Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7A.Add,
2. Rappelant les décisions 36 COM 7B.106 et 36 COM 7B.107 , adoptées à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Félicite l’État partie pour avoir sollicité une assistance financière d’urgence auprès du Fonds du patrimoine mondial, afin de mettre en œuvre les actions prioritaires de protection renforcée du bien Tombouctou ;
4. Exprime sa préoccupation sur les dégâts causés au bien Tombouctou, en particuliers aux 11 mausolées et au portail côté ouest de la mosquée de Djingareyberre et sur l’absence d’activités d’entretien et de conservation des autres éléments constitutifs du bien, ce qui constitue des menaces sur la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de Tombouctou ;
5. Exprime également sa préoccupation sur le fait que l’État partie n’ait pas pu, en raison de la situation de conflit armé, réaliser une mission de terrain pour évaluer précisément l'état de conservation du bien et proposer des mesures en vue de la préservation de sa VUE ;
6. Remercie la Directrice générale de l’UNESCO pour les efforts déployés pour répondre aux décisions 36 COM 7B.106 et 36 COM 7B.107 , à travers notamment la création d’un Compte spécial pour la sauvegarde du patrimoine culturel malien et la sensibilisation de la communauté internationale ;
7. Remercie également la France, le Mali et l’UNESCO d’avoir organisé une journée de solidarité pour le Mali au cours de laquelle une réunion internationale d’experts s’est tenue et a abouti à l’adoption d’un plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits anciens du Mali ;
8. Remercie en outre le groupe d’experts de l’UNESCO sur le Mali constitué des Organisations consultatives (ICOMOS, ICCROM), du Conseil international des musées (ICOM), de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires (IFLA), de l’Ecole du patrimoine africain (EPA), du Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA), et du Centre international de la construction en terre-Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble (CRAterre-ENSAG), d’avoir contribué à l’élaboration de ce plan d’action en étroite collaboration avec les experts maliens et français ;
9. Demande à l’Etat partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de préparer l’ensemble des mesures correctives, ainsi qu’un État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, une fois que le retour à la stabilité sera effectif dans les régions nord du Mali et après la mission d’évaluation de l’UNESCO à Tombouctou ;
10. Lance un appel aux États parties à la Convention du patrimoine mondial, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne, à la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), aux autres organisations africaines et à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’ils contribuent à la mise en œuvre du plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits anciens du Mali ;
11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien, et plus particulièrement sur les progrès réalisés en vue de la préservation de sa VUE, pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 38e session en 2014 ;
12. Décide de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.