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Parc national de la Comoé

Côte d'Ivoire
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités illégales
  • Incendies (d’origine naturelle)
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Conflits et instabilité politique (problème résolu)
  • Insuffisance du contrôle de la gestion et des accès au bien
  • Braconnage
  • Empiètement : occupation humaine et pression exercée par l’activité agricole
  • Feux de brousse
  • Orpaillage illégal
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Crise politico-militaire qu’a connue la Côte d'Ivoire de 2002 à 2010
  • Braconnage des animaux sauvages et incendies provoqués par les braconniers
  • Surpâturage par les grands troupeaux de bétail
  • Absence de mécanisme de gestion efficace
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé: 50.000 dollars EU dans le cadre du programme de l’UNESCO « L’homme et la biosphère » et par le Fonds de réponse rapide

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 3 (de 1988-1999)
Montant total approuvé : 97 000 dollars E.U.
1999 Strengthening the Protection of the Comoe National Park (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1993 Purchase of an all-terrain vehicle for Comoe National ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1988 Purchase of a vehicle for Comoe National Park (Approuvé)   17 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Janvier 2013 : mission de suivi réactif UICN ; juin 2006 : mission de suivi conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN ; avril 2017 : mission conjointe UNESCO/UICN de suivi réactif

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 26 novembre 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/227/documents/ et mentionnant les points suivants :

  • Les activités de suivi écologique ont été renforcées depuis 2017 et leurs résultats confirment une évolution positive des populations d’éléphants. Un inventaire des léopards a commencé en 2018 et se poursuivra en 2019-2020 dans le cadre d’un programme financé par la Banque Allemande de Reconstruction (KfW). En 2019, un inventaire aérien de la grande faune est prévu. Plusieurs études scientifiques et techniques sont actuellement menées en étroite collaboration avec les institutions de recherche et d’autres partenaires pour améliorer la gestion du bien ;
  • Les gestionnaires du bien poursuivent leur collaboration avec les services régionaux du Ministère de l’industrie et des mines pour surveiller, prévenir et encadrer les activités minières dans la périphérie du bien. L’État partie confirme qu’aucun projet minier n’est actuellement en exploitation dans la périphérie immédiate du bien et que les dispositions ont été prises pour que les évaluations d’impact environnemental et social (EIES) de tous les projets miniers tiennent compte de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Tous les rapports d’EIES des projets futurs susceptibles d’impacter la VUE seront systématiquement soumis au Centre du patrimoine mondial ;
  • Le renforcement du dispositif de surveillance, l’application des lois, la multiplication des séances de sensibilisation, le développement des activités génératrices de revenus et autres mesures visant à engager et autonomiser les communautés riveraines ont contribué à la réduction de l’orpaillage illégal dans le bien. D’autres mesures sont prévues afin de renforcer la surveillance, y compris la mise en œuvre d’un système de surveillance aérienne et nautique, l’amélioration du système de communication et la construction de nouveaux postes de garde ;
  • Afin d’éradiquer les intrusions du bétail à l’intérieur du bien, l’État partie a engagé des négociations avec les communautés riveraines. Ce processus a abouti à la signature d’accords locaux de gestion qui rationnalisent l’utilisation des ressources agropastorales des terroirs notamment à travers la réhabilitation et la construction des barrages agropastoraux. Grâce à ces mesures, une réduction considérable du bétail à l’intérieur du bien a été constatée ;
  • Un système du suivi de l’évolution des plantations d’anacardiers dans la périphérie du bien a été établi et des efforts de réhabilitation des zones dégradées ont été entrepris;
  • Grâce au processus participatif initié depuis 2014, les limites du Parc national de la Comoé ont été précisées par le Décret n°2018-497 du 23 mai 2018. La superficie du parc national est désormais de 1 148 756 ha.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Après le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2017, l’État partie a poursuivi ses efforts en vue de mettre en œuvre les recommandations formulées par la mission du suivi réactif de 2017. Le renforcement des dispositifs de suivi écologique et de surveillance, l’appui des partenaires techniques et financiers, l’étroite collaboration avec des institutions de recherche sont accueillis favorablement. Les efforts consentis par l’État partie en vue d’autonomiser les communautés riveraines et d’éradiquer les intrusions du bétail à l’intérieur du bien, y compris les négociations initiées avec les communautés locales, sont également accueillis avec satisfaction et il recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre ces efforts et de soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, comme il le propose dans son rapport, les termes de référence des EIES pour la construction des barrages agropastoraux dans les zones de pâturage. 

Les avancées de l’État partie en matière de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des équipes de patrouille, de mise en œuvre d’un système efficace d’application des lois, ainsi que les mesures additionnelles prévues afin de consolider les capacités nécessaires pour combattre l’orpaillage illégal sont accueillies favorablement. Les activités génératrices de revenus et autres mesures au profit des communautés riveraines sont considérées comme particulièrement importantes et doivent être poursuivies. Il est donc recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre ses efforts afin d’éradiquer systématiquement l’orpaillage à l’intérieur du bien.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN prennent note de la confirmation de l’État partie qu’aucun projet minier n’est actuellement en exploitation dans la périphérie immédiate du bien ainsi que de l’assurance que les EIES des éventuels projets miniers à proximité du bien tiendront systématiquement compte de sa VUE. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de soumettre les rapports d’EIES des projets futurs au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN et lui demande de fournir des informations additionnelles concernant les activités minières potentielles et/ou prévues dans la périphérie du bien, telles que des concessions minières déjà octroyées.

Le suivi de l’évolution des plantations d’anacardiers dans la périphérie du bien à partir d’images satellitaires ainsi que les efforts engagés par l’Office ivoirien des parcs et réserves et ses partenaires pour réhabiliter des terres dégradées, améliorer les revenus des producteurs et limiter ainsi l’extension des plantations sont accueillis favorablement. Il est ainsi recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre ces efforts.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent avec inquiétude qu’à la suite du processus de précision des limites, la superficie du parc est passée de 1 500 000 ha à 1 148 756 ha. Il est donc recommandé que le Comité de patrimoine mondial sollicite de plus amples informations sur cette démarche, et notamment des cartes montrant clairement les changements par rapport aux limites du bien inscrit.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.32
Parc national de la Comoé (Côte d'Ivoire) (N 227)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.35, adoptée lors de sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Accueille favorablement les efforts déployés par l’État partie en vue de l’opérationnalisation du système de suivi écologique grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, note avec satisfaction la consolidation de la collaboration entre l’Office ivoirien des parcs et réserves et les institutions de recherche et encourage l’État partie à poursuivre ses efforts ;
  4. Accueille avec satisfaction les avancées significatives de l’État partie en matière d’amélioration de son dispositif de surveillance, d’application des lois, d’implication effective des communautés riveraines dans la gestion du bien, ainsi que les mesures additionnelles nécessaires envisagées pour renforcer les capacités humaines et techniques pour lutter contre l’orpaillage, et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts afin d’éradiquer systématiquement l’orpaillage à l’intérieur du bien ;
  5. Note avec satisfaction les efforts consentis par l’État partie en vue d’éradiquer les intrusions du bétail à l’intérieur du bien, de réduire les conflits avec les agriculteurs/éleveurs, de réhabiliter certaines zones dégradées, d’améliorer les revenus des producteurs et limiter ainsi l’extension des plantations d’anacardiers et encourage également l’État partie à poursuivre ses efforts ;
  6. Note la confirmation de l’État partie qu’aucun projet minier n’est actuellement en exploitation dans la périphérie immédiate du bien, ainsi que l’assurance que les évaluations d’impact environnemental et social (EIES) de tous les futurs projets miniers ou autre projet de développement d’infrastructures tiendront compte de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et réitère sa demande à l’État partie d’assurer que les rapports d’EIES de tous les projets futurs soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  7. Demande également à l’État partie de fournir des informations additionnelles concernant les activités minières potentielles et/ou prévues dans la périphérie du bien, telles que des concessions minières déjà octroyées ;
  8. Note avec inquiétude qu’à la suite du processus de précision des limites, la superficie du parc est passée de 1 150 000 ha à 1 148 756 ha et demande en outre à l’État partie de fournir de plus amples informations sur les limites révisées, et notamment des cartes montrant clairement les changements par rapport aux limites du bien inscrit ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.32

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7A.35, adoptée lors de sa 41esession (Cracovie, 2017),
  3. Accueille favorablement les efforts déployés par l’État partie en vue de l’opérationnalisation du système de suivi écologique grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, note avec satisfaction la consolidation de la collaboration entre l’Office ivoirien des parcs et réserves et les institutions de recherche et encourage l’État partie à poursuivre ses efforts ;
  4. Accueille avec satisfaction les avancées significatives de l’État partie en matière d’amélioration de son dispositif de surveillance, d’application des lois, d’implication effective des communautés riveraines dans la gestion du bien, ainsi que les mesures additionnelles nécessaires envisagées pour renforcer les capacités humaines et techniques pour lutter contre l’orpaillage, et demande à l’État partie de poursuivre ses efforts afin d’éradiquer systématiquement l’orpaillage à l’intérieur du bien ;
  5. Note avec satisfaction les efforts consentis par l’État partie en vue d’éradiquer les intrusions du bétail à l’intérieur du bien, de réduire les conflits avec les agriculteurs/éleveurs, de réhabiliter certaines zones dégradées, d’améliorer les revenus des producteurs et limiter ainsi l’extension des plantations d’anacardiers et encourage également l’État partie à poursuivre ses efforts ;
  6. Note la confirmation de l’État partie qu’aucun projet minier n’est actuellement en exploitation dans la périphérie immédiate du bien, ainsi que l’assurance que les évaluations d’impact environnemental et social (EIES) de tous les futurs projets miniers ou autre projet de développement d’infrastructures tiendront compte de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et réitère sa demande à l’État partie d’assurer que les rapports d’EIES de tous les projets futurs soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN;
  7. Demande également à l’État partie de fournir des informations additionnelles concernant les activités minières potentielles et/ou prévues dans la périphérie du bien, telles que des concessions minières déjà octroyées;
  8. Note avec inquiétude qu’à la suite du processus de précision des limites, la superficie du parc est passée de 1 500 000 ha à 1 148 756 ha et demande en outre à l’État partie de fournir de plus amples informations sur les limites révisées, et notamment des cartes montrant clairement les changements par rapport aux limites du bien inscrit ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Côte d'Ivoire
Date d'inscription : 1983
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2003-2017
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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