Kyiv : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kyiv-Petchersk
Facteurs affectant le bien en 2012*
- Habitat
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Pression liée au développement urbain
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Montant total approuvé : 44 720 dollars E.U.
2009 | Organization at the St. Sophia Cathedral of Kyiv of the ... (Approuvé) | 5 000 dollars E.U. |
2000 | The Church of the Savoir at Berestove (Kyiv-Pechersk ... (Approuvé) | 19 970 dollars E.U. |
1998 | Equipment to preserve ancient wall paintings, ... (Approuvé) | 19 750 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2012**
Mai 1999 : mission d’expertise de l’ICOMOS ; avril 2006 : mission d’expertise (Fonds-en-dépôt italien) ; novembre 2007 : réunion d’information du Centre du patrimoine mondial pour les gestionnaires de sites ; mars 2009 et novembre 2010 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 30 mars 2012 préparé par la Réserve historique et culturelle d’État de Kiev-Petchersk. Le rapport traite uniquement des recommandations du Comité à sa 35e session (UNESCO, 2011) concernant l’état de conservation de la laure de Kiev-Petchersk.
a) Développement urbain accéléré
L’État partie reconnaît dans son rapport que trois édifices de grande hauteur en construction dans le district de Petchersk menacent l’effet dominant de la silhouette du bien sur le fleuve Dniepr. L’État partie indique que ces bâtiments sont situés dans la zone de paysage protégé pour laquelle des réglementations spécifiques existent en matière de construction. La Réserve historique et culturelle d’État de Kiev-Petchersk précise dans le rapport que de nombreuses lettres concernant ces constructions ont été adressées au ministère de la Culture d’Ukraine et à l’administration publique de la ville de Kyiv.
L’État partie n’a pas communiqué d’informations détaillées sur ces projets de construction de grande hauteur dont le Comité demande la suspension depuis 2009, conformément aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2010. Les constructions se sont poursuivies malgré l’assurance plusieurs fois répétée qu’un moratoire serait mis en place.
Le Centre du patrimoine mondial a également été informé d’une nouvelle construction dans la zone tampon de la cathédrale Sainte-Sophie, susceptible d’avoir un impact dommageable sur la valeur universelle exceptionnelle du bien. Le rapport de l’État partie ne contient aucune information sur l’étude relative au paysage monastique général du fleuve demandée à la 35e session, pour servir de base de référence à toute planification et évaluation d’impact.
Fin avril 2012, l’État partie a invité une mission consultative de haut niveau à visiter Kyiv en mai 2012 pour parler de ces problèmes avec les autorités nationales. Les contraintes de temps avant la 36e session du Comité n’ont pas permis l’organisation d’une telle mission.
b) Concept du schéma directeur de la laure de Kiev-Petchersk
L’État partie rapporte qu’en 2010 le concept du schéma directeur du développement de la Réserve historique et culturelle d’État de Kiev-Petchersk, incluant un schéma directeur de conservation, des règles d’aménagement du territoire et d’utilisation des monuments et un système de suivi hydrologique, a été élaboré et approuvé par le ministère de la Culture d’Ukraine. En raison d’un manque de fonds, toutefois, le développement du schéma directeur a été suspendu jusqu’en 2012.
c) Plan de gestion
L’État partie n’a pas soumis de plan de gestion, comme cela est demandé par le Comité du patrimoine mondial depuis plusieurs années. L’État partie rend compte de l’intention d’élaborer un tel plan pour la laure de Kiev-Petchersk mais aucun progrès n’a été rapporté sur un système de gestion unifié pour le bien.
d) Programme de réhabilitation des grottes varègues
L’État partie rapporte que la Réserve historique et culturelle d’État de Kiev-Petchersk, de concert avec les autorités de la Sainte Dormition de la laure de Petchersk, a mis au point un plan de conservation des grottes pour 2012-2015. Le rapport indique que les projets d’urgence pour des parties distinctes des grottes seront élaborés sur la base des études techniques de l’état de conservation du complexe des grottes lointaines et varègues. Le plan général de réhabilitation pour les grottes demandé par le Comité n’a pas été soumis.
e) Extension éventuelle des limites de la zone tampon
L’État partie fait savoir que le Conseil scientifique et méthodologique du ministère de la Culture d’Ukraine a décidé d’unifier les zones tampons des deux éléments du bien. Cette proposition et la documentation afférente ont été approuvées par le ministère de la Culture en juillet 2011. Aucune carte n’a été soumise de même qu’aucune demande de modification mineure des limites.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent avec inquiétude que les prévisions les plus pessimistes du rapport de mission de 2009 sur le panorama le long du fleuve Dniepr deviennent une réalité puisque des bâtiments de grande hauteur sont en train d’être construits même dans des zones réglementées.
Bien que l’administration ait été chargée par le Premier ministre d’Ukraine d’inspecter toutes les constructions contestables dans la partie historique de la ville, quant à leur conformité avec la législation existante, pour l’heure, aucune étude du paysage monastique du fleuve n’a été entreprise ni même planifiée. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que le bien et son cadre sont exposés à des modifications irréversibles de leur contexte urbain et qu’il est nécessaire et urgent de contrôler l’échelle et la conception des projets de construction et d’aménagement général.
En dépit des demandes répétées du Comité, aucun moratoire n’a été imposé sur l’ensemble des bâtiments de grande hauteur susceptibles d’avoir un impact négatif sur le panorama le long du fleuve Dniepr, jusqu’à ce qu’une étude soit menée sur le paysage monastique général du fleuve.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent qu’à moins qu’une action urgente ne soit prise pour suspendre et, en certains endroits, inverser la tendance le long du fleuve Dniepr, le paysage sera irréversiblement endommagé.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent également que le manque de mécanismes de protection et de planification a atteint un niveau alarmant. Bien qu’un schéma directeur ait été préparé, il n’est pas appliqué. De plus, aucun plan de gestion n’a été élaboré et aucun progrès accompli vis-à-vis d’un système de gestion unifié. Ils considèrent qu’il est désormais essentiel que des mécanismes de protection et de planification consolidés soient introduits pour le bien, sa zone tampon et son cadre plus large sur la base des études menées sur le paysage urbain et de voir si l’intégrité du bien n’est pas sur le point d’être irréversiblement endommagée.
Ils recommandent au Comité de demander à l’État partie de mettre en œuvre, en coordination avec l’administration municipale, toutes les mesures nécessaires, d’identifier d’autres solutions aux projets en cours de bâtiments de grande hauteur et de réduire leurs effets dommageables en demandant des études d’impact sur le patrimoine, en modifiant les projets proposés et en démolissant les élévations déjà construites qui dépassent une hauteur appropriée.
Ils recommandent également d’inviter l’État partie à élaborer des plans de zones spéciales pour le bien inscrit, sa zone tampon et son environnement, sur la base d’une analyse minutieuse des vues, des types et du tissu urbains importants, qui fourniraient des contrôles en matière de planification et des conseils à un niveau plus détaillé, à créer une Commission du patrimoine mondial, et à soumettre un rapport sur la mise en œuvre des points susmentionnés au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2013, pour examen.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives considèrent que de nouvelles dispositions légales devraient être introduites dans le système de protection et de gestion du bien du patrimoine mondial afin de permettre aux autorités nationales de revoir et, le cas échéant, d’introduire des propositions de veto pour les grands projets de développement, et, si nécessaire, d’imposer de vetos sur ces développements.
De plus, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent la création d’une commission spéciale de représentants ou un comité d’examen technique, composés de représentants des autorités nationales, de membres de l’administration municipale et de gestionnaires de sites, pour examiner l’ensemble de principaux projets d’aménagement et les contrôles et politiques de planification proposés susceptibles d’avoir un impact dommageable sur la valeur universelle exceptionnelle du bien.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent que l’État partie a invité une mission consultative de haut niveau à Kyiv et recommandent au Comité de demander à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif pour discuter de tous les problèmes sensibles concernant la protection du paysage urbain historique de la ville de Kyiv, ainsi que de l’élaboration d’une stratégie nationale pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial en Ukraine, incluant un renforcement du système de gestion.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent les études entreprises sur les grottes varègues mais regrettent qu’aucun document détaillé n’ait été fourni sur le projet de réhabilitation, comme demandé par le Comité.
Si aucun progrès substantiel n’est accompli par l’État partie, ils recommandent également au Comité d’envisager l’inscription de Kiev : Cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et laure de Kiev-Petchersk (Ukraine) sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 37e session en 2013.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.90
Kiev : cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et laure de Kievo-Petchersk (Ukraine) (C 527 bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 35 COM 7B.112, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Exprime sa grande préoccupation devant la dégradation du panorama le long du fleuve Dniepr et devant le fait que la construction en cours de bâtiments de grande hauteur pourrait affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
4. Réitère sa demande à l’État partie d’imposer un moratoire sur tous les bâtiments de grande hauteur, de mettre en œuvre, en coordination avec l’administration municipale, toutes les mesures nécessaires pour réduire leurs effets dommageables en modifiant les projets et en ramenant les élévations construites à une hauteur appropriée, et d’entreprendre enfin une étude sur le paysage monastique général du fleuve pour servir de base à toute planification et évaluation d’impact ;
5. Considère que le manque de mécanismes de protection et de planification qui permettraient aux autorités nationales d’exercer un contrôle sur le bien constitue une menace potentielle pour la Valeur universelle exceptionnelle du bien et prie l’État partie de renforcer les mécanismes de protection et de planification de manière urgente, de définir une zone urbaine historique protégée pour le centre de Kyiv et d’élaborer des plans de zones spéciales pour le bien, sa zone tampon et son cadre, sur la base d’une analyse minutieuse des vues, des types et du tissu urbains importants, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2013, pour examen ;
6. Exprime également sa profonde inquiétude quant à l’absence persistante de système de gestion et de mécanismes de coordination définis pour la gestion du bien, et prie également l’État partie de mettre en place un système de gestion unifié pour le bien ;
7. Regrette qu’aucune information adéquate sur ces projets de développement ni sur le statut de leur approbation n’ait été donnée par l’État partie avant que ne débutent les travaux de construction, conformément au paragraphe 172 des Orientations et comme précédemment demandé et prie par ailleurs l’État partie de veiller à ce que les principaux projets fassent l’objet d’évaluations d’impact adéquates conformes aux orientations de l’ICOMOS en matière d’évaluation d’impact sur le patrimoine pour les biens culturels du patrimoine mondial et soient par la suite présentés au Comité avant que toute décision irréversible ne soit prise ;
8. Invite l’État partie à envisager la création d’une commission spéciale, incluant des représentants des autorités nationales, de l’administration municipale ainsi que les gestionnaires de sites du bien et autres parties prenantes concernées, et à examiner l’ensemble des principaux projets de développement et les contrôles et politiques de planification proposés susceptibles d’avoir un impact dommageable sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
9. Note l’étude pluridisciplinaire effectuée sur les grottes varègues et réitère également sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial les détails du plan de réhabilitation proposé pour les grottes ;
10. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien qui discutera, au plus haut niveau de décision, de l’élaboration d’une stratégie nationale pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial en Ukraine, incluant tous les problèmes sensibles concernant la protection du paysage urbain historique de la ville de Kyiv ;
11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.
36 COM 8B.41
Biens culturels - Kiev : cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et laure de Kievo Petchersk pour inclure les églises Saint-Cyril et Saint André (Ukraine)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les documents WHC-12/36.COM/8B et WHC-12/36.COM/INF.8B1,
2. Diffère l’examen de la proposition d’inscription de Kiev : cathédrale Sainte-Sophie et ensemble des bâtiments monastiques et laure de Kievo Petchersk pour inclure les églises Saint-Cyril et Saint André, Ukraine, sur la Liste du patrimoine mondial afin de permettre à l’État partie, avec l’aide de l’ICOMOS et du Centre du patrimoine mondial, si nécessaire, de :
a) clarifier la situation des limites du bien de l’église Saint-Cyril,
b) envisager de créer une zone tampon au nord-est de l’église Saint-André, sur la pente de la colline en contrebas de l’édifice,
c) confirmer que le droit de propriété du bien étendu a été transmis en 2011 au ministère de la Culture,
d) confirmer que la tutelle ministérielle s’exerçant sur l’entité en charge du bien étendu, l’Aire de conservation de Sainte-Sophie, a bien été transmise en 2011 au ministère de la Culture,
e) indiquer clairement les protections légales en vigueur et le système de gestion en charge de l’appliquer, et y faire figurer la planification de la conservation,
f) pour mettre fin à l’absence de régulation des travaux de construction dans la zone tampon, garantir par la nouvelle Loi en préparation sur la réglementation de l’urbanisme que tout projet au sein de la zone tampon sera examiné par le ministère de la Culture, avec la possibilité d’un avis suspensif en cas de menace sur la valeur environnementale et paysagère des biens,
g) mettre en place un plan de gestion unifié pour l’ensemble du bien étendu, les zones tampons et la protection paysagère de Kiev métropole orthodoxe,
h) arrêter le projet de reconstruction d’un clocher à l’église Saint-Cyril,
i) appliquer sans délai un moratoire à la restructuration de la rue Andréevskii Spusk, le long de l’église Saint-André, en vue d’en mieux maîtriser les impacts visuels sur le bien ;
3. Considère que toute proposition d’inscription révisée devra être étudiée par une mission qui se rendra sur le site ;
4. Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
a) poursuivre les efforts de connaissance et de suivi de l’instabilité des sols pour les deux églises,
b) confirmer les possibilités d’une intervention rapide de secours appropriés en cas d’incendie à l’église Saint-Cyril,
c) régler la question de l’usage abondant des cierges et des bougies qui noircissent et dégradent les éléments peints et décorés, par ailleurs fragiles,
d) réguler la circulation automobile et le stationnement dans le périmètre de l’église Saint-André,
e) améliorer l’accueil des touristes à l’extérieur de ces deux biens, notamment à l’église Saint-André où la qualité environnementale de l’église est menacée (baraques, stationnement…),
f) veiller à associer à l’autorité transversale de l’Aire nationale de protection de Sainte-Sophie les autres partenaires de la gestion, églises orthodoxes et municipalité de Kiev notamment, ainsi que la population.
Projet de décision : 36 COM 7B.90
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 35COM 7B.112, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Exprime sa grande préoccupation devant la dégradation du panorama le long du fleuve Dniepr et devant le fait que la construction en cours de bâtiments de grande hauteur pourrait affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
4. Réitère sa demande à l’État partie d’imposer un moratoire sur tous les bâtiments de grande hauteur, de mettre en œuvre, en coordination avec l’administration municipale, toutes les mesures nécessaires pour réduire leurs effets dommageables en modifiant les projets et en ramenant les élévations construites à une hauteur appropriée, et d’entreprendre enfin une étude sur le paysage monastique général du fleuve pour servir de base à toute planification et évaluation d’impact ;
5. Considère que le manque de mécanismes de protection et de planification qui permettraient aux autorités nationales d’exercer un contrôle sur le bien constitue une menace potentielle pour la Valeur universelle exceptionnelle du bien et prie l’État partie de renforcer les mécanismes de protection et de planification de manière urgente, de définir une zone urbaine historique protégée pour le centre de Kyiv et d’élaborer des plans de zones spéciales pour le bien, sa zone tampon et son cadre, sur la base d’une analyse minutieuse des vues, des types et du tissu urbains importants, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2013, pour examen ;
6. Exprime également sa profonde inquiétude quant à l’absence persistante de système de gestion et de mécanismes de coordination définis pour la gestion du bien, et prie également l’État partie de mettre en place un système de gestion unifié pour le bien ;
7. Regrette qu’aucune information adéquate sur ces projets de développement ni sur le statut de leur approbation n’ait été donnée par l’État partie avant que ne débutent les travaux de construction, conformément au paragraphe 172 des Orientations et comme précédemment demandé et prie par ailleurs l’État partie de veiller à ce que les principaux projets fassent l’objet d’évaluations d’impact adéquates conformes aux orientations de l’ICOMOS en matière d’évaluation d’impact sur le patrimoine pour les biens culturels du patrimoine mondial et soient par la suite présentés au Comité avant que toute décision irréversible ne soit prise ;
8. Invite l’État partie à envisager la création d’une commission spéciale, incluant des représentants des autorités nationales, de l’administration municipale ainsi que les gestionnaires de sites du bien et autres parties prenantes concernées, et à examiner l’ensemble des principaux projets de développement et les contrôles et politiques de planification proposés susceptibles d’avoir un impact dommageable sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
9. Note l’étude pluridisciplinaire effectuée sur les grottes varègues et réitère également sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial les détails du plan de réhabilitation proposé pour les grottes ;
10. Demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien qui discutera, au plus haut niveau de décision, de l’élaboration d’une stratégie nationale pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial en Ukraine, incluant tous les problèmes sensibles concernant la protection du paysage urbain historique de la ville de Kyiv ;
11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013, en vue d’envisager, en l’absence de progrès substantiels, l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.