires sur les impacts de cette pollution sur la VUE, notamment de réaliser une évaluation des impacts sur l’écosystème marin ainsi qu’une évaluation des risques encourus par le navire afin d’éviter d’autres déversements, et de rendre compte de toute mesure d’intervention entreprise grâce au soutien de l’assistance d’urgence fournie par l’intermédiaire du Fonds du patrimoine mondial ;
  11. Réitère sa demande que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien soit effectuée dans les meilleurs délais, afin d’évaluer l’état actuel de conservation du bien, en particulier en rapport aux menaces ci-dessus mentionnées, et de déterminer si le bien remplit les conditions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa VUE, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 
Projet de décision : 45 COM 7B.12

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 42 COM 7B.100, 43 COM 7B.1 et 44 COM 7B.88 adoptées à ses 42e (Manama, 2018) et 43e (Baku, 2019) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
  3. Se félicite de l'engagement continu de l'État partie à renforcer les mesures de gestion en collaboration avec les partenaires internationaux, malgré les contraintes importantes en matière de capacités, dues à l'instabilité politique et à la crise économique actuelles au Yémen ;
  4. Note avec préoccupation que l'instabilité politique et la crise économique actuelles continuent d'avoir un impact sur la capacité de gestion efficace du bien, et appelle la communauté internationale à soutenir l'État partie dans ses efforts pour assurer la protection et la gestion efficaces du bien ;
  5. Rappelant le haut niveau d'endémisme du bien et les impacts potentiellement dévastateurs des espèces exotiques envahissantes (EEE) sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), se félicite également des activités en cours dans le cadre du programme PNUE-FEM pour mettre en place des mesures de quarantaine portuaire et préparer une stratégie participative de contrôle des EEE, et demande à l'État partie, en collaboration avec les parties concernées, d’achever d'urgence cette stratégie de contrôle des EEE et de mettre en œuvre des mesures de biosécurité pour assurer une gestion efficace de la menace ;
  6. Prend note du fait que les développements seraient essentiellement limités aux zones de développement urbain, que les développements dans la zone tampon sont réglementés par des normes environnementales et que ces normes sont intégrées dans la révision et la mise à jour du plan de zonage de conservation (PZC), et demande également que le PZC soit achevé à titre prioritaire et soumis au Centre du patrimoine mondial ;
  7. Notant les impacts signalés dans certains parcs nationaux ou zones protégées, demande en outre à l'État partie de fournir des informations complémentaires sur ces impacts par rapport à la VUE, et de préciser comment l’instauration ou la mise à jour de plans de gestion des zones protégées pour couvrir toutes les zones sensibles de la biodiversité et soutenir l'utilisation des ressources naturelles locales s’articuleront avec la mise à jour du PZC et la gestion intégrée globale du bien ;
  8. Félicite l'État partie pour l'adoption d'une nouvelle exigence d'évaluation d'impact environnemental (EIE) pour tous les développements à Socotra, et prie instamment l'État partie et toutes les parties concernées par les projets de développement de s'assurer qu'elle est mise en œuvre conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, notamment en :
    1. veillant à ce que tout projet de développement soit soumis à une évaluation rigoureuse des impacts potentiels sur la VUE du bien avant de prendre une décision difficilement réversible, de suspendre tout développement en cours et de ne procéder à aucun nouveau développement qui pourrait avoir un impact négatif sur la VUE,
    2. évaluant, dans le contexte de la nouvelle réglementation, les impacts potentiels des développements d'infrastructures existants qui n'ont pas fait l'objet d'EIE,
    3. veillant à ce que les normes environnementales appropriées qui réglementent les activités dans le bien et sa zone tampon soient intégrées au PZC actualisé et que leur application soit assurée ;
  9. Note les mesures positives qui sont prises pour faire face aux menaces qui pèsent sur la VUE du bien, mais réitère sa plus grande préoccupation quant aux impacts potentiels de ces différentes menaces, comme le développement incontrôlé, l'utilisation non durable des ressources naturelles, le changement climatique, la pollution plastique, l’absence de financement durable et l'insuffisance des mesures de biosécurité pour éviter l'introduction d'EEE, et considère que l'effet cumulé de ces facteurs pourrait représenter un danger potentiel pour la VUE du bien ;
  10. Note avec préoccupation l’impact potentiel, sur la VUE du bien et en particulier son environnement marin, d’une pollution pétrolière datant de janvier 2023 et provenant d’un pétrolier échoué au sein du sanctuaire naturel de Delisha depuis novembre 2019, et demande par ailleurs à l’État partie de fournir des informations supplémentaires sur les impacts de cette pollution sur la VUE, notamment de réaliser une évaluation des impacts sur l’écosystème marin ainsi qu’une évaluation des risques encourus par le navire afin d’éviter d’autres déversements, et de rendre compte de toute mesure d’intervention entreprise grâce au soutien de l’assistance d’urgence fournie par l’intermédiaire du Fonds du patrimoine mondial ;
  11. Réitère sa demande que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien soit effectuée dans les meilleurs délais, afin d’évaluer l’état actuel de conservation du bien, en particulier en rapport aux menaces ci-dessus mentionnées, et de déterminer si le bien remplit les conditions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session, considérant que les besoins urgents de ce bien en matière de conservation nécessitent une large mobilisation pour préserver sa VUE, y compris une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2023
Yémen
Date d'inscription : 2008
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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