Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Déchets solides
- Espèces envahissantes/exotiques terrestres
- Exploitation hydraulique
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Pollution atmosphérique
- Pollution des eaux de surface
- Système de gestion/plan de gestion
- Sécheresses
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Pollution atmosphérique
- Sécheresses
- Habitat (développement urbain incontrôlé résultant d'un accroissement significatif de la population)
- Impacts des activités touristiques / de loisirs / des visiteurs
- Espèces envahissantes/espèces exotiques
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
- Système de gestion/plan de gestion
- Déchets solides
- Pollution des eaux de surface
- Exploitation hydraulique
- Infrastructures hydrauliques (Projet de construction d'un barrage en travers des gorges) (problème résolu)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017
Montant total accordé : en 2015, le bien a reçu une dotation de 50 000 dollars EU dans le cadre du Programme sur le patrimoine mondial et le tourisme durable de l’UNESCO (Fonds-en-dépôt des Flandres)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 93 485 dollars E.U.
2007 | Zimbabwe-Zambia meeting to plan the implementation of ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
2001 | Capacity Building for Mosi-oa-Tunya/Victoria Falls and ... (Approuvé) | 31 854 dollars E.U. |
2001 | Bi-national Workshop Zambia/Zimbabwe for the review of ... (Approuvé) | 15 085 dollars E.U. |
2001 | National meeting on the Conservation of the Victoria ... (Approuvé) | 7 496 dollars E.U. |
2001 | National Workshop on the conservation of Victoria ... (Approuvé) | 9 050 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
Novembre 2006 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
Les États parties de Zambie et du Zimbabwe ont soumis un rapport conjoint sur l’état de conservation du bien le 28 novembre 2016, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/509/documents/, qui présente comme suit les progrès accomplis en réponse aux précédentes décisions du Comité :
- les propositions de ballon captif, une installation à câbles ou autre grande structure dans le voisinage du bien ne seront pas autorisées si elles ont un impact visuel négatif sur le bien ;
- une synthèse des résultats de suivi environnemental et touristique est soumise ;
- l’État partie de Zambie a de nouveau restreint le prélèvement d’eau du bien en renforçant la surveillance automatisée du niveau d'eau, en augmentant la durée de fermeture de la centrale pour la maintenance et en améliorant les autres sources de production d’énergie, à savoir en inaugurant, courant 2016, la centrale de charbon 300 MW Maamba ;
- les États parties n’ont pas été informés de l’intention de l’État partie du Botswana de prélever 495 millions de mètres cubes d’eau par an dans le fleuve Zambèze à des fins d’irrigation ;
- l’élaboration d’un plan durable de financement/affaires est en cours, 50% en a été réalisé à ce jour ;
- Une stratégie pour le développement durable du bien est en cours de finalisation dans le cadre du Programme sur le patrimoine mondial et le tourisme durable ;
- le projet révisé de plan de gestion intégrée commun (PGIC) 2016-2021 est soumis ;
- la distribution de Lantana camara sur le bien a été cartographiée et 70% de la zone envahie a été nettoyée ;
- un suivi constant du débit d’eau du Zambèze, en amont des chutes, indique un déclin sur les deux dernières années ;
- l’État partie de Zambie informe qu’un projet de construction d’une grande roue dans la zone écologiquement très sensible de la Cataracte Est, ainsi qu’un projet de construction d’un hôtel dans la zone de développement du bien.
Le Centre du patrimoine mondial a envoyé deux lettres aux États parties, en date des 23 novembre 2016 et 25 janvier 2017 pour demander des informations concernant l’hôtel proposé et les aménagements récréatifs à Livingstone, l’utilisation de Cataract Island à des fins touristiques et l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) du projet hydroélectrique de Batoka Gorge sur le Zambèze. Le 27 Avril 2017, l’État partie de Zambie a répondu à ces lettres en communiquant les informations suivantes :
- confirmation de son intention de s'associer avec des investisseurs privés pour construire un hôtel international ainsi que des aménagements récréatifs dans le bien à Livingstone (Zambie). Le projet n'a pas commencé et une EIES sera effectuée ;
- une EIES du projet hydroélectrique de Batoka Gorge est en cours et sera soumise au Centre du patrimoine mondial dès qu’elle sera finalisée. Les États parties de la Zambie et du Zimbabwe ont convenu de limiter la hauteur du barrage à 181 m afin de garantir la production d'énergie optimale sans impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Le rapport de l’étude préliminaire du EIES, daté d'octobre 2015, est soumis avec la lettre.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
Le projet de construction d’une grande roue dans la zone écologiquement très sensible de la Cataracte Est, d’un hôtel international et des aménagements récréatifs proposés sur le bien est particulièrement préoccupant en raison de ses impacts significatifs sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, en particulier sur le critère (vii). Le projet de PGIC arrête les activités et installations autorisées et interdites au sein de zones spécifiques, et une grande roue est clairement incompatible. Malheureusement, aucune réponse n’a été reçue des États parties sur l’utilisation de Cataract Island à des fins touristiques. Pour l’ensemble de ces projets, il est recommandé que le Comité demande aux États parties de clarifier leurs emplacements exacts et d’entreprendre de rigoureuses EIES, incluant une évaluation spécifique des impacts sur la VUE conformément à la ‘note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale’ et de s’assurer qu’aucune décision qu’il pourrait être difficile d’inverser ne soit prise, avant que ces EIE aient été remises au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations. Compte tenu des développements touristiques proposés, il est également recommandé que le Comité demande aux États parties de compléter la stratégie de tourisme durable actuellement en cours, ainsi que le plan durable de financement/affaires préalablement demandé par le Comité.
La décision de l’État partie de Zambie de restreindre encore le prélèvement d’eau du Zambèze est appréciée. Le projet du rapport de l’étude préliminaire du projet hydroélectrique de Batoka Gorge propose de construire le mur du barrage à 50 km en aval de Mosi-oa-Tunya/Chutes Victoria sur le Zambèze, et d'inclure la construction de nouvelles lignes de transmission, des centrales électriques, des voies d'accès et de nouveaux villages permanents. L’EIES en cours devrait inclure une évaluation des impacts du projet plus spécifiquement sur la VUE du bien, causés directement par le barrage ainsi que par l’ensemble des infrastructures annexes, conformément à la Note de conseil de l'UICN.
Aucune autre information n’est disponible sur l’intention de l’État partie du Botswana de prélever 495 millions de mètres cubes par an d’eau du Zambèze, notifiée dans l’étude de faisabilité de 2010 disponible sur le site web du Département des Eaux de la République du Botswana. Une évaluation environnementale stratégique (EES), comme demandée par le Comité (Décision 38 COM 7B.96), devrait être exigée si ce projet était amené à être poursuivi.
L’initiative des États parties, suivant l’enregistrement d’une baisse du débit d’eau moyen du Zambèze sur les deux dernières années, visant à déterminer la cause du déclin en analysant le débit fluvial et les données sur les précipitations, ainsi que les activités en amont susceptibles d’avoir un impact sur le débit d’eau, est favorablement accueillie. Ses résultats devraient orienter la gestion du bien et devraient également tenir compte des impacts à court et long termes du changement climatique.
L’effort constant des États parties et les progrès accomplis jusqu’à ce jour pour contrôler l’espèce envahissante hautement agressive Lantana camara sont accueillis favorablement. Rappelant que la mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN de 2006 avait également identifié la présence d’une autre espèce hautement envahissante, la jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes), il est recommandé au Comité de demander aux États parties de faire le point sur les efforts faits pour enrayer sa progression.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.22
Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria (Zambie, Zimbabwe) (N 509)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.96, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Apprécie la soumission du plan de gestion intégrée commun (PGIC) pour la période 2016 à 2021 et les efforts visant à élaborer une stratégie de tourisme durable pour le bien, et demande aux États parties de finaliser cette stratégie dès que possible en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ;
- Apprécie également la décision prise par l’État partie de Zambie de restreindre encore le prélèvement d’eau du Zambèze, mais demande également aux États parties de Zambie et du Zimbabwe deveiller à ce que l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) du projet hydroélectrique de Batoka Gorge comprenne une évaluation spécifique des impacts du barrage et de toutes ses infrastructures associées sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et de soumettre tout au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Notant avec grande inquiétude que la construction d’une grande roue est projetée dans une zone écologiquement très sensible de la Cataracte Est à l’intérieur du bien, ce qui serait incompatible avec le développement infrastructurel autorisé tel que prévu dans le PGIC, et qui aura probablement un impact préjudiciable significatif sur la VUE du bien, prie instamment les États parties de ne pas autoriser le projet ;
- Notant également avec inquiétude l'intention de l'État partie de Zambie de s'associer avec des investisseurs privés pour construire un hôtel et des aménagements récréatifs dans le bien, demande en outre aux États parties de clarifier les emplacements exacts de tous les développements et les plans d'utilisation de Cataract Island pour le tourisme, et de soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, une EIES pour chacun de ces projets, incluant une évaluation spécifique des impacts sur la VUE, conformément à la Note consultative de l’UICN, avant qu’une décision qu’il pourrait être difficile d’inverser ne soit prise, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Note que l’élaboration du plan durable de financement/affaires est en cours et réitère sa demande aux États parties d’en accélérer la réalisation, en envisageant des mécanismes de financement des opérations de gestion ;
- Reconnaît que les États parties ont constaté une baisse dans le débit d’eau du Zambèze ces deux dernières années et, note que les États parties vont évaluer la cause du déclin en analysant les données sur le débit fluvial, les données sur les précipitations et les activités en amont, demande par ailleurs aux États parties d’utiliser les résultats pour orienter la gestion du bien, en tenant également compte de l’impact supplémentaire attendu du changement climatique ;
- Accueille favorablement les efforts continus des États parties pour contrôler l’herbe exotique hautement envahissante Lantana camara, qui a été éliminée de 70% du bien, et demande de plus aux États parties de poursuivre leurs efforts pour contrôler cette espèce, et de faire le point sur le statut de la jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes) à l’intérieur du bien ;
- Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.22
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant la décision 38 COM 7B.96, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Apprécie la soumission du plan de gestion intégrée commun (PGIC) pour la période 2016 à 2021 et les efforts visant à élaborer une stratégie de tourisme durable pour le bien, et demande aux États parties de finaliser cette stratégie dès que possible en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN ;
- Apprécie également la décision prise par l’État partie de Zambie de restreindre encore le prélèvement d’eau du Zambèze, mais demande également aux États parties de Zambie et du Zimbabwe deveiller à ce que l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) du projet hydroélectrique de Batoka Gorge comprenne une évaluation spécifique des impacts du barrage et de toutes ses infrastructures associées sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et de soumettre tout au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Notant avec grande inquiétude que la construction d’une grande roue est projetée dans une zone écologiquement très sensible de la Cataracte Est à l’intérieur du bien, ce qui serait incompatible avec le développement infrastructurel autorisé tel que prévu dans le PGIC, et qui aura probablement un impact préjudiciable significatif sur la VUE du bien, prie instamment les États parties de ne pas autoriser le projet ;
- Notant également avec inquiétude l'intention de l'État partie de Zambie de s'associer avec des investisseurs privés pour construire un hôtel et des aménagements récréatifs dans le bien, demande en outre aux États parties de clarifier les emplacements exacts de tous les développements et les plans d'utilisation de Cataract Island pour le tourisme, et de soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, une EIES pour chacun de ces projets, incluant une évaluation spécifique des impacts sur la VUE, conformément à la Note consultative de l’UICN, avant qu’une décision qu’il pourrait être difficile d’inverser ne soit prise, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Note que l’élaboration du plan durable de financement/affaires est en cours et réitère sa demande aux États parties d’en accélérer la réalisation, en envisageant des mécanismes de financement des opérations de gestion ;
- Reconnaît que les États parties ont constaté une baisse dans le débit d’eau du Zambèze ces deux dernières années et, note que les États parties vont évaluer la cause du déclin en analysant les données sur le débit fluvial, les données sur les précipitations et les activités en amont, demande par ailleurs aux États parties d’utiliser les résultats pour orienter la gestion du bien, en tenant également compte de l’impact supplémentaire attendu du changement climatique ;
- Accueille favorablement les efforts continus des États parties pour contrôler l’herbe exotique hautement envahissante Lantana camara, qui a été éliminée de 70% du bien, et demande de plus aux États parties de poursuivre leurs efforts pour contrôler cette espèce, et de faire le point sur le statut de la jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes) à l’intérieur du bien ;
- Demande enfin aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé conjoint sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.