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Tombouctou

Mali
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Guerre
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a)  Absence de gestion du site

b)  Conflit arme

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Occupation du site par des groupes armés,
  • Absence de gestion,
  • Destruction de 9 des 16 mausolées du bien et de 2 mausolées de la mosquée de Djingareyberre, ainsi que de la porte côté ouest de la mosquée de Sidi Yahia.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

En cours de rédaction

Mesures correctives pour le bien

En cours de rédaction

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
En cours de rédaction
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2013

Montant total accordé: 100 000 dollars EU du fonds en dépôt italien ; Fonds d’urgence de l’UNESCO : 25 000 dollars EU

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 7 (de 1981-2012)
Montant total approuvé : 188 315 dollars E.U.
2012 Assistance internationale d’urgence pour la protection ... (Approuvé)   24 200 dollars E.U.
2004 Emergency Assistance request for Timbuktu (three main ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the pilot project for the conservation ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1994 Safeguarding of 3 mosques in Timbuktu (Sankore, ... (Approuvé)   15 500 dollars E.U.
1990 Timbuktu: consolidation of the Djingareiber mosque and ... (Approuvé)   45 138 dollars E.U.
1989 Mission for the preparation of a proposal for putting ... (Approuvé)   5 500 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**

2002, 2004, 2005, 2006 : missions du Centre du patrimoine mondial ; 2008, 2009 et 2010 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ ICOMOS ; mai, octobre et décembre 2012 : Missions d’urgence de l’UNESCO au Mali

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

Un rapport sur l’état de conservation du bien a été soumis le 29 janvier 2013 par l’Etat partie. Ce rapport a été préparé dans un contexte particulier lié à l’absence sur le site de la structure de gestion du bien depuis le 1er avril 2012, du fait de son occupation par des groupes armés. Au cours de cette période d’occupation qui s’est étalée sur plus de 10 mois, de nombreux dégâts ont été causés sur les principales composantes du bien, notamment sur les mausolées. A la faveur de l’intervention militaire qui a débuté le 11 janvier 2013, la ville de Tombouctou a été libérée mais les conditions de sécurité ne sont pas entièrement réunies pour faire le point sur l’ampleur des dégâts et envisager la réinstallation de la structure de gestion du bien. De ce fait, le rapport s’appuie sur des informations collectées auprès de personnes ressources restées sur place. Il donne une vue d’ensemble succincte de la situation des éléments constitutifs du bien.

a)  Etat de conservation des trois mosquées

Le rapport fait état de la destruction par les groupes armés des deux mausolées Ahmadou Foulane et Baber Babadjé accolés à la façade ouest de la mosquée de Djingareyberre, et de la porte sacrée de la mosquée de Sidi Yahia située sur son côté ouest. Le rapport estime ainsi que ces destructions portent grandement préjudice à l’authenticité et l’intégrité du bien.

Le rapport ne fournit pas d’informations sur l’état de conservation de la mosquée de Sankoré.

b)  Etat de conservation des 16 mausolées

Le rapport fait état de la destruction complète de 9 des 16 mausolées du bien par les groupes armés, entre mai et juillet 2012. Il s’agit des mausolées suivants connus actuellement sous les noms : Cheikh Sidi Mahmoud, Alpha Moya, Mohamed Tamba-Tamba, Cheikh Sidi Ahmed Raggadi, Cheikh Sidi Elmicki, Abul Quassim al Tawaty, Cheikh Sidi Elmoctar, Sidi Mohamed Boukkou et Mohamed Sangaré le peul. Le rapport ne fournit aucune information sur l’état de conservation des mausolées non détruits. Il estime qu’une étude sur l’état des lieux de l’ensemble des éléments constitutifs du bien Tombouctou doit être réalisée.

Par ailleurs, le Centre du patrimoine mondial, a, dans la perspective de reconstruction des mausolées, entamé un travail de documentation de ceux-ci, avec l’assistance financière et technique du gouvernement de l’Italie. Ce travail devrait être finalisé avant fin juin 2013 et mis à la disposition de l’Etat partie.

c)  Conservation de la Medina

Le rapport mentionne les difficultés auxquelles la Medina, qui constitue la zone tampon est confrontée. Ces difficultés portent notamment sur la destruction de mausolées, de monuments historiques et de lieux de mémoire inscrits sur la Liste du patrimoine national ; la menace d’une insécurité persistante et d’une méfiance entre les populations locales qui empêchent les communautés d’entreprendre les travaux communautaires d’entretien saisonniers des monuments historiques. Le rapport mentionne comme autres difficultés la dégradation du bâti due au manque d’entretien régulier après les pluies ; l’abandon de certaines maisons en ruines par les familles héritières ; l’envahissement des rues, ruelles et des places publiques par les déchets plastiques et les eaux usées.

Afin de pallier à ces problèmes, le rapport propose d’organiser des ateliers tendant d’une part à renforcer la cohésion sociale, le vivre ensemble et d’autre part à projeter et organiser les cérémonies de réfections des mausolées et des mosquées.

Le rapport recommande également la révision et l’actualisation du plan de gestion et de conservation du bien, en vue de contribuer à son retrait de la Liste en péril. Cette révision bénéficiera des orientations du Manuel de conservation en cours d’élaboration avec l’assistance du gouvernement italien.

d)  Progrès dans la mise en œuvre des décisions du Comité du patrimoine mondial

L’Etat partie a sollicité une assistance internationale d’urgence auprès du Fonds du patrimoine mondial, pour la protection renforcée du bien. Le fonds accordé à cet effet (pour Tombouctou et le Tombeau des Askia à Gao) prévoit, à hauteur de 50.000 dollars EU, l’organisation d’un séminaire national devant permettre d'élaborer une stratégie de préservation du bien impliquant les communautés locales. Ce fonds prévoit aussi l’organisation d'un atelier de formation des organisations humanitaires en conseil et appui à la protection du patrimoine culturel en cas de situation de crise.

L’Etat partie a également organisé du 8 au 10 avril 2013 à Bamako un atelier de formation sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels grâce au fonds d’urgence mobilisé par la Directrice générale de l’UNESCO. Cet atelier a réuni une trentaine de participants du Mali et de 6 pays frontaliers dont des agents de la Police, de la Douane et de la Gendarmerie.

e)  Actions réalisées par l’UNESCO en faveur de la protection du bien

Afin de contribuer à la mise en œuvre des décisions 36 COM 7B.106 et 36 COM 7B.107, l’UNESCO, avec l’appui des ses partenaires a mené les actions suivantes :

Création d’un Compte spécial pour la sauvegarde du patrimoine culturel malien

La Directrice générale de l’UNESCO a créé en juillet 2012, à la demande du Comité, un Compte spécial afin d’accompagner le gouvernement malien dans ses efforts de protection et de réhabilitation des biens affectés par le conflit armé. L’UNESCO a ensuite adressé une lettre circulaire à ses Etats membres leur demandant de verser leur contribution volontaire à ce Compte. La Croatie et l’île Maurice ont répondu favorablement à cette demande.

Sensibilisation de la communauté internationale

Depuis le début de la crise au Mali, la Directrice générale de l’UNESCO a lancé 10 appels, exhortant l’ensemble des parties au respect de la préservation des sites et biens culturels, et demandant la mobilisation de la communauté internationale au soutien des efforts des autorités maliennes en faveur de la protection de son patrimoine culturel. Dans le même sens, elle a adressé des lettres aux dirigeants des pays voisins du Mali, à l’Union Africaine, à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’Organisation islamique pour l’éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO), à l’Union Européenne (UE) et à la Cour pénale internationale (CPI). Elle a régulièrement tenu le Secrétaire Général des Nations-Unies au courant.

Grâce à ces actions, les trois résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations-Unies sur le Mali en 2012 (n°2056 en juillet, n°2071 en octobre et n°2085 en décembre), ont exhorté à la protection des biens culturels maliens.

L’UNESCO a également réalisé deux supports d’information: un document en format Passeport (8.000 exemplaires) et une carte en format A3 (2.000 exemplaires) sur le patrimoine culturel des régions nord du Mali. Ces documents qui fournissent des informations sur l’importance et la localisation géographique (coordonnées GPS) des biens culturels majeurs de ces régions ont été mis à la disposition des autorités militaires maliennes et des pays engagés dans l’intervention militaire au Mali en décembre 2012.

Visite de la Directrice générale à Tombouctou

La Directrice générale de l’UNESCO s’est rendue à Tombouctou aux côtés du Président français, M. François Hollande, le 2 février 2013. Cette visite a constitué un signe très fort de l’importance et du rôle de la culture pour la reconstruction et la réconciliation du pays. Elle a permis à la Directrice générale de constater l’ampleur des dégâts causés aux biens culturels, en particulier aux mausolées et aux manuscrits et de confirmer l’urgence qu’une mission soit envoyée sur place dès que possible pour évaluer l’ampleur exacte des dommages, et engager les actions de reconstruction.

Le 8 février 2013, la Directrice générale a organisé une réunion de restitution des résultats de sa mission au Etats membres de l’UNESCO.

Préparation d’un plan d’action pour la sauvegarde du patrimoine culturel et des manuscrits anciens de Tombouctou

A l’initiative de la France et de l’UNESCO, une journée de solidarité pour le Mali a été organisée le 18 février 2013 au Siège de l’UNESCO. Au cours de cette journée, une réunion internationale d’experts s’est tenue et a abouti, sous l’impulsion du groupe d’experts sur le Mali mis en place par l’UNESCO, à l’adoption d’un plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits anciens du Mali. Ce groupe d’experts comprend les institutions suivantes : Conseil international des musées (ICOM), Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS), Centre international d’étude pour la conservation et la restautation des biens culturels (ICCROM), Fédération internationale des associations de bibliothécaires (IFLA), Ecole du patrimoine africain (EPA), Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA), Centre international de la construction en terre - Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble (CRAterre-ENSAG).

Suite à cette réunion, le gouvernement du Mali a adressé une lettre à l’UNESCO lui demandant son appui dans la mise en œuvre de ce plan d’action. Le Royaume de Norvège a fourni une première réponse en accordant un appui financier de 170.000 dollars EU pour la sauvegarde des manuscrits de Tombouctou.

Organisation d’une mission d’évaluation à Tombouctou

 

Dès que les conditions sécuritaires le permettront, la mission d’évaluation décidée par la Directrice générale de l’UNESCO aura lieu. Elle vise principalement à réaliser une évaluation technique détaillée de l’ampleur des destructions causées au patrimoine culturel malien, notamment à Tombouctou, en vue de déterminer les actions prioritaires de réhabilitation et de conservation à mener en coopération avec le gouvernement du Mali, le Bureau de coordination des Nations-Unies au Mali ; et préciser le plan d’action adopté le 18 février à l’UNESCO. Cette mission bénéficiera de l’expertise des Organisations consultatives (ICCROM et ICOMOS).

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives constatent qu’en raison du conflit armé dans les régions nord du Mali, aucune mission n’a pu être effectuée pour évaluer l’état des dégradations causées au bien et proposer des mesures correctives, de même que l’état de conservation souhaité, comme demandé par le Comité. Ils expriment leur préoccupation quand à l’ampleur des dégâts, en particulier à la destruction de mausolées et du portail côté ouest de la mosquée de Djingareyberre.

Ils saluent l’engagement et la disponibilité de l’Etat partie tout au long de la crise, qui a permis de collecter des informations sur les dégradations, de sensibiliser et mobiliser la communauté internationale et de préparer un plan d’action en faveur du Mali.

 

Ils considèrent que la mission de l’UNESCO qui se rendra à Tombouctou sera déterminante pour envisager les mesures correctives et définir la stratégie de reconstruction des biens culturels détruits. Ils considèrent en outre que cette stratégie de reconstruction devra impliquer étroitement les communautés locales qui sont les principaux détenteurs des biens culturels. 

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7A.19
Tombouctou (Mali) (C 119rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7A.Add,

2.  Rappelant les décisions 36 COM 7B.106 et 36 COM 7B.107 , adoptées à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Félicite l’État partie pour avoir sollicité une assistance financière d’urgence auprès du Fonds du patrimoine mondial, afin de mettre en œuvre les actions prioritaires de protection renforcée du bien Tombouctou ;

4.  Exprime sa préoccupation sur les dégâts causés au bien Tombouctou, en particuliers aux 11 mausolées et au portail côté ouest de la mosquée de Djingareyberre et sur l’absence d’activités d’entretien et de conservation des autres éléments constitutifs du bien, ce qui constitue des menaces sur la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de Tombouctou ;

5.  Exprime également sa préoccupation sur le fait que l’État partie n’ait pas pu, en raison de la situation de conflit armé, réaliser une mission de terrain pour évaluer précisément l'état de conservation du bien et proposer des mesures en vue de la préservation de sa VUE ;

6.  Remercie la Directrice générale de l’UNESCO pour les efforts déployés pour répondre aux décisions 36 COM 7B.106 et 36 COM 7B.107 , à travers notamment la création d’un Compte spécial pour la sauvegarde du patrimoine culturel malien et la sensibilisation de la communauté internationale ;

7.  Remercie également la France, le Mali et l’UNESCO d’avoir organisé une journée de solidarité pour le Mali au cours de laquelle une réunion internationale d’experts s’est tenue et a abouti à l’adoption d’un plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits anciens du Mali ;

8.  Remercie en outre le groupe d’experts de l’UNESCO sur le Mali constitué des Organisations consultatives (ICOMOS, ICCROM), du Conseil international des musées (ICOM), de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires (IFLA), de l’Ecole du patrimoine africain (EPA), du Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA), et du Centre international de la construction en terre-Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble (CRAterre-ENSAG), d’avoir contribué à l’élaboration de ce plan d’action en étroite collaboration avec les experts maliens et français ;

9.  Demande à l’Etat partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de préparer l’ensemble des mesures correctives, ainsi qu’un État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, une fois que le retour à la stabilité sera effectif dans les régions nord du Mali et après la mission d’évaluation de l’UNESCO à Tombouctou ;

10.  Lance un appel aux États parties à la Convention du patrimoine mondial, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, à la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), aux autres organisations africaines et à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’ils contribuent à la mise en œuvre du plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits anciens du Mali ;

11.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien, et plus particulièrement sur les progrès réalisés en vue de la préservation de sa VUE, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session en 2014 ;

12.  Décide de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 

37 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-13/37.COM/7A, WHC-13/37.COM/7A.Add et WHC-13/37.COM/7A.Add.2),

2.  Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 37 COM 7A.29 )
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 37 COM 7A.30 )
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 37 COM 7A.16 )
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 37 COM 7A.37 )
  • Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 37 COM 7A.17 )
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 37 COM 7A.2 )
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 37 COM 7A.3 )
  • Egypte, Abou Mena (décision 37 COM 7A.23 )
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision  37 COM 7A.15 )
  • Ethiopie, Parc national du Simien (décision 37 COM 7A.10 )
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 37 COM 7A.32 )
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 37 COM 7A.33 )
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 37 COM 7A.18 )
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 37 COM 7A.14 )
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 37 COM 7A.24 )
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 37 COM 7A.25 )
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 37 COM 7A.26 )
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 37 COM 7A.11 )
  • Mali, Tombouctou (décision 37 COM 7A.19 )
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 37 COM 7A.20 )
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 37 COM 7A.12 )
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 37 COM 7A.21 )
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 37 COM 7A.27 )
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 37 COM 7A.36 )
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 37 COM 7A.38 )
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 37 COM 7A.1 )
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 37 COM 7A.4 )
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 37 COM 7A.5 )
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 37 COM 7A.6 )
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 37 COM 7A.7 )
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 37 COM 7A.8 )
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 37 COM 7A.22 )
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 37 COM 7A.35)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 37 COM 7A.13 )
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 37 COM 7A.34 )
  • Venezuela, Coro et son port (décision 37 COM 7A.39)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 37 COM 7A.28 )
Projet de décision :    37 COM 7A.19

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7A.Add,

2.  Rappelant les décisions 36 COM 7B.106 et 36 COM 7B.107, adoptées à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Félicite l’Etat partie pour avoir sollicité une assistance financière d’urgence auprès du Fonds du patrimoine mondial, afin de mettre en œuvre les actions prioritaires de protection renforcée du bien Tombouctou;

4.  Exprime sa préoccupation sur les dégâts causés au bien Tombouctou, en particuliers à 11 mausolées et au portail côté ouest de la mosquée de Djingareyberre et sur l’absence d’activités d’entretien et de conservation des autres éléments constitutifs du bien, ce qui constitue des menaces sur la conservation de la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) de Tombouctou;

5.  Exprime également sa préoccupation sur le fait que l’Etat partie n’ait pas pu, en raison de la situation de conflit armé, réaliser une mission de terrain pour évaluer précisément l'état de conservation du bien et proposer des mesures en vue de la préservation de sa VUE;

6.  Remercie la Directrice générale de l’UNESCO pour les efforts déployés pour répondre aux décisions 36 COM 7B.106 et 36 COM 7B.107, à travers notamment la création d’un Compte spécial pour la sauvegarde du patrimoine culturel malien et la sensibilisation de la communauté internationale;

7.  Remercie également la France, le Mali et l’UNESCO d’avoir organisé une journée de solidarité pour le Mali au cours de laquelle une réunion internationale d’experts s’est tenue et a abouti à l’adoption d’un plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits anciens du Mali ;

8.  Remercie en outre le groupe d’experts de l’UNESCO sur le Mali constitué des Organisations consultatives (l’ICOMOS, ICCROM), du Conseil international des musées (ICOM), , de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires (IFLA), de l’Ecole du patrimoine africain (EPA), du Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA), et du Centre international de la construction en terre-Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble (CRAterre-ENSAG), d’avoir contribué à l’élaboration de ce plan d’action en étroite collaboration avec les experts maliens et français ;

9.  Demande à l’Etat partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de préparer l’ensemble des mesures correctives, ainsi qu’un état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, une fois que le retour à la stabilité sera effectif dans les régions nord du Mali et après la mission d’évaluation de l’UNESCO à Tombouctou ;

10.  Lance un appel aux Etats parties à la Convention du patrimoine mondial, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), aux autres organisations africaines et à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’ils contribuent à la mise en œuvre du plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits anciens du Mali ;

11.  Demande également à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien, et plus particulièrement sur les progrès réalisés en vue de la préservation de sa VUE, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session en 2014 ;

12.  Décide de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

 

Année du rapport : 2013
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(v)
Liste en péril (dates) : 1990-2005, 2012-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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